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Rapport de stage:

3eme année

SG CONSEIL

Cabinet de conseil et d’audit financier

Mémoire encadré par : Mme Sophia Guessous

Travail réalise par : Othman Cherif Messaoudi

Année universitaire 2013/2014


Citation:

<< Il faut mieux penser les changements que changer les


pansements >>

Francis Blanche

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Remerciements

Sans déroger à la règle, je tiens dans un premier temps à remercier Madame Sophia Guessous
qui, suite à un entretien m’a accordé sa confiance en me permettant d’effectuer un stage au
sein du cabinet SG CONSEIL et qui m’a encadré tout au long de ce dernier.

Je suis très reconnaissant pour l’important soutien que j’ai reçu de sa part : elle s’est montré
disponible quand j’ai eu des petits inconvénients dans les missions confiées.

Mes remerciements s’adressent également à M. Abderrahim Brighet et M. El Habib


Machhouri , pour leurs conseils précieux et l’attention particulière dont ils ont fait preuve à
mon égard.

Je remercie également tous les collaborateurs avec qui j’ai eu l’occasion de travailler au cours
des différentes missions sur lesquelles j’ai été affecté. Que ce soit des consultants, des
responsables de mission ou encore des auditeurs, ils ont su se montrer présents et à l’écoute
dès que cela était nécessaire.

Je remercie ma famille qui m’a soutenu et m’a encouragé quand toutes les portes semblaient
se fermer devant moi et ils n’ont pas cessé de m’offrir leur amour inconditionnel.

Le dernier mais non le moindre, ma gratitude s’adresse particulièrement à vous les jurrys
pour votre écoute.

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Table des matières

REMERCIEMENTS 5

INTRODUCTION : 6

CHAPITRE PREMIER:PRESENTATION DU CABINET SG CONSEIL 8

SECTION 1 : LES ACTIVITÉS DU CABINETS SG CONSEIL. 9

SECTION 2 : ORGANIGRAMME DE STRUCTURE 10

SECTION 3 : LA CULTURE DU CABINET 10

CHAPITRE SECOND : L’AUDIT FINANCIER 12

SÉCTION 4 : IMPORTANCE ET DEMARCHE DE L’AUDIT 12


1.1 DÉFINITION DE L’AUDIT. 13
1.2 APPROCHE HISTORIQUE DE L’AUDIT FINANCIER. 13
1.3 FRONTIERES ET LIMITES DE L’AUDIT FINANCIER 14

SECTION 5 : LA MISSION DE L’AUDITEUR 16


1.4 LA DEMARCHE CONCEPTUELLE DE L’AUDIT 16
1.5 OPINIONS ET RISQUES D’AUDIT : 18
1.6 LA PRATIQUE DE L'AUDIT FINANCIER : 19

SECTION 3 : LES NORMES D’AUDIT FINANCIER 24


1.7 GENERALITE SUR LA NOTION DES NORMES EN AUDIT FINANCIER : 24
1.8 LES NORMES GENERALES D’AUDIT FINANCIER : 26

CHAPITRE TROISIEME : TACHES ÉFFECTUÉS DURANT LE STAGE 27

1) TRAVAUX ÉFFÉCTUÉS : 28
2) IMPÉSSIONTS CONCERNANT LE STAGE 32

CONCLUSION 33

Introduction :
Faisant suite à mon stage qui contribue à compléter ma formation par son aspect pratique et

