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AUGUSTIN PALUEL-MARMONT
& MICHEL DE ROVIRA
PRÉFACE
et les descriptions de leurs produits.
,
La nostalgie n’a pas lieu d’être à l’égard du pain. Les bou-
ouvel an
e noël, n es langeries sans âme et les pains sans goût de ces trente dernières
bûches d de s m èr es , pâ qu
n, fê te
st -val en ti années sont en effet passés aux oubliettes pour notre plus grand
bonheur présent.
www.editionsdelif.com
PAR AUGUSTIN PALUEL-MARMONT
& MICHEL DE ROVIRA
UNE MÉTHODOLOGIE
SOMMAIRE RIGOUREUSE ET AFFINÉE
La méthodologie 2005 est très similaire à celle de l’édition 2004. Nous avons
Préface de Guy Savoy p. 3 cependant intégré des modifications pour prendre en compte les remarques justi-
Mot de deux painrisiens p. 5 fiées de certains professionnels.
Le Palmarès 2005 p. 12
Le SGB, Sentier des Grandes Boulangeries, RAPPEL DE NOTRE MÉTHODE
la seconde étape : de Pigalle au Pont des Arts p. 23 cette année, l’équipe du Guide a tout d’abord acheté sans se présenter, dans
Remerciements, bibliographie p. 28 toutes les boulangeries équipées d’un four à sole pour la cuisson du pain, une
baguette de Tradition et un croissant au beurre. Le jury a testé ces produits à
l’aveugle et les a notés selon une méthode de dégustation et de notation validée
par des experts. 279 boulangeries ont été retenues.
EN SAVOIR PLUS les critiques sont retournés dans ces 279 boulangeries, toujours en « clients
mystère » pour juger la qualité du service, du décor et acheter à nouveau une
Méthodologie p. 7 baguette de Tradition et un croissant au beurre.
Clés de la dégustation p. 8 le jury a alors évalué une nouvelle fois les produits achetés – pains et viennoi-
L’équation prix/poids du pain p. 10 series – selon la même grille de notation qu’au 1er tour.
Les 180 meilleures boulangeries ont été sélectionnées en fonction
des notes obtenues aux 4 critères évalués : qualité du pain, des viennoiseries,
du service et du décor.
ZOOM
Comme des petits pains... en librairie p. 13 ◗ Le jury, identique à celui de l’année 2004, est composé des deux auteurs,
Encombrement dans le 7e p. 14 de deux critiques passionnés par le pain et d’un professionnel de la boulangerie.
M. O. F. ? Meilleur Ouvrier de France p. 15 Les auteurs ont tenu à préserver l’anonymat du reste du jury, afin de garantir la
« L’affaire » Poujauran p. 18 liberté d’appréciation de chacun de ses membres.
La Paume ? p. 19 ◗ Le palmarès est établi à l’appréciation du jury.
◗ Certaines notations ont nécessité plus de deux dégustations, notamment dans
les cas où apparaissait un décalage trop important entre la notoriété de la mai-
TRIBUNES LIBRES son et la qualité des produits dégustés.
Le retour du bon produit p. 11 ◗ Dans certaines boulangeries qui ne font pas de baguette de tradition, à l’image
FRANÇOIS DUMOULIN de Poilâne, les auteurs ont acheté un pain représentatif de la production.
Les « chaînes » de boulangeries p. 20 ◗ Quelques boulangeries ont plusieurs implantations avec des produits et des
POUR PIERRE-MARIE GAGNEUX & FRÉDÉRIC LALOS méthodes de fabrication identiques. Contrairement à l’année dernière où nous
MICHEL GALLOYER, YVES DESGRANGES avions considéré la qualité des produits de la boutique « historique » comme
CONTRE SYLVAIN ETIENNE étant représentative de toutes les autres, nous avons, cette année, individuelle-
ment visité et noté chaque boulangerie faisant partie d’un réseau. En effet, la
Être meunier aujourd’hui p. 22
boulangerie historique est en général la meilleure et malgré tous les efforts de
HUBERT FRANÇOIS
leurs gérants, les boutiques ouvertes par la suite n’atteignent pas toujours un
Qu’est-ce qu’un bon pain ? p. 26 même niveau de qualité.
HERVÉ THIS
◗ La période d’enquête a débuté le mercredi 1er décembre 2004 et a pris fin le
vendredi 4 mars 2005.
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EN SAVOIR
PLUS LES CLÉS DE LA DÉGUSTATION Comme le vin, le pain se regarde, se sent et se goûte.
LA VUE
LE GOÛT
L’aspect permet déjà de repérer une bonne baguette de tradition. Une forme
Le goût est ressenti par les papilles gustatives situées sur la langue. Quatre
régulière provient d’un façonnage soigné, un volume harmonieux est signe
impressions sont décelées : le sucré, le salé, l’acide et l’amer. Les sensations per-
d’une pâte pétrie à faible vitesse pendant un court laps de temps. Un simple
çues sont de durées variables ce qui se traduit par une certaine fugacité du sucré
coup d’œil suffit à évaluer le mode de cuisson. Un four à sole laisse sur le dos de
et du salé, une impression plus longue de l’acide et de l’amer.
la baguette une surface brunie. Une cuisson de type « industriel » dans un four
La première sensation recherchée en bouche est le craquant de la croûte.
