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SÉNÉGAL

L’AFD ALLOUE
10 MILLIARDS
DE F CFA À LA
MODERNISATION
DE L’AGRICULTURE
P2

Mensuel d’informations agricoles et rurales - 10E ANNÉE - Issn 0850-8844 - N°100 - MARS 2017 - PRIX : 500 FRS CFA

SÉNÉGAL : AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017 ? PECHE

LE DG DE LA SAED
Greenpeace révèle de
nouveaux cas de mauvaises
pratiques de pêche en
Afrique de l’Ouest P.7
P7

DONNE RENDEZ-VOUS
LE 31 DÉCEMBRE…
La suspension de l’importation du riz entier, la commercialisation du paddy, et la mise DÉVELOPPEMENT LOCAL
en place d’un plan de communication de la promotion du label Sénégalais, ont été les Le PUDC remet plus de 300
principales mesures prises lors de la réunion du comité riz tenue à Dakar. Occasion pour équipements agricoles aux
le DG de la SAED, Samba Kanté de donner rendez-vous aux Sénégalais le 31 décembre régions de Matam et Saint-Louis
2017 pour faire un bilan sur l’autosuffisance en riz à l’horizon 2017. P.5 P5

P.2
P2

ELEVAGE
Les jeunes du CNCR invités
à partager leur expérience
d’entrepreneurs avicoles
P.6
P6

NOIX DE CAJOU JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME


Près de 25 femmes de l’AFAO à l’école
de la transformation à Thiénaba P.3
P3 L’autonomisation des femmes rurales
est essentielle
L'autonomisation économique des femmes est l'une des étapes clés en vue de réaliser le
Programme de développement durable à l’horizon 2030. Celle des femmes rurales est encore
plus essentielle…, déclarent trois agences de l’Onu. P.3
P3
FINANCEMENT agriculture moderne qui priorise les femmes et met en
valeur les exploitations familiales sans délaisser les grands
tam, de Kanel et de Dagana. Au total, 700 équipements
fournis par le PUDC seront remis aux femmes des ré-
producteurs traditionnels. S’inscrivant dans cette lancée, gions de Saint-Louis et Matam. La région de Saint-Louis
SÉNÉGAL : L’AFD ALLOUE 10 MILLIARDS le ministère de l’agriculture a annoncé récemment le dé-
blocage d’une enveloppe de 79 milliards de F cfa pour
en recevra 224, pour un coût de quelque 366 millions
de francs CFA. Ce matériel est constitué de 79 moulins
DE F CFA À LA MODERNISATION DE répondre aux besoins des acteurs du secteur. à mil, de 40 décortiqueuses à mil, de 65 décortiqueuses
L’AGRICULTURE… à riz et de 35 batteuses, selon le PUDC. Plus de 200.000
personnes vivant dans 113 villages répartis dans 15 com-
(Jade/Syfia)- La Caisse nationale de crédit agricole
munes vont bénéficier de ces équipements, qui de-
du Sénégal (CNCAS) se voit doter d’un prêt 10 milliards
de F cfa, pour faciliter le financement des investissements FINANCEMENT (BIS) vraient générer 113 emplois directs au moins, selon le
Programme d’urgence de développement communau-
dans le secteur de l’agriculture, de la part l’Agence fran-
taire, une initiative gouvernementale de construction
çaise de développement (AFD). La convention de cet ac- ET INJECTE 30 MILLIARDS DE F CFA À d’infrastructures routières, agricoles et hydrauliques sou-
cord a été signée ce lundi par le ministre de l’économie
et des finances, Amadou Ba et le Directeur général de KOLDA, TAMBACOUNDA ET KÉDOUGOU tenue par le PNUD. La région de Matam va réceptionner
Le Projet Tiers Sud/Beydaare qui concerne les régions 317 équipements d’un coût de quelque 437 millions de
l’agence française de de développement, Rémy Rioux.
de Kolda, Tambacounda et Kédougou a bénéficié d’un francs CFA. Elle recevra 121 moulins à mil, 89 décorti-
Malick Ndiaye, le DG de la CNCAS, ne rentra pas au Sé-
financement de l’Agence française de développement queuses à mil, 35 décortiqueuses à riz et 16 batteuses à
négal les mains vides, après avoir participé au Salon inter-
(Afd) de 30 milliards de FCfa. C’est l’ambassadeur de riz. Plus de 200.000 personnes réparties entre 108 villa-
national de l’agriculture de Paris (SIA, 25 février-5 mars)
France au Sénégal, Christophe Bigot, qui en a fait l’an- ges de 16 communes vont bénéficier de ces équipe-
puisque ce lundi, le ministre sénégalais de l’économie
nonce, mardi dernier, à Soutouré, département de Vé- ments. Le PUDC espère pouvoir créer au moins 108 em-
et des finances, Amadou Ba et le directeur général de
lingara, dans les locaux de la direction technique de la plois directs, par la distribution de ces équipements.
l’agence française de développement, Rémy Rioux ont
signé un accord de prêt de 10 milliards de Fcfa. Cet ac- Sodagri (société de développement agricole et industriel

AGRICULTURE
cord ‘’s’inscrit dans les orientations du Programme d’ac- du Sénégal) où il était en visite des chantiers et des pro-
célération de la cadence de l’agriculture sénégalaise jets financés par la France. «Développement agricole et
(PRACAS) et la mise en œuvre du projet ligne-crédit de sécurité alimentaire des territoires ruraux du Tiers Sud
moyen à long terme en faveur de la Caisse national de du SénégalProjet Tiers Sud Beydaare» est la dénomina-
crédit agricole du Sénégal’’, a expliqué le ministre. Pour tion du projet qui va démarrer «au mois de mars pro-
chain», selon la directrice de l’Agence française de dé-
CASAMANCE : DES SEMENCES DU CICR À
une agriculture moderne Rémy Rioux lui, estime pour sa
part que ‘’le projet a pour finalité de contribuer à lever veloppement (Afd) Laurence Hart. Il va intéresser les 200 FAMILLES DE RETOUR AU BERCAIL
deux principaux freins au développement de l’agriculture régions de Kédougou, de Kolda et de Tambacounda, (APS) - Au total 200 familles correspondant à 1.880
sénégalaise que sont l’accès au financement à long terme précisément dans les départements de Kédougou, Sa- personnes de retour dans leurs villages d’origine en Ca-
et l’insuffisance des équipements’’ avant d’ajouter que lémata, Saraya, Tambacounda et Vélingara. Mme Hart a samance ont reçu du Comité international de la Croix-
‘’ce prêt sera offert à des conditions très concessionnelles, fait cette annonce samedi dernier, dans les locaux de la Rouge, en 2016, 13.150 kg de divers semences, en vue
adaptés à la rentabilité des investissements, des équi- direction technique de la Société de développement de les aider à améliorer leurs productions agricoles, a
pements et de l’aménagement de l’agriculture’’. La ligne agricole et industriel du Sénégal (Sodagri) où elle ac- indiqué, mercredi, à Dakar, le chef de la délégation du
de crédit s’étend en effet sur 15 ans avec un différé de 5 compagnait l’ambassadeur de France au Sénégal, Chris- CICR au Sénégal, Philippes Guinant.
ans. Elle va permettre aux agriculteurs de renouveler et tophe Bigot. Le diplomate Français était en séance de Ces “200 familles, soit 1.880 personnes, de retour
d’acquérir certains outils de travail à bas prix à l’image travail avec la direction générale de la société agricole, dans leurs villages d’origine en Casamance, ont reçu en
des électro-pompes utilisées dans les stations de pom- qui devra gérer ce projet. M. Bigot a informé que le coût 2016, 13.150 kg de semence de mais, d’arachide, de
page. Elles ne sont souvent pas dans leur meilleur état du projet est de 47 millions d’euros, soit près de 30 niébé et de riz de qualité”, en vue d’améliorer leurs pro-
et coûtent cher, plus de 50 millions F cfa l’unité. Les fem- milliards de F cfa. L’ambassadeur a ajouté qu’il s’agit ductions agricoles, a-t-il révélé au cours d’un atelier de
mes et les exploitations familiales priorisées. L’investis- d’un programme de réalisation d’infrastructures desti- partage sur les activités menées par le CICR en Afrique
sement cible aussi les aménagements hydro-agricoles nées à améliorer les conditions de culture et de diversi- de l’Ouest et du Centre au cours de l’année écoulée. Les
sur la vallée du fleuve Sénégal et les équipements lourds, fication des types de production par le développement mêmes familles ont aussi bénéficié de “5 charrettes et
plus particulièrement les moissonneuses batteuses, trac- et l’amélioration de la commercialisation des produc- de 40 kits de matériel agricole composé de houe sine
teurs de grande puissance et autres équipements d’irri- tions céréalières, bananières et laitières. pour le désherbage, des semoirs et des charrues”, a ren-
gation. La CNCAS, avec ses 30 ans d’expérience, est un seigné M. Guinant. Selon lui, cet appui “a été complété
acteur clé du monde agricole sénégalais. Elle promeut par une formation sur les techniques de production des
une agriculture qui se veut moderne au Sénégal. Une
DÉVELOPPEMENT LOCAL cultures, d’utilisation du matériel agricole et des conseils
pour les activités agricoles”. Des familles retournées au

