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Dimensionnement de l’unité de
production d’eau potable pour les villes
d’Azilal et Afourar
1
Table des matières
2
2.1 Calcul de débit de production nécessaire pour la satisfaction des besoins en eau de la
population......................................................................................................................... 18
2.2 Filière de traitement ................................................................................................ 19
2.2.1 Qualité de l’eau brute ...................................................................................... 19
2.2.2 Débit d’eau brute ............................................................................................. 19
2.2.3 Dimensionnement des ouvrages de traitement ................................................. 20
2.2.3.1 Système d’aération ................................................................................... 20
2.2.3.2 Ouvrage général de répartition..................................................................20
2.2.3.3 Mélangeurs rapides (Coagulateur) : .......................................................... 20
2.2.3.4 Floculateurs.............................................................................................. 21
2.2.3.5 Décantation lamellaire .............................................................................. 22
2.2.3.6 Filtres de sables ........................................................................................ 24
2.2.3.7 Réservoir d’eau traitée.............................................................................. 25
2.2.3.8 Traitement des boues ................................................................................ 26
2.2.3.9 Réactifs .................................................................................................... 28
3 Calcul de cout : ............................................................................................................. 29
3.1 Investissement ........................................................................................................29
3.2 Calcul des coûts d’exploitation ............................................................................... 29
3.3 Calcul des bénéfices: .............................................................................................. 30
Conclusion ........................................................................................................................... 32
Bibliographie ........................................................................................................................ 33
3
1 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Technologies
1.1.1 Introduction
La filière de traitement d’une station de potabilisation de l’eau dépend d’une part
de l’eau brute elle-même (provenance, substances contenues, qualité intrinsèque) et,
d’autre part, du cadre législatif et réglementaire régissant l’eau potable. De leur côté, les
procédés doivent répondre chacun à des conditions particulières qui assureront leur bon
fonctionnement. Tous ces éléments doivent être pris en compte dans le choix des
procédés d’une chaîne de traitements. Cette approche globale s’applique aussi bien à la
conception des nouvelles stations qu’à l’agrandissement ou à la modernisation des
anciennes. Les procédés de potabilisation de l’eau peuvent se classer, selon leur fonction,
en prétraitement, filtration, désinfection/oxydation et traitement supplémentaire.
1.1.2.1 DEGRILLAGE
Le dégrillage permet d’enlever les débris de dimensions intermédiaires, afin
d’éviter qu’ils interfèrent avec le fonctionnement des équipements avals. Il sert également
à empêcher l’accès des poissons aux ouvrages avals (poste de pompage, conduite et
installation de traitement). Pour ces raisons, il doit être localisé dans le regard de rive, au
poste de pompage d’eau brute ou à l’entrée de l’usine, s’il s’agit d’une alimentation
gravitaire. Trois types de dégrilleurs peuvent être utilisés à cette fin :
Tableau 1: Types de grilles
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1.1.2.2 TAMISAGE OU MICRO TAMISAGE
Le micro tamisage permet l’enlèvement des fines
matières en suspension (MES) présentes dans l’eau à l’aide
d’une toile métallique (micro tamis) à mailles très serrées.
Ces dernières sont habituellement montées sur un cylindre
rotatif horizontal qui est installé de façon à ce qu’il soit
partiellement immergé. Un système à nettoyage
automatique est requis pour éliminer les MES retenues
lorsque l’eau traverse les micro tamis.
Figure 1 : Tamiseur
1.1.2.3 COAGULATION
La coagulation est un processus qui consiste à neutraliser les charges portées par
les substances colloïdales ou dissoutes indésirables à l’aide d’un produit chimique de
charge opposée, appelé coagulant, afin de faciliter leur agglomération en flocons
décantables ou filtrables. Le coagulant peut être introduit dans un bassin de mélange
rapide ou dans un mélangeur statique en ligne qui génèrent tous deux une violente
agitation au point d’injection.
1.1.2.4 FLOCULATION
La floculation est l’étape de traitement qui suit la coagulation. Elle vise à favoriser
la croissance de flocs par une agitation lente et prolongée de l'eau provenant des bassins
de coagulation. Elle est réalisée dans un bassin pourvu d’une unité mécanique d’agitation
et implique habituellement l'ajout d'un floculant.
