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0 N SI E eRe
si les obligations
que nom avons à
onfieur Lambert de la perfiElio1Z du
,
hant qui essen u/age en France,
mont fait
« dervoir indispensable de luy dédier
Méthode pour la Musîque, qui ma
en contient
tesfondemens : Cette mefm-- raison, MO N-
S J EFK> m'engage aujourd huy a njoff
faire un hommage de ce
Traité de la Viit.
jour, à celuy de qui
que je mets au comme
Instrument tient toute sa perfection : Ck
chacun fixait que cess à la faveur de vos i:
ftruélions mais particulièrement ce
,
de i
be
Port de main que vous nous avez-, enseign.
surpasse JI
que la Viole avec avantage tous
autres lnflrumens, parce qu
a
elle rereû par
celuy d'imiter parfaitement les ph
moyen,
beaux traits, (e toute la delicatesse du Cha
Tous les Maîtres de lïArt , qui suivent j
dellement les traces que vous nous avez,
heureusement marquées reconnoissent con
,
bien nota vous enOmmes oblige^ Pour moy
M 0 N S 1 E VR je me tiens tres-he
,
de
reux trouver Coccafion de vous en donn
ce témoignage de ma reconnoissance particu
liere ; comme aussi des avantages que
eu d'apprendre de vous tout ce que je peuJ
f
produire pour Instrument dont je traite
Ainiri vous devez, considerer cet Ouvrage;
Ime. un ruisseau qui retourne a Ja Jourcel
#gnezj> MONSlEVR^le recevoirfa-
,irablement ; puis que vous ne l avex^
1
prouvé indigne de <vo(lre approbation, ne
refafè'{.pas la proteElionquil vous de-
nde, en faveur de celuy qui sera toute si
avec un grand refyeffi & une forte paf-
ib,3 *
M O NS I E gRe
J. ROUSSEAU.
AVANT PROPOS
On dessein dans cet OLivra
,
n'est pas de faire voir des Abus di
le Jeu de la ^iole ny de don!
des Réglés aux Maures 3
de cet.
tournent ; Car, d'un côté on
roit lieu de me reprocher de vouloir comba .
une chimere ; & de l'autre ce seroit avec
slice qu'on me condamneroit de temeri
%
,
Mais bien-loin d'avoir cette pensce,
ma sei
voue est de faire connaître la perfection duj
de 1 InfirUl1\ent dont je traite & mesi
de faire , en
temps l'éloge des Maîtres, tant de (
luy à qui nous devons cette perfeaion,
que
ceux qui la soûtiennent par leurs productio
agréables & sçavantes, & par la beauté &
tendresse de leur execution C'est
: pourquo1
on doit feulement considerer les Réglés q
fonc contenues en ce Livre,
comme une ij
tou&ion pour les Ecoliers je dire poi
veux
ceux qui veulent connoître à fond tout
5
R E M A R QU E S.
l'avertis le Le éleurque, si je dis messentimens
xvec liberté dans cet Ouvrage, contre un Avertisse-
went qui a esté donné public depuis quelque temps,
& dont je combats la pluspart des principes ; mon
\kjfein ness pas de faire insulte à personne mais
)
Seulement de défendre les Regles que je donne dans
e T raité, & faire connoître que l'Autheur du dit
\4vertijfement n a pas eu raison d'imputer des Abus
,&a Ieu de la Viole, puis que je fais voir qu'elle est
depuis plusieurs années dans sa plus grande per-
fection.
f avertis encore le Leéleur que la pratique des
"Réglés que je donne en ce Traité, suppose que
Von fiait la Musique,
TABLE
DES MATIERES D'ECE TRAITE'.
iffertation sir £ origine de la riole \
pag. 1.
Les Maijires qui ont excellé sur ch
Instrument, & ceux qui excellent à
. 1U
Premiere Partie.
J.4 mamere deplacer d rio/t, 27.i
La maniéré deporter la main, 2c^i
La maniéré de tenir & conduire l'Archet,
32,,
La maniéré d'accorderla Viole
Des corder & de £ Archtl, ,
^g,
Explication du Manche de la Viole,
Explication du Manche Diatonique
7 xplication du M anche Harmonique
, ^r..
Explication da Manche Chromatique, >
iodelie de r
d'un degré Plus bas,
,
d'un degré plus haut &
7-ranfPositions
s
r
11.0.
Modelk de Transpositîons à une Terce plus haut O
dï une Tierce plu* bas 130,
,
ModeUelie de Transpositîons dunt Quarte
plus h/JUJ
(1- d)une Q^arie plis bas H1-
,
% I N-.
1
Extrait du Privilege die Roy.
Ar grace &: Pri'4ilegè du Roy, il esfc
permis à JEAN ROUSSEAU,
Maistre de Musique & de Viole, de
faire imprimer , vendre & debitet
un Livre, intitulé. Traité de la Viole,
W contient une DiJJertation curteuje jttr jon on-
Dé ,rnongratioz generale deson Manche en
pe ; une
taire Figures avec leurs explications. L'Expli-
rian de ses leux
,
différents, (7particulierement des
à fond.
espar accords, & de [accompagnement
connoître les
les Réglés certaines pour tous
,
igrémens qui se peuvent pratiquer sûr cet In-
hument dans toutes fût tes de Pieces de Mujique ,*
veritable maniéré de gouverner l Archet, à* des
M
Moyens faciles
. four s* r
tran'pojer ¡ur
S*
mues
.
r
Joues J.
uc
défenses font faites a toutes personnes,
ilorii. Er:
quelque qualité ou condition qu'elles soient)
i'imprimer, faire imprimer, vendre & distribuer
me
/
'oferiens. Manm autem; dextra quidem .Pleélrum
r ter tenens extendiftir ad phtongos & îonos, CII-
ko injidens, cf volamanus inituspetf&ntc , Uvd
autem Jides récits digitis ferit.
ORPHE E, dit-il, ayant le pied gauche
appa;
contre terre soutient sa Viole de sa cuisse ,'Z
frapant le pavé du pied droit il
marque le mt
vement de ce qu il joue, &: quant aux mains j
droite tenant l'Archet ferme l'avance sur
a
chordes, & il s appuyé sur le coude le pi,
ayant
gnec plie vers le dedans, & les doigts de la mit
gauche étendus frapent les chordes.
Il semble qu'on ne puisse contester Vï
que
tournent d'Orphée dont parle Pl-illostrate it
ne
une Viole, cependant un Ecrivain de ces dj
niers temps veut que Cythara lignifie Cith-'.
une
& non pas une Viole : mais ce sentiment est 1
cile à détruire, si l'on considere
que jamais i
n a oüy parler d 'aucusi Instrument qui porta f
nom de Cithare, & si l'on examine la maniej
de jouer de cet Instrument demeurera d'
,
cord qu'iln'estoit autre qu'une on
Viole, partie:
lierement si l'on écoute le sentiment de Jui
BUI.IENCF,R qui dit poud sur
, vement ce pasTag
que Philostrate par cette peinture qu'il fait d'O
phée, fait en mesme temps celle de
ceux qi
0I^ nomme en François Joueurs de Viole, &
ajoûte avec JOSEPH SCALIGER qu'il ne faut
s arrester aux termes, parce que les Poëtes & 1<
p
Autheurs se sont souventfervis deplusieurs
Wies différents pour exprimer le mesme Instr
te
J
cent, comme aussi ils se sont servis souvent du
:dine terme pour exprimer différents Instru-
lIents, particulièrement de Cythara. OVIDE en-
lautres qui vivoit du temps de l'Empereur Au-
siste se sert du mesme terme dans (on troisiéme
vre de Arte amandi. Lors qu'il dit.