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son impact débordant de réalisme et d’expérience, je commence ce rapport qui s’ouvre sur
l’un des métiers que j’aurai l’occasion d’exercer, en le découvrant avec satisfaction inattendue
et qui permet de voir de près la façon dont sont auditées et contrôlées nos entreprises.
Toute entreprise est à l’image d’un foyer. Elle voit le jour, mûrit et peut même disparaitre.
Pour répondre à ses besoins, elle puise dans ses ressources. Quoiqu’au sein d’une société tout
comme dans une famille, ces richesses doivent être bien gardées mais surtout bien gérées.
Cependant, comment pourrait-on reconnaître une mère mauvaise gestionnaire ou encore un
mari qui dissipe l’argent du foyer ?
A l’heure où la crise est sentie dans chaque pays et où la concurrence bat son plein, le souci
majeur de toute entreprise et d’affronter cette bataille à l’échelle internationale. En effet, toute
entreprise a intérêt à s’attacher à l’excellence et à faire en sorte que sa survie ne soit pas
compromise, et pour y parvenir les entreprises doivent avoir un arsenal d’outils de pilotage et
decontrôle sans cesse plus développé qui leur permettent de faire face à des
dysfonctionnements pouvant être fatales.
Pour ces considérations, la fonction d’audit revêt une importance extrêmement grande, en
permettant à l’entreprise de détecter les anomalies concernant ses différents aspects. A ce
niveau, l’audit joue un rôle de premier rang, en ce sens qu’il permet à l’entreprise d’être en
conformité avec les normes comptables en vigueur, et ceci à travers l’évaluation des
procédures comptable et administratives ou autres en vue de s’assurer de la régularité et de la
sincérité des informations mises à la disposition de divers intervenants de l’entreprise
(dirigeants, actionnaires, tiers…).
L'audit est une mission « d'assurance » élevée à l'issue de laquelle l'auditeur certifie
que les informations qui font l’objet de l'audit ne sont pas entachées d'anomalies
significatives.
Cette assurance renforce la crédibilité des états financiers bien qu'elle ne soit pas
absolue en raison de nombreux facteurs tels que le recours au jugement, l'utilisation de
la technique des sondages et les limites inhérentes à tout système comptable.
Le statut d'auditeur a été redéfini par la loi sur les sociétés de 1999.
L'audit est obligatoire pour les sociétés anonymes, les sociétés cotées, les banques et
les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 50
millions MAD.
Au Maroc, l'audit des entreprises doit être conduit par un commissaire aux comptes. Il
est désigné lors de l'assemblée générale annuelle, dans le cas d'une société anonyme.

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CHAPITRE PREMIER:

Présentation du cabinet SG CONSEIL

Toute entité est fondée avec une politique bien précise, afin de répondre à des finalités
claires.

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Elle comprend un patrimoine monétaire et un patrimoine humain permettant de
réaliser un certain nombre d’activités différentes en créant une politique et une culture
distincte.
Les sociétés d’aujourd’hui ont besoin de s’entourer de professionnels compétents,
indépendants, disponibles et réducteurs d’incertitudes. Elles cherchent des techniciens
capables de comprendre leurs cultures et ayant senti le devoir d'accélérer la vitesse de
leurs décisions adaptées au changement de l’environnement. Le Cabinet SG CONSEIL
partage pleinement cette vision.

Section 1 : les activités du cabinets SG CONSEIL.


Il a été fondé par Mme Sophia Guessous en Aout 2004, diplômé de l’ ISCAE et
membre de l’Ordre des Experts Comptables marocain, le cabinet SG CONSEIL, est un
cabinet qui témoigne de l’efficacité de son organisation afin de donner à l’entreprise une
alternative pour un service de haut niveau grâce à la compétence de leurs consultants qui
ont tous une expérience confirmée.

A l’instar de la majorité des cabinets d’expertise comptable au Maroc, SG CONSEIL


est composé de plusieurs services : service juridique, expertise judiciaire et aussi ;
du service audit et comptable au sein desquels mon stage s’est déroulé.

Son activité est divisée en 4 métiers :

 L’éxpertise comptable :

Il s’agit principalement de missions de tenue de la comptabilité par des comptables et


confirmés du cabinet et de surveillance comptable qui est effectuée par l’expert
comptable lui-même qui supervise et contrôle les travaux élaborés par les autres services.

 L’audit et commissariat aux comptes :

Chaque année, les entreprises du cabinet doivent faire un audit si elles atteignent un
certain seuil de chiffre d’affaires afin d’établir un rapport exprimant une image fidèle des
états de synthèse. C’est un service qui s'appuie sur l'analyse des risques, l'évaluation du
système d'information utilisé, et d’un référentiel adéquat à la culture interne de la
société ainsi que la proposition des conseils.

 Assistance et conseil et juridique :

 Constitution de sociétés
 Secrétariat juridique annuel et ponctuel

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 Rédaction/ validation des contrats
 Conseil juridique et fiscal permanent
 Optimisation juridique et fiscale des restructurations d’entreprises
 Etudes et réalisations de la transformation d’établissements publics en sociétés
anonymes

 Accompagnement des investisseurs marocains et étrangers dans la mise en


place de leurs projets d’investissements :

 Création des entités opérationnelles


 Assistance a l’obtention des autorisations administratives requises : centres
régional d’investissement, ministère, office des changes…
 Elaboration des outils juridiques contractuels : pactes d’actionnaires, convention
avec les tiers
 Validation des contrats

Section 2 : organigramme de structure

Direction generale
(Sophia Guessous)

Service audit et
Service Comptabilité Service juridique
commissariat aux
( El Habib (Abderrahim
comptes ( Hamza Es
Machhouri) Berighet)
Saadi)

Section 3 : La culture du cabinet

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La place importante du cabinet SG CONSEIL est due particulièrement à la qualité de
ses services, qui se voit selon les critères primordiaux.

