Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Cal
ul s
ientique.
Diéren
es nies, Volumes nis et éléments nis.
Mohammed Boulerh
ha
Table des matières
2
3.3 Géomètrie des éléments : maillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.4 Eléments de référen
e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.4.1 Dénition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.4.2 Approximation sur un élément de référen
e . . . . . . . . . . . . 23
3.5 Transformation des dérivées et des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.6 Formulation intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.6.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.6.2 Méthode des résidus pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.6.3 Forme intégrale faible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.6.4 Dis
rétisation de la forme intégrale faible . . . . . . . . . . . . . 30
3.6.5 Te
hniques d'assemblage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.6.6 Introdu
tion des
onditons aux limites . . . . . . . . . . . . . . 33
3
Chapitre 1
Introdu
tion
Chaque hypothèse simpli
atri
e doit être justiée, d'où une remise en
ause possible
des modèles numériques !
4
Exemple de simpli
ation de modèles :
Pb 1D, 2D, 3D.
Pb stationnaire ou non stationnaire.
Assimiler l'air à un gaz parfait.
La modélisation numérique
omporte 4 étapes diérentes :
5
Résultats de la dis
rétisation :
Un système algébrique, linéaire ou non linéaire.
Mise en ÷uvre des méthodes de l'analyse numérique
lassique.
Etape 4, modèle informatique :
Programmation : exige une
ertaine expertise dans le domaine de l'informatique (sys-
tème d'exploitation, langages de programmation, ...). Les
odes sont très gourmants
en temps CPU, il faut avoir le sou
i de l'é
onomie, en parti
ulier faire attention aux
bou
les.
Analyse des résultats : être très vigilant, et pro
éder à une analyse
ritique des résultats
qui peuvent être in
ompatibles ave
les lois de la physique.
6
1.3.2 Méthodes de diéren
es nies
La méthode des diéren
es nies
onsiste à rempla
er un opérateur diérentiel par
un quotient diérentiel :
7
être fournie par la minimisation d'une fon
tionnelle lorsque
e
i est possible, soit être
obtenue dire
tement par la méthode des résidus pondérés qui projette orthogonalement
le résidu sur l'espa
e des fon
tions d'approximation.
l'in
onnue u(x, y) est une fon
tion des deux variables x et y . Lorsque les
oe
ients
a, b, c, d, e, f, g sont
onstants, l'EDP est dite linéaire ; lorsque
es
oe
ients dépendent
de l'in
onnue u, on dit que l'EDP est non linéaire.
ax2 + bxy + cy 2 + dx + ey + f = 0
8
Nous
her
hons la fon
tion u(x, y) dénie sur le domaine Ω et vériant l'EDP suivante :
Cette équation est dite équation de Lapla
e. Elle est l'une des équations fondamentales
de la physique en général et de la mé
anique en parti
ulier. L'équation de la
haleur en
régime stationnaire, l'équation du potentiel des vitesse en é
oulement de uides parfaits
in
ompressible en régime permanent, entre autres, vérient l'équation de Lapla
e. Elle
onstitue l'exemple type d'une EDP elliptique.
Propriété : Dans une EDP elliptique "tout dépend de tout" i.e. la solution en un point
M1 du domaine dépend de la solution en tout point du domaine
àd si on
hange la
solution en M1 , la solution
hangera partout.
9
1.5 Conditions aux limites
Pour pouvoir résoudre une EDP, il faut lui imposer des
onditions aux limites sur
la frontière Γ du domaine Ω. Plusieurs
hoix sont possibles :
Problème de Diri
hlet
Les
onditions aux limites sont dites de type Diri
hlet lorsque u(x, y) est imposée
sur toute la frontière Γ. C'est à dire que l'on
her
he u tel que :
(
∆u(x, y) = 0 , (x, y) ∈ Ω
(1.5)
u(x, y) = f , (x, y) ∈ Γ
Problème de Cau
hy
Les
onditions aux limites sont dites de type Cau
hy lorsque u(x, y) et ses dérivées
sont imposées sur une même partie Γ1 de la frontière, sur le reste de la frontière
la fon
tion u est libre. C'est à dire que l'on
her
he u tel que :
(
∆u(x, y) = 0 , (x, y) ∈ Ω
∂u
(1.8)
∂~
n
= g , (x, y) ∈ Γ1
10
Chapitre 2
Méthode des diéren
es nies
h2 ′′ h3
u(xi + h) = u(xi ) + hu′ (xi ) + u (xi ) + u(3) (xi ) + · · ·
2! 3!
