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Chapitre I : Définition du droit des affaires

§1°) Distinction entre droit commercial et droit des affaires


Le droit des affaires recouvre un ensemble de droit relatifs aux entreprises, il réglemente
l'activité des commerçants et des industriels dans l'exercice de leurs activités professionnelles il
définit également les actes de commerce occasionnel produit par des personnes non
commerçantes. Le droit des affaires est plus large que le droit commercial, il recouvre le droit des
assurances, il en va de même du droit boursier, du droit de la concurrence, le droit de la
consommation, le droit des entreprises et des sociétés, le droit financier, le droit de la propriété
industrielle, intellectuelle, le droit des marques, le droit des brevets etc.
Le droit des affaires est donc plus large que le droit commercial qui se centre sur la notion de
commerçant.
Pendant longtemps l'étude du droit des affaires était limitée au droit commercial. La vision du
droit des affaires était donc réduite, on ne traitait que de l'ensemble des règles spécifiquement
applicables au commerce.
En raison de ce que l'on a pu considérer comme une spécificité de la matière
commerciale, n'étaient pas envisagées les règles relatives à l'exercice des activités
professionnelles indépendantes non commerciales (statut des artisans, des agriculteurs, des
professionnels libéraux). Cette vision est désormais dépassée, on ne peut limiter le droit des
affaires au seul angle du droit des commerçants.
Finalement un régime d'ensemble des activités professionnelles semble ainsi se dessiner.
Par exemple tous les professionnels indépendants peuvent obtenir la protection de leurs
immeubles par la déclaration d'insaisissabilité, tous peuvent également solliciter le bénéfice d'une
procédure de traitement de leurs difficultés financières. En outre l'accès à ces différentes
professions obéit à des activités similaires. Étudier le droit des affaires revient à envisager outre
le droit commercial au sens strict, l'ensemble des règles applicables aux activités
professionnelles indépendantes.

Quelles sont les critères d'applications des règles du droit des


affaires ?
Deux approches possibles, tout d'abord, selon une approche subjective qui prend en
compte le sujet concerné, les règles du droit des affaires s'appliquent à certaines personnes, par
exemple le droit commercial s'applique aux commerçants. L'idée est que ces personnes en
raisons de leurs qualités pourraient se voir appliquées des règles spécifiques adaptées au monde
des affaires et auxquelles les autres individus ne sont pas soumis.

Selon l'approche objective qui ne prend pas en compte le sujet mais est relative à un
objet donné, le droit des affaires s'appliqueraient alors à certaines opérations et non aux
individus. De ce point de vue le droit commercial s'applique aux actes de commerce. Les règles
de ce cours s'appliquent quant à elles, au cadre des affaires, passées par des professionnels
indépendants dans le cadre de leur activité. L'approche objective ne se réduit pas à l'approche
subjective dès lors qu'elle conduit à appliquer les règles du droit des affaires a des situations
dans lesquelles des personnes n'ont pas la qualification de professionnels indépendants mais qui
participent quand même à des actes d'affaires.
Aujourd'hui on ne peut apporter de réponse uniforme au droit des affaires, le législateur,
la doctrine et la jurisprudence n'ont jamais réussis à opter pour l'une ou l'autre analyse, de telle
sorte que les règles du droit des affaires s'appliquent tantôt en raison de la qualité de la personne
qui participe à un acte, tantôt en raison de la nature de l'acte.
Certaines règles reposent sur des critères alternatifs, c'est à dire qu'elles peuvent s'appliquer tant
aux professionnels indépendants qu'aux actes d'affaires comme c'est le cas pour les règles de
détermination de la compétence de la juridiction commerciale qui existent dès lors que le litige

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oppose des commerçants ou attrait à des actes de commerce. D'autres règles reposent quant à
elles sur des critères cumulatifs en ce sens qu'il est nécessaire non seulement qu'il s'agisse d'un
professionnel indépendant mais en plus la nature de l'opération concernée doit aussi être un acte
d'affaire.
Le principe de la liberté de la preuve en droit commercial, pour s'appliquer suppose un
commerçant, mais il faut également que le litige concerne un acte de commerce. (Critère
cumulatif).
Le droit français n'a donc pas opté pour l'un ou l'autre de ces critères.

§2°) L'originalité du droit des affaires


Les règles juridiques que l'on étudie ici sont en lien étroit avec le processus économique.
Les exigences propres au monde des affaires imprègnent les règles juridiques applicables. Le
monde des affaires exige beaucoup de rapidité, d'autant plus aujourd'hui avec internet. Ainsi que
de la simplicité dans les opérations conclues. La simplicité se traduit en droit des affaires par la
gestion courante des entreprises qui ne doit pas être compliquée par un formalisme lourd et
contraignant. C'est pourquoi les contrats sont en principes conclus par un simple échange de
consentement, par le consensualisme.
L'exigence de sécurité est très importante, les obligations doivent être exécutées
ponctuellement. Un retard dans le paiement d'une dette peut avoir de grosses conséquences
pour le créancier. L'exigence de technicité est importante, les praticiens des affaires mettent
souvent au point des montages complexes, c'est à dire que différentes sociétés interviennent
avec des financements différents, ce qui requiert l'interventionnisme de spécialistes du droit qui
connaissent parfaitement la pratique des contrats, la fiscalité etc. etc. De ce point de vue le droit
des affaires est une matière complexe. On constate qu'il existe une certaine forme de solidarité
entre les professionnels, cette confiance résulte du sentiment d'appartenance à un milieu
d'affaires, cette confiance mutuelle se traduit en droit au travers de l'exigence de bonne foi.
Le recours à l'arbitrage est une forme de justice s'étant beaucoup développé ces dernières
années dans le monde des affaires, c'est une façon discrète de régler les litiges.
Des règles spéciales viennent dérogées au droit commun ce qui fait que le droit des
affaires est un droit d'exceptions qui se démarque des règles du droit civil. Pour exemple en droit
civil la règle est celle de la preuve dé-constituée, tout acte qui a une valeur supérieur à 1500€
doit être fait à l'écris. Le droit commercial quant à lui dispose du principe de la liberté de la
preuve. Certes le droit des affaires se démarque du droit civil, cependant il n'en est pas
totalement indépendant, en fait, ces deux droits entretiennent des rapports de complémentarité.
Se pose la question de l'interprétation du droit des affaires, d'un côté il semble possible de
considérer que dès lors que le droit des affaires ne donnerait pas la solution à un problème, il
faudrait se tourner vers le droit civil pour en trouver la solution. D'un autre côté, la spécificité du
droit des affaires pousse à la reconnaissance de son autonomie vis à vis du droit commun. Le
droit des affaires pourrait donc se suffire à lui-même et se libérer de toute attache. Cette thèse de
l'autonomie du droit des affaires n'a pas été reconnue, ainsi la thèse de la complémentarité
l'emporte sur celle de l'autonomie.

Chapitre II : L'évolution du droit des affaires


§1°) Les balbutiement du droit des affaires
On constate depuis la Rome antique jusqu'au XI ème siècle, une longue période
d'ignorance relative du droit des affaires. On fait remonter l'apparition du droit des affaires à partir
du moyen âge (XII ème siècle).
Dès l'antiquité certaines règles étaient cependant spécifiques aux relations de commerce et
d'échange, mais il ne s'agissait pas d'un droit commercial construit comme c'est le cas
aujourd'hui. Ces règles préfiguraient le droit commercial moderne.

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Dans le code d' Hammourabi en 1750, on trouvait des développements relatifs au contrat de prêt,
de dépôt ou encore aux contrats de sociétés.
En droit romain, le droit civil était utilisé pour régler les relations entre commerçants.

§2°) La construction du droit des affaires


Jusque-là, nous n'avions pas de droit commercial qui était détaché du droit civil des
contrats. Selon les historiens, la systématisation des échanges économiques à concouru à
l'apparition d'un véritable droit commercial, avec la multitude et l'importance des foires sous le
moyen âge. L'émergence d'un droit spécifiquement réservé au droit commercial a notamment pu
être constaté en Italie mais aussi dans le sud de la France, et pour faire face aux besoins
spécifiques de la profession, des outils juridiques adaptés ont fait leurs apparition. La lettre de
change par exemple a permis d'éviter le transport d'argent, autre exemple, la procédure de faillite
a permis l’exécution immédiate des biens du commerçant. Au-delà du phénomène des foires, les
croisades ont permis de développé un courant d'affaires durable entre l'orient et l'occident.
L'église a également joué un rôle dans tout cela avec le droit canonique qui interdisait le prêt à
intérêt afin d'éviter les pratiques usuraires. Thomas d' Aquin et Calvin à la fin du XVI ème siècle
ont réussi à faire légitimer le prêt à intérêt. A la même époque, des tribunaux de foire sont créés
et en 1563 c'est la création des juridictions consulaires par Charles IX. La pensée doctrinale a
contribué à faire naître et évoluer le droit commercial avec DOMAT et POTHIER. DOMAT nous
dis que la profession de commerçant est la plus exposée aux avarices et à l'injustice. De ce fait,
si le droit civil régit les échanges commerciaux, il convient de protéger ceux qui exerce la
profession de commerçant et de leurs imposer un certains nombres de devoirs et de contraintes.
Dès lors le droit commercial commence à se détacher du droit civil.

§3°) La consolidation du droit des affaires


La grande date du 23 mars 1673 (ordonnance de Colbert) marque la consolidation du
droit commercial. Cette ordonnance est aussi dite loi Savary ou le Code Savary. Cette
ordonnance traite de la profession de commerçants, des lettres de change et des sociétés
commerciales. Une seconde ordonnance, en 1681 est consacré, elle est relative au commerce
maritime. Il faudra par la suite attendre la loi du 15 septembre 1807 pour que le droit commercial
soit véritablement codifié au sein du code de commerce qui comprenait initialement quatre
divisions :
– le commerce en général
– le commerce maritime
– la faillite
– la juridiction commerciale
On a donc un véritable droit commercial pensé et structuré. Ce code de commerce dans sa
version de 1807 a été très critiqué alors que le Code civil de 1804 à toujours été adulé de par son
style rédactionnel. En dépit d'une absence de beauté rédactionnelle, il va tout de même
fortement contribuer à l’expansion du droit commercial.

§4°) L’expansion du droit des affaires


Sous l'influence de la révolution industrielle du XIX ème siècle et du développement du
libéralisme économique ainsi que de la mondialisation économique, le droit commercial a subi de
profondes mutations. La loi de 1909 sur le fonds de commerce par exemple vient changer
complètement le droit commercial ou encore le décret du 30 septembre 1953 sur le statut des
baux commerciaux. Le mouvement d’expansion du droit des affaires résulte de l'émergence de
nouvelles matières précédemment rattachées au droit civil ou droit commercial comme le droit de
la consommation, de la concurrence, de la distribution, le droit boursier, le droit des transports, le
droit de l'informatique. Cette expansion est telle qu'il est désormais attendu que le droit des
affaires se désagrège.

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§5°) La désagrégation du droit des affaires
La doctrine parle de décodification ou désagrégation du droit des affaires, ce phénomène
renvoie aux nombreuses insuffisances du code de commerce qui sont apparues très tôt. Comme
on l'a déjà vu, à la base le code de commerce ne contenait que 4 livres contenant 648 articles, de
fait beaucoup de choses, de règles n'étaient pas codifiés. On considère que le premier code à
mal vieilli dans le sens où il n'était pas la source unique du droit commercial. Par exemple les
contrats commerciaux étaient régis par le Code civil avec les règles relatives à la théorie
générale contractuelle. Ce phénomène s'est dès lors accentué. En 1867 une loi régissant les lois
commerciales n'a pas été intégrée au Code de commerce. En 2000 le gouvernement a entrepris
un vaste travail de recodification du code de commerce, l'objectif était d'ordonner les textes
disparates pour tenter de redonner une cohérence à la matière. Le résultat est une ordonnance
du 18 septembre 2000 donnant naissance à un nouveau Code de commerce. Désormais ce
nouveau Code dispose de 9 livres, il est extrêmement critiqué et n'est pas suffisant pour faire état
du droit commercial dans son ensemble, de fait il reste « étranger » au droit des affaires. La
codification devait intervenir à droit constant, c'est à dire sans modifications des dispositions déjà
existantes.
Dans la mesure où la répartition des règles est artificielle, la clarification obtenue est relative.
Pour connaître le régime juridique de certains contrats commerciaux, il faut se référé au Code de
commerce, au code de la consommation etc. Cette recodification opérée en 2000 est jugée très
insuffisante. Depuis la recodification, au-delà des limites originelles, de nouveaux problèmes sont
intervenus comme le fait que le législateur soit intervenu lors de grosses réforme comme la loi
Macron du 6 août 2015 et que celle-ci ne soit pas remodifiées...

§6°) Les évolutions contemporaines du droit des affaires


A) Les facteurs d'évolutions d'ordres techniques
Internet et le développement du commerce électronique sont à l'évidence des facteurs de
renouvellement importants du droit des affaires. Tout d'abord, le droit des affaires a dû s'adapter
au passage du papier à l’électronique, ce passage à profondément modifier les exigences du
droit relatives à l'écrit. Le droit des moyens de paiement a également été profondément modifié,
le droit à du innové, par exemple, les instruments traditionnels tels que le chèque ou la lettre de
change ont dû être adaptés et de nouveaux moyens de paiement tels que la carte bancaire ou le
virement bancaire se sont considérablement développés. L'essor du commerce électronique est
à l'origine notamment de la modernisation du droit de la preuve, de nombreuses règles du droit
des contrats, comme celles relatives à la protection du consentement du contractant à son
information ou encore à la détermination de la loi applicable, ont ainsi étés transposés par la loi
sur l'économie numérique en date du 21 juin 2004. Plus encore que ces questions, ce qui
représente un gros bouleversement, c'est la dernière décennie qui a vu apparaître l'économie
dite virtuelle. Avec l'essor du commerce électronique, tout est dématérialisé, ce qui change
beaucoup de choses, ainsi des contrats nouveaux sont inventés et imaginés pour régler les
rapports entre les acteurs de la nouvelle économie.
Les plates-formes numériques deviennent l'un des acteurs clé du droit des affaires
contemporain. Ce problème renvoie aux grands acteurs de l’économie numériques que l'on
regroupe sous l'acronyme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Ces acteurs
apparaissent comme de plus en plus hégémoniques (ils sont dominants sur le marché), ainsi on
observe un déséquilibre important entre le pouvoir de ces plates-formes et leurs usagés avec la
crainte que ces acteurs imposent leurs conditions unilatérales aux marchés et leurs acteurs.
Dans ce contexte se développe le droit des données personnelles suite à la question de
régulation de ces grands acteurs. En effet, cela peut poser certains problèmes vis à vis des
données personnelles.
Le 13 juin 2014 le Conseil national du numérique a remis un rapport sur la neutralité de
ces plates-formes. Le Conseil d'état peut s'y intéresser également. Il souhaite un statut spécial de
plates-formes qui constituerais une sorte de régime intermédiaire entre deux régimes, celui des
hébergeurs et celui des éditeurs.

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L'uberisation renvoie à l'idée de transformation de l'activité économique traditionnelle sous
l'impulsion de l'innovation numérique, cela peut faire référence à une nouvelle concurrence qui
s'installe pour les acteurs de l'économie traditionnelle. Dans son manuel de droit des affaires le
professeur logeais nous dis que les applications sur smartphones rendent possibles le
développement de services jusqu'alors réservés aux professionnels (taxis, hôtellerie). Il se
développe ainsi une économie collaborative qui peut mettre en péril certains secteurs
économiques et favorise une certaine concurrence déloyale.

B) Les facteurs d'évolutions d'ordres économiques


Les changements économiques dans la société et notamment l'influence de la révolution
industrielle mais aussi l'essor du libéralisme économique et la mondialisation, à vocation de
modifier profondément le droit des affaires.

1°) Le phénomène de concentration économique


On peut tout d'abord parler d'un phénomène de concentration économique qui renvoie à
l'idée que l’activité commerciale n'est plus avant tout le fait de commerçants isolés comme elle a
pu l'être auparavant, c'est dire l'importance prise par les sociétés et même par les groupes de
sociétés d'importance mondiale. Ainsi le phénomène de la grande distribution n’a cessé de
s'amplifier, de fait un droit des réseaux de distribution est apparu. Les sociétés ont souvent
perdues leur caractère familial qu’elles avaient auparavant.

2°) L'internationalisation de la vie des affaires


Cette internationalisation n'est pas nouvelle mais s'est renforcée sous l'effet de la
globalisation de l'économie. Pour les juristes, cela n'est pas sans importance, sans
conséquences, cela va entraîner un besoin d'harmoniser voir d'unifier différends pans de la
législation commerciale. Ce projet existe surtout à l'échelle de l'union européenne. La
commission européenne a clairement manifesté, dès 2001, son souhait de parvenir à un droit
européen des contrats. Ce projet n'est pas adopté pour le moment, mais on peut imaginer que
cela puisse se faire bientôt. En décembre 2014 la commission européenne à retirer la proposition
de règlements relatifs à un droit commun européen de la vente, il ne s'agit officiellement pas d'un
abandon du projet, mais d'une modification de texte afin d'exploiter pleinement le potentiel du
commerce électronique dans le marché unique numérique. L'harmonisation est déjà bien
avancée en droit de la consommation. Dans ce domaine, l'harmonisation du droit à l'échelle
européenne est déjà bien entamée. Dès 1985, une directive sur la responsabilité du fait des
produits défectueux a été mise en place, elle a fait l'objet d'une transposition en 1998 (19 mai).
Plus récemment, la directive du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales des
entreprises vis à vis des consommateurs dans le marché intérieur. Enfin, avec la directive du 25
octobre 2011 relative aux droits des consommateurs.
Le processus d'harmonisation des législations intéressant le droit des affaires se développe aussi
en droit de la concurrence, en droit des sociétés, en droit des moyens de paiements, autant de
domaines qui ne sont pas étrangers au droit des affaires.

3°) Les effets de la crise économique sur le droit des


affaires.
Inévitablement, la crise économique a été un facteur de développement de règles
nouvelles telles que la réforme du droit des procédures collectives, les dernières réformes à ce
sujet ont eus pour objectif de renforcer les chances de survie des entreprises connaissant des
difficultés financières. Le renforcement du droit de la régulation dans le droit des marchés
financiers.

4°) L'influence de l'analyse économique du droit


L'analyse économique du droit est un courant de pensée au carrefour du droit et de
l'économie, certes ce n'est qu'un courant de pensée, mais il a vocation à influencer le droit des
affaires, et l'influence déjà depuis un certain temps. C'est une école de pensée que l'on peut lier

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à la philosophie utilitariste. Elle s'est développée au États-Unis dans les années 60, en France
dans les années 80, l'analyse économique du droit consiste à apprécier le bien-fondé d'une règle
de droit en fonction de son effet sur l'économie. Elle a pénétré la jurisprudence française à tel
point que Guy Canivet (ancien premier président de la cour de cassation) voulait faire de
l'analyse économique du droit la doctrine de la Cour de Cassation.

C) Les facteurs d'évolutions d'ordres éthiques


1°) L'essor de l'éthique des affaires
Traditionnellement les liens entre la moral ou l'éthique et le droit des affaires étaient très
compliqués, les techniques du droit des affaires visant avant tout le profit, de ce point de vue le
droit des affaires serait complètement déconnecté de la morale, en cela, les relations entre les
deux ont toujours étés compliquées. Pour cette raison pendant longtemps, le commerce a été
considéré comme une activité vile. Au XVIII ème siècle, Montesquieu a pu affirmer que l'histoire
du commerce est celle de la communication des peuples. Jusqu’à une certaine époque, les
contraintes morales qui pesaient sur les acteurs de la vie des affaires étaient minimes mais les
choses ont évoluées, ainsi depuis la seconde moitié du 20 ème siècle, la notion d'éthique des
affaires fleurie.
On observe depuis quelques années, un retour de l'éthique dans le droit avec les lois bioéthiques
etc.
L'éthique des affaires est une notion anglo-saxonne, on parle de business-etics. Cela aurait
tendance à vouloir modifier les règles de la rémunération des dirigeants, mais aussi le
développement du droit pénal des affaires. La responsabilité pour concurrence déloyale a pu se
développer etc. Le mouvement de moralisation de la vie des affaires est très fort à tel point que
les entreprises elles-mêmes ont fait le constat de cette nécessité d'une éthique des affaires à
travers les règles de déontologie (morale appliquée à la vie professionnelle) ou encore de chartes
éthiques. Depuis les années 80, de nombreuses grandes entreprises se sont dotées de
Compliance officers (directeurs d'éthique) et élaborent même leurs propres codes de
déontologie. Plus de 80% des entreprises du CAC40 possèdent sous une appellation ou une
autre, une charte éthique. En 2016, une nouvelle édition du code de déontologie du groupe
Lagardère a été publiée.

2°) Illustrations
a) L'obligation de loyauté du dirigeant
A partir des années 90 et sous l'influence du droit anglo-saxons, la jurisprudence a
développé un devoir de loyauté spécifique du dirigeant, arrêt Vilgrain 27/02/1996, Chambre
commerciale de la Cour de Cassation.
En 1998 la Chambre commerciale de la Cour de Cassation affirme que cette obligation de
loyauté, le dirigeant la doit non seulement aux associés, mais également à l'égard de l'entreprise
elle-même. Les fonctions du dirigeant exigent que ce dernier sacrifie ses intérêts personnels au
profit des intérêts de la société.
b) L’exigence de transparence en droit des affaires

Traditionnellement le droit des affaires était régi largement par la règle du secret des
affaires, cela signifiait par exemple que les entreprises n'avaient pas à se communiquer leurs
conditions de vente mais cette règle à néanmoins montré ses limites, ainsi on s'est rendu compte
que le secret pouvait favoriser la fraude. D'autres part le secret des affaires se révèle être un
instrument de domination au profit des grandes entreprises tel que les centrales d'achats.
Désormais la mode est à la transparence. La transparence dans la vie des affaires paraît plus
conforme à l'exigence de moralisation contemporaine du droit des affaires. D'un point de vue plus
concret, cela à changer certaines choses pour les juristes, comme le renforcement des pouvoirs
d'investigations reconnu aux agents de la DGCCRF (direction générale de la concurrence de la
consommation et de la répression des fraudes). Plus récemment, la loi du 09/12/2016 relative à

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la transparence, à la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique dite loi
« Sapin 2 ». Cette loi vise à instaurer plus de transparence dans le processus d'élaboration des
décisions publiques et dans la vie économique. Pour atteindre cet objectif, la loi prévoit la
création d'un répertoire numérique sur les relations entre les représentants d’intérêts et les
pouvoirs publics, ce répertoire sera tenu par la haute autorité pour la transparence de la vie
publique et sera accessible à tous sur internet.
En date du 14/04/2016 le parlement européen a adopté une directive sur la protection des
savoir-faire et des informations commerciales non divulguées contre l'obtention, l'utilisation et la
divulgation illicite. Dans un environnement concurrentiel complexe, une protection juridique des
secrets d'affaires est indispensable à l'innovation et donc à l'économie. Elle a été critiquée quant
à la protection des lanceurs d'alerte. La notion de lanceur d'alerte renvoie à la personne qui
dénonce le manquement à la réglementation commis par son entreprise. Il existe depuis
quelques années un débat sur la nécessité de protéger les lanceurs d'alerte, il se développerait0
même un droit d'alerte, ou d'alerter, en témoigne le rapport annuel du Conseil d’état pour l'année
2016 : le droit d'alerte : signaler, traiter, protéger. Aux États-Unis, le régulateur des marchés
américains à récompenser en 2016, un lanceur d'alerte qui avait délivrer des informations sur un
cas de violation des règles boursières en lui attribuant une somme d'argent très importante pour
le récompenser. Un texte de protection sur les lanceurs d'alerte est sollicité en ce moment par le
parlement européen, on peut donc imaginer à l'avenir qu'un mécanisme de protection sera mis
en place. A l'échelle interne, la protection des lanceurs d'alerte était l'un des objectifs de la loi du
09/12/2016 (loi Sapin 2). L’article 6 de cette loi définie ce qu'est un lanceur d'alerte.
Au-delà de cette définition, l'article 7 de la loi Sapin 2 prévoit d'insérer dans le Code pénal
un article 122-9 ainsi ce dernier ne sera pas pénalement responsable une fois l'alerte lancée.
L'article 16 prévoit que les personnes physiques qui auront signalé à l'autorité des marchés
financiers ou à l'autorité de contrôle prudentielle des manquements aux obligations définies par le
Code monétaire et financier ne pourront faire l'objet pour ce motif, d'un licenciement ou d'une
sanction. Quoi qu'il en soit, il n'est pas aisé d'atteindre l'équilibre dans la nécessité de
transparence des affaires et la nécessité de protection des acteurs économiques qui ont parfois
besoin du secret du droit des affaires.

Chapitre III : Les sources du droit des affaires


Cet éclatement des sources du droit des affaires traduit toute la complexité de la matière.
De manière classique on va distinguer les sources classiques du droit interne et les sources du
droit externe.

§1°) Les sources internes du droit des affaires


A) La Loi
La loi est une source très importante du droit des affaires, on sait que la constitution de 58
dans ses articles 34 et 37 énonce les domaines respectifs de la loi et du décret, or l'article 34 ne
confère à la loi qu'un domaine exclusif limité puisqu'il est prévu qu'en matière commerciale, la loi
ne détermine que les principes fondamentaux des obligations commerciales, pour le reste il est
renvoyé au règlement. Cela explique le rôle majeur des décrets et des ordonnances dans le droit
des affaires, par exemple le décret du 30 septembre 1953 sur les baux commerciaux. Le code de
commerce est issu de l'ordonnance du 18 septembre 2000 complété par une partie réglementaire
complété par un décret du 25/03/2007. Il faut encore préciser que la loi du 02/07/2003 habilitant
le gouvernement à simplifier le droit, a permis d'apporter des simplifications dans des domaines
très variés. En adoptant ce texte, le parlement à donner au gouvernement les moyens d'agir en
vue de simplifier notre législation. Selon le conseil constitutionnel, la simplification du droit est un
objectif juridique à part entière. Il l'a notamment rappelé dans sa décision du 26 juin 2003. Il s'agit
de répondre à l'objectif de valeur constitutionnel d'accessibilité et d'intelligibilité de la loi. Cela
explique le rôle des ordonnances important en droit des affaires et encore plus renforcé
aujourd'hui au regard de cet objectif de simplification. Un exemple récent par lequel on observe

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que le gouvernement a tenté de simplifier le droit, l'ordonnance du 25/03/2004 (ordonnance
portant simplification du droit et des formalités pour les entreprises).

B) La jurisprudence
La jurisprudence est une source du droit des affaires au même titre qu'elle est une source
de droit civil, ici comme ailleurs, elle est une source créatrice de droit. Le juge n'est plus la simple
bouche de la loi comme le pensait Montesquieu. Le juge est désormais, en droit des affaires,
l’interprète et celui qui l'a fait évoluer en l'adaptant aux évolutions de la société et aux évolutions
de la vie économique.
Exemple d'innovation jurisprudentielle, c'est le développement de l'obligation de loyauté du
dirigeant social, cette obligation est d'origine prétorienne. L'action en concurrence déloyale, son
régime, est prétorien, c'est à dire créer par le juge.
C'est bel et bien la jurisprudence qui confère au droit des affaires sa souplesse et son
pragmatisme. Si la jurisprudence est une source du droit des affaires, elle prête également à
confusion dans le sens ou pour le dirigeant, ce dernier est tenu par une obligation de non
concurrence alors que l'ancien dirigeant n'est tenu que par une obligation de concurrence loyale.

C) La constitution
Le Conseil constitutionnel a déduit de la constitution certains principes ayant valeur
constitutionnelle qui intéresse le droit des affaires et notamment le principe de liberté du
commerce et de l'industrie et son corollaire, le principe de liberté d'entreprendre. Cette valeur a
été consacrée dans une décision du 16 janvier 1782.
Le décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791, c'est la proclamation de ce principe fondamental.
Cette liberté trouve son fondement dans la liberté d'entreprendre de l'article 4 de la DDHC de
1789.
Depuis la réforme constitutionnelle du 23 juin 2008, le rôle du conseil constitutionnel se trouve
renforcé par l'instauration de la QPC.

D) Les usages et les pratiques


Les usages en droit des affaires ont un rôle important, cela renvoie aux pratiques
professionnelles privilégiées par les parties. L'origine des usages en droit des affaires, on la
trouve dans la renaissance des activités marchandes qui sont intervenues à partir du Xième
siècle. En pratique il faut savoir que l'usage résultant de la pratique professionnelle à parfois une
incidence décisive sur la solution d'un litige commercial. On distingue deux types d'usages, les
usages de droit, et les usages de fait.
L'usage de droit à un caractère impératif puisque certains d’entre eux ont étés consacrés
par la jurisprudence. Ils ont acquis avec le temps une véritable force contraignante. C'est par
exemple le cas de la règle de l'anatocisme, cette règle selon laquelle les intérêts échus des
capitaux ne peuvent à leurs tours produire des intérêts qu'à la condition qu'il s'agisse d'intérêts
dus d'une année entière.
Les usages de fait n'ont pas acquis avec le temps une force contraignante comme les
usages de droits. Ils sont parfois controversés, autrement dit, ils ont une valeur moindre. Cela
signifie concrètement que la partie qui se prévaut d'un usage de fait va devoir prouver l'existence
de cet usage mais aussi va devoir prouver que cet usage avaient été accepté par les deux
parties. En pratique les usages de faits vont surtout concernés des domaines professionnels
particuliers comme par exemple les courtiers d'assurances.
Traditionnellement on distingue les usages (qui sont des pratiques professionnelles) des
pratiques professionnelles (pratiques beaucoup plus récentes), par exemple les conditions

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générales de vente qui s'appliquent à un ensemble de contrats donnés, ou encore des clauses
types de contrat.

