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Échangeurs de chaleur
III
Cet ouvrage fait par tie de
Thermique industrielle
(Réf. Internet ti203)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Thermique industrielle
(Réf. Internet ti203)
Michel FEIDT
Ingénieur, docteur ès sciences, Professeur à l'Université Henri-Poincaré
Nancy 1, Ingénieur physicien de l'Institut national des sciences appliquées de
Lyon
Christian NGÔ
Docteur Gérant d'EDMONIUM
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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
Renaud FEIDT
Pour l’article : BE9520
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VI
Échangeurs de chaleur
(Réf. Internet 42376)
SOMMAIRE
Réf. Internet page
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VII
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Échangeurs de chaleur
Définitions et principes généraux
Y
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beYUQU
QP
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beYUQU
1. Définitions générales C’est ainsi que nous établissons pour chacun des fluides 1 ou
2 des paramètres mesurables et mesurés à l’entrée et à la
sortie de chacun des deux :
La définition la plus générale que nous puissions donner d’un
échangeur thermique est celle d’un appareil permettant de transfé- – l’état : liquide, gazeux ;
rer la chaleur d’une source à un puits. La source et le puits peuvent – le débit-masse m ɺ , constant de l’entrée à la sortie ;
être constitués d’un écoulement fluide (cas le plus fréquent) ou – la température T, variable dans l’échangeur ;
d’un fluide et d’un solide (cas fréquent en refroidissement électro- – la pression p, peu variable.
nique). Dans chacun des cas, le ou les fluides échangent de la cha-
leur avec une paroi d’échange qui peut être la paroi séparant les
Il est entendu que l’on connaît par ailleurs les caractéristiques
fluides ou la surface du solide en contact avec le fluide. Il existe
thermophysiques de chacun des deux fluides et notamment :
aussi des échangeurs à contact direct entre les fluides.
– la capacité thermique massique (chaleur massique) cp ;
Deux grandes classes peuvent être distinguées [1] [2] [3] : – la masse volumique ρ ;
– les récupérateurs. Par ce terme, nous désignons les échan- – la conductivité thermique λ ;
geurs dans lesquels la chaleur est instantanément transmise d’un – la viscosité dynamique µ ;
fluide chaud à un fluide froid. On néglige donc l’inertie thermique
des parois d’échanges ; ainsi que les lois de variation avec la pression, et surtout avec la
– les régénérateurs. Ce sont les échangeurs dans lesquels on température, de ces différents paramètres.
utilise l’inertie thermique pour stocker la chaleur avant qu’elle soit Pour les fluides cp , ρ et λ varient peu avec la pression p (pas du
transférée au milieu froid. Ce stockage peut être réalisé en utilisant tout pour un gaz parfait). En revanche, les variations avec la tem-
la chaleur sensible d’un milieu, sa chaleur latente ou encore une pérature T sont souvent d’une grande amplitude.
réaction thermochimique réversible. Par ailleurs, et comme les différents paramètres qui gouvernent
Les échangeurs à contact direct n’entrent dans aucune des caté- le fonctionnement de l’échangeur ont aux entrées-sorties des
gories ci-dessus. Ce sont des échangeurs qui n’utilisent pas de valeurs privilégiées parce que aisément mesurables, une théorie
paroi d’échange pour séparer deux fluides. Les fluides sont donc du fonctionnement interne vise donc à calculer pour chacun des
non miscibles. fluides les paramètres essentiels de l’évolution en fonction préci-
Une nouvelle classe d’échangeurs est devenue un sujet d’étude sément des valeurs aux entrées-sorties.
important : il s’agit des échangeurs-réacteurs qui combinent à la Le schéma de principe (figure 1) serait cependant incomplet s’il
fois les avantages d’un échangeur de chaleur classique et celles n’y était adjoint, extérieurement au quadripôle, deux pompes (ou
d’un réacteur chimique [4]. Ils seront évoqués dans les articles ventilateurs) destinées à mettre en mouvement les fluides 1 et 2 à
Échangeurs de chaleur. Description [BE 9 516] et Intensification l’intérieur de l’échangeur, en générant pour chacun des fluides
des échanges thermiques [BE 9 518]. entre l’entrée et la sortie une différence de pression égale à la
La question qui se pose pour tous les appareils signalés ci-dessus perte de pression visqueuse à l’intérieur de l’échangeur.
est leur régime de fonctionnement. Le régime de fonctionnement Cette perte de pression (perte de charge) dépend pour chacun
d’un récupérateur est essentiellement stationnaire bien qu’il puisse des fluides :
fonctionner en instationnaire en particulier lors des démarra- – de la nature du fluide ;
ges-arrêts. Les deux aspects sont étudiés bien que leur dimension- – de sa température : le coefficient de viscosité qui gouverne
nement soit effectué généralement en régime stationnaire. Le cette perte de pression y est très sensible ;
régime instationnaire sera traité dans l’article Fonctionnement en – de son débit et de la géométrie interne de l’échangeur.
régime transitoire [BE 9 520]. Quant aux régénérateurs, si leur fonc-
tionnement relève quelquefois du régime stationnaire, la plupart,
par leur principe de fonctionnement, ont un régime instationnaire. Pour un échange de flux thermique donné apparaît comme
Dans ce qui suit, nous étudions d’abord, dans le détail, l’échan- une qualité le fait que l’échangeur requiert l’énergie mécani-
geur-récupérateur en régime stationnaire, ce qui nous permet de que minimale pour son fonctionnement.
définir les grandeurs caractéristiques et de donner les éléments
nécessaires au dimensionnement thermique et hydraulique. Pour
Cette optimisation des pertes de pression à des valeurs minima-
simplifier, nous parlons d’échangeur.
les devient déterminante si on décide, pour des échangeurs sim-
ples et économiques, de recourir au mécanisme moteur qu’est la
Pour tirer pleinement profit de ce qui suit, le lecteur devra convection naturelle (article Convection thermique et massique.
avoir connaissance des principales notions de transfert de cha- Principes généraux [BE 8 205]) ou au phénomène du « gas lift »
leur que l’on peut trouver, entre autres, dans les références [5] pour assurer l’ascension d’un fluide diphasique. Ces processus,
[6] [7] [8] ainsi que dans les articles Transferts thermiques peu puissants, ne sont compatibles qu’avec de faibles pertes de
[BE 8 200], [BE 8 205], [BE 8 206], [BE 8 207], [BE 8 210]. pression et imposent bien entendu un écoulement ascendant du
fluide que l’on entend déplacer ainsi.
2. Échangeur élémentaire
2.1 Aspect externe : Pompe 1
e1 e2
Pompe 2
QQ
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beYUQU
QR
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beYUQU
– les échangeurs dits régénérateurs, où le stockage d’énergie n’est 2.2 Aspect interne : échange élémentaire
plus une entorse quantitativement faible à l’hypothèse de non-stoc-
kage mais est au contraire délibérément recherché. Ils ne rentrent pas
dans la définition évoquée plus haut. On les considère cependant tou- 2.2.1 Coefficient d’échange global
jours comme des échangeurs en distinguant les régénérateurs fixes,
Que se passe-t-il à l’intérieur du quadripôle ? Il faut, pour le
type cowper de haut-fourneau et les régénérateurs rotatifs.
savoir, suivre l’évolution thermique d’un élément de volume dτ
d’un des fluides qui circule dans les trois dimensions (x, y, z ).
