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Le Code de procédure pénale (art. 3 C.P.P.

) a bien soigneusement distingué la mise en


mouvement de l’action publique qui peut être faite aussi bien par le ministère public que par la
victime, et l’exercice de l’action publique qui est réservé au ministère public (art. 36 C.P.P.),
dans le respect du principe d’impartialité, même lorsque la poursuite a été engagée sur
l’initiative de la victime. Cette compétence est aussi attribuée aux fonctionnaires de certaines
administrations.

Exercice de l'action publique

L’exercice de l’action publique appartient exclusivement au ministère public. L'exercice


de cette action désigne l'ensemble des fonctions du parquet. Il peut s'agir de la décision de
poursuivre ou de ne pas poursuivre, mais encore des suites à donner à cette décision (représentation
de la société lors de l'instruction, de l'audience ou dans l'exercice des voies de recours ).

L'action publique est l'objet principal du procès pénal. Cette action est une action en justice
d'intérêt général ou d'ordre public, par opposition à l'action civile qui est d'intérêt privé. Elle a pour
but la répression de l'atteinte portée à l'ordre social par le prononcé d'une sanction au délinquant,
c'est-à-dire une peine ou une mesure de sûreté. Elle appartient à la société et à elle seule.

Exceptionnellement, l'exercice de l'action publique est attribué aux fonctionnaires de


certaines administrations (art. 3, al. 2 C.P.P.).

a) Le ministère public

Il convient de présenter les caractères du ministère public (1°), son monopole dans
l'exercice de l'action publique (2°), et le rôle de cet organe dans le procès-pénal (3°).

1°) Les caractères du ministère public

La subordination hiérarchique. Le trait fondamental de l'organisation du ministère


public est la subordination hiérarchique. De là, le caractère hiérarchisé de ce corps placé sous
la dépendance du procureur général près la Cour de cassation.

Caractère indépendant. Le ministère public est indépendant vis-à-vis des juridictions


d’instruction et de jugement. Les juges ne peuvent donc leur adresser des blâmes ni des
injonctions (art. 560 C.P.P.),
Le ministère public est également indépendant des justiciables : il n'est pas tenu d'agir
sur simple plainte. Il n'est pas lié par le retrait de la plainte ni par désistement ou la transaction
intervenue sur les intérêts civils entre la victime et l'auteur de son dommage.

Caractère indivisible. Les magistrats du ministère public d'une juridiction sont


interchangeable, ils forment tous une seule et même personne
Caractère irrécusable. Le ministère public est irrécusable parce qu'il est partie
principale et indispensable au procès pénal (art. 274 C.P.P.)
Caractère irresponsable. le ministère public, qui a intenté à tort l'action publique, ne
peut jamais être condamné ni aux frais ni à des dommages-intérêts envers le prévenu acquitté.
2°) Le monopole du ministère dans l'exercice de l'action publique

Principe. Les magistrats auxquels la loi a confié l’exercice de l’action publique ne sont
pas véritablement des juges, mais les membres du ministère public que l’on appelle aussi
parfois, pour les opposer aux juges ou magistrats du siège, les "magistrats debout" parce qu’ils
se lèvent à l’audience pour présenter leurs réquisitions. Ce sont des magistrats nommés par le
conseil supérieur du pouvoir judiciaire sur proposition du procureur général près la Cour de
cassation.

Le procureur du Roi est le gardien de l'ordre public, c'est donc à lui qu'est attribué le
pouvoir de déclencher l'action publique. Il est en effet informé de toutes les plaintes et
dénonciations faites dans son ressort territorial.

Exceptions
la victime peut mettre en mouvement l'action publique lorsque le ministère public n'agit pas.
en cas de délit ou de contravention commis au cours d'une audience, la juridiction peut
se saisir d'office malgré le principe de la séparation des fonctions.
certaines administrations ont reçu de la loi des pouvoirs dans le déclenchement ou dans
l'exercice de l'action publique pour défendre les intérêts qu’elles gèrent.

b) Les fonctionnaires de certaines administrations (art. 3, al. 2 C.P.P.)

ces administrations ne mettent pas seulement l’action publique en mouvement à la


manière d’une partie lésée, elles exercent cette action avec les mêmes droits et les mêmes
prérogatives que le ministère public. Elles jouent véritablement le rôle de demandeurs dans le
procès pénal.
Dans d’autres cas, l’administration n’exerce pas le rôle de ministère public, mais elle
intervient dans le procès soit comme partie civile, soit parce qu’elle doit obligatoirement être
entendue.

B) Le sujet passif de l'action publique

Etant une action pour l’application d’une peine, l’action publique ne peut évidemment
être exercée que contre l’auteur, coauteur ou complice de l’infraction. On ne peut poursuivre
devant les tribunaux qu'un individu certain et déterminé.