2
h h3
u(xi − h) = u(xi ) − hu′ (xi ) + u′′ (xi ) − u(3) (xi ) + · · ·
2! 3!
11
La diéren
e des deux relations
i dessus donne :
u(xi + h) − u(xi − h)
u′ (xi ) = + o(h2 ) (2.1)
2h
h2 ′′
u(xi + h) = u(xi ) + hu′ (xi ) + u (xi ) + · · ·
2!
d'où :
u(xi + h) − u(xi )
u′ (xi ) = + o(h) (2.2)
h
h2 ′′
u(xi − h) = u(xi ) − hu′(xi ) + u (xi ) + · · ·
2!
d'où :
u(xi ) − u(xi − h)
u′ (xi ) = + o(h) (2.3)
h
En passant aux approximations :
12
2.2.2 La dérivée se
onde
h2 ′′ h3 h4
u(xi + h) = u(xi ) + hu′ (xi ) + u (xi ) + u(3) (xi ) + u(4) (xi ) + · · ·
2! 3! 4!
2 3
h h h4
u(xi − h) = u(xi ) − hu′ (xi ) + u′′ (xi ) − u(3) (xi ) + u(4) (xi ) + · · ·
2! 3! 4!
La somme des deux relations
i dessus donne :
u(xi + h) − 2u(xi ) + u(xi − h)
u′′(xi ) = + o(h2 ) (2.7)
h2
13
2.3 Diéren
es nies 2−D
Le domaine est maillé régulièrement. En un point (xi , yj ) on a : xi = x0 + i∆x et
yj = y0 + j∆y . Les dérivées partielles de u(x, y) en un point (i, j) se
al
ulent de la
même manière que pré
édemment en
onsidérant
ha
une des variables séparemment :
ui+1,j − ui−1,j ui,j+1 − ui,j−1
(u,x )ij = + o(∆x2 ) , (u,y )ij = + o(∆y 2 )
2∆x 2∆y
ui+1,j − ui,j ui,j+1 − ui,j
(u,x )ij = + o(∆x) , (u,y )ij = + o(∆y)
∆x ∆y
ui,j − ui−1,j ui,j − ui,j−1
(u,x )ij = + o(∆x) , (u,y )ij = + o(∆y)
∆x ∆y
ui+1,j − 2ui,j + ui−1,j ui,j+1 − 2ui,j + ui,j−1
(u,xx )ij = 2
+ o(∆x2 ) , (u,yy )ij = + o(∆y 2)
∆x ∆y 2
En parti
ulier pour un maillage tel que ∆x = ∆y = h, l'opérateur Lapla
ien s'é
rit :
ui+1,j + ui−1,j + ui,j+1 + ui,j−1 − 4ui,j
∆u = + o(h2 )
h2
Quant à la dérivée mixte u,xy , plusieurs formules sont possibles, la plus simple est la
forme
entrale :
ui+1,j+1 − ui−1,j+1 − ui+1,j−1 + ui−1,j−1
(u,xy )ij = + o(∆x2 , ∆y 2)
4∆x∆y
D'autres formes sont en
ore possibles :
ui+1,j+1 − ui+1,j − ui−1,j+1 + ui−1,j
(u,xy )ij = + o(∆x2 , ∆y)
2∆x∆y
ui+1,j+1 − ui+1,j − ui,j+1 + ui,j
(u,xy )ij = + o(∆x, ∆y)
∆x∆y
14
Ce s
héma est du premier ordre. Or, souvent nous utilisons des s
hémas d'ordre 2, voire
plus. Alors utiliser le s
héma (2.10) sur la frontière va réduire la pré
ision à l'intérieur
du domaine d'une part, et d'autre part il va générer des perturbations numériques qui
peuvent rendre le s
héma instable globalement à
ause du manque de
ompatibilité sur
l'ordre du s
héma.
