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Pays
Participants
Cuba,
Colombie,
Canada,
France.
Dossier
théorique
présenté
aux
professeurs
:
Mme.
Katia
Légeret
/
M.
Philippe
Tancelin
/
Mme.
Gwenaël
Pledran
/
M.
Emanuel
Quinz
/
Année
universitaire
2011-‐2012
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION
3
Les
participants
au
projet
:
6
Objectifs
et
calendrier
:
10
Mon
rôle
au
sein
du
projet
Transeúnte/espaces
prêt
à
l’emploi
:
12
Le
financement
du
projet
:
13
Un
territoire
périphérique
:
14
Un
territoire
d’exploration
16
La
Biennale
de
La
Havane
et
MAC/SAN,
Musée
d’Art
Contemporain
de
San
Agustín
18
MAC/SAN
comme
prototype
19
Avec
MAPA
TEATRO
23
MAC/SAN
TV
:
vecteur
incontournable
de
diffusion
du
projet
«
Transeúnte/espaces
prêt
à
l’emploi
»
25
La
naissance
du
projet
:
27
Le
contenu
créatif
:
28
Cubic-‐oh,
un
projet
polyphonique
et
évolutif
:
29
MAC/SAN
11EME
BIENNALE
D’ART
CONTEMPORAIN
DE
LA
HAVANE
AUTRES
PROJETS
QUI
CONTRIBUENT
AU
DÉVELOPPEMENT
DU
PROJET
TRANSEÚNTE/ESPACES
PRÊT
À
L’EMPLOI.
33
PROJET
PARTENAIRE
ET
COMMISSAIRES
INVITÉES
39
2
INTRODUCTION
Art/Espace Urbain/ Corps /Mémoire/ Interaction / Ville /Développement Durable/ Espace
Public/ Mobilité / Éphémère
Cuba est, de part son contexte naturel, forcément isolée. A cette contingence physique,
s´ajoutent la situation politique intérieure et les relations diplomatiques extérieures, qui multiplient
les effets de repliements. Le désir et la nécessité d´échanges sont donc d´autant plus forts. Le travail
en réseau fortement développé sur le continent américain et européen est rare, chacun préférant
3
La dynamisation de la communication à Cuba ne peut donc se réaliser qu´à travers la
rencontres et d´opportunités.
De même, le travail sur l’espace public et communautaire est souvent extrêmement difficile à
mettre en place, alors même qu’il a, à Cuba, une importance toute particulière. En dépit de ce
contexte, il s’agira de créer à San Agustín, quartier dortoir situé à la périphérie de la Havane, un
chantier créatif, de dialogue, de réflexion, artistique et urbain pour confronter et exposer les
problématiques et les expériences de trois villes de la grande Caraïbe1 et en exception une ville
d’Europe, (La Havane, Bogotá, Toronto et Paris) qui compareront au sein des institutions artistiques
spécificités.
L’attention, les démonstrations et les débats sont systématiquement portés non-seulement sur
les dispositifs artistiques et techniques choisis pour rendre compte de cette réalité contextuelle, mais
également sur l’échange et le dialogue comparatif sur la perception des notions : art, urbanisme,
1 FIGUEIREDO, Euridice. La grande Caraïbe: métissages d’hier et d’aujourd’hui, Plural Pluriel - revue des cultures de
langue portugaise, n°7, automne-hiver 2010, [En ligne] URL: www.pluralpluriel.org. ISSN: 1760-5504.
« On considère la grande Caraïbe toute la région des plantations, à savoir, la région qui va du sud des États-Unis jusqu’au
sud-est du Brésil, en passant par les îles de la Caraïbe mais aussi les pans de continent qui lui sont proches. Édouard
Glissant, Darcy Ribeiro, Antonio Benitez Rojo, entre autres, envisagent comme caractéristique principale de cette région,
l’apport culturel des descendants d’Africains, qui sont venus pour travailler dans les plantations. Benitez Rojo considère que
l’univers de la plantation constitue l’immense archive de la Caraïbe, c’est ce macro-système qui expliquerait, selon lui, le
mode de vie des Caribéens jusqu’à nos jours, dans une répétition en différence. S’inspirant de la théorie du Chaos comme
Glissant, il conçoit la Caraïbe comme un « méta-archipel culturel sans centre et sans limites, un chaos dans lequel il y a une
île qui se répète sans cesse ¬ chaque copie différente ¬ fondant et refondant les matériaux ethnologiques » (Benitez Rojo,
1998, p. 26). La pensée archipélique de Glissant tient compte aussi de cette dimension relationnelle que les contacts d’hier
et d’aujourd’hui ont suscitée. Cette région est devenue un véritable paradigme du métissage quoique ce concept soit très
problématique depuis son apparition comme fruit de la colonisation européenne en Amérique. »
4
ville, corps, mémoire, communauté, développement durable, espaces hétérotopiques2, dans les
différents villes et les différents cadres des participants, tous ayant en commun la diversité, la
langue française et l’espagnol, les inquiétudes et questionnements sur l’art contemporain dans le
domaine public, le travail artistique pluridisciplinaire comme outil, comme moyen d’échange et
rencontre. Les participants du projet font appel à l’imaginaire singulier et particulier de leur
2
FOUCAULT, Michel, Dits et écrits, Des espaces autres (conférence au Cercle d'études architecturales, 14 mars 1967), in
Architecture, Mouvement, Continuité, n°5, octobre 1984, pp. 46-49.
