H O R S -
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
Nos nouveaux numéros :
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3782-0905 / 2941-4646
Rédaction :
2940-4848 / 3782-0893
Séisme du 12 janvier 2010
Ces morts sont-ils légalement morts ?
Des centaines de milliers
de personnes disparues
laissant comptes bancaires,
coffres, voitures, propriétés,
prêts, dettes... Comment
légalement s'attaquer à
ces problèmes? Le Journal
a rencontré Me Samuel
Madistin.
L
e tremblement de terre
du 12 janvier a fait
plusieurs centaines de
milliers de morts. Au
lendemain de la catas-
trophe, des cadavres
jonchaient les rues de la région
métropolitaine. Le gouverne-
ment a dû recourir aux fosses
communes pour éviter une ag-
gravation de la situation sani-
taire du pays.
De nombreux cadavres
sont encore sous les décombres.
Les personnes enterrées dans les
fosses communes n'ont pas été
identifiées, des photos n'ont pas
été prises. Quelle est la consé-
quence juridique de la décision
prise par le gouvernement sur
les familles et les rapports des
individus entre eux d'une part,
et des individus avec les insti-
tutions publiques ou privées au
sein de la société d'autre part?
Cette décision gouverne-
mentale risque de causer des
ennuis juridiques à plus d'un.
L'avis de Me Samuel Ma-
distin sur la question: le dé-
part d'un individu pour l'au-
delà doit être constaté par un
acte juridique que l'on appelle
« acte de décès». Ce document
donnant ouverture à la succes-
sion du défunt ne sera dressé
par l'officier de l'Etat civil que
sur la déclaration de deux té-
moins. Il est donc nécessaire,
poursuit-il, que le corps du
défunt soit retrouvé et identi-
fié pour une telle déclaration.
Quand l'individu disparaît,
qu'on n'est sans nouvelle de lui
et qu'on ne sait pas s'il est vi-
vant ou mort, on parle, dans le
S É R
L E  PLUS  A NCIEN  QUOT IDIEN  D’HA Ï T I,
L'identification des victimes du 12 janvier et les conséquences légales qui en découlent constituent l'un des grands défis de l'heure
langage juridique, « d'absent».
Le mot « absent» en droit
diffère du mot absent utilisé
dans le langage courant. L'in-
dividu qui a abandonné son
domicile, mais sur l'existence
de laquelle on a aucun doute,
Corruption
Préval demande des preuves
Propre, c'est l'adjectif qui
convient aux gouvernements
et chefs de gouvernements
des deux administrations
de René Préval. Ceux qui
disent le contraire doivent
fournir des preuves, selon
le président, qui s'interroge
sur la motivation de ce qu'il
appelle « une campagne »
contre le gouvernement dans
un contexte de mobilisation
de fonds importants dans
l'effort de relèvement et de
reconstruction d'Haïti.
I E
est un « non-présent» et non
un « absent», fait remarquer
l'homme de loi.
L'absence est une présomp-
tion de mort et ne constitue pas
une certitude de mort. C'est
pourquoi elle met en péril de
FONDÉ EN 1 898
nombreux intérêts du conjoint
de l'absent, de ses enfants mi-
neurs et de ceux qui ont traité
avec lui. L'absence a donc des
effets quant aux droits de fa-
mille et aux biens.
La loi divise la situation de
Vente
uniquement
au numéro :
25 Gdes
l'absent en trois grandes pé-
riodes dans le but d'assurer la
protection de ses biens. La pre-
mière période: on parle de pré-
somption d'absence. Il s'agit
d'une période d'attente pen-
dant laquelle la présomption
d'absence l'emporte sur celle
de mort. Et au cours de cette
période, on ne peut prendre
aucune mesure de protection
relative aux biens du présumé
absent. Cette période dure une
année si l'absent n'a pas laissé
de mandat exprès à quelqu'un
pour la gestion de ses biens et
cinq ans dans le cas contraire.
Deuxième période: A l'expi-
ration de ce délai, les personnes
intéressées (conjoints,enfants
majeurs, frères, mères, asso-
ciés...) pourront se pourvoir
devant le tribunal civil du do-
micile de l'absent pour faire
déclarer l'absence. C'est la pé-
riode dite de déclaration d'ab-
sence au cours de laquelle la
présomption de mort est égale
au moins à celle de vie.
Le tribunal rend, après
enquête contradictoire avec le
ministère public, dans le dé-
lai de six mois, un jugement
de déclaration
d'absence. Ce PAGE 4
L
e président René Préval
a demandé des preuves
liant ses gouvernements
et tous ses Premiers minis-
tres, Rosny Smarth, Jacques-
Edouard Alexis, Michèle Duvi-
vier Pierre-Louis et Jean- Max
Bellerive à des actes de corrup-
tion. Le chef de l'Etat interve-
nait le dimanche 14 mars 2010,
en marge d'une conférence de
presse conjointe avec le secré-
taire général de l'ONU, Ban Ki-
Moon, à Port-au-Prince.
« Je ne dis pas qu'il n'y a
pas de corruption en Haïti.
Mais je mets
quiconque en PAGE 6
2 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
L E NOU V E L L I S TE

Hors-série

L'argent n'a pas d'odeur

pointe avec un sachet de rou-
leaux de papier hygiénique
et conseille à la demoiselle
de respecter les principes éta-
blis. Aussi têtue qu'une mule,
elle ne se plie pas aux injonc-
tions de Jérôme. Elle préfère
aller se soulager ailleurs. Il y
a tellement de sanitaires au
Champ de Mars que les uti-
lisateurs n'ont pas le temps
d'écouter des conseils. Ils ont
le choix.
« Vous voyez combien
ce peuple a besoin d'être
éduqué! Pendant que nous
sommes ensemble, c'est le
moment de leur apprenne
quelques principes d'hygiène
de base. Depuis que les gens
vont à la selle gratuitement
au Champ de Mars, les pro-
blèmes nous tombent des-
sus. Seulement aux abords
de la place Dessalines, il y a
cent toilettes. Elles sont ré-
parties par groupe de vingt-
cinq, cinquante et cent sur
d'autres sites. On a mis cent
rouleaux de papier hygiéni-
Gantée, munie de balaie, une femme nettoie un appareil sanitaire que sur mon site. En quelques
minutes, on les a tous volés »,
hygiénique en main, oubliant
d'aller se soulager. Les toilettes
privées auxquelles elle fait al-
lusion ont disparu du paysage.
Sauf quelques-unes sont encore
en service. Du côté du kiosque
Occide Jeanty, le prix a baissé.
Cinq gourdes pour se soulager,
aujourd'hui! L'offre abondante
fait chuter les prix. Principe
simple en économie, même s'il
s'agit de chien!
Du travail pour
les femmes qui travaillent
A quelques pas, Denise
Raymond, marchande de «
manje kwit » élevant seule ses
six enfants, adresse les mêmes
reproches aux utilisateurs de
ces W.C. « Au Champ de Mars,
ce sont des femmes qui m'inju-
rient. Elles étaient en de bons
termes avec moi. Depuis qu'el-
les savent que je gagne 250
gourdes par jour, elles me font
des misères. Il y en a même
qui ont osé me dire : vous tra-
vaillez, vous gagnez de l'ar-
gent. Eh bien! nous allons vous
donnez du travail », dit-elle.
La fille de Raymonde confie
qu'elle préfère aller satisfaire
ses besoins dans les cabinets
alignés sur la place des pom-
piers. « Dans ces toilettes, c'est
propre. Les gens sont moins
malveillants parce qu'il y a des
policiers qui sont sur place », si-

U ne petite pluie fine et froi-

de tombe sur le Champ
de Mars et sa cité de tentes
où grouillent des milliers de
sans-abri. Mais où est-ce que
tous ces gens vont déféquer
? Bien des semaines après le
séisme, le peuple des sans-
abri se soulageait partout sur
la Place des héros et dans des
cabinets de toilette portables
F O N D É      E N      1 8 9 8
www.lenouvelliste.com
ISSN 1683-2949
198, rue du Centre
B.P. 1316, Port-au-Prince, Haïti
Email: redaction@lenouvelliste.com
que des entrepreneurs privés
avaient installés ça et là sur le
site. On payait dix gourdes si
on voulait utiliser ces latrines
privées.
Depuis la mi-février, tout
le Champ de Mars est envahi
de cabinets frappés du logo
de compagnie privée. La pla-
ce Jean-Jacques Dessalines, à
quelques mètres des places Pé-
tion et Toussaint Louverture,
à elle seule, contient au moins
cent cabinets dont la propreté
est assurée par vingt femmes
divisées en deux groupes. Cet-
te main-d'oeuvre journalière
est prise en charge par Action
contre la Faim (ACF) à raison
de 250 gourdes par jour et par
personne. Chaque femme tra-
vaille pendant trois jours et
demi, de sept heures du matin
comme une arme.
Sur ces entrefaites, une
jeune fille entre dans l'un
des cabinets qu'elle vient de
nettoyer. « Mademoiselle sor-
tez de là. Vous n'avez pas le
droit de rentrer ici avec vos
chaussures », ordonne Mer-
venue. La jeune fille sort et
dit : « Si je rentre avec mes
chaussures, madame, c'est
pour me protéger des micro-
bes. » Mervenue de répliquer
: « Enlevez vos chaussures. Et
allez vous asseoir sur le cou-
vercle. » « Moi ? m'asseoir. Je
dois m'accroupir. » La dis-
cussion s'envenime. D'autres
personnes arrivent. Le pré-
sident du comité de la place
Dessalines, Jérôme Louibert,
confie Jérôme.
« Nous avons des problèmes
parce que nous touchons 250
gourdes par jour », coupe une
domestique reconvertie dans
ce genre d'activité. « C'est vrai,
ce qu'elle dit. On jette des pier-
res, des boîtes en plastique de
jus, et même des draps au fond
des toilettes. Ces objets causent
des difficultés aux employés qui
vidangent les matières fécales.
Les gens badigeonnent les murs
des toilettes. Le soir, on bousille
les manches des portes », dit,
navré, Jérôme.
« Ils peuvent tout faire.
Je ne vais pas payer pour me
débarrasser d'une chose dont
je n'ai pas besoin », dit une
grosse femme tenant un papier
gnale-t-elle.
En dépit de ces difficultés,
ces femmes estiment que ce bou-
lot est une aubaine. Mervenue
gagnaient 1500 gourdes men-
suellement, d'autres femmes
comme Raymonde, peinaient
durement pour tirer un certain
bénéfice de leur commerce de
plats chauds. Ces femmes qui
travaillent de huit heures du
matin à cinq de l'après-midi
souhaitent continuer à mener
ces petits boulots qui durent
peu mais rapportent 3500 gour-
des même si c'est pour nettoyer
de la merde des autres. L'argent
n'a pas d'odeur!
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr

AVIS D’APPEL D’OFFRES

info@lenouvelliste.com à cinq heures de l'après-midi,
et perçoit hebdomadairement
Propriétaires:
Max E. Chauvet et Pierre Chauvet
875 gourdes.

Directeur : Max E. Chauvet Travailler

tout en maugréant Le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD)
Publicité 3782-0905 / 2941-4646:
Kara Chauvet, publicite@lenouvelliste.com « Ils sont dégoûtants ces informe le public en général et les commerçants en particulier que, dans le cadre du
gens-là ! Ils sont malpropres !
Rédacteur en chef : Frantz Duval
», bougonne Mervenue Jeune
programme PL-480 USAID Titre II, une quantité de 19.000 tonnes métriques de farine de
Secrétaire de rédaction : Lemoine Bonneau
en aspergeant de désinfectant blé en sacs de 50 kilos a été octroyée en don par le gouvernement américain aux fins de
Rédaction 2940-4848 / 3782-0893: les lieux d'aisance. Gantée, monétisation. Les fonds générés serviront à financer les activités de CRS, World Vision et
Jean-Robert Fleury, munie d'un balai, elle fait son
Claude Gilles, travail tout en maugréant. « Ils
ACDI-VOCA.
Robenson Bernard,
sont mauvais, ces gens-là. Ils
Claude Bernard Sérant,
Dieudonné Joachim,
chient partout. Ils chient sur La première cargaison d’environ 3.950 tonnes métriques sera reçue au port de l’APN
le couvercle et par terre. Vous
Louis Gary Cyprien, vers la mi-avril 2010.
Patrice-Manuel Lerebours, allez me dire qu'ils ne font pas
Enock Néré, exprès ? Que me voulez-vous
Lima Soirélus,
Junior Victor Jean,
monsieur, vous voulez voir ce Dès la parution du présent avis, les intéressés sont invités à retirer le dossier d’appel
qu'il y a au fond de ce trou ? »,
Studio 198: 41284

Amos Cincir, d’offres à l’adresse ci-après mentionnée.