Dans les régénérateurs fixes, une même masse solide est Souvent, grâce aux notions de température de mélange et de
chauffée par des gaz chauds, puis cède son énergie thermique vitesse de débit [5], on peut repérer l’élément par sa seule abscisse
à des gaz froids avant que ne recommence le cycle. Dans les curviligne s depuis l’entrée jusqu’à la sortie après un trajet de lon-
régénérateurs rotatifs, la matière d’un disque passe successi- gueur L (figure 2). Dans cette figure, le fluide chaud est le fluide 1
vement d’un courant permanent de fluide chaud à un écoule- et le froid le fluide 2. Pour une valeur donnée de l’abscisse x, on a
ment également permanent de fluide froid. représenté les profils transversaux de température et de vitesse.
Pour chaque fluide, par une moyenne appropriée, on détermine
L’essentiel du calcul relève alors de la conduction dans le donc une température de mélange T1 (x ) et T2 (x ).
solide en régime transitoire tandis que les conditions aux
limites sont soit l’isolement, soit le transfert convectif par un L’évolution d’un fluide est évidemment couplée à celle du
fluide unique auquel s’ajoute très souvent (stockage dans les deuxième fluide et les deux calculs doivent donc être concomi-
cowpers) un transfert radiatif entre le solide et les flammes ou tants.
les fumées, transfert qui n’a pas son pendant en déstockage En général, la section droite de passage A t d’un fluide est
où le fluide qui se charge d’énergie thermique est en général constante pour une abscisse x variant de 0 à L en exceptant les
de l’air, inactif en infrarouge. zones de distribution ou de collectage du fluide au voisinage de
l’entrée ou de la sortie.
Cette section A t , éventuellement somme des sections droites
2.1.3 Terminologie des canaux élémentaires si plusieurs de ceux-ci sont montés en
parallèle, est limitée par un périmètre mouillé Pm du canal ou de
Précisons aussi qu’une terminologie s’est instaurée par la l’ensemble des canaux.
finalité et la fonction auxquelles était destiné l’échangeur. La partie de ce périmètre qui se trouve sur la paroi d’échange
C’est ainsi que le terme récupérateur a été utilisé pour l’échan- qui sépare les deux fluides est appelée périmètre thermique Pt .
geur classique entre les fumées chaudes de combustion et l’air Dans certains cas, le périmètre thermique est égal au périmètre
comburant pris initialement à température ambiante (article mouillé. Ces deux notions sont illustrées dans l’exemple suivant.
Échangeurs de chaleur. Description [BE 9 516]).
On verra aussi utiliser le terme de surchauffeur ou resurchauf- Dext
feur, simple échangeur fumées chaudes/vapeur, destiné à faire
passer cette dernière de manière isobare de la température satu- Fluide 2
rante à laquelle elle sort du bouilleur à une vapeur surchauffée
dont les caractéristiques évoluent vers le gaz et ultérieurement D2
vers le gaz quasi parfait.
Les échangeurs à caloducs peuvent être traités comme des
échangeurs à ailettes où, par un mécanisme interne que l’on peut D1
ignorer en première approximation, la substance de l’ailette aurait
une conductivité thermique infinie. C’est la raison pour laquelle les
échangeurs à caloducs sont traités dans l’article Échangeurs de
chaleur. Intensification des échanges thermiques [BE 2 343], la
théorie des calculs elle-même étant donnée dans l’article Thermo- Paroi
siphons et caloducs [BE 9 545]. d’échange
Fluide 1
En revanche, la production abondante d’énergie dans un des gaz
sort l’appareil de la gamme des échangeurs pour passer dans celle Échangeur coaxial
des chaudières (articles Chaudières [BE 8 730] et [BE 8 731]).
T1(x)
e T(x,r) Tp1(x)
At Fluide 1
Rext
Pm2 = 2πRi
QS
QT
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Échangeurs de chaleur
Description
QU
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QV
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Ailettes
Rubans
Liquide
Tubes
Liquide
ailetés
QW
BE 9 516 – 4
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Pression Performances de Pertes de
Type d'échangeur Température Fluide Matériaux Compacité Taille Fonction Application
maximale transfert (KS) charge
Tubes lisses ou – 200 à 1000 °C 200 bar côté 2 3 2
Côté tubes si Tous 100 à 500 m /m → 45 000 m Bonnes Modérées Liquide/Liquide Toutes
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corrugués côté tubes tubes encrassant Évaporation
→ 300 °C côté 40 bar côté Condensation
Tubes et calandre calandre
calandre(§ 2)
Tubes ailetés Fluide propre Métaux 300 à Bonnes grâce à Évaporation Pétrochimie
changeant de 1500 m2/m3, l’extension de Condensation Machines
phase Ailettes basses surface frigorifiques
Tube lisse enroulé → 200 °C 25 bar Encrassant Métaux → 1 m2/m3 circulaire Quelques m2 Limitées par le Très faibles Chauffage ou Contrôle de la
Serpentins (§ 2) Polymères → 200 m2/m3 à plat fluide extérieur refroidissement température de
de liquides bains
admissible Quelques
applications en
changement de
phase
Plaques soudées — 200 à 600 °C 120 bar Faiblement Métaux 400 à 600 m2/m3 → 22 500 m2 Moyennes à Liquide/Liquide Chimie
encrassant élevées Évaporation Pétrochimie
Condensation Pharmacie
Pétrole
Cryogénie
Plaques brasées → 250 °C 30 bar Déconseillé si Métaux 500 à 800 m2/m3 → 100 m2 Moyennes à Liquide/Liquide Sanitaire
Compacts (§ 3) encrassant élevées Évaporation Procédés
Condensation
QX
ou chargés
Pas de paroi → 100 °C Généraleme Liquide pulvérisé Évaporation- Agroalimentaire
Contact direct séparant les deux nt Séchage Centrales
fluides atmosphériq Tours de électriques
ue refroidissement
Tubes ou blocs → 220 °C 15 bar Fluides très Graphite → 300 m2 Modérées Modérées Liquide/Liquide Chimie
avec deux corrosifs imprégné Vapeur/Liquide Fluides corrosifs
matrices de trous Céramiques
Tubes ou plaques → 120 °C-250 °C Quelques Fluides corrosifs PVDF, PE, PFA, → 200 m2/m3 → 400 m2 Médiocres, à Liquide/Liquide Chimie
polymère selon le bars et encrassants composites cause de la paroi Air/Air Fluides corrosifs
QY
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Plaque froide Aluminium t d’un puissance
(§ 4.5) composant
solide
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Électriques Tubes à passage → 1 000 °C Gaz Métaux
de courant Produits
BE 9 516 – 5
thermosensibles
Fluides corrosifs
Thermoplongeurs → 600 °C Fluides Métaux → 500 m2/m3 Flux imposé Modérées Chauffage de Toutes
caloporteurs liquide
K coefficient d’échange
S surface d’échange
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Collet
Encrassement augmentant
a ailettes à fils
préformés
b à boîte flottante
b ailettes
poinçonnées
Les ailettes continues sont traversées par plusieurs tubes. De ■ Ailettes longitudinales
forme généralement rectangulaire, elles sont souvent fabriquées Les ailettes sont disposées suivant l’axe des tubes (figure 6) ;
par emboutissage puis fixées par dilatation des tubes. Un collet elles peuvent être situées à l’intérieur ou à l’extérieur des tubes.
fixe l’écartement entre les ailettes. Elles peuvent être planes ou Pour améliorer le transfert de chaleur, elles sont quelquefois loca-
ondulées ; l’ondulation provoque une perturbation de l’écoulement lement torsadées.
qui améliore l’échange thermique.