E) Avis et recommandations
Il est à la mode de créer des commissions, des organismes, des autorités, afin de donner
des avis ou d'énoncer des recommandations applicables à un secteur donné du droit des
affaires, par exemple le secteur du droit de la consommation ou plus largement cela concerne
toute branche du droit commercial ayant progressivement acquis son autonomie (commission
des clauses abusives en droit de la consommation, l’AMF (autorité des marchés financiers),
Conseil de la concurrence). Ces organismes ne créés pas à proprement parler, de règles de
droit, ils énoncent plutôt une doctrine sans réelle valeur juridique, cependant on peut nuancer ce
propos car aux vues de leur autorité, le législateur pourrait être incité à suivre ces
recommandations, ces avis, pour créer une règle de droit ayant une force contraignante. Au-delà
de l'influence de ces avis et recommandations, les professionnels en tiennent compte, que le
législateur les suive ou non.

§2°) Les sources externes du droit des affaires


L'originalité du droit des affaires résulte aussi du caractère international des échanges
commerciaux, ce qui fait jouer un rôle essentiel des normes internationales. On va distinguer ici
le droit de l'Union européenne des autres sources de droit international.

A) Les sources du droit de l'Union européenne


Les sources fondamentales du droit de l'Union européenne sont à distinguer avec le droit
dérivé. Le traité de Lisbonne du 13/11/2007 a modifié le T.U.E, et le T.F.U.E (traité de Maastricht,
1992). L'Union européenne est régie par ces deux traités. Le droit dérivé de l’U.E est le droit
constitué des directives et règlements émanant des différentes institutions de l'U.E. La C.J.U.E
précise la portée du droit de l'U.E. Du point de vue même de l’U.E, ces objectifs intéressent
directement le droit des affaires dès lors que l'objectif premier est de préserver la paix grâce à la
prospérité économique. Le droit de l'U.E s'est initialement construit sur l'objectif de construire un
marché unique via les quatre grandes libertés proclamées par le traité de Rome :
Liberté de circulation des marchandises
– Liberté de circulation des salariés
– Liberté de prestations de services
Liberté d'établissement.
L'ensemble constitue le droit européen des affaires, celui-ci inspire beaucoup notre droit
de la concurrence et notre droit de la distribution.

B) Le droit international
Il existe des normes internationales spécifiques au monde des affaires. On peut songer à
la Convention de Vienne de 1980 sur la vente internationale de marchandises.

1°) La C.E.D.H
Même si elle ne concerne pas le droit des affaires, elle y jour un rôle croissant. Le Conseil
de l'Europe est une organisation internationale mis en place par le traité de Rome de 1949 et qui
regroupe 47 états qui ne sont pas tous membre de l'Union européenne. Le Conseil de l'Europe
dispose d'une juridiction que l'on nomme la cour européenne des droits de l'homme qui se trouve
dans la ville de Strasbourg. Le Conseil de l’Europe à adopter plusieurs conventions que sont
appelés à ratifier les membres. L'une d'elle est fondamentale, la convention de sauvegarde des
droits de l'homme et des libertés fondamentales (adoptée à Rome le 04/11/1950 et entrée en
vigueur en 1953). Elle rend contraignants certains des droit énoncés dans la déclaration
universelle des droits de l'homme adoptée en 1948 par les nations unies. La CEDH est un
élément essentiel en Europe de l'internationalisation des sources du droit. On peut également la

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percevoir comme l'instrument constitutionnel de l'ordre public européen. Enfin, à la différence
d'autres institutions de droit international public, le droit constitué par la CEDH est d'effet direct,
c'est à dire qu'il peut être invoqué par les particuliers directement, devant une juridiction interne
ou européenne.
Clairement, selon la doctrine, la CEDH est devenue, est en train de devenir une nouvelle
source importante du droit des affaires. Ces dernières années, les droits fondamentaux
proclamés par la CEDH sont de plus en plus appliqués à l'entreprise, par le biais de la CEDH, on
peut dire que celle-ci est en passe de devenir une nouvelle source du droit des affaires. C'est
avant tout sur le fondement de l'article 6 et 7 que les juges de Strasbourg ont énumérés des
garanties procédurales dont tout opérateur économique peut se prévaloir. Par exemple, la cour
européenne des droits de l'homme à consacrée le principe du droit des entreprises
perquisitionnées à un contrôle juridictionnel effectif de la régularité de la décision prescrivant la
visite ainsi que des mesures prises sur ce fondement (arrêt 21/02/2008).
Dans la même perspective, des procédures mises en place devant des autorités indépendantes
telles que le conseil de la concurrence ou encore la commission des opérations de bourses
(COB) ont pu être déclarés non conformes à la CEDH, et plus encore, parfois la Cour de
cassation, elle-même procède à ces contrôles de conventionalité, à déclarer que ces procédures
n'étaient pas conformes à la CEDH parce qu'elles ne garantissaient pas les droits proclamés par
la CEDH. La Cour EDH à proclamée des prérogatives substantielles applicables aux entreprises
comme l'inviolabilité du domicile (applicable aux locaux commerciaux). La liberté d'expression
n'est pas que pour l'individu, la cour EDH a estimé qu'on pouvait l'étendre aux discours
publicitaires.
Elle protège l'entité que forme l'entreprise elle-même et pas seulement l'individu. L'entreprise est
donc au même titre que l'individu, titulaire de droits fondamentaux.
Arrêt du 06/04/2000, affaire concernant le Portugal, une société étaient créancière sans réussir à
se faire payer, saisie de la CEDH sur violation de l'art 6, (délai raisonnable), Les juges de
Strasbourg ont constatés la violation, et la réparation a été la réparation du préjudice moral d'une
personne morale

2°) La lex mecatoria


Elle est définie par certains comme l'âme du droit commercial international, dans le Code
civil, il y a des règles de conflits de lois, ces règles sont incertaines et insuffisantes. Les
opérateurs du commerce international tendent à délaisser les règles écrites pour forger leur
propre droit afin qu'il soit plus souple et mieux adapté à la pratique. C'est ainsi que ce forme
progressivement un droit des marchands non écrit (qui se distingue des marchés et Traités
internationaux). Cela renvoie à la question des usages, puisque la Lex Mercatoria est constitué
des usages qui sont nés au fil du temps, et notamment à l'occasion des sentences arbitrales.
Parfois ces usages du commerce international sont rédigés, ils se traduisent dans des contrats
types, dans des recueils de définition, c'est ce que l'on appelle des INCOTERMS. Les
INCOTERMS s'intéressent uniquement aux rapports des parties aux contrats de ventes
internationaux et propose des hypothèses de répartition des coûts et des risques entre vendeurs
et exportateurs d'une partie et acquéreurs/importateurs d'autre part.
Ils ont fait l'objet d'une codification en par la Code Civil (chambre commerciale
internationale), depuis cette date ils ont plusieurs fois étés mis à jour.
La question de la place de la Lex Mercatoria en droit fait l'objet de vifs débats, ainsi, certains
auteurs considèrent que cette loi du marchand, issu des usages et pratiques professionnels,
tendraient progressivement à établir un ordre juridique international indépendant des systèmes
étatiques.
Certains pensent qu'elle ne constitue pas un véritable ordre juridique. Il faut en effet que les
parties s'y soumettent volontairement pour que ses règles aient une véritable portée normative.
Elle entre assez souvent en concurrence avec les règles du droit interne. En cas de conflit, le
juge privilégiera souvent les règles nationales.

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3°) Les principes unidroits
Ce sont des principes coutumiers ayant fait l'objet d'une forme de codification privée, sans
force contraignante, publié en 1994. Ce sont les principes relatifs aux contrats du commerce
international (unidroits).
Unidroits = Institut international pour l'unification du droit privé, organisation
intergouvernementale indépendante créée en 1926, à l'époque, organe auxiliaire de la SDN.
Siège à Rome. Le but de cet institut est d'étudier les moyens d'harmoniser ou tout du moins
coordonner le droit privé d’États ou de groupes d'états, afin de préparer l'adoption par les divers
états, de règles uniformes de droit privé.
La première édition ne traitait pas de tous les termes relatifs aux contrats, ainsi en 2004
lors de la seconde édition, cela a été enrichie. Il existe une troisième version depuis 2010 qui
contient quelques nouveaux termes. Les contractants, s'ils le veulent peuvent y faire référence
dans leurs contrats, ainsi les principes pourront être appliqués.

Titre I : Les acteurs du droit des affaires

Chapitre I : Le Commerçant (Statut Juridique)


De plus en plus, les professions libérales sont soumises à des statuts et règles similaires.
Le statut de commerçant mérite tout de même d'être constaté à part des autres.

Section I : La qualité de commerçant


§1°) Les personnes physiques
Ici, l'article fondateur dans le Code de commerce est l'article L121-1. Celui-ci dispose que
sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leurs profession
habituelle. En droit positif, cette définition est la seule à avoir une réelle valeur.

A – L'exercice d'actes de commerce


Le commerçant est avant tout celui qui effectue des actes de commerce. C'est celui qui
achète pour revendre, celui qui réalise des opérations bancaires, etc. La notion de commerçant
est un produit dérivé de l'acte de commerce. Cette notion induit deux choses, l'application de
règles particulières à l'acte considéré d'une part, et la qualification de celui qui les exerce,
qualification qui le soumet à un statut particulier d'autre part. L'exemple type du commerçant est
par exemple celui qui achète des marchandises auprès d'un grossiste pour les revendre à des
particuliers dans sa boutique. Il importe que les actes considérés, soient des actes de commerce
par nature. L'exercice d'actes de commerce par la forme, ne saurait nécessairement impliqué la
qualité de commerçant de l'auteur de cet acte.
Qu'est-ce qu'un acte de commerce par nature ? C'est un acte commercial en raison de
son objet. L'article L110-1 du Code de commerce en fourni un liste pour le commerce par voie
terrestre, l'article L110-2 en fourni une liste pour le commerce par voie maritime. Il faut cependant
que les actes de commerce considérés soient réalisés par leur auteur en son nom et à titre
indépendant. Cette indépendance est d'origine jurisprudentielle. Arrêt du 15/10/1991 rendu par la
chambre commerciale de la Cour de cassation. « Seul mérite la qualité de commerçant, celui qui
court le risque du commerce ». Pour être commerçant au sens juridique, il faut agir à son propre
compte, à ses risques et périls et en toute indépendance, autrement dit le commerçant doit
supporter les chances de pertes aussi bien que les chances de gains. Les personnes qui ne
jouissent pas d'une indépendance suffisante alors même qu'elles participent à une activité
commerciale, ne sont pas des commerçants au sens juridique du terme. Il faut alors penser au
mandataire réalisant des actes de commerce au nom et pour le compte d'un mandant. Ici, le
mandant revêt cette qualité et non le mandataire. Les agents commerciaux n'ont pas la qualité de

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commerçants lorsqu'ils sont seulement liés par un contrat de mandat avec une ou plusieurs
maisons qu'ils représentent, sauf si ils font des opérations pour leur propre compte ou s'il exerce
une activité de courtier auprès d'une clientèle.
Arrêt du 26/02/2008, Chambre commerciale de la Cour de cassation (refus du statut de
commerçant à l'agent commercial).
Un mandataire social est un dirigeant de société, cela recouvre les administrateurs et
PDG de sociétés anonymes, les gérants de SARL. Ils réalisent au nom et pour le compte de la
société des actes de commerce, autrement dit ce ne sont pas des commerçants, car ils
n’exercent pas d'actes de commerce en leurs noms. Les salariés ne sont donc pas eux-mêmes
commerçants lorsqu'ils réalisent sous la subordination de leurs employeurs pour le compte de
celui-ci. Dans ce cas, l'employeur peut avoir la qualité de commerçant.
L'exemple des représentants de commerce, ils sont salariés, liés par un contrat de travail, mais
ne sont pas commerçants à l'instar de leurs employeurs.
VRP = Voyageurs Représentants et Placiers
La différence entre les agents commerciaux et les représentants de commerce est que
les agents commerciaux ne sont pas liés à l'entreprise par un contrat de travail mais par un
contrat de mandat. Cela explique que les associés d'une société commerciale ne sont pas
commerçants car ils ne réalisent pas eux-mêmes des actes de commerce à titre de profession
habituelle, seule la société à laquelle ils sont affiliés à cette qualité.
Pour revêtir la qualité de commerçant, seule importe la nature des actes réalisés par l’intéressé,
cela implique l'indifférence de l'inscription à l'RCS (registre du commerce et des sociétés). Cette
inscription au RCS n'induit qu'une présomption simple, susceptible d'être combattue par la
preuve contraire. Autrement dit, l'inscription au RCS ne fait que présumer jusqu'à preuve
contraire, la qualité de commerçant. De là même façon, cela signifie que ce n'est pas parce que
l'on n'est pas inscrit au RCS que l'on ne peut disposer de la qualité de commerçant. Cette preuve
pourra être rapportée par des tiers. L'inscription au RCS est cependant très importante.

B – L'exercice d'une profession habituelle


L’intéressé, pour se faire reconnaître le statut de commerçant, doit faire de sa profession
le commerce, il doit en vivre. Une activité qui présente une continuité suffisante pour permettre
d'en retirer les moyens ou une partie, nécessaire à l'existence. En tout cas c'est ainsi que
l'entendent les tribunaux. Cette activité professionnelle n'a pas besoin d'être exclusive, autrement
dit, une personne peut exercer deux professions distinctes dont l'une seulement est commerciale.
Cette profession doit être habituelle, c'est à dire, s'inscrire dans la durée. L'habitude implique la
répétition des actes et des opérations, cette habitude se fonds dans la notion d'activité. Il se peut
qu'un individu non commerçant réalise de façon régulière des actes semblant présenter les traits
des actes de commerces sans pour autant qu'on lui reconnaisse la qualité de commerçant, c'est
que ses actes sont alors accessoires à une activité principale non commerciale. On remarque
que la qualification d'actes de commerce implique la notion de répétition.

§2°) Les personnes morales


Une personne morale est un groupement de personnes physiques poursuivant un objectif
commun, ce groupement est doté d'une personnalité juridique propre, distincte de celle de
chacun des membres qui la compose. Cette personne morale est titulaire de droits et
d'obligations aux mêmes titres qu'une personne physique.
Deux considérations permettent d’attribuer la qualité de commerçant à une personne
morale, celle-ci pourra être commerçante en raison de sa seule forme dès lors qu'il s'agira d'une
société commerciale ou bien en fonction de son activité, dès lors qu'elle réalise des actes de
commerce à titre de profession habituelle.

A – La commercialité par la forme

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Article L210-1 alinéa 2 dispose que sont commerciales à raison de leurs formes et quel
que soient à leurs objets les sociétés en nom collectifs (SNC), les sociétés en commandite
simples (SCS), les sociétés à responsabilité limitée (SARL) et les sociétés par action (SA, SAS).
Toutes les sociétés commerciales sont des commerçants, en considération de leurs seules
formes sociales. Leur qualification commerciale est rendue très simple et certaine.
Les groupements autres que ceux visés par l'article L210-1 al 2 du Code de commerce, n'ont pas
vocation à relever de manière automatique, de la sphère commerciale, ce qui ne signifie pas
qu'ils ne peuvent en avoir la qualité. L'examen de leurs activités dictera le caractère civil ou
commercial du groupement. On peut dire qu'aujourd'hui, le législateur tend à rapprocher les
sociétés civiles et les sociétés commerciales. Il demeure important de connaître le caractère civil
ou commercial d'une société car de nombreuses conséquences en découlent.
Pour ce qui est des sociétés citées plus haut, même si elles ont un objet civil ou exerce
une activité civile, ces sociétés sont tout de même considérées comme des sociétés
commerciales et sont soumises aux mêmes statuts que les commerçants personnes physiques.
L'origine de la règle de l'article L210-1 al 2 du Code de commerce s'explique par l'histoire.
Au XIXème siècle, seuls les commerçants pouvaient faire l'objet d'une procédure de faillite.
Aujourd'hui ce n'est plus le cas, cette procédure a été étendue à tous les professionnels. Cette
règle avait pu conduire à un scandale financier, à cause de celle-ci, la compagnie universelle du
canal interocéanique de Panama qui avait énormément de difficultés financières. Comme elle
n'était pas considérée comme une société commerciale, il a fallu la dissoudre sans que l'on ait pu
mettre en place une procédure de faillite. Cela a entraîné la ruine de centaines de milliers
d'investisseurs.
Suite à cela, le législateur a pris le parti de rendre ce type de sociétés, commerciales par leurs
seules formes sans considérer leurs objets.
On considère que cette solution n'est pas idéale car elle créée un régime bancal et complexe car
le caractère commercial d'une société est considéré tantôt par sa forme, tantôt par son objet. Le
régime des sociétés commerciales par la forme mais dont l'objet est civil, demeure incertain.
– Les conséquences de cet article à une triple incidence :
–Les actes relatifs à la création de ces sociétés, à leur fonctionnement et à leur dissolution
sont considérés comme des actes de commerce même si les personnes physiques qui y
participent ne sont pas commerçantes.
La commercialité formelle des sociétés commerciales conduit à la soumission des groupements
considérés au statut de commerçant. Cette commercialité formelle implique que les actes conclus
par des sociétés commerciales sont des actes de commerce soumis au régime particulier que
cette qualification leurs confère. (Théorie de la commercialité par accessoire).

B – La commercialité par l'activité


Les sociétés qui ne sont pas commerciales peuvent revêtir cette qualité en raison de leurs
qualités. Même règle pour les personnes physiques. L121-1 s'applique aussi bien aux personnes
physiques qu'aux personnes morales.

Section II : Le statut de commerçant


L'accès à la profession de commerçant est encouragé par le droit positif, toutefois il existe
des limites au droit de devenir commerçant. Le statut implique diverses contraintes.

§1°) L'accès à la profession


L'accès à la profession commerciale est gouverné par le principe du commerce et de
l'industrie. Ce principe irrigue tout le droit des affaires et le droit commercial, ce principe a été
introduit par les lois des 2 et 17 mars 1791 (décret d'Allarde). Ce principe se décline en deux
libertés, d'une part la liberté d'établissement, et d'autre part la liberté d'exploitation (idée que

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toute personne peut exercer cette activité comme elle l'entend). Ce principe de liberté à
néanmoins ses limites puisque malgré le principe de la liberté d'entreprendre, toutes les
personnes physiques ou morales ne peuvent pas exercer une activité commerciale. L'accès est
limité par une série de règles établissant des mesures de protection.

A – Les mesures de protection


Ici, les mesures de protection concernent la question des incapacités, c'est à dire les
mineurs et les majeurs protégés. Les incapacités ont pour but de protéger les mineurs et les
majeurs dont les qualités mentales sont altérées, or en lui-même l'exercice d'une activité
commerciale est dangereux et doit donc être réservé aux personnes capables, c'est pourquoi
traditionnellement les actes de commerces passés par les personnes incapables sont frappés de
nullité.

1°) Le mineur émancipé


L'émancipation est l'acte par lequel le mineur est affranchi de l'autorité parentale et
devient juridiquement capable comme un majeur pour tous les actes de la vie civile.
L'émancipation peut résulter d'une décision judiciaire. Sur la question des mineurs émancipés, la
loi du 15/06/2010 à modifier le droit positif. Avant cette loi, l'article L121-2 du Code de commerce
énonçait que le mineur même émancipé ne peut être commerçant. Aujourd'hui, l'article 413-6 du
Code civil dispose que le mineur émancipé est capable comme un majeur de tous les actes de la
vie civile. De ce point de vue l'interdiction très absolue qui existait n'était pas cohérente. On
comprend que cette interdiction ai été levée. Cette nouvelle loi favorise l'esprit d'entreprise et
l'initiative individuelle. Cette loi a donc modifié l'article L121-2 du Code de commerce qui dispose
désormais que le mineur émancipé peut être commerçant sur autorisation du juge des tutelles au
moment de la décision d'émancipation et du président du tribunal de grande instance s'il formule
cette demande après avoir été émancipé. Il demeure quand même que la capacité commerciale
du mineur émancipé reste limitée parce qu'elle suppose une autorisation préalable et d'autre part
quelques textes subsistent dans le Code de commerce comme l'article L511-5 qui prévoit la
nullité des lettres de change souscrites par un mineur.

2°) Les autres mineurs


L'interdiction pour le mineur non émancipé demeure, celui-ci est absolument incapable de
faire des actes de commerce, ainsi, ni sa mère, ni son père ne peuvent le faire en son nom. En
pratique, parfois, le mineur peut en fait accomplir des actes de commerce sans pour autant avoir
la qualité de commerçant qui ne saurait lui être attribué en droit. Deux conséquences majeures
frappent cette interdiction:
Le mineur ne peut être soumis à l'immatriculation du RCS, il n’a pas vocation à subir la vocation
du tribunal de commerce et ne subira pas le principe de la liberté de la preuve en matière
commerciale. Plus simplement, aucunes des règles spécifiques au statut de commerçant ne
peuvent lui être appliquées.
Le mineur pourra aux conditions de celles des personnes protégées, obtenir la nullité des actes
qu'il a accomplis. La nullité de chacun de ses actes pourra être demandée par son représentant
légal ou par lui-même.
On peut noter qu'auparavant une autre conséquence importante se posait, une des
conditions essentielle était l'impossibilité pour le mineur de faire l'objet d'une procédure collective.
Aujourd'hui les procédures collectives sont ouvertes de manière générale, non plus aux
commerçants, mais à toutes personne exerçant une activité commerciale (article L620-2 Code de
commerce).
La question de la transmission d'un fonds de commerce pour cause de mort pose une
difficulté, puisqu'il ne peut être commerçant, le mineur héritier de ce dernier ne peut en faire
l'usage. Il peut soit mettre le fonds de commerce en location de gérance, cela signifie que le
locataire gérant aura la qualité de commerçant, soit il peut vendre le fonds de commerce hérité,

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dans ce cas l'acquéreur obtiendra la qualité de commerçant. Enfin, il pourra apporter le fonds de
commerce à une société dont il pourra être associé. Pour terminer, le père ou la mère du mineur
héritier peut exploiter ce fonds de commerce en vertu du droit de jouissance légale sur les biens
de son enfant mineur.
En ce qui concerne la loi du 15/06/2010, elle à apporter une autre modification plus symbolique
de la situation juridique des mineurs avec l'article 388-1-2 du Code civil qui dispose qu'un mineur
âgé de 16 ans révolus peut être autorisé par un ou par ses administrateurs légaux à accomplir
les actes d'administration nécessaire à la création ou à la gestion d'une entreprise individuelle à
responsabilité limitée ou d'une société unipersonnelle. En bref, le mineur bénéficie désormais
d'une pré-majorité partielle en ce qui concerne la gestion de certaines entreprises non risquées
pour lui.
Ici nous avons bel et bien la volonté de favoriser l'initiative individuelle et l'esprit d'entreprise dès
le plus jeune âge. (Cette évolution juridique est aussi en lien avec la montée en puissance dans
le droit français interne de la notion d'intérêt de l'enfant).

3°) Les majeurs protégés


Le droit des personnes protégées comporte aujourd'hui quatre régimes distincts : La
tutelle, la curatelle, la sauvegarde de justice et le mandat de protection futur. Plus le régime de
protection est lourd, moins le majeur protégé peut accomplir lui-même un acte de commerce.
– Concernant la tutelle, le majeur protégé à besoin d'une protection continue, concernant
sa capacité à devenir commerçant, il ne le peut pas, comme le majeur non émancipé, de
fait, les actes accomplis peuvent se voir frappés de nullité.
– Concernant le régime de la curatelle, peut exercer une activité commerciale et se voir
attribué la qualité de commerçant, mais sous réserve de l'assistance de son curateur pour
les actes graves. En pratique cela se fait peu dû à l'importance du suivi.
Concernant le majeur sous sauvegarde de justice, l'article 435 du Code civil est clair, le majeur
sous sauvegarde de justice conserve l'exercice de ses droits sous réserve de la possibilité
d'obtenir la nullité des engagements qu'il a pu souscrire.

B – Les interdictions
Une personne peut faire l'objet d'une interdiction de commerce comme c'est le cas pour
des personnes condamnés pour certaines infractions pénales, ou pour d'autres personnes ayant
commis certaines fautes ayant conduits à la cessation des paiements d'une société. Le juge
pénal à la possibilité de prononcer l'interdiction d'exercer le commerce à titre de peine
complémentaire (article 131-27 Code pénal). Cette interdiction peut être définitive ou temporaire.

C – Les incompatibilités
Certaines personnes ne peuvent être commerçantes car l'exercice de leurs activité
principale est jugée incompatible avec l'exercice du commerce, c'est le cas des avocats, des
experts comptables, des notaires, des huissiers, des magistrats etc. Incompatibilités avec ces
professions parce qu'elles supposent un sens de l'intérêt général, une certaine impartialité, ou
autre choses qui se rapporterait au goût du lucre. La violation de ces incompatibilités peuvent
déboucher sur des sanctions disciplinaires professionnelles, par des ordres disciplinaires tels que
la révocation, la destitution, la radiation de l'ordre. Il existe également des sanctions pénales.

D – Les autorisation ou formalités


Les particularités de certaines professions supposent des autorisations visant à vérifier
les compétences de l’intéressé mais également de vérifier son honorabilité. Au-delà de cela, cela

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sert à veiller à la protection des intérêts des consommateurs. S'agissant des exigences de
qualifications, il y a les compétences et la vérification de l'honorabilité.

1°) Les compétences de qualifications.


La loi du 05/07/1993 subordonne l'exercice de certaines activités à l’exigence de
qualifications professionnelles. L'idée serait que ne peuvent être exercés que par des personnes
qualifiées, les métiers suivants : mécanique, construction, entretien, réparation des bâtiments,
ramonage, soins esthétiques (sans finalité médicale), prothèses dentaire, préparation et/ou
fabrication de produits frais. Pour chacune de ces activités, un décret en conseil d'état détermine
en fonction de la complexité de l'activité et des risques qu'elle peut présenter pour la santé ou la
sécurité des personnes, qui va déterminer les diplômes, les titres d’homologation, la durée et les
modalités de validation de l'expérience professionnelle qui valide le savoir-faire.

2°) Vérification de l'honorabilité


S'agissant des exigence de moralité, le législateur interdit le commerce aux personnes
dont le défaut de moralité est avéré comme les personnes présentant des condamnations
pénales. Des mesures particulières à certaines professions sont intervenues pour intervenir en
amont, par exemple pour les débitants de boisson ou encore pour les banquiers. Loi du
30/08/1947 sur l'assainissement des professions commerciales et industrielles. Parfois c'est la
personnalité de celui qui a vocation à exercer une activité qui le soumet à une autorisation
spécifique préalable, c'est le cas des étrangers, ils doivent obtenir une carte de séjour temporaire
autorisant l'exercice d'une activité professionnelle. En 1938, cet accès était limité, les réformes
tendent à favoriser la possibilité d'exercer une activité commerciale. En vertu de l'article R122-1
du Code de commerce.
Exemple des entreprises de domiciliation : Loi du 04/08/2008 complété par une ordonnance du
30/01/2009 a réformé le droit de domiciliation des entreprises afin de lutter contre le blanchiment
de capitaux. Cela concerne les entreprises prêtant à d'autres une adresse pour siège social. Les
entreprises demandeurs peuvent y faire tout ce qu'ils souhaitent. Désormais l'activité de
domiciliation suppose un agrément préfectoral qui n'est délivré qu'à un certains nombres de
personnes remplissant un nombre de conditions destinées à garantir l'honorabilité des dirigeants
et le confort des dirigeants.
Les personnes condamnées ne pourront pas obtenir cet agrément.

2°) Les contraintes de la profession


La qualité de commerçant crée de obligations, elle ne confère pas seulement des droits.
Elle peut être source de fraude, ainsi, des opérations comptables sont destinées à éviter les
fraudes. Il s'agit également par ces obligations, de protéger les intérêts des tiers, qu'ils soient
créancier des commerçants, ou concurrents. L'accès au statut de commerçant implique une
soumission à des obligations administratives, fiscales, comptables et bancaires, par exemple le
commerçant est tenu d'établir une facture lorsqu'il contracte avec un professionnel, L441-3 du
code de commerce. Obligations liées à la publicité de l'action commerciale.

A – Obligations liées à la publicité


En fait il s'agit de l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés, le RCS. La
principale charge qui pèse sur le commerçant qui débute dans l'exercice d'une activité, c'est
l'obligation d'immatriculation. Le code de commerce prévoit un registre du commerce et des
sociétés auxquels sont immatriculés sur leurs déclarations, les personnes physiques ayant la
qualité de commerçant. L123-1. Il ressort que toutes les personnes physiques ou morales doivent
s'immatriculer mais que d'autres catégories de personnes qui sont essentiellement des
personnes morales sont tenues de la même obligation d'immatriculation sans pour autant avoir la
qualité de commerçant (G.I.E, sociétés civiles).
On assiste à une inflation des règles du droit commercial par rapport aux personnes.