Nec pletlrum dextra Cytharam lenuiffi sinistik
,
1 Nesciat arbitrio fœmina do fia meo.
IASCONIUS PEDIANUS qui vivoit sous l'Empire
te Néron dit que ceux qui jouent de la Viole
tcupent leurs mains ; Sçavoir, la droite à con-
iiire l'Archet &: la gauche à toucher sur les
hordes. Cum canunt, CJtharifte, dit-il,tttyjufqnc
Ianmfunguntur officio : dextra Fleffro utitur si-
,
îjîra digitis chord.u carpit.
) S. ISIDORE Evesque de Se ville en Espagne,qui
Îiourut dans le septiéme Siecle, Livre troisiéme
es Origines renferme tous les Instruments
(ans le terme de CJthar4) plures, dit-il, fjecies
>
dl.
y
FABIUS dit que l'Instrument que l'on nomme
thara n'avoit que cinq chordes. Jjfuinque tan-
m erant
Cythar* Sont* qui deinde (kmma varieta-
difiinguebantur cum ab imo ad summum omnibus
Venta nervis ton fentiret ce qui ne se peut dire
i1 la Lyre puis que du y
temps mesme d'Orphée
,
lie avoit sept chordes au rapport de S. Isidore
,
ir Virgile. Antiquité autem Cj/harasèptem chor-
es erat.unde
yirgiliw,septem discrimina vocum. Et
fcn sçait que depuis le nombre en a esté augmen-
l) ainsi on doit distinguer l'înstrument que les
nciens nomment cythara de Ja Lyre & l'on ne
,
Instrument qu'à
«ut l'appliquer à aucun autre
la Viole, qui en ce tenlps-là n'avoit que ci
chordes. 1
De plus quand il seroit vray que Cythara sîgp
fieroit par tout une Lyre, ce qui n'est pas corn;
nous avons veu, ne peut on pas dire que c'eit
une Viole ; car
qu'efl-ce qu'une Lyre si el
, on
mine sa figure & la maniéré d'en jouer sini
Viole imparfaite, qui a dispàru ,
aussi-tost cj
une
la Viole est venuë à sa perfection comme l'A
disparoist ,
rore à l'arrivée du Soleil &: demesi
l'Aurore ,
que ne paroist que pour annoncer
l'Univers l'arrivée du Soleil, ainsi on peut di
que la Lyre estoit l'avancouricrc de la Viole,
qu'elle n'avoit paru que pour donner une idée <,
cét Instrument par excellence.
Cependant pour satisfaire ceux qui s'attache:
au nom plustost qu'à la chose, il est facile de fai'
voir que le nom de Viole, n'eu; pas si nouvel
qu 3lon se l'imagine , & pour cela j'emprunte l'ai)1
thorité d'un Autheur celebre & irréprochable
qui vivoit il y a plus de mille ans, c'est le venci
rable BEDE qui faisant la description de la Vai;
,
humaine qu'il appelle l'Instrument naturel, pari:
en suite de l'Instrument artificiel, & nomme po!
sitivement la Viole. Voicyj[es termes, Artifc'iAij
vero Instrumentum est, ut Organum, Viola, &c.
On objectera peut-estre sur le mot Pleffrm
dont Ol1t parlé les Autheurs cy-devant, & loi;
1
àira qu'il ne doit pas estre pris pour un Archet
Mis pour un Pleure dont ofi se servoit pour
|aper sur les chordes,5 comme s'en sert
on en-
l>re aujourd'huy pour jouer du Tympanum ou
sCtlttrium qu'il tire son origine de [!tceere;
,
ii lignifie batre ou fraper; Je réponds qu'à la
ferité il
y a eû des Instruments dont on tiroit le
Sjon,
en frapant dessus avec un Pleutre, mais que
1s Poetes Se les Autheurs se sont presque toû-
iurs servy du mot Pleé/rllm pour dire un Archet:
|e plus quand il seroit vray que Pleflrum ne si-
ifieroit pas un Archet, il seroit toujours vray
% dire
que ceux qui se sont servis du Pledre le
'tiLi(oient ainti, parce qu'ils n'avoient pas con-
iDisTance de l'usage du crin, outre que nous
:)1vons veu que l'Archet tel que nous l'avons au-
iimrd'huy estoit en usage parmy les premiers
rôebreux, & qu'ainsi ce n'est pas une nou-
veauté.
1 Cependant il faut
avoüer que la Viole paroil1
m Instrument assez nouveau en France 5 parce
ru'il y a peu de temps qu'elle y ,est estimée, mais
Ilela ne doit pas prejudicier à ion antiquité puis
,
"qu'il est vray de dire que les autres Nations en
ont eû connnoifsance devant nous ; car elle a
'ftafl'édes Egyptiens aux Grecs, des Grecs aux
i:J,¡nencé
.taliens, & des Italiens aux Atigloisqui ont com-
-les premied à composer & à jouer des
picces d'harmonie sur la Viole, & qui en ow
porté la connoissance dans les autres Royaume
tels qu'on esté Vv ALDERAN la Cour de Sax:.
a
BOUDLER à la Cour d'Espagne, JOUNG auprès (|
Comte d'InspruK, PREis à Vienne, & plusieu
autres en différents endroits ainsi elle a pas
>
des Anglois aux Allemans & aux Espagnols,
nous pouvons dire que nous sommes les demie
qui en avons joué ; mais aussi que c'est aux Fra
çois à qui la Viole doit sa perfection , comn
nous verrons cy- apres.
Les Egyptiens, qui comme nous avons ve
ont esté les premiers qui se sont addonnez à
Musique & aux Instruments aprés le Deluge,oi
communiquez cet esprit à leurs descendants
car PIERRE BELLON en ses observations dit q
les Egyptiens ont des Violes qui n'ont qu'un
chorde ou deux & que leurs chordes sont d
crin de Cheval, , simples, sans estretorses
maniere que l'Archet & la Viole sont garnis d
, d
> ,
onde en G Ré Sol, la Tierce ou Troisiéme en
La Ré la Quatrième en A Mi Li &: la cin-
uiéme qu'ils appelloient Bourdon estoient en
y
> nous
(cnliblement connoistre le contraire, puis
que les
Maistres avec tout leur sçavoir & leurs foins
ont bien de la peine à les faire pratiquer à leurs
Geôliers, fuivantles Regles de rArt,. particu-
lièrement dans les commencement
De plus comme on a déja entretenu le Public
c ces choses, il sembloit que je de vois me diC.
jnser de les produire en cét ouvrage. Cepen-
dant parce qu'on ne doit rienob mettre' dans un
traité des choses qui regardent precisément
*,Art dont on veut donner des Regles, & que
auteurs personnes trouveroient que ceseroit un
Maut de n'en pas parler, )'ay crû estre obligé
;e passer par dessus toutes les considerations qui
r,mt)loient devoir m'en empeseher.
CHAPITRE PREMIER.
La maniéré de placer la Viole.