Les ailettes indépendantes sont traversées par un seul tube.
2.1.3 Échangeurs à tubes et calandre
Elles peuvent être pleines ou segmentées. Les ailettes indépen- Les principales technologies d’échangeurs à tubes et calandre
dantes peuvent être de différentes sortes : sont représentées sur la figure 7 et, pour faire un premier choix,
les deux paramètres principaux sont l’encrassement et l’écart de
– ailettes annulaires, en principe des ailettes pleines (figure 4a) ;
température entre les deux fluides.
– ailette hélicoïdale (spiralée) (figure 4b ), pleine ou segmentée, La désignation la plus couramment appliquée par ce type
bien adaptée aux grandes longueurs de tubes. Elle est généra- d’échangeur est celle du standard américain TEMA (Tubular
lement obtenue par enroulement d’un ruban serti ou soudé sur le Exchanger Manufacturers Association). Cette association de
tube. Si la hauteur de l’ailette est grande devant le rayon du tube, constructeurs édite un ensemble de normes et de logiciels
l’ailette est segmentée. permettant de répondre à la majorité des besoins industriels.
■ Autres types d’ailettes transversales Un échangeur TEMA est désigné par trois lettres représentant
respectivement le type de boîte avant, de calandre et de boîte
On peut observer sur la figure 5 quelques autres types d’ailettes arrière de l’échangeur. À titre d’exemple, la figure 8 donne les
fréquemment utilisés. De nombreux constructeurs utilisent des différents éléments constitutifs d’un échangeur TEMA type AEL,
ailettes qui leur sont spécifiques. que l’on va détailler ci-après.
RP
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Échangeurs de chaleur
Dimensionnement thermique
1. Présentation............................................................................................ BE 9 517 - 2
1.1 Problème thermohydraulique .................................................................. — 2
1.2 Principe du calcul thermique d’un échangeur ........................................ — 2
1.3 Logique de la phase de dimensionnement............................................. — 3
1.4 Optimisation du dimensionnement......................................................... — 4
1.5 Méthodes de calcul analytique ou numérique ....................................... — 4
2. Méthodes de calcul analytique.......................................................... — 4
2.1 Principes de calcul .................................................................................... — 4
2.2 Détermination du coefficient d’échange global ..................................... — 4
2.3 Méthode du DTML .................................................................................... — 5
2.4 Méthode de l’efficacité – NUT .................................................................. — 14
3. Méthodes numériques.......................................................................... — 18
3.1 Système d’équations ................................................................................ — 18
3.2 Présentation de la méthode des volumes finis ...................................... — 18
3.3 Notions de maillage .................................................................................. — 19
3.4 Simulation monodimensionnelle d’un échangeur................................. — 20
3.5 Phénomènes physiques supplémentaires .............................................. — 22
4. Logiciels de mécanique des fluides ................................................. — 22
4.1 Utilisation de logiciels .............................................................................. — 22
4.2 Exemples d’approches globales .............................................................. — 23
4.3 Exemples d’approches locales................................................................. — 25
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. BE 9 517
RQ
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Températures
1. Calculs géométriques annexes
Pressions
Débits ou
Pertes de pression
Configuration d’écoulements
(cocourant...) 3. Calculs de pertes de pression
RR
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liques, etc.), puis des calculs de transfert de chaleur et de pertes de – les températures d’entrée et de sortie de chaque fluide ;
pression, nécessitant tous les deux l’appel à des corrélations – les résistances d’encrassement.
adéquates ;
– les résultats, sous forme succincte (puissance thermique La tâche de l’ingénieur est de choisir un type d’échangeur
échangée et pertes de pression) ou sous forme détaillée (valeurs (plaques, tubes et calandre...), la configuration des écoulements
locales des coefficients d’échange, nombres adimensionnels (cocourant..., nombre de passes...), les matériaux, certaines
caractéristiques, etc.). caractéristiques des surfaces d’échange (corrugations...), les dispo-
Le calcul d’un échangeur peut être abordé de deux façons sitifs d’amélioration des transferts thermiques (inserts...) puis, après
différentes. cette sélection préliminaire, de déterminer la taille de l’échangeur
pour remplir les services hydraulique et thermique désirés.
§ Par un mode évaluation (rating ) dans lequel la géométrie
complète de l’échangeur est connue. On désire déterminer la puis-
sance thermique échangée ainsi que les températures de sortie et 1.3 Logique de la phase
les pertes de pression de chaque fluide. Dans ce mode de calcul,
en plus des propriétés physiques des fluides, il convient de de dimensionnement
connaître :
Le problème du dimensionnement thermique dans une instal-
– la géométrie de l’échangeur ;
lation industrielle est illustré par la figure 2. Il commence, tout
– les configurations d’écoulements ;
d’abord, par la sélection du type d’échangeur adapté au problème
– la nature et la disposition des matériaux utilisés ;
posé, puis vient la phase de dimensionnement thermique pro-
– les géométries et les caractéristiques des surfaces ; prement dite ; elle est essentiellement destinée à déterminer, par
– les débits des fluides ; le calcul, la surface d’échange nécessaire au transfert de puissance
– la température d’entrée de chaque fluide ; entre les fluides considérés.
– les résistances d’encrassement.
Cette phase de calcul est le plus souvent itérative et permet
§ Par un mode dimensionnement (sizing ) dans lequel on connaît d’approcher par des essais successifs la solution qui semble la
les services hydraulique et thermique demandés à l’échangeur. On meilleure, à la fois du point de vue thermique et du point de vue
désire déterminer les caractéristiques géométriques de l’échan- hydraulique. L’aspect hydraulique concerne les pertes de pression
geur, en particulier les surfaces d’échange. Dans ce mode de cal- (pertes de charge) sur chaque circuit, et apparaît comme une
cul, en plus des propriétés physiques des fluides, il convient de contrainte au problème d’optimisation thermique : l’optimum géo-
connaître : métrique, qui conduirait à une diminution de la surface pour le
– la puissance thermique échangée imposée ; même rendement thermique, ne doit pas être pénalisant du point de
– les pertes de pressions maximales imposées ; vue des pertes de pression admissibles. Un calcul de dimensionne-
– les débits des fluides ; ment d’échangeurs doit être capable de résoudre ce problème.
Non
Pertes de pression acceptables ?