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RCS 1919, géré par l'institut national de la propriété industrielle, ce registre national se distingue
de la façon dont est organisé le RCS sur un plan local, ce dernier est tenu par le greffier de
chaque tribunal de commerce, sous la surveillance du président ou d'un juge commis à cet effet.
Le RCS sert à l'information des tiers qui peuvent obtenir communication des informations qu'ils
comportent, le RCS trouve son utilité dans la nécessité de mettre en place une publicité
commerciale.
Les inscriptions au RCS servent à renseigner les banquiers prêteurs de capitaux aux
commerçants ou encore à renseigner les fournisseurs qui accordent des délais de paiement à
leurs distributeurs. La publicité permet un certain contrôle de l'activité commerciale.

1°) L'obligation d'immatriculation des personnes


physiques
L'immatriculation au RCS est une obligation pour les intéressés. Ils sont tenus de
procéder à cette formalité qui est le point de départ de leur activité commerciale. Les personnes
physiques doivent la réaliser dans le mois qui précède la date déclarée du début de l'activité
commerciale et au plus tard dans un délai de 15 jours à compter de la date du début de cette
activité.
Récemment le législateur a instauré une exception à cette obligation c'est la loi du 4 Août
2008 de modernisation de l'économie, elle a créé le statut d'auto entrepreneur qui permet à une
personne physique de démarrer une activité dans des conditions simplifiée. Le but de ce statut
c’est qu'il a moins de formalités, moins d'obligations. Une des simplifications c'est qu’il n'a pas
s'immatriculer au RCS. Toutefois, il doit procéder à une déclaration d'activité auprès du centre de
formalité des entreprises compétentes en vertu de l'article L123-1-1 du code de commerce. On
peut noter que le défaut de déclaration est fautif, l’intéressé peut voir sa responsabilité engagée
envers les tiers qui auraient subis un préjudice. Le défaut de déclaration peut conduire à diverses
sanctions.
De manière générale lorsque le dossier est déposé et dès lors qu'il est conforme aux
prescriptions légales, le greffer procède au traitement de la demande d'immatriculation. Un
numéro unique à 9 chiffres est attribué aux commerçants => numéro SIREN. C'est le système
d’identification du répertoire des entreprises. Ce numéro doit être indiqué sur tous les documents
commerciaux de l'entreprise (facture, correspondance, publicité). Un avis rendant public ce
numéro est publié au bulletin officiel des annonces civiles et commerciale => Bodacc.
L'immatriculation produit un effet d'ordre probatoire même si elle ne suffit pas, c'est une
présomption simple de la qualité de commerçant article L123-7 du Code de commerce, précise la
portée de l'immatriculation au RCS. Cette présomption n'est pas opposable aux tiers ni aux
administrations qui apportent la preuve contraire. Effet limité. A l’inverse la personne assujetti a
immatriculation et qui n'a pas respecté les délais ne peut se prévaloir jusqu'à immatriculation de
la qualité de commerçant.
Le commerçant de fait (pas immatriculé) qui exerce une activité commerciale sans avoir
accompli cette formalité ne peut se prévaloir de la qualité de commerçant pour en tirer avantage
par exemple, il ne pourrait invoquer cette qualité pour se prévaloir de la qualité du tribunal de
commerce. En revanche, il peut se voir opposer sa qualité de commerce sans pour se retrancher
derrière son défaut d’immatriculation afin d'échapper aux contraintes du droit commercial. Le
commerçant inscrit au RSC qui cède son fonds de commerce ou qui en concède l’exploitation
sous forme de location gérance, il ne peut opposer la cessation de son activité commerciale pour
se soustraire aux actions en responsabilité dont il peut être l’objet du fait des obligations
contractées par son successeur dans l'exploitation du fond. En revanche, il peut opposer la
cessation de son activité commerciale à partir du jour où a été opérée la radiation de son activité.
L'idée c'est que la cessation de l'activité commerciale ne vient véritablement efficace qu'à
compter du jour où le commerçant a obtenu sa radiation.

2°) l’obligation d'immatriculation des sociétés

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Les sociétés personnes morales doivent également faire une demande d'immatriculation.
Cette demande doit être réalisée si tôt accomplis les formalités de constitution de la société,
publicité comprise mais en réalité le code de commerce n'impose aucun délai particulier, clair,
spécifique pour le faire. Mais les associés (constituent la société) sont clairement insister à
procéder l'immatriculation en raison de la règle selon laquelle les sociétés ne peuvent jouir de la
personnalité juridique qu'à compter de l'immatriculation => article 1842 du Code Civil. Une
société non immatriculé n'a pas d'existence patrimoniale autonome. Cela incite les associés à
réaliser une immatriculation rapide. L’immatriculation au RCS a plus d'importance pour les
personnes morales que physiques dès lors que l'immatriculation conditionne la naissance de la
personnalité morale. Toutefois, il faut noter que la présomption de commercialité des personnes
inscrite au RCS n'est pas applicable aux personnes morales, pas de présomption commerciale
pour les personnes morales inscrite au RCS. C'est la forme de la société ou son activité qui
détermine la qualité de commerçant sans que l'immatriculation n'influe sur celle-ci.
Attention aux déclarations inexacte ou trompeuses. En vertu de L123-5, le fait de donner
de mauvaise foi des informations inexacte ou incomplète en vue de l'immatriculation c'est punis
d'une amende.

B) Obligations liées à la finance


Elles sont de trois ordres : obligations comptables, les obligations fiscales et les
obligations bancaires.
Obligations comptables :
Il est obligatoire que le commerçant tienne une comptabilité régulière. La comptabilité est
très utile, elle est devenue un moyen d'information, de gestion et de contrôle soit au profit de
ceux qui sont intéressés à la marge de l'entreprise (contractent) soit au profit au profit des
services de l'économie nationale (administration fiscale). Principes applicables énoncés à l’article
L123-12 et suivant du code de commerce. Le principe c'est que toute personne qui a la qualité de
commerçant ne doit procéder à l'enregistrement comptable des mouvements affectant le
patrimoine de son entreprise.
Tout commerçant doit en principe tenir au moins trois livres. Il s'agit d'abord du livre-
journal qui retrace les opérations de l'entreprise de manière chronologique (il s'agit d’enregistrer
les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise opération par opération et jour par jour).
Le deuxième livre c'est le grand livre qui reprend les opérations mentionnées par le livre journal
en les ventilant entre différents comptes et ainsi il regroupe tout l’ensemble des comptes de
l'entreprise. Le troisième livre c'est le livre d'inventaire qui mentionne les éléments du patrimoine
de l'entreprise, il récapitule chaque année avec évaluation tous les éléments actifs et passifs de
l'entreprise et reproduit également ces comptes annuels.
Au-delà de ces trois livres toute personne physique ou morale ayant la qualité de
commerçant doit également tenir des comptes annuels qui sont des documents de synthèses
établi à la clôture de l'exercice comptable. Ils comprennent nécessairement le bilan qui
représente la situation patrimoniale de l'entreprise et aussi le compte de résultat qui fait
apparaître les produit et charges lié à l'activité et enfin l’annexe qui complète les deux premiers
documents.
Ces documents et les pièces justificatives doivent être conservés pendant 10 ans. Ils
pourront éventuellement être produits en justice pour servir de preuve. En vertu de l'article 1378
du Code Civil les documents comptables font preuves contre les commerçants. Ils ont la même
forme probante que les écrits sous signature privée. En matière commerciale, la preuve peut être
faite par tous moyens. En outre les comptes annuels et de résultats doivent être publiés.
Certaines personnes peuvent être dispensées de ces contraintes comptables. 0C'est
dans cet esprit de simplification que l'article L232-25 du code de commerce autorise les micros
entreprises de ne pas publier leurs comptes annuels. L’ordonnance du 30 Janvier 2014 a allégé
les obligations compatibles des micro et petites entreprises. De la même façon la loi Macron du 6
Août 2015 reconnaît aux petites entreprises de ne pas publier leurs comptes de résultats. Le but

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est d'encourager l’activité économique et de favoriser l'activité individuelle, on simplifie le droit.
Les TPE et PME ne doivent pas être soumisse aux même règles que les grandes entreprises.
Les obligations fiscales :
Qui dit revenu dit fiscalité. L'Etat entend pour assurer la justice sociale taxer les
opérations réalisées par les entreprises et leurs bénéfices. L'entreprise commerciale a vocation à
payer la TVA + impôt sur les bénéfices, le revenu, les sociétés. Existences d’obligations
bancaires pour les commerçants article 123-24 du code de commerce, oblige les commerçants à
détenir un compte bancaire.
Les obligations bancaires :
L’article L123-24 du code de commerce oblige les commerçants à détenir un compte
bancaire, obligation logique dès lors que dans certains cas, les paiements par chèque, par CB ou
virement est imposé au commerçant au-delà un certain montant.

Chapitre II : Les non-commerçants


Les professionnels qui n'ont pas la qualité de commerçant. Les professionnels non
commerçants relèvent de la sphère civile, ils ne sont normalement pas soumis aux règles du droit
commercial plus précisément qu'est-ce que cette sphère civile ? De manière générale les actes
qui sont le fait d'un commerçant pour les besoin de son activité commerciale sont des actes de
commerce. A contrario les actes accomplis par un non commerçant sont des actes civils peu
importe que l'acte est été accompli pour des besoins professionnels. Ainsi, les actes émanant
des artisans, des agriculteurs et des professions libérales sont des actes civils. Ces trois
entrepreneurs exercent une activité civile exemple : l'avocat, le médecin... l'avocat il a une
clientèle mais c'est une clientèle civile et non commerciale. Le médecin ne recevoir pas des
clients mais des patients.
La spécificité du droit commercial tendant à s'estomper, les non commerçants qui
exercent une activité civile sont de plus en plus soumis aux règles du droit commercial ou à des
règles qui en sont inspirées. C'est l'idée de l’expansion continue du droit commercial. Dans un
passé récent, les commerçants, artisans, agriculteurs et membres des professions libérale
avaient chaque leur corps de règles et leur institutions spécifiques. Mais depuis quelques
années on observe un mouvement d'unification progressive, aujourd’hui on peut dire que les
professionnels des affaires tendent à former un corps unique qui s'oppose à celui des salariés ou
des consommateurs. Exemple : les procédures collectives en cas de difficultés financière qui ne
s'appliquaient qu'aux commerçants ont désormais vocation à s'appliquer à tous ces
professionnels dans des conditions voisines.

Section I : les travaux manuels


§1°) Les artisans
Définition de l’artisan : L’artisan est un travailleur indépendant qui exerce un métier
manuel non agricole seul ou dans le cadre d'une petite entreprise. A l'inverse du commerçant, il
tire ces revenus essentiellement de son travail manuel ce qui signifie qu'il ne spécule ni sur le
travail d'autrui ni sur la matière première, ni sur le matériel et l'outillage.
L’artisan travail sans l'apport d'une main d’œuvre interne ou externe, il travaille seul ou
alors avec quelques personnes mais qui ne le remplace pas intégralement dans sa profession
Il ne tire pas l'essentiel de ces revenus d'un stock spéculatif, ainsi, l'achat pour revente de
marchandise ne doit représenter qu'une faible part de son résultat d'exploitation. L’artisan ne peut
mécaniser son entreprise de façon trop importante sans quoi il perd sa qualité.

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Son travail manuel ne doit pas relever de la culture et de l’élevage sinon c'est la
qualification d'agriculteur qui s'imposera. Prépondérance du travail de l'exploitant. Et activité
indépendante, on exclut le salariat.
Sont visés les bouchers, maçons, garagistes... l’artisan a également une obligation
d'immatriculation comme le commerçant mais ne doit pas s’immatriculer au RCS mais au
répertoire des métiers crée par un décret du 10 Juin 1983. Les chambres des métiers c'est une
organisation professionnelle qui est propre aux artisans, tiennent les répertoires, composées de
membres élus parmi les chefs d'entreprises et les compagnies. L'immatriculation de l'artisan ne
crée pas de présomption d'artisanalité. L’immatriculation permet de nombreux avantages comme
l'aide financière ou un accès à la formation professionnelle assurée par la chambre des métiers
ou le droit d'obtenir le titre d'artisan ou d'autres. L'obligation d'immatriculation a été renforcée ces
dernières années dans le but de protéger les métiers de l'artisanat mais aussi de protéger le
consommateur parce qu'il doit pouvoir s'assurer que l'artisan respect bien des obligations de
qualification et d'assurance.
Depuis la loi du 5 Juillet 1996 relative au développement et à la promotion du
commerce et de d'artisanat, seules les personnes immatriculées peuvent se prévaloir sous
certaines conditions de la qualité d'artisans ou celle d'artisan d'art ou de maître artisan.
Récemment la loi du 18 Juin 2014 relative au commerce à l’artisan et aux très petites
entreprises a pris des mesures pour valoriser le savoir-faire des artisans, notamment ce texte a
renforcé les contrôles de qualification lors de l'inscription à la chambre des métiers. Ce contrôle
est désormais systématique.
D'autre part, au-delà de la question du contrôle, ce qui est primordial pour la qualification
d'artisan ce sont les conditions dans lesquelles l'activité est exercée. Par exemple, l’activité de
manufacture est au cœur de l'activité artisanale mais constitue aussi l'une des activités dont la
réalisation débouche sur la qualification d'acte de commerce. De la même façon un chauffeur de
taxi qui travail pour son compte sera un artisan alors même que l'activité de transport par terre
est considérée comme une activité commerciale par le code de commerce. Il ne faut pas qualifier
d'acte de commerce des actes qui semble pourtant répondre aux conditions de ce dernier dès
lors qu'ils auront été accomplis par un artisan. La qualité de l'auteur de l'acte permettra de les
qualifier de civils.
Le statut de l'artisan :
On considère de longue date que l'artisan mérite un traitement de faveur parce qu'il vit
principalement de son art il est créateur de richesse et non pas spéculateur. Ce qui doit lui
permettre d'échapper aux rigueurs du droit commercial. En même sa qualité de professionnel
indépendant conduit à le rapprocher du commerçant donc il est aussi logique qu'il soit soumis à
certaines règles du droit commercial. Le statut de artisan est hybride puisqu'il fait l'objet de règle
similaire tantôt à celles des commerçants tantôt distinctes
Similitudes avec le commerçant :
Il doit être inscrit sur un registre spécifique.
– Il peut faire l'objet d'une procédure collective c’est à dire une procédure de traitement de
ces difficultés financière
– Il bénéficie du droit au renouvellement de son bail
– Il profite de la législation sur la location de gérance et le nantissement du fonds de
commerce.
– On doit lui appliquer les règles relatives au statut du conjoint.

Différence avec le commerçant :
Il existe un code de l'artisanat (idée d'une spécificité du statut)

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– les artisans relèvent des juridictions civiles et non pas des tribunaux de commerce.
Discutions en cours pour modifier cette distinction.
– les règles particulièrement du droit commercial des obligations ne sont pas applicables
aux artisans.
– L’artisan est soumis à un statut fiscal plus clément que celui du commerçant
– l’artisan ne peut se voir appliquer les règles relatives sur les opérations sur le fonds de
commerce autre que celles relative à la location de gérance et au nantissement.
– A proprement parlé l’artisan est pas titulaire d'un fonds de commerce mais d'un fonds
artisanal.

§2°) Les agriculteurs


L'agriculteur est un travailleur indépendant qui pratique l'activité de culture ou
d'élevage. L'article 311-1 alinéa 1 du code rural contient une définition des activités
agricoles. C'est avant tout un exploitant des produits de la terre. On comprend bien l'idée
centrale c'est que l'agriculteur est un pur créateur de richesses naturelles. Toutefois,
cette définition est de moins en moins en phase avec les réalités de la pratique de
l'agriculture moderne qui tend de plus en plus à s'industrialiser.
Le statut d'agriculteur :
Par principe, ils ne sont pas commerçant mais ils peuvent réaliser des activités
commerciales tant qu'elles ne sont qu'accessoire à leur activité agricole ils conservent
leur qualité d'agriculteur. En vertu de la théorie de l'accessoire, si l'achat pour revendre prend
le pas sur l’activité de production, cette théorie n'a plus vocation à s'appliquer, les actes de
commerce deviennent alors l’activité principale. Dès lors qu'il achète plus qu'il ne produit, il
devient commerçant.
En principe, l'activité agricole est traditionnellement une activité civile. L'article L311-1
alinéa 2 du code rural le précise « les activités agricoles ont un caractère civil ». L’article
L721-6 du Code de commerce en son aliéna 1 résulte que l'agriculteur relève comme l'artisan
des juridictions civiles. De la même manière, les règles particulières du droit commercial des
obligations ne lui sont pas applicables.
En réalité, l’activité agricole n'est pas réellement éloignée du monde des affaires. Dès
lors, on ne va s'étonner que l'organisation du statut de l'agriculteur reprenne des modalités de
fonctionnement des activités commerciales.
Similitude avec commerçant :
Ils doivent s'immatriculer au registre de l'agriculture.
– Ils peuvent bénéficier du statut des baux ruraux proche de celui des baux commerciaux.
– Ils peuvent être propriétaire d'un fonds agricole construit sur le modèle du fonds de
commerce.
– Ils peuvent faire l'objet d'une procédure collective (traitement des difficultés financières).
Toutefois le code rural prévoit une procédure spécifique de règlement amiable pour les
agriculteurs.
Si l'agriculteur exerce son activité sous a forme d'une société commerciale, ce sont les textes du
code de commercial redeviennent applicables. Actuellement réflexion générale pour savoir si la
spécificité de l'agriculture mérite d'être maintenue.

Section II : Les travailleurs intellectuels

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La notion de professionnels libérale, ils sont ceux qui sont traditionnellement les plus
éloignés des commerçants, que l'artisan ou l’agriculteur. Par nature, leur activité est civile. Les
exemples sont nombreux : avocats, notaire, architecte, enseignant, chirurgien, infirmiers... Ces
personnes sont doivent pas être des salariés. Le professionnel libéral est un travailleur
indépendant qui fournit une prestation de nature intellectuelle en contrepartie d'honoraires. Les
relations du professionnel libéral et le client sont marquées par un fort intuitu personae, elles
reposent sur un rapport de confiance.

Exemple du statut des avocats :


Ces professionnels peuvent travailler au profit d'un autre avocat en tant que salariés.
Lorsqu’ils le font ils travaillent soit en qualité de collaborateur libéral soit en qualité de
collaborateur salarié. Tous ne sont pas des professionnels indépendants. L'avocat collaborateur
libéral est un professionnel libéral, ce statut lui permet de développer une clientèle personnelle
même si il travaille au profit d'un autre, il a le droit de développer sa propre clientèle, multiplier les
clients en marge de son activité principale. En revanche, l'avocat salarié n'est pas un
professionnel libéral faute d’indépendance par rapport à son employeur. Cela implique qu'il ne
peut pas développer une clientèle personnelle, il doit exclusivement travailler pour son
employeur. Avantages : l'employeur ne saurait le licencié sans respect les contraintes du droit du
travail. Cet avocat n'a pas de garantie que celui pour qui il travaille continu à faire appel à ses
services.
Le statut du professionnel libéral :
Son activité présente un caractère civil c’est à dire qu'il relève des juridictions civiles. Les
règles particulières du droit commercial des obligations ne lui sont pas applicables. En réalité, les
activités civiles ne sont pas éloignées du monde des affaires, règle du droit commercial. La
pratique de ces activités se transforment, exemple, ces professionnels se regroupent de plus en
plus pour l'exercice de leurs activités c'est l'exemple des cliniques. Il en résulte désormais de
véritables entreprises libérales. Le professionnel libéral est donc de plus en plus soumis au droit
commercial donc statut juridique du commerçant.
Le tournant c'est notamment une loi du 31 Décembre 1990 qui avait octroyer à ces
professionnels la possibilité d'exercer leurs activités en recourant à une forme sociale, la société
d'exercice libéral (SEL), or c'est une société commerciale et non pas une société civile. Cette
réforme est symbolique de ce rapprochement entre les deux statuts. Désormais, le professionnel
libéral peut comme le commerçant ou l’artisan ou l'agriculteur faire l’objet d'une procédure de
traitement de ses difficultés financières => procédure collective depuis une réforme de 2005.
Selon la même perspective, les professionnel libéraux peuvent opérer une cession de leur
clientèle civile (vente, céder). Pendant longtemps, les clients du professionnel libéral étaient
incessibles. Mais un arrêt de la première chambre civile de la Cour de Cassation rendu le 7
Novembre 2000 à opérer un revirement net sur la question de la cession, il a admis la possibilité
de cession de la clientèle civile. Cependant, elle est conditionnée, elle est licite seulement si les
patients conservent une liberté de choix.
Agriculteur, artisan, professionnel libéral sont tous soumis à un statut minimum des
travailleurs indépendant comportant des droits et des obligations semblables.

Chapitre III : La situation du conjoint du commerçant


L'hypothèse envisager c'est celle du conjoint participant en tant qu'acteur du droit des
affaires à l'exercice de l'activité de son partenaire. On peut entendre le terme de conjoint au sens
large, certaines règles deviennent identique si les personnes sont mariées, pacsées ou
concubines mais des différences subsistent encore. En principe, en vertu de L121-3 du Code de
Commerce, le conjoint d'un commerçant n'est réputé lui-même commerçant que s’il exerce une
activité commerciale séparée de celle de son époux. Autrement dit, le conjoint du commerçant
n'est pas lui-même commerçant même si il participe à l'activité.

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Quel statut juridique lui est applicable ? Le risque c'est que la relation de travail soit
brouillée pour le statut de conjoint. C'est ce que souligne le professeur Bruno Dondero, article
dans lequel il met l'affaire Fillon dans des conditions juridiques. Il indique qu'il est fréquent que
les conjoint travaillent ensemble sans que le droit trouve à y redire mieux le droit favorise ce
genre de situations. Cet encouragement a pris différentes formes, le conjoint du chef d'entreprise
fait l’objet de règles particulières au sein du Code Civil, code du travail. Règles qui visent à
prendre en compte le travail qu'il va fournir pour aider sa moitié et ce quand bien même ce travail
ne serait pas formalisé par un contrat en bonne et due forme ou encore par l'attribution d'un
statut d'associé.
Concernant le droit commercial, la jurisprudence a fait preuve d'inventivité pour régler ces
questions. Exemple : au titre des devoirs du mariage qui s'imposent de plein droit aux époux, la
jurisprudence a aussi dégagée des devoirs innomés, d'autres devoirs qui ne sont pas listé par le
code comme le droit de loyauté entre époux (propos d'époux engager ensemble dans la vie des
affaires) => Arrêt 1ièe civ, 26 Avril 2006, cet arrêt admet le divorce de deux époux en désaccord
à propos de la gestion d'une société, ils étaient opposés dans les choix de cette gestion, ils
s'assignent en justice. Selon la Cour de Cassation leur comportement était un manquement au
devoir de loyauté. L'esprit de la loi c'est de protéger le conjoint du commerçant qui s'investit
personnellement par son travail dans le fonds de commerce. Cette protection est renforcée par la
législation récente. Par exemple, depuis la loi du 1 Août 2003, l'article L526-4 du Code de
commerce impose à toute personne physique mariée qui s’inscrit à un registre professionnel de
justifier que son conjoint a été informé des conséquences sur les biens communs des dettes
contractés dans l'exercice de sa profession.
Depuis la loi du 2 Août 2005 en faveur des PME et depuis la loi du 4 Août 2008 de
modernisation de l'économie, renforcement du statut des conjoints de commerçant. Ce statut ne
s'applique plus seulement au conjoint du commerçant mais plus largement aux conjoint du chef
d'une entreprise artisanale, commerciale ou libérale. Extension du droit commercial aux autres
professionnels.

Section I : Le conjoint participant


Différents statuts sont proposés parce que la loi n'a pas entendu imposée au conjoint de
l'entrepreneur un régime obligatoire, elle préféré le laisser choisir entre trois statut entre les
conditions et applications diffères. L'article qui prévoit ces statuts est l'article L121-4 (I) du Code
de Commerce.
(1) statut de conjoint collaborateurs.
(2) conjoint salariés
(3) conjoint associé.
Ce choix est réservé aux époux mais aussi aux partenaires liés par un PACS avec le chef
de l'entreprise depuis la loi du 4 Août 2008 => article L121-8 du Code de Commerce. En
revanche, cette disposition est inapplicable aux simples concubins. En principe, la loi impose
d'adhérer à l'un des trois statuts. Le chef d'entreprise doit mentionner le statut choisi auprès des
organismes habilités à enregistrer l'immatriculation. La jurisprudence a admis qu'il est possible de
démontré l'existence d'une société crée de fait entre les conjoints pour l'exploitation du fond.

§1°) Le statut de conjoint collaborateur


Le statut du conjoint collaborateur s'applique au conjoint du chef d'une entreprise
commerciale, libéral ou artisanal qui exerce une activité professionnelle régulière dans entreprise,
sans percevoir de rémunération et sans avoir la qualité d'associé au sens de l'article 1832 du
Code Civil. Il est donc nécessaire que le conjoint collaborateur ne soit pas associé sinon il
bascule dans le statut de conjoint associé, il est aussi nécessaire qu'il ne perçoive pas de salaire
ce qui le distingue du conjoint salarié. Le troisième critère c'est la participation de manière
régulière pas seulement ponctuelle. En pratique, le caractère régulier ou pas de la participation
sera parfois difficile a déterminé. L'article R121-2 du code de commerce, idée de donner des

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indication sur la caractère régulier + éviter que les conjoints de commerçant peuvent trop
facilement bénéficier du statut applicable aux conjoints collaborateur.
Les conséquences du statut :
Il y a des avantages d'ordre social et d'ordre fiscal. Au-delà les effets du choix de ce statut
sont assez favorables aux intéressés. L'un des principaux effets c'est de permettre l'application
des règles du contrat de mandat aux conjoints concernés. C'est précisé par l'article L121-6 du
code de commerce. Selon cette disposition le conjoint collaborateur est réputé avoir reçu du chef
d'entreprise le mandat d'accomplir au nom de ce dernier les actes d’administration concernant les
besoins de l'entreprise. Le contrat de mandat est régi par les articles 1984 et suivants du Code
Civil. La définition du mandat c'est un acte par lequel une personne donne à une autre le pouvoir
de faire quelque chose pour le mandant et en son nom. Contrat se forme par l'acception du
mandataire. Ces articles ne sont pas modifiés par la réforme de 2016 mais elle introduit dans le
Code Civil un droit commun de la représentation qui peut s'appliquer au contrat de mandat.
L121-6 protège le conjoint concerné du risque de se voir qualifier lui-même de
commerçant. Risque réel dès lors qu'est visé celui qui a réalisé des actes de commerce de
manière régulière. Cette règle est protectrice car le statut de commerçant entraîne de
nombreuses obligations. Finalement, le conjoint pourra se défendre afin d’échapper aux règles
rigoureuse du droit commercial en se retrancher derrière sa qualité de conjoint collaborateur
mandataire. Certes il a réalisé régulièrement des actes de commerce mais il les a accompli au
nom et pour le compte de son partenaire.

Par déclaration faite devant notaire chaque époux peut mettre fin à la présomption de
mandataire => article L121-6 alinéa 2 du Code de commerce.la présomption de mandat cesse de
plein droit en cas de séparation de corps ou de séparation de biens judiciaires. Mais également
lorsque le conjoint n'est plus mentionné au RCS ou au répertoire des métiers.
Les lois récentes renforcent le caractère protection de ce statut notamment la loi du 2
Août 2005 en faveur des PME. Elle renforce la caractère protecteur par une disposition que l'on
retrouve à l'article L121-7 du Code de commerce qui dispose que dans les rapports avec les
tiers, les actes de gestion et d'administration accomplis pour les besoins de l'entreprise par le
conjoint collaborateur sont réputés l'être pour le compte du chef d'entreprise et n’entraîne à la
charge du conjoint collaborateur aucune obligation personnelle. Disposition avant tout pensée
pour éviter la ruine du conjoint collaborateur en cas de difficulté financière de l'entreprise, c’est à
dire qu’il pourra bénéficier par ce statut de l'ouverture d'une procédure collective et de ces règles
protectrices.

§2°) Le statut de conjoint salarié


Ce statut est attribué au conjoint qui participe à l'activité du chef d'entreprise, à
titre professionnel et habituelle, il perçoit en contrepartie une rémunération au moins
égale au SMIC.
Conformément aux règles du travail, le conjoint salarié n'a pas l'obligation d'être employé
à temps complet mais il est nécessaire que sa participation soit habituelle ce qui exclut le
bénéfice de ce statut au profit de celui qui participerait à l'activité que ponctuellement. La Cour de
Cassation considère que l'existence d'un lien de subordination entre l'entrepreneur et son
conjoint n'est pas nécessaire => chambre sociale, 6 Novembre 2001.
Conséquences du statut :
D'abord, la présomption de mandat ne s'applique pas au conjoint salarié, il s'agit d'une
des principales différences entre les deux régimes. Le statut de conjoint salarié permet au
partenaire de l'entrepreneur de bénéficier de la totalité des avantages liés à la qualité de salarié
en particulier, le bénéfice des règles du code du travail et des règles de la protection sociale
(couverture complète offerte par le régime général de la sécurité sociale). Son salaire pourra être
déduit des impôts de l’entreprise.

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Pour pallier l’absence de contrat de travail dans une situation où il aurait pu y bénéficier
=> théorie de l'enrichissement sans cause. Celui qui s'est enrichit doit verser à celui qui s'est
appauvrit une compensation financière. Action en justice subsidiaire, elle a vocation à être mise
en œuvre s’il n'y a pas d’autres fondements pour agir.