Robenson Geffrard, braille-t-elle à mon endroit.
Nélio Joseph, Le petit bout de femme -
Legupeterson Alexandre, mère de six enfants dont deux Bureau de Monétisation
Angie Marie Beeling Joseph vivent avec elle, sous une bâ- 12, Boulevard Harry Truman (ancien local du Casino International)
Marie-Brunette Brutus che, à l'ombre de la statue
Photographies: équestre de Dessalines - se Bicentenaire, Port-au-Prince, Haïti
François Louis, montre plus prudente quand je
James Alexis, me suis présenté comme jour- Les soumissions seront reçues sous enveloppes scellées conformément au Cahier des
Homère Cardichon, naliste du Nouvelliste. « Vous
Francis Concite,
avez dit Le Nouvelliste ? Votre Charges à la même adresse le mardi 23 mars 2010 à 2 :00 p.m.. Pour plus d’information
Mercidieu Moranvil
carte? Je ne connais pas cette prière de contacter le Bureau de Monétisation aux numéros suivants:
Graphisme : Rody Victor, Réginald Gustave, radio. Peu importe, alors. Vous
Jean Samuel Pierre Louis, Clarens Courtois voyez que je fais un sale boulot
Correction : Efton Desannées, Evans Montès
», me dit-elle en se barricadant 2510-7301 / 2813-1967
Impression : L'Imprimeur II
derrière son balai qu'elle tient
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010 3
L E NOU V E L L I S TE

Hors-série
L'ÉDITO Ban Ki moon/Visite d'évaluation

La mauvaise réputation
Il faut être deux pour bien danser le tango de la corruption. Un
danseur du secteur public, un danseur du secteur privé. Tout à fait
L'ONU reste au chevet d'Haïti
vrai. Il est aussi vrai que la corruption, à la différence du tango, danse Quelque 60 % des 1.3 millions de sans abris du tremblement de terre du 12 janvier
sensuelle, visuelle et spectaculaire, est avant tout une perception. La
corruption est aussi un ensemble de non-dits, de non-faits qui scel- ont reçu des tentes,t 49 % des 1.4 milliards de l'appel à l'aide d'urgence lancé par
lent une réputation. l'ONU ont été collectés, a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,
Dans les premières années des enquêtes de Transparency Inter-
national, cette ONG qui délivre les certificats de bonne conduite aux venu voir où on en est dans l'effort de relèvement. Comme le président américain
Etats du monde et proclame le fameux classement qui établit la répu-
Barack Obama, il a indiqué qu'Haïti n'a pas besoin d'une nouvelle catastrophe à
tation des corrompus, il était de bon ton que tout Haïtien interrogé
dise que le pays, notre pays, est corrompu. l'approche de la saison des pluies.
Il fallait forcer le trait. En ce temps-là, le pays avait un gouver-
nement honni. A force de forcir, le trait fin devint une ligne épaisse.
Quand ce gouvernement partit, notre réputation de pays corrompu
nous resta. Aujourd'hui encore, nous en payons le prix, car les listes,
les classements et les réputations ont la vie dure.
Y a-t-il des raisons occultes qui portent le Département d'Etat
américain à sortir son rapport sur la corruption en Haïti au lendemain
de la visite de René Préval à Washington ? Est-ce pour contrecarrer
le courant porté par les Français qui prônent l'option du plan haïtien
pour le relèvement d'Haïti ? Est-ce pour ouvrir la route à leurs compa-
gnies, les seules assez propres pour manger l'argent des contribuables
américains ? Saura-t-on un jour pourquoi cette fumée sans feu veut
nous étouffer ???
Des fois, la corruption est une orgie qui n'épargne même pas les
plus justes. On pèche par inaction, pour avoir vu ou entendu le chant
des sirènes.
L'école reprend timidement
A l'Université Notre-Dame comme au collège Bird, étudiants et
élèves retrouvent le chemin des classes et des cours. Très bonne nou-
velle. Les responsables de ces deux institutions n'ont pas attendu que
le ministère de l'Education nationale ait fini sa valse hésitation sur un
air d'indécision pour battre le rappel de la rentrée.
Reprendre les cours est une obligation parce que les enfants
ont besoin d'autres lieux que leur maison ou les camps pour réap-
prendre à vivre et surmonter leur peur. Parce qu'il faut tout faire
pour leur éviter de perdre l'année à ceux qui peuvent la sauver.
Parce qu'il est injuste de condamner tout le monde à des vacan- Ban Ki Moon s'entretenant avec des enfants lors de sa visite d'un camp de réfugiés au terrain de golf de Bourdon
ces forcées et croire qu'en faisant ainsi le ministère va s'amnis-
tier d'avoir autorisé le fonctionnement d'institutions qui n'ont
point les qualités ni avant, ni après le 12 janvier pour accueillir « Je suis venu voir par moi-mê-
me où en est la situation, ma-
nifester ma solidarité au gouver-
écoles, des routes, des ports, des
infrastructures portuaires et
aéroportuaires.
de la Dominique.
Le montant d'appui bud-
gétaire nécessaire pour l'exer-
des enfants et leur dispenser un enseignement.
De la légalité de la mort nement et au peuple d'Haïti », a Le gouvernement, selon cice fiscal 2010, qui prend fin en
Dans les banques, chez les notaires et en tout autre lieu où il y confié le secrétaire générale de Ban Ki-moon, dans un future septembre, est de 525 millions
a des biens, la question de la mort est un sujet présent et pressant. l'ONU Ban Ki-moon, dimanche proche aura besoin de l'assis- de dollars, soit 350 millions en
Comment accéder aux possessions de défunts qui ne sont pas légale- 14 mars 2010, à Port-au-Prince, tance internationale pour payer plus des 175 déjà programmés.
ment décédés ? Cette interrogation n'a pas de réponse claire. L'Etat lors d'une conférence de presse les professeurs, les policiers, les Cette contribution exception-
conjointe avec le président René médecins et infirmières en vue nelle au budget, ont soutenu
devra-t-il faire comme pour les actes de naissance et inventer une
Préval, deux mois après le trem- de continuer a fournir les servi- les chefs d'Etat et de gouverne-
procédure simplifiée pour donner un document légal aux centaines de
blement de terre du 12 janvier et ces de base. ment de la Caraïbe, évitera au
milliers de victimes du 12 janvier ? Cela ôterait une épine aux parents quinze jours avant la conférence gouvernement d'avoir recours
qui pleurent un mort et une absence trop présente. des donateurs, qui doit se tenir La Caricom soutient aussi à un financement monétaire de
Statistiques, vous avez dit statistiques ? le 31 mars à New York. « Une requête officielle son déficit, ce qui entraînerait
Quel est le pourcentage d'écoles, de centres de formation pro- « Le défi le plus urgent sera soumise au conseil des une forte inflation et une dé-
fessionnelle et d'universités qui ont perdu leurs locaux, des profes- consiste a fournir des abris avec gouverneurs de la BID et de la préciation de la monnaie, qui à
seurs, des étudiants ou des élèves ? Cet exercice simple, le ministère système sanitaire aux sans-abri Banque mondiale, leur deman- leur tour aggraveraient les diffi-
en charge du secteur ne peut encore le faire et présenter les résultats à l'approche de la saison cyclo- dant d'assouplir leurs règles et cultés auxquelles fait face la po-
d'une enquête d'apparence simple. nique, car s'il y a une chose leurs procédures ou de surseoir pulation et engendreraient des
Encore plus difficile est l'exercice pour le gouvernement de pré- dont Haïti n'a pas besoin, c'est momentanément à certaines troubles sociaux, ont souligné
senter le bilan global des pertes dans la fonction publique. d'une nouvelle catastrophe », conditions, de sorte qu'un ap- ces dirigeants, qui reprennent
Et comme cordonnier est toujours mal chaussé, la presse n'a pas a-t-il indiqué. pui budgétaire additionnel dans les mêmes termes le plai-
pu non plus faire le décompte de ses pertes. Selon Ban Ki-moon, envi- puisse être accordé à Haïti, doyer du président René Préval
Les chiffres et les faits ne font pas bon ménage quelque soit ron 60 % des 1,3 millions de tenant compte de la situation à Washington en vue d'obtenir
le secteur. sans-abris du tremblement de d'extrême urgence et de ses une aide directe au gouverne-
terre du 12 janvier ont reçu conséquences sur le bien-être ment qui doit fournir les servi-
des tentes. « Nous espérons en de la population », ont décidé ces de base à la population.
Croix-des-Bouquets distribuer à tout le monde d'ici les chefs d'Etat et de gouverne-

Les bandits ne chôment pas

avril, a-t-il poursuivi, confiant ment de la Caraïbe à leur 21e Roberson Alphonse
au passage que 49 % des 1,4 réunion à Roseau, la capitale Robersonalphonse@yahoo.fr
milliards de l'appel à l'aide

T rois cambistes ont été tués

hier dimanche par des
hommes armés à Croix-des-
Bouquets où les cas d'assassi-
nat sont en hausse depuis quel-
ques semaines après le séisme
du 12 janvier. L'incident a été
provoqué, selon des témoins,
en deux temps par les mêmes
bandits dans deux endroits dif-
férents. C'est-à-dire dans une
station de véhicules de trans-
port public située non loin du
commissariat de la commune
et devant une succursale de la
SOGEBANK, à proximité de l'«
Hôtel de ville »).
Comme ce fut le cas lors
de deux précédents meurtres,
les bandits, après leur forfait,
on eu le temps de s'enfuir. Ces
derniers, avons-nous appris ce
lundi, auraient été rattrapés
par la police à Ganthier, une
commune proche de la fron-
tière hatïano-dominicaine.
Christaune Réjuste est le
nom d'un cambiste de 44 ans
qui a été assassiné le 1er février
dans les mêmes circonstances.
Les agents de la Police nationa-
le qui avaient vu fuir les assas-
sins avaient tenté en vain de
les arrêter. Avant ce meurtre,
un autre cambiste, lui aussi, a
été quelques jours auparavant
victime d'acte de banditisme
qui tend, constate plus d'un, à
refaire surface dans la région
métropolitaine.
Victor Jean Junior
d'urgence lancé par l'ONU ont
été collectés.
« Par la suite, nous comp-
tons construire des logements
communs durables pour le
grand nombre de gens possible,
et ce, avant la saison des oura-
gans qui débute en juin », a-t-il
dit en espérant que les maisons
qui sont encore debout et sûres
pourront accueillir leurs pro-
priétaires.
« Le président Préval et moi
avons discuté de nos plans en
ce qui concerne la conférence
des donateurs que l'ONU ac-
cueillera », a poursuivi Ban Ki
moon, qui a apporté son sou-
tien aux démarches des autori-
tés haïtienne en vue de trouver
des fonds pour construire des
Le CNE quittera Port-au-Prince
Le président René Préval a annoncé dimanche 14 mars 2010 que
les équipements du CNE, déployés à la capitale après le séisme du
12 janvier 2010, seront redéployés dans d'autres régions du pays
en vue d'effectuer des travaux de curage de ravines et de rivières
en vue de réduire leurs vulnérabilité à l'approche de la saison cy-
clonique. « Aux Gonaïves, ont aurait pu compter des morts suites
aux averses des dernières semaines », a justifié le président. Des
discussions, a-t-il poursuivi, sont en cours avec le président bré-
silien Luis Ignacio Lula da Silva et la fondation Clinton en vue de
trouver des ingénieurs et des équipements lourds pour remplacer
ceux du Centre national des équipements. En 2009, quelque 38
millions de dollars étaient prévus pour faire face à toute éven-
tuelle catastrophe, selon René Préval, qui n'a pas fait état de ses
prévisions pour la saison 2010 qui sera active d'après le centre
national de météorologie des Etats-Unis. La probabilité qu'Haïti
soit frappée par un ouragan était supérieure à 50 %.
4 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
La semaine en bref
Avis aux conducteurs !
Certains citoyens ou res-
sortissants étrangers profitent
de la situation post-désastre
pour circuler sur le territoire à
bord de véhicules sans plaque
d'immatriculation nationale
ou avec une photocopie de pla-
que d'immatriculation natio-
nale. Partant de ce constat, la
direction de la police nationa-
le informe le publique en géné-
ral, dans un communiqué que
la situation humanitaire que
vit le pays, n'autorise aucun
particulier ou institution na-
tionale ou étrangère à enfrein-
dre les lois de la République.
La direction générale de
la police nationale, invite tous
les intéressés à enregistrer leur
véhicule auprès des services
concernés. Dans le souci de
maintenir l'ordre publique et
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
de prévenir de nouveaux pro-
blèmes de sécurité, la PNH pro-
cédera à l'immobilisation de
tous les véhicules surpris sans
plaque d'immatriculation na-
tionale ou munie seulement
d'une photocopie de la dite
plaque.
« Des édifices pourraient
bientôt s'effondrer sans
secousse »
La vigilance est toujours
de rigueur face aux risques de
nouvelles répliques du trem-
blement de terre du 12 janvier,
pense l'ingénieur Claude Pré-
petit, directeur adjoint du Bu-
reau des Mines et de l'Energie
(BME), en dépit du fait que la
réduction de la fréquence de
ces répliques constitue en soi
un signal positif.
Le géologue qui mène
campagne bien avant le séis-
me du 12 janvier sur les at-
titudes à observer en cas de
tremblement de terre, suggère
à la population de continuer
à rester hors des édifices dont
l'état n'est pas vérifié par un
ingénieur qualifié.
Concernant les secousses
enregistrées au cours de la se-
maine à la frontière entre Haïti
et la République Dominicaine,
M. Preptit indique que c'est
probablement la faille géolo-
gique du Nord qui en est à la
cause. Pour lui, de telles se-
cousses paraissent normales,
il ne faudrait céder à la pani-
que. Toutefois, il n'écarte pas
Ces morts sont-ils
légalement morts ?
jugement or-
PAGE 1
donne la mise
sous séquestre légal des biens
de l'absent, donc l'envoi en
possession provisoire. L'ad-
ministration desdits biens est
confié au directeur général
des impôts. Cette période dure
vingt ans après la mise sous
séquestre des biens ou cent ans
depuis la naissance de l'ab-
sent, si ces biens n'ont pas été
sous séquestre légal.
La troisième période, ap-
pelée période de l'envoi en
possession définitive, est celle
où la présomption de mort
l'emporte de loin sur celle de
vie. Le tribunal, sans avoir la
certitude de décès, rendra un
jugement ordonnant l'envoi
en possession définitive. Ce
jugement met fin à la commu-
nauté si l'absent était marié,
les héritiers peuvent prendre la
qualité de propriétaires. C'est
à ce moment seulement que les
biens de l'absent peuvent être
hypothéqués ou vendus, que
son conjoint peut légalement
se remarier, souligne Me Sa-
muel Madistin.
Il s'agit là d'une situation
complexe si cette procédure
d'absence doit être appliquée
pour des centaines de milliers
de disparus. L'impact sur la vie
des ménages, sur les relations
commerciales et bancaires et
d'autres relations contractuel-
les, peut être lourd de consé-
quence.
Du jugement déclaratif
de décès
En dehors de la réglemen-
tation de l'absence, l'homme
de loi fait ressortir des cas juri-
diquement distincts de dispari-
tion. Il s'agit des cas où aucune
incertitude ne peut persister.
L'individu, par exemple, se
trouvait à l'intérieur d'un bâti-
ment public ou privé qui s'est
effondré. Il n'y a aucune chan-
ce qu'il y ait des survivants,
mais le corps n'a pu être re-
trouvé. Le décès dans ce cas est
certain. Il n'est pas nécessaire
de recourir à la procédure re-
lative au jugement déclaratif
la possibilité qu'elles puissent
représenter des signes précur-
seurs d'un séisme.
Claude Preptit prévient par
ailleurs que, dans les 3 mois à
venir, certains des édifices qui
avaient été sérieusement affec-
tés par le séisme du 12 janvier
pourraient s'effondrer, même
sans secousse tellurique.
Il recommande enfin que
les opérations de démolition
d'édifices endommagées soient
supervisées par des spécialistes
du domaine. Des édifices conti-
gus à un édifice en démolition
pourraient être affectés par la
vibration engendrée, prévient
le Directeur adjoint du Bureau
des Mines et de l'Energie.
Reprise des activités aux
Archives nationales
Le bureau des Archives
nationales vient en aide aux
personnes qui ont perdu des
documents
d'identification PAGE 6
de décès prévu par le décret du
24 novembre 1977 sur la décla-
ration de décès des disparus
en Haïti et hors d'Haïti, publié
dans le Moniteur #85 du 15 dé-
cembre 1977.
Ce décret permet au doyen
du tribunal civil du lieu de la
mort présumée ou de la dispari-
tion de déclarer judiciairement
le décès de tout individu dont
il est certain, selon l'analyse
des faits, en dépit du fait que le
corps n'a pas été retrouvé pour
inhumation. Cette action peut
être intentée par toute person-
ne justifiant un intérêt actuel et
certain ou par le commissaire
du gouvernement du lieu de la
juridiction concernée.
Le jugement déclaratif de
décès tient lieu d'acte de décès
et sera opposable au tiers. Le
dispositif dudit jugement sera,
à la diligence du commissaire
du gouvernement, transcrit
dans les registres à ce destinés
par l'officier de l'état civil du
lieu réel au présumé de l'évé-
nement.
Cette procédure a été ap-
pliquée efficacement par mon
cabinet dans la juridiction de
St-Marc pour établir le décès
des personnes tuées dans le
massacre de La Scierie dont
les corps n'avaient pu être re-
trouvés pour les raisons que
l'on sait. Le jugement déclara-
tif de décès donne ouverture à
la succession et permet d'éviter
le temps fou de la procédure
d'absence.
Le décret autorisant la dé-
claration judiciaire de décès
peut servir d'outil aux parents
de nombreux disparus pour
la réglementation des biens
des personnes tuées au cours
du séisme du 12 janvier 2010
et dont les corps n'ont pas été
retrouvés. Le gouvernement
pourrait mettre un noyau de
juristes à la disposition des vic-
times pour l'accomplissement
de ces formalités légales sans
frais, si le bien-être de la collec-
tivité constitue un de ses soucis
majeurs.
Jean-Robert Fleury
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010 5
L E NOU V E L L I S TE