Section 2 - l'extinction de l'action publique

L'article 4 C.P.P. prévoit que "l’action publique s’éteint par la mort de la personne
poursuivie, la prescription, l’amnistie, l’abrogation de la loi pénale qui incrimine le fait et par
une décision ayant acquis la force de la chose jugée.
Elle s'éteint par transaction lorsque la loi en dispose expressément.
Elle peut, en outre, s'éteindre par le retrait de la plainte lorsque celle-ci est une condition
nécessaire de la poursuite, sauf si la loi en dispose autrement".
2 - Les causes d’extinction communes à l’action publique et à l’action civile

A) Les causes exceptionnelles d’extinction

Exceptionnellement elle est possible -et elle entraîne alors l’extinction de l’action
publique- dans deux séries d’hypothèses. L’action publique peut tout d’abord disparaître à la
suite d’une transaction intervenue entre l’administration et le délinquant, dans les cas où la loi
le prévoit expressément (art. 4, al. 2 C.P.P.). Il en est ainsi dans des cas où l’exercice de l’action
publique appartient à une administration. Notamment l’administration des contributions
indirectes, l’administration des douanes et l’administration des eaux et forêts peuvent transiger
avec le délinquant.

B) Le retrait de la plainte

Le retrait de la plainte, qu’il s’agisse d’une plainte simple sans effet sur l’action civile,
ou d’une plainte avec constitution de partie civile, actes par lesquels la victime d’une infraction
a porté celle-ci à la connaissance du Parquet ou du juge d’instruction, peut éteindre
l’action civile mais n’a, en principe, aucun effet sur l’action publique1. Toutefois, aux termes
de l’article 4, alinéa 3 du Code de procédure pénale, lorsque la poursuite est subordonnée à une
plainte de la partie lésée.

B) Les modes normaux d’extinction de l’action publique

À côté des causes d’extinction communes à l’action publique et à l’action civile


(transaction - retrait de la plainte) mais qui ne peuvent avoir un effet sur l'action publique
qu’exceptionnellement.

A) La Chose jugée
L’autorité de la chose jugée empêche de recommencer un nouveau procès et de juger
une seconde fois le délinquant à propos des mêmes faits qu’il ait été condamné, relaxé ou
acquitté.

B) La prescription de l'action publique

en droit pénal. L’action publique, si elle n’est pas intentée pendant un certain délai,
s’éteint elle aussi par l’effet de la prescription extinctive. Le délinquant ne peut plus être
poursuivi et, de ce fait, l’infraction dont il s’est rendu coupable va rester impunie.

b) L'interruption de la prescription.

1) Les causes d'interruption de la prescription

Qu’il s’agisse d’un crime, d’un délit ou d’une contravention, les causes d’interruption
de la prescription sont les mêmes. Ce sont les actes de poursuite ou d’instruction

1
Le désistement de l’action civile est sans incidence sur l’action publique régulièrement mise en mouvement :
Crim. 18 oct. 1989, Bull. n° 367.
1°) Actes de poursuite

L'acte de poursuite, c’est tout d’abord, l’acte de mise en mouvement de l’action


publique, qu’il émane du Ministère public, ou de la partie lésée. De même, sont interruptifs tous
les jugements ou arrêts.
On considère aussi comme des actes de poursuite interruptifs de prescription, tous les
actes réguliers de constatation d’une infraction, comme par exemple les procès-verbaux de
gendarmerie ou de police qui constatent une infraction , ceux dressés par des agents de
l’administration

dans l’exercice de leurs attributions de police judiciaire, par des membres de la mission
d’enquête sur les marchés ou les procès-verbaux de prélèvement d’échantillons en matière de
fraude

2°) Actes d'instruction

Interrompue par les actes de poursuite, la prescription de l'action publique l'est aussi par
les actes d’instruction. Ce sont les actes qui ont pour but la recherche et la réunion des preuves
de l’infraction, qu’ils soient accomplis par le juge d’instruction. Ainsi, peuvent être considérés
comme des actes d’instruction interruptifs de prescription.

2) Les effets de l'interruption de la prescription

L'interruption de la prescription a pour effet d'effacer tout le temps écoulé avant sa


survenance ; c'est un nouveau délai qui recommence à courir.

Cet effet se produit d’une façon absolue, en ce qui concerne les personnes (art. 6, al. 5
C.P.P.). La prescription est interrompue vis-à-vis de tous les auteurs, coauteurs et complices de
l’infraction.

c) La suspension de l'action publique

À la différence de l’interruption, la suspension ne fait qu’arrêter le cours de la


prescription, si bien que le temps déjà écoulé avant sa survenance entre en ligne de compte pour
le calcul du délai. Mais, comme l’interruption, elle a pour résultat de prolonger la durée de la
prescription et de permettre de poursuivre le délinquant au-delà du délai fixé par la loi.

3) Les effets de la prescription de l’action publique

La prescription qui est un mode d'extinction comme l'amnistie, la chose jugée et le décès
du délinquant, a tout d'abord pour effet d’éteindre l’action publique. Lorsque le délai de
prescription est expiré, l’action publique ne peut plus être exercée contre le délinquant, alors
même que ce dernier, poursuivi à tort, n’invoquerait pas la prescription ou y renoncerait
expressément. Cela tient à ce que la prescription de l’action publique fondée sur des raisons
d’intérêt social est une institution d’ordre public et que l’effet extinctif qui en découle a lui-
même un caractère d’ordre public.

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