« Il y a d'abord les utopies. Les utopies, ce sont les emplacements sans lieu réel. Ce sont les emplacements qui entretiennent
avec 1'espace réel de la société un rapport général d'analogie directe ou inversée. C'est la société elle-même perfectionnée
ou c'est l'envers de la société, mais, de toute façon, ces utopies sont des espaces qui sont fondamentalement essentiellement
irréels […] Quant aux hétérotopies proprement dites, comment pourrait-on les décrire, quel sens ont-elles? On pourrait
supposer, je ne dis pas une science parce que c'est un mot qui est trop galvaudé maintenant, mais une sorte de description
systématique qui aurait pour objet, dans une société donnée, l'étude, l'analyse, la description, la « lecture », comme on aime
à dire maintenant, de ces espaces différents, ces autres lieux, une espèce de contestation à la fois mythique et réelle de
l'espace où nous vivons; cette description pourrait s'appeler l'hétérotopologie. »
5
1ÈRE PARTIE –PRESENTATION GENERALE DU PROJET «TRANSEÚNTE /ESPACES
PRÊTS À L‘EMPLOI»
LASA, projet Urbanisame par Candelario, quartier de San Agustín (La Havane, Cuba) 2009.
Photographie, archive LASA, 2009.
un modèle informel et complètement unique à Cuba qui réunit activités commerciales et non
lucratives sous un même toit et dans un même but : l´art contextuel dans l´espace public. Les
artistes, artisans et commissaires de LASA sont d´une part entrepreneurs et main d’œuvre d’une
entreprise qui répond à des commandes : LASA réalise des peintures, décorations et projets de
restaurations pour des « entreprises cubaines » qui sont en l’occurrence des organismes
gouvernementaux.
6
Les bénéfices issus de ces contrats permettent de rémunérer les différents employés, d´assurer
intérêts de LASA ‐ sur le plan social‐ réside dans sa capacité à verser des salaires 4 à 5 fois
supérieurs à ceux généralement fournis par le gouvernement cubain, permettant ainsi une
création et la réalisation des projets artistiques développés à LASA. Les moyens techniques, et les
bâtiments (bureaux, ateliers) sont également mis à la disposition des artistes et commissaires qui
L’idée est donc de penser la substitution progressive ou partielle du financement public des
projets artistiques de ce type, par des modes de fonctionnement qui s’appuieraient sur ou
par Muhammad Yunus3 servirait également de base à ces réflexions. Cuba traversant de profonds
3
YUNUS, Muhammad, Vers un nouveau capitalisme, Ed. Jean‐ Claude Lattès, 2008.
La puissance du capitalisme peut-elle contribuer à l'éradication de la pauvreté et à la réduction des inégalités ? Pour
beaucoup, cela paraît impossible. Pas pour Muhammad Yunus. Le prix Nobel de la Paix 2006 propose dans ce livre une
nouvelle forme d'activité économique, complémentaire au modèle classique, permettant de produire des avantages sociaux
en ayant recours au libre marché. Tout comme le microcrédit, qui concerne aujourd'hui plus de cent millions de familles
dans le monde, ce que le professeur Yunus appelle le social-business pourrait profondément renouveler le capitalisme.
Qu'est-ce qu'un social-business? Une entreprise qui gagne de l'argent mais qui n'est pas tendue exclusivement vers la
maximisation du profit. Une entreprise qui consacre ses bénéfices à la diminution des coûts, à la production d'avantages
sociaux. Une entreprise qui ne rémunère pas ses actionnaires. Utopie? Les premiers social-business créés par le groupe
Grameen témoignent du contraire. La nouvelle révolution à laquelle nous invite le professeur Yunus ouvre la voie à un
capitalisme plus juste et plus humain.
7
Le projet Transeúnte /espaces prêts à l‘emploi est né de la rencontre de quatre structures
artistiques et de recherche :
Décrite plus haut, structure franco-cubaine fondée par l’artiste plastique Candelario (Cuba) et
la commissaire Aurélie Sampeur (France-Cuba), travaillant depuis 2008 sur le thème de l’art
scientifiques entre autres, de diverses nationalités: cubaine, française, allemande, japonaise, etc.