1.1.2.5 DECANTATION
La décantation physico-chimique permet la séparation solide-liquide désirée. Elle
doit obligatoirement être précédée d'une coagulation et d'une floculation en plus d’être
suivie d'une filtration. L’étape de décantation est nécessaire lorsque la charge de l’eau
brute est trop élevée pour permettre l’usage d’une filtration directe sans provoquer le
colmatage trop rapide des filtres.
1.1.2.6 FILTRATION
La filtration est la barrière ultime et obligatoire de la filière de traitement des eaux
dans la majeure partie des cas. Elle vise à réaliser ou à compléter, à travers un lit filtrant,
la réduction des particules en suspension, des coliformes, des virus, des parasites ainsi
que la turbidité. Sans elle, plusieurs filières de traitement ne pourraient obtenir de crédits
pour l’enlèvement des virus et des kystes de protozoaires.
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Filtration sur structure plane : Les particules y sont retenues par une fine surface
faisant office de tamis. Le principe de séparation repose essentiellement sur des forces
mécaniques. Du fait de la taille fixe de leurs pores, ces filtres établissent un seuil de
séparation très précis. La perte de charge augmente exponentiellement avec l’épaisseur
du rétentat. Les microtamis et les filtres à tissu sont des exemples de filtres plans. Les
procédés membranaires forment là une catégorie particulière subdivisée, selon la taille
des pores, en microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration et osmose inverse.
Filtration sur lit : Les particules sont retenues par une matrice poreuse, tant par des
forces physiques que chimiques. La filtration rapide, la filtration lente sur sable et la
filtration sur charbon actif en sont des exemples. L’efficacité de la filtration dépendra
essentiellement des propriétés des particules (taille, forme, chimie superficielle), des
propriétés du liquide ambiant (substances dissoutes, adsorption, etc.) et de celles du filtre
lui-même (porosité, rapidité du flux, taille, forme, etc.). La séparation porte sur toutes les
dimensions particulaires ; elle passe par une étape de transit et une d’incrustation.
Filtration lente sur sable : Ce procédé permet l’extraction extensive des particules par
passage de l’eau sur un lit de sable fin (~0.1 - 1 mm) à la vitesse de 0.06 - 0.3 m/h
(typiquement 0.1 - 0.2 m/h).
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Parallèlement s’y déroule une destruction de microorganismes pathogènes (par
manque de nutriments, température, prédation, etc.) et se crée une activité biologique
entraînant une biodégradation significative de composés organiques biologiquement
assimilables (COA). On notera tout spécialement, dans ce contexte, le biofilm (ou «
membrane biologique ») de quelques centimètres d’épaisseur qui se forme à la surface du
filtre.
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Figure 5 : Différents techniques de séparation membranaire
1.1.2.8 DESINFECTION
La désinfection se définit comme la destruction des microorganismes pathogènes
(bactéries, virus, protozoaires) sans leur élimination physique. C’est la manière d’éviter
que l’eau de boisson ne véhicule des maladies transmissibles. Dans ce contexte, la
résistance de spores et autres formes de survie de certains agents pathogènes revêt une
importance croissante. Dans la préparation de l‘eau potable, la désinfection est l’étape la
plus fréquente, la plus importante et parfois aussi la seule. Il peut s’agir d’une désinfection
basée sur l’emploi d’agents oxydants (ozone, chlore, dioxyde de chlore, etc.) ou sur celui
du rayonnement UV. Mais quel que soit le moyen utilisé, le désinfectant doit pouvoir agir
par contact direct avec les microorganismes pour les détruire ou les inactiver.
La chloration : s’utilise pour inactiver les virus et les bactéries végétatives. En
revanche, le chlore n’inactive ni les spores bactériennes ni les protozoaires. La turbidité
doit être < 1 NTU, pour que les microorganismes ne soient pas protégés du désinfectant
en s’agrégeant aux particules en suspension.
Le dioxyde de chlore : a de bonnes propriétés désinfectantes. Il agit efficacement
contre de nombreux microorganismes courants dans l’eau, notamment les bactéries et les
virus ; son efficacité est par contre moins bonne contre certains protozoaires. Comparé à
l’effet désinfectant du chlore, celui du dioxyde de chlore est meilleur à concentration
égale. Le dioxyde de chlore est particulièrement bien adapté à la protection du réseau, du
fait de sa grande stabilité dans l’eau traitée.