Oui
Calcul mécanique
Coût
RS
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∆T1
2.2 Détermination du coefficient
T1e T1s
d’échange global
.
m1 T1
2.2.1 Formulation générale
Figure 3 – Représentation schématique du quadripôle représentant On considère que le flux de chaleur Φ est uniquement trans-
un échangeur de chaleur versal. On peut écrire ce flux de plusieurs façons différentes :
RT
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T2 1 1 1
= + Rc +
K h1 A
Tp2 h2 ℓ 2
Aℓ1
Et le flux s’écrit :
Φ = K Aℓ1 (T1 − T2 )
Φ
Tp1
AL
2 La formule donnant le coefficient d’échange peut être modifiée
pour tenir compte de plusieurs aspects importants :
AL
1 – les surfaces d’échange peuvent comporter des extensions
(ailettes...) dont la température n’est pas Tp1 ou Tp2 . Dans ce cas,
on définit un rendement de surface ailetée η1 ou η2 en admettant
que toute la surface d’échange (extensions comprises) est à la
température Tp1 ou Tp2 ;
– les surfaces d’échange peuvent être recouvertes d’une couche
de matériau liée à l’encrassement de ces surfaces. On définit alors
T1 deux résistances d’encrassement Re1 et Re2 .
Le coefficient d’échange peut alors être déterminé de façon plus
générale par :
Figure 4 – Températures de part et d’autre d’une paroi d’échange
1 1 1
= + Rc Aℓ1 +
K h1 Aℓ2
– flux convectif entre le cœur du fluide chaud et la surface h2
Aℓ1
d’échange Aℓ1 :
T1 − Tp 1 Ce calcul nécessite de connaître la température à laquelle les
Φ = h1Aℓ1 (T1 − Tp 1) = différentes grandeurs doivent être déterminées. On utilise généra-
Rs1 lement une moyenne appelée température caractéristique.
RU
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Pratiquement, l’intégration ne peut s’effectuer simplement qu’en Dans ce cas, la différence de température moyenne logarithmi-
admettant les hypothèses suivantes : que s’écrit :
– on définit une température moyenne caractéristique pour cha- (T1e − T2e ) − (T1s − T2 s )
que fluide ; ∆TML =
– on suppose constant le coefficient d’échange global K déter- T − T2e
ln 1e
miné aux températures moyennes caractéristiques. T1s − T2 s
La surface d’échange s’obtient alors par la relation :
Formule que l’on écrit plus succinctement :
Φ Φ
Aℓ = = ∆Ta − ∆Tb
K ∆T12 K ∆TM ∆TML = = DTML
∆T
ln a
∆Tb
∆T12 = ∆TM est la différence moyenne de température entre les
deux fluides sur tout l’échangeur : avec ∆Ta = T1e – T2e et ∆Tb = T1s – T2s (figure 5).
1 Aℓ On écrit donc :
∆T12 = ∆TM =
Aℓ ∫0 (T1 − T2 )dA
Φ = K Aℓ ∆TML
Pour des écoulements cocourant et contre-courant, et dans le Dans un mode dimensionnement, il convient donc de calculer
cas où le coefficient d’échange peut être considéré comme par ailleurs le coefficient d’échange global pour pouvoir détermi-
constant, cette différence moyenne de température est la diffé- ner Aℓ .
rence de température moyenne logarithmique ∆TM L, ou DTML,
déjà définie dans l’article [BE 9 515]. On voit donc, qu’avec les
conventions qui y ont été définies, cette quantité dépend de la 2.3.2 Écoulements contre-courant
configuration des écoulements. Sur la figure 6, nous reprenons la configuration schématique de
Dans le cas où l’une des températures de sortie est inconnue, on l’échangeur, ainsi qu’un profil longitudinal des températures.
utilise les équations du bilan thermique de l’échangeur :
La différence moyenne de température logarithmique s’écrit
dans ce cas :
Φ = C:1 (T1e − T1s )
(T1e − T2 s ) − (T1s − T2e )
Φ = C: 2 (T2 s − T2e ) ∆TML =
T − T2 s
: : 1c p 1 ett C: 2 = m ln 1e
où C1 = m T − T
: 2 cp2
1s 2e
avec C:1 et C: 2 débits de capacité thermique, On peut encore l’écrire de façon succincte :
m
: 1 et m
: 2 débits-masses,
∆Ta − ∆Tb
cp1 et cp2 capacités thermiques massiques, ∆TML =
∆T
des fluides 1 et 2 respectivement. ln a
∆Tb
2.3.1 Écoulement cocourant Mais les définitions de ∆Ta et de ∆Tb sont différentes du cas
cocourant :
Pour faciliter le calcul, nous représentons le quadripôle (figure 5)
en indiquant le sens des écoulements. ∆Ta = T1e − T2 s et ∆Tb = T1s − T2e (figure 6)
T
∆T1
T1e
T1e T1s
.
m1 T1 ∆T1
T1s
∆Ta ∆Tb ∆Ta ∆Tb
.
m2 T2
T2s
∆T2
T2e T2s
T2e
∆T2
0 AL
RV
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. .
∆T1 C 1 < C2
T1e
T1e T1s
. ∆Ta
m1 T1
∆T1
T1s
∆T a ∆Tb
. T2s
m2 T2 ∆Tb ∆T 2
T2s T2e
T2e
∆T2 0 AL
Pour regrouper les deux formules (cocourant et contre-courant) avec R2 rapport des débits de capacité thermique défini par :
et en considérant les deux représentations schématiques de
l’échangeur, on peut dire que ∆Ta et ∆Tb représentent les différen- C: 2 T1e − T1s ∆T1
ces de température de chaque côté de l’échangeur. R2 = = =
C:1 T2 s − T2e ∆T2
RW
RX
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Échangeurs de chaleur
Intensification des échanges thermiques
Cet article est la réédition actualisée de l’article [BE 2 343] intitulé « Échangeurs de chaleur
– Intensification des échanges thermiques » paru en février 1994, rédigé par André BON-
TEMPS, Alain GARRIGUE, Charles GOUBIER, Jacques HUETZ, Christophe MARVILLET,
Pierre MERCIER, Roland VIDIL.
RY
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SP
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2. Intensification des échanges – les ailettes à persiennes (figure 1f ), qui permettent des perfor-
mances comparables à celles des ailettes interrompues ; des
en convection forcée d’une formulations générales pour le calcul du coefficient d’échange local
et du facteur de frottement des gaz sont données dans le tableau 2.
seule phase (liquide ou gaz)
De nombreuses techniques d’intensification peuvent s’appliquer Le coefficient d’échange local h s’exprime à partir du
aux écoulements constitués d’une seule phase liquide ou gazeuse. nombre de Stanton St présent dans le nombre de Colburn j.