−3u1 + 4u2 − u3
P2′ (x1 ) = (2.12)
2h
An de déterminer l'ordre de la pré
ision, nous ee
tuons un développement en
séries de Taylor autour du point 1 :
h2 ′′ h3
u(x2 ) = u(x1 + h) = u(x1 ) + hu′ (x1 ) + u (x1 ) + u(3) (x1 ) + · · ·
2 6
La somme des trois premiers termes est égale à P2 (x2 ) ; on a alors :
−3u1 + 4u2 − u3
u′1 = + o(h2 )
2h
Ainsi nous avons obtenu une approximation d'ordre 2 pour la
ondition de type
Neumann sur la frontière.
2. Création d'un n÷ud
tif : On introduit un n÷ud
tif numéroté n + 2,
15
2.5 Diéren
es nies sur un maillage
urviligne
Le domaine physique,
urviligne, déni dans le plan (x, y) est transformé en un
domaine numérique (ξ, η) re
tangulaire. La dis
rétisation est alors ee
tuée dans le
plan (ξ, η) en appliquant les formules vues pré
édemment.
hello
16
Chapitre 3
Méthode des éléments nis
Idée de base : Pour résoudre une EDP dans un domaine V , on la transforme d'abord en
une forme intégrale W ; puis le domaine V est dé
omposé en éléments V e où l'intégrale
W e est dis
rétisée et exprimée sous forme matri
ielle. Ces formes élémentaires sont
assemblées pour donner un système algébrique globale dans lequel sont in
orporées les
onditions aux limites.
17
3.2 Approximation par éléments nis
3.2.0.1 Interpolation
Nous
her
hons une fon
tion uh , approximation de la fon
tron exa
te uex de telle
sorte que l'erreur dénies par e(x) = uh (x) − uex (x) soit aussi petite que possible.
Pour
ela nous nous donnons n points d'interpolation (xi )i=1,2,...,n où nous supposons
onnues les valeurs de la fon
tion exa
te. Posons (ui = uex (xi ))i=1,2,...,n, nous allons
alors
her
her uh (x) sous la forme d'un polynme tel que uh (xi ) = ui , soit :
u
1
u2
uh (x) = N1 (x)u1 + ... + Nn (x)un =< N1 (x)...Nn (x) > (3.1)
...
u
n
Les polynmes Ni (x) peuvent être
hoisis de diverses manières,
ependant le
hoix le
plus utilisé est
elui des polynmes de Lagrange dénis par :
(x − xj )
Ni (x) = Πnj=1,j6=i (3.2)
(xi − xj )
Exemple 1 :Approximation par éléments nis sur un domaine 1-D i.e. un intervalle
[a, b].
1. Dénition de la géométrie : [a, b] est subdivisé en trois éléments : V 1 = [x1 , x2 ],
V 2 = [x2 , x3 ] et V 3 = [x2 , x3 ]. Nous avons quatre n÷uds numérotés 1, 2, 3, 4 de
oordonnées x1 , x2 , x3 , x4 .
18
2. Constru
tion des fon
tions d'interpolation Ni (x) sur
haque élément : nous allons
hoisir une approximation linéaire sur
haque élément.
Elément 1 : u1h(x) = N1 (x)u1 + N2 (x)u2
Les fon
tions N1 et N2 sont linéaires sur [x1 , x2 ] et nulles en dehors de
et inter-
valle.
La fon
tion N1 étant linéaire telle que N1 (x1 ) = 1 et N1 (x2 ) = 0, nous obtenons
N1 (x) = x−x2
x1 −x2
sur [x1 , x2 ] et zéro ailleurs.
