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2. Dimensionnement mécanique
Glossaire
La portée : C’est la distance horizontale "a" comprise entre deux supports consécutifs. Elle
est fonction du type de ligne (rigide ou suspendue). Elle s’exprime en mètres.
La flèche (f) : C’est la distance verticale maximale entre la droite joignant les deux attaches
et les conducteurs.
Le paramètre de réglage : il est défini à partir de l’état initial caractérisé par le paramètre de
référence, et ce, en utilisant l’équation d’état qui met en jeu les paramètres de l’état de
référence et ceux caractérisant l’état de réglage.
Canton : un canton est une succession de portées, tant que les armements sont
en alignement ou en double ancrage.
I. Étude topographique
Il existe différents modes d'acquisition de ces données. Soit les opérations sont menées
conjointement avec deux appareils de mesure différents (X, Y + Z), soit les opérations de
lever sont réalisées à l'aide d'un seul appareil de mesure (X, Y, Z) : elle consiste à mettre un
appareil de mesure sur un point de station choisi (principe du théodolite).
Pour chaque ligne HTA, il sera implanté une polygonale de précision qui servira à lever les
détails et à contrôler la qualité des travaux topographiques. Cette polygonale sera implantée le
long de l’axe de desserte de la localité à électrifier.
- Routes et pistes
- Voies ferrées
- Constructions bâties et non bâties
- Lignes téléphoniques
- Lignes d’énergie électriques existantes MT, BT
- Zones inondables
- Cimetières
- Végétation
- Limites de la localité à alimenter
etc. pour un dimensionnement mécanique précis de la ligne HTA.
I.2 Réseau BT
Afin de rattacher la localité à électrifier dans le même système de coordonnées que celui de la
ligne MT, il sera implanté pour chaque localité une base constituée par 2 points GPS. Cette
base servira pour le contrôle des levés planimétriques de la localité.
Tous les détails intéressant le projet d’électrification BT pour chaque centre seront levés.
Il s’agit notamment de :
Les charges définies en grandeur et direction pour chaque hypothèse climatique sollicitent
inégalement les différents éléments de la ligne (câble, supports, fondations…). De surcroît, la
contrainte maximale dans un élément déterminé est provoquée par les charges d’une
hypothèse, alors que ce sont souvent celles d’une autre hypothèse qui provoquent la contrainte
maximale dans un autre élément.
Afin de vérifier la tenue mécanique des éléments d’une ligne aérienne, le calcul de la tension
mécanique finale en considérant toutes les hypothèses pour déterminer laquelle est la plus
contraignante est prépondérant. Cette tenue mécanique est comparée à l’effort de ruine du
support donné par le constructeur afin d’effectuer un choix judicieux des supports.
× × ×
+ + × − −
24 ×
× × ×
=
24
Chaque état est caractérisé par :
- La température ;
- Le coefficient de surcharge m ;
- La tension mécanique ;
- Le paramètre
L’équation de changement d’état s’avère utile pour la détermination de la tension des câbles
et de leur fléchissement après un changement des conditions climatiques (Température et
coefficient de surcharge).
Ainsi, l'établissement d'un projet de ligne nécessite en premier lieu de définir les conditions
climatiques à retenir. Ces conditions sont prépondérantes pour la conception des ouvrages et
notamment pour les études de sélection des conducteurs, des supports et de leurs fondations.
- les températures ;
- l'action du vent ;
- l’ensoleillement.
