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Le protagonisme de
l’Afrique dans l’histoire de
l’humanité
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Observation importante. L’information présentée dans cet article, peut ne pas être
acceptée ou générer un gêne chez certains lecteurs, aussi chez certains chrétiens ou
musulmans, pensant que ce n’est pas compatible avec la Bible ou avec Le Coran. En
aucun cas, on ne prétend aller à l’encontre des principes de ces religions ni d’autres
religions supérieures, sinon montrer une information scientifique qui nous permette
de mieux comprendre le rôle fondamental de l’Afrique dans l’histoire de l’humanité. Si
un lecteur, considère que cela va à l’encontre de ses principes religieux, nous nous en
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excusons, et lui conseillons de garder ses croyances religieuses, et qu’il lise cette
information à titre informatif et d’un point de vue scientifique.
L’Homo Sapiens, nous, l’humanité, nous appartenons au groupe des primates, avec 180 autres
espèces. Ce qui ne signifie pas que nous descendions d’une espèce actuelle du singe, mais
d’autres espèces disparues. On estime que la séparation de la ligne évolutive des Chimpanzés
eu lieu entre 4,5 et 7 m.a. (millions d’années)
Les êtres humains, avec les orangs-outans, les gorilles et les chimpanzés, nous appartenons
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aux "Hominidés (Hominidae)". Dans cette famille de primates on inclut quatre genres et sept
espèces vivantes. Les humains avec les anthropomorphes nous appartenons au groupe des
hominidés.
Tous les humains, les homos sapiens actuels, avons une origine africaine, comme les
chimpanzés et les gorilles.
Selon les informations disponibles maintenant, le premier hominoïde apparut dans la partie
orientale de l’Afrique, dans la région des grands Lacs, au Miocène (entre 24 et 5 m.a.), celui
qu’on appela le Proconsul. On a trouvé aussi des fossiles dans cette région de Morotopithecus,
Afropithecus et Kenyaphitecus (il y a 23 et 14 m.a.)
Si on accepte que la terre ait 4.540 millions d’années, la période depuis l’apparition du
Proconsul (24 millions d’années) jusqu’à présent, est infime. Cette période est pratiquement
inconcevable pour des humains.
On estime qu’il y a 17 m.a. quand la Péninsule arabique et l’Afrique étaient unies, ces
hominoïdes commencèrent la première colonisation du monde, allant vers l’Eurasie, créant de
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nouvelles espèces. Presque tous disparurent il y a 8 m.a. principalement pour des raisons géo-
climatiques, donnant de nouvelles espèces. On a trouvé des fossiles de l’Ardiphitecus ramidus
vieux de 4,4 m.a. il marchait certainement debout, il était bipède. De cette époque aussi est
l’Australopithèque anamnésies (la traduction de Australopithèques est "le singe du sud"), et
nous avons la certitude qu’il était bipède.
Simulation corporelle avec le squelette de Lucy. Source : Musée National des Sciences de
Tokyo (Japon). A droite, Donald Johanson.
Afarensis se déplaça vers l’Ouest de l’Afrique. En 1995, on trouva dans le Tchad des fossiles
d’une nouvelle espèce: l’Australopithèque Bahrelghazali (3 m.a.). En 1924 en Afrique du Sud,
on découvrit les restes d’une nouvelle espèce: l’Australopithèque Africanus (3 et 2 m.a.)
Comme nous l’avons vu, l’Afrique, concrètement la partie Oriental (Ethiopie, Kenya, Tanzanie)
fut le centre de cette évolution. Cette origine est-africaine, appelée l’ "East Side Story" par
Ives Coppens. Cet important passage au bipédisme, apportera des avantages aux
australopithèques: libération des mains, accès à de nouvelles niches écologiques, stabilité,
modification du centre de gravité (économie énergétique dans les déplacements), plus grande
résistance, meilleure régulation de la température corporelle (moins de radiation solaire)...
Il y a 2,5 m.a. ces hominidés se diversifièrent en deux lignes évolutives: les paranthropes
Homos.
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(caractérisés par une forte mâchoire, ils disparurent il y a environ 1.m.a.) et les premiers
La seconde révolution
ution africaine: le genre Homo
• Il y a environ 2 m.a
m.a.
• Lieu : En Afrique
Char
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harles Linneo Ustensile de pierre (Old
2- Homo rudolfensis
nsis (1,9 et 1,6 m.a)
Il avait un cerveau plus important que Habilis et une mâchoire plus développée.
dév Les
seuls gisements se trou
trouvent dans le Lac Turkana (avant le Lac Rodolfo,
lfo, d’où son nom).
Richard Leackey less dé
découvrit.
l’espace.