L A premiere chose qu'il faut observer pour
placer la Viole est,de prendre un Siége corn.
nodc qui. ne tOIt/*
•
ny trop naueny trop
1
qui jouent de
^
la.
n est pas pourtant que tous ceux
Viole doivent s'assujetir à cette régularité ; car il
s'accoutumer à jouer sur toutes sortes de
''auc
sièges, suivant les lieux où l'on se rencontre,
faire paroistre des difficultez ridi-
.?our ne pas
cules, lors que faute d'un Siége proportionné à
isa taille on voudroit s'exempter de jouer, mais il
ffi: certain que dans les commencemens il est bon
de se servir d'un Siége commode.
La seconde chose cst, qu'il faut s asseoir sur le
* *
bord du Siège, afin que le corps estant dans h
quilibre on puisse jouër librement, & d'une nÉ
ni ère plus dégagée. 1
La troisiéme chose est, de prendre la Viole
la main gauche par le talon du Manche proche
corps de la Viole, & non pas par le milieu
Manche, ou l'on seroit auvent exposé à <
'
ie au regard du Jeu de la Viole d'une chose qui
faitnaturellement; car on sçait qu'il y a des
ïcords qu'on ne peut executer, sans avoir quel.
quctois le Coude levé un peu plus qu'à r01l1
naire, & qu'il y en a d autres où il doit
appr
cher plus prés du corps: mais c'est abuser le fc
blic sous un faux pretexte de le deCabu[cr)
si
de vouloir luy faire une grande affaire d'i
chose que l'on ne peut faire autrement, >
& c
une espece de temerité de condamner tous
Maistres d'abus, parce qu'ils n'embarrassent
leurs h coliers des deux pretendus Ports de
mai.,
quel'on on devroit plustostnominer deux
Ports l-
Coude que deux Ports de main puis c'
1
,
Coude que l'on porte, &: non > que
•
pas la main.
L'Autheur de l'Avertissement porte la chc
encore plus loin, lors qu'il dit qu'il y a des M
sires qui jouent de la Viole sans aucun Port
main : mais cette expression est si outrée d
car ce quj<
dit est aussi possible, comme s'il disoit qu'il yi
des hommes qui parlent sans remuer la langue.!
CHAPITRE III.
La maniéré de tenir & conduire
l* Archet.
J L faut prendre l'Archet de la main droite, eH
mettant le doigt du milieu sur le crin en de.!
cans t le premier doigt couchÓ soutepant le bois
&
p pouce estant droit & appuyé dessus vis à vis
premier doigt, la main estant éloignée de la
'}lse environ de deux ou trois doigts.
I*our conduire l'Archet, il faut que le poignet
avancé en dedans,, & commençant à poufser
jrchet par le bout, le poignet doit accompa-
4r l,e bras en obeïssant ; c'est à dire que la main
Itavanccr en dedans, & quand on tire il faut
acer la main en dehors, toujours en accompa-
intle bras sans citer le Coude ; car on ne doit
1 l'ava:ncer quand on pousse ny le porter en
,
sere quand on tire.
:,.'ay dit qu'il faut commencer à poufser l'Ar-
jt par le boùt; parce que si on commence par
milieu le coup d'Archet sera (ouvent trop
atrc &: trop sec, le bras n'aura pas assez de force,
tl)oii ne poura pas tirer un beau Son de la
le; comme aulîi en tirant l'Archet, si on
mmenéc par le milieu, il arrivera la mesme
»fe c'est pourquoy si en poussons on est obligé
,
licommencer par le bout de l'Archet, on doit
iitirant commencer le plus proche de la main
je l'on peut sans se gesner, pout s'accoustumer
tc grands coups d'Archet, sans quoy l'Instru-
f nt ne peut pas faire son effet, & il faut quand
oj pousse,
ou qu'on tire un coup d'Archet, en
e)lr toujours de reste.
Jiil est vray que sélon les différents mouve-
mènes ÔCla valeur des Noces, on est fairvf
obligé à commencer le Tiré par lemilieu de 1'1
chet, & mesme vers le bout, à cause de la vist|
de l'execution que la mesure & le mouvem
demandent : mais il n'est jamais permis
qu
on pousse de commencer par un autre endi
que par le bout, & il est presqu'impossible :
)
Cette maniere d'accorder la Viole, s'appelle);
l'accord par Unissons qui est le plus facile, maiijl
qui n'est pas toujours bien seur, à moins que les
chordes ne soient parfaitement justes, &que lest
Touches ne soient bien placées ; car Jîle&-c-hor-
des sont fausses, ou si estanc justes elles portent
leurs Sons trop haut ou trop bas sur quelque: ,I!
'
Au regard de l'accord par Mufîquc, quan
on est obligé dans les Concerts de s'allujetir t
d'autres fnsirum,'ents on commence ordinaire
ment a accorder ta Viole par la seconde chord<
que nous appelions A Mi La.
CHAPITRE V. T
CHAPITRE VI.
Explication die Manche de la
Viole.
L A connoissance du Manche de la
s'étend trop loin, pour le donner dans
Viole)
CHAPITRE VII.
*
Explication du Manche
\ Diatonique.
ÏAns le premier Manche rappelle Dia-
que
tonique, pour connoistre la maniere de
derpardegrezconjoints, il faut premiere-
jt sçavoir qu'une Note seule nr peut jamais
lier autre chose qu'un Son, & qu'il faut deux
|s consècutifs pour former un Tjn ou Semi-
I
Îfaut encore sçavoir que d'une Note à une
e, ou
s unTen.
d'un Son à un autre proche il y a toû-
excepté du Mi au Fa 6c du Si à
j, qui ne sont que des Semitons : , & que du
et du Manche à la premiere Touche il n'y a
fin Scmiton, & que les Intervalles de toutes
sTouches ne forment chacune qu'un Semiton ;
ô pour faire un Ton entier il faut toûjours
erpar-dessus une Touche, parce qu'il siut
x Intervalles ou deux Semicons pour faire
Ton.
Ces Regles estant établies, il faut sçavoi,
la septiéme chorde à l'ouvert s'appelle A Mm
mais comme en A Mi La il y a deux Notes, I
la premiere est pour le m01, &: la seconde f
i
#
le carre, & que l'une & l'autre se toue
toûjours au mesme lieu sur la Viole, il faut sc
ment la nommcr La, &: remarquer que la i
difference de ces deux Modes sur la Viole,
bien que sur tous les autres Instruments, se E
i
que sur le Si ; car quand le i: mol domine
La au Si , il n'y a qu'un Semiton, comme i
DEMONSTRATION DE I/ORDRj
des NQtes, suivant 1 e'tenduë du Manch
" " Diatonique. / \
CHAPITRE VIII.
Explication du anche
Harmonique.
-
,-
A
E second Manche que nous appelions Har.
monique ou Diatonico-chromatique, con-
it comme nous avons dit, l'ordre des degrez
urels avec leurs feintes, je veux dire les Se-
cons qui arrivent par accident au moyen du
iol, du carre & du Dieze.
j^e Manche renferme tout ce que nous avons
I du Manche Diatonique, <8d de plus il con-
tit les Unissons simples qui se peuvent trouver
fis l'étenduë des Touches, tant des degrez na-
els, que des feintes, & ces Unissons sont
marquez par une écriture couchee. jJ
Deplus dans la Demonstration de l'ordre
Notes ou des Sons que contient ce Manche, S
N0tes qui appartiennent à chaque chorde y sof
àussi separéesj les Touches de chaque No
sont marquées par des chifres; excepté cell
que l'on doit toucher à rouvert.