AGRI INFOS
bercail ont pu par ailleurs labourer “7 hectares de terres
LE PUDC REMET PLUS DE cultivables”, a signé le chef de la délégation du Comité
international de la Croix-Rouge.
300 ÉQUIPEMENTS AGRICOLES AUX S’agissant du volet production rizicole, “les commu-
Mensuel Agri Infos - ISSN : 0850 8844
RÉGIONS DE MATAM ET SAINT-LOUIS nautés de 8 villages ont construit deux nouveaux ou-
DIRECTEUR LA PUBLICATION ET FONDATEUR (APS) - Le président Macky Sall a lancé, lundi, à Podor vrages de retenue d’eau avec l’appui” du CICR, en vue
Madieng Seck (madiensek@yahoo.fr) (nord), l’opération de distribution de 317 équipements d’améliorer la production dans les bassins versants, a
agricoles (moulins à mil, décortiqueuses à riz, etc.) aux souligné M Guinant, Dans le cadre de l’amélioration des
GIE Groupe Multimédia services (GMS) Ninea : 00605 33 92  revenus des femmes, a-t-il ajouté, le CICR “a assuré le
populations des régions de Matam et Saint-Louis (nord),
HLM Grand Yoff villa N°1122 - BP: 17130 Dakar – Liberté suivi technique et l’accompagnement’’ de jardins ma-
dans le cadre de l’exécution du Programme d’urgence
Tel: 77 537 96 96 ou 77 577 95 51 raichers.”Il s’agit d’un jardin nouveau et de 4 réhabilités
de développement communautaire (PUDC), a constaté
E mail : agriinfos06@gmail.com au profit de 266 femmes”, a précisé ce responsable du
l’APS. Le chef de l’Etat a symboliquement remis les équi-
Facebook : agriinfos CICR. Dans ce cadre, les propriétaires concernés ont bé-
pements à six présidentes de comités de gestion, lors
Site internet: www.agriinfos.sn d’une cérémonie, au stade municipal de Podor. néficié de “conseils techniques” pour la production de
COMITÉ DE RÉDACTION : La remise des équipements a eu lieu en présence légumes et la protection de cultures.De même, poursuit
Madieng Seck, Ababacar Guèye, d’Aïssata Tall Sall, maire de cette ville, et de certains Philippes Guinant, “elles ont bénéficié de trois pompes
Mame Diarra Badji (Stagiaire) membres du gouvernement, dont Aminata Mbengue immergées équipées de panneaux solaires”.Il assure que
Ndiaye (Elevage), Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur), dans le cadre de la relance de la production animale,
CONSEILLER EN MARKETING ET COMMUNICATION “beaucoup d’efforts ont été consentis au profit des po-
Mansour Elimane Kane (Transports terrestres), du Secré-
Adama Chimer Ndour pulations”, signalant que 200 petits ruminants ont été
taire d’Etat chargé du PUDC, Souleymane Jules Diop, du
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION INFOGRAPHIE directeur national du PUDC, Cheikh Diop et de la répré- distribués à autant de personnes de retour dans leurs
Cheikh Touré (Tel 77 605 30 72) sentante au Sénégal du Programme des Nations unies villages d’origine. A Cabrousse, une commune du dé-
pour le développement (PNUD), Fatou Bintou Djibo. partement d’Oussouye, 45 femmes de familles déplacées
IMPRESSION : AMD IMPRESSIONS ont reçu des pirogues, pour la récolte des huitres, a
Les femmes qui ont réceptionné les équipements
DISTRIBUTION : ADP/Dakar viennent de Fanaye Dièri, de Podor, de Ranérou, de Ma- conclu M. Guinant.

2 AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017
ACTUALITE
JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES L’accès des femmes à la
terre…

L’autonomisation des femmes Pour la Directrice exécutive


du PAM, l’autonomisation éco-
nomique des femmes est l’une

rurales est essentielle


des étapes clés en vue d’attein-
dre l’égalité des sexes et  de
construire un monde sans faim.
L’évolution du monde du tra-
(Jade/Syfia)- L’autonomisation économique des femmes est l’une des obstacles majeurs sur le mar- de nombreux exemples, qui
vail,  nous offre l’opportunité
ché du travail en milieu rural et prouvent qu’une meilleure auto-
des étapes clés en vue de réaliser le Programme de développement au sein des chaînes de valeur nomisation des femmes dans les
d’atteindre ces objectifs, déclare
durable à l’horizon 2030. Celle des femmes rurales est encore plus Mme Ertharin Cousin. ‘’Assurer
agricoles’’, a ajouté José Graziano zones rurales et urbaines en- l’accès des femmes à la terre, aux
essentielle…, déclarent trois agences de l’Onu. da Silva. Il a fait remarquer que traîne une croissance économi- outils, aux engrais  et au crédit
la sécurité alimentaire mondiale que plus élevée et une meilleure contribue à améliorer leurs vies
PAR MADIENG SECK repose sur le fait de pouvoir li-
bérer pleinement le potentiel
qualité de vie pour les femmes
et les hommes...’’ En effet, le dou-
et celles de leurs familles.’’, a-t-
elle souligné. Nous savons, a-
des femmes. ‘’Atteindre l’égalité

L
ble fardeau du travail agricole et telle poursuivi, que les repas sco-
es responsables des trois femmes et les filles jouaient un des sexes et autonomiser les des travaux domestiques non ré- laires motivent les parents à
agences des Nations Unies rôle primordial dans la réalisa- femmes sont des éléments indi- munérés porté par les femmes garder leurs enfants à l’école. Ce
basées à Rome ont célébré le tion du Programme de dévelop- spensables à la lutte contre l’ex- les empêche de participer et de qui va améliorer leurs chances
8 mars Journée internationale pement durable à l’horizon trême pauvreté, la faim et la mal- manière équitable aux activités de finir leur cursus, puis de trou-
des femmes, en réaffirmant leurs 2030  et surtout, par rapport à nutrition, ce que souligne le
génératrices de revenus. Amélio- ver un emploi par la suite. Toute-
engagements à améliorer les ca- l’objectif consistant à éradiquer Programme de développement
rer l’accès des femmes rurales fois, dans les pays en développe-
pacités des femmes rurales qui la faim et l’extrême pauvreté. durable à l’horizon 2030’’, a-t-il
aux technologies qui leur font ment, les femmes représentent
sont essentielles, pour bâtir un ‘’Les femmes jouent un rôle es- affirmé en substance.
gagner du temps et de leur don- 45% de la main d’œuvre agricole
monde libéré de la faim, app- sentiel dans l’agriculture et les
Autonomiser les femmes ner moins de travail est indispen- de 20% en Amérique latine jus-
rend Jade/Syfia. systèmes alimentaires, non seu-
sable…Pour lui, transformer les qu’à 60% dans certaines régions
L’Organisation des Nations lement en tant qu’agricultrices De son côté, Kanayo F. Nwanze,
relations entre hommes et fem- d’Afrique et d’Asie. Elles sont
Unies pour l’alimentation et l’a- mais aussi en tant que produc- Président du FIDA a indiqué
pourtant nettement moins bien
griculture (FAO), le Fonds inter- trices, commerçantes et gestion- qu’’’il était temps de réaliser que mes au sein de la famille est in-
payées que les hommes, surtout
national de développement agri- naires’’, s’est exprimé M. José nous ne viendrons pas à bout de dispensable, afin d’autonomiser
lorsqu’il s’agit de prendre soin
cole  (FIDA) et  le Programme Graziano da Silva, le Directeur la pauvreté et de la faim sans une les femmes et de leur permettre
des familles et des communau-
alimentaire mondial  (PAM) ont général de la FAO. ‘’Elles sont autonomisation des femmes ru- de prendre des décisions au sujet
tés, ce qui limite leur capacité à
rappelé au monde entier que les pourtant toujours confrontées à rales’’. Et d’ajouter: ‘’Nous avons de leurs vies. gagner des revenus et à déve-
lopper leurs compétences. Les
NOIX DE CAJOU  normes sociales, les lois et pra-