Ozonation : L’ozone convient bien à la préoxydation et/ou à la désinfection
primaire après prétraitement d’élimination des particules et de la turbidité. On ne l’utilise
en général qu’associer à d’autres traitements, notamment la filtration lente sur sable, la
filtration rapide ou encore le charbon actif. L’ozone est peu soluble dans l’eau ; il y est par
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ailleurs instable et se dissocie en formant des radicaux libres OH. L’ozone ne convient pas
à la protection du réseau en raison de sa courte demi-vie.
Ultraviolets : Si les rayons UV constituent en tout premier lieu un mode de
désinfection, ils détruisent aussi, selon leur dose, certains micropolluants. On peut
également les combiner avec l’eau oxygénée (H2O2) pour oxyder d’autres substances
contenues dans l’eau. Ils peuvent aussi s’utiliser sans autre traitement si la composition
de l’eau brute le permet : en cas, par exemple, d’eau de nappe ou de source de très bonne
qualité.
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Tableau 2: Paramètres physico-chimiques NM 03.7.001 (2006)
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Tableau 3: Paramètres physico-chimiques NM 03.7.001 (2006)
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Tableau 5: Paramètres bactériologiques, indicateurs du fonctionnement des installations et de l'efficacité de
traitement NM 03.7.001 (2006)
Tableau 6: Capacités moyennes de production de l'eau potable de différentes stations de traitement au Maroc
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Hachef (Tanger) 3300 l/s
1.4.3 Aération
Il s’agit d’un simple transfert gaz-liquide qui permet la réoxygénation de l’eau par
l’intermédiaire de 4 cascades étagées en parallèle.
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Figure 6: Cascades d’aération
1.4.5 Décantation
C’est l’utilisation des forces de gravité pour séparer une particule de densité
supérieure à celle du liquide.
Les décanteurs au nombre de 4, sont de types rectangulaires étagés, dotés de
système de raclage mécanique entraîner par une chaîne ces racleurs raclent le sédiment
vers une fosse dotée d’une vanne d’évacuation. Ces décanteurs sont caractérisés par un
Débit de 380 l/s, une Vitesse de 1,22 m/h et deux étages dont le supérieur est de 7 x 20,5
m2 et l’inférieur est de 7 x 22,5 m2.
Afin de ne pas briser les flocs dans leur transfert entre le floculateur et le
décanteur, aucun obstacle ne s’oppose à cet écoulement.
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Une chicane à la sortie du décanteur permet de ralentir l’écoulement de l’eau avant
d’atteindre les filtres.
Le système d’extraction de boue est constitué de deux électrovannes qui
permettent la purge de boue de chaque décanteur. Cette opération est effectuée chaque
4h.
Figure 7: Décanteur
1.4.6 Filtration
C’est le procédé de séparation solide liquide de finition. L’eau clarifiée, provenant
des décanteurs, est ensuite filtrée sur des filtres à sables fin de granulométrie de 1 mm.
Ainsi les flocs n’ayant pas été sédimentés, sont retenus à la surface des filtres.
Il existe 6 filtres qui ont un débit d’eau filtrée égale à 228 m3/h/filtre et de capacité
d’eau filtrée de 380 l/s.
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atteignent la limite tolérable 1,2 à 1,5 mce, l’opérateur déclenche l’opération de lavage des
filtres.
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1.4.6.3 RECYCLAGE DE L’EAU DE LAVAGE :
L’eau de lavage des filtres, étant de qualité meilleure que l’eau brute, est récupérée
dans une bâche de 417m3 et réinjectée à l’amont grâce à deux pompes immergées.
1.4.7 Chloration
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2 DIMENSIONNEMENT D’UNE STATION DE TRAITEMENT DES EAUX
POTABLES REPONDANT AU BESOIN DES VILLES AZILAL ET AFOURAR
Le choix de la station est porté sur l’alimentation en eau potable de la population de
Azilal et Afourar, vu la disponibilité d’un grand barrage Bin EL Ouidane de capacité 1384
millions de m3.