Donnons dans ce paragraphe une description des principales techni-
ques et des lois d’échange et de perte de frottement qui leur sont ■ Dans le cas des échangeurs à tubes et ailettes, différentes géomé-
associées. Précisons les conditions de validité de ces lois, conditions tries d’ailettes et de tubes équipent les appareils actuels. Par
qui s’expriment, en général, à partir des nombres adimensionnels ailleurs, différentes dispositions de tubes peuvent être réalisées :
caractéristiques des paramètres opératoires ou géométriques. par exemple, tubes en pas carré ou quinconcé. La diversité des
Plusieurs mécanismes d’intensification sont mis en œuvre avec conceptions de ces échangeurs est telle que l’évaluation de leur per-
les géométries améliorées de tubes, plaques ou ailettes (tableau 1) : formance thermohydraulique nécessite des essais spécifiques car
– en écoulement laminaire, il est avantageux de favoriser les les données publiées ne couvrent qu’un nombre limité de situa-
transferts de matière de la paroi d’échange au cœur de tions. On distingue couramment les géométries suivantes, avec des
l’écoulement et vice versa. Le transfert de chaleur s’en trouve ailettes externes :
évidemment amélioré. Cela peut être obtenu par des canaux
– tubes à section circulaire avec ailettes externes circulaires lisses
présentant des changements de direction (ailettes ondulées, pla-
(figure 2a ) : elles sont obtenues par modelage (ailettes dites
ques corruguées), par des inserts adaptés (mélangeur de type
« intégrales ») ou rapportées et fixées sur le tube. Des corrélations
Kenics, Heatex) ;
ont été proposées pour le calcul du coefficient d’échange local et du
– en écoulement turbulent, la résistance thermique étant facteur de frottement pour des ailettes hautes (hauteur supérieure à
concentrée (sur une paroi lisse) dans la couche limite de faible épais- 10 mm) [1] ou basses (hauteur inférieure à 2 mm) [2]. Ces expres-
seur située à proximité immédiate de la paroi, il est avantageux de sions sont valables uniquement pour des échangeurs de quatre ran-
perturber cette couche par des accidents de faible épaisseur situés gées ou plus avec des tubes agencés en pas quinconcé ;
régulièrement à la paroi (ailettes à persiennes, tubes à rugosité
continue, plaques corruguées), de générer des écoulements secon- – tubes à section circulaire avec ailettes externes circulaires
daires (ailettes ondulées, insert de type ruban torsadé), de limiter le améliorées : ailettes perforées (figure 2b et c ), ailettes constituées
développement de la couche limite par des parois discontinues d’un fil métallique (figure 2d ), ailettes aiguilles (figure 2e ) ;
(ailettes discontinues, par exemple) ou de réduire le diamètre
– tubes à section circulaire et ailettes externes planes lisses
hydraulique Dh du canal sachant que, pour une vitesse donnée, le
(figure 3a), ondulées (figure 3b) ou à persiennes (figure 3c). Ce
coefficient d’échange local est inversement proportionnel à Dhn, n type de conception est adapté aux batteries de climatiseur, par
étant compris entre 0,2 et 0,4 suivant le type de surface. exemple. Des formulations générales existent pour le calcul du
coefficient d’échange local et du facteur de frottement des ailettes
lisses mais pas pour les ailettes améliorées. Une augmentation de
2.1 Ailettes 30 % et de 50 à 100 % par rapport au coefficient d’échange local
sur ailette lisse peut être obtenue grâce respectivement aux
ailettes ondulées et à persiennes ;
Dans le calcul d’un échangeur équipé d’ailettes lisses ou amé- – tubes à section quasi rectangulaire et ailettes externes planes
liorées, il faut introduire l’efficacité d’ailette qui corrige l’effet de lisses ou améliorées (figure 4) : ce type de tube est utilisé dans la
la non-isothermie de l’ailette et qui dépend, notamment, de la climatisation automobile.
conductivité thermique du matériau la constituant.
Des corrélations sont données dans le tableau 3 pour les gaz.
2.1.1 Cas de la convection forcée d’un gaz
Le coefficient d’échange local entre une paroi et un gaz en 2.1.2 Cas de la convection forcée d’un liquide
circulation forcée étant médiocre, il peut être de 10 à 50 fois plus
faible que celui d’un liquide en circulation forcée. Il est donc avan- Les ailettes sur les écoulements liquides peuvent aussi bien se
tageux dans les échangeurs gaz-liquide ou gaz-gaz d’équiper la situer à l’intérieur qu’à l’extérieur des tubes. Comme le coefficient
paroi en contact avec la phase gazeuse d’ailettes lisses ou, mieux d’échange local avec un liquide est meilleur qu’avec un gaz, les
encore, d’ailettes à géométries performantes. ailettes sont généralement plus courtes pour augmenter leur effica-
cité. Des augmentations de surface par rapport au tube lisse de 1,5 à
■ Dans le cas des échangeurs à plaques et ailettes brasées, 3 sont souvent retenues avec les liquides (alors que sur les gaz des
différentes géométries d’ailettes équipent les appareils actuels :
valeurs supérieures à 20 peuvent être couramment utilisées). Les
– les ailettes lisses, qui déterminent des sections de passage de ailettes sont souvent réalisées par extrusion. Lorsque les ailettes
forme rectangulaire (figure 1a) ou triangulaire (figure 1b) et pour les- sont extérieures au tube, elles sont lisses, circulaires et obtenues
quelles les lois de transfert sont celles classiques des canaux lisses ; par modelage ; les formulations données dans le tableau 3 peuvent
– les ailettes ondulées (figure 1c ), qui déterminent un canal également s’appliquer et permettent une estimation des performan-
d’écoulement de forme ondulée et qui permettent une amélio- ces thermohydrauliques de ces tubes. Lorsque les ailettes sont inté-
ration comparable à celles des ailettes à persiennes ; rieures au tube, ce qui est plus rare, elles sont droites et parallèles à
– les ailettes perforées (figure 1d ), qui permettent une légère l’axe du tube ; elles peuvent, dans certains cas, présenter une forme
amélioration pour des nombres de Reynolds supérieurs à 2 000 ; hélicoÏdale (tableau 1). Cette conception peut être retenue aussi
– les ailettes discontinues (figure 1e ) dont les longueurs se bien en régime laminaire que turbulent.
situent en général entre 3 et 6 mm et pour lesquelles existent des Un aspect important dans la conception des tubes ou plaques à
formulations générales pour le calcul du coefficient d’échange ailettes est le mode de fixation surface primaire (tube ou plaque)
local et du facteur de frottement des gaz (tableau 2) ; surface secondaire (ailettes).
SQ
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Surfaces à
revêtements (4)
poreux
Revêtements (4) (4)
Surface avec
(4) revêtements
hydrophobes
Surfaces à
structures
(4) (4) (4)
poreuses
intégrales
Thermoexcel E Gewa T Ailettes Gamma
Plaques corruguées
(essentiellement Plaques corruguées
Rugosité pour les liquides)
et porosité (1)
Tubes
corrugués (doc. Furukawa
à rugosité Electric co.)
Tubes à rugosité discontinue
discontinue
(rugosité de faible amplitude)
(rugosité de
forte ampli-
tude)
plaques à ailettes
Plaques à ailettes
(essentiellement pour les gaz)
(doc. Lytron Total (doc. Chart Industries, inc.)
thermal Solution)
Dispositifs
à écoulement
Insert ruban torsadé
rotatif ou
secondaire
(1) Pour augmenter la rugosité, on peut également insérer un ressort de faible diamètre de fil plaqué contre la paroi.
(2) Des inserts en étoile ou en ruban torsadé ayant un bon contact avec la paroi augmentent également la surface d’échange lors des échanges en évaporation et
en condensation.
(3) Dispositifs à écoulement rotatif ou secondaire.
(4) Pas d’application.