Il faut remarquer dans ce Manche, & daij
lesuivanc, que toute Note qui est precedée dV
i veut estre touchée à une Touche plus haut qi
son naturel, &: que toute Note qui est marqu
d'un Dieze veut estre touchée à une Touck
plus bas qu'à son naturel t
Il faut encore remarquer dans ce Manche, i
dans le suivant, que le % carre qui est marqr
dans la Demonstration de l'ordre des Note
marque seulement le degré, ou le Son natur
de la Miotëe fuivàfitô, à camxfe det la preceden
«i
qui est d<frfii&iée pair moi.,
DEMONSTRATION DE L'ORDR!
des N,atcs, fuivanc -l'étenduë du Manch
Hârnrottiqtie.
CHAPITRE IX.
Explication du anche
Chromatique.
L E Troisiéme Manche que nous appelions
Ghï^toa^i^ie, contient Yordr-c des degrez
Naturels, les Feintes & les Unirons doubles a
simples dans l'étendue des Touches que contiez
le Manche precedent: mais outre cela celuy-<
contient encore les degrez Chromatiques def
Tons transposez les plus recherchez dans
touit
l'étendue du Diapazon de chaque chorde,
e'
supposant cinq Touches au delà de la Septième).
Ce Manche donne une grande Facilité pour
eonnoistrè tout ce que l'on peut fairé sur 1
Manche de la Viole sur toutes sortes de Ton:!
tant naturels que transposez y pour la eompou'
tion des Pièces 6c pour leur execution.
,
Je nomme ce Manche Chromatique pour 1
«îistinguer des autres, &
pour sa ire connoisin.
qu'il contient les degrez Chromatiques les plu1:
recherchez que l'on puisse trouver dans les Mu!
siques les plus difficiles & les plus transposéesl
car onsçait que le pur Chromatique n'est pas eï
usage, & il n'est pas question maintenant dl.
faire une Dissertation pour sçavoir s'il est pojfllblc1
ou non, aussi bien que l'Enharmonique dont',
quelques Autheurs disent avoir entendu l'execu
tion. *
ma
quent la valeur des Sons que l'on touche par
moy-n des Lettres, & que celles qui n "ont poil
de Notes pour marquer la valeur de leurs Son
obf-,-rvent celle de la dernière Noce qui
en a.
DEMONSTRATION DE L'ORDR;
des Lettres fuivanr l'étenduëdu Manche
pour la Tablature.
Des Tenuës.
| Avant que de commencer l'explication & îe
tara&ere de ces Jeux différents il est à propos
*
ue raire connoutre qu il y a des Tenues de bie
séance, & des Ternes d'Harmonie. Les Tenue
de bien-séance consistent à ne lever jamais le
doigts qui font placez, sans necessité,
& lor
qu'on peut les tenir occupez sans sorcer la main
parce que la figure la plus agreable sur la Viole
est d'avoir les doigts occupez & aussi
; parce qu<
louvent les doigts sbntplaccz pour les Notes sui.
vantes. Les Tenues d X"larmonie consistent à te
nir les Sons qui font H armonie contre
une
Partie, & qui causeroient des Dissonances siautre
levoit les doigts, outre que souvent les doigts or
font portez pour les Notes sui vantes.
Les Tenues de bien-séance doivent estre ob..
{crvées dans tous les Jeux de la Viole,
& les
Tenuës d'Harmonie sont seulement les
Pieces par accords, pour
CHAPITRE PREMIER.
DuJeu de Melodie.
L eu
E Jeu des Pieces de Melodie est
simple, 8c qui demande un Jeu
par consequent
beaucoup de delicacesie âc de cendresTe, & c'est
en ce Jeu que l 'on doit s attacher plus particu-
lieremcnc a imiter tout ce
que la Voix peut faire
d agréable ,& de charmant il est
y propre parti-
virement pour le Dessus de Viole, & auih
:'rx ceux qui voulant jouer seuls de la Basse de
•fie n'ont pas assez de Voix pour s'accompa-
, assez
aj:, ny de disposition pour jouer des Pieces
rilarmonie.. 1
: l'
caractère de Insirumcnt, comme nous ver{
cy-apres mais je prends la deffence des Pi<
de Melodie, & de celles ou l'Harmonie r
pas toûjours suivie, qui surpassent infini
une quantité de Pieces remplies qui sont sec
& insipides ; car il n'y a personne qui ne deme
d'accord qu'une Melodie executée avec tu
dresse est beaucoup plus agreable qu'une H
monie sans goût, outre que la Viole est un !:T
strument où la Melodie doit dominer préféra
blement à l'Harmonie parce que la delicateft
;
du Chant est son esprit, & que c'est par ce sd
endroit qu'elle est el1:imée, comme aprocha
plus prés de la Voix, que rous les InHrume.:
doivent imiter. Et si on se fait un grand plais
d entendre une belle Voix seule, lors qu'ejj
chante avec tous les agréments du Chant, poti,
quoy ne voudra- t'on point souffrir le Jeu de M,
lodie de la Viole qui l'imite parfaitement C'e
:
donc contre la Justice que l'on veut blasmer t
Jeu de Melodie, & ceux qui en composent lil
Pieces; comme aussi c'est contre le bon sem
que l'Autheur de l'Avertissement compare 14
Pieces de Melodie de la Viole à un hommt
qui jouëroit de l'Orgue ou du Clavecin d'un!
main seulement ajouçagç.qge l\in^feroit au|
'èabie que I"autre : J'en laiiie le Jugement ai;
fteur.
CHAPITRE II.
TXu, Jeu d'Harmonie.
E Jeu des Pieces d'Harmonie est un Jeu
.jdolit les Parties remplirent agreablement
reille, quand elles sont bienmenagées dans la
)mpofîtion, & bien touchées dans l'exécution.
Ce jeu demande une grande ^ispofition, &ç
au coup d'exercice.
Pour la Science, si l'on veut jouer par Musi-
e) il suffit de la sçavoir p.-,sfablement parce
te ce sont des Pieces d'estude que l'on n'eijfc pas
»
,
on ne peut jamais apprendre à composer aucun;
Pièce, ny distinguer les Tons Naturels de.
Tr,insposéz l'on ne peut jamais jouer e:i
Concert, particulièrement avec des Voix.
Pour composer des Pieces d'Harmonie
quacrt
choses font necessaires. Premierement il fa«
sçavoir parfaitement la Compositlon En secons
:
lieu il faut posseder parfaitement le Manche cl
la Viole : En troisiéme lieu il faut connoistre fè
caradere de l'Instrument : Et en quatriéme
dernier lieu, il faut avoir du genie & du bon
goût.
Pour la Composition il est facile d'en ap-i
prendre les Regles. Au regard du Manche il
est facile a connoistre, suivant les Figures
que
nous avons veuës, & l'on peut comprendre qud
est le carad:ere de la Viole mais le genie & le
bon goût font des dons naturels
que ron ne peut
prendre par Regles, &c c elt par leur moyen
ie l'on pratique les Réglés, & que l'on prend
s licences
si à propos que l'on plaist toûjours;
r plaire c'en: avoir du genie & du bon goût :
pendant l'Autheur de. l'Avertissement crie
ïtement contre ceux qui se bornent au seul but
plaire; parce que, dit-il, on a de tout temps
i aimé le mal que le bien : mais il me semble
e cette raison morale est fort mal appliquée,
qu'il est vray de dire qu'on ne doit avoir d'au-
but que de plaire ; car quand on ne plaist pas,
,
st une marque évidente que l'on n'a point de
Viie ny de bon goût.