Hors-série
6 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
AMERICAN EMBASSY / PORT-AU-PRINCE
ADMINISTRATIVE ANNOUNCEMENT
Préval demande des preuves
001-2010 PAGE 1
défi de prouver
que des mem-
bres du gouvernement y sont
OPEN TO : All Interested Candidates impliqués, a-t-il indiqué sur un
POSITION : Program Specialist, FSN-12; FP-3* ton ferme et cassant. Si le gou-
vernement est corrompu, il faut
DURATION : 12 to 24 months qu'il ait des complices dans le
WORK HOURS : Full-time; 40 hours/week secteur privé haïtien », a pour-
OPENING DATE : March 10, 2010 suivi René Préval, qui a souligné
que les institutions financières
CLOSING DATE : March 24, 2010
internationales, ayant récem-
ment annulé la dette externe du
The U.S. Embassy in Port-au-Prince, Haiti is seeking individual for the position of pays, augmenté l'aide sous for-
Program Specialist in the Haiti Stabilization Initiative (HSI) Office. me d'appui budgétaire et salué
la gouvernance économique de
BASIC FUNCTION OF POSITION: Incumbent’s principal responsibilities will be design, over- son équipe, seraient également
complices si ces accusations
sight, management and reporting on the program components of HSI/Martissant. The étaient fondées. Le président
Program Specialist will coordinate with principal implementing partner project manag- René Préval s'est interrogé sur la
ers to develop HSI program activities with local community leaders. motivation et le contexte de ce
qu'il appelle « une campagne »
Please attach a copy of an official document for identification purposes (passport, contre le gouvernement.
Le Département d'Etat amé-
driver’s license, national identification card). Ordinary Residents (ORs) in Haiti who are
ricain a en effet présenté jeudi,
foreign citizens must possess the required work and/or residency permits for employ- vingt-quatre heures après le
ment in Haiti. tête-à-tête entre Préval et Oba-
ma, un rapport accablant pour
QUALIFICATIONS REQUIRED: Haïti. La corruption continue de
sévir dans tous les pouvoirs de
l'Etat, l'Exécutif, le législatif et
NOTE: All applicants must address each selection criterion detailed below with le judiciaire. « Le gouvernement
specific and comprehensive information supporting each item. haïtien n'applique pas la loi de
1. University degree in the fields of International Development, Social Sciences or manière effective, et ses repré-
equivalent experience. sentants sont fréquemment im-
2. Minimum of six (6) years of professional experience in two or more of the pliqués dans des pratiques de
corruption restées impunies»,
following areas: contract/grant management, economic development, community a relevé le Département d'Etat,
development, conflict resolution, democracy and governance, international law, qui a mis l'emphase sur l'inca-
and/or human rights activities. pacité du pouvoir judiciaire à
3. Level IV (Fluent) in English and French proficiency. Ability to communicate in juguler la corruption. Le Dépar-
Creole. tement d'Etat dirigé par Hilary
Clinton, l'épouse de Bill Clinton,
4. Familiarity with a wide range of conflict-mitigation issues.
a également cité des rapports de
5. Ability to analyze, conceptualize, negotiate, exercise sound judgment, identify la Banque mondiale sur le phé-
problems and develop creative solutions. nomène.
6. Familiarity with standard office computer applications. Dans la presse internationa-
le, des fonctionnaires d'institu-
SELECTION PROCESS tions financières internationales
ont exprimé des préoccupations
When equally qualified, US Citizen Eligible Family Members (AEFMs) and U.S. Veterans sur l'utilisation transparente et
will be given preference. Therefore, it is essential that the candidate address the efficace des fonds qui seront al-
required qualifications above in the application. loués dans le cadre de l'effort de
relèvement et de reconstruction
ADDITIONAL SELECTION CRITERIA d'Haïti après le tremblement de
terre du 12 janvier 2010. « On
1. Management will consider nepotism/conflict of interest, budget, and residency
souhaite que le plan du gou-
status in determining successful candidacy. vernement haïtien soit géré de
2. Current employees serving a probationary period are not eligible to apply. façon transparente et dans les
3. Currently employed US Citizen EFMs who hold a FMA appointment are ineligible
to apply for advertised positions within the first 90 calendar days of their employment.
délais impartis. Car la corrup-
tion préoccupe la communauté
4. Currently employed Not Ordinarily Residents (NORs) hired under a Personal
Services Agreement (PSA) are ineligible to apply for advertised positions within
internationale ainsi que le gou-
vernement haïtien », a confié
au journal britannique Time,
the first 90 calendar days of their employment, unless currently hired into a Ciro de Falco, le numéro un de
Studio 198: 41298
position with a When Actually Employed (WAE) work schedule. l'équipe spéciale de la Banque
5. The candidate must able to obtain and hold a security clearance. mondiale en Haïti.
En vue de réduire les ris-
ques de corruption, un « fonds
TO APPLY » alimenté par plusieurs dona-
Interested applicants for this position must submit the following or the applica- teurs, comme cela a été le cas
tion will not be considered: après le tsunami en Asie, en
1. Application for U.S. Federal Employment (SF-171 or OF-612); or 2004, sera créé et géré par la
2. A current resume or curriculum vitae IN ENGLISH that provides the same Banque mondiale et des officiels
haïtiens. Une « agence d'exécu-
information as an OF-612; plus
tion », dirigée par des Haïtiens,
3. Candidates who claim U.S. Veterans preference must provide a copy of their Form des fonctionnaires de l'ONU et
DD-214 with their application and a copy of required work and/or residency d'autres techniciens étrangers,
permits for employment in Haiti. supervisera les grands projets
4. Any other documentation (e.g., essays, certificates, awards, copies of degrees de reconstruction envisagés par
earned) that addresses the qualification requirements of the position as listed above. le « plan ». Jusqu'à l'émergence
du gouvernement haïtien des
ruines, « l'agence d'exécution »
SUBMIT APPLICATION TO va, dans les faits, diriger le pays,
Human Resources Office a écrit l'éditorialiste Giles Whit-
American Embassy, P-au-P, Haiti, P.O Box 1761 tell.
Ref.: HSI (Program Specialist) Transparency Internatio-
nal, qui mesure l'indice de per-
E-Mail: pappersonnel@state.gov
ception de la corruption, classe
FAX: 2229-8093 constamment Haïti parmi les
pays les plus corrompus de la
planète. La Cour supérieure des
The US Mission in Port-au-Prince, Haiti is an Equal Opportunity Employer.
Candidates will receive consideration without regard to race, color, religion, sex, national origin, disability, age, or sexual orientation.
comptes et du contentieux ad-
ministratif, l'UCREF et l'ULCC,
l'inspection générale des finan-
ces, des institutions chargées
de lutter contre la corruption,
ne parviennent toujours pas à
endiguer le phénomène de la
corruption. « La corruption s'est
institutionnalisée », a commen-
té à l'émission « Panel Magik »,
sur Magik 9, 100.9 megaherzt,
l'agronome Jean André Victor
du Parti libéral haïtien, qui ap-
pelle à un effort soutenu, sérieux
en vue de lutter contre ce fléau.
Des gens dans l'environnement
du président René Préval sont
impliqués dans des actes de
corruption, a indiqué Himmler
Rébu à cette même émission.
Où est passé Robert Marcello, le
directeur du centre national de
passation des marchés publics,
porté disparu depuis son enlè-
vement le 13 janvier 2009?
En octobre 2009, des séna-
teurs de Lespwa, la plate-forme
politique du président René Pré-
val, avait infligé un vote de cen-
sure au gouvernement Michèle
Duvivier Pierre-Louis à cause de
la « mauvaise gestion » des 197
millions de dollars américains
alloués au « fonds d'urgence »
après les cyclones dévastateurs
de l'été 2008.L'intéressée, avant
de transmettre le maillet à Jean-
Max Bellerive, avait réclamé un
audit de la Cour supérieure des
comptes et du contentieux ad-
ministratif en vue de faire la
lumière sur les accusations de
détournement et de mauvaise
utilisation de ces fonds. Où en
est-on avec cet audit ? Politi-
quement, René Préval a donné
l'onction de pureté à tous ses
premiers y compris Michèle Du-
vivier Pierre-Louis.Tardive?Allez
savoir! Entre-temps, c'est le
temps des gros sous, des grosses
pressions et des grosses tracta-
tions, a commenté, laconique,
un journaliste sénior.
Roberson Alphonse
robersonalphonse@yahoo.fr
La semaine
en bref
au cours du
PAGE 4
tremblement
de terre a annoncé M. Wilfrid
Bertrand, directeur général
des Archives nationales. Un
formulaire sera disponible
dans les différentes annexes
de l'institution pour les per-
sonnes qui ont égaré acte de
naissance, acte de mariage ou
passeport.
Pour, le bureau des archi-
ves fonctionnera selon un ca-
lendrier restreint pour éviter
des mouvements de foule in-
contrôlables.
Les lundis 15 et 22 mars,
les Archives recevront unique-
ment les demandes d'attesta-
tion de signature et les deman-
des pour les pièces à jugement.
Les mardis 16 et 23 mars ainsi
que les jeudis 18 et 25 mars se-
ront consacrés pour la récep-
tion des dossiers de demandes
simples ou urgentes. La direc-
tion des Archives nationales
informe que l'administration
travaillera en plein régime à
partir du 29 mars.
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
Caravane de bus-écoles à Pétion-Ville
L oin des colonies de sans-
abri, loin des places publi-
ques saturées de sinistrés, des
enfants réapprennent à vivre
dans de nouvelles structures
appelées bus-écoles. Ces éco-
les (don du gouvernement do-
minicain à Haïti) où ils chan-
tent, dessinent, dansent, font
de la lecture, de la poterie et
du sport paraissent plus sécu-
ritaires. Mieux, elles représen-
tent le toit idéal pour ceux qui
courent comme un dératé au
moindre pétillement du sol.
Elles abritent des groupes d'en-
fants répartis dans six autobus
transformés en matériel non
roulant garés sur une grande
cour. Campés sur des roues,
privés de volant et de tout l'at-
tirail mécanique, ils ont l'air
d'une caravane d'autobus at-
tendant le signal de départ
vers une belle aventure.
A Pétion-Ville, à la rue
Ogé, près du complexe Rivoli,
depuis que « Plas timoun »,
un centre de distraction pour
enfants, a été inauguré par
les Premières dames des deux
Républiques de l'île, madame
Préval et madame Fernandez,
un îlot de loisirs enchante tous
les jours des enfants à la ronde,
sauf le samedi et le dimanche.
Un effectif de 1200 gosses,
toujours en rotation, trouve
une place dans ce centre. Ces
gosses recrutés dans la masse
des sinistrés de la commune
de Pétion-Ville se divisent en
plusieurs groupes afin de per-
mettre à tous les élus dont la
tranche d'âge varie de six à
treize ans de monter à bord. Le
groupe du lundi matin revient
le mercredi dans l'après-midi ;
celui du mardi matin retourne
le surlendemain dans l'après-
midi. Et ainsi de suite...
« Nous avons procédé ainsi
afin de permettre à un maxi-
mum d'écoliers de parents si-
nistrés qui restent désoeuvrés
sur les places publiques de Pé-
tion-Ville de se ressourcer un
peu dans une ambiance édu-
cative et de loisirs », souligne
la directrice de Plas timoun
de Pétion-Ville, madame Mi-
chaëlle Léger Newstrom, assi-
se derrière son bureau en plein
air.
Afin de mieux gérer ce flot
d'enfants qui arrive du lundi
au vendredi, madame News-
trom distribue des jetons en
couleur indiquant le prochain
rendez-vous. « Pour le moment,
nous avons dans cet espace
143 enfants. Ils sont là depuis
huit heures du matin. Ils re-
tourneront chez eux à midi »,
précise-t-elle tout en nous indi-
Deux modèles de bus-école
Séance de travail des enfants à l'intérieur du bus-école
quant du doigt une foule d'en-
fants qui se pressent derrière la
barrière du centre, attendant
le départ du premier groupe
pour se précipiter sur la cour. «
Ils sont entichés à venir au cen-
tre chaque jour. » Face à un tel
engouement, si les responsa-
bles flanchent, les mêmes têtes
reviendront. « Nous sommes
obligés d'être vigilants. Un
enfant qui n'a pas de carte ne
peut pas rentrer dans l'auto-
bus. Il faut donner la chance à
tout un chacun », admet-elle.
Dessine-moi
une salle de classe?
Un tableau vert accroché
dans une salle longue, des mo-
biliers : fauteuils, tables, meu-
bles près de larges fenêtres gar-
nis de livres forment le décor
où des enfants réapprennent
à se familiariser avec une salle
de classe. Tous les équipements
de base sont là. Le bureau du
professeur trône sur une petite
élévation près du tableau. Des
boîtes de craie, de crayons, de
stylos, des cahiers, des feuilles
de papier, des règles et un pro-
fesseur dans cette réunion de
matériel éducatif entretiennent
le climat d'apprentissage.
« Le Nouvelliste nous visite.
Qu'est-ce qu'on dit, les enfants
? », demande le professeur. De-
bout, les bras croisés, ils disent
en choeur « Bonjour monsieur
Le Nouvelliste. »
Ce projet matérialisé avec
l'aide du gouvernement domi-
nicain de concert avec l'Etat
haïtien offre un cadre convi-
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
vial de caravane d'éducation
qui donne l'impression au visi-
teur qu'il s'embarque dans un «
bus-école » pour un trajet mar-
qué par des arrêts. Une heure
passée dans le bus consacré à
la lecture donne une idée du
climat. Chacun voudrait lire
un livre. Mais il faut une lec-
ture commune.
« Je veux lire le chien du
musicien », dit l'un. « Non, Bé-
nit soit et le père Noël », crie un
autre enfant, l'index pointé en
l'air. « Pourquoi pas la fête du
cerf-volant », propose une fille.
« Ces livres offerts par Des-
champs et Unicef donnent aux
enfants un éventail de choix.
Toutefois, plusieurs d'entre eux
veulent qu'on leur relisent à
chaque fois la même histoire »,
confie le professeur de lecture,
Carole Mérilant.
Temps d'arrêt
à bord des bus-écoles
Deuxième arrêt : nous
montons à bord du bus abri-
tant la section peinture et des-
sin. Dos courbé, des petites
mains tracent, colorient sur des
feuilles de papier les dessins de
leur choix : maisons penchées,
tentes, personnes amputées
de leurs membres. Un dessin
expressif représente un bras
mutilé d'où jaillit du sang qui
arrose la terre.
D'après Mathieu Saint-
Juste, un peintre de l'école
Saint-Soleil, moniteur de la
classe peinture, « les enfants
dessinent beaucoup les sujets
relatifs à leur environnement
immédiat. Nous les laissons
exprimer librement leurs émo-
tions comme notre maître Tiga
nous l'avait si souvent recom-
mandé. »
Un petit garçon au regard
futé, lui, a réalisé plusieurs
maisons debout et sans fissure.
« J'aimerais bien dessiner des
maisons dévastées par le trem-
blement de terre, mais je n'ai
pas de technique pour réaliser
ce que je vois autour de moi »,
confie-t-il.
Au troisième arrêt, dans le
bus où s'active la classe de cé-
ramique, les enfants sont très
démonstratifs. Ils montrent
toutes sortes d'objets qu'ils ont
façonnés avec leurs mains.
Leur moniteur, Wangliht Mi-
chel, est fier de nous indiquer
les masses en terre cuite, les
pilons et mortiers disposés sur
Cours
de français
Session : du 6 avril au 17 juillet 2010
Inscriptions tous niveaux
du 10 mars au 6 avril 2010
de 8h am à 1h pm
au Département des cours de l'Institut français
9, avenue Lamartinière - Bois Verna
Tél : 34 39 65 29 / 28 13 00 14
Merci d'apporter une pièce d'identité valide
7
un rayon du mobilier.
Dans le bus dédié à la
classe musique, un tambour
bégaie. C'est un petit garçon,
Louis Franck Nau, qui fait
décliner des notes à l'instru-
ment. Les enfants chantent et
les professeurs Charly Diapa-
son et Patrick François battent
la mesure avec leurs mains. «
Mwen renmen tèt mòn nou yo
lè yo chaje ak pye bwa » (Nous
aimons nos mornes quand ils
sont boisés).
Nau ne donne pas l'im-
pression d'être à son premier
cours de tambour. « J'ai l'habi-
tude de battre le tambour dans
des cérémonies lwa chez le
beau-père de ma mère », confie
Nau. La section musique est
enjouée. Notre présence incite
les enfants à faire l'étalage de
leurs connaissances de l'alpha-
bet musical. Il cite do, ré, mi,
fa, sol, la, si...
A peine avons-nous mis
pied à terre, Madame News-
trom, accompagnée du service
de distribution de nourriture,
investit les lieux. Il faut que
les enfants se restaurent. Il est
midi. Nous la saluons. En pas-
sant, elle nous conseille d'al-
ler visiter les bus-écoles tout
près du musée d'art du collège
Saint-Pierre voisin du corps
des pompiers tout en nous si-
gnalant que ce même projet se
poursuit à Léogâne et à Petit-
Goâve.
Tous les enfants ont la tête
dans leur assiette. Sauf un en-
fant. Nous nous approchons de
lui. Comment tu t'appelles ? «
Jonathan Toussaint. J'ai huit
ans », dit-il, tête baissée. Pour-
quoi tu ne manges pas ? « Je vais
apporter la nourriture à ma ma-
man. Je sais qu'aujourd'hui en-
core, elle ne fera pas à manger
», confie-t-il. « Personne ne sort
avec son assiette dans ce bus »,
dit le professeur. « J'ai le coeur
serré », avoue l'enfant.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
8 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
L E NOU V E L L I S TE
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
DGI: état actuel et perspectives
D ans une ambiance em-
preinte du souvenir des
illustres disparus du 12 jan-
vier (notamment Jean Frantz
Richard et Lustin Murray Ju-
nior), les dirigeants de la Di-
rection générale des Impôts
(DGI) ont rencontré la presse
le mercredi 10 mars. A cette
occasion, ils ont présenté un
bilan des pertes matérielles et
humaines enregistrées et pro-
jeté des perspectives.
L'équipe de la Direction
générale des impôts (DGI), em-
menée par le directeur général
adjoint M. Robert Joseph, pour
sa première intervention publi-
que, a rencontré la presse, le
mercredi 10 mars, soit 57 jours
après le drame du 12 janvier,
au nouveau local de cette ins-
titution sis au # 62 de l'avenue
Christophe, pour présenter un
état des lieux et annoncer des
perspectives d'avenir.
Heureux rescapé de l'ef-
fondrement du siège central de
la DGI à la rue des Casernes, le
directeur général adjoint, Robert
Joseph, plâtré au pied droit, a
d'entrée de jeu salué la mémoire
des collaborateurs tombés sur
leur lieu de travail le 12 janvier.
Cette institution a payé un lourd
tribut humain à la catastrophe.
En effet, selon les propos tenus
par Robert Joseph, le séisme a
emporté vingt-cinq (25) cadres
de la DGI, dont quinze d'entre
eux écrasés sous les décombres
de l'immeuble principal de cette
institution à la rue des Casernes.
Parmi ces disparus, figu-
rent M. Jean Frantz Richard
(directeur général), Muray
Lustin Junior (directeur des
opérations), Fénol Duveau (res-
ponsable de contrôle interne),
Alix Piniat (responsable unité
informatique), Jean Télémaque
(coordonnateur à la direction
générale), Dorsainvil Cupidon
(conseiller technique).
Pertes infrastructurelles
Les pertes matérielles ne
sont pas non plus négligeables.
En témoignent l'état du bureau
central, l'édifice abritant l'Uni-
té de Gestion et de Contrôle
Fiscal (UCGF) à Delmas 2 to-
talement fissuré et délocalisé à
Pétion-Ville, le local du bureau
de Delmas qui est inutilisable
et rouvrira ses portes le 1er
avril. Le bureau de Tabarre est
délabré et les opérations de ré-
paration sont en cours. Pour ce
bureau, la reprise des activités
est prévue pour le 15 mars.
Certains bureaux de pro-
vince ont également subi de
gros dommages. C'est le cas du
bureau de Léogâne qui s'est to-
talement effondré ; celui de Pe-
tit-Goâve s'est enfoncé dans la
terre. Le bureau de Jacmel est
fissuré, mais les employés conti-
nuent d'y travailler. C'est égale-
ment le cas pour Miragoâne. Les
bureaux de Montrouis et de St-
Marc demandent des retouches.
Accompagné en la circons-
tance du directeur adminis-
tratif Frantz Gilles, de Thomas
Valentin, directeur de l'Unité
de Coordination des Direc-
tions départementales, et de
François Serrant, responsable
de Communication et des Rela-
tions publiques, il en a profité
pour informer le grand public
9
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
Interrogé sur les prévisions l'ordre d'un tiers des prévisions
de la DGI pour l'année fiscale préalables. Mais là encore, c'est
en cours, le responsable a laissé très ambitieux. Car la prévision
entendre que « pour l'année doit être faite sur la base de la
que la DGI continue à offrir
tous les services habituelle-
ment disponibles dans les gui-
bureau des impôts des Cayes et
celui de St-Marc.
A l'issu de son exposé, le
2009-2010, on tablait sur des
prévisions de recettes de près
de 13 milliards de gourdes .
tendance affichée par la reprise
des activités économiques ».
A propos des recettes fisca-
chets de cette institution. directeur général adjoint a Mais après le séisme du 12 jan- les pour cette année, Robert Jo-
M. Joseph a, en outre, rap- remercié et félicité les contri- vier, tout a été revu à la baisse. seph s'est montré pessimiste. «
pelé aux contribuables que buables qui se sont acquittés Compte tenu de la conjoncture, Nous ne sommes pas vraiment
les services fiscaux répertoriés de leur redevance fiscale du des effets néfastes de l'aide hu- optimiste cette année, car si on
dans toute la zone métropoli- mois de février, qui n'était pas manitaire sur la production et ouvre, c'est davantage pour of-
taine, notamment à Carrefour, une chose facile. Car plusieurs sur le commerce, les activités frir les services de base », a-t-il
à Pétion-Ville et à Croix-des- d'entre ces contribuables ont économiques vont réellement conclu.
Bouquets, sont opérationnels eu leur entreprise effondrée le baisser. Nous comptons capi-
depuis le mois de février et sont 12 janvier. taliser sur un réajustement de Cyprien L. Gary
aptes à recevoir leur déclara-
tion et leur paiement.
Mesures adoptées
et perspectives
Entre-temps, l'équipe est
en train de mettre les bou-
chées doubles pour offrir le ser-
vice minimum à la population
port-au-princienne après l'ef-
fondrement du bureau central
de la rue des Casernes.
A cet effet, un collège d'in-
génieurs a été institué à l'inté-
rieur de la DGI en vue de faire
la réévaluation et la relocali-
sation des services de l'insti-
tution. On a mis sur pied une
commission d'assistance aux
agents de la DGI, qui s'occupe
de s'informer de l'état de santé
et des problèmes de ces der-
niers afin de les aider à trouver
de l'aide auprès de certains or-
ganismes privés et publics.
En ce qui concerne le fonc-
tionnement des services fiscaux,
le directeur général adjoint de
la DGI a indiqué que toutes les
directions départementales
fonctionnent depuis le début du
mois de février. Le réseau avec
le ministère des Finances a été
rétabli la semaine dernière et
les services habituels tels que
les renouvellements de permis,
les plaques d'immatriculation,
les matricules fiscales y sont
disponibles.
Dans une tentative de me-
surer la performance réalisée
par cette nouvelle équipe dans
ces moments difficiles, Robert
Joseph a affirmé que « dix-
neuf jours seulement après le
séisme, la DGI a pu reprendre
ses services et délivrer 12 410
droits de passeport aux gens
qui avaient déjà des NIF et qui
étaient venus réclamer leur
droit de passeport ». Selon lui,
ces chiffres seuls suffisent pour
témoigner du dévouement de
l'équipe pour offrir le service
minimum à la population.
Aujourd'hui, la DGI fonc-
tionne tant bien que mal dans
sa nouvelle adresse de l'avenue
Christophe. Le staff dirigeant
promet que cet espace sera to-
talement réaménagé. Le servi-
ce d'accueil sera rouvert d'ici le
5 avril dans ledit local.
Robert Joseph se réjouit des
résultats du programme de mo-
dernisation que la DGI a initié
depuis trois ans. « C'est grâce à
ce programme, qui a informati-
sé toute la zone métropolitaine,
que nous avons pu reprendre
nos activités dès le 1er février »,
a fait remarquer le responsable.
Ainsi, après la catastrophe, la
DGI a pu récupérer les données
sur des serveurs qui n'ont pas
été endommagés.
L'équipe entend continuer
avec le programme de mo-
dernisation. A ce sujet, Robert
Joseph annonce son intention
d'informatiser totalement le
10 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
L E NOU V E L L I S TE