Près de 25 femmes de l’AFAO à l’école de la tiques sexistes contribuent éga-


lement à limiter l’accès des fem-

transformation à Thiénaba
mes à des activités essentielles
tels que les ressources naturelles
ou encore l’éducation. Cela
(Jade/Syfia)-Pour une meilleure autonomisation des femmes, l’A- concerne les avantages sociaux
tels que leur participation à des
FAO a encore formé, mi-mars, 25 femmes du GIE ‘’Fasse Diom’’ de associations rurales ou encore à
Thiénaba sur la technique moderne de la transformation de la noix d’autres organisations chargées
de cajou. Objectif renforcer la capacité des femmes de s’approprier de prendre des décisions. Par
le cajou, un produit local. conséquent, leur capacité à ré-
aliser leur potentiel et à influen-
PAR ABABACAR GUEYE cer les prises de décisions dans
les sphères économiques, socia-

A
les et politiques, entre autres, est
vec ses programmes de for- technique, c’est parce que les sérieusement compromise.
mation, l’AFAO (Association femmes y ont trouvé leur intérêt. Améliorer l’accès des femmes
des Femmes de l’Afrique de En effet, a-t-elle expliqué, la aux opportunités économiques,
l’Ouest), en ce mois dédiée aux transformation traditionnelle aux ressources productives, aux
Femmes, a, une nouvelle fois, était rude. Les femmes étaient emplois, aux services de santé,
formé 25 transformatrices de la exposées à la fumée et se bru- à la protection sociale et à l’édu-
noix de cajou. laient les mains en grillant la cation font partie des mesures
Au démarrage de cette for- noix. Mais, a poursuivi Mme Sow, indispensables. Les faits prou-
mation, mi-mars à Thiénaba, les ‘’depuis que cette collaboration vent que les taux de malnutri-
responsables de cette Associa- avec l’AFAO a vu le jour en 2015, plus-value, son organisation s’y la noix de cajou et 25 femmes tion sont en nette baisse lorsque
tion et la présidente du GIE le Gie s’est doté d’équipements qui investit. Wakhab Diop a souligné dans la pomme de cajou. ‘’Notre les femmes ont accès à l’éduca-
‘’Fasse Diom’’ de cette localité lui a permis de transformer la noix que le projet anacarde, comme objectif est de monter la capacité tion et aux opportunités d’em-
ont magnifié leur collaboration de cajou par cuisson. Une pratique les années précédentes, va for- des femmes d’approprier le pro- ploi. De plus, soutiennent ces
avec l’AFAO ‘’Depuis deux ans, le qui produit une amande de qua- mer les femmes de Thiènaba, duit local et le transformer pour agences onusiennes, les poli-
projet anacarde a formé une cin- lité’’. Le seul bémol, selon Louty, Gorom et de Ziguinchor. ‘’Cette avoir des revenus conséquents’’, a tiques et programmes doivent
quantaine de femmes. Cette an- est l’accès de la matière première formation entre en droite ligne à souligné M. Diop. s’attaquer aux disparités entre
née, 25 autres femmes vont être qui passe sous leur nez, parce la philosophie de l’Afao qui veut Il a rappelé que l’Afao ne hommes et femmes dans les do-
formées sur ces techniques que que les Indiens proposent des que les femmes soient de plus en compte pas se limiter seulement maines du leadership et de l’en-
leurs prédécesseurs avaient fini de prix que ses sœurs ne peuvent plus autonomes. C’est ainsi que à la formation. Elle a mis les fem- treprenariat et prendre en
maîtriser’’, a magnifié Mme Louty pas concurrencer. Actuellement, nous avons, pour cette dernière mes en réseau. Elle a également compte les besoins spécifiques
Sow, en cette période de Jour- se désole-t-elle, ‘’nous achetons année, prévu de former 75 femmes équipé les femmes de matériels des millions de femmes en mi-
née internationale de la femme. le kilo de la noix brute à 1000 F issues de ces trois localités. Nous de importés de la Chine. Toutes lieu rural qui font partie de l’é-
cfa, contre 800 F cfa à la même commençons aujourd’hui à Thié- ces stratégies a-t-il expliqué, ‘’vi- conomie informelle, et ce, en
L’Afao veut autonomiser les époque l’an dernier’’. naba’’, a indiqué M. Diop. Il a tou- sent à les autonomiser et à faire améliorant leur accès aux mar-
femmes Pour le chargé de programme tefois rappelé que le projet a eu de la transformation de la noix chés formels, aux chaînes de va-
Selon la présidente, si le Gie à l’AFAO, toute activité qui favo- à former 180 femmes dans les de cajou un métier professionnel leur et aux technologies et pra-
s’est tourné résolument à cette rise le bien-être des femmes, leur métiers de la transformation de comme tous les autres’’. tiques innovantes.

AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017 3
peche

Echouage de baleines au Sénégal,


che en vigueur (lire encadré).

Bonnes pratiques d’hygiène

Comment y faire face ?


Les opérations de sauvetage
seront coordonnées par le Grou-
pement national des sapeurs
pompiers (GNSP). Ainsi, les tech-
(Jade/Syfia) – L’échouage de baleines en 2008 à Yoff et en 2016 d’un sant, ou faisant fi des dispositions chercheurs prônent aussi des niques de sauvetage des mam-
baleineau à Rufisque, nous interpelle à plus d’un titre. Certains rive- réglementaires nationales en vi- opérations de sécurité et de sau- mifères consisteront à asperger
gueur et des risques sanitaires vetage en dressant un plan d’ac- ou recouvrir d’un linge mouillé
rains n’hésitent pas à consommer de leur viande. Or, cela est interdit potentiels encourus. Selon Dr tion. Exemple, la formation des leur peau, à profiter de la fraî-
au Sénégal et pourrait même les exposer à des intoxications (conta- Khady Diouf de l’IFAN et Massal PF sur les mammifères aqua- cheur (nuit ou matinée) pour les
mination externe de la carcasse, putréfaction plus ou moins avancée Fall du CRODT ‘’ces échouages tiques (anatomie, collecte de don- remettre à l’eau avant les fortes
de la viande, etc.), voire à une zoonose. Mais que savons-nous d’eux sont généralement gérés de ma- nées, discrimination des stocks, chaleurs  et  à asperger d’eau leur
nière improvisée, désordonnée, conduite à tenir, guide de recon- gueule ouverte. Il ne faudra pas
dans le monde, et au Sénégal? Quels enseignements tirer de leur couvrir ni arroser leur évent, pré-
s’ils ne sont pas banalisés ou offi- naissance des  animaux échoués,
échouage ? Quelles attitudes adopter face à un tel phénomène ? A ces ciellement méconnus’’. Pourtant, etc.) Ensuite, il y a la mise en œu- viennent les chercheurs, qui
interrogations, deux chercheurs sénégalais, le Dr Khady Diouf, biolo- disent-ils, il y a des méthodes as- vre d’opérations de sécurité avec conseillent de les transférer en
giste des pêches, Chef du laboratoire de biologies marine à l’IFAN/UCAD sez simples, efficaces et logiques la Section Environnementale de eaux profondes et éloignées.
et le Dr Massal Fall, Directeur du CRODT/ISRA ont réfléchi pour donner de prise en charge de ces évè- la Gendarmerie  nationale (SEGN), Pour minimiser les risques sa-
nements importants à considérer la Police Nationale (PN), la  Marine nitaires, les chercheurs souli-
des solutions. Agri Infos a reçu copie de leurs travaux. aux plans scientifique (fourniture nationale (MN) et la Direction de gnent aussi le respect d’un mini-
de données), alimentaire (sour- la protection et de la surveillance mum de règles d’usage en cas de
PAR MADIENG SECK ces de protéines et de gras), cul- des pêches (DPSP) qui seront manipulation de ces mammifères
échoués, vivants ou morts. En ef-
turel (chasse à caractère eth- chargés de délimiter un périmètre