Les Pieces d'Harmonie demandent que l'on
3ferve regulierement les TenuëJ de bien-séance,
Eps particulièrement les Tenues d'Harmonie,
!i sont tres-necessaires , pour les raisons que
us avons dit ; cependant on n est pas obligé
les pratiquer avec tant de severité, qu'on ne
isTe quelquefois s'en dispenser, en faveur de
ijelque chose qui (ok plus considerable.
'^Neantmoins l'Autheur de FAvertiement dit,
<'il n'est jamais permis de se licentier à l'égard
if Tenues & que l'on doit éviter tous les en-
cjoits qui demandent qu'on les observe, lors
l'on ne peut le faire.
| Je réponds à cela qu'il est vray que toutes cho-
js ne fubfiQent que par l'orbe, & que si-toit
qui il cesie^a contusion prend sa place, &r qu ai m
toutes les personnes qui sont regulieres datt
leurs actions & dans leurô ouvrages sont fo|#
louables, & que l'on ne sçauroit trop les imite$
mais aussi il est certain qu'une régularité tr".)
severe est insuporcable, particulièrement quaiu
il s'agit d'une chosequi n'est pas de la derniei
importance : car les Livres sacrez & prophan" h
nous apprennent qu'il est quelquefois perm sîî
& mesme necessaire de passer par-dessus les R< $
gles ordinaires parce que les Règles sontfait< »
,
pour l'homme , & non pas l'homme pour les RqJ
gles. Suivant ce principe j'avoue, & tous lei
Maistres généralement en demeurent d'accord
que poùr jouer d'un li strument qui faitHarmo.
nie il est necessaire d'observer les Tenues, & quci
ceux qui ne les observent pas ne sçavent paj[
parfaitement leur profcssion ou la négligent;:
mais de dire que cette regularité doive estre si
exacte &: si severe qu'on ne puisse jamais pa1fer:
par-dessus en' faveur du beau Chant, ou de
quelque beau Trait, c'est ce qui ne se peut soû..
tenir, àc qui est contre l'usage de tous les Arts,
où il est quelquefois permis de prendre des licen-
ces , pourveu que ce ne soit pas sàns heceslîté,
&: sans la payer par quelque those de beau, qui
fasse connoistre que la chose est faite avec def-
seins eca-cid. pas aussice que nous voyons tou&
ijours dans les l'ieces des Compoiiteurs de
Isique, tant pour la Vocale, que pourl'In-
jmentale, particulièrement des Italiens, ou
Prennent des licences qui nous surprennent
tcablemcnC) & passent par-dessus les Regles
!plus essentielles de la Composition à nostre
liratiÓn; &pourquoynousgeCnera-t'ondans
Regles qui sont infiniment moins considera-
s que
les Regles de la Composîtion. De plus
m examine que celuy qui joue de la Viole n'a -
ej
pratiquées avec esprit &: avec prudence, & 1
doit toujours en les pratiquant faire connoifl
comme nous avons dit, que ce n'est £
dessein qu on les pratique. pas
J ajoute encore
a cecy, que mal à propos VA
theur de l Averuflement nous donner
Luth, le Thuorbe, & la Guitarre veut
pour model
afin de nous obliger à la pratique desTtnüeJ,
ferablement a tout ce que l'on pi
peut faire de p]
coniiderable puis que la Viole
ne connoist q
la Voix au dessus d'elle, & que son but doit est
d imiter son unique modelle dans la beauté
à
Chant) & de Ces agrémens, qui font prefer <
CHAPITR'
Chapitre III.
Du feu de j 'accornpag?ier.
E Jeu de s'accompagner soy.iiiémc est fort
.,agreable, & il sâtisfait beaucoup l'oreille,
md on sçait bien conduire sa Voix, 6c toucher
Basse agréablement.
Pour s'en bien acquiter il faut non-seulement
voir la Musîques mais il faut encore avoir
reille bonne, & sçavoir goûter les accords
e font ou que doivent former la Voix &: la
oie afin de les fraper à propos car il n y a rien
,
plus désagréable que d'entendre une Voix &:
Instrument qui traisnent l'un après l'autre,
qui nefrapent pas dans le mesme temps. On
doit pourtant pas s'estonner si dans les com-
;ncemens on ne s'en acquite pas avec toute la
rfe&ion que ce Jeu demande, le temps 8c
xercice forment f oreille & le goût de ceux
i ont de la disposition.
Ce Jeu demande que l'on observenon.(eule-
snt les Tenues de bien-seancc, mais aussi quel-
tefois les Tenues d'Harmonie, lors qu'ons'ap-
rçoit qu'en levant le doigt cela causeroit un
auvais effet contre le Dessus.
CHAPITRE IV.
Du Jeu de l'accompagnement.
L E Jeu de l'accompagnement pour les Coi:
,certs de Voix & d'Instruments est le ph
necessaire de tous les jeux; parce qu'il cst
fondement de l'Harmonie.
Ce Jeu demande que l'on sçache la Mufiqu--
à fond ; & que l'on possede le Manche de 1
pas icy )
aussi bifn que dans les naturels : car il ne s'agiî!
de jouer des Pieces esiudiées mais ai
loüer à l'ouverture du Livre tout ce que l'oif
peut présenter, & de ravoir transposeren toutl:
occa(îon3 sur routes sortes de Tons.
Ce Jeu demande encore beaucoup d'esprit&i
d'application, parce qu'il faut connoistre sur k
champ & distinguer les differents mouvemens
,
qu'il faut prendrp, & les passions qu'il faut ex-;
primer ; & c'esF ce qu'on appelle ordinairement
entrer dans l'esprit de la Pièce.
Ace mot de mouvement il y a des gens qui!
s'imaginent que donner le mouvement, c'est
Cuivre & garder lamesure mais il y a bien de
5
la difference entre l'un l'autre, car on peur
jouer de mesure sans encrer dans le mouvement,
1irCe que la mesure dépend seulement de la
Jusique ; mais le mouvement dépend du genie
H du bon goût, &: l'on peut dire qu'il y a autant
Ic différence entre un homme qui ne s'attache
b'a la mesure & celuy qui accompagne de teste^
ii.ame .
i.i"il y en a entre celuy qui lit & ccluy qui dé-
c'efi: pourquoy les personnes qui n'ont
aïs une assez grande disposition pour les Pieces
t Harmonie, &: qui aiment le Concert, peuvent
^prendre l'accompagnement en perfecrion si
,
•^les fçaventlaMusique, & si elles ont du genie ;
iurce que l'exécution n'en est pas si difficile que
êtes Pieces par accords.
>| Je
ne sçay pas si c'est dans cét esprit, qu'une
t,ersonne parlant de l'accompagnement dit par
ïiput qu'il ne faut qu'un doigt pour s'cn bien ac-
Cuiter ; je le croirois ainsi si elle avoit ajouté
u'avec ce doigt il faut une bonne teste, & cela
-a'entendroic qu'il faut plus d'esprit que de main
jcour bien accompagner, mais le mépris qu'elle
.iiaitde ce Jeu, 6c la maniéré avec laquelle elle
4'en acquite, fait bien voir qu'elle est fort éloi-
gnée de cette pensée, & du genie de l'accom-
pagnement.
r. Il faut que celuy qui accompagne n'ait au-
^
erune manière de joUer qui soit an'edee , car il
* Vest rien de plus contraire à l'esprit de l'accom-
ianement &: du Concert, que d'entendre une
personne qui ne joue que pour se faire paroistrd
c'est une maniéré qui n'est bonne que quand cj
joue seul ; c'est pourquoy il faut ssir tout esti
attentif à écouter les autres Parties afin de fq
,
per les accords bien à propos.