Entité pluridisciplinaire colombienne, créée il y vingt- cinq ans par les artistes
pluridisciplinaires suisso-colombiens Rolf et Heidi Abderhalden qui ont travaillé pendant plusieurs
années sur le thème « Art-Mémoire-Ville » avec les communautés de Bogotá lors de la dévastation
totale dans le centre ville de l’un de ses quartiers symboliques : Santa-Inès, El Cartucho, et qui se
produisent régulièrement sur les scènes internationales (dont le Festival d’Avignon 2012,
programmation officielle).
plastiques et pluridisciplinaires autour des problématiques urbaines pour son prochain projet « Off
Plato-PlatEAU (France-Colombie)
Association française à but non lucratif créée par l’artiste et gestionnaire culturel colombien
Alexander Morales, qui promeut l’union et les relations entre artistes et différentes institutions
culturelles dans le monde, afin de générer des expériences pédagogiques et créatives dans le champ
communauté, mémoire, corps, ville) mais aussi les pratiques et techniques artistiques de ces
territoires.
9
Objectifs
et
calendrier
:
Transeúnte /espaces prêts à l‘emploi se déroulera en cinq étapes : tout d’abord au sein de
Contemporain de San Agustín) lors de la Biennale d’Art Contemporain qui se déroule du 11 mai au
11 juin 2012 et d’un important projet de ré-urbanisation du centre ville de San Agustín
« municipio », qui vise notamment à construire des tours d’habitations sur l’emplacement actuel du
Un chantier qui ne sera donc pas sans conséquences sur la vie quotidienne, mais également sur
niveau international sur le développement urbain introduisent les surfaces cultivées comme
puisque l´île a introduit l´agriculture urbaine en 1992, lors de la Période Spéciale (la période
spéciale correspondant à la chute du bloc des pays communistes de l’est, et donc à l’arrêt des
subventions de l’URSS à Cuba, qui a plongé le pays dans un grand dénuement économique et
alimentaire) !
A partir de leurs expériences respectives et de leur vision spécifique, tant artistique que
«citoyenne», les artistes réalisent différentes actions en relation aux contextes et aux
questionnements proposés par LASA et le MAC/SAN. Plus qu´intervenir dans l´espace public, ce
qui est cherché, est la pénétration de l´art dans les interstices de la société
10
Depuis la période de travail préparatoire sur place, de mars à fin mai 2012, durant laquelle les
artistes ont rencontré à la fois les habitants et responsables communautaires du quartier, les
étudiants en art et architecture du Institut Supérieur des Arts de Cuba (ISA) et de l’École National
des Arts de Cuba (ENA), des étudiants en journalisme de l’Université de La Havane, et les autres
artistes cubains et internationaux collaborant au Musée MAC/SAN, les artistes membres des
structures participantes ont présenté dans le cadre du MAC/SAN (ou en extérieur, dans ses
Dans un troisième temps, à partir d’octobre 2012, il s’agira de présenter le rendu de ce travail
en Colombie à la maison/siège de Mapa Teatro située au centre ville de Bogotá. Les œuvres et les
expériences se côtoieront au sein des universités partenaires de Mapa Teatro, et des Alliances
Françaises de Colombie. Une quatrième étape, à Toronto, sera ensuite proposée en 2013 dans le
cadre du projet Off the Edge: Burbs to Banlieues. Une cinquième étape à partir de l’automne 2013
11
Mon
rôle
au
sein
du
projet
Transeúnte/espaces
prêt
à
l’emploi
:
Agustín (Cuba) et Mapa Teatro (Colombie), je suis notamment en charge de la coordination des
actions engagées par ces deux partenaires, tout d’abord durant la Biennale de La Havane (et sa
cinquième étape qui auront lieu respectivement en Colombie en octobre 2012 et en France en 2013,
et donc notamment de la coordination avec les structures d’accueil et la recherche des financements
manquant.
Par ailleurs, tout en assurant ma mission de coordinateur au printemps 2012 à San Agustín,
j’ai commencé, dans ce cadre, à développer également un projet de recherche, réflexion, puis de
création artistique autant avec les participants étrangers au projet TRANSEÚNTE/ espaces prêt à
l’emploi qu’avec les habitants du quartier de San Agustín, toujours sur cette thématique art/espace
urbain.