Rendement d'adduction (%) 95% 95% 95% 95% 95% 95% 95%
Rendement de distribution (%) 92% 92% 92% 92% 92% 92% 92%
Rendement Global (%) 87% 87% 87% 87% 87% 87% 87%
Débit Moyen (l/s) 794,14906 910,779824 1121,80529 1331,15738 1576,91652 1847,01503 2165,48942
Q.de pointe journalier (l/s) 1032,39378 1184,01377 1458,34688 1730,50459 2049,99147 2401,11954 2815,13625
Q.production (l/s) 1181,22858 1354,70683 1668,58911 1979,98237 2345,528 2747,27636 3220,97969
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2.2 Filière de traitement
La filière est conçue, pour traiter une eau chargée en MES à 2 g/l, et produire une eau
traitée, avec un débit de 1500 l/s ; elle comprend, essentiellement, les ouvrages de
traitement suivants :
❖ Un système de réglage, et de mesure de débit d’eau brute ;
❖ Ouvrage de répartition de débit (1500 l/s d’eau traitée) ;
❖ Trois mélangeurs rapides, d’un volume unitaire de 49 m3 chacun ;
❖ Trois floculateurs, d’un volume de 648 m3 chacun,
❖ Six décanteurs lamellaires, d’une surface au miroir de 150 m2 chacun,
❖ Six filtres à sable rapide, de 200 m2 chacun,
❖ Un ensemble d’ouvrages, pour le traitement des boues ;
❖ Un Réservoir de stockage de l’eau filtrée et désinfectée, eau potable à distribuer au
niveau des réseaux de distribution.
❖ Un bâtiment des réactifs, comprenant les ouvrages et les équipements de
préparation et d’injection des réactifs suivants :
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La perte en eau de 8% doit correspondre logiquement, à une perte en eau au niveau des
filtres de 2%, et de 6% au niveau des décanteurs (données de la littérature).
Le débit d’eau brute étant donc de 1500 x 1.08, soit 1620 l/s.
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▪ P : Puissance dissipée en Watt.
▪ G : gradient de vitesse en s-1 ;
▪ K : Coefficient en fonction du liquide (eau à 20°C ; K=31,5)
▪ V : volume de l’eau en m3
▪ η : Rendement du groupe (moteur et transmission);
Dimensionnement :
On a opté pour trois mélangeurs rapides de caractéristiques suivantes :
− Types de mélangeurs : A hélice
− Nombre : Trois
− Débit unitaire Q/3 :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒅′𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒍/𝒔)
Qu= 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎é𝒍𝒂𝒏𝒈𝒆𝒖𝒓𝒔 =1620 / 3 = 540 l/s (1944 m3/h)
− Temps de contact (séjour) : 90 secs
− Gradient de vitesse : 700 s-1
− GT (700 x 90) : 63000
− Volume unitaire :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆(𝒎𝟑/𝒉)∗𝑻.𝒔é𝒋𝒐𝒖𝒓(𝒔)
Vu= = (1944 x 90) / 3600 = 48.60 m3 soit 49 m3
𝟑𝟔𝟎𝟎
− Dimensions : L*l*H = 3.5 x 3.5 x 4m
− Puissance d’agitation dissipée :
𝑮 𝟐
P =(𝟑𝟏.𝟓) ∗ 𝑽 = (700/31.5)2 x49 / 1000 = 24.20 KW
𝑷
− Puissance électrique consommée : P = 𝛈=18 / (0.9 x 0.7) = 38.42 KW
2.2.3.4 FLOCULATEURS
Critères de conception
En tout temps, le bassin, le système d'agitation là où requis et les équipements
connexes doivent être conçus pour :
❖ Assurer une bonne distribution de l'eau ;
❖ Éviter le bris du floc (vitesse d'extrémité de pale inférieure à 0,6 et à 1,2 m/s
respectivement pour un floc fragile et un floc fort) ;
❖ Assurer le temps nécessaire pour la floculation (de 6 à 30 min);
❖ Éviter la déposition du floc dans le bassin (G > 10 s-1)
❖ La profondeur du bassin ne devrait pas excéder cinq mètres en raison des courants
instables parfois induits dans le bassin au-delà de cette profondeur.
❖ Le temps de rétention varie selon la technologie et le conditionnement utilisés.
❖ Lorsqu' aucun floculant n'est utilisé, le temps de floculation doit être de 30 min ;
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❖ Lorsqu’un floculant est utilisé, le temps de floculation est habituellement réduit de
moitié ; et lorsqu'un floculant et un microsable sont utilisés, le temps de floculation
peut être abaissé jusqu'à 6 min.