à chariot laisse apparaître des petits points réguliers au dos de la baguette. Pas
Ensuite, la mâche procure une sensation d’autant plus agréable que la mie, par-
de bon pain sans un four adapté ! Seul le four à sole permet de saisir le pain,
fois grasse, est souple, sans être élastique. Des saveurs variées se dégagent alors :
créant ainsi une croûte épaisse et craquante.
une flûte Gana a souvent des notes légèrement sucrées tandis que les pains au
La croûte doit également être dorée. Quelques coups de lame sur le pain
levain ont une acidité qui vient chatouiller la pointe de la langue.
avant la cuisson permettent de créer les « oreilles ». Très exprimées, elles sont le
Le sel est très souvent décelable (il y a environ 1g de sel par kilogramme de
signe d’une cuisson réussie : la baguette a été saisie ou « surprise » par la chaleur
pâte). Ces dernières années, l’intervention des nutritionnistes a conduit à une
de la sole lors de son enfournement.
diminution progressive de la dose de sel ajoutée dans la fabrication du pain. Ceci
Lorsqu’on coupe la baguette dans le sens de la longueur, on constate la pré-
permet de mieux sentir des saveurs plus raffinées, notamment celles du fro-
sence d’alvéoles, qui sont des cavités de tailles variables, résultat du dégagement
ment.
de gaz carbonique et de vapeur d’eau pendant les phases de fermentation et de
Enfin, la baguette peut être décrite selon l’intensité globale de son goût
cuisson. La mie est d’une couleur crème. Une couleur pâle ou blanchâtre est le
(léger ou puissant), selon sa forme (simple ou complexe) et selon sa persistance
résultat d’un pétrissage trop long et violent.
(le goût se maintient-il en bouche ou disparaît-il immédiatement ?).
L’ODORAT
Les organes de l’odorat sont stimulés par des substances volatiles qui pénètrent
dans le nez par les narines, mais aussi par le pharynx. Les impressions olfactives
POUR LA VIENNOISERIE, LE SERVICE ET LE DÉCOR
sont très nombreuses et font surtout appel à la mémoire ; l’odeur est toujours
celle de quelque chose, d’un produit (re)connu : odeur de fruits secs, de levain, Reportez-vous aux pages 20 et 21 du Guide des boulangeries de Paris 2004
de levure… ou sur www.vivelepain.fr
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EN SAVOIR
PLUS PAR FRANÇOIS DUMOULIN
SIGNE ASCENDANT, ATELIER DE MARKETING
ET DE COMMUNICATION
L’ÉQUATION
PRIX / POIDS DU PAIN LE RETOUR DU BON PRODUIT
TRIBUNES
Une tribune publiée dans « Libération » du 20 septembre 2004 et En dépit des problèmes de la boulangerie artisanale, tels la pénurie de main
intitulée « Hausse du prix du pain, une injustice qui s’explique », justifiait d’œuvre ou le coût de l’immobilier, je suis frappé par le ressort d’un marché
LIBRES
l’envolée des prix par les longues heures de travail artisanal nécessaires à sa caractérisé par une élévation générale de la qualité et le nombre croissant
fabrication et gage de sa qualité. de réussites individuelles. Que deux guides s’y soient intéressés en même
Qu’en est-il ? Notons tout d’abord que baguettes et flûtes sont aujourd’hui temps, en rencontrant un succès public, est révélateur d’un mouvement de
fond. Plusieurs observations permettent de croire que ce mouvement est
déclinées en une multitude de standards, parfois très différents les uns des
structurel, donc durable.
autres. Ceci a brouillé la notion, autrefois bien établie, de poids de référence et
complique singulièrement la donne pour qui veut comparer les prix ou établir Le bon produit est à nouveau roi ! Le pain frais est central,
objectivement une hausse de ceux-ci. En effet, à chaque baguette son poids : savoureux, croustillant, « vivant », et objectivement plus facile à différencier
la flûte Paul pèse 200 g, la Banette 1900 220 g, la Baguépi Tradition, la Meunier d’un lieu de vente à l’autre, que de la viande ou des légumes. On hésite de
et la Campaillette Grand Siècle 250 g, la flûte Gana 270 g et la Rétrodor, moins en moins à faire jouer une concurrence et on accorde sa préférence
championne toutes catégories, en pèse 300 g. à celui qui fait le meilleur pain.
Ainsi, la flûte Paul achetée au 17/21 rue de Buci (6e) à 0,92 ¤ peut paraître Les marques sont partout, et il n’y a aucune raison de traiter à part cet
moins chère que la Rétrodor vendue 1,35 ¤ chez Béchu au 118, avenue Victor Hugo univers. Elles n’ont ici leur raison d’être qu’à la condition expresse de remplir
(16e). Eh bien, non. La première pèse 200 g, soit un prix de 4,60 ¤ le kilo tandis que pour le boulanger une mission de « mètre étalon » de la qualité. Ce qui est
la deuxième en pèse 300 ce qui met son prix à 4,50 ¤ /kg. vrai pour les marques l’est évidemment pour les enseignes et les franchises
qui se développent. Si elles ne sont que du « concept » et de « l’image »,
Quelques ordres de grandeur elles dépériront vite.