12
Le
financement
du
projet
:
bénéficiaire d’un financement spécial « Dispositif Caraïbes » de 7 000 € pour l’année 2012
hauteur de 2000 €
disposition des espaces de la Maison de la Culture de Aroyo Arenas pour mon projet Cubic-Oh
- Le Budget du projet
13
2ÈME PARTIE - LA 1ÈRE ÉTAPE DU PROJET PRINTEMPS 2012 : SAN AGUSTÍN
Un
territoire
périphérique
:
San Agustín, 37 000 habitants, s’étend sur 4km2 en périphérie de la Havane. Territoire de
plantations fruitières jusqu’au début des années 50, San Agustín prend alors son nom et devient
zone résidentielle pour la classe moyenne blanche. Après la révolution, s’y opèrent des
changements radicaux: le quartier absorbe le quartier voisin – Ermita - doublant ainsi sa surface et
style art nouveau, témoins de la prospérité des années 50, et d’une majorité d’immeubles
14
Depuis 2007, San Agustín a connu une nouvelle vague d’expansion, qui doit se prolonger
San Agustín. Ce développement menace l’organopónico situé aux abords (un organopónico est une
zone de production agricole locale dédiée à la consommation locale et gérée par le gouvernement).
Malgré cette diversité, on se réfère principalement à San Agustín comme le premier exemple, à La
éclectiques, formés dans les années 70 d´après une idée du président cubain, Fidel Castro Ruz, pour
par les micro-brigades” est donc ce qu´il persiste de San Agustín dans l’imaginaire collectif cubain,
Il n’existe en outre aucune histoire écrite de San Agustín. L´histoire locale vit seulement à
travers la mémoire des habitants, qui viennent de toutes les provinces cubaines. Chaque cellule
familiale est donc une page potentielle du livre de San Agustín, une histoire également signifiante
par rapport à celle du pays. Prolongeant une initiative de LASA (Laboratoire d’Artistes de San
Agustín), le projet TRANSEÚNTE/ espaces prêt à l’emploi se propose d’explorer les notions de
patrimoine et d’archive, d’agir comme catalyseur pour la création “d’une autre histoire” de San
Agustín et de sa diffusion par, entre autres, des affiches, des œuvres multimédia et vidéo. En
dialogue avec les habitants, TRANSEÚNTE/ espaces prêt à l’emploi, entame un long processus
d’investigation qui pourrait conduire à la restitution et écriture d’une histoire du quartier, ainsi qu’à
la création d’un contexte pour un nouveau patrimoine, grâce ensuite à la confrontation avec les
Le projet a permis la création de plusieurs œuvres aux formes innovantes, à San Agustín,
dans le double cadre de la 11eme biennale de La Havane et la création du MAC/SAN (Musée d’Art
travail sonore, le recyclage, l’écriture, entre autres. Par des approches formelles, conceptuelles ou
l’individu ont contribué et contribueront au dialogue, tant dans le monde de l’art que sur le terrain,
16
Ceci étant dit, le travail se raccorde aux approches théoriques de Nicolas Bourriaud qui a
développé toute une réflexion sur l’Art Relationnel4, ses motivation et conséquences. Ces approches
visent à questionner di facto les structures en place, ses politiques culturelles et les mécanismes qui
4
BOURRIAUD, Nicolas, Radicant, pour une esthétique de la globalisation,
Denoël, Paris, 2009, p. 14.
« La possibilité d’un art relationnel (un art prenant pour horizon théorique la sphère des interactions humaines et son
contexte social, plus que l’affirmation d’un espace symbolique autonome et privé) témoigne d’un bouleversement radical
des objectifs esthétiques culturels et politiques mis en jeu par l’art moderne. »
17
La Biennale de La Havane et MAC/SAN, Musée d’Art Contemporain
de San Agustín
Le MAC/SAN a été conçu par les artistes Candelario (Cuba), Erik Göngrich (Allemagne),
MAC/SAN est la première « base » du projet TRANSEÚNTE/ espaces prêt à l’emploi puisqu’autour
de lui se développe les réflexions et projets des participants (dont « Cubic -Oh », laboratoire
scénique d’Alexander Morales, développé plus loin). San Agustín, accueille le MAC/SAN en en
déterminant les fondements contextuels. Le MAC/SAN est une exploration des pratiques de l’art
contemporain qui s’inscrivent dans le domaine public et une analyse de leur pertinence du point de
vue local et international. Il résulte d’un processus créatif collectif, développé au cours d’une série
18
MAC/SAN est un hybride: à la fois œuvre d’art et contexte. Il prend plusieurs formes, comme
celle de contextes dans lesquels d’autres œuvres d’art et programmes sont développés ou présentés.
Ainsi, pour son lancement durant l’aujourd’hui passée 11eme Biennale de la Havane, des artistes,
public. Ils ont commencé un processus sophistiqué de redéfinition de leur rôle vis à vis des publics
et des communautés, et ont développé des stratégies pour multiplier et diversifier leurs publics. Ils
ont contribué à l’évolution de l’art contemporain, y compris à celle des pratiques dans l’espace
public ou qui s’articulent dans le domaine public. Ils ont offert aux artistes de nouveaux contextes
pour expérimenter des projets in situ et participatifs. Ces approches ont certes contribué à modifier
l’image élitiste et conservatrice du musée mais ont aussi montré leurs limites. Malgré quelques
expériences positives, il demeure difficile pour ces institutions de penser au delà de leur murs.