Elles sont complétées par des paramètres caractéristiques qui ont effet sur le degré d'isolement
de la ligne :
- le niveau kéraunique ;
- le taux d'humidité;
Le calcul mécanique des conducteurs de lignes aériennes consiste à étudier les variations des
tensions mécaniques et des flèches dans le but de :
S’assurer que dans les conditions de travail prévues, le facteur de sécurité des
conducteurs est respecté ;
Vérifier les distances réglementaires à la flèche maximale (i.e. à température régionale
maximale, sans vent) ou en régime de vent (i.e. à température et vent de région
moyennes) ;
Déterminer les efforts exercés par les conducteurs sur les armements et les supports ;
Déterminer les profondeurs d’enfouissement des supports afin de dimensionner les
massifs de fondation ;
Déterminer les portées « de vent » correspondants aux portées à considérer pour le
calcul des efforts en tête du support ;
Déterminer les portées « de poids utilisées » pour évaluer le poids mort que
représentent les conducteurs sur le support.
Etc.
II.3.1 Analyses des hypothèses de calcul
Afin de dimensionner les efforts s’exerçant sur les différents éléments de la ligne, il faut
schématiser les situations réelles et appliquer des hypothèses climatiques, dans lesquelles
interviennent plusieurs facteurs (voir II.2).
En pratique, quelques hypothèses climatiques suffisent pour calculer correctement les lignes.
Elles schématisent les situations extrêmes suivantes :
- une tempête ;
- la surcharge dans une même portée de certains conducteurs, les autres étant déchargés
: situation sensiblement équivalente à la rupture d’un conducteur.
Les hypothèses climatiques les plus importantes sont, en principe, fixées par des règlements
administratifs ou des normes et le concessionnaire d’une étude intervient en choisissant des
degrés de sévérité. Il doit donc veiller à ce que les hypothèses recouvrent bien toutes les
situations climatiques pouvant affecter la région. Il est possible, évidemment, d’introduire un
coefficient de sécurité supérieur à 1 pour les situations climatiques qui ont une probabilité
d’apparition importante.
Ces hypothèses sont bien évidemment spécifiées dans les directives techniques générales des
concessionnaires de réseaux. Elles sont valables pour l’ensemble du territoire d’un pays avec
des conditions particulières propres aux différentes régions climatiques et sont tenues d’être
respectées pour toute étude concernant l’implantation d’une ligne aérienne.
Après analyse des hypothèses de calcul, il faut définir les portées et les cantons en respectant
le cahier de charge et les normes en la matière. La norme NF C 11-201 recommande des
cantons comportant 10 à 15 points de fixation ou supports. Cette recommandation est justifiée
car elle permet de réduire la chute en cascade de la ligne en cas de défaillance.
Le calcul de la portée équivalente nous permet de calculer l’effort de traction sur les
supports d’arrêt ou en ancrage. Elle est déterminée comme suit :
∑
=
∑
Les flèches sont calculées afin de déterminer les gardes hors sol nécessaire aux surplombs des
voies (routes et autoroutes), des terrains (ordinaires et agricoles), des chemins de fer, des
arbres etc. la flèche f est déterminée comme suit :
=
8
La garde au sol D est la distance entre le point le plus bas du conducteur et le sol. Elle est
imposée par l’Arrêté Technique Française et dépend de la flèche maximale des conducteurs et
du type d’armement.
= −( + + )
Hi : profondeur d’enfouissement ;
Les supports sont destinés à maintenir les conducteurs à une hauteur suffisante du sol, en
tenant compte de la flèche maximale et à résister aux charges qui leur sont appliquées (forces
appliquées conventionnellement à 0.25m au-dessous du sommet) dans toutes les hypothèses
administratives définies à partir des conditions climatiques prises en considération. Les
charges transmises par les conducteurs et les câbles de garde peuvent être décomposées
suivant trois directions orthogonales choisies de manière à simplifier les calculs :
Un support d’alignement doit résister à l’effort du vent sur les conducteurs des deux demi-
portées adjacentes, et sur le support lui-même et son armement, en supposant que le vent
souffle perpendiculairement à la ligne.
= 2× + ( )
2 2
Avec : angle de piquetage
Pour les supports d’arrêt, l’effort du vent est compensé par le vent prévu sur le support dans le
sens de la tension mécanique T.