La fameuse miche Poilâne est vendue 3,87 ¤ /kg chez Poilâne, 8 rue du Cherche- La qualité de la filière dans laquelle s’inscrit le boulanger : de la
Midi (6e) et 4,40 ¤ /kg au Monoprix, 50 rue de Rennes (6e) ; la flûte bio Moisan est moissonneuse au fournil, les intermédiaires ne sont pas pléthore. Cette réa-
à 1,10 ¤ (soit 4,40 ¤ /kg) dans la boutique Le Pain au Naturel du 14e ardt. mais lité facilite un partenariat que de bons meuniers mènent depuis plusieurs
coûte 20 centimes supplémentaires (ce qui porte son prix à 5,20 ¤ /kg) au années avec les céréaliculteurs et les boulangers. Ce travail permet la
Monoprix de la rue de Rennes. traçabilité des blés et la certification des farines, qui correspondent aux
Quant aux prix des pains spéciaux ou pains individuels, qui, il est vrai, néces- attentes du public.
sitent un peu de main d’œuvre supplémentaire, ils ont une fâcheuse tendance à
s’envoler ! Ainsi, le petit pain nature de 40 g de Paul est vendu 41 centimes d’euro, Auparavant lié au passé, aujourd’hui il n’est plus nécessaire de
soit 8,20 ¤ le kilo, 78 % plus cher que la flûte, faite de la même pâte ! faire appel à un « jadis », idéalisé ou factice, pour mieux vendre son pain. La
qualité du produit est le meilleur garant du succès, et gageons que le temps
des boulangeries « tendance » au design relooké n’est pas loin.
Quoi qu’il en soit, on peut toujours comparer les prix au kg.
Cette modernité a des retombées sur l’image de ce commerce : le bou-
En effet, l’article 2 de l’arrêté 78-89/P relatif aux prix du pain, des produits de
langer a la capacité d’incarner ce que les anglo-saxons appellent un Small
viennoiserie et de pâtisserie fraîche, précise que « Chaque catégorie de pain expo-
Business Owner, créateur d’emploi et de richesses, et irremplaçable garant
sée à la vue du public (…) doit être accompagnée d’un écriteau d’une longueur d’au
d’une forme de sociabilité au sein de la cité.
moins 15cm et d’une hauteur d’au moins 2,5 cm comportant les indications sui-
vantes : dénomination exacte de la catégorie de pain, poids en grammes pour les La modernité change de camp ! « L’hypermarché à la française »,
pains vendus à la pièce (à l’exception des pains d’un poids inférieur à 200 g), prix modèle en crise, figé dans les 30 glorieuses, est une façon de consommer en
de vente à la pièce ou au kg selon qu’il s’agit de pains vendus à la pièce ou au poids, voie d’être dépassée, alors que le commerce de proximité retrouve sa légiti-
prix de vente rapporté au kg pour les pains vendus à la pièce, à l’exception des pains mité naturelle (lien social, urbanisme mieux pensé, consommation indivi-
d’un poids inférieur à 200 g ». duelle contrôlée, praticité). Ancrée dans les vertus retrouvées d’un travail
manuel qualitatif qu’il reste encore à valoriser, la boulangerie est le plus beau
fleuron du commerce traditionnel et peut avoir de beaux jours devant elle.
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P A L M A R È S
2005
LES NOTES
LES ÉTOILES
Au sein de leur classement (trois étoiles, deux étoiles…), les boulangeries sont classées par arrondissement puis par ordre alphabétique des enseignes.
Celui-ci ignore les articles le, la, l', les et les mots boulangerie ou pâtisserie. Ainsi la Boulangerie Prodhomme est-elle classée à la lettre P et le Grenier à pain à la lettre G.
sgb 1 : boulangerie située sur l’étape 1 du SGB. sgb 2 : boulangerie située sur l’étape 2 du SGB.
Gawsewitch Editeur, un livre intitulé « Passion Pain » avec plus de 80 recettes originales de pains composés ou traditionnels.
Gérard Mulot n’est pas en reste avec « Gérard Mulot, Pâtissier à Saint Germain des Prés » aux Éditions Minerva.
Biographie > Dans un autre registre, Francis Holder, fondateur du groupe éponyme et des boulangeries Paul, est le sujet
d’une biographie parue aux Editions Dunod : « Francis Holder, boulangeries Paul, comment il est devenu le 1er boulanger de France ».
2005
p : pain. v : viennoiserie. s : service. d : décor.
les 2 étoiles
constituée par Basile Kamir (fondateur et propriétaire des boulangeries Le Moulin de la Vierge), la fille d’un boulanger réputé de l’ouest parisien
et les frères Costes, travaille depuis plusieurs mois à l’ouverture d’une nouvelle boulangerie au concept annoncé comme novateur,
dont la décoration serait confiée au célébrissime Jacques Garcia. L’ouverture, semble-t-il reportée, se fait attendre… Patience.