❖ Une floculation trop longue conduit à la destruction progressive du floc.
La puissance absorbée (dissipée) par le moteur alimentant le groupe électro-agitateur
à hélice, est définie par la formule suivante : 𝑮 = 𝑲√𝑷⁄𝑽
Où
▪ P : Puissance dissipée en Watt.
▪ G : gradient de vitesse en s-1 ;
▪ K : Coefficient en fonction du liquide (eau à 20°C ; K=31,5)
▪ V : volume de l’eau en m3
η : Rendement du groupe (moteur et transmission);
Dimensionnement :
On a opté pour trois floculateurs de caractéristiques suivantes :
- Nombre : 3
- Débit Q / 3 :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒅′ 𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒍/𝒔)
= 1620 /3 = 540l/s (1944 m3/h)
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎é𝒍𝒂𝒏𝒈𝒆𝒖𝒓𝒔
- Temps de séjour : 20 min
- Gradient de vitesse variable : 50 S-1< G < 90 S-1
- Volume unitaire :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆(𝒎𝟑/𝒉)∗𝑻.𝒔é𝒋𝒐𝒖𝒓(𝒎𝒊𝒏)
Vu= (1944 x 20) / 60 = 648 m3
𝟔𝟎
- Dimension : L*l*H = 12 x 12 x 4.5 m
- P min :
𝑮 𝟐
P min = (𝟑𝟏.𝟓) ∗ 𝑽= (50/31.5)2 x 648 / 1000 = 1.63 KW
- P max :
𝑮 𝟐
P max = (𝟑𝟏.𝟓) ∗ 𝑽 = (90/31.5)2 x 648 / 1000 = 5.29 KW
𝑷
- P max aux bornes du moteur : P =𝛈=5.29 / (0.70 x 0.90) = 8.39 KW
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N.B : dans ce type d'ouvrage, il faut distinguer la vitesse de Hazen vraie, qui est celle
relevée dans le décanteur élémentaire formé par deux lamelles successives, de la vitesse
apparente, qui est celle rapportée au plan d'eau libre de l'ouvrage.
* : C’est le rapport du débit d’alimentation sur la surface (au miroir) du faisceau lamellaire
(c'est-à-dire la vitesse au miroir ou vitesse apparente). Le Cahier des clauses Techniques
générales au traitement de l’eau potable ; CCTG ‘‘Traitement’’ de l’ONEE préconise une
vitesse (au miroir), entre 6 et 7 m/h.
** : Une plaque lamellaire a un profil trapézoïdal (ou semi-hexagonal) alterné et la pose
(ou la fixation) de deux (2) plaques lamellaires successives génère des décanteurs
élémentaires de section hexagonale. Ces décanteurs élémentaires constituent un faisceau
lamellaire, ayant une structure de la forme d’un ‘‘nid d’abeilles’’.
Il faut que la vitesse d’admission des eaux floculées dans l’ouvrage, soit inférieure
à 0,2 m/s (Vad < 0,2 m/s, pour que les flocs ne se brisent pas).
Dimensionnement :
- Nombre de décanteurs : 6
- Débit unitaire : 972 m3/h
- Vitesse au miroir choisie : 6.5 m/h
- Surface au sol (au miroir) :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 (𝒎𝟑/𝒉)
= 972 / 6.5 = 149.5 m2 on prend 150 m2
𝑽𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒂𝒖 𝒎𝒊𝒓𝒐𝒊𝒓 (𝒎/𝒉)
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- Vitesse entre lamelles : 1.2 m/h
- Temps de séjours entre lamelles : 1h
- Hauteur des lamelles :
𝑽𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒂𝒎𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 (𝒎/𝒉) ∗ 𝑻. 𝒔é𝒋𝒐𝒖𝒓(𝒉)=1.2 x 1 = 1.20 m
- Inclinaison des lamelles : 60°
- Largeur d’une lamelle : 0.80m
- Nombre de lamelles :
𝑺𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒍𝒂𝒎𝒆𝒍𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 (𝒎𝟐)
=1620 / (0.80 x 1.2 x cos60) = 3375
𝑯𝒂𝒖𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂𝒎𝒆𝒍𝒍𝒆 (𝒎)∗𝒍𝒂𝒓𝒈𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂𝒎𝒆𝒍𝒍𝒆 (𝒎)∗𝐜𝐨𝐬 (𝜽)
lamelles
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- Vitesse de filtration réelle :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒅′𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒎𝟑/𝒉)
= 5508/1200 = 4.59 m/h
𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒎𝟐)
- Vitesse de filtration (un filtre en lavage) :
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒅′ 𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒎𝟑/𝒉)
= 5508/ (1200 – 200) = 5.51
𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏(𝒎𝟐)−𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒕𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 (𝒎𝟐)
m/h
- Dimensions : L*L= 14.30 x 14
- Hauteur de la couche filtrante (sable) : 0,90 m
- Granulométrie du sable : 0,95 mm
- Coefficient d’uniformité (CU) du sable : < 1,6
- Hauteur de la couche support (gravier) : 0,10 m
- Hauteur d’eau au-dessus du sable : 0,60 m
- Nombre de buselures : 50 unités/m² ; soit : 10000 unités
- Type de lavage : Contre-courants d’air et d’eau.