A la différence des supports d’alignement, les supports d’angle et d’arrêt sont soumis à des
efforts permanents importants dus aux angles du tracé ou à l’arrêt des câbles. Ces supports ont
une orientation par rapport à l’axe de la ligne qui répond à des exigences particulières.
L’armement est l’ensemble des éléments permettant d’isoler et de maintenir le câble à une
certaine distance entre eux et au sol par l’intermédiaire de la poutrelle métallique. Après la
détermination des efforts nominaux des supports, le dimensionnement des armements est
effectué pour chaque support selon les efforts calculés pour celui-ci.
Les charges appliquées à un armement en chacun des points d’accrochage des conducteurs
sont calculées en tenant compte des différentes forces s’exerçant sur le support ainsi que de
l’orientation de l’armement par rapport au support.
La résistance mécanique
Cette résistance est déterminée à partir des efforts verticaux et des efforts horizontaux exercés
par le conducteur sur l’armement.
en alignement
+
ℎ= ×( )
2
Les dénivellations entre supports ℎ engendrent une résultante verticale +/ en plus de Fv.
Il est nécessaire, dans une étude, de vérifier la portance des chaînes d’isolateurs, c'est-à-dire
de s’assurer que la résultante des efforts est dirigée vers le sol et suffisante pour éviter que
sous l’action du vent la chaîne ne s’incline pas trop pour respecter les distances entre
conducteur et masse.
Un ouvrage quelle que soient sa forme et sa destination, prend toujours appui sur un sol
d’assise. Les éléments qui jouent le rôle d’interface entre l’ouvrage et le sol s’appellent
fondations.
Les massifs doivent être dimensionnés en fonction des efforts qui leur sont appliqués en tête,
des caractéristiques du terrain d’assise (étude de sol), de la hauteur des supports et du
coefficient de stabilité K retenus par la norme NF C 11-201 de Mai 1978 :
Les fondations massives sont soumises aux sollicitations suivantes par rapport au niveau 0.00
du sol :
- un moment renversant suivant chacun des axes du massif ; les moments de renversement
doivent être rapportés à la base du massif.
- un effort tranchant suivant chacun des axes qui, ramenés en fond de fouille, contribuent au
moment renversant total ;
Les méthodes de calcul des fondations soumises au renversement sont fort nombreuses. Il
n'est pas possible d'en donner une analyse exhaustive (plus de 35 méthodes différentes).
- les méthodes dites élastiques, dans lesquelles les contraintes à l’interface sont liées aux
déplacements de la fondation (Andree-Norsa, Sulzberger)
- les méthodes dites plastiques, dans lesquels on admet l'écoulement plastique dans tout
le massif (Méthode française, Frôhlisch, Alexandru)
Dans la pratique, pour les supports de hauteur H et d’effort nominal F, la norme NF C 11-201
de Mai 1978 donne les profondeurs d’implantation suivantes:
Conclusion
La réalisation d’un réseau électrique englobe en général le choix de conducteur, le choix des
supports et leurs armements correspondants en considérant les efforts qui leurs sont appliqués
ainsi que les conditions climatiques de la région qui jouent un grand rôle dans ces différents
choix. L’étude du comportement mécanique des câbles permet d’évaluer ces efforts
principaux transmis à la structure en fonction des conditions climatiques et des emplacements
des supports.
5 questions/ réponses
1) Le choix des supports de la ligne aérienne est déterminé lors :
a. du dimensionnement électrique
b. du dimensionnement géométrique
c. du dimensionnement mécanique
2) Ces opérations topographiques suivantes sont à faire pour définir les itinéraires (profil) des
lignes :
a. le levé planimétrique
b. le levé orographique
c. le levé d’intérieur
d. le levé altimétrique
e. étude mécanique des sols et des roches
b. l’effort dû au contrepoids
a. La température du câble ;
b. le niveau kéraunique
c. Le coefficient de surcharge ;
d. la tension électrique
e. Le paramètre
a. études topographiques
c. études cartographiques