§3°) Le statut de conjoint associé


Le bénéfice du statut c'est le cas où le conjoint participe à l'activité de l'entreprise
dans le cadre d’une société. Ce statut s'applique dès lors que les deux époux sont associés
au sein de la même société.
Conséquences du statut :
Ce sont celles qui découlent de la qualité juridique d'associé. Fait l'objet d'une étude
dans le cours de droit des sociétés. Cette qualité d'associé confère au conjoint au sein de
l'entreprise à la fois des droits de contrôle et d'administration mais aussi une vocation au
partage des bénéfices. Ainsi, le conjoint dispose du droit de vote et du droit sur les dividendes.
Depuis une loi du 23 Décembre 1985, deux époux peuvent être associés dans une
société quelle quelle soit. C'est un principe que l'on déduit de l'article 1832-1 alinéa 1 du Code
Civil. Depuis cette loi, les époux disposent de la même autonomie professionnelle que l'on
peut rattacher à l'article 223 du Code Civil qui proclame que les époux peuvent librement exercer
une profession.

Section II : Le conjoint co-exploitant


Hypothèse marginale. Cette qualification de conjoint co-exploitant c'est l'hypothèse où le
partenaire d'un entrepreneur commerçant ne s'est pas contenté de simplement participer à
l'activité mais il peut être considéré comme ayant accompli personnellement et à titre de
professionnel habituelle les actes relatifs l'activité. Il en va ainsi lorsque le conjoint d'un
commerçant accomplit des actes de commerce de manière indépendante à titre personnel et à
titre de profession habituelle. Il remplit les conditions qui conduisent à la qualification de
commerçant. Il sera donc soumis aux règles du droit commercial.
Au regard de L121-4 du Code de commerce, on a l'impression du commerçant ne peut
bénéficier que de l'un des trois statuts du conjoint commerçant. Certains ont pensé que ce n'était
pas possible d'être conjoint co-exploitant. Mais en réalité c'est possible qu'un conjoint de
commerçant co-exploite le commerce avec lui et bénéficie comme lui de la qualité de
commerçant. Ce n'est pas prévu explicitement par le code de commerce. Admit par la
jurisprudence => chambre commercial, 15 Juin 1987. On peut rappeler que depuis la loi du 13
Juillet 1965 chaque conjoint est libre d'exercer une activité commerciale sans avoir à
obtenir l'accord de l'autre. Contraire au principe d'égalité du couple de décider que seul l'un
des deux membres du couple peut avoir la qualité de commerçant.

Titre 2 : les activités commerciales


Trois problématiques :
(1) les contrats passés par les entreprises, contrat par lesquelles elles exercent leurs activités.
Les contrats du droit des affaires ne présentent une réelle spécificité que pour ce qui relève de
la théorie des actes du commerce. Pour le reste, leur étude relève du droit des contrats.
(2) les litiges générer par cette activité.
(3) règle principales relatives aux restrictions d'activités, notamment les règles de concurrence.

Chapitre I : L'acte de commerce

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La notion d'acte de commerce est au cœur du droit des affaires, elle est essentielle dès
lors que le commerçant c'est celui qui accomplit des actes de commerce.

Section I : Délimitation de la notion d'acte de commerce


La théorie des actes de commerce représente une construction importante de la doctrine
du début du 20ième siècle. Aujourd’hui le législateur ne se réfère plus aux actes de commerce et
aux commerçants pour préciser le champ d'application d'une loi. Détermination de l'acte de
commerce n'a une utilité que pour rechercher quels sont les commerçants et pas pour déterminer
toutes les règles de droit qui utilise de moins en moins les théories.
Les articles L110-1 et L110-2 dressent une liste d'actes de commerce.
Les principaux sont les actes de commerce par nature. C'est les actes de commerce
accomplis par les commerçants. D'autres actes de commerces sont commerciaux pour toute
personne se sont les actes de commerce par la forme. Le domaine des actes de commerce est
entendu par la théorie de l'accessoire. Enfin, il existe des actes mixtes, ce sont les actes qui ne
sont commerciaux que pour l'une des parties. La commercialité de l'acte on dit alors qu'elle est
fonctionnelle, elle n'existe que parce que l'une des parties y a intérêt. On a donc quatre
hypothèses d'actes de commerces.

§1°) La commercialité formelle


Certaines opérations constituent des actes de commerce par la forme, elles présentent
par essence une nature commerciale quel que soit leur objet ou le statut de la personne qui
participe. Ces actes de commerce par la forme sont peu nombreux. On distingue la lettre de
changer et les sociétés commerciales par la forme
A) la lettre de change
Article L110-1 (10°) du Code de commerce, la loi répute acte de commerce entre toute
personne les lettres de change. C'est un instrument de paiement par lequel une personne, le
tireur donne l'ordre à une autre, le tiré de payer une certaine somme d'argent a une troisième
personne, le bénéficiaire ou le porteur. C'est un ordre donné par un créancier par son débiteur de
payer une certaine somme à une certaine date à un tiers. En pratique, ce procédé ne se rend
compte que dans les rapports d'affaire pas dans les rapports entre particuliers.
B) les sociétés commerciales
Règles selon laquelle certaines sociétés sont commerciales en raison de leur seule forme
sociale. Cependant, la loi a considéré que la plupart des formes sociales des sociétés donnent le
caractère commercial à la loi société qui se constitue sous l'une des ses formes même si sont
activités est civile. Cette commercialité découle de l'article L210-1 alinéa 2 du Code de
commerce. Sont commerciale a raison de leur forme et quel que soit leur objet les sociétés en
nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les
sociétés par action. Les actes relatifs à la création de ces sociétés ou son fonctionnement ou leur
dissolution doivent être considérés comme des actes de commerce même si les personnes qui y
participent ne sont pas commerçantes.
Par exemple : l'acte par lequel l'associé adhère à la société est un acte de commerce
même s'il émane d'un non commerçant. Toutefois, les opérations conclues entre non
commerçants qui n'ont pas d'incidence sur le fonctionnement de la société demeurent des actes
civils. C'est par exemple, la cession d'actions ou de part entre particuliers. Ces sociétés sont
soumisses au règles applicables aux commerçants et doivent entre inscrites au RCS. Elles sont
soumisses aux procédures collectives.

§2°) La commercialité naturelle


La plupart des actes de commerce le sont par nature c’est à dire que leur particularité
ainsi que les conditions dans lesquelles ils ont été réalisées les soumettent par principe aux
rigueurs du droit commercial. Acte de commerce par nature est commercial à raison de son objet.

26
L'article L110-1 en fournit une liste pour le commerce par voie terrestre et L110-2 fournit une liste
pour le commerce par voie maritime. La liste de L110-1 présente de nombreuses imperfections,
cette insuffisance conduit à la catégorie des actes de commerce par accessoire et au
développement des actes de commerce par leur fonction (quand une des parties y a un intérêt).

A) les actes concernés L110-1 (1° à 7°)


Il s'agit de précisé la liste des opérations que la loi répute acte de commerce par la loi.
Cette énumération mérite d'être explicitée. Est visé dans l'article L110-1 (1°) tout achat de bien
meuble pour les revendre soit en nature soit après les avoir travaillé et mit en œuvre. L'achat
pour revendre est le principal acte de commerce par nature. L'acte n'est un acte de commerce
que si il est fait pour revendre dans le but de réaliser un bénéficie. Exemple : les pharmaciens qui
revendent les médicaments qu'ils ont achetés ont la qualité juridique de commerçant.
En revanche, l'achat qui n'a pas été effectué avec l'intention d'une revente même si le
bien est finalement vendu, cet achat ne sera pas qualifié d'acte de commerce. Exemple : le
consommateur qui achète un bien pour ses besoins personnels et fini par le revendre sur le bon
coin.
Seul l'achat pour revendre est visé ce qui exclut la commercialité des ventes de biens
produits. C'est ainsi que les agriculteurs ne réalisent pas des actes de commerce en revendant
les actes qu'ils produisent. En revanche, il en va différemment si ils revendent à titre principal des
biens acquis auprès d'autres personnes, pas des actes de commerce car considéré comme
accessoire à leur activité civile.
Certains professionnels non commerçant font aussi des achats de bien en vue de leur
revente après transformation. Exemple : les artisans plombiers vont devoir acheter des biens
pour les installer chez leur client.
L110-1 (2°) répute acte de commerce tout achat de biens immeuble aux fins de les
revendre, à moins que l'acquéreur n'est agi en vue d'édifier un ou plusieurs bâtiment et de les
vendre en bloc ou par locaux. L'achat pour revente n'a pas seulement pour objet les biens
meubles, il peut aussi porter sur un bien immeuble. Dans les deux cas, il s'agit toujours d'activité
de négoce ou de distribution => activités qui ont un but spéculatifs, faire du bénéfice.
S'agissant des biens immeubles, il y a une réserve, l'activité de promoteur immobilier
demeure une activité civile. Quand l'acquéreur n'a agi qu'en vue d'édifier un ou plusieurs
bâtiment et de les vendre en bloc ou par locaux. Le principe est que l'achat de l'immeuble pour
les revendre en l'état est un acte de commerce. La précision est utile parce qu’initialement seul
était commerciale l'achat pour revendre des meubles, les immeuble étaient considérés comme
ne pouvant faire l'objet du commerce. Règle écarté par une loi du 13 Juillet 1967. C'est en raison
d'une protestation des sociétés de construction que la règle est écartée pour l’activité de
promotion immobilière => manque de cohérence, arbitraire.
L110-1 (3°) sont réputés actes de commerce par nature toute opération d'intermédiaire
pour l'achat, la souscription ou la vente d'immeuble, de fonds de commerce, d'action ou part de
sociétés immobilières. Ce texte reteint en fait la commercialité des actes réalisés par les agents
immobiliers. Le principe c'est que toutes opérations sont toujours de nature commerciale avait
été affirmé par la loi du 13 Juillet 1967. Le 3° évoque les opérations d’intermédiaire,
effectivement l'agent immobilier est un intermédiaire au sens juridique, c'est un courtier son rôle
est de rapprocher deux parties afin qu'elles concluent un contrat c'est ce que l'on appelle en droit
une activité dite d'intermédiation. Le cas évoqué par ce 3° est a rapproché du 5° et 7° qui traitent
aussi de la commercialité d'activités d'intermédiation. Les activités d'intermédiation présentent
aujourd’hui une grande importance dans la vie des affaires. Elles permettent notamment à l'offre
et à la demande de se rencontrer et de s'ajuster l'une à l'autre.
L110-1 (4°) dispose que sont réputés acte de commerce par nature toute entreprise de
location de meubles. Autrement dit, la commercialité des locations des meubles découle de ce
texte. La location de meuble peut être la location d'automobiles ou de machines. Par un
raisonnement a contrario on en déduit que les locations d'immeubles ne constituent pas des
actes de commerce. Exemple : entreprise qui loue des appartements ou des chambres

27
meublées, cela ne serait pas un acte de commerce. L'exclusion des locations immobilières du
champ de la commercialité ne s'explique que par le poids de la tradition. C'est pour cela
qu'aujourd'hui rien ne justifie son maintien, qui apparaît surprenant au regard du 3° qui admet la
commercialité d'activité agent immobilier. De la même façon, l'achat pour revente d'un immeuble
est un acte de commerce, il en va autrement de l'achat pour louer un immeuble.
Traditionnellement, la gestion d'un immeuble est un acte civil par nature. Les syndics de
copropriété on notamment l'activité de gestion immobilière qui est une activité civile soumisse a
une loi spéciale, on observe un rapprochement avec le statut du commerçant puisque depuis une
loi de 2014 ils sont soumis à une obligation d'immatriculation au registre national des
copropriétés. Ce n’est pas le code de commerce qui régit cette activité de syndic de copropriété
mais c'est le code de la construction et de l'habitation.
Cependant, dès lors qu'il s'agit de locaux meublés ou aménager pour l’exercice d'activité
professionnelle la location devient un acte commercial et même la société risque alors de perdre
sa nature civile si ce type de location constitue son activité principale. Par ailleurs, d'après la
jurisprudence l’hôtellerie constitue une activité commerciale et non civile. L’hôtelier offre à ces
clients non seulement la mise à disposition d'une fraction d'immeuble (chambre) mais il leur offre
aussi des services substantiels comme un service d'accueil, de restauration, de chauffage... de
plus, il y a une mise à disposition de meuble comme le lit, canapé.

L110-1 (5°) est réputé un acte de commerce par nature toute entreprise de manufacture,
de commission, de transport par terre ou par eau. A l'origine, ce 5° désignait l'industriel qui
revendait après les avoir transformés des matières ou produits qu'il avait acheté. Cette notion a
été progressivement élargie par la jurisprudence et elle recouvre aujourd'hui toutes les industries
de transformation qui fournissent leur matériel et leur main d’œuvre même si elles travaillent des
produits ou matières premières fournies par les clients.
Manufactures : les activités consistant à travailler une chose pour la transformer.
Exemple : la teinturerie. Intérêt c'est lorsque le professionnel travaille des biens dont il n'est pas
le propriétaire.
Activité de commissions : activité d'intermédiation. Convention par laquelle un
professionnel, le commissionnaire, se charge d'accomplir en son nom mais pour le compte du
commettant une ou plusieurs opérations. Exemple : commissionnaire de bien, vend un bien
appartenant au commettant à la place de celui-ci. Les activités de commissions par principe sont
commerciales.
Il faut distinguer le contrat de commission et le contrat de courtage. Dans le contrat de
commission la commissionnaire intervient dans la formation du contrat pour le compte d'une des
parties. Exemple : ce sont les prestataires de services d'investissement, ils reçoivent les ordres
d'achat et de vente de valeurs mobilières en bourses, ce sont des commissionnaires. En
revanche, le mandat c'est le contrat par lequel une personne confère à une autre le pouvoir
d'accomplir en son nom et pour son compte un acte juridique. Cette activité de mandataire n'a
pas vocation par principe à être commerciale.
Activité de transport terrestre ou maritime : les transporteurs professionnels font des
opérations commerciales que ce transport soit fait pour terre, eau, rail et ce transport concerne
des marchandises ou des voyageurs
L110-1 (6°) réputé acte de commerce par nature toute entreprise de fourniture, d'agence,
bureau d'affaire ou de spectacle public. Le contrat de fourniture c'est le contrat par lequel un
fournisseur s'engage à approvisionner un client en bien, tel que le carburant, électricité, eau...
mais ça peut aussi être l'approvisionnement en service comme le secrétariat, la publicité. Il
s'engage à approvisionner ce client pendant une certaine période, ce contrat à vocation à être
commercial. Il en va de même des actes des agents d'affaires qui gèrent les biens d'autrui et
facilite la conclusion de contrats tels que les agences de voyages.
Établissement de vente l'encan => expression qui doit être comprise comme renvoyant
aux salles de vente aux enchères dont les activités sont sauf exception, commerciales.

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Spectacles public => permet de caractérisé la commercialité les activités menées par les
théâtres, cinéma, salle de concert, cirques... La jurisprudence étend cette catégorie de manière
large. Par exemple : l'exploitant de grotte aménagées a pu être qualifié d'organisateurs de
spectacle public au sens de ce texte.
L110-1 (7°) sont réputés actes de commerce par nature toute opération de change,
banque et courtages. Sont visés d'une part les opérations financières telles que tout ce qui est
réception de fonds ou des opérations de crédit. Et d'autre part sont visés les opérations de
courtage.
S'agissant des opérations financières elles sont définies par l'article 1 de la loi du 24
Janvier 1984, il est dit que les opérations banque comprennent la réception de fonds du public,
les opérations de crédit, de mise à disposition de clientèle ou de gestion de moyens de paiement.
La jurisprudence semble admettre que les opérations de bourses sont commerciales en tout cas
pour les prestataires de service d'investissement. Ces opérations sont aussi commerciales pour
celui qui spécule habituellement en bourse.
Les actes effectués par les courtiers ont vocation à recevoir la qualification d'actes de
commerce. Le contrat de courtage est une activité d’intermédiation c'est mettre en rapport des
contractants potentiels. Plus précisément, cette activité est proche de celle du commissionnaire.
Comme le commissionnaire le courtier est un intermédiaire qui rapproche les parties en vue de la
conclusion d'un contrat néanmoins à la différence du commissionnaire, le courtier ne fait mettre
les parties en rapport, ils les conseillent mais ne va pas au-delà, il ne représente aucune des
parties qu'il met en rapport.
La seule réalisation de 'un des actes si dessus mentionnés ne suffit pas à établir sa
qualité d'acte de commerce, il faut aussi que cet acte réponde à certaines caractéristiques.

B) les conditions exigées


1°) la spéculation
C'est un critère de l'acte de commerce par nature. L'acte doit être accomplit en vue de
réaliser du profit. En effet, celui qui exerce une activité commerciale cherche à réaliser un
bénéfice. C'est à partir de cette idée que la doctrine du 19ième siècle a commencé à construire la
théorie de la commercialité. C'est la jurisprudence qui exige que l'acte est été réalisé avec un
objectif de spéculation. L'auteur doit avoir recherché un bénéfice direct, exemple la revente avec
marge bénéficiaire, ou il faut au moins un bénéfice indirect, exemple des cadeaux a des
partenaires de l'entreprise qui participent à une politique générale de fidélisation de la clientèle. Il
en résulte que l'acte purement gratuit ne saurait constituer un acte commercial.
2°) la répétition de l'opération
La jurisprudence exige que l'acte soit réitéré, réalisé plusieurs fois. L'achat d'un bien en
vue de sa revente réalisé de manière isolée n'est donc pas un acte de commerce par nature.
C'est l'exemple du particulier qui achète un objet sur le bon coin.

§3°) La commercialité accessoire


En principe la qualification d’acte de commerce par nature est réservée à des actes
accomplis en entreprise, professionnellement par un commerçant. Mais par exception lorsque
certains actes ne sont pas accomplis par un commerçant peuvent quand même avoir la qualité
d'acte de commerce garce à la théorie de l'accessoire.

A) la théorie de l’accessoire
Certains actes peuvent être qualifiés de commerciaux par l'application de cette théorie.
C'est l'adage « accessorium sequitur principale » qui signifie l'accessoire suit le principal. En
matière commerciale cette règle permet d'unifier le régime applicable à certaines opérations c’est
à dire que l'application de cette théorie de l'accessoire autorise la qualification commerciale de

29
certains actes qui ne sont pas commerciaux par nature mais accomplit par un commerçant dans
l'exercice de son activité. Elle exclue la qualification commerciale de certains actes accomplis par
un non commerçant. Elle qualifie la commercialité de certains actes et la disqualifie.

B) La qualification d'acte de commerce par application de la


règle de l'accessoire
On peut se référer à l'article L110-1 (9°) du Code de commerce qui prévoit que sont
commerciales toutes obligations entre négociants, marchants ou banquiers. Tous les actes
accomplit par un commerçant dans l’exercice de son activité commerciale sont qualifiées d'acte
de commerce parce qu'ils sont accessoire a son activité commerciale. Présomption de
commercialité, entendu de champ de la commercialité.
Il faut que l'acte soit accompli par un commerçant. Les actes qu'une personne accomplit
en vue de l'exercice d'une activité commerciale future sont eux même commerciaux par
anticipation. Il faut que l'acte ait été réalisé par le commerçant pour les besoins de son commerce
et non pour ces besoins personnels. Le commerçant a une « double vie juridique », sa vie
commerciale et sa vie personnelle. Présomption simple de commercialité, ces actes sont
présumés commerciaux sauf preuve contraire.

C) l'exclusion de la commercialité par application de la règle


de l'accessoire
La jurisprudence a bilatéralisé la règle de l'accessoire c’est à dire que celle-ci peut jouer
dans les deux sens. Exclu la commercialité : acte qui aurait dû être qualifié de commercial mais
ne le sera pas si il n'est pas accessoire a une activité non commerciale. Exemple : un plombier
artisan qui achète des tuyaux facturés aux clients n'effectue pas un acte de commerce parce que
l'achat pour revendre qu'il effectue reste accessoire a son activité artisanale, principale. Cet acte
échappe aux rigueurs du droit commercial. Autre exemple : cas des médecins qui sont autorisés
à vendre à leurs patients des médicaments. Dans ce cas, la vente est accessoire à l'activité civile
du médecin donc la qualification d'acte de commerce est exclu.

§4°) La commercialité fonctionnelle


A) la cession de l'entreprise commerciale
D'après la jurisprudence la cession de l'entreprise commerciale constitue un acte de
commerce. Cette opération s'enracine dans la commercialité, elle permet au cessionnaire
d'exercer l'activité commerciale du cédant. La particularité de l'objet de l’opération de cession
rejaillit sur la qualification de l'acte lui-même. Cas de la cession de fonds de commerce qui est
commerciale tant pour le vendeur que pour le cessionnaire qui l'exploitera désormais.

B) les sûretés
Une sûreté c'est un procédé qui permet la garantie d'une obligation en renforçant les
droits du créancier qui peut obtenir à titre de sûreté un cautionnement par exemple, ou un gage,
ou une hypothèque sur un bien immeuble. Cette garantie peut répondre à un régime juridique
différent selon qu'elle présente un caractère civil ou commercial. Dans le cas où la garantie a un
caractère commercial le régime c'est des impératifs de rapidité et de sécurité.
Hypothèse du gage : définit par l'article 2333 du Code Civil c'est une convention par
laquelle le constituant accorde à un créancier le droit de se faire payer par préférence à ces
autres créanciers sur un bien mobilier ou un ensemble de biens mobiliers corporels présents ou
futurs. Or en vertu de l'article L521-1 du code de commerce, le gage est commercial lorsqu'il
garantit une créance qui est-elle même commerciale.

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Section II : Un régime propre appliqué à l'acte de
commerce
A une différence de nature correspond une différence de régime. Si il y a une différence
de qualification juridique, a cette différence doit logiquement corresponde une différence de
régime, régime spécifique. C'est un principe fondamental en droit. La qualification d'acte de
commerce est importante car elle détermine le régime juridique de l'acte.

§1°) Les actes doublement commerciaux ou acte purement


commerciaux
Certains actes sont commerciaux pour toutes les parties, ils sont soumis de manière
homogène au droit commercial. Tel est le cas notamment du contrat passé entre deux
commerçants dans le cadre de leur commerce est purement commercial. Par exemple : achat de
fournitures par un commerçant auprès de son fournisseur. Le droit applicable à cet acte
purement commercial se caractérise par des règles dérogatoires au droit commun c’est à dire au
droit civil. Le régime de l’acte commercial va être irrigué par ces impératifs du monde des
affaires, de souplesse, rapidité...

A) La compétence d'attribution des tribunaux de commerce


Le principe est posé par l'article L721-3 (3°) du code de commerce qui énonce
notamment que les tribunaux de commerce connaissent des contestations relatives aux actes de
commerce entre toute personne. Les Tribunaux de Commerce sont compétents pour statuer sur
les litiges opposants les parties a un acte de commerce. Toutefois la compétence des Tribunaux
de Commerce est plus générale, elle s'applique encore à toute contestation entre commerçant
(1°) ou encore à toute contestation relative à des sociétés commerciale (2°).

B) La preuve des actes de commerce entre commerçants


1°) Le principe du droit civil : la limitation des modes de preuve
En droit civil, les obligations qui découlent d'un acte juridique et relatives à un acte d'un
montant supérieur à 1500euros doivent être prouvées au moyen d'un écrit pré constitué. Ce
principe c'est l'article 1359 du Code Civil. L'écrit s'impose au-delà d'un certain montant.
Aujourd'hui c'est l'article 1377 qui restreint les conditions d'admission de la date certaine des
actes juridiques. Les règles de preuve en droit commun sont très rigoureuses mais cette rigueur
est aujourd'hui assouplie à bien des égards. Il existe de nombreuses exceptions civiles c'est
notamment l'article 1361 et suivants du Code Civil relatifs aux règles du commencement de
preuve par écrit. Exception en cas d’impossibilité matérielle ou morale de se procurer un écrit ou
s’il est d'usage de ne pas établir un écrit ou lorsque l'écrit a été perdu par force majeure.
L’exception la plus grande c'est l'exception qui concerne la matière commerciale. Jusqu''à la
réforme de 2016, exception exprimé par l'article 1341 alinéa 2 du Code Civil qui indiquait à
propos de la règle de l'alinéa 1 qu'il en allait ainsi sans préjudice de ce qui est prescrit dans les
lois relatives au commerce.
2°) L'exception du droit commercial : le principe de liberté de la preuve
Le principe de liberté de la preuve est une règle emblématique propre au droit commercial
c'est l'article L110-3 du code de commerce « à l'égard des commerçants, les actes de commerce
peuvent se prouver par tous moyens à moins qu'il n'en soit autrement disposé par la loi ». Les
exigences relatives à la date certaine des actes juridiques ne s’appliquent pas dans la matière
commerciale. On peut alors prouver par écrit mais aussi par les factures, par des
correspondances, par les livres tenus par les commerçants ou encore par simple témoignages.
Le juge appréciera souverainement ces preuves qui sont toutes recevables devant lui.
L'application de la liberté de la preuve est cependant subordonnée à une double condition :
L’opération doit être qualifiée d'acte de commerce

31
La preuve doit être apportée contre un commerçant.
Ces deux critères sont cumulatifs c'est dire que la seule qualification objective de
l'opération litigieuse en acte de commerce ne suffit pas à l'application du principe. En pratique, le
non commerçant qui participe à un acte de commerce ne risque pas de se voir opposer une règle
propre au monde des commerçants alors qu'il n'a pas intégré ce monde des commerçants. Il faut
aussi ajouter que dans certains il y a des exceptions comme le cas où la loi écarte
spécifiquement ce système. On peut évoquer deux exemples. (1) hypothèse des opérations sur
fonds de commerce, article L141-1 du Code de commerce. (2) hypothèse des contrats de
société, article 1835 du Code Civil.
L'ancien article 1330 du Code Civil disposait que les livres des marchands font preuve
contre eux mais celui qui veut en tirer avantage ne peut les diviser en ce qu'ils contiennent de
contraire à sa prétention. Mais cette règle ne saurait jouer contre un non commerçant. L'ancien
article 1329 du Code Civil prévoyait que les registres des marchands ne jouent pas contre les
personnes non marchandes des preuves. Nul ne peut en principe se constituer preuve à soit
même mais ce fameux principe de liberté de la preuve en matière commerciale est un principe
contraire.
Aujourd'hui c'est l'article 1378 du Code Civil remplace l'ancien article 1330 et 1329. La
réforme remplace le mot marchand par le mot professionnel car le mot marchand a été considéré
comme obsolète pour décrire le monde des affaires contemporain. Expansion du droit
commercial qui s'applique aussi aux autres professionnels indépendants qui apparaissent de plus
en plus comme acteurs du monde des affaires au même titre que les commerçants.

C) la solidarité des débiteurs tenus commercialement


1°) Définition de la notion de solidarité en droit commun
Qu'est-ce que la solidarité ? C'est une modalité de l'obligation comportant une pluralité de
sujets qui en empêche la division. L'obligation est un lien de droit entre un débiteur et un
créancier. Une modalité de l'obligation renvoie alors à l'idée d'une spécificité qui peut affecter
l'obligation pas tout le temps puisque l'obligation peut être pure et simple si elle ne l'est pas, elle
peut être affecté par une modalité particulière, spécificité qui tient à son exigibilité ou à son
existence même.
L'idée c'est que lorsqu'ils y a plusieurs débiteurs qui s'engagent envers un même
créancier, la solidarité autorisera le créancier à demander le paiement de la totalité de la dette a
l'un quelconque des débiteurs étant précisé que le paiement fait par l'un des débiteur libère les
autres. Exemple : si A et B s'engagent envers un créancier à payer 1000euros, si pas de
solidarité, la dette se divise entre les deux débiteurs, le créancier pourra que réclamer que 500 à
l'un et 500 à l'autre. Alors que si on ajoute une solidarité, le créancier peut réclamer les
1000euros à A ou B. Celui des débiteurs qui a payé dispose d'un recourt contre son codébiteur
pour obtenir le remboursement de sa part. Or en droit commun, la solidarité ne se présume pas,
le principe c'est que la dette se divise de plein droit entre les débiteurs.
La réforme de 2016 consacre de manière plus claire le principe de la division de plein
droit de la dette qui s'oppose à la solidarité. La solidarité si elle ne présume pas peut être prévue
dans certains cas par la loi ou stipuler conventionnellement. Exemple : les époux dont les dettes
qui ont pour objet l’entretien du ménage ou l'éducation des enfants, sont gouvernés par le
principe de solidarité, article 220 du Code Civil.
2°) Application de la règle en matière commerciale
La règle selon laquelle la solidarité ne se présume pas n'est pas applicable en droit
commercial. Au contraire, il faut ici évoquer la présomption de solidarité des débiteurs tenus
commercialement. Cette présomption résulte d'un usage du droit commercial consacré par la
jurisprudence. Les débiteurs sont tenus commercialement, selon l’expression de la cour de
cassation, ils sont obligés de manière solidaire mais les parties ou la loi peut écarter cette
solidarité. Cette règle semble remonter à un arrêt de la cour de cassation de 1929. Cet usage

32
paraît contra legem et évince l'ancien article 1202 qui posait la règle de la dette de plein droit,
aujourd'hui, article 1309.
On retrouve le débat entre commercialité objective et commercialité subjective. La
question est de savoir si la présomption de commercialité est applicable aux obligations nées
d'un acte de commerce (objective) ou si elle participe au régime juridique applicable aux
commerçants (subjective) ? La doctrine est divisée sur ce point, certains estiment qu'un non
commerçant participant à un acte de commerce devrait être tenu solidairement autrement dit
prise en compte de la qualification objective de l'acte. D'autres estiment que seuls les
commerçants devraient être tenus solidairement par cette règle coutumière, qualification
surjective. La commercialité objective prime pour la cour de cassation => arrêt de la cour de
cassation du 16 Janvier 1990. La cour de cassation énonce que la solidarité s'attache de plein
droit à l'obligation de nature commerciale qui était contractée. Cependant cette solution est
critiquable car conduit a imposé la règle de la solidarité a des non commerçants, alors qu'en droit
commun c'est l'inverse. La rigueur de la solidarité présumée en matière commerciale ne devrait
pas être imposée aux non commerçants.