De même la fon
tion N2 est linéaire telle que N2 (x1 ) = 0 et N2 (x2 ) = 1, nous
obtenons N2 (x) = x−x1
x2 −x1
sur [x1 , x2 ] et zéro ailleurs.
Elément 2 : u2h(x) = N1 (x)u2 + N2 (x)u3
Les fon
tions N1 et N2 sont linéaires sur [x2 , x3 ] et nulles en dehors de
et inter-
valle.
N1 est linéaire tel que N1 (x2 ) = 1 et N1 (x3 ) = 0, nous obtenons N1 (x) = x−x3
x2 −x3
sur [x2 , x3 ] et zéro ailleurs.
De même N2 est linéaire tel que N2 (x2 ) = 0 et N2 (x3 ) = 1, nous obtenons
N2 (x) = x−x2
x3 −x2
sur [x2 , x3 ] et zéro ailleurs.
Elément 3 : u3h(x) = N1 (x)u3 + N2 (x)u4
Les fon
tions N1 et N2 sont linéaires sur [x3 , x4 ] et nulles en dehors de
et inter-
valle.
N1 est linéaire tel que N1 (x3 ) = 1 et N1 (x4 ) = 0, nous obtenons N1 (x) = x−x4
x3 −x4
sur [x3 , x4 ] et zéro ailleurs.
De même N2 est linéaire tel que N2 (x3 ) = 0 et N2 (x4 ) = 1, nous obtenons
N2 (x) = x−x3
x4 −x3
sur [x3 , x4 ] et zéro ailleurs.
Remarque 3.2 : Sur le domaine entier [a, b] on a : u(x) = u1h (x) + u2h (x) + u3h (x).
19
2. Constru
tion des fon
tions d'interpolation Ni (x, y) sur
haque élément : nous
allons
hoisir une approximation linéaire par rapport à x et par rapport à y sur
haque élément.
Elément T 1 de sommets 1, 2, 4 : u1h(x) = N1 (x, y)u1 +N2 (x, y)u2 +N3 (x, y)u4
Les fon
tions Ni (x, y) vont être linéaires en x, y sur l'élément T 1 et nulles ailleurs.
N1 (x, y) = a + bx + cy tel que N1 (x1 , y1 ) = 1, N1 (x2 , y2) = 0 et N1 (x4 , y4 ) = 0,
nous obtenons :
(
1
[(y4 − y2 )(x2 − x) − (x4 − x2 )(y2 − y)] sur T 1
N1 (x, y) = 2A1
(3.3)
0 ailleurs
Elément T 2 de sommets 2, 3, 4 : u2h(x) = N1 (x, y)u2 +N2 (x, y)u3 +N3 (x, y)u4
Les fon
tions Ni (x, y) vont être linéaires en x, y sur l'élément T 2 et nulles ailleurs.
N1 (x, y) = a + bx + cy tel que N1 (x2 , y2 ) = 1, N1 (x3 , y3) = 0 et N1 (x4 , y4 ) = 0,
nous obtenons :
(
1
[(y4 − y3 )(x3 − x) − (x4 − x3 )(y3 − y)] sur T 2
N1 (x, y) = 2A2
(3.7)
0 ailleurs
20
De même N3 (x, y) = a + bx + cy tel que N3 (x2 , y2 ) = 0, N3 (x3 , y3 ) = 0 et
N3 (x4 , y4) = 1, nous obtenons :
(
1
[(y3 − y2 )(x2 − x) − (x3 − x2 )(y2 − y)] sur T 2
N3 (x, y) = 2A2
(3.9)
0 ailleurs
21
j
i Ω1
τ1 k
Ω2
τ2
3 m Ω3
τ3
l
1 2
τe : Vr −−→ V r
− (3.11)
(ξ, η) −
−−→ (x(ξ, η), y(ξ, η)) (3.12)
telle que :
x
i
yi
x(ξ, η) =< 1 − ξ − η ξ η > xj et y(ξ, η) =< 1 − ξ − η ξ η > yj
x y
k k
22
3. Chaque frontière de l'élément de référen
e V r se transforme en frontière de l'élé-
ment réel V e ; par exemple un point (ξ, η) du segment [2-3℄ dont l'équation est
1 − ξ − η = 0 se transforme en un point (x, y) du segment [j-k℄ d'équation :
xi
x =< 0 ξ 1 − ξ > xj = ξxj + (1 − ξ)xk
x
k
yi
y =< 0 ξ 1 − ξ > yj = ξyj + (1 − ξ)xy
y
k
23
Exemple : Elément triangulaire
L'approximation sur l'élément réel s'é
rit :
ui
uh (x, y) =< N1 (x, y) N2 (x, y) N3 (x, y) > uj
u
k
ave
:
1
N1 (x, y) = [(yk − yj )(xj − x) − (xk − xj )(yj − y)]
2A
1
N2 (x, y) = [(yi − yk )(xk − x) − (xi − xk )(yk − y)]
2A
1
N3 (x, y) = [(yj − yi )(xi − x) − (xj − xi )(yi − y)]
2A
Les fon
tions d'interpolation dépendent de (xi , yi , xj , yj , xk , yk ).