Hors-série

La reprise des cours à l'UNDH,

une décision rationnelle et raisonnable
Les responsables de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université Notre-Dame d'Haïti (UNDH), sise à Pacot, ont procédé
depuis le 1er mars a la reprise des activités académiques. Une décision qu'ils jugent « rationnelle et raisonnable » après des rapports
d'expertise réalisés sur les locaux de l'institution à la suite du séisme de janvier. Continuer à former des professionnels de la santé, disent-ils,
est une nécessité, car « le pays en a grand besoin ».

L es cours théoriques pour les

étudiants du premier cycle
de la Faculté de médecine et
des sciences de la santé (FMSS)
de l'Université Notre- Dame
d'Haïti (UNDH) ont repris de-
puis le 1er mars. Quant aux
étudiants de deuxième cycle
en niveau supérieur, ils effec-
tuent des stages de terrain en
santé communautaire en mi-
lieu hospitalier dans l'aire mé-
tropolitaine et dans des villes
de province.
Après des rapports d'ex-
pertise réalisés sur les locaux
de la Faculté de médecine et
des sciences de la santé (FMSS)
de l'UNDH et un certain ac-
compagnement psychologique
des étudiants de l'institution,
pour le premier cycle ont repris
les cours théoriques depuis le
1er mars. La rentrée, ont sou-
ligné les responsables, a été
toutefois progressive, car les Des étudiants de PCEM I assistent à un cours vendredi dernier
étudiants ainsi que leurs pa-
rents se sont montrés un peu a-t-il rappelé, soulignant qu'un suis là pour répondre à des exi-
réticents à pénétrer dans les enseignant et trois étudiants gences académiques, a confié,
salles de cours. La phobie des de l'UNDH ont été tués durant pour sa part, Lionel Mondésir,
édifices de plusieurs étages est le séisme du 12 janvier. un autre étudiant de la faculté.
encore présente ! En effet, malgré les rap- Ce qui continue de m'effrayer,
« Nous avons deux rap- ports d'expertise confirmant ce sont les vibrations dus au
ports d'expertise des locaux de que les locaux de l'institution passage des camions. A cha-
l'institution qui ont été réali- peuvent être utilisés, l'une des que fois qu'un camion passe,
sées, a indiqué le doyen de la deux structures du campus de j'ai l'impression que c'est la
faculté, le Dr Jean Hugues Hen- la FMSS reste encore non utili- terre qui tremble a nouveau »,
rys. L'un par des professionnels sable. Pourquoi? Eh bien! par- a-t-il ajouté.
haïtiens assistés de Japonais, ce qu'elle est de quatre étages. Par ailleurs, se disant
et l'autre a été réalisé par une « Nous choisissons de ne pas conscient de la réalité et de
firme française. Les deux rap- Le doyen de la faculté, le Dr Jean l'utiliser juste pour rassurer les Nimrod Shirley Germain, étudiante la nécessité de continuer à
ports ont confirmé que nos lo- Hugues Henrys étudiants », a expliqué M. Jean en PCEM I former des cadres pour le
caux sont utilisables. Cela veut Hugues Henrys. Les cours sont pays, en particulier des pro-
dire qu'il n'y a pas de risque risque zéro n'existe pas. « Le ainsi dispensés dans l'autre A en croire les responsa- fessionnels de la santé, M.
pour nos étudiants d'utiliser parasismique ne vous protège structure qui est beaucoup bles, depuis le 1er mars jusqu'à Henrys partage l'avis de plus
les locaux», a rassuré le doyen, pas des séismes, il fait en sorte plus légère en cas d'évacuation aujourd'hui, la majorité des d'un qui croit que, dans tous
reconnaissant toutefois que le que les risques soient réduits », rapide. étudiants ont marqué leur pré- les pays du monde, l'Univer-
sence dans les salles de cours sité a un rôle capital dans
ainsi que dans les stages clini- la formation de dirigeants