D) les autres règles rattachées à la sphère commerciale


Certaines règles étaient traditionnellement rattachées au droit commercial, il en va ainsi
de l'admission facilité de ce qu'on appelle l'anatocisme.

1°) L'admission facilité de l’anatocisme


On enseigne traditionnellement que le droit commercial autorise par rapport au droit civil
un recourt facilité à l'anatocisme. C'est un procédé favorable au créancier impayé. Ce procédé
permet la capitalisation des intérêts échus d'une somme d'argent de manière que les intérêts
capitalisés produisent à leur tour des intérêts. Exemple : un débiteur doit 10000euros à la banque
avec un taux d’intérêt de 5% par an, au bout d'un an il doit à son créancier 500euros d’intérêt.
L'anatocisme consiste en l’intégration de cet intérêt dans le capital, le débiteur doit donc à titre
principe 10500euros. Ces intérêts vont à leur tour produire de nouveaux intérêts. Au terme de la
deuxième année, il devra 10 500euros + 5%.
L'anatocisme a longtemps été interdit car considéré comme une pratique dangereuse,
admit de manière restreinte par le code de 1804, article 1343-2 du Code Civil, interdit pas
l'anatocisme mais l'insert dans d'étroite limite, procédé exceptionnel. Cette admission restreinte
en droit commun se justifie par un souci de production, pas de dette trop grande.

Il en va différemment en matière commerciale, l'article 1343-2 du Code Civil est exclu en


matière commerciale. Les conditions posées par les textes en droit civil ne trouvent pas à
s'appliquer dans la sphère commerciale. Par conséquent, la capitalisation des intérêts est
possible en matière commerciale même pour une période inférieure à une année. Cette exclusion
de la règle civile ne tient pas à la qualité des parties c’est à dire qu’on ne peut pas dire que cette
règle est exclue entre les commerçants, la règle civile ne tient pas non plus la nature de l'acte.
On ne peut pas dire que l'exclusion de l'article 1343-2 est valable pour les actes de commerce.
Cette exclusion ne s'applique qu'en matière de compte courant. Cette exclusion de la règle civile
c'est une exception jurisprudentielle qui ne concerne pas toute la matière commerciale.
C'est la cour de cassation qui a prévu cette dérogation à la matière civile dans un arrêt,
civ 1 en date du 4 Décembre 1990 --> la dérogation admisse à l'article 1343-2 (ancien 1154) est
limité aux seuls comptes courants. L’anatocisme n'est pas donc pas admit de manière plus
souple au droit commercial, cette admission n'est que pour la technique du compte courant. Le
compte courant c'est un précédé usité dans les relations d'affaires par lequel deux personnes en
prévision des opérations qu'elles feront ensemble, conviennent de fusionner leurs droits et
obligations réciproques en un solde unique au régime unitaire. Il est prévu que les opérations
inscrite dans ce compte ne donne pas lieu à un règlement séparé mais elles se balanceront entre
elles, pour ne laisser subsister qu'un solde indifférencié non exigible avant la clôture du compte
.les opérations réalisées par les parties entrent dans le réceptacle du compte courant, elles

33
perdent donc leur individualité en se transformant en article de compte (on appelle ça l'effet
novatoire).
Ce mécanisme particulier sur lequel repose le compte courant autorise une intégration
automatique des créances d’intérêt produites par le capital impayé sans que les conditions de
l'article 1343-2 n’aient à être remplies. La créance d’intérêt lorsqu'elle fusionne avec les autres
obligations des parties perd son individualité et devient apte à produire des intérêts
supplémentaires.

2°) L’exécution renforcée des obligations


On enseigne classiquement une spécificité du droit commercial, une des grandes
spécificités c'est que les exigences particulières du commerce commanderaient un traitement
simplifié et facilité de l'exécution forcée des obligations commerciales. Une personne qui est
tenue commerciale lorsqu'elle est confrontée au défaut d’exécution de son partenaire, elle doit
pouvoir réagir au plus vite afin de ne pas rencontrer des difficultés financières fâcheuses, il faut
être très réactif en droit commercial. Les règles doivent être plus efficaces pour ne pas nuire à la
bonne marche des affaires. Certaines règles spécifiques à la matière commerciale seraient
l'expression de cet impératif d'efficacité.
Cette spécificité du droit commercial est a nuancé. En réalité, beaucoup d'exemples que
l'on avance habituellement ce n’est pas très convaincant.
a) la faculté de remplacement
Illustre bien que l'efficacité prétendument supérieure du droit commercial est relative.
C'est une possibilité qui permet au créancier d'obtenir satisfaction en procédant lui-même à
l'exécution de la prestation où en la confiant à un tiers, tout en faisant peser le poids financier de
ces démarches sur le débiteur. La faculté de remplacement existe en droit civil mais le droit
commercial l'admet largement, mécanisme que l'on rencontre souvent. En droit commercial, celui
qui n’obtient pas livraison d'un bien promit va pouvoir s’adresser à une autre personne que son
cocontractant initial pour obtenir un bien semblable. Son cocontractant initial va lui devoir la
différence de prix + dommages et intérêts, or en matière commerciale, la jurisprudence admet
cette faculté de remplacement sans la subordonnée à une demande en justice préalable.
Alors que, du côté du droit civil, l'article 1222 du Code Civil offre aussi une faculté de
remplacement au créancier insatisfait, sauf qu'en principe il faut pour subordonner cette faculté
de remplacement, une demande en justice. Le mécanisme diffère donc dans ces modalités de
mise en œuvre. En matière commerciale, on disait que la faculté de remplacement était de droit,
le juge ne pouvait pas la refuser si l'une des parties conteste le remplacement opéré. En matière
civile, le mécanisme n'opérait pas de droit, intervention judiciaire et juge peut refuser d'autoriser
le remplacement. Depuis la réforme des obligations de 2016, l’article 1222 du Code Civil n'est
plus aussi clair que l'ancien article 1144 du Code Civil sur la faculté de remplacement, désormais
« après mise en demeure le créancier peut aussi dans un délai et un court raisonnable pour faire
exécuter lui-même l’obligation... ». Il semblerait que la faculté de remplacement en droit civil
s'aligne sur celle du droit commercial, autorisation préalable pas nécessaire. Même avant la
réforme, les contractants en droit civil pouvaient toujours stipuler une clause de remplacement
extra judiciaire. Faculté de remplacement pas légale mais conventionnelle, pas besoin du juge
pour la mettre en œuvre.
b) la réfaction du contrat
C'est un mécanisme qui permet de sanctionner une inexécution partielle d'une obligation
par une révision du contrat qui consiste à diminuer de façon proportionnelle l'obligation
réciproque. Mécanisme de diminution de prix en cas d'inexécution partielle du contrat. Ce
mécanisme est avant tout commercial, notamment utilisé dans les contrats de vente
commerciale. On admet dans ce type de contrat que l’acquéreur tenu commercialement peut en
cas de non-conformité du bien acquit demander au juge la réfaction du contrat c’est à dire en
pratique obtenir une diminution judiciaire du prix. Si le prix a déjà été payé on obtention le
remboursement d'une fraction du prix, or jusqu'à très récemment (réforme de 2016), le droit
commun de la vente ne l'autorisait pas, permit dans le ventes commerciales mais pas dans le

34
droit commun de la vente. Plus grande efficacité de la matière commerciale par rapport au droit
civil. L'article 1223 du Code Civil consacre aujourd'hui la possibilité de réfaction du contrat. Il faut
la encore relativiser fortement cette spécificité du droit commercial qui ne l'est plus. Sorte
d'alignement entre droit commercial et civil.
Avant la réforme, l'acheteur pouvait en droit civil obtenir des DOMMAGES ET INTÉRÊTS
pour défaut de conformité de l'objet livré au créancier, DOMMAGES ET INTÉRÊTS venaient
s'imputer sur le prix de vente. Même avant la réforme on avait en droit civil une forme de
diminution indirecte du prix.
c) la mise en demeure
Définition : c'est une formalité nécessaire et préalable à l'exercice d'une action et au
prononcé de la sanction en cause. La mise en demeurer était traditionnellement perçue comme
la notification d'un retard dans l'obligation. Aujourd'hui, on l'analyse d’avantage comme un
précédé qui vise d'abord à avertir le débiteur de la sanction qui va tomber dessus si il ne
s'exécute pas. Mécanisme qu'on retrouve dans les deux matières.
On enseigne traditionnellement qu'en matière commerciale le mise ne demeurer est
facilitée car elle peut se faire librement notamment par lettre simple. En réalité, quand on
regarde du côté de la mise en demeure en droit civil, pas flagrant. Aujourd'hui, selon article 1344
du Code Civil le débiteur est mis en demeurer de payé soit par une sommation ou un acte portant
interpellation suffisante soit si le contrat le prévoit par la seule exigibilité de l'obligation. La
somation c'est un acte huissier, procédure lente, longue, coûteuse. Le Code Civil, acte portant
interpellation suffisante --> lettre recommandée avec avis de réception en pratique. La prétendue
plus grande efficacité du droit commercial est une idée fausse, une « lettre simple » suffit aussi
en droit civil.
d) la réticence au délai de paiement
Le souci de rapidité qui caractérise le droit commerciale le rendrait retissent aux délais de
paiement pour les débiteurs en retard pour s'exécuter dans leurs obligations, là où le Code Civil
se montrait quant à lui plus accueillant. Selon l'article 1343-5 du Code Civil, le juge peut compte
tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou
échelonner dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues. On appelle cela aussi
les délais de grâce.
En réalité, là encore, il faut relativiser la différence entre le droit civil et le droit
commercial. Tout au plus indique-on qu'il existerait une certaine tendance du juge commercial à
refuser dans les contrats d'affaire d'accorder des délais de paiement. Ponctuellement certains
textes commerciaux excluent la possibilité de demander des délais de paiement sur ce
fondement. Ici, l'exemple c'est la lettre de change (article L511-81 du code de commerce). Mise à
part cette exclusion ponctuelle, pas de grand particularisme du droit des affaires, simple pratique
judiciaire.
Les textes ponctuels qui excluent la possibilité des demander des délais de paiement
existe aussi en matière civile. Exemple : dettes d'aliments, obligation alimentaire. L'article 1343-5
alinéa 6 du Code Civil prévoit que les délais de grâce ne s'appliquent pas aux dettes d'aliments.
Les dérogations ne sont pas propres à la matière commerciale.

3°) L’accélération de la prescription commerciale


Réforme importante du droit de la prescription en 2008. Avant la réforme, les règles
relatives à la prescription des créances commerciales illustraient la soumission de la matière à un
besoin de rapidité alors que le délai du droit commun était de 30 ans, l'article L110-4 du code de
commerce prévoyait un délai plus court, 10 ans, pour les obligations nées à l'obligation de leur
commerce entre commerçants ou entre commerçants et non commerçants.
Le nouveau droit de la prescription, loi du 17 Juin 2008, a aligné les délais. La
particularité du droit commercial est effacée. La réforme a abaissé le délai de droit commun à 5
ans (article 2224 du Code Civil), l'article L110-4 du Code de commerce a aussi été abaissé à 5

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ans. Affaiblissement de la spécificité du droit commercial en matière de prescription dès lors que
le délai de prescription est maintenant identique à celui du droit commun.
Cependant, le législateur a prévu des délais de prescription raccourci spécifique.
Exemple : cas de l'action relative aux baux commerciaux, le délai est de 2 ans. Cas aussi des
actions contre le transporteur, délai de prescription d'1 an. Pour l'action des professionnels pour
les biens et services qu'ils fournissent aux consommateurs, délai de 2 ans, article L137-2 du
code de la consommation.
Est ce qu'il y a une survie de la spécificité de la prescription commerciale depuis
2008 ?
Il reste encore une différence entre la prescription commerciale et de droit commun. Les
deux prescriptions ont des modalités de fonctionnement distinctes. En droit commun, le délai de
prescription ne court qu'à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître
les faits lui permettant de l'exercer (article 2224 du Code Civil). L'article L110-4 du code de
commerce ne prévoit pas cela, il ne prévoit pas un tel différé du point de départ du délai de
prescription. Les deux prescriptions ne fonctionnent donc pas de la même façon, pas le même
point de départ. La jurisprudence n'est pas encore très claire sur la question et on peut encore se
demander si elle ne va pas unifier sa conception du point de départ de la prescription dans les
deux matières.
Conclusion du I : tant la règle de l'anatocisme que les règles de prescription, que les
mécanismes qui sont communs à la matière civile et commerciale, tous les points abordés
convergent vers la même idée c'est l'effacement du particularisme du droit commercial.
Effacement qui ne date pas d'aujourd'hui. Les réformes récentes vont dans le sens d'un
effacement encore plus fort du particularisme du droit commercial, c’est à dire de la prescription
du 2008 mais aussi ordonnance du 10 Février 2016 qui manifeste encore d’avantage cet
effacement. Le monde civil est de moins en moins conçu comme étranger au monde des affaires.
La matière commerciale s’étend, il faut plutôt parler de droit des affaires.

§2°) Les actes simplement commerciaux


Actes commerciaux pour l'une des parties seulement, c'est les actes mixtes. L'exemple
type c'est la vente réalisée par un professionnel commerçant avec un consommateur --> acte
commercial pour le vendeur, intention pour e vendeur de revente spéculative mais pas pour le
consommateur, juste un achat personnel. Ces actes mixtes ne méritent pas d'être intégralement
soumis au droit commercial dès lors que pour l'une des parties l'acte n'est pas commercial mais
personnel. Cet acte va être soumit a un régime dualiste c’est à dire que les règles commerciales
mais aussi les règles civiles vont avoir vocation à s'appliquer. Mais ce régime dualiste peut
présenter des inconvénients, on lui préfère parfois un régime unitaire aux termes duquel on va
appliquer aux deux parties à l’acte mixte une règle unique.

A) le régime dualiste
L'acte mixte est un acte hybride, il est mi civil, mi commercial. Il peut se voir appliquer les
règles de chacune des matières considérées. Le commerçant (tenu commercialement) peut se
voir opposer les règles du droit commercial tandis que celui qui n'est pas tenu commercialement
(consommateur) ne se verra pas opposer les règles du droit commercial. C'est le principe de
l'application distributive symétrique des règles commerciales et civiles c’est à dire que chaque
partie à l'acte se voit appliquer de manière symétrique les règles de la matière dont ils relèvent.
L'article L110-3 du code de commerce ne prévoit le principe de liberté de la preuve qu'en
ce qui concerne les actes de commerce et à l'égard des commerçants. Un non commerçant peut
prouver librement un acte de commerce à 'encontre d'un commerçant mais en revanche, un
commerçant ne peut bénéficier du principe de liberté de la preuve pour prouver contre un non
commerçant. La présomption de solidarité ne joue qu'à l’encontre de ceux pour lesquels l'acte
revêt d'une nature commerciale qu'ils soient ou non commerçants. Celui pour qui l'acte revêt une
nature commercial est tenu solidairement tandis que celui pour qui l'acte ne revêt pas cette

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nature, reste tenu de manière divise --> principe de division de la dette de plein droit en matière
civile, totalité de la dette indifféremment aux débiteurs.
Parfois, il arrive que l'application distributive du droit commercial ne soit pas parfaitement
symétrique, chacune des parties à l'acte mixte peut se voir appliquer les règles dont il relève
mais l'une d'elle se voit accorder compte tenu de sa situation la faculté d'obtenir l'application
d'autres règles. Le droit positif offre pour celui pour qui l'acte n'est pas commercial une option, il
peut choisir entre l’application des règles du droit commercial et celle du droit civil, on parle
d'application distributive dissymétrique des règles. Le principe en procédure civile c'est que la
juridiction compétente pour trancher un litige est déterminé en fonction de la qualité du défendeur
c’est à dire que si pour le défendeur l'acte est commercial, on va aller devant les juridictions
commerciales, si pour le défendeur l'acte est civil, on va trancher le litige devant les juridictions
civiles. On admet néanmoins que le défendeur pour qui l'acte n'est pas commercial peut choisir
entre les juridictions commerciales et les juridictions civiles.

B) le régime unitaire
On applique un régime unitaire aux actes mixtes chaque fois que les effets de la
convention n'ont pas à être morcelés entre les deux parties. Il en va ainsi naturellement des
règles communes aux obligations civiles et commerciales. Exemple : article 1343-5 sur les délais
de paiement, même article qui s'applique à la matière civile et commerciale. Aussi, faculté de
résolution judiciaire offerte aux créanciers victimes d'une inexécution contractuelle, même
fondement pour les deux matières (article 1224 du Code Civil). Le régime unitaire conserve
encore certaines règles propre à la matière commerciale mais ayant pour particularité de ne pas
pouvoir faire l'objet d'une application distributive entre les parties à l'acte. Exemple : clauses
attributive de compétence territoriale, clause doit être prévue entre personnes ayant toutes
contracté en qualité de commerçant.
Les règles relatives à la prescription n'avaient pas vocation à se diviser entre les parties à
un acte mixte, d'après l'article L110-4 du code de commerce. Cette application unitaire ne
présente plus d’intérêt parce que le délai de prescription est maintenant identique pour les deux
matières.

Chapitre II : Le contentieux commercial


Les activités économiques débouchent parfois sur un contentieux. Notre société est
considéré comme une société contentieuse, on parle aussi de l'américanisation du droit, on fait
un procès pour n'importe quoi --> vision caricaturale de la justice. A côté des litiges commerciaux
tranchés en justice, il faut signaler qu'il existe aussi un mouvement qui tend à favoriser un
règlement non judiciaire des litiges.

Section I : le règlement judiciaire


Il faut commencer par souligner que la détermination du juge compétent pour connaître
un litige ne se fait pas de la même manière selon que le litige est commercial ou non commercial.
Le législateur a estimé pertinent que pour les régimes commerciaux il fallait instituer une
juridiction spécialisée --> c'est le tribunal de commerce, spécificité des traitements des litiges
commerciaux.
Le premier problème procédure auquel est confronté le demandeur consiste à déterminer
quelle est la juridiction compétente pour trancher le litige. Sur ce point, il faut distinguer la
compétence d'attribution et la compétence territoriale.
Compétence d'attribution : le TGI c'est la juridiction de droit commun en première
instance, il bénéfice de la plénitude de juridictions. Il a vocation à connaître de tout le contentieux
privé sauf à ce qu'un texte est attribué spécifiquement la compétence à une autre juridiction
(article 211-3 du code de l'organisation judiciaire). En pratique, le TGI n'a vocation à être
compétent que pour les affaires relativement importantes d'un point de vue financier, action qui

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portent sur un montant supérieur à 10 000euros. Si on est en dessous, il faut porter son action
soit devant le tribunal d'instance ou devant les juridictions de proximité. Le TGI est par ailleurs
compétent dans certaines matières qui relève de sa compétence exclusive. Son contentieux lui
ait absolument réservé même si il a un lien avec l'exercice du commerce. Exemple : cas du
contentieux immobilier, compétence exclusive du TGI, même chose pour les brevets d'invention,
baux commerciaux... outre le TGI d’autres juridictions peuvent se révéler compétentes pour
trancher les litiges rencontrés par des professionnels indépendants mais il faut qu'un texte
spécial est prévu expressément cette compétence. Exemple : prud'homme ou le tribunal paritaire
des baux ruraux.
Compétence territoriale : savoir sur quel territoire saisir la juridiction. Adage latin : actum secuitur
forum rei. Le litige doit être porté devant la juridiction du défendeur. Dérogations à ce principe
comme article 46 du code de procédure civile, en matière contractuelle le demandeur pourra
saisir la juridiction du lieu de la livraison effective de la chose ou du lieu d’exécution de la
prestation de services. En matière délictuelle, le demandeur pourra saisir la juridiction où le fait
dommageable a eu lieu. Il est aussi possible d'aménager par convention ces règles.

§1°) La détermination de la juridiction compétente


Le droit positif a créé pour les litiges relevant du commerce des juridictions spécifique que
sont les tribunaux de commerce appelés avant les juridictions consulaires. L’existence de ces
tribunaux témoigne d'un certain particularisme du droit commercial. Les litiges qui touchent le
commerce doivent être tranchés par une juridiction spécialisée. Les juges des tribunaux de
commerce sont eux même des acteurs du droit des affaires. Les juges des tribunaux de
commerce sont des commerçants ou des représentants de sociétés commerciales élus par les
paires. Ils exercent leurs fonctions à titre gratuit, n'ont pas un statut protecteur de la fonction
publique. Les juges des tribunaux de commerce peuvent n'avoir aucune formation juridique,
conscience des réalités économiques.
Le fait qu’ils ne soient pas professionnels peut poser certaines difficultés dans des
dossiers qui touchent à des questions complexes, certains veulent réformer les tribunaux de
commerce pour professionnalisé les juridictions des tribunaux de commerce. Cette spécificité
juridictionnelle s'arrête au premier degré de juridiction, en appel et en cassation, les litiges
commerciaux ne relèvent pas d'une juridiction spécifique mais relèvent des cours d'appel de droit
commun et de la cour de cassation (chambre commerciale). Jusque dans les années 70, la
spécificité que l'on attribuait à la matière commerciale conduisait à l'existence de règles
spécifiques relatives à la compétence territoriale de la juridiction. La compétence du tribunal de
commerce découle de l'article l721 du code de commerce.

§2°) Le régime particulier des conventions relatives à la


compétence
Le droit commercial admet plus facilement que le droit civil les conventions relatives à la
compétence, c'est avant tout vrai des conventions relatives à la compétence territoriale. C'est vrai
aussi s'agissant des conventions relatives à la compétence d'attribution.
Pour les conventions relatives à la compétence territoriale, l’article 48 du code de
procédure civile qui interdit en principe les clauses attributives de compétence territoriale, prévoit
qu'une clause de ce type est admisse en droit commercial à la double condition : les deux parties
doivent avoir la qualité de commerçant + clause spécifié de façon très apparente dans
l'engagement de la partie à qui elle est opposé. Si jamais un seul des contractants est
commerçant, la clause est réputée non écrite. Cette première condition de la qualité de
commerçant des deux parties a été renforcée par la jurisprudence qui exige non seulement que
les deux parties doivent être commerçantes et que le contrat doit être passé en leur qualité de
commerçant (pas besoin personnels). La clause doit être claire et apparente.
Pas de dérogation par rapport au droit commun pour la compétence d'attribution. Les
règles du droit judiciaire privée vise aussi à assurer un bon fonctionnement de la justice, garantir
que les litiges vont être tranchés par le juge le plus compétent pour le faire. L'interdiction des
clauses attributives en droit commun est maintenue en droit commercial.

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Section II : le règlement non judiciaire du contentieux
Aujourd'hui, notre droit contemporain est marqué par une diversité des modes non
judiciaire de résolution des litiges. Le droit français favorise cette résolution non judiciaire du
contentieux. Comme on est entré à partir de la 2nd moitié du 20ième dans une société
contentieuse, il y a eu une contre tendance qui est venue freiner la tendance. C'est les MARC =
modes alternatifs de règlement des conflits, procédés permettant de résoudre une contestation
entre des parties en dehors des tribunaux étatiques, c'est notamment parmi ces procédés la
conciliation et la médiation. Ces deux procédés conduisent un tiers a aidé les parties à trancher
le litige sans passer par un juge.
On a aussi l'arbitrage, un des modes de résolution non judiciaire des litiges le plus
répandu dans le monde des affaires. Les parties vont faire trancher leurs contestations par un
tribunal arbitral. Garanti un litige moins médiatisé, litige peut porter tort à l'image de l'entreprise.
Les parties peuvent convenir avant le litige que s’il y en a un il sera réglé par un tribunal arbitral.
Les arbitres seront choisis pour les compétences et leur impartialité. Le droit français est
favorable à l'arbitrage, permet d'éviter l'engorgement des tribunaux. La faveur pour l’arbitrage
permet à la France d'attirer un maximum d’arbitrage. Concurrence internationale. L'arbitrage est
règlement par deux décret du 14 Mai 1980 et du 12 Mai 1981 + décret en date du 13 Janvier
2011, modifier la procédure de l'arbitrage pour le rendre plus attractif et efficace. Comme l'arbitre
est spécialisé, compétent, accès à une justice de grande qualité + rapidité, très apprécié du
monde des affaires.
Le traitement des litiges par l’arbitrage vu qu'il s'est beaucoup développé a tendance à
devenir un peu plus loin. Plus efficace vu que les parties s'y soumettent volontairement, elles
acceptent plus facilement la décision rendue et l'exécute spontanément.

Chapitre III : Les restrictions aux activités


Par restrictions aux activités, on entend ici toutes les dispositions ou stipulations qui
interdisent ou encadrent certaines pratiques des entreprises pour assurer à ces dernières un
cadre concurrentiel sain. Autrement dit, on va faire du droit de la concurrence. Il s'agit de donné
les bases du droit de la concurrence.
Qu'est-ce que le droit de la concurrence ? C'est une matière à part entière, il revient au
cours de droit des affaires d'en aborder certains points. C'est une branche du droit affaires. En
même temps, c'est aux confins du droit des contrats, de la responsabilité, de la propriété
intellectuel, de la consommation, pénal... il s’inscrit dans une discipline nouvelle que l'on peut
appeler le droit du marché c’est à dire le droit de l'économie de marché. C'est au carrefour de
nombreuses disciplines différentes. Le droit de la concurrence trouve son moteur dans la logique
de l'économie de marché, logique de l'économie libérale. Le droit de la concurrence entretient un
lien étroit avec la liberté du commerce et de l’industrie. La concurrence est perçue comme la fille
de la liberté d commerce mais aussi de la liberté contractuelle et de la reconnaissance du droit de
propriété. Le droit de la concurrence est constitué de l’ensemble des règles juridique de
concurrence, ces règles sont comprises restrictivement comme les règles qui visent à réprimer
ou prévenir les comportements et les pratiques qui faussent le jeu de la concurrence, soit elles
sont comprises de manière extensive donc comme l'ensemble des règles juridiques qui assurent
les relations entre agents économiques qu'elles aient ou non un effet sur le jeu du marché.
Le droit de la concurrence a avant tout pour objectif de protéger les entreprises contre
concurrents ou leur partenaire. Si le législateur intervient en cette matière c'est parce qu'on est
dans un droit dans lequel se trouve l'idée que si les entreprises doivent pouvoir se concurrencer
librement dans une économie de marché, des restrictions doivent cependant exister afin d'en
assurer que la concurrente soit saine entre les entreprise. On ne veut pas qu'une entreprise
réussisse à évincer tous ces concurrents afin de lui permettre d'imposer ces prix à ses
cocontractants.

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Il convient aussi de s'assurer que la manière par lesquelles les entreprises se sont fonds
concurrence ne se traduit pas par des comportements de nature à nuire aux autres entreprises
ou aux consommateurs --> interdiction des comportements déloyaux. Cette exigence de
concurrence loyale c'est la raison pour laquelle il existe dans le Code de commerce un livre 4 qui
introduit ou restreint la pleine liberté d'action des entreprises. On peut distinguer deux types de
règles de droit de la concurrence.

Section I : la préservation la concurrence


C'est un objectif que poursuivent tant le législateur français que le législateur européen
c’est à dire que la pratique des entreprise ne doit fausser ni la concurrence entre les entreprises
françaises ni la concurrence entre les entreprises de l'UE. De cet objectif résulte un régime
juridique complexe relatif aux pratiques antis concurrentielles. Il faut tantôt appliquer les règles
interne tantôt les règles européennes.
A l'échelle interne, l'ordonnance le 9 Mars 2017, relative à la réparation du fait des
pratiques antis concurrentielles. Désormais, un titre dans le code du commerce sur l'action en
Dommages & Intérêts de ces pratiques antis concurrentielles. Cette ordonnance c'est la
transposition d'une directive de l'UE du 26 Novembre 2014 dite directive damagise. Les
nouveaux articles 481 et suivants posent désormais clairement le principe de responsabilité de la
personne physique ou morale qui a causé un dommage concurrentiel. Le préjudice concurrentiel
qui découle d'une pratique anti concurrentielle est toujours difficile a évalué --> évaluer la perte
de l'entreprise, le gain manqué.