2005
les 1 étoile
“L’affaire” Poujauran
En août 2003, dans la plus grande discrétion, Jean-Luc Poujauran a cédé sa boulangerie rose de la rue Jean Nicot (7e arrondissement)
P A L M A R È S
à Stéphane Secco, ancien pâtissier des restaurants Costes. Jean-Luc Poujauran n’a plus de point de vente destiné au grand public et vend désormais
ses pains uniquement à des restaurateurs via sa nouvelle société Pain Poujauran. L’ancienne boulangerie Poujauran, rebaptisée Poujauran Secco,
est aujourd’hui plus courue pour la qualité de ses pâtisseries que pour celle de ses pains… Un autre boulanger célèbre, Dominique Saibron,
a également vécu une année mouvementée. Séparé de son associé Philippe Goisneau, parti rejoindre le groupement de meuniers Dijon Céréales,
il poursuit seul l’aventure du Boulanger de Monge (5e arrondissement).
2005
Boulangerie Pâtisserie J.C.B Jacky Bornet 14, rue Daguerre 14 01 43 22 58 06 Mer. et jeu. 14 12 14
Le Moulin Vert Johan Herrmann 25, rue des Plantes 14 01 45 40 50 93 Lun. 15 14 14
Boulangerie Bruneau Corinne Bruneau 24, rue de Vouillé 15 01 42 50 73 24 Sam. et dim. 14 13 12
Grenier de Félix Thierry Racoillet 64, av. Félix Faure 15 01 45 54 57 48 Dim. 15 12 14
Boulangerie Hanauer Benoît Hanauer 69 bis, rue Brancion 15 01 48 28 92 10 Mer. et jeu. 15 13 10
Pichard Pâtissier Frédéric Pichard 88, rue Cambronne 15 01 43 06 97 37 Lun. et mar. 16 14 11
Vannier Christian Vannier 104, rue Balard 15 01 45 54 19 73 Sam. 15 9 10
Desgranges Yves Desgranges 6, rue de Passy 16 01 42 88 35 82 Mar. 15 10 10
Desgranges Bruno Desgranges 68, rue La Fontaine 16 01 45 27 23 84 Mar. 14 14 13
Michel Tesson Michel et Danièle Tesson 79, av. Mozart 16 01 42 88 03 29 Mer. 15 11 11
La Pompadour D. et H. Anract 110, rue de La Tour 16 01 45 04 74 01 Dim. 15 10 13
Les P’tits mitrons Joël et Stéphane Crouin 34, av. de Versailles 16 01 42 88 59 13 Lun. 15 14 10
Yvain de Saint-Jores Yvain de Saint-Jores 2, rue La Fontaine 16 01 42 88 26 72 Dim. 15 10 12
Aux Moines Gourmets Ph. et F. Damiani 125, av. de Clichy 17 01 42 28 33 05 Mer. 14 12 13
Desgranges Yann Desgranges 5, rue Pierre Demours 17 01 45 74 10 73 Mar. 14 13 13
Le Pêché Mignon Gérard Gicquel 35, pl. Saint-Ferdinand 17 01 45 74 05 65 Mar. 14 13 11
Boulangerie Telhier Bernard Telhier 67 rue Laugier 17 01 45 72 06 19 Sam. et dim. 15 15 14
Au Levain du Marais Caulaincourt Dominique Beaudet 48, rue Caulaincourt 18 01 46 06 96 71 Lun. et mar. 16 14 17 sgb 1
Boulangerie Robert Marie-Claude Marsauche 154, av. de Flandre 19 01 40 36 81 72 Lun. et mar. 14 14 13
Boulangerie Au 140 Pierre Demoncy 140, rue de Belleville 20 01 46 36 92 47 Lun. et mar. 16 13 13
Boulangerie Desfoux Gregory Desfoux 112, rue de Belleville 20 01 47 97 18 75 Lun. 16 13 15
Boulangerie Lazarre Dines Lazarre 143, bd. Davout 20 01 40 31 84 10 Sam. 15 14 10
La Paume ?
Après avoir conquis les étals des supermarchés, voilà que les chefs cuisiniers étoilés débarquent en boulangerie !
En collaboration avec les Moulins Bourgeois, le premier à tenter l’aventure est Alain Passard, chef cuisinier de l’Arpège,
restaurant 3 étoiles.
La Paume a pour ingrédients de la farine de type 80 élaborée spécialement par les Moulins Bourgeois, de l’eau pure,
P A L M A R È S
du levain naturel préparé par Alain Passard, du gros sel gris et… le travail du boulanger, avec un façonnage à la main.
Résultat ? Bien qu’il soit encore un peu tôt pour se prononcer car le diagramme de fabrication est encore en phase
d’ajustement, nous pensons que la Paume est promise à un bel avenir : la mie dense (presque trop ?),
délicatement acidulée et une croûte épaisse forment un bel équilibre. À suivre.
2005
ATTENTION, ne confondons pas
LES “CHAÎNES” DE BOULANGERIES les “chaînes” ou réseaux de boulangerie, notamment les Maisons Kayser,
avec les boulangers exposant la marque de meuniers, comme Banette.
GARANTIE OU STANDARDISATION ?