AVIS DE RECRUTEMENT
ques. 140 des 176 étudiants du
PCEM I, a précisé l'un des vice-
doyens de la Faculté, ont suivi
les cours théoriques cette se-
Une entreprise commerciale désire recruter des vendeurs pour des postes maine a l'UNDH. Et 72 sur un
ouverts dans les villes suivantes : Gonaïves, Pont Sondé, Mirebalais, Marigot, La effectif de 86 du PCEM II effec-
Gonâve, Port-au-Prince, Ouanaminthe, Jérémie, Cap Haïtien, Port de Paix, Léogane, tuent pour le moment leur sta-
Cabaret. ge dans les différents centres
hospitaliers qui les accueillent.
Soulignons que l'institution
Profil des candidats compte au total 716 étudiants,
Les candidats doivent nécessairement détenir un diplôme universitaire en Adminis- y compris ceux qui sont en in-
tration, Gestion, Comptabilité, Marketing ou autre, être âgés de 24 à 30 ans, être ternat. Ces derniers, a souligné
capable de travailler sous pression avec un minimum de supervision et être très également le doyen, sont tous
présents dans différentes insti-
dynamique. Outre la responsabilité de respecter les normes et les procédures, ils tutions sanitaires.
doivent aussi avoir une connaissance très poussée des techniques de vente, com-
Etat d'esprit des étudiants
muniquer facilement et avoir un bon sens de l’observation. Une bonne élocution et
une présentation correcte sont également requises. « Nous sommes obligés de
reprendre nos études, car c'est
notre avenir qui est en jeu, a
Note Importante : Seuls les candidats originaires des zones précisées seront avancé Nimrod Shirley Ger-
retenus. main, une étudiante en PCEM
I à l'UNDH, bien mise dans sa
blouse. Je n'ai plus peur pour le
Les CV et 2 photos d’identité peuvent être envoyés à Boite Postale # 75, Port-au-
moment, car j'ai l'impression
Prince, Haïti ou à l’adresse électronique suivante : qu'il n'y aura plus de nouvelles
recrutementprovince@gmail.com répliques. »
« Puisqu'on me contraint
Date limite pour la réception des candidatures : 29 MARS 2010 de venir assister aux cours afin
de préparer mes examens, je
responsables. Il estime que
la FMSS qui a résisté aux se-
cousses du 12 janvier ne peut
pas rester fermée. « Nous
avons jugé nécessaire d'ap-
porter des réponses adaptées
à tous les points de vue, c'est-
à-dire par rapport à l'horaire
de la faculté, au contenu de
l'enseignement et à la dispo-
nibilité des enseignants », a-
t-il déclaré.
Et le doyen de conclure :
« Beaucoup de dirigeants ont
été tués lors du séisme du 12
janvier dernier et d'autres ont
quitté le pays. Vu la situation
actuelle du pays, si nous ne
continuons pas à remplir la
mission essentielle de l'Uni-
versité qu'est de former des
dirigeants, qu'en sera-t-il de
l'avenir de ce pays? C'est en
ce sens que nous avons pris
cette décision rationnelle et
raisonnable de reprendre
avec les activités académi-
ques.»
Valéry DAUDIER
daudiervalery@yahoo.fr
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
Nouveau collège Bird/Accompagnement psychosocial
Le Collège Bird accueille ses élèves
Deux mois après le
tremblement de terre du
12 janvier, des écoles de
la capitale commencent à
accueillir leurs élèves. Sous
des tentes. Si ce n'est pas
encore la réouverture des
classes, ceci rentre dans
le cadre d'un programme
d'accompagnement
psychosocial destiné aux
élèves avant la réouverture
des classes.
D eux mois après le tremble-
ment de terre du 12 jan-
vier, des écoles de la capitale
commencent à accueillir leurs
élèves. Sous des tentes. Si ce n'est
pas encore la réouverture des
classes, ceci rentre dans le cadre
d'un programme d'accompa-
gnement psychosocial destiné
aux élèves avant la réouverture
des classes.
Les élèves de 6e et 9e année
fondamentale ainsi que ceux de
la rhéto et de philo du Nouveau
Collège Bird de Port-au-Prince
qui préparent leurs examens of-
ficiels défilent depuis le mercredi
10 mars dans les locaux de cette
institution dont certaines parties
se sont écroulées sous les secous-
ses du mardi 12 janvier. Ce n'est
pas encore la reprise des cours,
mais il s'agit d'un appui psycho-
social visant à soutenir le moral
Des élèves installés sous une grosse bâche sur le terrain de basketball au collège Bird
de ces élèves et de garder leur
esprit fixé sur les études après la
tragédie. Les responsables pré-
voient toutefois la grande réou-
verture pour le 5 avril prochain.
Ce lundi 15 mars, ils étaient
plus de 200 élèves de 6e, 9e an-
née, rhéto et philo, installés sous
une grosse bâche sur le terrain
de basketball dudit collège.
Certains discutent, rigolent,
d'autres racontent à leurs cama-
rades - qu'ils n'ont pas vus ap-
paremment depuis le 12 janvier
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
- comment ils ont vécu le drame
ou comment ils ont pu y échap-
per. D'autres regardent un film
projeté par les responsables de
l'école dans le cadre de leur pro-
gramme psychosocial. Sur la
cour de l'établissement scolaire,
des parents venus accompagner
leurs enfants, quant à eux, com-
mentent l'actualité.
« Comment et où la majo-
rité des écoles de Port-au-Prince
vont-elles pouvoir accueillir
leurs élèves ?, se demande une
dame qui attend sa fille. Jusqu'à
aujourd'hui, on n'a pas fini de
déblayer la majorité des écoles
de la capitale et on parle quoti-
diennement de réouverture des
classes pour le début du mois
d'avril », ajoute-t-elle.
« De toute façon, les éco-
les ne peuvent pas garder leurs
portes fermées pour toujours,
répond, pour sa part, un hom-
me qui accompagne sa fille au
Nouveau collège Bird. On doit
s'arranger avec tous les moyens
11
du bord pour que les écoles de
Port-au-Prince ainsi que celles
des villes de provinces qui ont
été affectées par le tremblement
de terre rouvrent leurs portes »,
estime-t-il.
En effet, l'on doit souligner
que bon nombre d'élèves qui se
sont déplacés dans les différen-
tes villes de provinces non affec-
tés par le séisme sont accueillis
par des écoles publiques ou pri-
vées de ces régions. Ils ont peut-
être fait un bon choix sachant
que la plupart des écoles de la
capitale n'ont pas assez d'espace
pour accueillir leurs élèves si la
rentrée devait se faire sous des
tentes. D'autres élèves, quant à
eux, sur demande de leurs pa-
rents, attendent encore que leurs
établissements dans la capitale
rouvrent leurs portes pour re-
prendre les chemins de l'école.
Jusqu'à aujourd'hui, il n'y
a aucune date officielle pour la
réouverture des classes même si
celle du 5 avril circule. A ce sujet,
les Nations Unies avaient indi-
qué qu'une évaluation complète
des dégâts enregistrés dans le
secteur éducatif devrait s'effec-
tuer, et ce dans plusieurs régions
du pays. Et, à la fin du mois de
février, le président de la Répu-
blique, M. René Préval avait an-
noncé la réouverture des classes
pour bientôt, même si cela de-
vrait se faire sous les tentes.
Valéry DAUDIER
daudiervalery@yahoo.fr
12
Le Canada, capitale intellectuelle d'Haïti ?
A première vue, la diaspora
haïtienne du Canada a
joué jusqu'ici un rôle remarqua-
ble dans le rayonnement intel-
lectuel, universitaire, culturel
et politique d'Haïti, dès la fin
des années 70. La diversité et
la grande qualité de cette dias-
pora riche en ressources techni-
ques, intellectuelles et profes-
sionnelles traduisent un niveau
élevé de débats publics ouverts
sur tous les sujets d'intérêt pour
le peuple haïtien en détresse.
Témoignent de cette étonnante
constance deux indicateurs fac-
tuels pertinents et évidemment
de valeur spécifique: le volume
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
des publications initiatives ou
festivités culturelles haïtiano-
canadiens et l'accroissement
considérable de l'appui du Ca-
nada à Haïti.
Ecrivains de renom, ar-
tistes talentueux, universitai-
res mondialement appréciés,
scientifiques et politiques d'ori-
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
gine haïtienne ont servi de fers
de lance pour les différents
gouvernements canadiens en
ce qui a trait à une meilleure
compréhension des différents
aspects de la vie en Haïti à tra-
vers les nombreux journaux et
réseaux de lobbying existant
dans leur pays d'accueil. Le
cas le plus typique d'une telle
« percée» concerne la Gouver-
neure générale du Canada,
Michaelle Jean, née à Jacmel
(Sud-Est d'Haïti) qui vient
de nous visiter les 8 et 9 mars
derniers. Ancienne journaliste
vedette à Radio-Canada, elle a
déjà effectué trois voyages of-
ficiels en Haïti afin de traduire
la volonté inébranlable de son
pays d'adoption ainsi que la
sienne propre d'accompagner
notre pays sur la voie de la
normalisation et du dévelop-
pement. C'est d'une manière
très timide que la presse et la
classe politique ont donné son
rythme à tant de dons, à une
telle générosité. Cette vitalité
des Québécois venus d'Haïti
contribue inconstestablement
à un changement progressif de
l'image de la diaspora du côté
des Haïtiens de l'intérieur ain-
si qu'au développement d'une
identité dynamique et d'un
sens de la solidarité transna-
tionale tout à fait constructifs.
Une classe moyenne
décimée
Certains voient, à bien des
égards, dans ce vaste mouve-
ment de coopération diploma-
tique et d'attention agissante,
un juste retour de l'ascenseur.
De la même manière, plus de
dix mille professionnels haï-
tiens qualifiés établis au Ca-
nada (médecins, infirmières,
administrateurs, techniciens
mais en grande partie pro-
fesseurs, les meilleurs) ont dû
fuir au milieu des années 60
le pays pour échapper à la vio-
lence macoute, apportant une
contribution précieuse à ce
qu'on a appelé la « révolution
tranquille ». Cependant, ce
fut une véritable saignée pour
les Haïtiens. On a largement
commenté ici et ailleurs le rôle
de premier plan joué par les
Haïtiens du dehors ou de l'exil
et leurs descendants dans le
progrès et le rayonnement du
Canada qui représente main-
tenant une nation prospère et
prestigieuse. S'il fallait dési-
gner une sphère de la vie intel-
lectuelle haïtiano-canadienne
qui incarne cette effervescence
décuplée par les calamités du
séisme du 12 janvier 2010, on
retiendrait sans peine l'im-
portante montée qualitative
et la très profonde prise de
conscience de la diaspora haï-
tienne du Canada de concert
avec les autres diasporas haï-
tiennes qui vient d'organiser
en présence du Premier minis-
tre Jean-Max Bellerive du 4 au
5 mars 2010 un colloque relatif
aux grands enjeux de la re-
construction nationale. Ce col-
loque a fait suite à la réunion
préparatoire des bâilleurs de
fonds tenue à Montréal le 25
janvier 2010.
En fournissant une scène
et un forum au drame collec-
tif hors du commun qui se dé-
roule dans la capitale d'Haïti
et ses environs, les universitai-
res, experts et professionnels
haïtiano-canadiens ont servi
de révélateur de la crise de la
pensée et de l'avenir en arti-
culant des propositions, des
recommandations et des issues
programmatiques effectives,
qui échappent aux normes et
aux habitudes séculaires d'un
pays en lambeaux, d'une élite
pensante qui n'existe pas de-
puis belle lurette en terre na-
tale mais qui s'est disséminée
en mille morceaux et aux qua-
tre coins du globle forme dé-
sormais cette classe moyenne
décimée, consubstantielle à la
démocratie libérale.
L'enjeu de cette phase déli-
cate et capitale de l'après-séis-
me réside dans l'importance
pour la diaspora haïtienne du
Canada, beaucoup plus moti-
vée et instruite que les autres,
de parvenir à se situer dans la
nouvelle conjoncture politique,
économique, sociale, culturelle
et institutionnelle de la société
haïtienne de manière à assu-
mer un rôle incontournable
dans l'aménagement de la so-
ciété post-sismique. La mobili-
sation des ressources humai-
nes en termes d'expertise et
de vison- ce qui fait largement
défaut aujourd'hui au pays-
demeure essentielle dans tous
processus de regénération na-
tionale et elle revêt une impor-
tance bien particulière dans
la phase cruciale de la recons-
truction où la population tente
de définir à nouveau les voies
de la normalisation. Ce séisme
dans son ampleur désastreuse
justement ouvre donc pour la
diaspora la voie vers un ac-
tionnariat inconnu jusque-là,
une solidarité nultiforme né-
cessaire, féconde, lequel favo-
risera un repositionnement des
perceptions et des partenariats
sur la scènes nationale.
La rencontre que l'OEA
compte réaliser avec les mem-
bres de la diaspora haïtien-
ne les 21 et 23 mars 2010 à
Washington qui semble, selon
toute évidence, s'inscrire dans
ce sillage sera suivie le 31 mars
au siège de l'ONU à New York
par la grande réunion des pays
donateurs. En somme, c'est une
occasion en or pour elle qui se
cherche depuis si longtemps,
qui tente à la fois de préciser
son rôle depuis l'après-Duva-
lier après avoir été avant tout
une force « kamokin», d'ac-
quérir sa crédibilité, de maî-
triser les règles de la politique
intérieure et les exigences de
l'intégration et aussi de se dé-
finir une éthique et une vision
véritablement opérationneles.
Dans un pays qui vit depuis
plus de vingt ans une tumul-
tueuse transition politique,
sociale, économique, la dias-
pora, toutes strates géographi-
ques confondues, traverse el-