- Perte de charge max par encrassement : 1,28 mce*
- Mode de lavage : Automatique.
- Débit d’air de décolmatage : 55 m3/h/m2
- Débit d’eau de lavage : 8 m3/h/m2
- Débit d’eau pour le rinçage : 20 m3/h/m2
* Le seuil de perte de charge approximative, qui actionne le lavage d’un filtre, est estimé
comme suit :
Les parois du filtre seront traitées par une résine lisse, afin d’éviter une éventuelle
prolifération algale.
La turbidité maximale de l’eau filtrée sera de l’ordre de 0,5 NTU et la durée, entre deux
lavages du même filtre (ou cycle de filtration), sera (au maximum) de l’ordre de 24 heures.
L’eau, produite par les 6 filtres, est recueillie dans un nouveau collecteur des eaux filtrées.
Ces eaux filtrées sont acheminées vers le réservoir existant de stockage de l’eau produite,
de capacité 1700 m³.
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2.2.3.8 TRAITEMENT DES BOUES
a. Bâche tampon des boues des décanteurs
La bâche tampon, réalisée pour recevoir les eaux sales des décanteurs, a une capacité de
525 m3, elle est évaluée sur la base des données, ci-dessous :
- Débit d’eau brute : 5832 m3/h
- Débit d’eau brute journalier : 5832 x 24 = 139 968 m3/j
- MES : 150 mg/l (données estimées
en fonction de la littérature scientifique)
- Taux de traitement en AL2SO4 : 30 mg/l (données estimées en
fonction de la littérature scientifique)
- K : Coefficient de transfert (25%)
- Concentration des boues extraites des décanteurs* : 2 g/l (données estimées en
fonction de la littérature scientifique)
* la littérature scientifique mentionne une teneur des boues de l’ordre de 2 à 5 g/l, lorsque
l’eau brute est faiblement chargée en MES, valeur prise en considération pour l’estimation
de la charge massique.
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rectangulaire, qui a besoin d’un racleur longitudinal immergé ou des conduites de collecte
perforées, sujettes souvent à des colmatages.
Le dimensionnement de l’épaississeur est défini sur la base des critères suivants :
- Temps de séjour : 1h 30
- Volume :
𝒎𝟑
𝑫é𝒃𝒊𝒕 à 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕𝒆𝒓 ( ) ∗ 𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝒔é𝒋𝒐𝒖𝒓 (𝒉)= 66 x 1.30 = 85.8 m3 =86m3
𝒉
𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 (𝒎𝟑)
- Hauteur moyenne de l’ouvrage : = 86/62.1 = 1.40 m
𝑺𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 (𝒎𝟐)
c. Lits de séchage
Sur la base des critères de conception suivants :
• Masse totale de boue : 3149.3 Kg/j,
• Charge spécifique du lit en boue à sécher : 25 kg MES/m²/cycle,
• Cycle de séchage : 40 jours (5 jours de remplissage- décantation- filtration, 30
jours de séchage et 5 jours de curage),
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2.2.3.9 REACTIFS
a. Chloration
❖ Préchloration :
En outre, elle réduit la charge bactérienne présente dans l’eau brute, comme elle oxyde
aussi le fer, le manganèse et l’hydrogène sulfuré H2S, éventuellement dissous dans l’eau
brute.