POUR CONTRE
TRIBUNES
Faut-il opposer la boulangerie de quartier aux réseaux de boulangerie ? Pour Depuis une décennie, les artisans boulangers ont fait d’énormes
nous, au Quartier du pain, la question n’est pas là. Qu’attend le consommateur ? efforts pour redonner aux pains et baguettes les lettres de noblesse qu’ils avaient
Un pain de qualité alliant goût, fraîcheur et conservation servi dans un cadre perdues,effort que nombre de professions de bouche feraient bien d’imiter.Pourtant,
agréable et une ambiance conviviale. On peut trouver cela dans les deux. on voit fleurir une foule de nouvelles franchises,certes artisanales dans les méthodes
Un réseau, qui peut-être artisanal, offrira plusieurs avantages : de fabrication des produits mais copiant, toutes proportions gardées, les modèles
Une enseigne « repère » pour le consommateur qui pourra retrouver le économiques de l’industrie.
pain qu’il aime à différents endroits de la capitale ou indiquer l’enseigne à des
Bien sûr, ces franchises ont été créées par des surdoués de la bou-
amis qui habitent dans un autre quartier.
lange, des personnalités estimées de la profession, au talent aussi grand que leur
Un label de qualité par la diffusion des recettes et du savoir-faire « maison » ambition. Pourtant, le boulanger, en créant une franchise, se transforme en gestion-
aux équipes des différents magasins, accompagné d’un contrôle-qualité régulier. naire pur, courant sans cesse de l’une à l’autre de ses boutiques, perdant ainsi le
contact avec la fabrication et la clientèle. Nous connaissons tous les graves pénuries
Des perspectives d’évolution pour des jeunes passionnés par leur
de personnel, tant en fabrication qu’en vente. Comment, dès lors, pouvoir constituer
métier et qui pourront demain prendre des responsabilités dans un magasin
dans chacune des boutiques une équipe professionnelle et fiable qui sache porter les
de l’enseigne ou ouvrir leur propre magasin Le Quartier du pain.
couleurs de l’enseigne ? Créer des franchises, c’est à coup sûr s’exposer à une inéluc-
Préparer la relève de la boulangerie artisanale de qualité avec une obsession table baisse de la qualité des produits tout autant que du service. Si l’une ou l’autre
en tête : continuer à fabriquer un pain de qualité tout en maintenant l’âme des boutiques de l’enseigne voit la qualité de ses produits fléchir, alors, par ricochets,
d’une boulangerie de quartier dans chaque magasin du réseau, en suivant c’est toute la chaîne qui en pâtira. Je crois pouvoir affirmer avec toute l’estime,
dans l’esprit cher aux Meilleurs Ouvriers de France. l’admiration presque, que j’éprouve pour vous, artisans boulangers, que chacun, dès
C’est notre défi quotidien au Quartier du pain : amoureux du pain et entre- qu’il multiplie les boutiques, s’expose à cela.
preneurs indépendants, nous sommes heureux et fiers d’avoir pu créer, en Après tout, tenir une boutique n’est-ce pas assez passionnant ? Être en
4 ans, 38 emplois dans l’artisanat de qualité. adéquation avec la clientèle de quartier,constituer un véritable élément de lien social,
sans cesse au contact, n’est-ce pas excitant ? Chaque quartier, chaque ville contient
MICHEL GALLOYER FONDATEUR DU GRENIER À PAIN une population dont la composition sociologique est différente,donc une population
dont les goûts, les envies seront tout aussi différents. Voir fleurir toutes ces chaînes,
Mon objectif en créant de nouvelles boulangeries Le Grenier à Pain est d'aider n’est-ce pas prendre le risque de standardiser les goûts et les envies ? Quoi de plus pal-
des jeunes qui veulent participer au retour du bon pain. Ce sont des jeunes en pitant que de dénicher l’artisan talentueux de la ville ou du quartier,partir à la décou-
qui je crois, d'ailleurs souvent des femmes... verte de ses gammes de produits, ressentir la personnalité qu’ils contiennent et puis
là, au hasard, tomber sur sa spécialité, son produit phare, celui qui le représente le
YVES DESGRANGES FONDATEUR DE BOULANGERIE DESGRANGES mieux, celui qui lui ressemble le plus.
En ouvrant plusieurs boulangeries, je peux spécialiser un laboratoire en pâtis- amis boulangers qui souvent faites naître en moi l’enthousiasme, de grâce, ne
serie, un autre en pains spéciaux, etc. Aussi j'équipe chaque laboratoire avec succombez pas aux sirènes des marketeurs et autres communicants, sachez maîtri-
les outils les plus performants, ce qui facilite la vie du personnel. Ma plus gran- ser au mieux l’ambition dont fort heureusement tout un chacun est doté,sachez tirer
de préoccupation est de trouver et conserver un personnel qualifié ; le labora- le meilleur de l’emplacement que vous possédez, comblez-nous toujours de plaisirs
toire central, en améliorant la qualité de vie des boulangers et pâtissiers, y gourmands mais surtout, surtout, ne cherchez pas à avaler la Capitale toute crue,
apporte un début de solution. La qualité de production y gagne aussi car votre métier y perdrait sa substance.
mieux vaut pétrir 20 kg de farine pour des pains spéciaux que 2 ou 3 kg.
pages 20 / 21
ITINÉ-
PAR HUBERT FRANÇOIS RAIRE
PDG DES GRANDS MOULINS DE PARIS Une balade gourmande
à la (re)découverte
de la rive droite.