le-même sa propre période de
transition, caractérisée par des
tâtonnements lamentables, des
crispations, des emballements
et d'innombra-
bles désillu- PAGE 14
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010 13
L E NOU V E L L I S TE
14
Le Canada, capitale intellectuelle d'Haïti ?
sions. Sous tous
PAGE 12
les cieux et peu
importe leur niveau socio-pro-
fessionnel, les Haïtiens d'outre-
mer se plaignent à juste titre de
n'être pas pris au sérieux par
les successives et souvent pas-
sagères autorités de Port-au-
Prince qui s'interrogent pour la
plupart sur la portée réelle du
concept de double nationalité
et sur ses conséquences prati-
ques. On peut encore repérer
dans leur discours politique
des réminiscences de la langue
de bois, même si les réactions
se répartissent désormais sur
un large éventail de positions
partisanes, allant de l'opposi-
tion à la Constitution de 1987
jusqu'à la nomination et à
l'élection parfois controver-
sées de compatriotes à double
nationalité (Marie-Claude Roy
et les sénateurs Roger Eddy Sa-
jous, Rudolph Boulos), en pas-
sant par un certain nombre de
manipulations politiciennes.
Le premier bénéficiaire
dans les caraïbes
Il importe sans doute de
souligner ici que la nature du
corpus constitutionnel qui pré-
vaut dans un pays détermine
la place assignée à la diaspora.
Le soutien apporté par ces cen-
taines de milliers de manifes-
tants pro-aristidiens à travers
le monde pendant les trois ans
du coup d'Etat-embargo n'a
pas entraîné une réorientation
politique et légale majeure. La
double nationalité demeure un
voeu, un idéal et dans les faits
l'instauration d'une véritable
intégration ne progresse abso-
lument pas. De toute évidence,
en théorie, on peut affirmer
que l'économie - la manne pro-
venant des transferts d'argent
estimée à plus d'un milliard
de dollars américains et le lea-
dership cérébral qui se dessine
présentement vont constituer
deux atouts clés pour notre Xe
ou Xie département. Il s'agit
d'une perspective nouvelle qui
nous oblige à nous adapter à
une réalité dont personne ne
peut échapper ni freiner.
Estimée aujourd'hui à
plusieurs centaines de mil-
lions US, l'aide bilatérale du
Canada à notre pays est re-
lativement méconnue, c'est-
à-dire sous-estimée et bana-
lisée, dans certains milieux
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
contrairment aux autres pays
amis comme les Etats-Unis, la
France (Union Européenne), le
Venezuela et Cuba. Les gran-
des puissances étrangères et
les petites puissances régio-
nales intriguent et jouent des
coudes dans l'ancienne colonie
de Saint-Domingue. Le long rè-
gne des Duvalier et la première
tranche de la transition (1986-
1991) ont été pour la coopé-
ration haïtiano-canadienne
une période où stagnation, ur-
gence et éclaircie se sont succé-
dées à tour de rôle. A partir du
retour à l'ordre démocratique,
Ottawa, sous la poussée de
ces dizaines de milliers d'Haï-
tiano-canadiens introduit un
autre chapitre assez marquant
dans ses relations avec nous, y
accroît son aide à un rythme
continu et diversifie sa pré-
sence bienfaisante. Haïti est le
premier pays bénéficiaire de
l'aide canadienne au dévelop-
pement dans les Caraïbes et le
deuxième à l'échelle mondiale
après l'Afghanistan. Les der-
niers ambassadeurs canadiens
en Haïti comme Kenneth Mur-
ray Cook et Claude Boucher
correspondaient d'ailleurs à
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
d'omniprésents et sympathi-
ques visages pour nous autres
journalistes.
Ils étaient les exemples
les plus typiques de cette évo-
lution fulgurante. Au regard
de l'assistance classique, c'est
surtout sur le plan budgétaire
et technique qu'on a enre-
gistré le plus de nouveautés
vers le renforcement des ins-
titutions publiques mais aussi
sur ce plan que les méthodes
d'évaluation doivent être af-
finées et actualisées. Si cette
réévaluation avait besoin
d'être confirmée plus avant,
la réforme policière dans la-
quelle le Canada est impliqué,
tant sur le plan financier que
sur le plan technique, ne man-
querait pas de lui fournir de
très abondantes illustrations
sur les failles et les insatisfac-
tions. L'univers de l'insécu-
rité publique, de la turbulence
post-militaire participe de
la fragilité de la Police Na-
tionale d'Haïti: la fondation
d'une force armée de métier
demeure un enjeu politique et
international et la position de
la communauté internatinale,
notamment des USA et du Ca-
nada, fait figure de protago-
nistes dans presque tous les
débats. Il apparaît clairement
que le terrifiant séisme du 12
janvier 2010 fournit aussi à la
diplomatie canadienne l'oc-
casion de redéfinir son action
par rapport aux autorités lé-
galement constituées et à la
société civile en tous points,
puisqu'elle l'oblige à revoir les
objectifs de développement et
l'orientation de ses politiques
sectorielles.
Réévaluation
Si la coopération bilaté-
rale, l'aide multilatérale et
l'assistance humanitaire se
croisent confusément dans les
actions et programmes ache-
vés, en cours et envisagés, cela
tient surtout aux orientations
et missions spécifiques du Ca-
nada et aux déficiences d'un
Etat fragile. Sous certains as-
pects( élections, culture, édu-
cation de base, réforme poli-
cière), les supports sont divers;
sous d'autres (appui budgé-
taire, santé, ré-ingénierie de
l'appareil public ou gouver-
nance démocratique, électri-
cité), ils ont continué à croître
malgré les difficultés à travers
l'Agence Canadienne de dé-
veloppement international
(ACDI). Même s'il relève plus
du découpage serré des axes
d'intervention et d'évaluation
assez rapprochées les unes des
autres par le fait même de leur
nature engendrée fort souvent
par des urgences, le choix de
ces trois angles d'analyse pour
ancrer une réflexion sur un
phénomène global, l'efficacité
de la contribution multiforme
du Canada à Haïti, aurait pu
faire l'objet d'une stratégie
épistémologique appropriée
en termes de résultats concrets
et durables. Les trois ordres
de phénomènes mis en cause
par les recherches effectuées
jusqu'ici ont toujours entrete-
nu des rapports fort différents,
peu encourageants même
avec le changement ou le pro-
grès collectif ou encore le dé-
veloppement national, cette
autre connotation obligée
de toute idée de partenariat.
Cette nécessaire réévaluation
n'est en rien le fait exclusif de
la contribution canadienne.
Les Organisations Non-gou-
vernementales- internationa-
les- qui absorbent de plus en
plus l'aide bilatérale et multi-
latérale sont devenues depuis
quelque temps les cibles obses-
sionnelles de vives critiques
de la part des pays concernés.
Leur efficacité et leur crédibili-
té en matière de saine gestion
sont pointées du doigt.
De sont côté, l'élite
pensante pro-haïtienne du Ca-
nada, forte et cohésive comme
dans toutes les sociétés déve-
loppées, doit en conséquence
faire office de lieu d'ancrage
stable, de task force, de source
nourricière de vision alterna-
tive pour suppléer aux caren-
ces nationale. Fort de ce choix
judicieux en faveur d'une
vision plus synthétique, sou-
cieux d'échapper aux limites
d'une démarche canado-ca-
nadienne, les 600 participants
réunis à l'Ecole Polytechnique
de l'Université de Montréal
penchés sur la reconstruc-
tion d'Haïti, ont accepté de
se soumettre à un jeu encore
plus exigeant en élargissant le
champ des compétences et des
idées à tous, y compris les Haï-
tiens du dedans: le recours du
modèle participatif de mise en
commun des connaissances et
de quête multivoque des solu-
tions. A partir du moment où
l'on renonce à l'exclusion et
à la complaisance partisane
dans la production de don-
nées et de références commu-
nément acceptées, il devient
possible de dégager, même de
rencontres spectaculaires ap-
paremment, certaines conclu-
sions d'ensemble, aux propo-
sitions d'une problématique
marassa que la transition- re-
construction. Sur le plan de
notre politique nationale et
de notre politique étrangère,
est ce que les solutions propo-
sées à travers des rencontres
d'aussi grande envergure pa-
rallèlement ou en complément
aux conférences internatio-
nales des bâilleurs, permet-
tront un recadrage plus pro-
fond des données empiriques
multisectorielles, en même
temps qu'une action gouver-
nementale plus pénétrante,
en d'autres termes, une ges-
tion éclairée de l'Etat? C'est
là, sans nul doute, la nouvelle
donne de la politique du Cana-
da vis-à-vis d'Haïti dans le ca-
dre de l'après 12 janvier 2010
c'est ce que l'enthousiasme et
le sérieux de nos compatriotes
nous permettent par ailleurs
de conclure. Ce qui rend comp-
te du coup des difficultés sup-
plémentaires qu'il doit affron-
ter désormais pour obtenir des
résultats durables et visibles.
L'actuel et tout nouvel ambas-
sadeur canadien Gilles Rivard
a donc du pain sur la planche
à l'instar de ses remarquables
prédécesseurs.
Pierre Raymond Dumas
3557-9628 / 3903-8505
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
Avis divers
Local à louer
Local à louer pour Université ou
une école Supérieure
Du Lundi au Vendredi : 2h P.M
- 8h P.M
Samedi : Toute la journée
Bâtiment solide construit sui-
vant les normes en vigueur et
ayant résisté allègrement au séisme
du 12 Janvier
Pour informations : 3566-
0961/03408-6003
Seeking Employment
Searching for an opportunity at an
International NGO or Government
Agency.
Background: Development Specia-
list consulting: Prog. Development/
Design, grants Management, Fi-
nance and fundraising/marketing.
Program coordinator at the George
Soros Foundation, Open Society
Institute
Education: MBA Babson College,
B.A Columbia Univ. Anthropology/
Economics
Fluent in French, English, Creole
and Spanish
Milka.milliance@gmail.com
www.fcoh.org
3831-6754/ 954-347-0026 (us)
Avis Judiciaires
Jugement par défaut
Le tribunal de Première Instan-
ce des Cayes a rendu en audience
publique et en ses attributions civi-
les le jugement suivant:
Entre :
1) Le Sieur Jean Clébert CASI-
MIR identifié au # 003-923-692-7
propriétaire demeurant aux Etats-
unis d’Amérique et domicilié aux
Cayes pour avocats Me Paul Jumy
JACQUES, William MACENA , Jean
Max CHARLES et Roosevelt LOUIS
DU Barreau des Cyes, identifiés,
patentés et imposés aux # 005-
452-136-1, A-1912169, 000-989-
714-7,005-464-236-7 ; A-1912344,
003-145-289-8 ; N-82268 et 005-
465-657-0, avec élection de domi-
cile au Cabinet des dits avocats sis
à la rue Toussaint Louverture #67,
Cayes.
2) Les dames Elda CASIMIR
demeurant et domiciliée à Houch/
Torbeck/Cayes et Fania Casimir
demeurant et domicilié aux Etats-
Unis d’Amérique et domiciliée à
Houch/Torbeck/Cayes
« Par ces motifs : sur les conclu-
sions conforme du ministère public
le Tribunal se déclare compétent
accueille la demande formulée
par le sieur Jean Clébert CASIMIR
maintient le défaut en la forme déjà
octroyé contre la partie défenderes-
se. Au fond déclare fondée l’action
exercée par le sieur Jean Clébert
CASIMIR, reconnait le sieur Jean
Clébert CASIMIR incontournable
propriétaire du terrain litigieux,
condamne la partie défenderesse
à un million de gourdes de dom-
mages intérêts ainsi qu’aux frais
et dépens de la procédure. Accorde
l’exécution provisoire de la présen-
te décision dans les trois (3) jours
de sa signification ; commet enfin
l’huissier JOSEPH Junot du tribu-
nal de première instance des Cayes
pour la signification de la présente
décision ».
Ainsi jugé et prononcé par
nous Me Michel DESTINE, Juge, en
présence de Me Viaud SAINTUS,
Substitut-Commissaire du Gouver-
nement, assisté de Pierre CASSEUS,
greffier du siège en l’audience civile
et publique de ce jour, lundi sept
Septembre deux mille neuf, An
206ème de l’indépendance.
Il est ordonné à tous huissier
sur ce requit de mettre le présent
jugement à l’exécution aux officiers
du Ministère public près des Tribu-
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
naux civils d’y tenir la main à tous
commandant et autres officiers de
la force publique d’y prêter main
forte lorqu’ils en seront requis.
En foi de quoi la minute du pré-
sent jugement est signé du juge et
greffier sus-dits
Ainsi signé : William DESTINE
et Pierre CASSEUXS greffier
Me Paul Jumy Jacques, Avocat
Avis Judiciaires
Jugement par défaut
Le tribunal de Première Instan-
ce des Cayes a rendu en audience
publique et en ses attributions civi-
les le jugement suivant :
Entre : 1) Le Sieur Jean
Clébert CASIMIR identifié au #
003-923-692-7 propriétaire demeu-
rant aux Etats-unis d’Amérique et
domicilié aux Cayes pour avocats
Me Paul Jumy JACQUES, William
MACENA , Jean Max CHARLES
et Roosevelt LOUIS DU Barreau
des Cyes, identifiés, patentés et
imposés aux # 005-452-136-1,
A-1912169, 000-989-714-7,005-464
-236-7 ; A-1912344, 003-145-289-8
; N-82268 et 005-465-657-0, avec
élection de domicile au Cabinet des
dits avocats sis à la rue Toussaint
Louverture #67, Cayes.
2) Les dames Elda CASIMIR
demeurant et domiciliée à Houch/
Torbeck/Cayes et Fania Casimir
demeurant et domicilié aux Etats-
Unis d’Amérique et domiciliée à
Houch/Torbeck/Cayes
« Par ces motifs : sur les conclu-
sions conforme du ministère public