P
nique), etc. de sécurité pour réduire les fet, ces bêtes peuvent transmet-
our sensibiliser les Sénéga- Pour les chercheurs, l’é-
Pour éviter certains compor- risques de stress des animaux et tre une variante de la Brucellose
lais, les deux chercheurs chouage des mammifères aqua-
tements regrettables, les cher- de blessure des spectateurs. Ces à l’homme, même si le risque est
rappellent que les cétacés, tiques à même les plages et ber-
cheurs suggèrent des méthodes services permettront ainsi la ma- assez faible. Pour ce faire, de bon-
les lamantins et les dugongs sont ges du monde intriguait déjà le
et mesures pratiques de prise en nipulation des animaux par des nes pratiques sont mises en exer-
des mammifères aquatiques de philosophe grec, Aristote, 400
charge. Ils ciblent dans leurs tra- personnes expertes en matière de gue. Bonnes pratiques qui repo-
la Classe des Chordés. Les céta- ans avant Jésus-Christ. Mieux
vaux des points focaux (PF). Il s’a- collecte de données scientifiques, sent en partie sur l’usage de
cés (baleines, dauphins, orques, perçu aujourd’hui, ce phéno-
git notamment de services natio- la détermination des causes de désinfectants, le port de gants,
cachalots et marsouins, en gé- mène est à la fois un drame éco-
naux de pêche touchant l’échouage et/ou de la mort, le vêtements de protection, lunet-
néral) sont quasi exclusivement logique, une manne pour les po-
tes de protection, bottes,
marins et carnivores. Ils forment
masques, etc. Les cadavres seront
près de 40 genres vivants et 140
enfouis profondément avec une
genres fossiles. Le lamantin afri-
bonne couche de chaux vive.
cain, est un herbivore évoluant
Certaines carcasses feront l’objet
en milieux dulçaquicole et sau-
d’un enfouissement spécial ou de
mâtre, au niveau Du Saloum et
tout autre traitement approprié
du fleuve Sénégal, par exemple.
(par le formol, par exemple). La
Les dugongs sont des lamantins
mise en œuvre de toutes ces me-
présents le long du littoral des
sures requiert, la compétence des
Océans Indien et Pacifique
vétérinaires et hygiénistes  :
Oriental.
EISMV, SHPN, etc.
Au Sénégal, cétacés et laman-
En conclusion de leur intéres-
tins sont désignés par divers
sant travail scientifique, les cher-
noms : mbakeundeu, lalane, pipi,
cheurs retiennent que ‘’les
guilar, souddi, bélé-bélé, kheudeu,
échouages de cétacés et laman-
nbeugue nbeugue, léraw ou
tins au Sénégal ne doivent plus
ngaka. Ce dernier terme désigne
être gérés de façon inefficace’’. Les
péjorativement une personne
activités déclinées dans le plan
peu réfléchie, bête. Ces mammi- pulations exploitant la chair de
l’écologie marine. Exemple : Di- prélèvement d’échantillons bio- d’action proposé ici, une fois me-
fères sont relativement mécon- ces animaux et une mine inespé-
rection des Pêches Maritimes logiques, la mise en œuvre de nées à bien, pourraient aider à
nus dans notre pays au plan ali- rée d’informations (discrimina-
(DPM), Marine Nationale (MN), mesures de secourisme, la désin- contourner les impairs notés
mentaire, culturel et scientifique. tion de stocks, migrations, ali-
Port, Direction de l’Environne- fection et l’élimination des cada- jusque là. Toutefois,  ils souli-
mentation, maladies, etc.).
Ne pas manger ces animaux ment et des Etablissements Clas- vres. Ils doivent s’opposer à la dé- gnent que le succès d’une telle
L’histoire des échouages de
sés (DEEC), Associations d’experts coupe et à l’abattage d’animaux entreprise est lié à la mise en
morts ! cétacés au Sénégal (1943 à 2008,
en pêche, chercheurs, journalis- échoués, à la consommation de place d’un budget conséquent.
Pourtant, le Sénégal a signé au moins) montre que ceux-ci
tes en environnement, forces de leur viande et/ou à l’utilisation de Travail qui peut être envisagé
et ratifié l’essentiel des conven- surviennent surtout de mai à août
l’ordre, Services  national d’hy- produits dérivés. Ceci, conformé- dans les plus brefs délais via la
tions internationales qui les pro- dans la région de Dakar et concer-
giène, Ecole vétérinaire, bonnes ment à l’esprit du code de la pê- rencontre des points focaux.
tègent (Commission Baleinière nent généralement les globicé-
volontés, etc. Bref, un large éven-
Internationale de 1936) et inter- phales (baleines-pilote), les balei-
tail avec différents PF ou organis-
nes, les dauphins et les cachalots.
disent leur pêche, détention et
Sur ce  même registre, les cher-
mes de prise en charge explique
TORTUES MARINES ET OISEAUX MORTS AUSSI...

L
commercialisation. Opposé à la leur démarche. Démarche dans
chasse de ces animaux jusqu’en cheurs rappellent que le dernier e nouveau code de la pêche du  Sénégal date de juillet
laquelle on trouve la mise en
2000, à l’instar des Etats-Unis, de échouage massif s’est déroulé en 2015. Il abroge l’ancien code de 1998. S’agissant des mam-
place de ces PF avec un plan de
l’Angleterre, de la France et de 2008 à la plage de Yoff à Dakar, mifères aquatiques et entre autres espèces ciblées (cétacé,
communication qui sera élaboré
divers organismes écologistes, le les 20 et 21 mai. Il comprenait une baleine, lamantin, cachalot, etc.) les textes réglementaires (Loi
par le Groupe de Recherche En-
Sénégal s’est inscrit par la suite centaine de globicéphales, (Glo- n0 98-32 du 14 avril 1998 et Loi 2015-18 du 13 juillet 2015) sti-
vironnement Presse (GREP) pour
dans une approche systémique bicephala macrorhynchus). pulent que sont interdites en tous temps et en tous lieux la
attirer l’attention des populations
assez favorable aux nations pro- après échouage. pêche, la détention et la commercialisation de toutes les espè-
chasse (Japon, Norvège, Islande,
Un Plan de communication ces de mammifères marins. Les chercheurs ajoutent par ailleurs
etc.) avant d’adopter une atti- des journalistes du GREP S’opposer à la découpe et à un commentaire soulignant que ces espèces ciblés laissent
tude pro-conservation percepti- En décembre 2016 à Ru- sous entendre implicitement dans ces lois, la non consomma-
l’abattage d’animaux tion des tortues marines et oiseaux morts, y compris le ramas-
ble à travers ses deux derniers fisque, un baleineau échoué a
Codes de la pêche maritime, de été dépecé et mangé par des po- échoués sage de leurs œufs et poisson-scie ; cette dernière étant rajoutée
1998 et de 2015.  pulations riveraines méconnais- Dans leur travail d’alerte, les dans le Code de 2015. M. S

4 AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017
FILIERE RIZ
SÉNÉGAL : AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017 ?
Le Dg de la SAED donne rendez-vous le
31 décembre...
(Jade/Syfia) - La suspension de l’importation du riz entier, la com-
mercialisation du paddy, et la mise en place d’un plan de commu-
nication de la promotion du label Sénégalais, ont été les principales
mesures prises lors de la réunion du comité riz tenue à Dakar. Oc-
casion pour le DG de la SAED, Samba Kanté de donner rendez-vous
aux Sénégalais le 31 décembre 2017 pour faire un bilan sur l’au-
tosuffisance en riz à l’horizon 2017.