SR
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(doc. Wieland
Insert (en étoile à 5, 6 ou 12 branches) Thermal Solutions)
Dispositifs
à écoulement
(doc. SMP Tubes)
rotatif ou
secondaire
(suite) (4) Tubes à ailettes hélicoïdales
(doc. Kenics)
Insert mélan-
(4) (4) (4)
geur Kenics
Insert mélan-
(4) (4) (4)
geur Heatex
Insert
(4) (4) (4)
Dispositifs avec disques
favorisant
le mélange Insert
des filets fluides avec billes (4) (4) (4)
(sphères)
Insert ressort
Insert ressort
(fort diamètre (4)
(faible diamètre de fil)
de fil)
Insert ruban
(4) (4) (4) (3)
torsadé
(doc. Wieland
Thermal Solutions)
(4) (4) Tubes à rainures internes
Tubes ondulés
(4) (4) (4)
(cannelés)
Canaux Canaux
(doc. Laser-Laboratorium
à structure à structure 2D (4) (4) (4)
Göttingen)
tortueuse ou 3D
Création
Surface Surface non
(4) (4) de sites
nanostructurée mouillable
de nucléation
Méthodes Électrohydro-
Ultrasons Ultrasons Ultrasons
électriques dynamique
(1) Pour augmenter la rugosité, on peut également insérer un ressort de faible diamètre de fil plaqué contre la paroi.
(2) Des inserts en étoile ou en ruban torsadé ayant un bon contact avec la paroi augmentent également la surface d’échange lors des échanges en évaporation et
en condensation.
(3) Dispositifs à écoulement rotatif ou secondaire.
(4) Pas d’application.
SS
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Fluide
b hauteur de l’ailette
longueur de l’ailette
t
s pas entre ailettes
t épaisseur de l’ailette s
Fluide
Vue de dessus
e ailettes discontinues
A
A
h
p A
Fluide
h hauteur de l’ailette hp
hp hauteur de persienne
Fluide sp
p longueur de persienne
sp pas entre persiennes Coupe AA
ST
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Échangeurs de chaleur
Problèmes de fonctionnement
SU
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Enfin, les problèmes de tenue mécanique sont, pour les géométries les plus
classiques, traités dans divers textes réglementaires décrits succinctement en
fin de l’article, de même qu’une normalisation européenne en matière d’essais
qui s’est mise en place depuis les années 2000.
L’ensemble Échangeurs de chaleur fait l’objet de plusieurs articles :
– [BE 9 515] Définition et principes généraux ;
– [BE 9 516] Description ;
– [BE 9 517] Dimensionnement thermique des échangeurs ;
– [BE 9 518] Intensification des échanges thermiques ;
– [BE 9 519] Problèmes de fonctionnement et aspects réglementaires ;
– [BE 9 520] Fonctionnement en régime transitoire.
SV
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SW
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e
Type B
PAROI
Di tini Temps t
Dm
L’évolution A, de type asymptotique, est la plus fréquemment
rencontrée. Ce type d’évolution est généralement observé pour les
dépôts mous et fragiles qui s’écaillent facilement sous l’action des
avec he , hi coefficients d’échange thermique de surface
forces de cisaillement induites par le fluide. Elle peut être corrélée
Re , Ri résistances thermiques
par l’équation de Kern & Seaton [25] :
Figure 2 – Résistances thermiques d’encrassement des dépôts
interne et externe localisés sur une surface d’échange f (t ) = *f (1− e−t / t c ) (2)
Le premier terme du dernier membre de l’équation (1) représente avec *f valeur asymptotique de l’encrassement qui est atteinte
la résistance thermique globale de l’échangeur propre 1/K0 et les lorsque la vitesse de dépôt est égale à la vitesse de
deux derniers les résistances thermiques des dépôts externe e et réentraînement,
interne i ; le rapport De /Di concerne la correction de surface néces-
saire pour rapporter à la surface extérieure les résistances élémen- tc temps caractéristique qui définit la cohésion du dépôt et
taires (dans le cas d’une tuyauterie cylindrique, De /Di est le rapport qui est inversement proportionnel à la contrainte de
des diamètres ou des rayons et Dm le diamètre moyen). cisaillement à la paroi.
La résistance thermique du dépôt évolue au cours de temps. Il existe plusieurs interprétations pour définir tc :
Suivant la géométrie de l’échangeur, les propriétés physiques et le
pouvoir encrassant du fluide, plusieurs courbes d’encrassement – temps nécessaire pour arriver à la valeur asymptotique de *f ,
sont observées (figure 3) [1]. si le mécanisme d’encrassement était linéaire ;
SX
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Échangeurs de chaleur
Fonctionnement en transitoire
SY
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λ W · m–1 · K–1 conductivité thermique Figure 1 – Schéma général d’un échangeur en régime transitoire
(configuration contre-courant)
TP
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TQ
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VR
e(t)
I A0E
0,95 A0t
R
Ve Vs s(t)
C
R résistance
C capacité 0 tt 2tt 3tt
V potentiel
I intensité a réponse
0,6
avec A0 amplification statique,
τt (s) constante de temps. 0,5
tt = 1s
0,4 A0 = 1
Pour le circuit RC de la figure 3, la constante de temps est 0,3 E=1
τt = RC. On retrouve ce résultat pour les systèmes thermiques
(par analogie thermique-électrique). 0,2
Pour les sollicitations à temps long (de type rampe), il est 0,1
possible d’adopter une démarche dite à régime glissant, sous
la forme d’une succession de régimes stationnaires partiels 0
dans le temps. On note que les réponses à des perturbations 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
thermiques sont souvent à temps long, par rapport aux pertur- t (s)
bations de type mécanique (ou autres). équation (7) convolution
La réponse du filtre passe-bas du premier ordre à une entrée de b comparaison de la variation générée par la relation (7)
forme échelon est représentée sur la figure 4a. Elle correspond avec le résultat de convolution
pour un échelon d’amplitude E à :
Figure 4 – Réponse et comparaison d’un système linéaire du premier
(7) ordre à une entrée de forme échelon
35
La figure 4b compare la réponse à un échelon, calculée par la
relation (7), à celle obtenue par convolution h (t) * u (t) [avec u (t)
Température (°C)
la fonction échelon]. 30
Les systèmes thermiques du premier ordre se caractérisent
par le même type de réponse, mais en général, ils ont du retard en
réponse, tr , ce qui augmente le temps de réponse [2]. 25
TR
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■ξ > 1
m=1
Cette configuration correspond à un filtre passe-bas du 2e ordre m=3
obtenu par la mise en série de 2 filtres passe-bas du premier ordre
(figure 8). m=2 m=4
La fonction de transfert du système se décompose alors en un
produit de deux fonctions de transfert de premier ordre, comme
suit :
t
(9)
Figure 9 – Réponse normée à nouveau des systèmes linéaires pour
différents ordres (1, 2, 3, 4), à une entrée de forme échelon
avec τ1 et τ2 paramètres de la fonction de transfert du deuxième
ordre. La réponse temporelle du système à un échelon s’écrit :
(10)
Tp
s(t)
La réponse du système de 2e ordre est plus lente que la réponse
1 d’un système de 1er ordre. Le temps de réponse T est égal à :
(11)
TS
TT
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1. Définitions.................................................................................................. BE 9 542 - 2
1.1 Principe du tube à passage de courant...................................................... — 2
1.2 Transfert thermique dans un échangeur électrique.................................. — 2
1.3 Équations électriques .................................................................................. — 3
2. Mise en œuvre........................................................................................... — 5
2.1 Différents éléments d’une installation ....................................................... — 5
2.2 Dimensionnement thermique et électrique............................................... — 6
2.3 Alimentation électrique............................................................................... — 6
2.4 Régulation .................................................................................................... — 9
2.5 Sécurité. Réglementation............................................................................ — 9
3. Différenciations et applications industrielles ................................. — 10
3.1 Différenciations par rapport aux autres échangeurs ................................ — 10
3.2 Chauffage des liquides et des gaz .............................................................. — 11
3.3 Traitement thermique des fluides thermosensibles ................................. — 13
3.4 Traçage et défigeage ................................................................................... — 14
3.5 Chauffage de solides divisés ...................................................................... — 15
3.6 Vaporisation et concentration..................................................................... — 15
3.7 Réacteurs chimiques ................................................................................... — 18
4. Conclusions et perspectives................................................................. — 18
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. BE 9 542
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TU
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Sigles employés
CEM compatibilité électromagnétique
CFC chloro-fluoro-carbones
PID régulateur proportionnel intégral dérivé
TCPC tube concentrique à passage de courant
TPC tube à passage de courant
i
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TV
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TW
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Calorifuge
Tuyauterie
1.3.2 Loi d’Ohm
Plage
de raccordement Câble électrique
1.3.3 Montages électriques sur tuyauterie secondaire
Nous n’aborderons pas ici le cas particulier des matériels qui Transformateur
seront installés dans des zones classées explosibles (matériel anti-
déflagrant, plus couramment appelé ADF). De tels appareils sont Figure 5 – Schéma de principe d’alimentation en triangle
soumis à des réglementations spécifiques et les fournisseurs doi-
vent obtenir une homologation délivrée par un organisme habilité
[Laboratoire Central des Industries électriques (LCIE)...]. Néan-
● Alimentation en monophasé à chaque extrémité pour un TPC
moins, la plupart des réchauffeurs peuvent être conçus et adaptés
monotubulaire.