La qualité des services :

Le cabinet a instauré une culture qui se fonde sur la disponibilité, la confiance et


l'indépendance :

 La disponibilité, parce qu'aujourd'hui, face aux évènements économiques et


sociaux, le patron de l'entreprise doit réagir vite, donc obtenir vite l'information clé
et le bon conseil.

 La confiance et le secret professionnel sont le noyau des relations avec les clients.

 L'indépendance, le cabinet a la volonté ferme de garder sa capacité de donner un


conseil objectif. La diversification de son portefeuille client et la rigueur de gestion
des budgets et des hommes permettent au cabinet de maintenir son indépendance de
jugement.

Formation des consultants et des collaborateurs :

SG CONSEIL veille ensuite à la formation continue de ses collaborateurs pour être à la


pointe des connaissances. Les directeurs des divers services consacrent chaque jour un
moment dans la recherche, la documentation et l'ajustement des connaissances.
Ce travail est matérialisé par des mémorandums qui permettent à nos collaborateurs d'être
en permanence au courant des toutes les dernières lois arrêtées, décrets, circulaires...

Les atouts de SG CONSEIL :

 La competence et la polyvalence de son fondateur, justifiant d’une dizaine d’années


d’experience dans les domains de l’audit et du conseil au sein de cabinets
internationaux

 De son engagements a fournir un service flobal et peronnalsé au profit des


investisseurs dans le cadre du developpement de leurs projets d’investissements

 De la disponibilité et de la rigeur de son équipe pour la realisation de missions d’audit


et de conseil.

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CHAPITRE SECOND :

L’audit financier

Séction 4 : importance et demarche de l’audit

12
1.1 Définition de l’audit.

L’entreprise, au travers de son activité, poursuit un certain nombre d’objectifs.


Leur réalisation intéresse non seulement ceux qui interviennent directement dans sa
gestion, mais également ceux qui, d’une manière ou d’une autre, contribuent à son
financement ou sont intéressés par ses performances.

Il s’agit donc notamment :

 Des dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’informations pour gérer au


mieux son activité
 De ses propriétaires (actionnaires, associés, etc.), qui souvent éloignés de la
conduite des affaires, sont désireux d’obtenir des informations sur les résultats
et sur l’évolution de la situation financière
 Des salariés, qui, de plus en plus, se préoccupent des problèmes relatifs à la
gestion et qui, d’ailleurs, sont souvent plus ou moins directement intéressés
aux résultats
 Des tiers qui, en tant que clients, fournisseurs, autorités publiques,
actionnaires potentiels, etc., traitent avec l’entreprise et s’y intéressent ; on
retrouve là une notion générale d’ordre public.

L’entreprise apparaît donc comme un lieu ou se situent des intérêts souvent convergents,
mais parfois contradictoires. Pour cette raison, elle est vouée intrinsèquement à
rendre des comptes : elle est par sa nature « comptable » au sens fort de cette expression.

L’entreprise est ainsi amenée à produire un certain nombre d’informations


répondant aux diverses préoccupations qu’elle suscite. Comme il ne servirait à rien de
disposer d’informations dont la qualité est douteuse, on ne peut dissocier l’obligation
de produire des informations de la nécessité de les contrôler.

Fondamentalement, l’audit est un examen critique des informations d’ordre


comptable, effectué par un expert indépendant en vue d’exprimer une opinion
motivée sur les états financiers.

1.2 Approche historique de l’audit financier.

Si l’on recherche dans l’histoire les premières manifestations de l’audit financier, il