PAR ZAKI BODIAN

“A
ttendons le 31 décembre également admis que le prix in- aux petites unités de transforma- Durant cette rencontre le mi- tème de récépissé d’entrepôts
2017 pour voir où est ce itialement fixé à 280 000 mille F tion de produire en majorité du nistre du Commerce, Alioune qui aujourd’hui fait partie des cri-
que nous en sommes par cfa la tonne du riz entier sénéga- riz brisé 100%. A l’en croire, la Sarr a annoncé la tenue d’un Co- tères de notation dans le Doing
rapport à l’autosuffisance en riz’’, lais sera revue à la baisse et va tendance actuelle dans la trans- mité régional de développement
Business. Le projet de loi est qua-
c’est ce qu’a laissé entendre descendre jusqu’à 270 000 mille F formation de cette céréale c’est (CRD) en compagnie du ministre
siment achevé et dans les pro-
Samba Kanté, le directeur géné- cfa la tonne’’, s’est réjoui M 60% de riz entier et 40% de riz de l’Agriculture et les membres
ral de la Société nationale d’a- de la plate forme sur la commer- chaines semaines, il sera inscrit
Ndiaye. Et d’ajouter  : ‘’Les com- brisé. ‘’Nous voulons plus de riz
ménagement et d’exploitation merçants, sous l’égide de l’UNA- cialisation du riz paddy pour pré- dans l’ordre du jour du Conseil
brisé et moins de riz entier. C’est le
des terres du Delta du Fleuve Sé- COIS, prendront leurs responsabi- parer la campagne. ‘’L’ensemble des ministres, puis soumis au
riz brisé 100% qui est attendu des
négal et des Vallées du Fleuve lités et faciliteront le déstockage des producteurs et acteurs faisant vote à l’Assemblée. Cela veut
Sénégalais. Quand  on produit
Sénégal et de la Falémé (SAED). de ce riz entier qui est en souf- partis de la chaine de valeur y se- dire que les operateurs écono-
pour un marché, il faut se confor-
C’était au ministère du Com- france chez les riziers’’. S’agissant ront conviés pour que nous puis-
mer à la demande en qualité, en miques peuvent avoir des entre-
merce. A l’issue de la réunion du de la mise à niveau industrielle sions travailler sur la structure du
Comité sur la commercialisation variété et en prix’’, a-t- il indiqué. pôts pour stocker le riz blanc et
des riziers prévue à partir du 16 riz paddy et du riz blanc’’, a précisé
du riz sénégalais dont on pro- mars dans la zone Nord, le direc- M Sarr. D’après lui, ce CRD se le paddy. Ce qui permettra à la
mettait en 2015 aux ‘’Goorgorlu’’ teur exécutif de l’UNACOIS dira
Un CRD sur la commercialisation tiendra au moment où le Séné- chaîne de valeur de bien fonc-
l’autosuffisance. que cette formation permettra du Paddy à ST-Louis gal va mettre en place un sys- tionner.
Selon M Kanté, sur un objectif
de 1, 6 million T de riz paddy en
2017, les producteurs de la val-
lée ont réalisé plus de 950  000
tonnes de paddy l’année der-
LU POUR VOUS “Main basse sur le riz”
nière,. ‘’Maintenant, il leur reste Jean Pierre Boris - Arte Editions fayard mars 2010, 219 pages,
deux campagnes à venir. Déjà, ils 18 euros TTC – DVD du film éponyme sur www.arteboutique.com
préparent la contre saison de cette
année. Nous sommes encore plus
que jamais convaincus que le Sé-
Les méandres des réseaux “mafieux” du négoce international du riz
négal peut nourrir le Sénégal en diale a mis a nu le piège de la dépendance du riz. ‘’Il le sait de toute éternité. Un ancien
riz dans de brefs délais. De 5 000 alimentaire de pays ‘’rizivores’’ comme le Sé- ministre de l’Agriculture le lui a confirmé
Ha il y a cinq ou six ans, on est négal qui en importe en moyenne plus de sous le sceau du secret : Si on achète à l’é-
passé à 44 000 Ha. C’est un vrai 700 000 t/an. ‘’On préfère importer plutôt tranger, on touche des commissions. Ce qui
saut  ! Nous voulons battre le re- que cultiver, acheter plutôt que produire. n’est pas le cas si on achète à l’intérieur du
cord de 2016 qui nous a valu 44 Pendant 30 ans, le système a fonctionné sans pays…’’, révèle le journaliste dans une de
000 hectares emblavés en contre ses nombreuses investigations pour démêler
problème…Mais au printemps 2008 tout se
saison et nous voulons battre lar- l’écheveau de cette vraie ‘’fausse pénurie’’
grippe à Dakar. Comme dans d’autres mé-
gement ce record en 2017’’, a-t-il du riz.
galopoles africaines’’, explique dans son livre
affirmé. Parmi les décisions pri- Après une description du l’entrepôt exo-
le journaliste de Rfi Jean Pierre Boris.
ses par le Comité pour trouver tique de l’importateur sénégalais Bocar
Dès l’entame de l’ouvrage, l’auteur fournit
une solution définitive aux mul- Samba Dièye, l’auteur nous dépeint ce vieux
des explications profondes sur les échecs des
tiples entraves de la filière riz, fi- Self made man qui a acheté son riz à 800
gure la promotion du label sé- politiques alimentaires en Afrique où les pay-
sans sont à l’abandon. Dans ce continent, en dollars la tonne pendant la crise et obligé de
négalais, dont la mise en œuvre le revendre à 340 dollars après. Mais que
d’un plan de communication est effet, la production alimentaire est dictée par
le souci de la rentabilité immédiate et non la faire ? Car, cette hausse des cours mondiaux
prévu dans les prochains jours. du riz a été accompagnée par les petits spé-
Sur ce point, le DG de la SAED a sécurité alimentaire à long terme, écrit Jean
culateurs locaux, au grand dam des consom-
fait savoir que tous les acteurs Pierre Boris.
mateurs africains.
sont concernés. En premier, les Avec des reportages au plus près des im-
Au Mali, où on n’importe cependant que
producteurs mais aussi la SAED. portateurs sénégala is et maliens, des pro-
quelques dizaines de milliers de tonnes par
Concernant la suspension de ducteurs et des exportateurs d’Asie, notam-
an, le programme gouvernemental ‘’Initiative
l’importation du riz entier (lire ment de la Thaïlande, 1er exportateur
riz’’ semble jouable. Mais ce sursaut est
encadré), le directeur exécutif de (Jade/Syfia) - Le riz est le socle alimen- mondial de riz, l’auteur nous conduit dans contesté par les paysans maliens qui dénon-
l’UNACOIS (Union nationale des taire de la planète, un humain sur deux s’en les méandres des réseaux ‘’mafieux’’ du né- cent l’accaparement de terres rizicoles cé-
commerçants et industriels du nourrit. En Afrique et au Sénégal en particu- goce international du riz. Il y démonte, de dées à des investisseurs chinois et libyens.
Sénégal) Ousmane Sy Ndiaye est lier, on ne conçoit pas un repas à midi sans manière passionnante, les mécanismes qui Un danger en Afrique ! Surtout si la crise ali-
d’avis que cette mesure facili- une ration de riz. Le commerce international ont abouti à la crise de 2008 : corruption au mentaire revient…D’ici 10 ans, prédisent cer-
tera l’écoulement du riz entier de cette ‘’sainte‘’ céréale et ses ramifications plus haut niveau, monopoles abusifs, incom- tains experts.
sénégalais. ‘’Nous estimons que dans la sécurité alimentaire des Africains n’a pétence des gouvernements africains, A lire absolument !
c’est une mesure raisonnable et jamais suscité autant de critiques. égoïsme des pays développés. Bref, tout est
sage  que nous soutiendrons. Il est C’est qu’en 2008, la crise alimentaire mon- fait pour bloquer le commerce international MADIENG SECK

AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017 5
emploi
ÉLEVAGE
Les jeunes du CNCR partagent leur
expérience d’entrepreneur avicole
(Jade/Syfia) – Pour créer des emplois, 100 jeunes du Cncr ont été formés en 2015 à
l’ENSA de Thiès. Le CECI et l’Organisation paysanne faitière les ont invité à partager
leur expérience d’entrepreneur. Début mars à Dakar, un atelier a été organisé pour
collecter les données et les capitaliser en vue de la création d’un Centre incubateur
de développement des métiers agricoles. Un plaidoyer devant les députés de la CE-
DEAO est prévu pour une large diffusion dans les pays membres du ROPPA.