§1°) La prohibition des ententes


Une mesure élémentaire de protection de la concurrence consiste à interdire les ententes
c’est à dire le fait pour deux entreprises d'adopter sciemment et de manière coordonnée, un
comportement qui fausse ou restreint la concurrence sur un marché donné. Logiquement c'est
pour ça qu'on a en droit interne et européenne un principe de prohibition des ententes. Cette
prohibition est applicable à toute pratique qui serait de nature à avoir un impact pernicieux sur la
concurrence. Concrètement la forme la plus claire de l'entente c'est l'accord --> plusieurs
entreprises se mettent d'accord sur une pratique anti concurrentielle. Il y aussi entente en
présence d'actions concertées. Sans s'être accordées, plusieurs entreprises adoptent ensemble
intentionnellement un comportement qui porte atteinte à la concurrence. Ainsi, il y aura entente si
deux entreprises augmentent simultanément leur prix de vente en sachant que les
consommateurs ne pourront se tourné vers l'une ou l'autre pour un tarif inférieur et sans que ces
augmentations se trouvent économiquement justifiées. Parfois des comportements adoptés par
certaines entreprises, ont des effets sur la concurrence mais pas entente. Exemple : entreprise
leader sur un marché, baisse ces prix obligeant les autres a un alignement.
En outre, l'entente peut résulter d'une association d'entreprises, cas où plusieurs
entreprises se regroupent et suivent les décisions collectives de leur groupement. En cas
d'accord entre plusieurs entreprises, il faut que l'accord ait un objet anti concurrentiel pour être
sanctionné. Exemple : plusieurs entreprises décident d'en boycotter une autre en vue de la faire
couler. Il faut au moins que l'accord ait un effet anti concurrentiel. C’est le résultat de l'entente sur
le marché doit être pris en compte pour caractérisé l'entente. Un accord entre deux entreprise qui
ne fausse ni ne restreint la concurrence ne peut pas être sanctionné par les règles du droit de la
concurrence.
Il faut que l'atteinte à la concurrence présente une certaine gravité. C'est aussi ce qu'on
appelle la théorie du seuil de sensibilité --> l'atteinte doit vraiment être significative pour le
marché considéré, seules sont considérées les attentes graves dans leur principe. Exemple :
entente sur la répartition des marchés. A défaut de l'être, entente qui a des effets potentiels ou
réels importants sur le marché. Gravité de principe ou gravité des effets de l'entente. On
comprend donc que les ententes peuvent être des comportements très variés. Les textes du droit
interne u de l'UE donnent des exemples d'ententes, exemple le fait de limité l'accès au marché
ou le libre exercice de la concurrence par d'autres entreprises. Sont aussi évoqués par les textes
le fait de faire obstacle à la fixation des prix pour le libre jeu du marché en favorisant leur hausse

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ou leur baisse. Le fait de limité ou contrôlé la production, les débouchés, les investissements ou
le progrès technique. Exemple : entente sur des quotas

§2°) La prohibition des abus de puissance économique


A) l'abus de position dominante
C’est une interdiction emblématique du droit de la concurrence. Il s'agit d'interdire a une
entreprise d'user de sa domination sur un marché afin de renforcer sa position ou de nuire à
d'autres entreprises. Il est nécessaire d'interdire l'abus de position dominante c'est une
interdiction considéré comme nécessaire à la survie des concurrents. Cela étant il faut bien
comprendre que ce n’est pas la position dominante sur le marché qui est sanctionnée mais l'abus
d'une telle position. La position dominante est la condition nécessaire pour que s'applique la
prohibition mais ça n'est pas une condition suffisante. On n’a pas besoin d'un tiers. Problème
pour caractérisé une telle position. On tient compte principalement des parts de marché que
l'entreprise détient, plus ces parts sont élevés plus la position dominante peut être facilement
caractérisée. Au-delà de 50% des parts de marché on peut alors présumer la position dominante
de l'entreprise, en dessous multiple autres facteurs entrent en ligne de compte. La position
dominante peut être individuelle ou collective (plusieurs entreprises qui ensemble occupent une
position dominante).

L'abus suppose un comportement anormal c’est à dire que l'entreprise en cause obtient
ou cherche à obtenir par son comportement un avantage exorbitant qu'elle n'aurait pas pu obtenir
autrement. Exemple : abus d'exploitation c'est l'entreprise parce qu'elle est en position dominante
abuse de sa position pour obtenir des personnes qui se trouvent sous sa domination des
avantages excessifs. C'est l'hypothèse des ventes liées c'est quand l'entreprise vend un produit
et avec le premier produit qu'elle vend oblige a acheté un deuxième produit qui lui permet de se
développer sur un autre marché. L'entreprise en position dominante du premier produit va
conquérir aussi le marché du deuxième produit. Il peut aussi s'agir d'abus d'exclusion par
exemple lorsqu'une entreprise pratique des prix prédateurs afin d'évincer ces concurrents ou
lorsqu'elle refuse l'accès à l'une de ces installations essentielles à ces concurrents sans lequel
ceux-ci ne peuvent accéder au marché.
Critère du résultat de l'abus selon la logique du droit des pratiques antis concurrentielles,
l'abus de position dominante est sanctionné que parce qu'il fausse ou restreint la concurrence. Il
faut un résultat dommageable pour les concurrents. La doctrine distingue deux sortes d'abus :
abus de comportement (entreprises obtient un avantage qu'elle n'aurait pas pu obtenir dans sa
position dominante) + abus de structure (permet à une entreprises de renforcer anormalement sa
position sur le marché, dans ce cas l'abus s'oppose que l'entreprise réussisse grâce à sa position
dominante à évincer des concurrents aussi efficace qu'elle).

B) les autre abus


Le droit français a renforcé la préservation de la concurrence en sanctionnant les abus de
dépendance économique indépendamment de savoir si le concurrent est dominant ou pas sur le
marché. Article L420-2 du code de commerce pose la prohibition de l'exploitation abusive par une
entreprise ou un groupe d'entreprise. Au-delà de cette prohibition l'article précise qu'est en outre
prohibée l'exploitation abusive par une entreprise de l'état de dépendance économique dans
laquelle se trouve à son égard une autre entreprise. Le législateur entend empêcher une
entreprise de porter atteinte aux intérêts d'un cocontractant parce que dans certains cas, il ne
pourrait pas faire autrement que d'accepter les demandes d'une entreprise compte tenu de sa
situation. En pratique, cette interdiction a d'abord été pensée pour diminuer la pression des
distributeurs (notamment les grandes surfaces) à l'égard de leurs fournisseurs. Cette situation de
dépendance économique suscite cette protection. Alors que dans la prohibition du A c'est la
position dominante qui était en jeu. C'est plus le cocontractant qui se trouve protégé par le
législateur et non pas tant protégé la concurrence elle-même. On protège l'état de vulnérabilité
d'un contractant. On considère que la dépendance économique équivaut à une violence
financière illégitime.

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La mise en œuvre du texte suppose la preuve de la dépendance économique. En
pratique on va surtout tenir compte de l'importance du fournisseur dans le chiffre d'affaire de son
revendeur. Il va aussi falloir prouver l'abus. Ici l'abus c'est le fait de tirer des avantages excessifs
de la situation de dépendance économique du cocontractant. Toutefois, il n'est pas nécessaire
que le comportement en cause ait pour objet de faussé ou restreindre le marché. Il s’agit de
protégé l'entreprise en situation de dépendance. Il faut simplement que le fonctionnement ou la
structure de la concurrence soit affecté.
On peut aussi évoquer l'interdiction des prix abusivement bas. C’est prohibé par le
législateur français. On considère qu'un prix est abusivement bas par rapport au coût de
production, de commercialisation et de transformation. Le prix abusivement bas doit être prohibé
dès lors que ces offres ou ces pratiques ont pour objet ou effet d’éliminer un marché ou
empêcher d'accéder à un marché une entreprise ou l'un de ses produits. Sanction par l'article
L420-1 du code de commerce. L'idée est d'éviter qu'une entreprise ne vende des produits
transformé ou fournissent des services qui permettent d'évincer ces concurrents ou ces
fournisseurs. Cette interdiction c'est le complément de l'interdiction de revente à perte.

Section II : la loyauté de la concurrence


§1°) La transparence dans les relations d'affaires
En droit de la concurrence on parle de transparence pour désigner un ensemble
d'obligations imposées aux entreprises. L'exécution de ces obligations est destinée à permettre
de connaître leurs pratiques contractuelles en les formalisant dans différents documents. Le
cocontractant de l'entreprise et les tiers vont grâce à ces documents vont pouvoir connaître un
certain nombre d'informations et pourront donc agir en conséquence, contracter ou pas.

A) l’obligation de communication des conditions générales de


vente
On entend par conditions générales de ventes, un document élaboré par une entreprise
qui récapitule que l’entreprise entend appliquer contractuellement à ces cocontractants. Sans
cela, le risque est que l'entreprise dissimule les conditions générales de vente jusqu'au jour de la
conclusion du contrat de telle sorte que l’entreprise contractante ne puisse plus y échapper qu'en
renonçant au contrat projeté au dernier moment. C'est pour éviter ce risque que le législateur
impose à toutes les entreprises l’obligation de communiqué ces conditions générales de vente -->
article L441-6 I du code de commerce.
Il faut éviter que les conditions générales de vente contiennent des conditions trop
rigoureuses. Leur contenu est alors parfois légalement précis ou au moins encadré. L'entreprise
va devoir mentionner obligatoire certains éléments. Il faut préciser les délais de paiement
susceptible d'être prévu. Il faut aussi être précis sur les sommes dues en cas de retard de
paiement. Le législateur prévoie un dispositif qui contraint les entreprises à respecter des délais
et des modes de calcul des pénalités. Cependant, l'obligation de communication des conditions
générales de vente connaît des limites. La première c'est que l'obligation n'existe qu'à l'égard des
entreprises qui ont établies un tel document. Par ailleurs, la jurisprudence admet que l'obligation
de communication ne profite pas au concurrent de l'entreprise qui souhaite simplement des
informations pour lui faire concurrence.
Il faut souligner qu'il y a des cas dans lesquels le prix pratiqué ne peut être indiqué par
avance, pas indiqué précisément. Dans ce cas, le code de commerce prévoit que le prestataire
de services et tenu de communiquer au destinataire qui en fait la demande la méthode de calcul
du prix qui permet de le vérifie ou alors il faut un devis suffisamment détaillé.
Cette obligation est sanctionnée en cas de non-respect; initialement il s'agissait même
d'une sanction pénale, mais depuis 2008, on retient une sanction civile qui est prévue par l'article
L442-6 7° et 9° du code de commerce --> l'entreprise qui ne respecte pas cette obligation engage
sa responsabilité envers l'entreprise qui a signalé le manquement. Toutefois, il va falloir que
l'entreprise justifie un préjudice indemnisation. Un dispositif pénal constitue de compléter cette

42
sanction de manière ponctuelle, amende en cas de non-respect de délai de paiement prévu par
les textes.

B) la facturation de la prestation
C'est une autre implication de l'exigence de transparence. Existence d'éditer une facture
pour la prestation exécutée ; obligation prévue par l'article L441-3 alinéa 1 du code de commerce
--> tout achat de produit ou prestation de services pour une activité professionnelle doit faire
l'objet d'une facturation. Texte applicable de façon large, tout professionnel indépendant est
concerné, pas seulement le commerçant. Le caractère international de l'opération ne permet pas
de se libérer de l'exigence de facturation. Obligation qui est double : elle s'impose au vendeur qui
est tenu de délivrer la facture mais elle s'impose aussi à l’acheteur qui est tenu de la réclamer. Le
vendeur et l’acheteur doivent en conserver chacun un exemplaire.

§2°) L'interdiction de certaines pratiques


Interdiction destinées à protéger la concurrence et les entreprises, il s'agit là de réglementation.

A) la liste des pratiques interdites


Le législateur en dresse une liste intégré dans un chapitre relative aux pratiques
restrictives de concurrences. Ces pratiques interdites se différencient des pratiques antis
concurrentielles. Il s'agit de comportement si interdits indépendamment de leur effet ou de leur
objet anti concurrentiel.

1°) les pratiques tarifaires interdites


a) la prohibition d'un prix minimal de revente
Le principe en droit français c'est celui de la liberté de fixation des prix. Cette liberté
permet au vendeur d'un bien ou à un prestataire de services, d'ajuster son offre à la demande
afin découler au mieux ces stock, elle assure aussi aux clients de ne pas acheter un produit au-
delà de sa valeur réelle. Le législateur interdit a une entreprise d'imposer à son cocontractant de
revendre les produits qui lui a vendu à un prix minimum imposé. Les consommateurs n'ont pas a
payé au-delà de la valeur réelle du bien donc le vendeur d'un bien ne doit pas pouvoir créer un
niveau de prix artificiel pour les produits qu'il commercialise. Seul est interdit le prix minimum
imposé mais l’indication d'un prix conseillé à son vendeur par l'entreprise est licite sous réserve
que le revendeur est une véritable liberté de moduler le prix.
La prohibition du prix minimum imposé ne s'applique pas aux livres car législation
dérogatoire qui oblige les revendeurs a respecté le prix fixé par l'éditeur => loi du 10 Août 1981
pour protéger les libraires face à la grande distribution.
b) la revente à perte
C'est une prohibition ancienne, remonte à une loi de 1963. En cette période de crise
économique on reproche à l'interdiction de revente à perte de maintenir un niveau élevé de prix ;
La prohibition est utile pour empêcher a un entreprise d’attirer les clients d'autres entreprises qui
ne pourraient pas s'aligner. Article 442-2 du code de commerce, ce qui est sanctionné 'est le fait
pour tout commerçant de revendre un produit en l'état a un prix inférieur à son prix d’origine. Le
simple fait d'annoncer la revente à perte est aussi sanctionné. La revente c'est l'opération pour
laquelle celui qui a acheté un produit le vend a une autre personne. Le texte n'interdit pas la
seule vente à perte mais la revente à perte. Seule est prohibé la revente à perte de produit en
l'état, si produit transformé c'est une vente à perte c'est donc pas prohibé. La difficulté consiste à
déterminer quand la revente a lieu à perte, il faut comparer le prix de revente avec le prix d'achat
du bien. En pratique il est fréquent que le prix d'achat figurant sur la facture ne soit pas le prix
réellement payé par l'entreprise. En application de l'article L442-2 alinéa 2 du code de
commerce, les sommes qui ne figurent pas sur la facture doivent être prise en compte dans le
prix d'achat.

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Il faut noter qu'ils y a des exceptions. Certaines revente à perte sont admisses --> article
L442-4. Exemple : lorsque la vente est motivée par la cessation ou le changement d'une activité
commerciale, par exception la revente à perte ne sera pas sanctionnée. Autre exception pour les
produits dont la vente présente un caractère saisonnier marqué pendant le période terminale de
la saison des ventes. Exemple : concernant les fruits, au lieu de les jeter, on autorise la revente à
perte. Autre exception pour les produits qui ne répondent plus à la demande générale en raison
de l'évolution de la mode ou de l'apparition de perfectionnement techniques.

2°) les pratiques non tarifaires interdites


a) les comportements interdits
Article L442-6 du code de commerce modifié par la loi du 9 Décembre 2016 est un texte
important du droit commerce. Il interdit un certain nombre de pratiques, elles engagent la
responsabilité de l'auteur. Le but de leur interdiction c'est de sanctionner des pratiques
restrictives de concurrence qui fausse le fonctionnement du marché --> question de a
dépendance économique.
Ces pratiques interdites sont par exemple le fait d'obtenir un avantage non causé, sans
raison ou du fait de soumettre ou tenter de soumettre un partenaire commercial a des obligations
créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties (2°). Il s’agit de
sanctionner la soumission du partenaire a des obligations ce qui crée un déséquilibre significatif.
Il s'agit d'une des dispositions phare de la loi du 4 Août 2008, interdiction qui vise à remplacer
l'abus de dépendance économique liée à la puissance d'achat ou de vente d'un partenaire. Ce
texte tend à devenir l'outil de contrôle de l’équilibre du contrat. Cette disposition s'analyse comme
une sanction des clauses abusives en matière commerciale.
Premier mécanisme : L132-1 du code de la consommation, sanction des clauses
abusives en droit de la consommation. S'applique seulement entre professionnels et non
professionnels (consommateur).
Deuxième mécanisme en matière commerciale. S'applique entre commerçants.
Troisième mécanisme en matière civile depuis la réforme de 2016 --> article 1171 du Code Civil.
S'applique au contrat d'adhésion.
On peut se demander si les différents régimes ne font pas parfois doublons. Ils ont des
champs d'application différente mais dans certains cas on peut invoquer deux régimes. Les trois
champs d’application peuvent aussi dans certains cas se regrouper. Exemple : si un commerçant
conclu un contrat d'adhésion avec un autre commerçant = le régime du Code Civil et du code de
commerce peuvent être invoqués. Ils sanctionnent tous deux le déséquilibre significatif dans le
contrat. Dans l'article L442-6 I 5° interdiction de rompre brutalement une relation commerciale
établie sans préavis écrit suffisant. Les contrats conclus entre commerçants dérogent au droit
commun de ce point de vue.
Finalement, en droit des affaires on dépasse la notion étroite de contrat pourra envisager celle
moins formelle de relation contractuelle.
b) les stipulations illicites
L442-6 II du code de commerce --> prévoit la nullité d'un certain nombre de clauses
notamment des clauses qui permettent à un professionnel de bénéficier rétroactivement de
réduction de prix ou d'obtenir le paiement d'un droit d'accès au référencement ou interdire au
cocontractant la cession de ces créances ou de bénéficier automatiquement de conditions plus
favorables consenties aux entreprises concurrentes par le cocontractant.

B) la mise en œuvre de a lutte contre les pratiques interdites


Il existe une autorité de régulation chargée d'examiner les pratiques restrictives de
concurrence c'est la commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC) crée en 2001.
Elle ne dispose pas de pouvoirs de sanctions c'est un organe consultatif.

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Qui est compétent pour sanctionner les manquements ? Certaine juridiction judiciaire
condamne l'auteur de la pratique interdite. En appel seul la CA de Paris est compétente. Le
demande en justice doit être formée par la victime de la pratique interdite mais particularité, le
législateur a aussi ouvert ce contentieux a certains organes publics selon le Code de commerce
l'action est introduite par toute personne qui a un intérêt, par le ministre de l'économie, par le
ministère public... alors des demandes extraordinaires peuvent être formées, il peut être sollicité
le prononcé d'une amende civile qui peut aller jusqu'à 2millions d'euros. Pour permettre de
combattre efficacement les pratiques restrictives de concurrence.

§3°) L'interdiction de la concurrence déloyale


Le droit de la concurrence déloyale est proche de la responsabilité civile, c'est une
branche importante des règles qui intéressent les relations d'affaire. L'exigence d'une
concurrence déloyale est traditionnelle. On est dans la responsabilité civile parce que la sanction
traditionnellement est fondée sur l'article 1240 du Code Civil.
Le but de la sanction ? Pendant longtemps on a pensé qu'il s'agissait seulement de
protéger les concurrents, aujourd’hui on a compris que plus largement cette sanction permettait
un maintien d'une concurrence saine.
L'action en concurrence déloyale ne se confond pas avec la concurrence anti
contractuelle --> lorsque des manquements a des stipulations du contrat qui interdissent ou
restreigne la concurrence sans sanction. Renvoie notamment à la clause de non concurrence qui
peut interdire toute activité concurrentielle. L'action en concurrence déloyale interdit seulement la
concurrence déloyale (extra contractuelle). La concurrence illégale vise à diriger l'économie en
instaurant des politiques de concurrence c'est notamment les règles sanctionnant les abus de
position dominante. L'action en concurrence déloyale vient sanctionner seulement des
comportements individuels qui peuvent être qualifiés de déloyaux. Ne cherche pas à diriger
l'économie par la protection de la concurrence.

A) la diversité des comportements déloyaux


Les comportements déloyaux recouvrent pleins de comportements différents, ils n'ont pas
cessés d'augmenter tout au long du 20ième siècle. On a assisté à un mouvement de
diversification des cas de concurrence déloyale. Aujourd'hui, on peut distinguer cinq catégories
de comportements déloyaux.
1°) le dénigrement
C'est un comportement qui consiste à jeter le discrédit sur la personne ou les produits du
concurrent. Tout dénigrement n'est pas pris en compte, il doit être déloyal. C'est par exemple, un
opérateur du droit des affaires (entreprise) qui va lancer des informations erronés, exagérées ou
infondées sur une entreprise ou sur ces employés ou ses produits, services ou sur la solvabilité
ou la sécurité de l’entreprise. Il suppose le caractère malveillant de l'information véhiculé.
2°) la confusion
La confusion avec l’entreprise ou les produits concurrents. L'entreprise a besoin de
signes afin de rallier une clientèle à ses services. L’utilisation de ces signes c'est une véritable
techniquement d'individualisation des produits ou services d'une entreprises => c'est le droit des
marques. Ce droit permet d'assurer, de protéger un lien juridique entre une entreprise et ces
produits. Quand le lien est protégé par le droit des marques on est plutôt dans de la propriété
intellectuelle. Quand il a y a pas de droit de propriété intellectuelle c'est alors l'action en
concurrence déloyale qui peut permettre cette protection. Le risque de confusion c'est lorsqu'un
concurrence utilise les signes distinctifs d'une entreprise concurrente. Celui qui utilise sans droit
la marque de son concurrence ou son nom commercial, son enseigne, son signe... est
sanctionné.
Ce n’est pas la simple utilisation qui est sanctionnée, ça peut aussi être leur imitation qui
peut aussi créer la confusion. La jurisprudence condamne celui qui décide d'individualisé ces
produits ou son entreprise en instaurant une confusion avec un concurrent dans l'esprit des

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utilisateurs. Il va falloir prouver que la similitude entre les deux produits a pu créer dans l’esprit
des consommateurs une confusion entre les produits dans deux entreprises.
3°) la désorganisation interne de l'entreprise concurrente
L'un des cas les plus fréquents en pratique de désorganisation c'est le détournement de
la clientèle d'autrui. En principe le démarchage de la clientèle est valable parce qu'il n'y a pas de
droit privatif qui porte sur la clientèle. En revanche le démarchage de la clientèle peut devenir un
acte de concurrence déloyale dès lors qu'il va être systématique ou va s’accompagner de
l'appropriation de moyens de l'employeur. Ce qui peut aussi être sanctionné c'est ce que l'on
appelle la suppression des avantages concurrentiels d'une entreprise concurrente, renvoie au
cas où un concurrent a révélé le savoir-faire d'autrui ou simplement en s'étant approprié le savoir-
faire d'autrui. La révélation d'un secret de fabrique est punie par la loi pénale (article L152-7 du
Code Pénal).
La désorganisation peut aussi provenir d'un débauchage du salarié par une entreprise
concurrente. En raison du principe de la liberté du travail, le seul fait qu'un salarié travaille pour la
concurrence ne suffit pas pour caractériser un cas de concurrence déloyale. Mais ça peut
caractériser la désorganisation interne en cas d'embauche massive en même tant pour une
entreprise concurrente. Il faut que le débauchage ait été opéré dans des conditions
particulièrement déloyales. C'est par exemple si le concurrent est intervenu pour inciter les
salariées à démissionner ou encore si la démission est concomitante à la réalisation d'une
entreprise concurrente.
L'action en concurrence déloyale peut être engagée contre ceux qui ne respectent pas les
réseaux de distribution des produits. Si un concurrent revend des produits en utilisant des circuits
parallèles. On appelle ces revendeurs ou distributeurs, des passagers clandestins ou des
revendeurs parallèles. Le revendeur parallèle va profiter de la notoriété de la marque sans être
soumis aux contraintes du réseau spécifique.
4°) la désorganisation générale du marché
Il s'agit de condamné celui qui utilise des méthodes commerciales qui sont de nature à
nuire à une profession dans son ensemble, on sanctionne des procédés commerciaux contraires
à la loi ou contraires aux usages. Il s'agit de sanctionner le non-respect d'une réglementation
applicable. Il s'agit de sanctionner une concurrence illicite parce que contraire à une
réglementation applicable. Les professionnels qui interviennent sur un même marché sont
soumis au même contraintes légales ou fiscales donc ceux d'entre eux qui arrive à ne pas
respecter toutes les contraintes que les autres respectent, ils créent une inégalité dans l'exercice
de la même activité réglementé. Les opérateurs respectueux sont autorisées a engagé la
responsabilité de leurs concurrents jugés comme déloyaux.
Exemple : les taxis ont exercés des actions contre les services de VTC et notamment
Uber. Décision sur Uber Pop, 22 Septembre 2015, conseil constitutionnel, crée une confusion
avec le service de covoiturage comme blablacar. Uber pop = particulier peuvent s'improviser
chauffeurs à titre d’activité complémentaire. Cas de confusion et de désorganisation générale.
5°) le parasitisme économique
C'est une nouvelle cagoterie de concurrence déloyale, 1956 (théorie que ne cesse de
s'étendre). C'est proche de la confusion. L'idée c'est que le parasite se nourrit aux dépendant
d'un autre, c'est un suiveur qui porte des investissements de toute nature du parasité. L'acte de
parasitisme recouvre l'ensemble des comportements par lesquels l'agent s’immisce dans le
sillage d'autrui afin de tiré profit sans rien dépenser de ses efforts et son savoir-faire.

La doctrine a estimé nécessaire de crée cette catégorie pour créer les insuffisances de
l'action en contrefaçon et de l'action en concurrence déloyale entendue traditionnellement.
Aujourd'hui la plupart des auteurs considèrent que le parasitisme rentre dans la concurrence
déloyale.

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Exemple : affaire qui a opposé Zara et Christian Louboutin. Zara profitait de la créativité,
des investissements pour vendre ces chaussures. En premier instance, acte de parasitisme,
laissé penser que la chaussure venait de chez louboutin, confusion entre les modèles vendus.
Par la suite, la CA et la C de C ont refusés d'admettre la confusion ou parasitisme, arrêt du 30
Mai 2012. Les juges du second degré et la C de C ont estimé qu'il avait une absence de
concurrence directe, Zara = marché grand public et Louboutin = marché de luxe. Ce refus dans
cette affaire est révélateur du courant récent qui est qu'on observerait un certain recul de la
théorie du parasitisme dans les tribunaux. Un accueil large aboutirait à mettre en péril des
principes fondamentaux comme le principe de liberté de création. Il est assez inévitable que pour
créer l'homme emprunte toujours à autrui.

B) les conditions et la sanction des comportements déloyaux


1°) les conditions
Il faut revenir au principe en la matière qui est celui de la licéité du dommage
concurrentiel. Les règles de la concurrence déloyale ne doivent sanctionner que l'abus, ce qui est
logique car le droit de la concurrence est un droit d'exception, le principe c'est la liberté. Par
conséquent la clientèle est à qui veut bien la prendre. Le dommage concurrentiel n'est pas un
dommage en principe réparable. La clientèle peut être convoitée par tous. C'est logiquement de
seuls les moyens déloyaux illicites ou interdits sont susceptibles d'être saisis par le droit de la
concurrence. L'action en concurrence déloyale est une action en responsabilité du fait personnel,
fondé sur l'article 1240 Code Civil. Celui qui se prétendant victime doit rapporter la preuve d'une
faute définie objectivement. On peut souligner la souplesse des conditions, car on peut la soulevé
même si il n'y a pas de concurrence directe.

2°) les sanctions


Il faut souligner qu'il a une particularité du préjudice concurrentiel et de la matière
commerciale donc une certaine spécificité des sanctions en la matière. Ce préjudice est continu,
plus l'acte se prolonge, plus le préjudice s’accroît, ce n’est pas un préjudice effectué en un trait
de temps et qui ne continu pas après. La victime il va être souvent plus important de faire cesser
le trouble commercial plutôt que d'obtenir réparation qui intervient souvent tardivement. Le
préjudice concurrentiel par nature est difficile à évaluer. Au-delà des traditionnels DOMMAGES
ET INTÉRÊTS le juge va pouvoir ordonner la cessation du trouble qui va pouvoir se traduire par
l'interdiction de poursuivre une campagne publicitaire ou interdiction d'exploiter un fonds de
commerce. La fonction réparatrice de la responsabilité civile se trouve doubler d'une fonction
préventive qui devrait se trouver conforter quand la réforme de la responsabilité civile sera
adoptée.

Titre III : le patrimoine de l'entreprise


On entend par l'entreprise, celle dans laquelle s'exerce l'activité commerciale.
Propos préliminaires : la notion d'entreprise :
Pendant longtemps, l'entreprise est restée une notion éloignée des juristes. On
considérait que l'entreprise n'avait pas vraiment sa place dans une faculté de droit, on ne
percevait que sa dimension économique et sociale et pas sa dimension juridique. En réalité,
l'entreprise est aussi une notion juridique, elle est même au cœur du droit des affaires.
A la fin des années 50, les juristes ont commencé à s'intéresser à l'entreprise, l'auteur de
référence c'est Michel Despax, il a développé des recherches approfondies sur la notion juridique
de l'entreprise. Selon lui, l'entreprise est un sujet de droit naissance. En 1957, il définit
l'entreprise comme un sujet de droit naissant. C'est l'idée que l’entreprise peut avoir un actif
propre qui a permis de dissocier l'entreprise de l'entrepreneur.