Le Jeu de l'accompagnement doit estre u
Jeu lié avec de grands coups d'Archet qui suc
cedent les uns aux autres ians interruption d|
Son, comme un Tuyau d'Orgue, autant qu'ot
le peut, en pousfant le Son, & l'adoucissant sui|
vantque les Voix ou les Instruments le deman*
dent, particulièrement dans les Pièces graver
& dans les Pieces tendres, & non pas parsauCS!
& par bonds, Se avec des coups d'Archet secs;
& entre-coupez. Il faut cependant remarquer
qu'il y a des mouvemens qui veulent estre beau-
coup marquez, & c'est dans la disi:inébon qu'il
en faut faire que paroist l'esprit de l'accompa-
gnement; mais pour cela il ne faut pas gourman-
der l'Infiniment, qui veut estre traité à peu prés
comme on traite un Cheval ; car si on le gour-
mande trop il prend le mord aux dents & n'obcïc
point, au contraire si on l'excite avec modéra-
tion on en tire tout le service que l'on peut sou-
haiter. De mesme quand la Viole est gourman-
dée elle rend beaucoup moins de Son, & sou-
vent ne fait qu'un bruit d'esagreable, au lieu
que si on l'anime sans forcer l'Archet, elle rend.
•h beau Son qui satisfait. On doit observer la.
rtsme chose dans tous les Jeux.
Il faut encore remarquer qu'on nt!' doit pas
:iiter toutes les Violes d'une mesme maniere r
j une Viole montée
d'Archets
de chordes
ménagez
menuës veut
15
coups plus que si elles
coiët plus grosses, & au regard du corps de l'In-
#Ument.,s'il a un grand Son il le faut aussi mena-
1r afin de ne pas couvrir les autres Parties,parti-
therement dans les Récits qu'il faut feulement:
fitenir &: non pas engloutir: mais si F Insfoumcnt
ipeu de Son, il en faut tirer tout ce que l'on peut
pur soûtenir les autres Parties ; car quand l'ac-
Impagnement de la Viole, qui est le fondement
t l'ltarmonie cst trop foible , le Concert ne fait
f int son effet : c'efl pourquoy il faut prendre
,î.rde de proportionner son Jeu au nombre de
eux qui accompagnent, asin que raccompagne-
sent ne soit ny trop fort ny trop foible.
[ L'esprit & la science de l'accompagnement va
CHAPITRE V.
Du Jeu que l'on appelle travailler
c sur un Sujet.
1
CHAPITRE VI.
D'u Dépit de Viole s & de son
caractère.
L E Dcsl't-is de Viole renferme dans sa peti-
tesse la mesme étendue de la Basse de
>iïôle, à la reserve de la 7 lyle chorde ; ion ac-
«»• «.
'i
fj>
mène.
11
y faut pratiquer tous les agrémens dans
couto leur étenduë pardcnlicrcmcnthCadcnccj'
If ec appuy, & le Port de Voix qui ront les fon-
mènes du Chant, &: l'on ne doit rien obmettre
ans Ton Jeu de tout ce qui est capable de faire
l'a plaisir à l'oreille par des traits tendres & bien
liurris.
l'Il faut cependant éviter laprofusîon des passa-
s, qui ne font qu'embarrasfcr le Chant, & qui
obscurcissent la beauté, &: c'est ce qu'on ap-
1
'lle ordinairement faire des Colifichets ; com-
e aussi il ne faut jamais pratiquer ces passages
ji haut en bas, & du bas en haut à coups d'Ar-
. et, ce que l'on nomme des Ricochets, & que
|>n ne souffre mesme qu'avec peine dans le Jeu
il Violon, mais il faut que tous les agrémens
i les passages soient naturels, & pratiquez à
<ropos, & avec esprit, suivant les Réglés que
jpus allons donner pour le Jeu de la Basse.
Le coup d'Archet au Jeu du Dessus de Viole,
ioit estre réglé comme celuy de la Baffe, c'est:
.
ment à le
ne sont
rendre
pas
plus
necessaires
agreable à
pour
la
la
siance du Bastiment, mais qu'ils servent seul
veuë
sub
j
'
aint
Î:
T-
d'une
comme
A. d1l une »ivoire
(¡s en descendant sur
Note
d'une Croche à
\a une ance,
Tll
Noi-
1
.
une plut à
une
- quelque-
Tt oc
CHAPITRE IV.
Pour l'appuy & le tremblement
>
de la Cadence.
NT Ous avons dit cy- devant que pour ap-
puyer 8f trembler la Cadence, il faut met-
le doigt lu r la Note dont la ituation elt m-
médiatement au dessus de celle qui demande
le Cadence, mais comme dans les Cheutes
Intervalles, il faut souvent appuyer la Cadence
V le B Fa Si, & sur 1"E Si Mi, qui sont des
^
elle est marquée d'un Dieze ou carre, il saus 3
,
Ceux qui voudront sçavoir plus au long les
tegles de la Cadence & du Port de Voix dont
d(ous allons parler, trouveront dans ma Méthode
(tour la Musique dequoy les satisfaire.
CHAPITRE VL
Reglel pour la pratique du Port
de Voix.
L E Port de Voix se fait en donnant deux
coups d'Archet différents sur une Note, &
alliant tomber le doigt lur la Note iuivante en-
.
premier temps. F. \
Quand la Cadence finale se fait par degrés
conjoints, la Note penultiéme est moin]
que
dre en valeur qu'une Noire, & quelquefoij
mesme valant une Noire, si cette Cadence fl
termine en montant, on la doit toujours finir pal
un Port de Voix. G. j
t.
EX;EMP E.
Comme s'il y avoir.
CHAPITRE VII.
Réglés pour la pratique
dit Martellement.
L touchant
E Martellement fait, se que le doigt
lors
Note bat d'abord deux
une ou
rois petits coups plus
% r
terrez ^
oc plus
1
prenez
/V*
que
l. Cadence, & qu'il demeure en suite sur la
fouche.
Le Martellement est toujours inseparable dei
:ort de Voix, car le Port de Voix se doit toû-
.)urs terminer par un Martellement. C"est un
i^rémenf que la Voix fait naturellement par
ne petite agitation du gozier > en terminant lç
Port de Voix, c'est pourquoy les Infiniment:
doivent l'imiter.
Le Martellement se fait ordinairement sur h
seconde Note d'un Semiton en montant, conr
me Fa, rt, &c. particulierementquand on more
te d'une brève à une longue. A. B.
Au Signe de quatre temps quand on jouë de
Croches égales, le Martellement>
se doit fair<i
sur la premiere partie d'un temps en montant, Q
& remarquer qu'en descendant il n'est pas si OIt.
clinaire. Quand on jouë des Noires égales il 1;
faut faire sur le premier & troisiéme temps> de 1.
Mesure. D. j
Au Signe de deux temps sur des Noires égaler
il faut faire le Martellement sur la premiere part,
tic d'un temps en montant E, & sur des Crochej
il le faut faire sur la premiere &: troisiéme parii<
d'un temps. \
Au Signe de. trois temps le Martellement 4
doit faire sur le premier temps de la Melitre:\
quand cesont des Noires F, mais au regard de<!