Pour rappel, le chlore pourra être injecté sous forme d’eau chlorée, comme suit :
𝒍 𝒈
Chlore = 𝒅é𝒃𝒊𝒕 𝒅′ 𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒔) ∗ 𝟑. 𝟔 ∗ 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒖𝒎 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒔𝒂𝒈𝒆(𝒎𝟑)=
1620 l/s x 3,6 x 10 g/m³ = 58320 g/h, soit = 58,32 kg/h ≈60kg/h
A cet effet, il est nécessaire de disposer de trois (3) chloromètres de capacité unitaire
20 kg/h.
❖ Désinfection finale
L’eau, produite par la Station de traitement doit être bactériologiquement potable, et
c’est pour cela qu’il est prévu sa désinfection finale. Le point d’injection de l’eau chlorée
est situé dans le collecteur alimentant le réservoir de stockage final.
Pour un taux maximum de dosage de 3,0 mg/l de chlore (données pris de la littérature
scientifique), la capacité horaire maximum de consommation pour cette désinfection
finale est de :
𝒍 𝒈
Chlore = 𝒅é𝒃𝒊𝒕 𝒅′ 𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒔) ∗ 𝟑. 𝟔 ∗ 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒖𝒎 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒔𝒂𝒈𝒆(𝒎𝟑)=
1500 l/s x 3,6 x 3 g/m³ = 16200 g/h.
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❖ Sulfate d’alumine
𝒍 𝒈
S.A = 𝒅é𝒃𝒊𝒕 𝒅′ 𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 (𝒔) ∗ 𝟑. 𝟔 ∗ 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒖𝒎 𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒔𝒂𝒈𝒆(𝒎𝟑)=
1620 l/s x 3,6 x 30 g/m³ = 174960 g/h=175kg/h
3 CALCUL DE COUT :
3.1 Investissement
Le calcul porte sur le prix des ouvrages en tenant compte de l’aspect génie civil et les
équipements nécessaires selon le besoin de chaque ouvrage.
Tableau 8: Calcul du cout d'investissement
Mélangeur Rapide 3
Floculateur 3
Génie civil Décanteur lamellaire 6
Filtre à sable 6
Ouvrages de traitement des boues (Bâche, décanteur, lit de séchage) 3 65000000
Réservoir de stockage d'eau traitée 1
Bâtiment de réactifs 1
Selon le
besoin
Equipements Equipements nécessaires (pompes, chloromètres,..) de
chaque
ouvrage
29
Tableau 9: coûts relatifs aux salaires des employés
Salaire Salaire
Salaire net total total
Personnel Effectif
unitaire (DHS) mensuel annuel
(DHS) (DHS)
Chef station 1 12000 12000 144000
Techniciens qualité de l’eau (laboratoire) 2 6500 13000 156000
Technicien de maintenance 1 6500 6500 78000
Technicien d’exploitation 1 6500 6500 78000
Agents de productions 10 4500 45000 540000
Agents de maintenance 2 4500 9000 108000
Gardiens. 2 4500 9000 108000
Total des salaires 1212000
Prix
Dose Volume moyen produit Consommation Prix réactif
unitaire
(mg/l) d’eau potable par mois (m3) moyenne (kg) total (DHS)
(DHS)
Chlore
10 3942000 39420 9,5 374490
(pré)
Chlore
(désinfectio 3 3942000 11826 9,5 112347
n)
Coagulant 30 3942000 118260 3,85 455301
Mensuel Annuel
Coûts d'exploitation (DHS) 500000 6000000
30
Le prix total d’un m3 produit est 3,20 DHS hors taxe.
Le m3 produit par an est =1500l/s*3,6*24*365= 47304000 m3/12= 3942000 m3
Volume d'eau traitée Prix unitaire (DHS) Prix total par mois Prix total par an
vendu par mois (m3) du m3 (DHS) (DHS) HT
3942000 3,2 12614400 151372800
Le calcul du cash-flow actualisé gagné est donné dans le tableau ci-dessous pour la
première année de production :
Année 1
Chiffre d’affaire 151372800
Charges
(Variable et fixe) 28735320
Amortissement 1300000
Résultat Brut 121337480
Impôts sur les bénéfices
(31%) 37614618,8
Résultat Net 83722861,2
Cash-flow 85022861,2
Cash-flow actualisé 58636456
31
CONCLUSION
32
BIBLIOGRAPHIE
EL Kansera,Khemisset , 90p.
potable,107p.
humaine,13p.
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