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Il faut signaler que d’autres experts ne distinguent pas entre Habilis et Rudolfensis.
Comme nous l’observons ces trois espèces d’Homo, coexistèrent dans le temps et dans
Homo Ergaster, à le cerveau plus grand que Rudolfensis et Habilis, les molaires ont diminué, le
nez est plus proéminent. Le fossile le plus important fut découvert par Richard Leakey en 1984,
près du lac Turkana (Kenya), pour cela on l’appelle le Enfant de Turkana, on estime qu’il a 1.5
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m.a. C’est le squelette d’un hominide bien conservé, on a calculé qu’il devait mesurer 1,60
mètre, ce qui porte à croire qu’il mesurerait 1,80 à l’âge adulte. On a aussi trouvé des restes
d’Homo Ergaster en Afrique Australe.
Homo Ergaster inventa une nouvelle forma de tailler les pierres ; appelée Acheuléen ou
Mode 2, une industrie bien plus évoluée. Ergaster inventa les premiers ustensiles bicéphales
(deux faces) : haches, piques ... Avec eux, il peut réaliser plusieurs choses nouvelles, même
tanner des peaux.
En 1891, le médecin hollandais Eugene Dubois découvrit dans l’Ile de Java (Indonésie) des
fossiles estimés entre 1.8 et 1,6 m.a. D’une époque similaire a celle d’Homo Ergaster. Les
experts ont déduit, que les deux espèces ont des traits communs, mais ont aussi des
différences, et pour cela se créa une nouvelle espèce: l’Homo Erectus, dérivé de l’Homo
Ergaster. En Chine, dans la grotte de Zhoukoudian près de Beijing, on a aussi trouvé des restes
attribués à l’Homo Erectus. L’Homo Erectus avait une capacité crânienne entre 915 ccs et 1225
ccs, plus que l’Homo Ergaster.
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Homo Antécesseur - La Grand Dolina (Atapuerca)
Les découvertes de Juan Luis Arsuaga, Eudald Carbonell, Ignacio Martínez o José Mª Bermúdez
de Castro dans la Gran Dolina (Espagne) réalisées en 1997, permirent de parler d’une nouvelle
espèce : l’homo antécesseur, celui qui "précède les autres", qui vécut en Europe il y a 900.000
ou 800.000 ans. Cette espèce n’est pas l’Homo Erectus, et se rapproche de l’Homo Ergaster,
sans l’être véritablement. L’Homo Antécesseur serait "une position intermédiaire évolutive
entre l’Homo Ergaster et l’Homo Sapiens". Mais on a aussi découvert, qu’il y avait un lien avec
les Néanderthaliens. Leur origine doit être asiatique.
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• Homo heidelbergensis
Il y a 400.000 ans un groupe d’Homo heidelbergensis partit d’Afrique et arriva jusqu’en Asie et
en Europe dans où il évoluera vers Neandertal. C’est l’espèce qui se situe entre l’Homo
Antécesseur et les Néandertaliens. Le reste des heidelbergensis qui restèrent en Afrique,
évoluera vers l’Homo Sapiens.
On sait que les Néandertaliens existèrent en Europe depuis 230.000 années. Ce fut une espèce
très adaptée au froid qui régnait alors en Europe. Les Néandertaliens disparurent il y a 30.000
ans à la l’arrivée de l’Homo Sapiens, ils coexistèrent quelque temps.
Résumé
On sait, qu’à cause de notre homogénéité, nous provenons d’un groupe réduit d’individus
d’Afrique, situant notre origine entre 300.000 et 100.000 d’années. Depuis cette origine
africaine, l’Homo Sapiens colonisa tout le monde. En Asie, il remplaça l’Homo Erectus et en
Europe les Néandertaliens.
Cette hypothèse d’une origine commune africaine ha reçu le nom de "Out of Afrique". Il faut
signaler qu’il existe aussi l’hypothèse d’une origine multirégionale. Mais il semble de plus en
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plus probable que notre origine soit africaine.
En 1987 on publia un article sur la variation de l’ADN mitochondriale chez les humains (Cann,
Stoneking et Wilson). Selon les investigations, il existe deux groupes dans la relation à la
similitude de l’ADN mitochondriale, un exclusivement d’origine africaine et l’autre d’origine
mixte.
On estime donc que l’origine de l’humanité se situerait à environ 200.000 d’années et que en
plus, tous nous vendrions d’une même femme, "Eve Noire (Ève mitochondriale)".
En 1986, Wainscoat présenta ses études d’ADN nucléaire. Ses conclusions furent que toute
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l’humanité actuelle provient de quelques six cents homo sapiens que vécurent en Afrique il y
a 100.000 années.