Sur l'élément de référen
e l'approximation s'é
rit :
u
1
uh (ξ, η) =< N1 (ξ, η) N2 (ξ, η) N3 (ξ, η) > u2
u
3
ave :
uh (ξ, η) = uh (x, y)
ave
:
xi
x =< 1 − ξ − η ξ η > xj
x
k
y i
y =< 1 − ξ − η ξ η > yj
y
k
24
Propriétés
1. Sur l'élément réel nous avons Ni (xj , yj ) = δij ; sur l'élément de référen
e nous
avons Ni (ξj , ηj ) = δij ; δij étant le symbole de Krone
ker.
2. Si on
her
he à
onstruire une fon
tion uh
ontinue ainsi que ses dérivées jusqu'à
l'ordre s, il faut que les Ni soient de même.
3. Si on impose à uh et à ses dérivées jusqu'à l'ordre s d'être
ontinues sur la
frontière entre deux éléments, il faut que uh dépend d'une manière unique des
seules variables nodales asso
iées aux n÷uds de
ette frontière.
25
Transformation d'une intégrale
L'intégrale dans le plan réel est transformée en intégrale dans le plan de référen
e par
hangement de variables :
Z Z
f (x, y) dx dy = f (x(ξ, η), y(ξ, η)) · detJ · dξ dη (3.17)
Ve Vr
où :
• L et C sont des opérateurs diérentiels,
• u la fon
tion in
onnue,
• fv et fs des fon
tions
onnues dites solli
itations.
Dénition 3.2 : Nous appelons Eu espa
e des fon
tions admissibles, un ensemble
formé par des fon
tions u vériant les
onditions aux limites et de dérivabilité dans le
système (3.18).
Dénition 3.3 :
• Un système d'EDP est linéaire si l'opérateur diérentiel L est linéaire.
• Un système d'EDP est homogène si le se
ond membre fv est nul.
26
• Les
onditions aux limites sont homogènes si le terme fs est nul.
• Un système d'EDP linéaire est auto-adjoint ou sysmétrique si
Z Z
< u > [L] < v > dV = < v > [L] < u > dV
V V
où la fon
tion ψ est appelée fon
tion de pondération, la forme W (u) est appelée forme
intégrale forte ; Eψ est un ensemble de fon
tions qui sera pré
isé ultérieurement.
Si une fon
tion u vérie (3.19), alors elle est solution de (3.20) pour tout Eψ .
Inversement si Eψ est un ensemble ni, alors une solution de (3.20) n'est pas une
solution de (3.19), elle en est seulement une solution appro
hée.
Par
onséquent, au lieu de
her
her une solution du système d'EDP (3.19), nous allons
xer un espa
e ni Eψ , puis nous
her
hons une solution de la forme intégrale (3.20),
qui sera don
une solution appro
hée de (3.19).