ÊTRE MEUNIER LE SENTIER
AUJOURD’HUI DES GRANDES
BOULANGERIES
2
TRIBUNES
[seconde étape]
LIBRES
9
pour retrouver :
M° LIÈGE e
les variétés de blé, qui bien que moins « productives »
2
assurent des qualités organoleptiques spécifiques du pain,
RUE D’AMSTERDAM
ARRONDISSEMENT
des méthodes culturales propres à protéger les terroirs M° SAINT-
GEORGES
qui nous apportent ces bons blés, 3 M° POISSONNIÈRE
M° PELLETIER
C’est ainsi que la Campaillette Grand Siècle ne contient que du
blé. Cela lui confère son goût unique légèrement sucré.
M° HAVRE- 6
CAUMARTIN
M° CHAUSSÉE-D’ANTIN
LA FAYETTE
Avec les meilleurs artisans boulangers et spécia- M° GRANDS
M° RICHELIEU- BOULEVARDS
listes du pain, en recherchant là aussi à reproduire les gestes qui DROUOT
M° BONNE
NOUVELLE
ont fait durant des siècles le meilleur pain, nous avons choisi une
forte hydratation qui retiendra plus longtemps les arômes, un
NIÈRE
INES M° OPÉRA
APUC
e
pointage en masse très long pour permettre la formation d’une VARD
DES C
2
RUE POISSON
U LE M° BOURSE
BO M° QUATRE
mie très alvéolée, un façonnage très léger et l’absence de coups SEPTEMBRE
ARDT
de lame pour retenir le meilleur à l’intérieur de la Campaillette
grand Siècle, baguette de Tradition française. er
C’est avec tout cet ensemble que l’agriculteur, le meu- RU
1
ARDT
M° SENTIER
E DE
nier et le boulanger peuvent retrouver le meilleur du pain et le R IVO
LI
M° PYRAMIDES 7
proposer aux consommateurs. Ce sont toutes ces qualités mises
EUIL
M° TUILLERIES
en œuvre par toute la filière que les consommateurs retrouve-
TORG
ront en goûtant, les yeux fermés, les pains d’aujourd’hui.
MON
M° PALAIS
RUE
ROYAL
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ILLE
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R CAR M° LOUVRE
RÉE RIVOLI
pages 22 / 23
ARRIVÉE
ITINÉ-
RAIRE [troisièpe étape]
Très prochainement,
La troisième étape du SGB, du Pont des Arts
◗ Découvrez le SGB, Sentier des Grandes Boulangeries, de préférence le samedi. au carrefour rue Monge / avenue des Gobelins :
Si vous optez pour un autre jour de la semaine, vérifiez les jours d’ouverture des à découvrir en 2006.
boulangeries visitées. Consulter : www.vivelepain.fr
◗ Le SGB est fêté chaque année au mois de mai. Rendez-vous le 14 mai 2005 pour
un SGB complet et commenté avec l’inauguration gourmande de la seconde étape.
◗ Informations et première étape du SGB sur www.vivelepain.fr
MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Un réveil calé sur celui des boulangers, un petit sac à dos pour transporter les À gauche, la perspective ouverte par la rue de Châteaudun vous emmène
emplettes. Dans les mains, Le Guide des boulangeries de Paris 2004, un bon plan de jusqu’à la rue Cadet. Boucherie, crémerie et autres commerces de proximité font
Paris et un guide touristique ; de bonnes chaussures aux pieds et un estomac léger. de cette rue piétonne et animée un endroit idéal pour une boulangerie telle que
celle de DANIEL DUPUY (p.94). Lui vous fera visiter la France avec ses baguettes
Fin prêt pour deux heures (pauses incluses), 3,2 km et 10 haltes gourmandes ? Rochetour, Limousine ou Tourangelle… Retour à Paris pour rejoindre la rue du
Allons-y… Les numéros de pages entre parenthèses renvoient au Guide des Faubourg Montmartre. Un peu plus loin sur la gauche, au numéro 26, la boulan-
boulangeries de Paris 2004. gerie artisanale LE MANAC’H (p.97) qui, forte de son succès avec la Rétrodor,
propose aujourd’hui la Rétrograines aux graines de tournesol, millet, sésame,
pavot et lin.
Rebroussez chemin pour emprunter les passages Verdeau puis Jouffroy qui
vous conduisent jusqu’au boulevard Montmartre. Traversez-le et rejoignez le
passage des Panoramas. Après avoir flâné dans ces passages couverts, prenez sur
Départ > Place Pigalle, 18e la gauche la rue Saint-Marc et à droite la rue Notre Dame des Victoires. Profitez
M° Pigalle (lignes 2, 12) de votre passage devant le palais Brongniart pour vérifier les cours de la bourse !
