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Aspect

Il est possible de définir l'aspect comme la manière dont la forme verbale présente le
procès, le point de vue dont est envisagé son déroulement propre.

I. ASPECT GRAMMATICAL
A. ASPECT ACCOMPLI/ASPECT NON ACCOMPLI
Par définition, tout procès - donc toute forme verbale - suppose la fois un point de départ, un
déroulement et un terme. Selon que la forme verbale déclare ce terme accompli ou que le
procès est vu en cours d'accomplissement, la morphologie verbale oppose, à tous les modes,
les deux séries de formes suivantes :
- formes simples : aspect non accompli ex. : J'aime bien ce livre
- formes composées : aspect accompli ex. : J'ai bien aimé ce livre.

On prendra garde cependant qu'à la forme simple, la dénomination d'aspect non accompli est
parfois source de confusion. En réalité, ce qu'indique la forme simple, c'est que le procès est
considéré sous l'angle de son déroulement, entre les deux bornes extrêmes, début et fin - que
celles-ci soient ou non prises en compte. Ainsi, au passé simple, l'énoncé suivant :
ex. : Il partit furieux. Envisage l'action dans sa globalité (début-déroulement-fin), mais
toujours entre ces bornes extrêmes.
En revanche, la forme composée correspondante : ex. : Et le drôle eut lappé le tout en un
moment. (La Fontaine) ne prend en compte le procès qu'une fois le terme de l'action atteint :
ce qui est évoqué, c'est l'état nouveau résultant de cet achèvement du procès.

B. ASPECT GLOBAL/ASPECT SÉCANT


Cette autre distinction s'appuyant sur les formes verbales permet d'opposer deux manières
d'envisager le déroulement du procès.
- Tantôt le procès est perçu de l'extérieur, dans sa globalité, considéré comme un tout
indivis (aspect global) : ex. : Je lirai ce livre demain. Je lus ce livre sans perdre de
temps.
- Tantôt le procès est envisagé de l'intérieur, depuis l'une des étapes de son déroulement,
sans que soient prises en compte les limites extrêmes ; on ne voit donc ni le début ni la
fin du procès (aspect sécant = qui donne une vision «en coupe», latin secare) : ex. : Je
connais ce livre. Je lui lisais ce livre tous tes soirs.

Ainsi, comme on l'a vu, l'opposition entre les deux formes verbales d'imparfait et de passé
simple relève, non du temps (ce sont deux procès passés), mais de l'aspect, l'imparfait étant
réservé à l'aspect sécant, le passé simple à l'aspect global

II. ASPECT LEXICAL


Le sens des verbes eux-mêmes est porteur d'indications aspectuelles indépendantes de leur
emploi grammatical. On opposera ainsi deux catégories de verbes.

A. LES VERBES PERFECTIFS


ex. : Victor Hugo mourut le 22 mai 1885. Ces verbes comportent en leur sens même une
limitation de durée : les procès perfectifs, pour être effectivement réalisés, doivent
nécessairement se prolonger jusqu'à leur terme. Ces verbes sont donc théoriquement
incompatibles avec des compléments de durée (on ne dira pas *Il ferma longtemps la porte).
B. LES VERBES IMPERFECTIFS
ex. : Victor Hugo vécut en exil dans l'île de Jersey. À l'opposé de la précédente, cette catégorie
regroupe des verbes dont le procès ne présuppose en lui aucune limite : une fois commencé, il
peut se prolonger aussi longtemps que la phrase l'autorise (jusqu'à ce que d'éventuelles
circonstances extérieures en marquent le terme).
Ce classement, on le voit, est avant tout d'ordre sémantique : il devrait donc intéresser non
pas la grammaire, mais le lexique. Cependant, dans la mesure où il concerne bien le
déroulement du procès, et où il a souvent d'importantes conséquences dans l'interprétation
contextuelle des formes verbales, on pourra continuer à parler d'aspect, que l'on dira donc
lexical par opposition au marquage grammatical de l'aspect.

III. INTERPRÉTATIONS CONTEXTUELLES


Si l'on s'intéresse maintenant à l'interprétation des énoncés, on constate que la combinaison de
l'aspect lexical des verbes, et des indications temporelles fournies par le contexte aboutit à des
effets de sens qui relèvent de l'aspect, et peuvent se partager en trois catégories.

A. ASPECT SEMELFACTIF
ex. : Il prit sa veste et sortit. Lundi dernier, je me suis rendue à Rennes. Le procès, perfectif,
est présenté comme se produisant une seule fois (latin semel).

B. ASPECT DURATIF
ex. : J'ai longtemps habité sous de vastes portiques... (Baudelaire) Associée à un verbe
imperfectif, l'indication temporelle présente le procès comme continuant dans le temps.

C. ASPECT ITÉRATIF
ex. : Tous les jours, elle travaille à son roman. Cette semaine, je me suis réveillé tôt.
L'indication temporelle, dans le premier exemple, associe nettement le procès (qu'il soit
perfectif ou imperfectif) à la répétition. Dans le second exemple, le complément de temps,
associé à un verbe perfectif, interdit toute interprétation en termes d'aspect duratif, et oblige à
comprendre le procès comme se répétant.

IV. LES PÉRIPHRASES D'ASPECT


On rappellera pour finir que le français recourt parfois, pour préciser l'aspect, à des
périphrases spécialisées :
- aspect duratif et sécant : être en train de (être à) + infinitif
ex. : J'étais en train de lire (à lire) lorsque le téléphone sonna. –
- aspect progressif : aller + gérondif
ex. : Ses chances vont diminuant d'année en année.
- aspect inchoatif (entrée dans le procès) : se mettre à, commencer à/de + infinitif
ex. : La pluie se mit à tomber avec violence.
- aspect terminatif (sortie du procès) : finir, achever, cesser de + infinitif
ex. : Je finis de rédiger et j'arrive.

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