27
3.6.3 Forme intégrale faible
Les
onditions sur la dérivabilité de la solution u sont identiques dans (3.19) et
(3.20). Au lieu de
her
her la solution de la forme intégrale forte (3.20), nous allons
d'abord ee
tuer une intégration par partie ;
ela aura
omme
onséquen
e la diminu-
tion de la
ontrainte de dérivabilité sur u, puis nous
her
herons ensuite la solution de
ette nouvelle forme intégrale, dite forme intégrale faible, qui sera don
une solution
appro
hée de (3.19).
Regardons maintenant
omment se transforment les opérateurs diérentiels usuels.
1. Lorsque les fon
tions sont à une seule variable x, l'intégration par partie s'é
rit :
Z b Z b
′
ψ(x)u (x)dx = − ψ ′ (x)u(x)dx + [ψ · u]ba
a a
On en déduit :
Z b Z b
′′
ψ(x)u (x)dx = − ψ ′ (x)u′ (x)dx + [ψ · u′ ]ba
a a
2. Considérons maintenant des fon
tions à deux variables (x, y) dénies sur le do-
maine V de frontière S dont la normale extérieure est ~n(nx , ny ), nous avons les
relations suivantes :
• Z Z Z
∂u ∂ψ
ψ dxdy = − u dxdy + ψu nx ds
V ∂x V ∂x S
• Z Z Z
∂u ∂ψ
ψ dxdy = − u dxdy + ψu ny ds
V ∂y V ∂y S
•
∂2u
Z Z Z
∂ψ ∂u ∂u
ψ 2 dxdy = − dxdy + ψ nx ds
V ∂x V ∂x ∂x S ∂x
•
∂2u
Z Z Z
∂ψ ∂u ∂u
ψ 2 dxdy = − dxdy + ψ ny ds
V ∂y V ∂y ∂y S ∂y
•
∂2u ∂2u
Z Z Z
∂ψ ∂u ∂ψ ∂u ∂u
ψ + dxdy = − + dxdy + ψ ds
V ∂x2 ∂y 2 V ∂x ∂x ∂y ∂y S ∂n
•
Z Z
∂u ∂ψ
(ψ∆u − u∆ψ)dxdy = (ψ − u ) ds
V S ∂n ∂n
sa
hant que : ∂u ~
= gradu · ~n = ∂u
n + ∂u
n
∂n ∂x x ∂y y
28
Exemple 1 :
Considérons l'EDP suivante :
∂2u ∂2u
∂x2 + ∂y2 + fv = 0 sur le domaine V
u = u1 sur la partie S1 de S (C.L. de Diri
hlet) (3.21)
∂u
+ αu = u2 sur la partie S2 de S (C.L. mixte)
∂n
Une solution u est admissible si elle est deux fois dérivable et satisfait les
onditions
aux limites. La forme intégrale forte s'é
rit :
2
∂ u ∂2u
Z
W (u) = ψ(x, y) + + fv dxdy = 0 (3.22)
V ∂x2 ∂y 2
Pour que u soit solution de (3.22) il faut qu'elle soit deux fois dérivable et satisfasse les
onditions aux limites. La fon
tion de pondération ψ n'est soumise à au
une
ondition
de dérivabilité.
La forme intégrale faible est obtenue en intégrant par partie :
Z Z Z
∂ψ ∂u ∂ψ ∂u ∂u ∂u
W (u) = − + − ψfv dxdy + ψ ds + ψ ds = 0 (3.23)
V ∂x ∂x ∂y ∂y S1 ∂n S2 ∂n
Sous
ette forme, u et ψ doivent être une fois dérivable, ainsi une partie des
ondi-
tions de dérivabilité sur u a été transferée sur ψ . Cela fa
ilitera la re
her
he d'une
approximation de u.
En examinant les intégrales de
ontour, nous pouvons in
orporer les
onditions aux
limites d'une manière dire
te. En eet :
1. Sur S1 on a : u = u1 et nous
hoisirons ψ = 0,
.à.d. nous ne
al
ulerons pas
l'intégrale de
ontour sur S1 .
2. Sur S2 nous avons ∂u
∂n
= u2 − αu,
e que nous utiliserons pour
al
uler l'intégrale
de
ontour sur S2 .