Bus : 30, 54 et Montmartrobus Gardez le cap, vous arriverez place des Petits-Pères face à l’une des plus
anciennes boulangeries de Paris : AU PANETIER (p.35). Délestez-vous de votre
Alors que Paris s’éveille, laissez Pigalle s’endormir et descendez la rue Frochot menue monnaie en dégustant quelques produits cuits au feu de bois dans un
puis la rue Henri Monnier. Première étape de la découverte sur la droite : décor classé monument historique. Ceci fait, empruntez à gauche la rue du Vide-
LE PÉTRIN MÉDIÉVAL (p. 98). Laissez-vous envoûter par l’Histoire et venez décou- Gousset.
vrir des pains façonnés à la main et cuits dans un vieux four à bois exceptionnel. Place des Victoires, saluez sa majesté d’un rond de jambe sur place ! Ceci fait,
Prenez sur la gauche la rue de Navarin, remontez le temps et la rue pour retrouvez la rue Croix des Petits Champs qui longe la Banque de France. Laissez
arriver à LA RENAISSANCE (p.92) chez Arnaud Delmontel. glisser votre regard sur la gauche et admirez la Bourse du Commerce. Puis conti-
Selon la saison, laissez-vous tenter par le seigle au citron, le pain aux figues nuez tout droit et prenez à gauche dans la rue Saint Honoré. Là, la boutique
ou aux châtaignes. AUX CASTELBLANGEOIS (p.26) , récemment rénovée, vous ouvre ses portes.
L’histoire se poursuit en descendant la rue des Martyrs jusqu’à Notre-Dame- Poursuivez un peu plus loin dans la rue Saint Honoré. Au-delà du carrefour
de-Lorette. Au bas de la rue, sur la gauche, arrêtez-vous AU LEVAIN DES MARTYRS avec la rue du Louvre, vous trouverez, sur la droite, la boulangerie GOSSELIN
(p.93) qui expose, dans de belles vitrines ornées de fer forgé, pains, viennoiseries (p.28) avec sa fameuse baguette de tradition, véritable bête de concours. Encore
et pâtisseries. un peu plus loin, toujours sur la droite, la boulangerie JULIEN (p.29), elle aussi,
Contournez l’église par la droite et allez vers la rue Bourdaloue. Toute petite, propose une baguette qui a reçu, il y a quelques années, le prix de la meilleure
cette rue cache de grands noms : LE PAIN AU NATUREL (p.117) célèbre pour sa flûte baguette de Paris.
bio façonnée à la main, côtoie BERTRAND avec ses incontournables cakes. Et Revenez ensuite sur vos pas et prenez la rue de Marengo en face des
puisque tout se sait, ne soyez pas en reste : BOUCHE A BOUCHE vous invite à CASTELBLANGEOIS et déambulez tranquillement vers la cour carrée du Louvre.
déguster ses petits sablés ronds et bons !
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PAR HERVÉ THIS
CHIMISTE INRA AU LABORATOIRE DE CHIMIE
DES INTERACTIONS MOLÉCULAIRES DU COLLÈGE DE FRANCE, PARIS.
QU’EST-CE QU’UN
BON PAIN ?
TRIBUNES
LIBRES
Le gastronome Curnonsky disait avec beaucoup d’auto- Celui-ci est une œuvre : le Pain platonicien, le pain idéal
rité que « les choses sont bonnes quand elles ont le goût de ce qu’elles n’existe pas. Et tant mieux s’il y a mille pains tous différents, où s’in-
sont ». Ce n’est pas vrai, et ce n’est pas parce qu’il fut proclamé « pape carnent des vertus particulières. Naturellement, il y a de bons pains
des gastronomes » (seulement par ceux qui avaient voté pour lui, et de mauvais pains. Laissons les mauvais à leur triste sort, et préoc-
d’ailleurs) qu’il avait raison : selon cette idée, il existerait UN bon pain, cupons-nous des bons. Ils ont un atout merveilleux, à savoir qu’ils
un seul, celui qui aurait le goût du pain. sont contraste et juxtaposition. Contraste de consistances, d’une part,
Or, nous savons bien, tous, qu’il y a une foultitude de pains au levain, entre le croustillant de la croûte et la mollesse de la mie. Et puis jux-
des baguettes variées, plus cuites, ou moins cuites, des pain complets, taposition de goûts, entre le grillé de la croûte et l’inénarrable mie.
des pains au lait… De chaque variété, il y a mille sortes : tout boulan- Certains d’entre nous aiment celle-ci un peu acide, ou un peu aigrelet-
ger digne de ce nom s’exprime dans son pain, non seulement en le te, alors que d’autres l’apprécient tout en douceur. Certains aiment
signant de ses grignes, mais, surtout, par le goût qu’il procure à ce qu’elle ait une odeur puissante ; d’autres préfèrent plus de neutralité…
mélange simplissime qu’est celui de la pâte à pain. À analyser ainsi le bon pain, je crains que nous ne prenions le problè-
me à l’envers ! Car entre la demande, qui fait la redoutable standardi-
Mélange simplissime… Là encore, nous allons trop vite en
sation de l’industrie alimentaire, et l’offre (je vous mets mon cœur sur
besogne. Souvent, on dit que l’on fait du pain avec de la farine, de
la table, il est à vous), nous ne retenons évidemment que la seconde :
l’eau, du sel, des levures. C’est vrai et c’est faux, car il n’y a pas une fari-
j’y reviens, le pain est une œuvre, celle d’un boulanger, qui a sélection-
ne, mais une foule de farines aux qualités variées ; il n’y a pas un sel,
né ses ingrédients, qui a pétri, qui s’est évertué à conduire une fer-
mais une foule de sels, caractérisés par ce qui s’ajoute au chlorure de
mentation, une cuisson, et qui a finalement un produit qui est l’ex-
sodium ; il n’y a pas une eau, mais une foule d’eaux, ayant chacune
pression de son talent. Autrement dit, un bon pain, c’est d’abord un
son contenu particulier en ions ; il n’y a pas une levure, mais un
pain personnel, et, pour peu que le pain soit conforme à l’idée de l’ar-
monde entier de levures, caractéristiques d’un terroir.