Croches il le faut faire sur la premiere partie
,
d'un temps. G.
Quand on touche l'Unisson double, il faut
autant que la Mesure & le Mouvement le per-
mettent, faire le Martellement du doigt qui!
tient l'Unisson de la chorde à l'ouvert, appuyant
un autre doigt à la Touche prochaine du coû'
<i Sillet ; car le Martellement ne se doit raire
me de l'Intervalle d'un Semiton en ce rencon-
f, & tout au plus de l'Intervalle d'un Ton
toute autre occasion, & jamais on ne doit le
ire d'un plus grand Intervalle. H.
I Le Martellement de l'Intervalle d'un Semi-
an sur lTJniffon, se doit faire particulierement
âiand on tombe sur une Cadence finale de Basse,
t quand onest obligé de faire une Tenue un peu
ingue sur une Note où l'on peut prendre l'U-
,non double. I.
'On ne doit jamais faire a "Apraton, que ce
Disoit à dessein de faire en suite la Cadence,
11
la Cheute,
Quand on fait la Cadence sur une Note qui
11a Seconde d'un Semiton en descendant, &
; la Note sui vante monte d'une Tierce
t sinir la Cadence par une Aspiration. E.
.
il
CH APITRE
CHAPITRE X.
Réglés pour la pratique de la
double Cadence.
f A double cadence se fait en plusieurs tI1â";
niérés, tant en montant qu'en descendant!ll
tmme on le voit par l'Exemple suivant.
I Celles qui se font en descendant sent de trois
'}anieres différentes èependant la difference
y
en est pas grande ;
c'est pourquoy il est libre à
;luy qui jouë de mettre en usage celle qu'il
pudra en la réglant sur la valeur de la Not-c.
1 Des trois manières de doubles Cadences qui
tesfonc
en descendant j il y en a deux plus dou-
es que l'autre j elles se pratiquent ordinaire-
ment ssir la premiere Note d'un Semiton
en det:
endant comme Yt, Fa quand la valeur de
* >
Note le permet j & l'on ne la precede ja-
1
: J|
On pratique aussi ces deux mesmes manieres
e doubles Cadences* sur la seconde Note d'un
semiton en descendant comme Mi, Sis mais
*
-
des sont ordinairement precedée de la C;a-
;ence avec appuy , quand elles se font- en deC*
Kndant. & C1ns appuy en montant. .
~e
La troiueme maniere de double Cadence, qw
est la moins double, se pratique sur les mesmJ
Notes que les autres, lors que la valeur de |
Note ne peut souffrir que celle-là. B. i
On pratique deux sortes de doubles Cadeil
ces en montant, dont Tune est plus double qir
l'autre.
Toutes deux se pratiquent quand il se renco
tre une especede Cheute de Chant enmontan '
&: c'est ordinairement sur la penultiéme No
de la Cheute du Chant qu'on les pratique. C.
La plus double se pratique ordinairement da
4les Pieces d'Harmonie &: de Melodie, par au
<
de
tant coups d'Archet qu'il ya de Notes qui 1
composent; mais dans les Jeux d'accompagné'
nient il la faut passer d'un seul coup d'Archet. D
La seule différence qu'il y a entre les deux sorte
de doubles Cadences en montant, ne consist
dans la valeur de la Note la fait; cal:
que ou on
si elle est longue on fait la plus double, & si eU :
est breva on fait la moins double. C.
Il faut remarquer que quand la Note est beau
coup longue, on ne fait la double Cadence qu<
sur la seconde partie de sa valeur F, & que h
double Cadence en montant doit toujours cstr<
precedée de la Cadence sans appuy. [
CHAPITRE XI.
Du Batement, dela Langueur
& de la Plainte.
L ,
E BATEMENT se fait lors que deux doigô
estant pressez l'un contre 1"autre l'un apj
puye iur la chorde > oc le iuivant la bat tore let
gerement.
Le Batement imite une certaine agitatié»
douce de la Voix sur les Sons ; c'est pourquo,
on le pratique en toutes tencontres quand la va
sir de la Note le permet, il doit durer au..
ît que la Note.
La Langueur se fait en variant le doigt sur la
la
i
touche.On, pratique ordinairement lors qu'on
obligé de toucher une Note du petit doigt,
que la Mesure le permet ; elle dojt durer
Î tant que la Note. Cet
Agrément est poursup-
t er au Batement qu'on ne peut faire quand le
tit doigt est appuyé.,
La, Plainte (e fait en traisnant le doigt sur la
\ lorde d'une Touche à l'autre prochaine en def-
i ;ndanc sans le lever; Cét Agrément n'est pro-
'e que pour les Pieces de Melodie d'Harma-
^ ie ; car dans l'Accompagnementon ne doit pas
pratiquer ou çe doitestre rarement &: ayee
, ,
aucoup de prudence & de connoissànce dans
-,es Chants languissans, afin qu'il n'en resulte
îicun mauvais effet contre les autres I^rtïes,
tét Agrément se fait en procedant par Semi-
13ns Majeurs &: Mineurs :
Il est fort touchant
z patecique,. parce qu'il touche en passant; lç$
!.egrez Enharmoniques.
Ces trois fortes d'Agrémens ne peuvent estre
connus par Demonstration sur le papier, par au-
igne disposition des Notes.
Il y a plusieurs Traits agreables & utiles, que
c n
l
doit pratiquer
iole: mais il
pour
seroit
la perfection
difficile d'en
du Jeu
d:onnc¡l
de la
des,
Regles certaines; comme auili d'en acquérir 11
Pratique sans, le secours d'un Maistre.
CHAPITRE XII.
Règles pour la Pratique de ÏVniJTork
de la Tenue, & de la Liai(ôn.
L 'Uni(Ton est un supplément v/
pour éviter Ici.
chordes à l'ouvert pour mieux 11
-
1 porter
inam , 8c pour l'occuper. I
Il y a deux sortes d'Unissons; Scavoir l'Unif
son double, & l'Unisson simple,'
L'Unisson double se fait en touchant deu1
chordes qui rendent le mefine Son, lune estam
touchee avec le doigt & l'autre à l'ouvert. |
L'Unisson double se, pratique
autant de foi
qu'on le peut sans alterer la Mesure & sans for-
la main , fburnir double ,
cer pour Harmonie dei
Son, particulièrement aux Cadences sinales qui
tombent à l'ouvert, il fait un fort bel effet dans:
l'Accompagnement.
*L Unisson simple se fait
en touchant une chor-
de seule, dont le Son ainsi touché le doigt
avec
fait Unisson avec un autre, qu'il faudroit aussi
toucher, & mesme à l'ouvert.
L'Uniubn simple se pratique
autant de fois
que la disposition de la main le permet, pour
rendre le Son plus uny parce
; que les différents
Sons d'une mesme chorde touchée
avec les
îoîgts font plus égaux que si 1 on touchoit les
Sons sur ,chordes differentes.
_aeunes deux
[ Les Unissons doubles &: simples doivent estre
fatiquez particulièrement dans l'Accompagne-
ment.
) Quand PUnisibn est accompagné de la Lait*
lueur, il doit toujours estre simple.
" La Demonstration des Unissons doubles &
Impies est dans le Manche de la Viole dont
y
ous avons donné quatre Figures.