le Tribunal se déclare compétent
accueille la demande formulée
par le sieur Jean Clébert CASIMIR
maintient le défaut en la forme déjà
octroyé contre la partie défenderes-
se. Au fond déclare fondée l’action
exercée par le sieur Jean Clébert
CASIMIR, reconnait le sieur Jean
Clébert CASIMIR incontournable
propriétaire du terrain litigieux,
condamne la partie défenderesse
à un million de gourdes de dom-
mages intérêts ainsi qu’aux frais
et dépens de la procédure. Accorde
l’exécution provisoire de la présen-
te décision dans les trois (3) jours
de sa signification ; commet enfin
l’huissier JOSEPH Junot du tribu-
nal de première instance des Cayes
pour la signification de la présente
décision ».
Ainsi jugé et prononcé par
nous Me Michel DESTINE, Juge, en
présence de Me Viaud SAINTUS,
Substitut-Commissaire du Gouver-
nement, assisté de Pierre CASSEUS,
greffier du siège en l’audience civile
et publique de ce jour, lundi sept
Septembre deux mille neuf, An
206ème de l’indépendance.
Il est ordonné à tous huissier
sur ce requit de mettre le présent
jugement à l’exécution aux officiers
du Ministère public près des Tribu-
naux civils d’y tenir la main à tous
commandant et autres officiers de
la force publique d’y prêter main
forte lorqu’ils en seront requis.
En foi de quoi la minute du pré-
sent jugement est signé du juge et
greffier sus-dits
Ainsi signé : William DESTINE
et Pierre CASSEUXS greffier
Me Paul Jumy Jacques, Avocat
Formation de Société
Avis formation societe en
nom collectif: WOEL-LÉVEILLÉ-
BOISROND & CO
Les soussignés:
1. Le Dr Gyliane Woël, pro-
priétaire, demeurant et domicilié
au no 25 de la Rue Grégoire, Pé-
tion-Ville, identifiée au no 003-
045-063-2
Et 2. Le Dr Claude Aline Lé-
veillé, propriétaire, demeurant
et domicilié au no 7 de la Rue St
Preux, Péguy-Ville, Pétion-Ville,
identifiée au no 003-092-669-7 ;
Et 3. Jean-Christian Boisrond,
15
propriétaire, demeurant et domi-
cilié au no 7 de la Rue St Preux,
Péguy-Ville, Pétion-Ville, identifié
au no 004-669-734-1
Ont formé entre eux le trois
Mars deux-mille dix, une société
en nom collectif dénommée La
Clinique de la Peau ayant pour
raison sociale WOEL-LÉVEILLÉ-
BOISROND & CO. La société a
pour objet principal la fournitu-
re de service de soins et de santé.
La durée de la société est de dix
(10) ans et son siège social est
no 38 de la Rue Clerveaux Pé-
tion-Ville. Le capital social est
de cinquante mille gourdes ré-
parti comme suit :
•Dr Gyliane Woël : Gourdes
25.000.00
•Dr Claude-Aline Léveillé :
Gourdes 500.00
•Jean Christian Boisrond :
Gourdes 24 500.00
Le dépôt des statuts de la dite
société a été fait au Ministère
du Commerce et de l’Industrie (
M.C.I.) le cinq mars deux mille
dix f et elle a été enregistrée au no
A-217, Registre IX, Folio 114.
Port-au-Prince, le 6 Mars
2010.
Cabinet Hudicourt-Woolley
Par : Nadège constant, avocat
Formation de Société
STATUTS DE LA SOCIETE EN
NOM COLLECTIF NOEL, MO-
RENCY & Co
STATUTS DE LA SOCIETE EN
NOM COLLECTIF NOEL, MO-
RENCY & Co
ayant pour dénomination
commerciale ‘’EBOX COURIER’’
Entre les soussignés :
1) Monsieur Louis Sandel
NOEL, propriétaire, demeurant
et domicilié au # 38, Apt. 3, Rue
Panaméricaine Pétion-Ville, iden-
tifié au no. 003-
625-432-3; PAGE 17
16 Du dimanche 14 au mercredi 17mars 2010
L E NOU V E L L I S TE
Du dimanche 14 au mercredi 17mars 2010
2) Mon-
PAGE 15 sieur Raynald
Emmanuel NOEL, propriétaire,
demeurant et domicilié au # 38,
Rue Panaméricaine Pétion-Ville,
identifié au no 004-168-523-4
3) Monsieur Louis Théodore
NOEL, propriétaire, demeurant et
domicilié au # 38, Rue Panaméri-
caine Pétion-Ville, identifié au no.
003-030-204-0 ;
4) Monsieur Luigy MO-
RENCY, propriétaire, demeurant et
domicilié au # 38, Apt. 3, Rue Pana-
méricaine Pétion-Ville, identifié au
no.003-843-385-1 ;
Il a été convenu ce qui suit :
Art 1er. Il est, par les présentes,
formé entre les personnes susnom-
mées et soussignées une société en
nom collectif ayant pour objet le
groupage, le dégroupage, l’achat
et la vente de marchandises ;
Ladite société pourra, d’une
manière générale, effectuer toutes
opérations pouvant se rattacher
directement ou indirectement à
l’objet social dans le cadre des lois
haïtiennes régissant la matière.
Art 2. La durée de la société est
fixée à dix (10) années consécuti-
ves qui commenceront à courir à
partir de la signature des présentes
pour prendre fin aux mêmes date
et mois de l’année 2020, sauf dis-
solution anticipée ou prorogation
prévue par les présents statuts.
Art 3. Le siège social de la socié-
té est à Pétion-Ville, Rue Panaméri-
caine # 38 suite C, Port-au-Prince.
Il pourra être transféré à n’importe
quel endroit du territoire de la Ré-
publique si, d’un commun accord,
les associés le décident ainsi.
Art 4. La raison sociale est
NOEL, MORENCY & Co et la déno-
mination commerciale est ‘’EBOX
COURIER’’
Art 5. Le capital social
est fixé à cent mille gourdes
(Gdes.100,000.00).
Monsieur Louis Sandel NOEL,
apporte à la Société la somme de
vingt-cinq mille gourdes (Gdes
25,000);
Monsieur Raynald Emma-
nuel NOEL, apporte à la Société la
somme de vingt-cinq mille gourdes
(Gdes 25,000);
Monsieur Louis Théodore
NOEL, apporte à la Société la som-
me de vingt-cinq mille gourdes
(Gdes 25,000);
Monsieur Luigy MORENCY,
apporte à la Société la somme de
vingt-cinq mille gourdes (Gdes
25,000);
Art 6. Le capital social entière-
ment souscrit pourra, d’un com-
mun accord entre les associés, être
augmenté une ou plusieurs fois par
suite d’apports nouveaux effectués
en espèces ou en nature, ou encore
par capitalisation des réserves.
Elle est formée et enregistrée au
Ministère du Commerce et de l’In-
dustrie en date du huit mars deux
mille dix au No A-218, Registre IX,
Folio 115
Jeanne JOSEPH, av.
Perte de plaque
No. AA-47898
Je soussigné, Ricot Pierre Louis,
avise le public en général, que la pla-
que de mon véhicule Nissan Pathfin-
der de couleur rouge, immatriculée
au No. AA-47898 a été égarée.
En conséquence elle décline
toutes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Ricot Pierre Louis
Perte de Plaque
No. AA-46158
Je soussigné, Michel A.M Abi-
lene, avise le public en général,
que la plaque de mon véhicule
Ford Explorer de couleur Marron,
immatriculée au No. AA-46158 a
été égarée.
En conséquence je décline tou-
tes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Michel A.M Abilene
Perte de Plaque
No.ZA-05172
Je soussigné, Amicy Charles,
avise le public en général, que la
plaque de mon véhicule Mack de
couleur Verte, immatriculée au
No.ZA-05172 a été égarée au Ca-
baret.
En conséquence je décline tou-
tes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Amicy Charles
Perte de plaque Moto
Je soussigné, Jean Marc Casséus,
avise le public en général, que la
plaque de ma moto Haojin HJ157F-
MI091060078 de couleur Jaune a
été égarée sous les décombres.
En conséquence je décline tou-
tes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Jean Mars Casséus
Perte de plaque
No. AA-71053
Je soussigné, Exilien Jean Ed-
mond, avise le public en général,
que la plaque de mon véhicule Nis-
san de couleur Grise, immatriculée
au No. AA-71053 a été égarée sur
la Route de l’Aéroport.
En conséquence elle décline
toutes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Exilien Jean Edmond
Perte de plaque
No.TP-07854
Je soussigné, Jean Monel Dor-
léan, avise le public en général, que
la plaque de mon véhicule Hyun-
dai, immatriculée au No.TP-07854
a été égarée au Portail Léogâne.
En conséquence elle décline
toutes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Jean Monel Dorléan
Perte de plaque
No. AA-03070
Je soussigné, Jeanlius Ronel,
avise le public en général que la
plaque de mon véhicule Isuzu de
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
couleur bleue grise immatriculée
au No. AA-03070 a été égarée sur
la route de Mirebalais.
En conséquence je décline tou-
tes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Jeanlius Ronel
Perte de plaque
No.TP-07247
Je soussigné, Hilain Demezier,
avise le public en général, que la
plaque de mon véhicule Toyota
de couleur Grise immatriculée au
No.TP-07247 a été égarée à la pre-
mière avenue Bolosse.
En conséquence je décline toutes
responsabilités dans toutes éven-
tuelles actions commises avec la
susdite plaque.
Hilain Demezier
Perte de plaque
No. AA-27468
Je soussigné, Locket Louibert,
avise le public en général, que la
plaque de mon véhicule Nissan Pa-
thfinder de couleur verte immatri-
culée au No. AA-27468 a été égarée
à la sur la route de l’Aéroport.
En conséquence je décline toutes
responsabilités dans toutes éven-
tuelles actions commises avec la
susdite plaque.
Locket Louibert
Perte de plaque
No. ZA-00640
Je soussigné, Remy Alex, avise
le public en général, que la plaque
de mon véhicule Isuzu NPR de cou-
leur blanche immatriculée au No.
ZA-00640 a été égarée à la sur la
route de l’Aéroport.
En conséquence je décline toutes
responsabilités dans toutes éven-
tuelles actions commises avec la
susdite plaque.
Rémy Alex
Perte de plaque No. ZA-
10327
Je soussigné, Esly Nérestant,
avise le public en général, que la
plaque de mon véhicule Mack de
couleur Blanche, immatriculée au
No. ZA-10327 a été égarée.
En conséquence je décline toutes
responsabilités dans toutes éven-
tuelles actions commises avec la
susdite plaque.
Esly Nérestant
Perte de plaque
No. AA-10098
Je soussigné, Grégory Charles,
avise le public en général, que la
plaque de mon véhicule Honda de
couleur marron, immatriculée au
No.AA-10098 a été égarée.
En conséquence je décline toutes
responsabilités dans toutes éven-
tuelles actions commises avec la
susdite plaque.
Grégory Charles
Perte de plaque No. ZA-
02899
Je soussigné, Jean Baptiste Alti-
dor, avise le public en général, que
la plaque de mon véhicule Dahait-
su de couleur Bleue, immatriculée
au No. ZA-02899 a été égarée.
En conséquence je décline toutes
responsabilités dans toutes éven-
tuelles actions commises avec la
susdite plaque.
Jean Baptiste Altidor
Décès
Décès de Madame
Anna Cerisier
Le Nouvelliste annonce avec in-
finiment de peine la triste nouvelle
du décès de Mme Cerisier Anna
âgée de 57 ans survenu le 4 mars
2010 à 1h P.M à l’hôpital Français.
En cette pénible circonstance le
Nouvelliste présente leurs sympa-
thies: à son père : Mr. Jacques Tho-
var Clovis; à ses fils : Athus Lantz,
Athus Eddy; à sa fille : Cerisier Co-
rethie; à ses petits fils: Seau Georges
Athus, Shelsea Athus, Enzo Athus,
Melvyn Garnet Athus; à ses frères
et sœurs: Ferel Cerisier , Denis Ce-
risier, Suzanne Cerisier, Yves Clovis,
Jean Claude Clovis, Esther Clovis,
17
Perte de plaque No. IT-
00784
La Conférence Episcopale d’Hai-
ti avise le public en général, que la
plaque de son véhicule Toyota Hi-
lux de couleur Blanche, immatricu-
lée au No. IT-00784 a été égarée.
En conséquence elle décline
toutes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Conférence Episcopale d’Haiti
Perte de plaque
No. ZA-18108
Je soussigné, Gabriel Guestin,
avise le public en général, que la
plaque de mon véhicule Chevrolet
de couleur Blanche, immatriculée
au No. ZA-18108 a été égarée.
En conséquence elle décline
toutes responsabilités dans toutes
éventuelles actions commises avec
la susdite plaque.
Gabriel Guestin
Solange Clovis, Gladys Clovis, Yo-
lande Clovis, Francoeur Clovis, An-
dré Chenier Clovis; à ses Oncles et
Tantes : Ludovic Joseph, Jeanne Sa-
nita Etienne née Clovis, Aneyila Clo-
vis; à ses neveux et nièces : Sandia
Cerisier, Billy Ken, Occendy Elisain,
Laborde Lesly, Anne Suze Cerisier,
Ritchie Cerisier, Misendy Cerisier,
Sonson Camille, Pierrot Camille,
Jezula Camille, Mack Dalens Ceri-
sier, Movensly Cerisier, Nathaline
Cerisier, Suze Love Cerisier, Carl La-
borde, Tassy Laborde, Landrine La-
borde, Dorothé Clovis, Yvel Clovis,
Danielle Clovis, Jacques Yvelande
Joseph, Patricia Clovis, Murielle
Clovis, Jacques Chenier Clovis, Da-
niel Clovis, André Chenier Clovis,
Ans Chenier Clovis, Andy Chenier
Clovis, Gérélus Paola, Guendal Clo-
vis, Carl Edouard Cerisier
Aux familles : Cerisier, Clovis,
Laborde, Athus, et à tous les autres
parents, alliés et amis affectés par
ce deuil.
Les funérailles de Madame
Cerisier Anna ont été chantées à
Fonds des nègres le samedi 13 mars
2010.
Décès de Mme Athercie
Saint-Germain
Les Entreprises Funéraires No-
tre Dame du Rosaire annonce avec
infiniment de peine le décès de
Athercie Saint-Germain survenue
18 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
à Bellanton II, le 25 Février 2010 à
l’âge de 78 ans.
En cette pénible circonstance,
les Entreprises Funéraires Notre
Dame du Rosaire et le Nouvelliste
présentent leurs sincères condo-
léances à son mari : Princivil Nel-
son;
Ses enfants : Rosemond Nelson,
Soeurette Nelson, Prinston Nelson,
Opson Nelson, Patrick Nelson, Cé-
lionvil Nelson, Pétuel Nelson et Agr.
Jean Verdieu Nelson.
Ses belles-filles : Eugénie Sep-
timiste, Magalie Joseph, Kétia
Bazile, Edwine Duvers, Sherlyne
Elien,Carline St-Jean et Nadine
Lundi.
Son beau-filles : Nelan Kerni-
zan
Ses petits-enfants : Myrtho,