pour remplir les conditions requises par la réglementation en
vigueur. Avec ce montage (figure 3) il est impératif d’insérer une bride iso-
lante à une des extrémités du réchauffeur.
Un tube à passage de courant est toujours alimenté par l’intermé-
diaire d’un transformateur. À condition de définir ce transformateur ● Alimentation en monophasé « point milieu » pour un TPC
comme un transformateur d’isolement (enroulements primaires et monotubulaire.
secondaires séparés, écran de séparation mis à la terre), on peut Il n’est pas indispensable de prévoir de bride d’isolement pour ce
envisager de nombreux montages électriques. montage (figure 4).
■ Le choix du montage électrique s’effectue à partir de la géométrie ● Alimentation en triangle pour un TPC monotubulaire.
du réchauffeur et dépend de la conception hydraulique de celui-ci. Une des phases (ph1 à ph3, figure 5) du transformateur d’isole-
Il peut être : ment est reliée à la masse, ce qui permet de raccorder directement
— monotubulaire : le fluide circule dans une section tubulaire le réchauffeur aux tuyauteries amont et aval.
constante constituée par un tube en serpentin ou en hélice (§ 2.1.2) ; ● Alimentation en étoile pour 3 tubes.
— multitubulaire : le fluide circule dans plusieurs sections tubu-
Le point neutre de l’étoile (figure 6) peut être constitué par un col-
laires constituées de tubes en parallèle hydraulique.
lecteur commun raccordé à la masse et à l’installation générale. Par
Dans un réchauffeur TPC classique, on limite généralement le contre, il est impératif d’isoler électriquement les extrémités des
nombre de tubes en parallèle à 6, car, au-delà, des problèmes tech- tubes qui recevront les connexions électriques.
nologiques apparaissent au niveau de la connectique et de l’alimen- ● Alimentation en double étoile pour 3 tubes.
tation électrique.
Les collecteurs d’extrémité de ce montage (figure 7) peuvent être
■ Ainsi, les principaux montages utilisés sont les suivants : raccordés directement à la masse et à l’installation amont et aval.
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TX
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Échangeurs de chaleur
à contact direct
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TY
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ment d’état). Il est bien clair que les échangeurs à contact direct ne sont pas une
panacée, mais dans certains cas spécifiques ils constituent une alternative inté-
ressante car ils offrent la possibilité de réduire le coût d’investissement et
d’accroître les performances d’échange par rapport à un échangeur classique.
On présente ici les bases nécessaires à la compréhension et au dimensionne-
ment des échangeurs thermiques fonctionnant sur le principe du contact direct ;
mode de transfert de chaleur au demeurant courant dans la nature, puisqu’il
intervient, en particulier, dans le cycle de l’eau entre la terre et l’atmosphère par
évaporation et condensation, dans la formation de brouillard et de neige dans
l’atmosphère, dans la gélification de l’eau des rivières et dans la solidification de
la lave, etc...
Pour les notations et symboles, se reporter en fin d’article (p. 29).
1. Concept de base — les phases sont séparées par une interface continue ou par une
interface rendue discontinue par l’interposition de nombreux
obstacles : c’est le contact direct surfacique ;
— les phases s’interpénètrent de façon homogène par dispersion
d’un fluide ou de particules au sein de l’autre fluide : c’est le contact
1.1 Qu’est-ce qu’un échangeur de chaleur direct volumique.
à contact direct ? Les échangeurs de chaleur à contact direct ECD sont ainsi pré-
sents dans les opérations de transfert de chaleur et de masse entre
un gaz et un liquide réalisées, par exemple, dans les humidificateurs
et les tours de refroidissement d’eau. On les trouve dans les contac-
C’est un échangeur sans paroi matérielle de séparation entre deux teurs gaz-solide tels les échangeurs récupérateurs et les échangeurs
fluides qui circulent à co ou contre-courant (figure 1). L’absence de régénérateurs, et bien sûr comme condenseurs dont l’utilisation
paroi est une caractéristique intrinsèque de l’échange, ou bien est remonte au tout début du XXe siècle. Ils interviennent aussi dans
recherchée pour améliorer certaines qualités propres de l’échan- certaines applications avec des fluides encrassants ou corrosifs et
geur. L’interface des deux fluides va se présenter sous deux aspects : dans des systèmes où l’écart de température entre les fluides est
minimisé en créant une aire interfaciale d’échange élevée ; cette
grandeur représentant la surface d’échange disponible par unité de
volume d’échangeur.
On convient d’écrire tout couple de fluides en citant d’abord la
Fluide froid Fluide froid
phase continue (gaz-solide désigne la dispersion d’un solide dans
Interface
un gaz). Suivant les applications et les domaines de température de
Paroi
travail, tous les couples de fluides non miscibles et chimiquement
inertes peuvent être envisagés ; un fluide pouvant conserver son
Fluide chaud Fluide chaud état physique au cours du transfert de chaleur ou se présenter suc-
cessivement sous plusieurs états (figure 2).
Transmission de la chaleur Transmission de la chaleur
à travers une paroi à travers l'interface
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Liquide
Liquide Liquide
Liquide Liquide
Gaz
Gaz Gaz
Liquide
Liquide
Liquide Gaz
Liquide
Gaz
Bulles Plateaux
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Fluide caloporteur
froid et particules
Entrée
phase dense
Stockage des
particules
Entrée
phase légère
Fluide
Sortie caloporteur
phase dense
Gaz comprimé
Co-courant Contre-courant
Azote liquide
Mélange local de phases Pas de mélange local Pistolet de
(homogénéisation des vitesses Billes de glace projection
des fluides et de la température
de la phase continue) Azote liquide à -196 °C Billes de glace
Vis d'Archimède
eau ensemencée en particules d'aluminium q = 60 L/h, q = 500L/h
Vd Vc
foré de nombreux trous : la taille des gouttes obtenues est de l’ordre Séparation par vis d'Archimède
de quelques millimètres (0,5 à 5 mm).