tiste ou de l’artisan, il n’est comparable à aucun autre. Préférons-nous
Ce monde des levures est bien trop compliqué pour le chimiste que je
Rembrandt ou Dürer ? Bach ou Haendel ? Rodin ou Jeanclos ? Flaubert
suis, mais je connais le résultat des études des bières Lambic, les
ou Rabelais ? Si nous répondions, notre réponse ne serait que l’expres-
homologues des pains au levain. Les levures sauvages qui colonisent
sion d’une préférence et non celle d’une hiérarchie ! Méfions-nous
les bières dépendent de l’endroit exact où la boisson est produite ;
toujours de ceux qui voudraient penser à notre place. Et voici pour-
une colline, un bois, une vallée suffisent à changer du tout au tout le
quoi le meilleur des pains est celui que vous préférez.
goût des bières, parce que, selon les environnements et leur humidi-
té, leur ventosité ou leur exposition, les levures apportées par l’air dif- Finalement, je ne vois qu’un critère pour savoir si le pain est bon :
fèrent… Mieux : mes collègues de l’INRA, spécialistes en matière de si nous le mangeons nature et que nous nous resservons, c’est bon
fromages, ont montré que ceux qui s’affinent sont colonisés par des signe ! Le signe que la communion s’est faite entre l’artisan (l’artiste)
souches de micro-organismes très spéciales qui sont différentes en et celui qui a reçu l’œuvre. On a beaucoup évoqué la symbolique du
fonction du lait, des conditions d’affinage ainsi que du terroir. De là à pain, mais je préfère rester terre à terre, et penser que la communion
supposer l’existence de terroirs pour le pain …! Je crois qu’il faudrait du pain est la réussite du projet artistique : le pain est bon quand
une recherche scientifique sur ce point. celui qui le mange comprend, implicitement ou explicitement,
le projet artistique ou technique du boulanger.
Les atouts du pain. Si le pain est si merveilleux, c’est parce qu’il
est un produit complexe obtenu avec peu de moyens mais avec beau-
coup de savoir-faire. Mieux encore, c’est surtout le savoir-faire de l’ar-
tisan, ou de l’artiste, qui s’exprime dans le pain.
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REPÈRES
DU GUIDE
REMERCIEMENTS
À notre jury qui s’est réuni à de nombreuses reprises, au cours de ces trois mois d’enquête,
À Séverine Meeschaert pour sa gestion rigoureuse et sa présence joyeuse,
À Noël Lucas pour son investissement généreux et passionné,
À Nadine Morvan pour sa relecture attentive et critique des textes,
À Pierre-Henri Masquelier, Amélie François, Raphaël de Boisgrollier, Oumar Kanaan, Caroline
Rostain, Antoine Raynaud, Ombeline Kneppert, Marie-Liesse Kneppert, Guillaume Bazire,
Caroline Pinon, Arthus Guyard, Stanislas Pénicaut, Charles de Saint Péreuse, Tristan Paluel-
Marmont, Clémence Morel d’Arleux, Pierre-Edouard Batard, Marie-Charlotte Dubois, Jean-
Baptiste Jay, Sven Thomsen, Nicolas Lamblin, Mathias Déon et Opportune Taffin pour leur
enthousiasme et professionnalisme,
À Roland de Beaumont (Béghin Say-Tereos), Jean-Marc Hardouin (Panifour), Jean-Claude
Chartier (Laiterie Echiré), Philippe Caillat (Delon), Victoire, Félicité et Brune, pour leur soutien
de chaque instant,
À Laurent Terrasson (chargé de communication à l’INBP) et Valérie Mousquès-Cami
(Association Nationale de la Meunerie Française) pour leurs précieux conseils,
À Stéphane Blanchet, Sylvia Crea, nos éditeurs pour leur confiance,
À Guy Savoy, Hervé This, Frédéric Lalos, Pierre-Marie Gagneux, Sylvain Étienne, François
Dumoulin, Blandine Palluat de Besset et Hubert François, les auteurs de tribunes et articles
pour leur participation,
Sans oublier les boulangers et boulangères pour leur accueil et leur envie de nous faire
partager leur passion.
BIBLIOGRAPHIE
NON-EXHAUSTIVE
LIVRES
◗ Le Pain, l’envers du décor, Frédéric Lalos, Editions de l’If, 2003
◗ 100% pain, Eric Kayser, Solar, 2003
◗ Passion Pain, Yves Desgranges, Jean-Claude Gawsewitch Editeur, 2004
◗ Annuaire 2004-2005, guide pratique, Chambre Professionnelle des Artisans
◗ Gérard Mulot, pâtissier à St Germain, Albane Pezone, Editions Minerva
◗ Francis Holder, boulangeries Paul, comment il est devenu le 1er boulanger de France,
Sébastien Moreau, Editions Dunod, 2004
◗ Manuel d’œnologie, Jean-Pierre Navarre, Editions J.B. Baillière & Fils
INTERNET
◗ Portail des professionnels de la boulangerie-pâtisserie artisanale : www.boulangerie.net