1De la Tenuë r-% & de la Liaison. w
La Tenue consiste à faire deux ou plusieurs
v<Jotes d'un seul coup d'Archet, comme s'il n'y
In avoit qu'une qui eût la valeur de toutes celles
mi sont renfermées dans la Tenue, quand elles
ïènt sur un mesme degré ; cependant cette Re-
içle n'est pas d'une necessité absolue, parce que
souvent la longueur de l'Archet ne suffiroit pas,
t1 faut seulement prendre garde,, quand on chan-
ge le coup d'Archet à la moitié d'une Tenue, de
?e marquer le
moins que l'on peut, pour suivre
Q'esprit de FAucheur de la Piece. C'est particu-
fièrement dans l'Accompagnement que cela
^eut estre observé.
La Liaison consiste à couler d'un seul coup
l'Archet toutes les Notes qui sont renfermées
ledans) & c'est-dans les Pieces de Melodie &
d'Harmonie qu'il l'a faut observer : Il faut rdt
marquer que dans les Airs qui font faits pou<
chanter, les Croches & doubles Croches n'oit
point d'autres Liai(bns que celles qui les lientpa<
la queuë, 6c qu'on ne les doit observer sur 1
Viole,qu'autan't que l'espritdu Chant le demant
de & que le coup d'Archet le permet. Cela sjt
,
doit observer particulièrement dans PAccompaju
!
gnement.
CHAPITRE X111.
Les Proprietez.., des Aremens.
L A CADENCE avec appuy &: sans appuy esi
propre pour tous les Jeux différents de h
Viole : Uans les Airs tendres languiilans il la
faut flater & dans les Airs gays il la faut animerf
Mais il faut
3
"
obferyer que l'appuy de là Cadence'
dans rAccompasnemenc doit estre sou vent forci'
leger, pour éviter le4 mauvais effets qu'il feroid.
contre les autres Parties : Dans les Airs de Me-:
lodie, & les Pièces d'Harmonie, on doit observer :
*
u il ne tasse aucun mauvais esrêt.
I LE PORT DE VOIX est aussi propre pour tous
Jeux differents de la Viole. Dans l'Accompa-
ss
gnement il faut beaucoup. te menager, 8c le
pratiquer dans tous les autres Jeux, suivant ce
tue nous avons dit de la Cadence,
L E MARTELLEMENT est propre pour tous les
j eux
différents de laViole,& s'y doit pratiquer ré-
gulièrement ; car il ne peut jamais faire aucun
Mauvais effet, si ce n*est qu'il fût trop frequent.
L'ASPIRATION est propre pour tous les Jeux
tifferents de la Viole, elle fait un bel effet dans
s Pieces tendres.
LA CHEUTE est propre pour tous les differents
!:eux de la Viole, & s'y doit pratiquer ponctuelle-
ment, elle rend le Jeu plus lié & plus doux.
Dans les Chants tendres & languissants on la
doit faire souvent au lieu de la Cadence, pour
rendre le Chant plus patetique. Dans les Pieces
le MuCique qui expriment quelque chose d'é-
Douventable éc de terrible, elle se doit faire
d'une maniere brusque & précipitée.
LA DOUBLE CADENCE est propre pour tous les
4ifferents Jeux de la Viole, & fait un bel effet
quand elle est bien ménagée.
LE BATEMENT est propre pour tous les diffe-
rents Jeux de la Viole, & n'y peut jamais causer
4e mauvais effet.
La Plainte est un Agrément fort patetique
parce que, comme nous avons dit elle touche et :
pasiant les degrez Enharmoniques, elle estpro.-
pre particulièrement pour les Pieces deMelodie,)
& pour les Pieces d'Harmonie comme auRi
;
pour le Dessus de Viole seul & en partie : aux:
autres Jeux elle doit estre fort rare, c'est un Agre.:
ment que les sèuls ïnstruments à Archet peu-t,
vent faire.ellc se pratique aussi sur la Flûte : mais',
ce n'estpas avec tant de justessè & de regularitÓ
que sur la Viole i parce qu'il est plus facile de.
ménager son doigt, que son-vent;
La Langueur est propre
pour tous les diffc-
rênes Jeux de la Viole, ne peut faire aucune
mauvais effet, elle est fort agreable^ particu-
lierement dans les Pieces tendres.
Il faut observer que tous ks Agrémens qui
alterent la Mesure & le Mouvement, se doi-
ne
vent jamais pratiquer,
Dans les Mouvements legers & l es
Agrémens doivent estre rares.
marquez,
Les Agrémens les plus doux & les plus
turels de ceux qui le font d'un Son à na,
un autre,
comme la Cadence, le Port de Voix TAipira-
tion & la Cheute, sont ceux qui se ,
dans l'estenduë d'un Semiton. rencontrent
On peut faire plusieurs Agrémens sur
une^
mesme Note, pourveu qu'ils soient de différentes
cspeccs.
Q.,.,_VATRIFME PARTIE.
CHAPITRE PREMIER, f
ou le Mouve->
ment est fort léger j on suit ordinairement lei
coup d Archet j quand on a observé les Regles:
en commençant; car au regard de ce qui p°euti
arriver dans la suite, on n'observe point les Re-
i
gles dont nous avons parlé, à moins qu'on
ne1.
rencontre des Notes allez longues pour favoriser
le coup d'Archet. '
Au Signe de trois Temps, si la premiere ,
Me- i
fureun est composee de trois Notes
valant chacune
u l emps , il faut commencer en tirant L. Et si <
en levant
j
il suivre .
meslée de Noires & de Blanches qui fîncopcf
faut l'Archet &
Meslangê cesse on recommence à observer ]j
quand
Règles. R. i
A B C
D B G
^
*
- :
CHAPITRE Il.
De la TransPosition.
L É mot de ransp?siti<:.nest un terme équf|
voque, qui convient à la Composition del
rieces de Muiique^ & qui convient aussi à leur
execution : mais la pratique en est différente r:
car Transposer dans la Compotition, c'est chan-t..
ger l'ordre de l'Intonation assigné au Nom Nai
turel de chaque Note y &: à faire Majeur ce quij<
est naturellement Mineur ; comme aussi à fair<k
Mineur ce qui naturellement est Majeur, &v
Transposer dans l'execution c'est jouer un Ton
une Tierce , une Quarte > ou une Quinte pluk
>
rnaieur.
Vn Ton
En G Ri Sol ££=b Vn Toni,
majeur.
Vn Ton
En te Fi?
t
V F»*
"
1==t2'1t= 4—
fcrE*r---»-f~~<"—:Ffl
plus haut.
Vil Ton
Plus bas. I
mIneur.
Vn Ton Vn$emiton j
Èn E Si Mi
i mol majeur. IrîË*—^p^fc^r|rgy-r--^|
Vn Ton VaSemiton
f-H-HU- plu*haut, plus bas.
(!
En cE r- ,*•Mi Si i
± mol mineur.
Vn Semitnn Vn Ton
En E Si l\li
* carre majeur, fcSSjE^fcg ii
^
En D TLaReD
majeur.
' l~b¥
:z;
,
VilTon
plushaut.
—p-^-TX^IZ—f
i
Vn Ton
plus —-ffbas
Ia
MODELLES POVR LA
ranfpojïtion d'une Tierce plus
haut., & d'une Tierce plus bas.
MO DELI.oES POVR 441
'Tranjbo/ition d'une Quarte plut
z
haut, & d'une Quarte plu* bas.
F 1 N.