L’évolution de la taille des entités fluides par fragmentation et par Figure 6 – Techniques de séparation des phases après l’échange
coalescence est susceptible d’entraîner des modifications de l’écou-
lement polyphasé. Une revue bibliographique détaillée de ces phé-
nomènes complexes est donnée par Kolev [2].
1.3 Grandeurs caractéristiques des ECD
1.2.4 Séparation des phases après l’échange Les définitions et formules de bases sont données dans ce para-
graphe. Elles permettront de quantifier les écoulements, les trans-
D’une apparente simplicité, les ECD posent le problème de la ferts de chaleur et les performances thermohydrauliques des ECD.
séparation des phases après l’échange thermique. La séparation
avec un fluide continu gazeux est relativement simple et s’effectue
dans un cyclone en sortie de l’échangeur, que la phase dispersée 1.3.1 Concentration volumique et aire interfaciale
soit solide ou liquide. De même, la séparation d’une phase continue
liquide et d’une phase dispersée gazeuse est aisée grâce à la très
grande différence des masses volumiques. La séparation d’une Soient les volumes de contrôle d’échangeurs surfacique et volu-
phase continue liquide et d’une phase dispersée liquide est réalisée mique construits sur la section d’écoulement de hauteur dz
par la coalescence de la phase dispersée sur une interface de décan- (figures 7 et 8), la concentration volumique β, appelée encore taux
tation située en partie haute ou basse de la colonne suivant les de rétention ou taux de vide en milieu gaz-liquide, est définie soit
valeurs respectives des masses volumiques des deux phases. La comme la fraction du volume de contrôle occupée par la phase dis-
séparation d’une phase dispersée solide et d’une phase continue persée,
liquide nécessite des moyens plus lourds, la séparation s’effectuant
β ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
par tamisage sur un plan incliné ou par une vis d’Archimède volume de la phase dispersée
(3)
(figure 6). volume de contrôle
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US
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a ? ////
S
(5)
Garnissage V
Pour les ECD de type volumique, où l’on peut accéder au diamètre
moyen de la dispersion, l’aire interfaciale est plus volontiers expri-
mée en fonction de la concentration volumique β,
a ? //////// β
Td (z ) Tc (z ) 6
(6)
d 32
contre-courant
Aire spécifique
le diamètre moyen des particules étant en général basé sur le dia-
d'échange qm qm mètre de Sauter d32
d c
m2 dz co-courant n
( )
a -----
m3 ∑ di3 ∆ni
d 32 ? /////////////////////////
i?1
(7)
n
∑ d i2 ∆n i
i?1
Td (z + dz ) z Tc (z + dz ) ∆ni étant le nombre d’entités de diamètre di.
u c ? ////////d ? /////////////////////
/ ? ///////////
/
qV q Vc Uc
(1 Ï β)A 1Ïβ
Concentration (8)
phase dispersée Ac
contre-courant
■ Vitesse relative
u c (z ) co-courant La vitesse relative de la phase dispersée par rapport à la phase
continue s’exprime par :
z u r = ud − u c (9)
Tc (z ) Td (z + dz )
■ Vitesse et densité de flux de diffusion
Pour la définition des symboles, se reporter au tableau
des notations et symboles en fin d'article La vitesse de diffusion représente la vitesse relative de chacune
des phases par rapport à un plan perpendiculaire à l’écoulement qui
Figure 8 – Volume de contrôle d’un ECD volumique
se déplace à la vitesse apparente U,
ucU = uc − U udU = ud − U (10)
soit comme le rapport de l’aire occupée par la phase dispersée Ad le flux volumique (m/s) relatif à la vitesse de diffusion s’exprimant
dans la section d’écoulement à l’aire totale A de cette section, par :
J c ? ( 1 Ï β ) u cU ? ( 1 Ï β ) ( u c Ï U ) ? ( 1 Ï β ) ///////////
/ Ï U c Ï U d
Uc
β ? //////d/ 1Ïβ
A
(4)
? Ï U d ( 1 Ï β ) - βU c
A
J d ? βu dU ? β ( u d Ï U ) ? U d ( 1 Ï β ) Ï βU c ? Ï J c
On peut démontrer formellement l’équivalence des deux expres-
sions si la répartition est supposée uniforme et isotrope. (11)
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UT
r←ヲ←イ・ョ」・@iョエ・イョ・エ
beYUVU
Re p∞ < 0,2 0,2 < Re p∞ < 2 200 < Re p∞ < 500 Re p∞ > 500
Ï 0 ,03 Ï 0 ,1
n ? 4,65 - 20 ////// n ? 4,4 - 18 ////// Re p∞ n ? 4,4 Re p∞
dp dp
n = 2,4
D D
Nous verrons plus loin que ces grandeurs sont reliées de façon Du système d’équations (11), on déduit aisément une relation
semi-empirique au taux de rétention, à la taille moyenne des parti- entre le taux de rétention et les vitesses des deux phases. D’après
cules et aux débits-volume des deux phases par une relation de la Wallis [5], l’indice n est voisin de 2 pour les écoulements de bulles
forme : dans un liquide ; pour des particules ou des gouttes, l’indice n est
donné par :
Jc = f (β, propriétés physiques, carte d’écoulement)
4,7 [ 1 - 0,15 Re p∞
0,687
n ? ///////////////////////////////////////////////////////////////
/
]
1 - 0,253 Re p∞0,687
■ Mouvement des particules (16)
Aux faibles valeurs du taux de rétention, inférieures à 1 %, les par-
ticules sont considérées en simple translation sans interactions La relation (15) est équivalente à celle formulée par Richardson et
dans le fluide en circulation. La résolution de l’équation du mouve- Zaki [6] dans leurs essais de sédimentation et de fluidisation,
ment d’une particule rigide, soumise à la gravité et à la force de traî-
née, u r ? u r∞ ( 1 Ï β ) n Ï 1 (17)
( ud Ï uc ) ud Ï uc
ρ d ////////// ? ( ρ d Ï ρ c ) g Ï /// C d ρ c /////////////////////////////////////////////
d ud 3 mais les valeurs de l’indice n, en fonction du nombre de Reynolds
(12)
dt 4 d 32 de la particule, sont légèrement différentes (tableau 1).
4 ( ρ c Ï ρ d ) g d 32
Ces régimes sont représentés de façon relativement simple à
u r∞ u r∞ ? /// //////////////////////////// //////// (13) partir du diagramme de Wallis (figure 9) qui montre la variation de
3 ρc Cd la densité de flux de diffusion en fonction du taux de rétention ; la
densité de flux de diffusion étant exprimée par la relation (15) et
le coefficient de traînée Cd de la particule rigide étant fonction du par la droite d’équation (11) passant par les points (β = 0, Jd = Ud),
nombre de Reynolds de la particule, soit par exemple : (β = 1, Jd = − Uc).
Re p∞ ? ///////////////////////
ρ c u r∞ d 32 -- Uc (cas 3)
Re p∞ < 3,5 × 10 5 (14)
µc
J c ? u r∞ β ( 1 Ï β ) n
Figure 9 – Diagramme de Wallis pour les écoulements particulaires
(15) [5]
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