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L'entreprise ne se confond pas avec la société. Ces deux notions se ressemblent.
Juridiquement ce n'est pas la même chose. La société renvoie avant tout aux contrats de
sociétés régis par le Code Civil qui nous en donne une définition légale, article 1832 alinéa 1. La
société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un rapport d'affecter à
une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter
de l'économie qui pourra en résulter. Ainsi, une entreprise peut bien évidemment prendre la
forme d'une société mais pas nécessairement. Toutes les entreprises ne revêtent pas une forme
sociale, hypothèse de l’entrepreneur individuel. Il a y des sociétés qui peuvent exister sans être
considérées comme des entreprises c'est le cas par exemple de la société civile immobilière.
Quand on parle du dirigeant social en pratique ça renvoie presque tout le temps au dirigeant de
l’entreprise mais la réalité est plus complexe.
Juridiquement l'entreprise c'est l'union intime deux cellules : cellule économique
(rassemblant les éléments matériels nécessaire à l’œuvre de production) + cellule sociale
(composé des éléments humains ou travailleurs nécessaires à la mise en œuvre des éléments
matériels de la cellule économique). A proprement parlé, l'entreprise n'est pas une personne
morale. C'est la société qui est dotée de la personnalité morale. C'est précisément ce qui a
éloigné les juristes de la notion d'entreprise. L'entreprise est cependant en voie d’ascension vers
la personnalité morale, c'est pour ça que c'est un sujet de droit naissant. Elle a un intérêt
autonome, un patrimoine propre... la référence à l’entreprise permet avant tut d'envisager la
structure au regard de ce qui la compose c’est à dire son aspect patrimonial. Selon une analyse
traditionnelle, le patrimoine c'est ensemble des biens et obligations d'une même personne
envisagés comme formant une universalité de droits. Ce patrimoine constitue un tout qui
rassemble les dettes dont un individu est tenu c'est son passif patrimonial + actif patrimonial.

Chapitre I : Le passif patrimonial7


Le droit de gage général des créanciers, le passif patrimonial est constitué des dettes
dont une personne se trouve tenu, ces dettes sont garanties par les biens qui appartiennent au
débiteur, l'actif répond du passif. Tout créancier qui est impayé peut se faire payer sur les biens
de son débiteur => c'est l'article 2284 du Code Civil, l'article suivant prévoit que les biens du
débiteur sont le gage commun de ces créanciers. Ces dispositions c’est le droit de gage du
créancier particulièrement le créancier qui ne dispose pas de sûreté particulières. Permet de faire
saisir tout bien figurant dans le patrimoine de son débiteur afin de faire vendre et de se payer sur
le prix. Il s'agit de protéger le créancier contre les risques d’inexécution du contrat.
Législateur, soucis de protection des biens, mécanismes dont le but est de réduire le
pouvoir de contraire des créanciers sur les biens du débiteur. L'une des préoccupations
principales du législateur a consisté à protéger les biens personnels de débiteur. Mécanismes qui
vont protéger les biens personnels de l'entrepreneur. Le législateur va créer le statut
entrepreneur individuel à responsabilité limitée.

Section I : Des procédés permettant une protection relative


des biens de l'entrepreneur
§1°) L’insaisissabilité du droit commun
On fait ici référence aux biens essentiels à la personne. Certains biens considérer comme
étant essentiels à la personne ne peuvent être saisis par le créancier du débiteur. Par exemple,
les pensions alimentaires, les biens mobiliers nécessaires à la vie et au travail de l'intéressé et de
sa famille ou les objets indispensable aux personnes handicapés ou aux soins des malades. Le
législateur considère que ces biens ne peuvent jamais être saisis par les créanciers du débiteur.
C'est une limitation de la pleine efficacité du droit de gage général des créanciers.
On peut aussi songé aux biens volontairement affectés d'une inaliénabilité (interdiction de
la vente d'un bien) ou d'une insaisissabilité. Ce sont des clauses particulières. Le Code Civil
admet la clause d'inaliénabilité, étendue par la jurisprudence à toutes les conventions. Dans une

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telle hypothèse, on ne pourra pas saisir le bien. Il faut que cette clause soit temporaire et justifiée
par un intérêt sérieux et légitime, c'est l'article 900-1 du Code Civil. Les stipulations
d’insaisissabilité c'est l'interdiction de la saisie d'un bien. Clauses admisse par l'article 14 d la loi
du 9 Juillet 1981 portant réforme des procédures civiles d'exécution. Selon cet article ne peuvent
pas être saisis les biens déclarés insaisissable par le testateur ou le donateur. Ces dispositifs ne
permettent pas une protection générale et efficace des biens du créancier, seulement une
protection limitée à quelques biens particuliers, biens spécifiquement attachés à la personne du
débiteur

§2°) La saisissabilité limitée des actifs professionnels


La loi du 14 Février 1994 prévoit un dispositif qui permet à l'entrepreneur individuel quand
il est poursuivi sur ces biens personnels de forcer le créancier à saisir d'abord ces biens
professionnels. Ces biens personnels sont pas rendus insaisissable, le créancier peu les saisir
mais seulement en cas d'insuffisance avéré des biens professionnels. Afin de favorisée
l'entrepreneuriat le législateur à souhaiter une protection plus efficace des biens personnels de
l'entrepreneur individuel.

§3°) la déclaration d’insaisissabilité des immeubles non affectés à


un usage professionnel
C'est une nouveauté, c'est l’introduction de la déclaration d'insaisissabilité. Intervenir
d'éviter le risque que le créancier ne saisisse l'immeuble que le commerçant malheureux occupait
avec sa famille. Loi du 1 Août 2003 dite la loi du Dutreil pur l'initiative économique. Législateur est
intervenu pour permettre aux entrepreneurs individuels de faire une déclaration d’insaisissabilité
de leur résidence principale. Dispositif étendu par une loi du 4 Août 2008 a l’ensemble des biens
immobiliers personnels de l’intéressé, article L526-1 du Code de commerce. Concrètement le
professionnel concerné doit pouvoir rendre insaisissable sa résidence principale ou secondaire
ou tout autre immeuble à usage professionnel, si a signé la déclaration d'insaisissabilité. Seuls
les créanciers professionnels du débiteur dont la créance est née postérieurement la déclaration
peuvent se voir opposer cette déclaration. Par conséquent les créanciers personnels du
commerçant ne se voient pas opposer cette déclaration.

Critiques de ce dispositif : Il est très peu utilisé. Cette déclaration a un coût. On peut se dire
que c'est un relatif échec, imputable à un manquement d'initiative des entrepreneurs, pour la
plupart ils ne connaissent pas le procédé. Quand ils en ont connaissance, ils ne mesurent pas
forcément les avantages d'un dispositif destiné à protéger leurs actifs personnels en cas d'échec.
Pendant longtemps, les juristes ont considéré qu'elle ne présentait aucun intérêt en pratique
parce qu'on pouvait penser qu'en cas de procédure collective elle ne produirait pas l'effet
recherché. Parmi les créanciers qui participent à la procédure collective, il va y avoir des
créanciers personnels du débiteur ou des créanciers professionnels mais dont la créance est
antérieure. La jurisprudence semble ne pas aller dans le sens de la pensée de ces auteurs. Les
arrêts relatifs aux effets de la déclaration d'insaisissabilité montrent que les auteurs qui pensaient
que ça ne servait à rien se sont trompés.
Enfin, il faut évoquer une réforme de l’insaisissabilité assez récente. C'est une loi du 8
Août 2015 qui a réformé cette question depuis cette loi Macron la résidence principale de
l'entrepreneur devient insaisissable sans qu'aucune formalité ne soit nécessaire. C'est une
insaisissabilité par défaut. Il faut souligner qu'elle est opposable seulement aux créances
professionnelles nées après l'entrée en vigueur de la réforme Macron de 2015, article L526-1 du
code de commerce.

§4°) La fiducie
La fiducie est un mécanisme récent pendant longtemps le droit française ne le
connaissais pas, mécanisme efficace de gestion du patrimoine, origine romaine. C'était une
technique du MA, utilisée à l’époque des croisades, permettait aux croisés de faire gérer leurs
biens pendant leurs absences. La fiducie a été introduit dans le Code Civil par la loi du 17 Février

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2007, c'est un nouveau contrat spécial réglementé aux articles 2011 et suivants du Code Civil,
pourrait donner des réponses à la problématique du patrimoine de l'entrepreneur personnel.
La fiducie permet à un constituant de transférer de manière temporaire et limité, la
propriété de biens ou la titularité de droits à un fiduciaire qui les tiens séparés de son patrimoine
propre, il agit dans un but déterminé au profit d'un bénéficiaire. Ce bénéficiaire peut être un tiers
ou le constituant lui-même, fiducie a deux ou trois personnes. Basée sur une forte confiance
entre les parties. Les biens fiduciés se logent dans une sorte de patrimoine d'affectation, ils sont
à l’ abri tant des créanciers personnels du constituant que de ceux du fiduciaire. Le bien
juridiquement est sorti du patrimoine du constituant mais sans jamais entré dans le patrimoine
propre du fiduciaire. Permet de réduire considérablement le droit de gage général des créanciers
du constituant. Les actifs fiduciés sont à l'abri des créanciers personnels du constituant et du
fiduciaire en l'application de l'article 2025 du Code Civil. Répondre aux besoins de protection du
patrimoine éprouvé par l'entrepreneur individuel.

 De manière générale, l'introduction de la fiducie est une amélioration. On va ainsi pouvoir


éviter un phénomène de délocalisation juridique, certains contrats se voient soumis à des
droits étrangers parce qu'ils contiennent un procédé qui va permettre aux parties d'atteindre
plus précisément le but qu'elles recherchent. Ce phénomène n'est pas une bonne chose pour
la France. Pour autant est-ce possible de considérer que la fiducie peut être employée
comme un mode d'exercice des activités professionnels indépendants. En réalité on peut
douter d'une telle possibilité. Les dettes souscrites par le constituant lui restent personnelles.
En tout état de cause les dettes liées à la gestion et à la conservation du patrimoine fiduciaire
restent dues sur le patrimoine propre du constituant. La fiducie n’accorderait qu'une
protection très relative voir illusoire des biens personnels du constituant.

Section II : La création du statut d'entrepreneur individuel


à responsabilité limitée (EIRL)
 L'EIRL n'est pas à confondre avec l'EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité
limitée, forme de société). L'EIRL n'est pas une société mais une entreprise. L'EIRL a fait son
entrée à l’occasion d'une loi du 15 Juin 2010. ce dispositif permet à un entrepreneur
individuel de mettre à l’abri ces actifs personnels en cantonnant les droits de ces créanciers à
certains actifs. Le statut du l'EIRL permet à l’intéressé de séparé ces actifs professionnels de
ces actifs personnels afin de limités aux premiers les droits de ces créanciers professionnels
et aux second des droits de ces créanciers personnels. L'EIRL se trouve à la tête de deux
patrimoines : son patrimoine principal (propre ou ordinaire) et son patrimoine professionnel
(affecté à l'exercice d'une activité professionnelle particulière. C'est pour cette raison qu'on
considère que l'EIRL serait une consécration de la notion de patrimoine d'affectation c’est à
dire un patrimoine distinct du patrimoine ordinaire d'une personne, affecté à un objectif
particulier.
 L'EIRL obtient la même protection à celle permise par la société à risque limitée à la
différence essentielle que le statut de l'EIRL ne débouche pas sur la création d'une personne
morale. La personnalité physique du dirigeant social est dissociée de la personnalité morale
de la société. Article L526-6 du code de commerce précise que tout entrepreneur individuel
peut affecter à son activité professionnelle un patrimoine séparé de son patrimoine personnel
sans création d'une personne morale. Seule une personne physique peut avoir ce statut. Le
statut est particulièrement ouvert parce qu'il peut profiter à tout entrepreneur individuel, il
n’est pas limité à la forme emblématique que revêtent les activités commerciales.
L’entrepreneur devra se présenté au tiers sous sa qualité d'EIRL. Cet entrepreneur a aussi
l'obligation de tenir une comptabilité autonome et doit se faire ouvrir dans un établissement
de crédit un ou plusieurs comptes bancaires exclusivement dédiés à l'activité à laquelle le
patrimoine a été affecté. Il peut y avoir plusieurs patrimoines en fonction de la même
personne.

50
Il faut distinguer trois sortes d'actifs au sein du patrimoine affectés :
Actifs nécessaires à l’ex de l’activité professionnelle : la caisse enregistreuse du magasin
 Actifs utilisés pour l’activité professionnelle mais sans être nécessaire à son
ex : voiture pour aller à ses rdv
Actifs pas utilisés dans le cadre de l’activité professionnelle : télévision du domicile de
l’entrepreneur.
Les entrepreneurs doivent obligatoirement respecter cette répartition des actifs sous peine de
perdre le bénéfice de l’affectation d’un patrimoine affecté. Faut évoquer la déclaration
d’affectation =quand un entrepreneur opte pour le statut d’EIRL ça passe par une déclaration
d’affectation faite aux autorités dont l’intéressé relève (B immobilier devra être constaté par acte
notarié et publié aux registre des hypothèques). Loi du 15/06/2010 relative à l’EIRL, régit par l’art
L526-12 modifié par la loi 9/12/2016. La déclaration d’affectation bénéficie d’un système
d’opposabilité immédiate au créancier postérieur. Il faut que les créanciers antérieurs soient
personnellement informé par l’entrepreneur (lettre recommandé avec accusé de réception dans
le mois qui suit le dépôt de la déclaration d’affectation, Une fois l’info reçu par les créanciers
peuvent former opposition). Concernant les créanciers antérieurs à la déclaration d’affectation
avant la loi Sapin 2 sous certaines conditions la déclaration pouvait être aussi opposable au
créancier antérieur=il fallait que lui-même l’entrepreneur exprime cette volonté et que les
créanciers antérieurs devaient être informés et qu’ils ne devaient pas avoir formé d’opposition.
Opposable de plein droit dont les droits étaient nés après le dépôt effectif, donc aux créanciers
antérieurs. Loi du 9/12/2016 a supprimé la faculté de rendre rétroactif l’affectation du patrimoine
du créancier antérieur dans le but de protéger le créancier dans le but de leur donner plus de
sécurité. La déclaration d’affectation n’a plus vocation à être rendu opposable à tous les
créanciers de l’entrepreneur. Par principe les créanciers personnels n’ont de droit que sur les
actifs perso de l’entrepreneur. Les créanciers pros n’ont de droit que sur les actifs pros. Loi du
15/06/2010 a créé le système de la déclaration d’affectation qui peut s’analyser comme
consécration de la notion de patrimoine d’affectation. L’entrepreneur va être engagé sur la totalité
de ses actifs en cas de fraude ou manquement grave de composition des patrimoines. Lorsque
l‘entrepreneur individuel a transféré des bénéfices de son patrimoine pro à son patrimoine perso
la somme qui figure dans le patrimoine perso de l’entrepreneur pourra servir à désintéresser les
créanciers perso. Les 2 patrimoines de l’entrepreneur individuel ne sont pas non plus
étanches. Article 526-15 code commerce : « En cas de renonciation de l'entrepreneur individuel à
responsabilité limitée à l'affectation ou en cas de décès de celui-ci, la déclaration d'affectation
cesse de produire ses effets ». Hypothèse du transfert du patrimoine affecté à une personne
morale=dilution du patrimoine affecté dans le patrimoine social, il ne peut donc plus y avoir de
patrimoine affecté. En cas de décès elle cesse de produire effet pour l’avenir mais s’impose
toujours aux créanciers dont les droits sont nés entre la déclaration d’affection et le décès. Ils
disposent d’un droit de gage limité aux Biens qui étaient dans le patrimoine dont ils tiraient leurs
droits. L’affectation opère rétroactivement ce qui n’est pas le cas du décès. Les créanciers
bénéficient de droits sur la totalité des Biens du débiteur.
Exception si la renonciation s’accompagne de la cessation de l’activité pro=Caducité de
l’affectation, cessera de produire effet seulement pour l’avenir.
Le patrimoine affecté est envisagé comme un patrimoine secondaire, il peut faire l’objet
d’opérations, l’entrepreneur peut donner son patrimoine affecté=article 526-17 code commerce.
Tous les dispositifs antérieurs à la loi du 15/06/2010 se sont avérés insuffisant pour donner à
l’entrepreneur indépendant une protection complète. Il faut relativiser l’opportunité de la création
de ce mécanisme. Le statut de l’EIRL est très critiqué par les spécialistes du droit des affaires,
car grand complexité. La protection offerte par le statut de l’EIRL est illusoire. Les banques vont
se méfier de ses statut sauf si les créanciers ont des suretés efficaces. Ce statut représente un
bouleversement du Droit français dans le patrimoine, porte atteinte à l’unicité du patrimoine. Loi
sapin 2 permet à l’EIRL d’utiliser son dernier bilan comme bilan d’ouverture et donc de retenir les
valeurs comptables sans qu’il y ait une nouvelle évaluation.

CHAPITRE 2 : L’ACTIF PATRIMONIAL


51
La notion d’actif patrimonial renvoi aux Biens dont une personne propriétaire et aux droit dont elle
peut être titulaire, on va envisager l’ensemble des Biens susceptibles d‘appartenir à un
professionnels indépendant. Ça va nous conduire à traiter du fonds pro (susceptible d’appartenir
au professionnel indépendant, c’est une notion clé car ça constitue une des principales valeurs
patrimoniale des entrepreneurs individuels). La figure du fonds pro est une figure emblématique
et notamment le fonds de commerce

Section 1 : le fonds de commerce (fonds professionnel du


commerçant)
Il constitue une universalité de fait réunissant l’ensemble des éléments corporels (outillage,
matériel, marchandise) et incorporels (clientèle, brevet, marques) qui appartiennent au
commerçant et qui lui permet d’ex son activité pro et de rallier la clientèle à son entreprise. Ces 2
permettent au pro d’ex son activité pro. Le fonds de commerce est une création de la pratique qui
était inconnu du code de commerce de 1807. Loi 9/12/2016 a modifiés des règles applicables au
fonds de commerce. Il s’agit de simplifier le fonds de commerce.

1. La notion de fonds de commerce


A. Eléments du fonds de commerce
1.A.a. Les éléments corporels
Le matériel et l’outillage. Eléments durablement affectés à l’exploitation du fonds et appartenant
au commerçant. Les biens qui ne sont pas sa propriété, les machines ne peuvent pas intégrer le
fonds de commerce, elles ne sont pas soumises au régime juridique du fonds de commerce. Les
marchandises il faut les distinguer du matériel et de l’outillage car ce sont des objets destinés à
être vendus à la clientèle ou transformé dans le cadre de l’exploitation commerciale, elles ne sont
pas un élément stable du fonds de commerce, elles ont vocation à circuler, elles sont essentielles
au commerçant. Cet élément corporel va suivre un régime spécifique, les marchandises ne vont
pas être incluses dans l’assiette du nantissement du fonds de commerce. En pratique il faut que
ce soit la propriété du commerçant pour que ça fasse partie du fonds de commerce. La clause de
réserve de propriété va protéger le vendeur contre risque de non-paiement de l’acheteur, le
vendeur reste propriétaire des marchandises vendues jusqu’à ce qu’il soit payé. Sinon il pourra
demander la restitution des Biens vendus. S’agissant des marchandises il est convenu entre les
parties que l‘acheteur pourra les revendre à condition de verser le prix de revente au vendeur
sous réserve de propriété ou à condition de maintenir des stocks suffisants pour préserver les
droits du vendeur.

1.A.b. Les éléments incorporels


1.A.b.i. La clientèle commerciale
Ensemble des personnes qui de manière habituelle ou occasionnelle recourt au service d’un pro.
En principe les commerçants en activité disposent d’une clientèle commerciale actuelle et
certaine. Elément le plus important du fonds de commerce, confère la valeur du fonds de
commerce. Lorsque le fonds de commerce est vendu souhaite conserver la clientèle du fonds
qu’il acquiert. Sans clientèle commerciale pas de fonds de commerce. Permet au commerçant de
bénéficier du statut des baux commerciaux, statut protecteur. Distinction entre clientèle (clients
véritablement attachés à l’entreprise) et achalandage (clients plus occasionnels, ne contractent
avec le commerçant qu’en raison de l’emplacement du fonds de commerce). JURISPRUDENCE
est réticente à distinguer les 2 notions. Cette clientèle doit être actuelle et certaine, il n’y a pas de
fonds de commerce en présence d’une clientèle simplement future ou éventuelle lorsque la
clientèle a disparu. Création fonds suppose que l’activité ait commencé. Néanmoins la
JURISPRUDENCE admet que la notoriété d’une entreprise ou sa marque puisse impliquer une
clientèle préexistante. 27/02/1973 cour de cassation =clientèle peut préexister à l’ouverture d’une
station-service. Il faut aussi qu’elle ait un caractère personnel au commerçant. Celui qui se borne
à exploiter la clientèle d’autrui n’exploite pas un fonds de commerce. Quand l’activité d’un

52
commerçant est sous la dépendance de l’activité exercée par une personne on peut douter de
l’existence d’un fonds de commerce. Pendant un temps la JURISPRUDENCE exigeait que la
clientèle propre soit plus importante que celle dérivant de l’activité d’autrui, ça l’a conduit à
refuser le statut des baux commerciaux au profit de l’exploitant d’une buvette mis dans l’enceinte
d’un champ de course, n’a pas pu se voir appliquer le régime issu de baux commerciaux=AP
24/04/1970. A priori la cour de cassation a abandonné cette exigence. Elle a donné raison à une
CA qui accordait le statut de baux commerciaux à des personnes qui exploitaient une
sandwicherie placé à côté des remonté mécanique. Ce qui compte c’est que l’exploitant dispose
d’une autonomie de gestion. Le franchisé peut-il bénéficier d’un fonds de commerce ?
JURISPRUDENCE a tranché en faveur du franchisé et estimé que oui. Arrêt 27/03/2002 ch.com.
1.A.b.ii. Le bail commercial
Deuxième élément par importance qui contribue à la valeur du fonds de commerce. Droit au bail.
La plupart des commerçants ne sont pas propriétaire des locaux qu’ils occupent. Au regard du
droit commercial le bail fait partie du fonds de commerce et est soumis à des règles particulières
très protectrices du locataire que parfois on désigne comme le bail commercial de propriété
commerciale. Ce n’est pas un élément nécessaire du fonds de commerce comme l’est la
clientèle. Il peut y avoir fonds de commerce sans bail commercial.
 Le Bénéfice du statut : Article L145-1 code commerce=champs d’appli du statut du bail
commercial. La JURISPRUDENCE et la loi autorisent les parties conventionnement à utiliser
le statut des baux commerciaux. Cela peut éviter certains contentieux qui pourraient naitre si
les parties n’avaient rien dit dans le contrat. pour que le statut s’applique il faut un contrat de
bail, ne sauraient bénéficier du statut des baux commerciaux les titulaires d’un contrat de
concession immobilière (propriétaire de l’immeuble confère la jouissance de l’immeuble
durant au moins 20 ans en contrepartie d’une redevance annuelle. Ne peuvent pas bénéficier
du statut de baux commerciaux les titulaires d’une convention d’occupation précaire
(possibilité d’user d’un local mais à titre purement précaire). Il faut aussi que le bail porte sur
un immeuble, le statut des baux commerciaux ne s’applique pas au profit de celui qui exploite
un fonds de commerce au moyen d’un bien meuble. L’immeuble doit être affecté à
l’exploitation du fonds concerné. En ce qui concerne les preneurs, l’une des conditions les
plus importantes pour bénéficier du statut des baux commerciaux est l’obligation
d’immatriculation du commerçant=Article L145-1 code commerce, le commerçant de fait
risque de se voir privé du statut de baux commerciaux, pas protégé par ce statut. Loi du
19/12/2014 a clos le débat en affirmant que l’auto-entrepreneur doit s’immatriculer au RCS.
Autre conditions qui tient à la propriété du fonds de commerce, le commerçant souhaitant
bénéficier de la législation des baux commerciaux doit être propriétaire du fonds de
commerce. La loi autorise le locataire gérant de bénéficier du statut alors qu’il exploite le
fonds de commerce d’autrui, la location gérance est le contrat par lequel l’exploitant du fonds
de commerce concède à un commerçant appelé le gérant le droit d’administrer son fonds.
 Le contenu du statut :
 La durée du bail : différent du droit commun, impératif de stabilité. Article L144-5
code commerce=durée du contrat de location ne peut être inférieur à 9 ans, en réalité
cette durée minimale de 9ans s’impose surtout au bailleur, cependant le bailleur peut
donner congé par certains motifs déterminés=Article L145-4 al 3 code commerce.
pour le preneur à bail le délai est moins contraignant il peut sauf si la convention lui
interdit peut donner congé tous les 3 ans sans donner de motifs=Article 145-4 al 2
code commerce, doit prévenir le bailleur au moins 6 mois à l’avance par lettre
recommandée avec avis de réception ou demande extrajudiciaire. Mais ce n’est plus
vrai dans le cadre des baux commerciaux dans le cas des résidences de tourisme=loi
du 22/07/2009. L’exploitant de la résidence de tourisme ne pourra pas résilier le bail
après 3 ans, exclu toute résiliation unilatérale= Article L145-7-1. Arrêt du 9/02/2017
CA avait validé l’Article L145-7-1 était inapplicable au contrat de bail car celui-ci avait
été pris avant entrée en vigueur de la loi. cour de cassation a censuré l’arrêt d’appel
et dit que l’article est d’Ordre Public et d’application immédiate. Cour de cassation a
censuré la CA qui validait le congé pris par le preneur, a favorisé la stabilité du bail.

53
 Déspécialisation du bail : les règles relatives à la modification du bail sont
favorables au locataire. En principe par appli du droit commun, le locataire ne saurait
modifier la destination des lieux sans l’accord du bailleur. La déspécialisation simple
est possible sans l’accord du bailleur=adjonction d’une activité connexe ou
complémentaire. Si le locataire souhaite opérer une déspécialisation plénière
l’autorisation du bailleur est nécessaire. Le code de commerce prévoit à défaut pour
le bailleur d’avoir signifié son refus ou son acceptation il est réputé avoir acquiescé à
la demande s’il n’a pas signifié son acceptation dans les 3 mois de la demande. La loi
a aussi mis en place 2 hypothèse ou le locataire peut passer outre le refus du
bailleur=lorsque la conjoncture économique l’exige et que les activités nouvelles sont
compatibles avec la destination, les caractères, et la situation de l’immeuble ou
l’ensemble immobilier. TGI autorise transformation totale ou partielle de l’activité si le
refus du propriétaire n’est pas justifié par motif grave et légitime. Code commerce
prévoit que le changement d’activité peut motiver le paiement à la charge du locataire
d’une indemnité égal au montant du préjudice ou le bailleur établirait l’existence.
 Le loyer : fixé par les parties lors de la conclusion du contrat. il existe une pratique
du pas-de-porte du locataire au moment de son entrée dans les lieux, indemnités
destinés à compenser le sacrifice du propriétaire qui renonce à profiter pleinement de
sa propriété. Ces pratiques tendent à disparaitre. Loi prévoit un système de révision
triennale du loyer en vertu de l’Article L145-35 code commerce=s’applique pas dans
les cas où il y a une clause d’indexation, il faut que le montant du loyer du bail
correspond à la valeur locative, différents critère=caractéristiques du loyer,
destination des lieux, obligation respective des parties, facteurs locaux de
commercialité, prix couramment pratiqués dans le voisinage. Article L145-38 al
3=majoration ou diminution de loyer ne peut pas excéder la variation de l’indice
trimestrielle du coût de la construction ou des loyers commerciaux. La valeur de
référence est la valeur locative. Cour de cassation a pu approuver une CA d’avoir
exactement retenu que le loyer révisé devait être fixé à la valeur locative des lors que
celle-ci se trouvait entre le loyer en cours et le plafond résultant de la variation de
l’indice du coût de la construction ch.com 6/02/2008. Ce plafond cède cependant
dans plusieurs cas, on parle alors de déplafonnement=lorsqu’est rapporté une preuve
d’une modification matérielle des facteurs locaux de commercialité ayant entrainé par
elle-même une augmentation de plus de 10% de la valeur locative. Mais aussi en cas
de déspécialisation totale ou partielle (simple ou plénière). On parle de clause
d’échelle mobile=variation du prix en fonction d’indice de référence. Il arrive aussi que
les parties stipulent une clause recette qui prévoit que les montants des loyers seront
fonction du chiffre d’affaire du preneur.
 Le droit au renouvellement du bail commercial : un des droits les plus vigoureux
accordés au locataire du bail commercial, droit accordé par les articles L145-8 et suivant
code commerce. ça signifie qu’en dépit de l’arrivé du terme le locataire peut exiger de rester
dans les lieux ou bénéficier d’une indemnité substantielle. Ce droit au refoulement est
dérogatoire au droit commun car en principe l’échéance du terme met fin de plein droit au
CDD. Ce n’est que si les parties sont d’accord que le bail peut être renouvelé. Le
commerçant a attiré par son travail de nombreux commerçant et donc il ne doit pas être
écarté par son bailleur à la fin du bail. Article 145-14 code commerce=bailleur doit payer au
locataire évincé une indemnité d’éviction égale au préjudice causé par le défaut de
renouvellement, elle doit être calculé au regard de la valeur du fonds de commerce, on peut
l’augmenter pour les frais d’emménagement et déménagement. En garantie du paiement de
cette indemnité le locataire dispose d’une garantie vigoureuse=droit de rétention (il peut se
maintenir dans les lieux jusqu’à ce que l’indemnité d’éviction lui soit versé. Le bailleur dispose
d’un droit de repentir, il va pouvoir faire machine arrière et consentir au renouvèlement du bail
qu’il avait initialement refusé, ne peut se faire que quand il est dans les lieux. Seul le loueur
du fonds peut se prévaloir du droit au renouvellement du fonds, le locataire gérant ne pourra
pas=Article L145-8 code commerce. Faute d’exploitation le locataire s’expose à un refus du
renouvellement de son bail. Article 145-8 code commerce=le fonds doit avoir été exploité au
cours des 3 années avant expiration du bail=3ème civ cour de cassation 14/06/2006. Le

54
locataire peut avoir un motif légitime de ne pas ré exploiter le fonds alors on ne peut pas le
priver de son indemnité d’éviction.
 Quand le propriétaire donne congé au locataire alors il doit donner congé 6 mois à
l’avance et le code commerce précise qu’il doit être donné par acte judiciaire qui
précise les motifs pour lesquels il est donné, il doit indiquer que le locataire a un délai
de 2 ans. Code commerce autorise le propriétaire à donner congé au locataire en
faisant une offre de renouvellement avec modification du prix du bail (Article L145-
11).
 Lorsque le locataire prend l’initiative du renouvellement doit en faire la demande soit
dans les 6 mois qui précèdent l’expiration du bail soit à tout moment au cours de sa
reproduction=article L145-10 code commerce=la demande doit être signifié au
bailleur par acte d’huissier qui doit indiquer que faute de réponse du bailleur dans un
délai de 3 mois le renouvellement sera réputé accepté. Délai de 2 ans pour contester
le refus ou demander le paiement de son indemnité d’éviction.
 Cas ou aucune des parties ne prend d’initiative=>le bail ne cesse pas
automatiquement, ça constitue une dérogation au droit commun du bail qui dit que le
contrat prend fin à l’arrivé du terme=Article 1737 Code Civil. Il se prolonge tacitement
au-delà des termes fixés par le contrat en vertu de l’Article 145-9 code commerce, le
contrat continu à faire effet sans qu’un autre contrat lui soit substitué. Alors qu’en cas
de renouvellement du bail par principe elle sera de 9 ans. Les parties en revanche
peuvent prévoir une durée plus longue à défaut de pouvoir prévoir une durée moins
longue=Article L145-12 code commerce.
L145-33 code commerce=commune à la fixation du loyer en cas de renouvellement et de
révision doit correspondre à la valeur locative. En cas de renouvellement le loyer peut être
revu à la hausse ou baisse. Les règles sont plus souples qu’au moment de la révision
triennale du loyer. Un plafond existe, la variation du loyer ne peut excéder la variation
trimestrielle du loyer commercial ou tertiaire. En cas de contestation il est possible de saisir
un juge (TGI). Si le litige concerne la fixation du prix du bail renouvelé il relève du président
du TGI, cette juridiction doit être saisit dans une durée de 2 ans à compter du refus du
renouvellement. Le juge pourra contraindre les parties à conclure le bail renouveler dans les
délais qu’il fixe dans un délai d’un mois. Phase de conciliation imposée, le juge ne pourra pas
statuer tant que la commission départementale des conciliations n’aura pas rendue son avis.
Droit au renouvellement n’est pas absolu, il disparait exceptionnellement ce qui a pour
conséquence que le bailleur pourra alors mettre fin au bail commercial sans avoir à verser
indemnité d’éviction=il en va ainsi quand la chose loué a disparu (article 1722 Code Civil), ce
sera le cas si le bailleur justifie d’un motif grave et légitime à l’encontre du locataire sortant
(inexécution d’une obligation du locataire, cesse d’exploiter le fonds de commerce sans
raison légitime et sérieuse, si l’immeuble doit être totalement ou partiellement démolit car il
est en état d’insalubrité ou qu’il ne peut plus être occupé sans danger, cas ou le bailleur
souhaite reprendre possession d’une partie des locaux affecté à l’usage d’une habitation pour
y faire habiter un proche ou perso). En principe le statut des baux commerciaux ne s’applique
que si le fonds est exploité=L145-1. Le bail commercial devrait être résilié, peut prévoir que le
locataire soit tenu contractuellement d’exploiter un fonds de commerce. Dans ce cas si le
locataire viole cette obligation, le locataire s’expose à une résiliation conventionnelle ou
judiciaire. Peut-on voir dans le défaut d’exploitation une faute contractuelle qui justifie en plus
une résiliation prononcé contre le locataire. Traditionnellement on admettait que ça pouvait
engendrer cette résiliation=article 1728 Code Civil=le preneur à bail a l’obligation d’user de la
chose loué raisonnablement et suivant la destination donné par le bail. L’Article 1729 est plus
clair=si le preneur n’use pas la chose loué raisonnablement ou l’utilise à un autre usage il
peut selon les circonstances faire résilier le bail. Mais depuis 2 arrêt du 10/06/2009 cour de
cassation =solution contraire, revirement, l’obligation d’exploiter le fonds est une condition
mais l’inexécution ne peut plus entrainer résiliation du bail en l’absence d’une clause le
stipulant. L’exploitation du fonds de commerce n’est pas une obligation inhérente à
l’économie du bail commercial. Cour de cassation devenue très souple et protectrice du
locataire.