PAR ABABACAR GUEYE

B
on nombre de membres du Collège millions en 2013, selon un de l’atelier.
des jeunes du Conseil national de Pendant deux jours, les jeunes entre-
concertation et de coopération des preneurs avicoles ont passé en revue les
ruraux (CNCR) sont devenus entrepre- acquis et les contraintes. Parmi celles-ci,
neurs agricoles. Lors de l’atelier de collecte ils ont cité l’accès au foncier et aux infras-
des données, dans le cadre de la capitali- tructures adéquates, la difficulté de trou- raux peuvent accéder et suivre des for- CECI, monsieur Diampakhé Tandian a sa-
sation du projet PQDI (Programme qué- ver des intrants de qualité et son transport mations qui leur conviennent’’. lué le partenariat fécond entre le CNCR et
bécois de développement international), jusqu’au site de production, la maitrise l’ENSA. ‘’A travers ce partenariat, on a mon-
les participants ont indiqué que ‘’80% de du taux de mortalité des poussins, l’accès
Plaidoyer devant les députés de la tré que le secteur agricole peut résoudre la
leurs collègues sont satisfaits de la forma- au financement, etc. Toutefois, les jeunes CEDEAO question de l’emploi des jeunes’’, a-t-il af-
tion en aviculture’’. Ils viennent au- ont soutenu que ce projet est salutaire. Il Revenant sur le ‘’Projet de capitalisa- firmé. Dans la même veine, il a félicité le
jourd’hui pour partager leur capitale ex- leur a permis de rester dans leur milieu tion et de diffusion d’un Centre incubateur CNCR qui a voulu partager ce succès story
périence. respectif et de développer l’auto emploi. de développement des métiers agricoles dans les autres pays de la CEDEAO.
‘’C’est une activité lucrative mais qui exige pour les jeunes femmes et hommes’’ qui De son côté, le Dr Thierry Nesseim, en-
100 jeunes du Cncr formés en des investissements financiers…’’, disent- va durer un an, Marius Dia a rappelé ses seignant à l’Ensa, a rappelé que ce parte-
nariat était un challenge. Il a souligné que
aviculture à l’ENSA ils en chœur dans leurs interventions. grands axes : mettre en place une équipe,
l’établissement a beaucoup travaillé avec
En 2015, en collaboration avec le Cen- Selon Marius Dia de la Cellule d’appui faire la promotion et la diffusion de la ca-
du CNCR, ‘’c’est tout le sens de cette ren- pitalisation dans les différents pays de la les producteurs. ‘’L’ENSA organise des ses-
tre canadien d’études et de coopération sions de formations de courtes durées. Les
internationale (CECI), le CNCR avait, à tra- contre’’. En effet, a-t-il fait remarquer, la CEDEAO. Il s’agit également de préparer
transformation de l’agriculture passe par et valider le document qui servira de plai- jeunes du CNCR en ont bénéficié. Et les fruits
vers ce projet PQDI, formé 100 jeunes en dépassent aujourd’hui nos frontières’’, s’est
aviculture à l’École nationale supérieure des jeunes bien formés. Pour cela, dit-il, doyer auprès de l’Assemblée des députés
‘’il faut des écoles de formation où les ru- de la Communauté. Au nom du patron du réjoui Dr Nesseim.
d’Agriculture (ENSA) de Thiès. D’ailleurs
certains bénéficiaires ont aujourd’hui
monté leur propre ferme. La réussite de
cette expérience en matière d’emploi des
SEMENCES CONTREFAITES
jeunes ruraux a valu à cette Organisation
de producteurs (OP) de répondre à un ap-
pel à Proposition de la CEDEAO (Commu-
Les acteurs interpelés sur ce fléau
nauté Économique des États de l’Afrique (Jade/Syfia)- Une réglementation rigoureuse s’impose pour lut- l’ensemble des pouvoirs publics à utiliser des critères cohérents,
basés sur la science pour prendre les décisions et définir les cadres
de l’Ouest) à travers l’ARAA (Agence Ré- ter contre la circulation des semences contrefaites. Au 17ème
gionale pour l’Agriculture et l’Alimenta- réglementaires adaptés’’, a plusieurs fois lancé M. Gouache. Il a
Congrès de l’Association africaine du commerce des semences demandé aux membres de l’AFSTA de ne pas laisser certaines
tion). ‘’Il s’agit de partager notre expérience.
Sur les cinq projets retenus, quatre ont été (AFSTA) organisée par l’Unis (l’Union nationale interprofession- ‘’Ong d’être leur interlocuteur auprès des gouvernements’’.
portés par des structures régionales comme nelle des semences) début mars à Dakar, les participants ont
le ROPPA, le CIRAD (Centre de coopération 100 000 ha d’arachides certifiées perdus
insisté sur cette question et celle des changements climatiques.

“L
internationale en recherche agronomique De son côté, le président de l’AFSTA, Denias Zaranyika, lui a
a circulation de semences contrefaites est un fléau.  Les Etats rassuré de son soutien. Son association va renforcer davantage
pour le Développement), etc. Seul, celui du
membres sont appelés à mettre en place une réglementation la communication avec les industries semencières pour garantir
Sénégal est porté par une OP’’, a expliqué
rigoureuse pour protéger les semences. Nous devons tra- l’accès à la semence de qualité. Parce que, a souligné M. Zara-
Marius Dia, appui technique du CNCR.
vailler pour que les acteurs puissent avoir des semences de qualité, nyika, ‘’une semence de qualité contribue à plus de 50% du
Diffuser ce projet dans les 13 pays du saines et légales’’, a lancé Jean Christophe  Gouache. rendement’’.
Le vice-président de l’international Seed fédération (ISF) s’ex- Du côté de l’Unis, son président Doudou Thiam a magnifié
ROPPA primait à l’occasion du 17ème Congrès de l’AFSTA présidé le la tenue de cette rencontre à Dakar. Cela montre, a-t-il dit, la
Selon M. Dia, l’objectif de cet atelier est Secrétaire général du ministre de l’Agriculture et de l’Equipe- confiance que ses partenaires ont à l’endroit de l’Unis. ‘’Nous
de collecter tous les éléments afférant à la ment Rural (MAER), le Dr Dogo Seck. rendons hommage à tous nos partenaires qui se sont mobilisés
formation et allant jusqu’à l’installation des Organisée par l’Unis (l’Union nationale interprofessionnelle pour venir participer à ce congrès’’, s’est réjoui M. Thiam. Il a
jeunes. C’est cette expérience sénégalaise des semences), la rencontre a accueilli plusieurs firmes semen- soutenu que la question des semences n’a pas été le seul point.
dans l’aviculture, que cet Atelier a voulu par- cières du monde. ‘’Il existe une grande incertitude sur le statut ré- A ce 17ème Congrès de AFSTA, la problématique des chan-
tager avec les 13 pays membres du ROPPA glementaire des produits obtenus par les nouvelles technologies gements climatiques a aussi été au cœur des débats. ‘’C’est bien
(Réseau des Organisations Paysannes et de semencières. Celles-ci font penser à un risque sur leur utilisation d’avoir des semences de qualité, mais si elles ne sont pas adaptées
producteurs de l’Afrique de l’Ouest). pour l’amélioration des plantes. Les réglementations sur les semen- aux zones agro écologiques, aux changements climatiques et aux
L’aviculture en Afrique de l’Ouest, est ces servent d’abord à protéger les agriculteurs, mais aussi à l’activité arrêts précoces de l’hivernage, comme ce fut le cas au Sénégal, les
une filière porteuse d’espoir pour la crois- semencière de pouvoir se développer’’, a souligné M. Gouache. productions subiront les conséquences’’, a fait remarquer M.
sance. En effet, elle fait partie des cinq fi- Pour le vice-président de l’ISF, les pays africains ne sont pas épar- Thiam. Il a pris en exemple, la reconstitution du capital semen-
lières stratégiques dans tous les pays de gnés de ces difficultés semencières, parce que beaucoup d’entre cière de l’arachide dont l’Unis a eu à participer. ‘’Sur les 100 000
la CEDEAO. Au Sénégal, elle est en pleine eux dépendent de ces firmes. ‘’Les agriculteurs et semenciers afri- ha de semences d’arachide certifiées que nous avons exploitées
croissance. Le secteur avicole est passé à cains doivent élevés leurs voix pour être entendus par le reste du l’hivernage dernier, la moisson n’était pas bonne à cause de
290 millions de têtes de poulets de chair monde. Ils ont besoin de toutes les technologies pour répondre aux l’arrêt brusque des pluies’’, a regretté M. Thiam.
consommés en 2005, à plus de 550 multiples défis qui offrent à eux. L’objectif de cet appel est d’inciter ABA & ZAKI