Leurs mandats et obligations – sélectionner et créer des contextes pour présenter des œuvres
dans des lieux dédiés à l’art, assurer des financements et assumer une gestion complexe – ont
tendance à les couper du reste du monde et à les transformer en tours d’ivoire. Bien qu´en contact
avec les réseaux et scènes artistiques, ils ne sont finalement pas les mieux placés pour soutenir la
production d’œuvres qui ont besoin de temporalités aléatoires mais aussi de se développer en
19
MAC/SAN par l’allemand Erik Göngrich
MAC/SAN est un musée sans murs, doté d’une nature hybride et d’un mandat flexible. Il a été
élaboré à partir du travail développé par Candelario et Aurélie Sampeur. Il est avant tout pensé pour
San Agustín tout en étant tourné vers l’extérieur. Il est composé d´une équipe créative
connexions entre le local et le reste de monde. Aucun musée d´art contemporain n´existe
actuellement à Cuba.
première base de réflexion de TRANSEÚNTE/ espaces prêt à l’emploi. Intégrant les spécificités
projet : Catherine Sicot (Canada), Rolf Abderhalden (Mapa Teatro – Colombie), Candelario et
20
Plusieurs directions de recherche et questions sont donc nées de cette rencontre, lors de cette
première étape du projet : que peut apporter l’art à un territoire? Les artistes peuvent-ils contribuer à
l’art contemporain peut-il apporter à des questions liées à l’environnement, à l’agriculture locale, au
recherche, une nouvelle plateforme participative pour imaginer et construire le futur? A quoi
pourrait ressembler un musée ou une exposition qui offrirait un contexte adéquat à des formes d’art
MAC/SAN sculpture, quartier de San Agustín (La Havane, Cuba), April 21 de 2012.
Photographie, Dayron Valdés Calvet. Design graphique, Pedro Moya.
21
Indépendamment de l’espace de réflexion, la sculpture est également explorée à travers le
Candelario, Stefan Shankland et Erik Göngrich se sont approprié le squelette en béton d’un
Ce bâtiment est devenu le MAC/SAN Building. Symbolisant le traditionnel cube associé aux
d’une série d’œuvres, qu’ont était à la fois œuvres exposées et points de vues sur le paysage de San
Agustín:
Havane, en annexe)
22
De la même façon se sont développés une série d’événements, d’ateliers et performances qui
Avec
MAPA
TEATRO
Rolf Abderhalden, Prototype 1, Photographie, Dayron Valdés Calvet. San Agustín 14 mai 2012.
participation aux échanges et débats, réunit environ 160 enfants des écoles voisines, pour réaliser
une performance de synchronisation collective (rotations sur eux-mêmes), sur le toit du MAC/SAN,
Ce même 14 mai, à 21h, j’y ai moi-même organisé l’une des quatre représentations issue de
23
Plusieurs débats y ont été proposés par la canadienne Catherine Sicot, réunissant des artistes
venus en résidence pour la Biennale, des personnalités cubaines, des étudiants et habitants du
quartier.
MAC/SAN a donc invité des groupes locaux (étudiants, professeurs, artistes), habitants de San
Agustín et visiteurs de la Biennale à utiliser les différents espaces de cette plateforme pour “faire”,
montrer, dialoguer, et apprendre. Parmi les groupes concernés jusqu’à présent on compte: des
Havane) et des EUA (Université d’Harvard); des employés du Bureau de l´Historien de la vieille
et plantations familiales, des élèves des écoles primaires et secondaires, des figures politiques
locales et autre membres actifs de la communauté. MAC/SAN a travaillé avec ces partenaires pour
24
MAC/SAN TV : vecteur incontournable de diffusion du projet
« Transeúnte/espaces prêt à l’emploi »
architectes, journalistes, habitants et visiteurs à proposer leurs propres émissions diffusées ensuite
durant la biennale. Les participants du projet TRANSEÚNTE / espaces prêt à l’emploi ont ainsi tous
été invités à participer à des débats ou à proposer un programme. Utilisant la clé USB comme
moyen de diffusion pour Cuba, et l’internet pour le reste du monde, MAC/SAN TV met en forme
un phénomène cubain très spécifique. En effet, la révolution digitale cubaine n’a pas eu lieu à
travers internet – l’accès étant largement limité, et le réseau n’étant pas doté d´ADSL – mais par la
clé USB. Grâce à ce petit objet, circulent les informations officielles mais aussi souterraines
Ainsi, la nouvelle chaine de télévision a documenté les recherches du MAC/SAN. Grâce à son
efficacité, la TV a existé comme medium artistique à part entière, explorant divers formats et
25
MAC/SAN TV est donc l’outil qui va permettre la communication et la diffusion du projet
Transeúnte/espaces prêt à l’emploi , entre autres, lors de ses prochaines étapes en Colombie, à
Toronto et Paris.