Il vient :
Z Z
∂ψ ∂u ∂ψ ∂u
W (u) = − + − ψfv dxdy + ψ(u2 − αu) ds = 0
V ∂x ∂x ∂y ∂y S2
29
L'utilisation de la forme faible est un avantage
onsidérable spé
ique à la méthode
des éléments nis. D'une part elle permet de réduire les
onditions de dérivabilité sur
la solution appro
hée, et d'autre part elle permet de tenir
ompte des
onditions aux
limites d'une manière dire
te.
Exemple 2 :
Déterminer la forme faible de l'équation diérentielle suivante :
du(x)
− d
a dx + cu(x) − q(x) = 0 sur le domaine [0, L]
dx
u(0) = u0 (3.24)
a du(x) = Q
dx 0
L
Nous allons d'abord utiliser l'étape du maillage pour passer de l'intégrale globale à une
somme d'intégrales élémentaires :
XZ
W1 (u) = ψ e (F (ue ) + fv ) dV e
e Ve
Posons :
Z
e
W (u) = ψ e (F (ue ) + fv ) dV e
Ve
Nous allons alors dis
rétiser la forme intégrale élémentaire W e (u) et ensuite nous as-
semblerons
es formes dis
rètes durant une phase appelée "phase d'assemblage".
Deux
hoses doivent être xée à
e niveau :
1. Choisir le type d'approximation sur l'élément ;
2. Choisir les fon
tions de pondération ψ .
30
En
e qui
on
erne l'approximation, nous avons
onvenu de
hoisir une approximation
polynmiale sur
haque élément :
u1
u2
ue =< N1 N2 · · · NN N E > .. (3.25)
.
u
NNE
où :
u1 , u2 , · · · , uN N E désignent les variables nodales,
.à.d. les valeurs de uh aux
n÷uds
.à.d. les in
onnues.
Rappelons que la fon
tion d'approximation Ni est nulle à l'extérieur de V e , dénie
uniquement à partir des variables nodales de l'élément V e , prend la valeur 1 au
n÷ud i est zéro sur les autres n÷uds de l'élément.
NNE désigne le Nombre de N÷uds par Elément.
Quant au
hoix des fon
tions de pondération plusieurs possibilités sont oertes, par
exemple :
1. Méthode de
ollo
ation par sous domaine : sur
haque élément V e la fon
tion ψ e
est égale à la fon
tion indi
atri
e de V e i.e. :
(
1 si x ∈ V e
ψ e (x) = (3.26)
0 sinon
31
Nous arrivons nalement à l'étape d'assemblage qui
onsiste à é
rire la forme dis-
rète globale en sommant les formes dis
rète élémentaire :
X X
W1 (u) = We = (< δui > ([kij ] {uj } − {fi })) = 0 (3.28)
e e
Cette somme peut être organisée sous la forme matri ielle suivante :
puis en sommant sur tous les éléments et en rajoutant l'intégrale de
ontour, nous
obtenons la forme globale :
La forme W est nulle quelque soit δUi , nous aurons don
à résoudre le système d'équa-
tions :
lorsque la matri
e [Kij ] est indépendante des variables nodales Ui nous aurons un
système linéaire ; à l'inverse, lorsque la matri
e [Kij ] dépend des variables nodales Ui
nous aurons un système non linéaire.
Exemple :
32
3.6.6 Introdu
tion des
onditons aux limites
Les
onditions aux limites de type Neumann ont déjà été introduites dans la for-
mulation intégrale faible en annulant la valeur de l'intégrale de
ontour sur la frontière
asso
iée. Il nous reste à introduire les
onditions aux limites de type Diri
hlet. Elles
s'é
rivent sous forme globale : Ui = Ci , où Ci est une valeur réelle donnée. An de tenir
ompte de
ette
ondition, nous modions le système (3.32), en mettant à zéro la ligne
i et la
olonne i de la matri
e [K], en xant Kii = 1 et en xant Fi = Ci .
33