6 AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017
environnement
PÊCHE ILLEGALE
Greenpeace révèle de nouveaux cas de mauvaises
pratiques de pêche en Afrique de l’Ouest
(Jade/Syfia)- Greenpeace a présenté, mi-mars à Nouakchott, les petits pêcheurs et les commu- Mise en place d’un surexploités. Si cela continue à ce
résultats de recherche le long des côtes ouest africaines. Ces résul- nautés locales dépendant de la rythme, la sécurité alimentaire de
pêche. Un des événements les organisme régional des pêches millions d’Africains sera en jeu.
tats ont été transmis aux Ministres mauritaniens de la Pêche et de plus dérangeants dont ont été Le gaspillage ou les pratiques Les gouvernements doivent
l’Économie Maritime, de l’Environnement et du Développement témoins les équipes de Green- illégales ne sont hélas pas rares se mettre d’accord sur des règles
Durable, de l’Equipement et des Transports. Témoin de nombreuses peace a été la découverte de cen- dans les eaux ouest africaines, où contraignantes, incluant une al-
taines de courbines de plus d’un les deux tiers des stocks de pois- location des accès aux stocks de
irrégularités impliquant des navires locaux et étrangers, Green- sons sont partagés entre deux
mètre flottant morts à la surface poissons qui soit équitable et du-
peace recommande la mise en place d’un Organisme de gestion ré- et jetés à la mer par des navires ou plusieurs pays. Afin de s’atta- rable et qui tient compte des in-
gional des pêches qui soit fort et efficace. de pêche industrielle. ‘’Ce sont des quer au problème commun et térêts des communautés locales
poissons de valeur qui peuvent gé- croissant qu’est la surpêche et la et de la protection de l’environ-
PAR MADIENG SECK nérer de bons revenus, et un seul pêche INN, les Etats côtiers doi-
vent agir conjointement et de
nement. Ils doivent aussi s’assu-
de ces poissons peut nourrir une rer que ces règles sont suivies et

“L
a situation hors de dans ses eaux territoriales. Ce- famille nombreuse pendant plu- manière urgente pour la mise en réaliser qu’ils ne doivent pas seu-
contrôle dans les eaux pendant, le long des côtes mau- sieurs jours. C’est inacceptable que place d’un Organisme régional lement coopérer parce qu’ils ont
ouest africaines est alar- ritaniennes, Greenpeace a cons- ces poissons soient attrapés et en- des pêches, doté d’un mandat des espaces maritimes com-
mante et confirme encore le be- taté que de nombreux bateaux suite rejetés à la mer. Les pêcheurs de gestion clair allant au-delà muns, mais qu’ils y sont soumis
soin urgent de prise de déci- de pêche ne rapportaient pas locaux sautaient de leurs petits ba- d’un simple rôle de conseil. par les conventions régionales et
sions. D’après nos observations, leur position satellite (AIS). De teaux pour attraper ces poissons On rappelle qu’il y a six ans déjà, internationales. C’est la seule fa-
la surcapacité de pêche demeure plus, des navires de pêche indus- et empêchaient que cette ressource la FAO avait signalé que les eaux çon de s’assurer que les ressour-
un des principaux problèmes et trielle opèrent dans la zone nau- de valeur soit gaspillée’’, clame Bo- ouest africaines avaient le taux de ces en poissons sont capturées
il y a un manque important d’in- tique des 12 Miles. Ces zones de lei Liu, chargé de campagne surpêche le plus élevé au monde, de manière durable et sans im-
formation sur les stocks de pois- pêche sont essentielles pour les océan à Greenpeace Asie de l’est. avec plus de la moitié des stocks pact négatif sur l’environnement.
sons disponibles. La seule voie
pour arrêter cette exploitation
effrénée est d’amener les gou-
CHANGEMENT CLIMATIQUE :
vernements à prendre leur
responsabilité et à coopérer au-
tour d’une gestion durable de
Nioro : Les systèmes de production des
leurs ressources’’, alerte Pavel
Klinckhamers, responsable de
projet à bord du navire de
céréales seraient mitigés à l’horizon 2050
Greenpeace Esperanza. C’est ce (Jade/Syfia)- A Nioro, les changements climatiques pourraient être A Nioro, le projet Agmip a évalué l’impact du changement
qu’apprend, Jade/Syfia dans un climatique sur l’agriculture et sur les systèmes actuels de cultures
communiqué de l’Ong interna-
bénéfiques pour certaines cultures notamment pour l’arachide et à l’horizon 2050. Avec une approche intégrée (modèles clima-
tionale. Le navire a constaté ces pour le mil. Cependant, ils seront défavorables pour le maïs. Le Di- tiques, modèles de cultures, d’élevage et économiques), l’étude
manquements, après dix jours
recteur de recherche à l’Ipar Dr Ibrahima Hathie a proposé comme s’est également interrogée sur les impacts des mesures d’adap-
de recherche, le long des côtes tation. Selon le directeur de recherche, l’équipe s’est penchée
ouest africaines. Esperanza mon- alternative l’utilisation d’un paquet technologique et la diversifi- sur quatre aspects : le système de production actuel et son im-
tre la frénésie des flottes de pê- cation des cultures pour s’adapter, même si certains acteurs restent pact sur les CC, l’adaptation par rapport au CC, etc. Selon Dr
che dans les eaux ouest africai-
pessimistes sur les résultats de l’étude. Hathie, le projet a travaillé sur 29 modèles utilisés dans les COP
nes qui sont parmi les plus
poissonneuses au monde. (rencontres internationale sur les changements climatiques).
A Nioro, dans le département de Kaolack, les changements
Des centaines de courbines climatiques auraient un impact positif sur les systèmes de pro- Trois ménages sur quatre adoptent le paquet d’engrais de base
duction dans quatre des cinq cas, d’ici à 2050. L’étude sur Pour le cas de Nioro, cinq modèles ont été choisis tout en
jetés à la mer l’’’Évaluation de l’impact du changement climatique sur l’a- se focalisant sur deux aspects : la température et le climat. ‘’Il
L’expédition appelée « Espoir n’y a que le scénario chaud et sec où on constate un impact
griculture : Cas de Nioro du Rip’’ projetterait une baisse de
en Afrique de l’Ouest » a débuté
production de maïs qui tourne entre -11 et -29%. Par contre vulnérable’’. Mais, a tenu à rassurer le directeur de recherche
au Cap Vert le 23 février et va se
pour l’arachide, elle constaterait une augmentation de 24 à ‘’quatre sur cinq producteurs pourraient gagner avec l’ara-
poursuivre dans les mois à venir
en Guinée Bissau, Guinée 77%. Et plus de 50% des producteurs tireraient leurs revenus chide’’. Toutefois, il a suggéré deux ensembles d’adaptation
Conakry, Sierra Leone avant de sur l’arachide’’, a confié aux journalistes, fin février à Dakar le qui ont été réalisés sur chaque culture. Il s’agit de l’amélioration
prendre fin au Sénégal. En moins Dr Ibrahima Hathie. dans la gestion des cultures et la combinaison de gestion et
de deux semaines en mer, les Le directeur de recherche de l’lpar (Initiative prospective d’adaptation génétique. ‘’Au moins trois ménages de petits pro-
équipes à bord de l’Esperanza agricole et rurale) s’exprimait à l’occasion d’un atelier de par- ducteurs sur quatre adoptent le paquet d’engrais de base. Et un
ont vu de nombreux exemples tage portant sur cette étude dans le cadre du projet Agmip producteur sur 10 adoptera un engrais composé et une variété
de pratiques de pêche INN de la (Agricultural model intercomparison and Improvement Projet). améliorée’’, a conclu le chercheur. Et de poursuivre : ‘’le pro-
part de ces navires. ‘’A l’horizon 2050, les systèmes de production entraineraient gramme d’adaptation comportait des améliorations géné-
En tant que l’un des instiga- tiques notamment des semences tolérantes à la chaleur et
de bonne production pour l’arachide, mais mitigés pour le mil.
teurs de l’Initiative pour la
Quant au maïs, tel que cultivé, il est vulnérable aux changements adaptée à une température élevée’’.
Transparence des Pêches, la Mau-
ritanie conforte sa position d’ac- climatiques’’, a expliqué Dr Hathie aux journalistes. Avec ces technologies, au moins un ménage de petits ex-
teur majeur en Afrique de L’IPAR, en partenariat avec le Réseau des parlementaires ploitants agricoles sur deux est susceptible d’adopter le paquet
l’Ouest. Selon les accords de pê- pour la protection de l’environnement au Sénégal (REPES), le technologique proposé.
che signés avec l’Union Euro- Ministère de l’Environnement et du Développement Durable Même avec ces notes d’espoir, les hommes de médias sont
péenne, les autorités maurita- (MEDD), a organisé cet atelier de restitution auprès des parle- restés pessimistes. Pour nombre d’entre eux, la dégradation
niennes sont également mentaires, des membres du Conseil économique social et en- des sols et ses ravinements, la précocité des hivernages, ainsi
soumises à l’obligation de fournir vironnemental (CESE), de la société civile, ainsi que des jour- que le système actuel de culture ne permettent pas d’avoir
des informations sur les flottes nalistes, afin d’analyser ensemble les moyens d’appropriation des rendements assez consistants pour une bonne production.
de pêche étrangères présentes et de diffusion de ces résultats. ABABACAR GUÈYE

AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017 7
AGRICULTURE
CHANGEMENT CLIMATIQUE :
Bientôt trois nouvelles plateformes locales
du CCASA en 2017
(Jade/Syfia) - L’ambassadrice de la Suisse à Dakar a magnifié l’en-
gagement des promoteurs du Centre de formation ‘’Sahel Vert’’ en
agriculture écologique et biologique à Toubab Dialaw, dans la com-
mune de Yenne. Des techniciens en y seront formés au Centre Sahel
Vert. Une quinzaine de jeunes y suit depuis décembre dernier, une
formation de deux ans. Le lancement officiel a eu lieu mi-février
au Centre Mampuya où loge Sahel Vert.

PAR ABABACAR GUEYE

C
ette année, avec l’appui du tement de Foundiougne a
Programme de producti- subi de plein fouet les effets
vité agricole en Afrique de des CC.
l’Ouest (PPAAO/WAAPP), la pla-
teforme nationale CCASA, va Les acteurs,
installer trois nouvelles plate- levier de la plateforme
formes dans les départements
de Foundiougne, Koungheul Selon le préfet, certains ef-
et Vélingara. fets proviennent de la na-
Autorités étatiques et loca- ture. D’autres, des popula-
les, Chefs de services, Organi- tions qui exploitent de incessamment. ‘’Notre mission la plateforme nationale. Heu- Toutefois, ils ont salué la mis-
sations de producteurs (Op) manière abusive les amas de est de vous sensibiliser afin reuse coïncidence  ! L’ancien sion de contact et sont déter-
des trois départements ont sables et autres détritus. d’impliquer tous les acteurs lors préfet de Kaffrine aura cette minés à faire de la plateforme
été sensibilisés sur l’installa- ‘’Même si les populations sont de sa mise en place prochaine- fois-ci, le privilège d’installer de Vélingara, un laboratoire,
tion de nouvelles plateformes conscientes des effets des CC. ment’’, a conseillé Mme Kane. celle de Vélingara, la première comme ce fût le cas avec Kaf-
locales dans leur localité. Des Elles ont en train de s’auto-dé- Ibrahima Paul Thiao de la plateforme dans la zone sud frine. 
plateformes locales qui veu- truire. C’est pourquoi, nous F o n g s - A c t i o n / p a y s a n n e pays. Bien au fait de la démar- En réponse, le coordonna-
lent que les acteurs et les dé- avons tenu un CDD pour arrê- abonde dans le même sens. che participative du Ccasa, teur du CCASA a soutenu que
cideurs prennent en compte ter certaines pratiques. C’est ‘’L’animation et la raison d’être Abdourahmane Ndiaye a ré- la mise en place de cette pla-
les CC dans leurs activités de en ce sens que je salue la mise du CCASA locale reviennent aux uni tous les acteurs (services teforme de Vélingara n’est pas
développement. Par consé- en place d’une nouvelle plate- acteurs. Vous êtes les leviers. nationaux, structures d’enca- de trop. Elle vient réunir tous
quent, il est du devoir de la forme ici. Elle va nous accom- Tous sont conviés pour qu’ils drement, Ong, presse) pour les acteurs pour échanger sur
plateforme nationale CCASA pagner dans nos actions que appréhendent les actions à dé- prendre part à cette mission l’élaboration des plans d’ac-
(Dialogue Sciences- Politiques nous avons entreprises’’, s’est cliner’’, a-t-il souligné. de sensibilisation. Au cours de tions, d’adaptation et d’atté-
sur l’adaptation de l’agricul- réjoui Gorgui Mbaye, préfet cette rencontre, l’incertitude nuation. ‘’Le CC est une ques-
de Foundiougne. Très au fait Vélingara, 1ère plateforme de l’hivernage, la divagation tion transversale. La plateforme
ture et de la sécurité alimen-
taire face au changement cli- sur ces questions, il a tenu en Ccasa au sud du pays des animaux et la forte pres- va travailler avec l’existant….’’,
matique) d’imprégner les haleine ses hôtes, tout en les A Vélingara, le préfet Ab- sion sur les ressources natu- a expliqué M. Diéye qui a sa-
autorités sur ses enjeux et ses rassurant de sa disponibilité dourahmane Ndiaye, qui fut relles ont été évoquées. Les lué la préoccupation des uns
missions. Il est judicieux de ve- à les accompagner dans leur naguère le préfet de Kaffrine participants ont également et des autres. Il a, dans la fou-
nir les (Autorités) rencontrer et mission. qui a signé le 1er Arrêté por- déploré la présence de beau- lée, annoncé les activités et les
d’échanger avec eux sur les rai- L’engagement du préfet et tant création de la Plataforme coup de structures qui inter- sessions de formation qui se-
sons de la mise en place des sa réceptivité ont été salués de Kaffrine en 2015, s’est ré- viennent dans une même lo- ront assurées par la plate-
trois nouvelles plateformes qui par la délégation. Pour celle- joui de sa collaboration avec calité et pour la même cible. forme.
vont regrouper tous les acteurs, ci, le préfet de Foundiougne
pour qu’on puisse ensemble est ‘’le levier et il a un rôle dé-
trouver des stratégies et s’adap- terminant à jouer pour faire
ter face au (CC)’’, a expliqué le avancer les choses’’. Par
coordonnateur de la Plate- ailleurs, la délégation a rap-
forme CCASA Bounama Dièye. pelé que ‘’ce défi repose sur
Face aux autorités la délé- le Service départemental du
gation n’a pas manqué de développement rural (SDDR)
souligner les effets collatéraux qui joue le rôle de catalyseur’’.
des CC dans leurs localités A Koungheul, dans la ré-
respectives. ‘’Nous voulons une gion de Kaffrine, et face aux
démarche participative et in- autorités locales et adminis-
clusive. La plateforme veut in- tratives, Mme Khady Kane de
staurer le dialogue pour que la Direction de l’Elevage a ma-
toutes les actions d’adaptation gnifié la plateforme de Kaf-
et d’atténuation proviennent frine qui est souvent citée
des acteurs’’, a encore confié dans la pratique de l’agricul-
ture intelligente face au cli-
M Dièye.
mat. Elle s’est réjouie de la pla-
Zone de pêche et de tou-
teforme qui va être installée
risme par excellence, le dépar-

8 AGRIINFOS - MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 10E ANNEE - N° 100 - MARS 2017

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