26
3ÈME PARTIE- CUBIC-OH : EVOLUTION DE MON PROJET DE RECHERCHE EN
La
naissance
du
projet
:
Initialement participant au projet TRANSEÚNTE / espaces prêt à l’emploi comme
la recherche autour du lien entre pratiques artistiques et société m’ont amené à entamer une série de
rencontres avec des habitants de San Agustín et de La Havane, puis à entamer un laboratoire autour
de la création artistique pour des break-dancers du quartier, bientôt rejoints eux-mêmes par de
j’avais donc pu planifier chaque soir à la Maison de la Culture sont devenues de véritables
répétitions pour un spectacle pluridisciplinaire qui a été joué 4 fois, dans 4 lieux différents, durant la
Biennale.
Le projet en lui-même, est donc devenu un laboratoire scénique, explorant, à San Agustín, les
social et privé, et de l’objet comme organe dans le contexte urbain, Cubic-OH a cherché à explorer
27
Le
contenu
créatif
:
Cubic-‐OH,
organe
urbain,
par
Alexander
Morales,
photographie,
Mayito,
13
Mai
2012.
Le point de départ de l’action est l’histoire de la vie d’un fameux danseur de Break Dance des
années 80, vivant à San Agustín : Alexis Povea Dreke, l’un des principaux protagonistes de ce
mouvement à La Havane.
A partir de son histoire, dans la danse, se mêlent les récits de la vie de six danseurs, âgés de 21
à 45 ans, à qui il a lui-même transmis son savoir (et que j’ai pu contacter par son entremise), de cinq
jeunes institutrices, ainsi que les mythes, légendes urbaines et histoires de vie de San Agustín et de
ses habitants.
avec le texte, la performance et la musique pour générer un évènement urbain qui cherchaient les
28
Cubic-‐OH,
un
projet
polyphonique
et
évolutif
:
J’ai souhaité que ce laboratoire/œuvre soit avant tout un espace relationnel pour ces danseurs
qui, bien qu’expérimentés (certains sont de véritables « stars » de La Havane) n’avaient jamais eu
d’expérience professionnelle en la matière - les courants hip-hop étant encore très officieux à Cuba,
et seuls les artistes officiellement professionnels ayant le droit de travailler…- mais aussi pour des
effet, toute la première partie du travail, de mars à mi-avril, a consisté en créer une relation de
confiance et de créativité qui a permis ensuite les répétitions et la création de la pièce en elle-
même : beaucoup des participants n’avaient jamais étés partis d’une œuvre collective, et ne
Grâce à un espace de dialogue, mais aussi à des rencontres avec d’autres artistes venus
d’autres milieux et parfois d’autres pays, nous avons pu créer un état d’esprit propice. La vidéaste et
avec l’équipe. De même, la vidéaste française Isabelle Million et le chorégraphe cubain Jorge Abril
(du groupe Danza Contemporánea de Cuba) venus tout d’abord rencontrer et échanger avec le
groupe, se sont finalement impliqués dans le projet au point, pour la première, d’en assurer toute la
partie vidéo (enregistrement des acteurs du projet, des danseurs jusqu’à la directrice de la Maison
enrichie d’une dimension non plus uniquement « break dance », mais également contemporaine.
29
Au final, le projet a généré une expérience pluridisciplinaire qui questionne et rend visible la
vie « comme œuvre d’art » et l’art comme moteur de communication entre l’homme et sa
de l’imaginaire social et des codes disciplinaires des arts vivants et des différentes sociétés dans
Micro politiques et Micro poétiques expérimentales á partir d’une œuvre scénique où s’a
privilégié le processus créative pour entamer dialogues et discutions parmi créateur, formateurs,
Cubic-‐OH, organe urbain, par Alexander Morales, photographie, Mayito, 18 Mai 2012.
30
CONCLUSION : LES SPECIFICITES DU PROJET TRANSEUNTES ET LES
pouvant être « délicats » : les spécificités liées à Cuba, durant cette 1ère étape, et la coordination de
participants de cultures, bien qu’issues de la grande Caraïbe, pouvant être extrêmement différentes.
Cela est en effet notamment le cas, non-seulement entre le Canada et Cuba, par exemple (ne serait-
ce qu’en ce qui concerne la langue, notamment), mais également le cas entre Bogota et La Havane,
ce qui était plus inattendu. Les politiques culturelles sont en effet énormément plus cloisonnées à
Cuba qu’en Colombie : la culture y est institutionnelle et donc cloisonnées (le théâtre dépend par
exemple du Conseil National des Arts Scéniques, la vidéo du Conseil National des Arts Plastiques,
De même, la gestion d’une production à Cuba n’a absolument pas les mêmes priorités qu’en
Colombie, au Canada ou en Europe : les salaires, notamment, sont tellement bas qu’ils représentent
le poste minimum du budget (environ 20 U$ pour un mois complet à temps plein…) alors que
Par ailleurs, si le statut des artistes « professionnels » sont à Cuba extrêmement privilégiés par
le système (ils obtiennent facilement des permis de sortie, et sont invités à voyager par des galeries
ou des programmateurs) et par l’engouement mondial de l’art cubain (leur permettant de vendre des
œuvres à des prix élevés, par exemple), les projets en espace public sont extrêmement contrôlés et
surveillés.