Martine et Magalie Nelson, Mit-
chelson Davidson et Steeve Nelson,
Rangy,Loveson et Verlyne Mégane
Nelson, Verley, Sherley Nelson,
Loveky Michaéla et Marline Nel-
son, Kerty, Steevenson et Princess
Nelson, Kerby Kernizan et Tamara
Nelson
Son frère et sa soeur : Michaël
St-Germain et Madiani St-Germain
Ses cousins et cousines ; ses ne-
veux et nièces
Sa filleule : Nerlande St-Ger-
main
Aux familles : Nelson, St-Ger-
main, Mortumé, Kernizan ainsi
qu’à tous les autres parents, amis et
alliés affectés par ce deuil
Les funérailles de Athercie
Saint-Germain ont été chantées en
l’église Notre Dame du Rosaire, le
samedi 13 Mars 2010 à 8 heures du
matin.
L’inhumation a eu lieu au cime-
tière du Parc du Souvenir
Paix à son âme !
Décès de
M. Raymond Villard
L’Entreprise Celcis annonce
avec infiniment de peine la triste
nouvelle du décès de M. Raymond
Villard survenu le 8 mars 2010 à
Miami, Floride.
En cette pénible circonstance
l’Entreprise Celcis et Le Nouvelliste
présentent leurs sympathies à:
Sa femme Michèle Villard née
Reiher;
Ses enfants: M. et Mme Bernard
Craan, Mme née Marie-Christine
Villard, M. et Mme Bertrand Vil-
lard, M. Joël Villard, M. et Mme
Reginald Villard, M. et Mme Pa-
trick Pélissier, Mme née Caroline
Villard;
Ses petits enfants: Christian
et Véronique Craan; Dimitri, Gre-
gory, Ariel, Sacha, Iniko, Hunter, et
Stefan Villard; Christopher, Anaïs,
et Shawn Pélissier;
Tante Gisèle, Dodo, Yeye, Phi-
lipe, Titete, Guiche, Ticarl, Grid,
Jeanpi, Neilda, Patou, et Gina;
A ses beaux frères et belles
soeurs;
Ses neveux et nièces, cousins et
cousines
Ses amis: Jean Villard, Raymond
Malebranche et Jean V. Martelly;
A Avila, Carole et Mondésir qui
se sont dévoués à son service;
Aux familles Villard, Reiher,
Craan, Pélissier, Nadal, Nouban,
Dodard, Vital, Manuel, Lavaud,
Scutt, Verna, Deschamps et à tous
les autres parents, allies et amis af-
fectés par ce deuil.
Les funérailles de M. Raymond
Villard on été chantées le samedi
13 mars à 8 hres am au Parc du
Souvenir.
Décès de
Mme Marlène Baptiste
Les pompes Funèbres R. Pierre-
Louis annoncent le décès de Mme
Marlène Baptiste survenu le Lundi
8 Mars 2010.
En cette pénible circonstance,
les Pompes Funèbres R. Pierre-
Louis et le Nouvelliste présentent
leurs sympathies à son fils adoptif
Joël Baptiste ; ses cousins et cousi-
nes ; ses neveux et nièces Jeff Bap-
tiste (madame et enfants), Mme
Ketelène Baptiste et enfants, Mme
Stéphane Baptiste et enfants, Mme
Natalie Baptiste et enfants, aux en-
fants de feu, Mme Katya Baptiste
Aux familles Baptiste, Pierre-
Louis, Barosy, Sévère, Jean Baptiste
et à tous les autres parents et alliés
affectés par ce deuil.
Les funérailles de Mme Mar-
lène Baptiste ont été chantées le
vendredi 12 Mars 2010 à 7h A.M en
l’église Christ-Roi où la dépouille a
été exposée dès 6h A.M
L’inhumation a eu lieu au cime-
tière de Port-au-Prince
Messe de Prise de Deuil
en la mémoire de
Joseph Alliance
Jean Baptiste dit Ellience
Les familles Jean Baptiste, Mil-
lien, Guillaume, Joseph, Bellenton
profondément touchées par la dis-
parition inattendue de Joseph Al-
liance Jean Baptiste dit Ellience le
mardi 12 Janvier 2010, font chan-
ter une messe de prise de deuil
en l’Eglise St Antoine de Padoue à
l’avenue Poupelard, le samedi 20
Mars 2010 à 7h30 A.M
Cette annonce tient lieu d’invi-
tation aux familles et amis du Dé-
funt.
Messe de Prise de Deuil
pour Madame Veuve
Carnot Cadet, née
Daniella (Dady) Charles
Les familles Cadet, Duchatel-
lier, Charles, Laraque, Roy, Midy,
Durosier remercient tous ceux qui
les ont assistées à l’occasion de la
mort de leur mère, grand-mère et
tante, Madame Veuve Carnot Ca-
det née Daniella (Dady) Charles,
particulièrement le Révérend Père
Roger Pierre. Elles profitent de l’oc-
casion pour leur annoncer qu’une
messe de prise de deuil sera célé-
brée en l’église Saint Pierre de Pé-
tion Ville, le mercredi 17 mars 2010
à 5 :30 pm.
In Memoriam
A la Mémoire des époux Ricard
Rosarion, madame née Antonine
Numa, et de leur fille Chantal Ro-
sarion Landrin brutalement enle-
vés à l’affection de leurs proches le
12 Janvier 2010,
Ronald, Jean Ricard, Jean Her-
vé, Randolph, Carrhy, Samirah,
Alexa, Krystel, Ricardo, Armando
s’associent aux familles :
Rosarion, Landrin, Jean Char-
les , Barthole, Mitton, Moise, Chris-
tophe, Toussaint, Charles, Lecoin,
Augustin, Zamor, Jeudy, Brizard,
Guillaume, Calixte, Bernardin,
Paultre, pour convier leurs nom-
breux parents et amis à une messe
de Requiem qui sera célébrée le Sa-
medi 27 Mars 2010 à 9h00 A.M en
l’Eglise St Pierre de Pétion-Ville
Elles en profitent pour exprimer
leur profonde gratitude à tous ceux
qui leur ont manifesté leur support
en cette pénible circonstance.
Cette annonce tient lieu d’in-
vitation aux parents et amis af-
fectés par ces deuils
Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
La tête ailleurs
côtt! côtt! côôôôtttttttt !!!!!
J e viens encore une fois de
fouiller dans mes textes de
l'avant-séisme, et non... je ne
suis plus de cette humeur. Ces
textes datant de ce temps si pro-
che, ou croyant avoir atteint
notre quota de problèmes nous
vivions une sorte de vie, reste-
ront dans mon tiroir. Ils ne sont
vraiment pas dans le ton...
Et je voudrais tant être
dans le ton aujourd'hui... Reste
à savoir quel est le ton : L'agres-
sivité ? Le silence ? L'éloquence ?
L'humour noir ?
Le ton est-il à la critique ? A
l'incitation à la responsabilité ?
Est-il à chercher la première
pierre à poser ?
Est-il à la vie qui reprend ?
A l'indifférence qui s'installe ?
A la dépression qui nous
guette ?
Est-il à la fameuse oppor-
tunité que représente la re-
construction ?
A la revendication, à la ré-
volution?
Est-il à une autre initiative
individuelle ?
Ou à l'incitation à l'asso-
ciation, au regroupement, au «
tèt ansanm » ?
La page blanche sur l'écran
de mon ordinateur reste vide...
car la seule image qui me vient
en tête chaque fois que, devant
mon clavier, je m'apprête à écri-
re un mot, est celle d'un pou-
lailler... rempli de poules, des
grosses, des chétives, des bien
portantes, des mourantes, des
déplumées. J'y vois des grandes
poules « hormone » agitées qui
entrent et sortent avec force,
maïs des « poul léta » grises et
sinistres ressemblant à des cor-
beaux, des poules pays affo-
lées, toutes enfermées dans une
grande cage, branlante, cas-
sée... s'agitant avec de grands
cot cot côtt côtt côôôtttttt !!! Un
vrai poulailler, en désordre et
dirigé par... une carpe !!!
Cela doit être ma vision du
chaos.
Ce chaos que vit mon
pays et qui me remplit la tête
jusqu'à me paralyser la pensée
et m'enlever les mots...
Je laisse donc là ma page
blanche et, pour me changer
les idées, je me connecte à Face-
book , pour chercher un thème,
une inspiration, pour trouver
« le ton »... Mais sur Facebook,
dans les discussions des uns et
des autres, les divergences, les
grands messages de recons-
truction, les discours stériles, les
nouvelles révoltantes, le parta-
ge sur tellement de thèmes im-
portants, dans la formation de
dizaines de nouveaux groupes,
les infos sur le séisme, les pré-
dictions sur 2012, je sens chez
tous la volonté de tous de faire
quelque chose pour le pays...
mais aussi le désarroi, l'incerti-
tude, le questionnement, l'agi-
tation, les émotions à fleur de
peau. Je me sens, en naviguant
sur ma page, en plein milieu du
poulailler...Il n'y a pas qu'un
ton sur Facebook. Il y a des ton-
tontaines et des tontonton...
Mais je divague...
Je décide donc de sortir,
d'aller prendre de l'air, de faire
un tour, voir des amis... Il y a
dehors des gens qui errent, des
gens fatigués, des gens pressés,
des gens agités. J'en vois qui
attendent patiemment, depuis
le matin sans doute, devant
une clinique bondée. Je vois
sur de belles « SUV » avec Logo
en couleur et chauffeur haïtien
tant de sigles et de symboles
différents, que je suis perdue...
côôôôt cott cottt !!! Et je conti-
nue jusqu'à « tente city », cam-
pement surpeuplé avec sa pro-
miscuité, ses habitants résignés
qui attendent ce qui arrivera
quand tombera encore la pluie.
Je vois des visages hagards. Je
n'ai pas envie d'entendre leur
histoire, je peux déjà l'imagi-
ner. Et les poules me viennent
encore en tête. Ça ce sont les
poules pays, destinées à être
mangées... Celles qui ne trou-
vent jamais de maïs, celles
dont les « vleins » sont visibles
et dont la chair n'est plus ten-
dre depuis longtemps.
Si le fait de déambuler
dans les rues de Port-au-Prince
m'a forcé à donner un peu de
mouvement à mon corps anky-
losé, je reviens chez moi, encore
plus perdue que je ne l'étais. Je
n'ai rien amené de nouveau à
la maison. Alors j'allume mon
ordinateur et j'écris sur ma
page blanche cette longue trai-
née de Cott cott côôôttttttttt !!!
Ces caquètements sans fin qui
me hantent le sommeil nuit
après nuit.
Cott cott côôôttttttttt !!!
Reconstruire les mentalités...
déplacer la capitale...we are the
world... La présidence muette...
la ville écrasée... la maison de
mon enfance transformée en
terrain de foot... ONG ! 10 % de
l'aide atteindra le bénéficiaire,
absence de leadership, enfants
mutilés, Cott cott côôôttttttttt
!!! Magouille, opportunités,
travail acharné, journalistes,
reconstruire Haïti, bidonvilles,
my palace colapsed, décen-
tralisation, factures, payroll,
avenir, somos el mundo, ONU
! espoir donné, espoir repris,
voleurs dans les rues, violeurs
dans les camps, petites initiati-
ves individuelles, petite semai-
19
L E NOU V E L L I S TE
Hors-série
Oui, il y avait pire et nous ne le
savions pas...
J'ai la tête qui éclate... Et
moi, à qui des amis disent toute
les semaines : « fais moi rire sur
ton blog »...j'ai la tête ailleurs,
chez mes poules pays qui ca-
quètent désespérées avant de
finir cuites sous le soleil, dans
leur propre jus, en se battant et
en s'entredéchirant. Des « poul
ogèy », mortes « de leur belle
mort », mortes étouffées ou à
tourner en rond, à attendre en
vain que le poulailler devien-
ne une opulente basse-cour...
Coootttt ! côôôôttttt !!!
Je voulais être dans le ton
aujourd'hui ?
Je caquète, je vole mais
pas bien loin, je becque, je pi-
que des vers au sol, je piaille, je
gratte la terre, je ponds, je suis
en cage, je suis en nage et sans
grand espoir de pouvoir « na-
ger pour sortir » comme me l'a
conseillé la muette carpe...
ne de bénévolat, réunions en Et, dans les camps, on at- Coootttt ! côôôôttttt !!! Après
veste et cravate, gens essouf- tend la pluie...et, sous les ten- tout, je suis dans le ton.
flés, brassage.... USA ! Cott cott tes, on commence à se faire une
côôôttttttttt !!! vie...pire que celle d'avant... Christina Guérin
Bureau International du Travail/Better Work Haïti
AVIS DE POSTE VACANT
Titre du Poste : Conseiller aux Entreprises
Niveau : NOA
Durée du contrat : 12 mois avec possibilité de renouvellement
Projet : : Better Work Haïti
Lieu d'affectation : Port-au-Prince
Le Bureau International du Travail/Better Work Haïti cherche à recruter des conseillers aux
entreprises pour mener des évaluations de conformité sociale des usines d'assemblage
textile et offrir des services conseils et des formations afin de soutenir le développement du
secteur et d'augmenter la compétitivité des usines à l'échelle internationale.
Compétences requises : Très bonne connaissance du code du travail haïtien et des normes
internationales du travail. Une bonne compréhension de la gestion des ressources humaines
et des systèmes de gestion de la qualité et de la production au sein des entreprises de même
que le domaine de la responsabilité sociale des entreprises. Capacité à rédiger des rapports
précis et clairs en français et en anglais. Bon sens de la communication et des relations
publiques. Capacité à produire des résultats de qualité dans les délais impartis. Très bon sens
de l'organisation, de l'analyse et de l'anticipation. Travail en équipe.
Qualifications exigées : Niveau Licence – ou l'équivalent reconnu internationalement en
gestion des ressources humaines, éducation pour les adultes, développement international,
droit ou toute autre formation pertinente. Trois (3) ans d'expérience minimum en dialogue
social, renforcement des capacités du secteur privé dans des pays en développement,
responsabilité sociale des entreprises particulièrement au niveau des normes internationales
de travail et des mesures de correction ou toute autre expérience pertinente. Maîtrise du
français, de l'anglais et du créole.
N.B. : Le poste est ouvert aux candidats des deux sexes. Les intéressés sont priées
d'acheminer leur dossier de candidature incluant : 1) une lettre de motivation dans laquelle
toutes les compétences énumérées sont exposées et appuyées par des expériences passées ;
2) un curriculum vitae récent ; 3) les copies des diplômes,
au plus tard le vendredi 19 mars 2010 à 16h30 par courriel à :
lavallee@betterwork.org
ATTN : Seuls les candidats sélectionnés seront contactés pour un entretien d'embauche.
La description détaillée des tâches est disponible sur le site Web du PNUD.
www.ht.undp.org
20 Du dimanche 14 au mercredi 17 mars 2010
L E NOU V E L L I S TE