Des études postérieures de chromosomes, ont montré qu’il y eu une seconde émigration
depuis Afrique il y a 50.000 années et qui se termina en colonisant l’Asie et l’Australie. On
estime que Sapiens arriva sur le continent américain il y a 17.000 ans passant par le détroit de
Béring.
On a aussi découvert que dans cette migration globale, ce fut la femme qui bougea le plus,
l’homme étant plus sédentaire, ce que indiquerai une possible société patrilocale (*).
(*) Dans Anthropologie, dans une société patrilocale, l’homme en se mariant reste au
foyer paternel avec son épouse.
7) il y a 100.000 ans: en Afrique apparaissent les premiers Homo Sapiens, coexistant durant un
certain temps avec l’Homo Erectus et le Néandertalien.
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8) il y a 50.000 ans: Premières peintures rupestres et enterrements. Sapiens débute la
colonisation du monde depuis l’Afrique.
9) il y a 25.000 ans: toutes les espèces d’Homo, excepté l’Homo Sapiens, disparaissent. L’Homo
Sapiens est présent dans le monde entier.
Conclusions
Comme nous l’avons observé, l'Afrique a le rôle principal dans les derniers 6 millions d’années,
tous ces changements ont eu lieu sur un continent marginalisé. Tous, nous, chacun des 7.000
millions de personnes qui habitent sur les cinq continents, avons une origine commune depuis
100.000 ans : un groupe restreint d’Homo Sapiens africains a débuté la colonisation du
monde.
Dans les terres africaines surgira une des plus grandes civilisations de tous les temps, la
Civilisation Égyptienne, nous savons grâce aux études de Cheick Anta Diop, de la très forte
relation entre l’Afrique et la civilisation égyptienne. Cheick Anta Diop analyse aussi, entre
autres thèmes, les apports de l’Afrique à l’humanité. On ne peut s’empêcher de penser que la
première croyance monothéiste de l’histoire apparut en Egypte avec la figure d’Akhenaton
(1300 AEC).
(Burkina Faso) NI
"L’Afrique a une histoire. L’Afrique es le berceau de l’humanité et c’est où l’histoire est
née. C’est pour cela que chaque africain, chaque africain doit être, ici et maintenant,
une valeur ajoutée. Chaque génération doit construire des pyramides. "Joseph Ki-Zerbo
Durant les siècles antérieurs, la civilisation africaine interagit avec la civilisation islamique et
l’Occidentale. Deux religions externes, d’abord le Christianisme pénétrant par le Nord de
l’Afrique et ensuite l’Islam, s’enracinent en Afrique. C’est peut être une des plus grandes
menaces a laquelle est confrontée l’Afrique: un possible choc de civilisations, sur tout dans le
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Sahel.
L’Afrique verra peut être le plus grand fléau de l’humanité, le commerce des esclaves durant
400 ans; l’UNESCO estime que entre "25 et 30 millions d'africains furent déportés, sans
compter le nombre de morts dans les navires, les guerres et les razzias". Un commerce
d’esclaves que sera une des bases de la civilisation occidentale.
Récemment l’UNICEF affirmait que "Le futur de l’humanité est chaque jour plus africain".
Aujourd’hui, la population de l’Afrique est de 1.100 millions de personnes (sur un total de
7.000 millions), mais on estime qu’en 2030 ils seront 1600 millions et que en 2100 il y aura
4.000 millions d’africains, ce qui représentera dans 35 ans, 25% de la humanité sera africaine
et qu’il y aura 1.000 millions de nigérians.
En 2050, on prévoit que la population africaine sera d’au moins de 2.400 millions de
personnes et continuera de croître jusqu’à 4.200 millions, quatre fois sa taille actuelle dans les
100 prochaines années.
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Plus loin que le dénommé "dividende démographique de l’Afrique" (on considère que
l’Afrique est déjà le plus grand marché du travail du monde par le fait que la population jeune
représente 60%), des énormes ressources naturelles, de l’émergence de plusieurs économies
africaines (la moitié des marchés frontaliers mondiaux sont Africains, le Nigeria étant le
premier marché frontalier mondial et la première économie africaine, ayant dépassé l’Afrique
du Sud) et de l’imparable tendance vers la totale intégration africaine (la Zone Continentale
de Libre Commerce d’Afrique formée par 54 pays, 1.000 millions de personnes et un PIB
combiné de 1,2 trillons de dollars) conduite par l’Union Africaine, tout semble indiquer que
l’Afrique reprend le rôle qui lui correspond dans l’histoire de l’Humanité, prenant un
protagonisme géostratégique, économique et humain dans la économie globalisée.