31
Enfin, les problématiques de public ne absolument pas les mêmes non plus : l’offre culturelle
est importante à Cuba, et le public – sans distinctions de classes sociales ou d’âge- naturellement
consommateur de culture et divertissement, d’autant plus que ces derniers sont quasiment gratuits.
Toutefois le mauvais niveau des transports publics empêche souvent ce public de se déplacer dans
un autre quartier et de voir des choses différentes, donc. De même, les compagnies ou artistes étant
quasiment toujours « nationalisées », le public cubain n’a pas forcément les moyens de comparer et
Enfin Transeúnte/espaces prêt à l’emploi va devoir lors des étapes suivantes, à Bogotá en
octobre 2012, puis à Toronto et Paris en 2013, se confronter à des problématiques de banlieues
services…), elle n’est pas à priori concernée par les problèmes de fracture sociale et donc parfois
d’insécurité (réelle ou fantasmée, et qui à La Havane concerneraient plutôt les quartiers du centre-
ville) ou d’intégration de population immigrée (venus de pays extérieur, comme c’est le cas en
Europe, ou du pays même, comme cela a pu être le cas avec les déplacés à Bogotá), que peuvent
Le défi des coordinateurs du projet, dont je fais partie, est donc maintenant de trouver les bons
cadres de réflexion et les bons interlocuteurs pour ces espaces d’échange, d’actions artistiques et de
réflexion…
32
ANNEXES
33
ANNEXE
1
Mac/San
Autres projets qui contribuent au développement du projet Transeúnte/espaces prêt à l’emploi.
34
MicroE111b:
La
micro-‐construction
de
l’avenir
Par Florian Zeyfang, Lisa Schmidt-Colinet y Alex Schmoeger (artistes, architectes, Allemagne- Autriche)
avec la collaboration de César Riveron (architecte, Cuba). Photographie, César Riveron, mai 10 2012.
urbaine. Il présente une idée pour les futures « auto-constructions », prenant en compte trois
(ville).
se mélangent – en forme de vidéo, designs et texte- les résultats des recherches sur les
« microbrigradas » des années 70 et du mouvement viennois des populations locales des années 20.
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PRÓXIMO NIVEL (NIVEAU SUIVANT)
Próximo nivel est une sculpture fonctionnelle née du besoin de connecter les deux étages du
bâtiment du MAC/SAN pendant la Biennale. Utilisant du matériel recyclé, Próximo nivel, mélange
les compétences de Victores en tant qu’ingénieur civil avec sa singulière vision esthétique.
matériels du territoire. Le travail trouve son écho, d’ailleurs, dans une ligne de sculpture moderniste
autant que dans le design contemporain de l’hémisphère occidentale, ce qui met en valeur le geste
de l’artiste entre la survivance, l’art, la mode, la basse technologie et une esthétique “élevée”.
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BIOCUB (NOURRITURE POUR ARTISTES)
Par Erik Göngrich (Allemagne), assisté par Julietta Vigueras (historienne d’art) et Esther Suárez (architecte),
(Cuba). Photographie Erián Ruíz, Mai 2012.
BIOCUB- nourriture pour artistes- est une œuvre d’art sculpturale, un nouveau système qui
implique l’artiste avec les habitants de San Agustín dans la production multiple de paquets de 100
grammes de mangues sèches. BIOCUB a collecté des mangues chaque jour des jardins privés et des
plantations plus importantes de San Agustín. BIOCUB a expérimenté avec une nouvelle
technologie de séchage, conçue par l’artiste avec le conseil de l’ONG Canadienne, Malnutrition
Matters, spécialisée en systèmes de séchage de nourriture. Sept séchoirs ont été installés dans les
maisons des familles intéressées par le projet, et treize sur le toit du MAC/SAN Building. Ceux-ci
ont ensuite été installés dans des maisons de personnes captivées pour le déploiement de BIOCUB à
San Agustín.
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SURREAL ESTATE: (MARCHER EN ARRIERE)
Par Carissa Carman (Canada-EUA), Photographie, Erian Ruíz, La Havane, Mai 2012.