55
 Sous location : contrat par lequel une personne est preneur au terme d’un contrat de bail,
accorde à une autre personne tout ou partie des prérogatives qu’il tient de ce contrat. le
locataire initial ajoute à la convention une nouvelle convention conclu entre le preneur et le
sous locataire. Le preneur se retrouve être un sous bailleur. Ça créé des rapports juridiques
nouveaux qui n’effacent pas la relation bailleur preneur initial. Appliqué à un bail commercial
la sous location est le contrat par lequel le preneur confit la jouissance du bien qui fait l‘objet
du bail commercial dont il est titulaire à une tierce personne qui aura à son égard la qualité de
preneur. Code commerce prévoit un régime spé et dérogatoire au droit commun du bail (sous
location par principe autorisé mais en vertu de l’Article 1717 si cette faculté ne lui a pas été
interdite). En droit commercial la règle est inversé car l’Article 145-31 al 1er=sauf stipulation
contraire au bail ou accord du bailleur toute sous location totale ou partielle est interdite.
Preneur doit avoir autorisation du bailleur pour avoir sous location. Disparition du bail
principal à vocation à le priver de tout droit vis-à-vis du locataire.
1.A.b.iii. La cession du droit au bail : convention par laquelle le cédant
substitue le cessionnaire dans la position contractuelle qu’elle
occupe à l’égard de son cocontractant (le cédé). Ça permet au
preneur de faire cesser ces relations contractuelles avec le
bailleur en les transférant à un repreneur. Article 1717 Code
Civil le principe est celui de la libre cessibilité du bail mais ce
principe se trouve encore plus fort pour le droit commercial que
dans le droit commun du bail car le code commerce interdit la
clause empêchant de céder le fonds de commerce sans l’accord
du bailleur. Permettre au cessionnaire de prendre la place du
cédant dans l’ensemble des droits et obligation du contrat objet de
la cession. Le cessionnaire sera le créancier, il est débiteur de
l’obligation de payer les loyers à l’égard du cédé. Il y a souvent
des clauses de solidarité entre cédant et cessionnaire. Le cédant
va être contraint à payer le bailleur en cas de non-paiement des
loyers par le cessionnaire. Loi sapin 2 9/12/2016 a modifié
certaines disposition relative à la cession du droit au bail
commercial=>simplifier la cession du droit au bail commercial, loi
entré en vigueur le 11/12/2016=au jour de la cession d’un fonds
de commerce il faut présenter un doc ayant les chiffres d’affaire
mensuel réalisé entre la clôture du dernier ex comptable et le mois
précédent celui de la cession. Article L141-2 code commerce.
1.A.b.iii.
1.A.b.iv. Le nom commercial, l’enseigne et le nom du domaine
Nom commercial : appellation sous laquelle l’activité est exercée. A pour rôle d’identifier une
exploitation commerciale et sert à rallier la clientèle à l’entreprise. Lorsque le commerçant est une
personne physique il va s’agir de son nom patronymique de l’intéressé, à ne pas confondre avec
le nom commercial de l’entreprise. Ce nom patronymique devient un élément du fonds de
commerce et il acquiert une autonomie par rapport au nom de l’exploitant. En cas de cession de
fonds le nom commercial est transmis à l’acquéreur en même temps que le fonds. L’acquéreur
pourra continuer à utiliser librement se nom. En cas de cession cela va éviter de permettre à
l’acquéreur d’utiliser le nom patronymique de l’ancien propriétaire comme nom commercial.
Aujourd’hui les professionnels ont conscience de prendre un nom commercial attractif pour la
clientèle. Ce nom commercial est obligatoire pour le commerçant il devra ainsi l’indiquer lors de
son immatriculation au RCS. Le principe est celui de la liberté du choix du nom. Il est possible
d’opter pour un nom lié à l’activité et au lieu. Si le nom commercial est banal il sera difficile d’en
proscrire l’utilisation par d’autres. Peu importe que le nom choisi ait un sens, qu’il soit inspiré de
la langue française ou d’une autre. Possible d’utiliser un autre nom patronymique, voire d’une
personne célèbre mais il faudra demander autorisation. Le nom choisit doit être licite. On ne peut
pas opter pour un nom d’un produit prohibé=CA 18/10/2000 a refusé l’usage de l’appellation
Canabia pour une boisson. Pas de nature à induire en erreur=pas possible de choisir la
dénomination établissement de crédit alors que non.

56
Enseigne : sert à identifier le commerce considéré. Dénomination ou emblème apposé sur le
local pour individualiser le fonds de commerce exploité. Ça fonction est différente du nom
commerciale des que l’enseigne a une fonction de localisation. L’enseigne peut être identique au
nom commercial mais ce n’est pas nécessairement le cas. Il est fréquent que l’enseigne
corresponde au nom commercial. L’enseigne peut être figurative=dessin, logo. Pas rare qu’une
entreprise dépose son nom commercial en tant que marque.
Le nom de domaine : internet a permis de développer ce nouvel identifiant de l’entreprise. Une
adresse internet se compose d’un préfixe (www) et d’un nom de domaine (nom courant d’un site
internet). Permet aux utilisateurs de se souvenir plus facilement d’un site internet et d’y accéder
avec simplicité. Le domaine était initialement considéré comme une adresse électronique d’un
site d’une entreprise. Mais ça a pris de l’ampleur et c’est devenu un moyen de rallier la clientèle à
l’entreprise. Le régime juridique reste encore en construction. Comme l’enseigne il s’agit de
localiser une entreprise sur internet comme dans la vraie vie. Il n’équivaut pas à un titre industriel
mais son enregistrement et exploitation confère certains droits s à son titulaire.
1.A.b.v. Les droits de propriété industrielle
Le commerce peut comprendre des droits de propriété intellectuelle=brevets, droits d’auteur et
les dessins et modèles. Code de la propriété intellectuelle tend à protéger ses droits contre les
risques de contrefaçon réalisés par autrui. L’action en contrefaçon relève du droit des bien, elle
est beaucoup plus protectrice que l’action en concurrence déloyale, c’est une action en
revendication (à une marque, un brevet). Si on ne peut pas mettre en œuvre une action en
contrefaçon qu’on va sur la concurrence déloyale. Quelle est la différence entre la marque et le
nom commercial, le non juriste dirait qu’il n’y a pas de différence. Le juriste va formuler une
réponse différente=indispensable et doit être indiqué lors de l’immatriculation au RCS, la marque
de son côté c’est facultatif elle sert juste à désigner les produits ou services ou produits qu’elles
proposent. L’entreprise aura toujours un nom commercial mais elle n’en aura qu’un seul mais elle
pourra avoir plusieurs marques pour distinguer les différents produits qu’elle propose (Coca-
Cola=a déposé coca-cola light et zéro)
1.A.b.vi. Les autorisations d’exploitation
Font encore partie du fonds de commerce les autorisations, cartes professionnelles, agréments,
licences, tout ce qui n’est pas attaché à la personne du commerçant mais qui est nécessaire à la
création ou l’exploitation de certain commerce.

B. Nature du fonds de commerce


Nature juridique du fonds de commerce : l’analyse traditionnelle du fonds de commerce voit
un bien meuble incorporel constitutif d’une universalité de fait. Autonomie entre le fonds
(contenant) et les éléments du fonds (contenu). La nature du fonds de commerce est elle-même
indépendante de la nature des éléments qui le compose.
Fonds de commerce est un bien meuble, nature mobilière du fonds=art 516 Code Civil.
Représentation qui permet de regrouper des éléments divers, il ne saurait y avoir d’encrage
immobilier. Aucun des éléments qui composent le fonds de commerce n’a de nature immobilière.
Les conséquences sont diverses=on va appliquer en droit des successions les règles relatives
aux meubles quand bien même il aura une très forte valeur. C’est aussi un bien incorporel, le
fonds de commerce reste distinct des éléments qui le compose, le contenant ne se mélange pas
avec le contenu. Absence de prescription acquisitive du fonds. Le fonds de commerce est une
universalité ça veut dire qu’il s’agit d’un ensemble d’élément qu’il regroupe, il faut les prendre en
compte dans leur globalité et non de manière isolé. L’acquéreur du fonds de commerce
n’acquiert pas les différents éléments il acquiert le fonds lui-même. Les opérations portant sur le
fonds de commerce vont pouvoir avoir un régime unique et uniforme distinct du régime applicable
à ses différents éléments. Le fonds de commerce est une universalité de fait. Si le fonds de
commerce est un contenant, il n’a vocation qu’à contenir des actifs du commerçant, le passif ne
fait pas parti du fonds de commerce. Masse de bien et de droit qui n’inclus pas les dettes nées de
l’activité commerciale, ces dettes sont juridiquement attaché à la personne du commerçant. Le
fonds de commerce est une universalité de fait et pas de droit, ce n’est pas le patrimoine

57
d’affectation du commerçant qui contiendrait l’actif et le passif. Une des conséquences est que la
cession du fonds de commerce ne transmet pas au cessionnaire les dettes issues de l’activité du
cédant.

2. Les opérations sur fonds de commerce


A. La transmission du fonds de commerce
2.A.a. La transmission du fonds de commerce à titre
isolé
2.A.a.i. La vente du fonds de commerce
Opération par laquelle le propriétaire d’un fonds en transfère la propriété à un acquéreur en
contrepartie d’un prix. Cette opération appelle un régime spé qu’on trouve dans un code de
commerce et qui ne faut pas confondre à d’autres opérations qui ressemblent à la vente du fonds
de commerce mais qui n’ont pas donné lieu à l’application de ce régime=vente isolé de certains
éléments du fonds de commerce (le régime de la transmission du fonds de commerce pas
appliqué). La cession des parts aussi ne déclenche pas l’appli de ce régime spécifique. Nullité de
l’acte de vente, protège l’acquéreur qui a 1 an pour agir. L121-2 code commerce=il faut un doc
présentant les chiffres d'affaires mensuels réalisés entre la clôture du dernier exercice comptable
et le mois précédant celui de la vente Pendant une durée de 3 ans à compter de l’entrée de
l’acquéreur en jouissance du fonds, le vendeur doit mettre à disposition tous les livres de
comptabilité durant les 3 ex comptables. Toute clause contraire est réputée non écrite. L141-3
code commerce=le vendeur est tenu de la garantie à raison de l’inexactitude.
Publicité de l’acte et protection des intérêts du créancier du vendeur : La vente suppose
une pub destiné à informer les créanciers du cédant afin qu’ils puissent réagir pour que leurs
intérêts soient préservés. La loi Macron du 6/08/2015 pour la croissance et l’égalité des chances
éco a réformé se dispositif de sécurité pour le simplifier. Il s’agissait aussi de protéger les intérêts
du vendeur. Les créanciers chirographaires du cédant (qui ne disposent pas de sureté
particulière pour renforcer leur créance) courent un risque important car la vente fait sortir du
patrimoine de leur débiteur un Bien d’une valeur importante, peut-être même le seul Bien d’une
valeur substantielle. Si aucun mécanisme protecteur de leurs intérêts n’existait les créanciers
chirographaires pourraient perdre la chance d’obtenir un paiement forcé par leur débiteur. Exige
depuis la loi Macron qu’après enregistrement de l’acte de vente, l’opération doit faire l’objet d’une
double publicité (locale et nationale)=article L141-13 code de commerce. L’obligation de publier
au BODACC est maintenu. Mais l’obligation de publier au journal des annonces légales a été
supprimée. Une fois informée les créanciers du vendeur peuvent réagir pour faire valoir leur
intérêt, le mécanisme protecteur est la possibilité de faire opposition au paiement du prix. Cette
opposition a été simplifiée, on peut faire opposition par une simple lettre recommandé avec avis
de réception. Cette importance explique une sanction prévu par les textes afin d’inciter à ce que
la pub soit bien fait=article L141-17. Le prix est indisponible pour protéger les créanciers du
vendeur. L’intermédiaire a l’obligation de bloquer le prix pendant les 10 jours qui suivent la
publication au BODACC, ensuite il pourra remettre le prix au vendeur si aucune opposition n’a
été faite. Sanction c’est qu’il n’est pas libéré à l’égard des tiers, créanciers peuvent demander
des comptes.
Les effets de la vente : comme dans toute vente la cession du fonds de commerce oblige
l’acquéreur à payer le prix et le vendeur transférer la propriété. S’agissant du transfert de
propriété en droit commun des contrats le transfert de propriété s’opère solo consensu (par seul
effet du consentement). Dans le droit commun de la vente opère dès l’échange des
consentements, accord des volontés. Ça s’explique par le système consensualiste. Concernant
les obligations du vendeur ça ne pose pas de problème car le transfert de propriété s’opère de
façon automatique. Le vendeur a l’obligation de garantir l’acquéreur=garantie des vices cachés
de la chose vendue et garantie d’éviction (mécanisme du droit de la vente prévu par l’article 1626
Code Civil, le vendeur est obligé de garantir l’acquéreur dans l’éviction qu’il souffre. Garantie
légale attaché à toute vente. Elle vise à prémunir l’acquéreur contre le trouble qui aurait pour

58
origine le fait personnel du vendeur ou le fait du tiers contre le trouble. Dans la vente du fonds de
commerce cette obligation de garantir se traduit par l’interdiction de faire concurrence au vendeur
pour reprendre la clientèle cédé. En pratique on inclut des clauses de non concurrence afin de
définir les contours de l’interdiction du vendeur. Le risque est que le vendeur ne soit pas payé ou
de manière partielle, la loi prévoit des mécanismes pour garantir le paiement du solde du prix de
vente et le Code Civil donne ainsi au vendeur un privilège et une action en résolution de la vente.
Concernant le privilège le prix n’est pas payé comptant, il va être payé en plusieurs fois, le
vendeur prend le risque de ne pas être payé, la loi a prévu au profit du vendeur une garantie
particulière=être payé par préférence aux autres créanciers de l’acheteur au profit du vendeur. Le
privilège garanti chacun des prix. Le privilège ne peut être actionné que si la vente du fonds a été
constaté par écrit et que si ce privilège a été enregistré, il est inscrit au greffes du tribunal de
commerce dans le ressort duquel le fonds est exploité). Concernant la résolution=le vendeur
impayé peut le faire prononcer par le juge et reprendre le fonds moyennant restitution des
acomptes perçus s’il le souhaite. Le vendeur dispose d’une action résolutoire. Article 1224 Code
Civil=il peut y avoir résolution=appli d’une clause résolutoire ou résolution unilatérale ou
résolution judiciaire. Repris par l’Article 1654 du Code Civil=si l’acheteur ne paye pas le prix le
vendeur peut demander la résolution de la vente=anéantissement judiciaire ou conventionnel du
contrat. L’anéantissement du contrat suppose de notifier au créancier la résolution et ces
créanciers ont alors un délai d’un mois pour réagir=Article L141-8 code de commerce. Le
vendeur impayé doit la notifié et le paiement pourra intervenir dans un délai d’un mois après la
notification.
Le sort des dettes : le fonds de commerce est une universalité de fait, ça réunit un certain nb de
bien corporel ou incorporel mais ça n’inclus pas les obligations dont le commerçant est débiteur.
Principe de la non transmission des dettes du commerçant du fonds de commerce. Cession du
fonds de commerce n’entraine pas transfère au cessionnaire des dettes du cédant qui reste
personnellement redevable. En pratique on peut comprendre que le commerçant sortant veuille
transférer de ces dettes, et il peut le faire par reprise de dette=opération par laquelle un débiteur
reporte sur un tiers la charge de ses obligations. Elle peut prendre plusieurs visages, tout dépend
de la volonté des parties. Cédant obtient du cessionnaire qu’il fasse son affaire des dettes
considérés. Le cessionnaire payera le créancier à l’échéance ou il fera en sorte que le créancier
n’inquiète pas le cédant. Mais l’accord passé entre le cédant et le créancier n’entraine pas
juridiquement une libération à l’égard du créancier. Le cédant peut être entièrement libéré et
immédiatement à l’égard de ces créanciers, ça signifie que les parties opèrent une cession de
dette (changement de débiteur). Ça exige l’accord des créanciers concerné mais pas seulement
l’accord du cessionnaire.
2.A.a.ii. En cas d’apport en société
Permet au propriétaire du fonds de le mettre en société, de le transférer à une personne morale
en contrepartie d’apport social ou d’action. La propriété du fonds revient à la société bénéficiaire
de l’apport, l’apporteur n’étant plus qu’un associé. Ça ressemble à une vente en ce que la
propriété du fonds est transmise par l’apporteur à la société. Article L141-21 code commerce.
Dettes sont générées par l’activité commerciale, elles deviennent les dettes de la société.
L’apporteur n’a plus vocation à être inquiété pour les dettes du fonds de commerce. On peut
l’analyser comme un instrument de protection du patrimoine du commerçant, c’est avantageux
d’un point de vue fiscal et comptable.

2.A.b. La transmission du fonds de commerce dont


l’objet est plus large
Pas seulement transmis à titre isolé, il peut être consenti au titre d’une opération plus vaste.
Depuis l’intro de l’EIRL il existe une nouvelle hypothèse dans laquelle un fonds de commerce
peut faire l’objet d’un transfert entre 2 patrimoine=commerçant a opté pour le statut de l’EIRL
transmet à un tiers son patrimoine affecté dans lequel se trouve un fonds de commerce.
Transmet l’ensemble des Biens et obligation liée à son activité pro. Article L526-17 code
commerce. En toute logique il n’est pas nécessaire d’appliquer à cette opération le régime de la
cession du fonds de commerce.

59
B. Mise en location gérance du fonds de commerce
Il arrive que le propriétaire d’un fonds de commerce ne souhaite pas l’exploiter lui-même
(malade, incapable). Possible de mettre le fonds en location-gérance=contrat par lequel
l’exploitant d’un fonds de commerce concède à un commerçant qu’on appelle le gérant le droit
d’administrer son fonds. Il s’agit d’administrer le fonds de commerce d’autrui, dans cette
opération le fonds de commerce est loué à un locataire gérant moyennant le paiement d’une
redevance ou loyer le plus souvent indexé a un chiffre d’affaire=Article L144-1 code commerce.
Locataire gérant gèrera à ses risques et périls. Il aura la qualité de commerçant et donc doit être
immatriculé au RCS en vertu de L144-2 code commerce. Soumis à toutes les obligations qui
découlent de se statut de commerçant. Lorsque le fonds est un établissement artisanal le
locataire gérant est immatriculé au répertoire des métiers.
Conditions de validité : celle du droit commun des contrats et du bail. La location gérance est
aussi soumise à des conditions spécifiques qui découlent de la particularité de son objet. Le
législateur exige une certaine duré d’exploitation perso avant d’être mis en location gérance (2
ans). Il faut informer les tiers car ils peuvent avoir intérêt à savoir que le commerçant avec lequel
il traite n’est pas un commerçant mais un gérant. Des mesures de protection des créanciers du
propriétaire du fonds et du locateur gérant sont mises en place par le code commerce.
Effet de la location gérance : produit les effets classiques d’un contrat de bail, loueur (bailleur)
doit mettre le locataire en possession du fonds et il lui doit la garantie des vices caché et il ne
peut pas lui faire concurrence (garantie d’éviction). Le gérant comme tout locataire doit payer le
loyer convenu et doit exploiter le fonds conformément à sa destination. Le locataire gérant doit
restituer le fonds aux propriétaires quand le contrat prend fin, il ne peut pas prétendre être
titulaire d’un droit au renouvellement de son contrat contrairement au bail commercial classique.

C. Le nantissement du fonds de commerce


Sureté accordé à un créancier en vue de garantir ses droits qui a pour objet un Bien meuble
incorporel. Elle est régit par l’art 2355 Code Civil=affectation en garantie d’une obligation d’un
Bien meuble incorporel ou d’un ensemble de Biens meubles incorporels. L’hypothèque est une
sureté qui ne peut porter que sur un immeuble. Le fonds de commerce est cependant un Bien
meuble incorporel juridiquement, on ne peut pas l’hypothéquer. On ne peut pas non plus se
tourner vers le gage car ça implique une dépossession, il exige la remise du fonds au créancier.
L’avantage c’est qu’il opère sans dépossession. La loi organise un système de pub pour que les
créanciers soient informés :
 Consenti : conventionnel, décidé judiciairement, prévu par les parties au contrat. consenti
par le propriétaire du fonds quand par convention avec le créancier il l’affecte en garantie au
profit de ce dernier, fréquent quand le Bien constitue la seule valeur dont dispose le
commerçant. Nantissement a un régime spé et distinct du nantissement du Code Civil, article
L142-1 et suivant code commerce permet de garantir les droits du créancier nanti (droit de
préférence=s’il n’est pas payé par le débiteur il pourra l’être par préférence aux autre
créanciers, le fonds sera vendu en justice et le prix de la vente forcé reviendra au créancier
nanti de manière prioritaire. Et droit de suite=suivre le Bien en quelques mains qu’il passe,
théoriquement le créancier nanti pourra faire saisir le Bien entre les mains de l’acquéreur
pour le faire vendre lui-même et pour se payer sur le prix).
 Subi par le propriétaire du fonds : nantissement judiciaire=code des procédures civiles
d’exécution des lors que le créancier de s’adresser à un juge s’il craint de ne pas pouvoir
recouvrer sa créance.

Section 2 : le développement contemporain des autres fonds


professionnels
La technique du fonds de commerce est un concept. Ça n’est plus une technique réservé au
commerçant, c’est étendu aux autres professions indépendantes dans le monde des affaires.
1. Le fonds artisanal

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Le législateur a créé la notion de fonds artisanal de toute pièce par une loi du 5/07/1996. Cette loi
admet les nantissements sur le fonds artisanal. L’artisan pourra comme le commerçant effectuer
toute sorte d’opération sur le fonds=vente, donation, apport en société. Il faut relativiser cette
audace=le fonds artisanal n’est pas définit et ses éléments n’ont pas été précisés. Il faut regretter
que le législateur n’ait pas opéré une organisation de régime spé pour les opérations qui ont pour
objet le fonds artisanal. Il est renvoyé au régime pour le fonds de commerce.
2. Le fonds agricole
Le législateur a créé la notion de fonds agricole dans une loi du 5/01/2006. On retrouve cette
notion dans le code rural car l’article L311-3 autorise un agriculteur à créer un fonds agricole.
Comble une lacune du droit rural car les agriculteurs ne pouvaient pas facilement faire
d’opération sur leurs actifs. Le transfert de leurs actifs professionnels ne pouvait pas s’opérer
globalement, il devait se faire au moyen de plusieurs actes qui avait chacun un objet distinct. Le
recours au crédit était rendu plus difficile. L’agriculteur ne pouvait pas affecter en garantie son
fonds agricole=aucun moyen de constituer une sureté sur l’ensemble de son fonds agricole. La
réforme était donc souhaitable. Il faut ajouter qu’il y a un caractère optionnel car on n’a pas voulu
obliger les agriculteurs à faire fonctionner leur exploitation grâce à un fonds agricole. S’il veut
créer un fonds agricole il doit en faire la déclaration au centre des formalités des entreprises de la
chambre d’agriculture compétente.
Contenu : l’article L311-3 suggère ce que le fonds agricole contient=cheptel mort et vif, stocks,
contrats s’ils sont cessibles et les droits incorporels servant à l’exploitation du fonds. Ce fonds
agricole contient aussi l’enseigne, les droits de propriété, la signature…
Les auteurs parlent d’une faiblesse du fonds agricole, il n’est que partiel, sont exclus de cette
liste, les terres exploités ne sont pas visés par ce texte. Les autorisations ou contrats non
cessible pareil (le droit au bail). Les quotas laitiers aussi. La création de ce fonds agricole le rend
susceptible de faire certaines opérations=vente, donation, nantissement. Le but est de favoriser
le crédit de l’agriculteur. On rend possible le nantissement du fonds agricole
3. Le fonds libéral
Difficile reconnaissance. C’est la JURISPRUDENCE qui reconnait le fonds libéral=1ère civ
7/11/2000=sur la cession des clientèles civiles, on a déduit la reconnaissance du fonds libéral.
JURISPRUDENCE était hostile à l’idée de fonds libéral car elle jugeait illicite la cession de
clientèle libéral car l’idée était que le pro libéral en raison de l’importance de sa personnalité à
l’égard de celui qui bénéficie de ces services. Patientèle. Il n’y avait pas de clientèle
patrimonialité, ils ne pouvaient pas opérer une cession de clientèle et donc par déduction il
n’existait pas de fonds libéral. Arrêt de 2000 est un revirement qui admet le fonds libéral, cession
de clientèle possible sous condition, constitue la naissance officielle du fonds libéral. La 1 ère civ de
la cour cassation a confirmé que c’était une solution valable pas seulement pour la clientèle
médicale mais toute la clientèle civile=2/05/2001=>cour cassation a considéré comme constituant
un élément d’actif la clientèle et que l’ensemble formait un fonds d’ex libéral. Mais le régime reste
très incertain car le fonds libéral n’est pas prévu par la loi.
Ce cours a mis en relief le fait qu’on assistait à un dépassement du droit commercial, on
passe du droit commercial à un droit des activités pro indépendantes. En droit positif ce
dépassement n’est pas encore opéré.

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