Pour ce projet, l’artiste a choisi la performance comme moyen pour entamer un contact avec
les habitants de San Agustín. Elle a marché en arrière, assimilant les réactions comme le rire, la
surprise et l’interdiction. L’action était marquée par le moment où elle se retournait et retrouvait sa
marche quotidienne, car tout de suite elle rencontrait des questionnements, des conversations et de
réactions variées de la part des personnes qui la voyaient ou qui se joignaient à sa marche. Carissa a
échangé avec le public des impressions sur les espaces domestiques, sur le fait de changer la
quotidienneté. Elle a souligné distincts passages de son expérience à San Agustín pour tenter de
comprendre la réalité du quartier, les formes de logement, la vie en voisinage et les imaginaires des
habitants du Quartier.
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ANNEXE
II
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OFF THE EDGE: BURBS TO BANLIEUES
Off the Edge: Burbs to Banlieues a pour but la mise en œuvre de processus artistiques
se déploie actuellement au Canada, à Cuba et en France, en collaboration avec des artistes résidants
Off the Edge facilite des rencontres constructives entre artistes et communautés, notamment
par le biais d’échanges interculturels. Le territoire y est abordé comme une source d’inspiration, un
sujet et un espace de processus créatifs ponctués par le dialogue. Les œuvres produites contribuent à
problématiser des enjeux économiques et sociaux, exprimer les points de vues, rendre visibles les
Off the Edge propose des actions artistiques citoyennes en invitant des artistes dont les projets
ont en commun l’intérêt et la nécessité de s’immerger dans des lieux et des communautés qui ne
leur sont pas familiers et de s’y impliquer à moyen et long termes, en s´appuyant sur les réseaux
créatif y occupe une place primordiale. Les media varient du documentaire expérimental, au film
fiction, à l’œuvre théâtrale, la performance et le travail du son. Par la nature expérimentale des
niveau de l´art contemporain mais aussi de la société. Les pratiques artistiques des artistes de Off
the Edge questionnent le potentiel de l’art d’animer et de transformer des lieux de vie et di facto les
structures en place, les mécanismes qui font – ou pas- évoluer ces territoires situés en marge de
Catherine Sicot a une expérience des musées qui débute en France au Musée d’Art Moderne de la
Ville de Paris et se prolonge au Canada à Oakville Galleries, musée d’art contemporain situé en
banlieue ouest de Toronto. Elle fait partie des conseils d’administration de plusieurs centres d’artistes
comme Mercer Union (Toronto) mais aussi d’organisations à but non lucratif comme 4Unity
Productions Youth Media Organization (Toronto). Au fil de ses expériences, elle se spécialise dans la
création et la mise en place de programmes éducatifs au sein du musée, puis évolue vers des actions
En tant que directrice des programmes éducatifs et publics à Oakville Galleries, elle développe des
projets à long terme, comme Thank You for Coming!, auxquels participent différents groupes (âge,
etc) et pour lesquels elle se charge de la recherche de ressources financières, humaines et techniques.
d’une résidence internationale d’artistes à Mercer Union durant laquelle elle initie une réflexion sur le
impliquant des artistes de chaque pays sur des territoires de banlieues. Elle est également
œuvre dans la banlieue havanaise, qui sera inauguré lors de la prochaine biennale d’art contemporain
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I-Wei Li (Allemagne, Canada, France, Brésil et Sénégal)
I‐Wei Li est née à Taiwan et a grandi au Canada. Elle commence sa vie professionnelle dans une
banque au Kenya. Après des études à "Goldsmiths College" à Londres, elle s'installe à Berlin pour
créer le "SideBySide Studio", une plate‐forme internationale dédiée aux rapports entre l'art, la
politique et l'économie dans le contexte de la crise mondiale. En 2008, I‐Wei Li, crée et dirige le
Kunst Apotheke Salon (en collaboration avec "Berlin cultural initiatives", Limbus Europae,, Altes
retrouvent et participent à des réflexions critiques sur les grands sujets en lien avec les mutations
"Transmediale 2010" de Berlin invite I‐Wei Li pour organiser et animer le "WAVE", forum
international inter‐disciplinaire sur les stratégies pour des pratiques créatives durables. En 2011, elle
les Forêts » dédiée aux rapports entre le territoire, la nature et l'art (à travers l'approche des
communautés aborigènes). Toujours en 2011 et en partenariat avec "Mindpirates eV", elle organise et
artistique de DigiBAP laboratoire mobile et créatif qui organise des workshops au Brésil, au Sénégal
travailler ensemble au cours des résidences dans les trois continents. L'objectif final de ces échanges
est de présenter des productions artistiques innovantes avec une dimension sociale lors de
"Marseille‐Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture" et dans le cadre du festival MIMI. (La
Fondation Rosa Luxembourg ‐ Rosa Luxembourg Stiftung‐, lieu emblématique d'éducation politique
en Allemagne, est l'un des partenaires décisif pour DigiBAP à Dakar, au Sénégal).
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