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semble qu’il faille remonter à l’origine des civilisations. Au IIIème siècle avant
Jésus-Christ, les gouvernements romains avaient pris l’habitude de désigner des questeurs
qui contrôlaient les comptabilités de toutes les provinces. A cette époque remonte d’ailleurs
l’utilisation du terme « audit », marqué à l’origine d’un sens quelque peu différent de celui
que nous connaissons .
aujourd’hui. Les questeurs, en effet, rendaient compte verbalement de leur mission devant une
assemblée composée d’ « auditeurs ».
Depuis le milieu du XIXème siècle, le développement de certaines entreprises et plus tard
l’appel public à l’épargne, les crises traversées par le monde occidental, plus récemment le
développement des techniques de gestion ont provoqué un accroissement qualitatif
et quantitatif de l’information générée par l’entreprise ; l’information comptable a gagné
en volume et en complexité, tandis que, parallèlement, se développaient à une vitesse
accélérée des informations dites « opérationnelles ».
Une première conséquence de cette évolution a été un profond renouvellement de
la méthodologie utilisée en matière d’audit. Jusqu’au début du XXème siècle, on se
limitait uniquement à l’examen des comptes pour se prononcer sur la qualité des états
financiers.
L’auditeur cherchait à se faire une opinion par le caractère quasi exhaustif de son examen des
pièces justificatives. Cette méthode présentait des défaillances sur un plan conceptuel ; se
contentant de vérifier tout ce qu’on lui montrait, l’auditeur ne pouvait être certain de n’avoir
pas oublié quelque aspect important.
Par ailleurs, elle rencontrait dans le nouveau contexte économique un obstacle matériel
insurmontable : il n’était pas possible de procéder au contrôle exhaustif des
milliers d’opérations qu’enregistraient désormais, et souvent dans un cadre d’activités
diversifiées, certaines des comptabilités qu’il fallait vérifier.
C’est la raison pour laquelle l’auditeur a pris progressivement conscience de l’intérêt que
pouvait présenter pour lui le contrôle interne de l’entreprise auditée, c'est-à-dire l’ensemble
des sécurités apportées par son mode d’organisation et ses procédures. L’évaluation du
contrôle interne lui permet, en effet, d’apprécier notamment la fiabilité du système comptable,
de porter un jugement sur l’ensemble des enregistrements en n’en contrôlant directement
qu’une partie et de détecter plus facilement les risques d’erreurs dans les limites du périmètre
de contrôle accessible.

1.3 Frontières et limites de l’audit financier

La définition habituelle de l’audit se limite à mentionner la vérification des

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données comptables en tant que résultat d'un processus de production d'information et
n’évoque pas explicitement l'appréciation des moyens de production de cette information par
l'entreprise.

Or, l'évolution actuelle de l'audit financier souligne le double aspect de sa démarche : il s'agit
tout à la fois d'un contrôle sur les comptes de l'entreprise tels qu'ils sont présentés, mais aussi
d'un contrôle sur la manière dont les comptes sont établis. Les procédures de leur constitution,
c’est-à-dire l’organisation et le fonctionnement du système d’information comptable et
financière de l’entrepris, sont partie intégrante de la confiance que l’on va accorder aux états
financiers. Ceci amène à une vision plus large de l'audit financier que l'on peut présenter
comme « un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l'entreprise
et d'apprécier les opérations et les systèmes mis en place pour les traduire ». Cette définition
inclut spécifiquement l’évaluation de ce que l'on appelle le « contrôle interne » de l'entreprise,
c’est-à-dire les mesures, procédures et contrôles mis en place dans l’organisation pour assurer
la protection du patrimoine et la qualité de l'information comptable. Mais elle ne remet pas en
cause l’objectif de l’audit qui reste la certification des comptes annuels.
En revanche, certains vont plus loin et affirment par exemple que « les objectifs à long terme
de l'audit doivent être d'apporter un guide aux décisions futures de la direction sur toutes les
questions d'ordre financier telles que contrôles, prévisions, analyse et établissement des
rapports ». Cette définition dépasse la finalité de certification en incluant un rôle de conseil.
Elle pose donc le problème de l’influence éventuelle de l'auditeur sur la gestion
de l'entreprise. Or, dans le contexte réglementaire français, l’immixtion de l’auditeur dans
la gestion de l’entreprise n’est pas autorisée, ce qui interdit en principe les recommandations
de gestion.
Il convient donc de bien délimiter ce que nous entendons par audit financier par rapport à
d’autres activités voisines. L’audit financier est ce que l'on appelle un audit « externe légal »,
c'est-à-dire un contrôle obligatoire des comptes annuels réalisé par une personne ndépendante.
En cela, il se distingue de l’audit « externe contractuel » et de l'audit « interne »
de la manière suivante:

 l'audit externe légal est une activité obligatoire orientée vers


l'environnement de l'entreprise. Ses modalités d’intervention, sa finalité et sa
périodicité sont détérminés par des critères légaux et réglementaires

 l’audit externe contractuel est effectué par un cabinet d’audit à la demande


expresse d’un client. Les modalités d’intervention sont alors déterminées par
le cabinet avec le client, en fonction de ses besoins. Par exemple, lors du

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rachat d’une entreprise par une autre, l’acheteur peut demander un audit des
comptes de la société rachetée

 l'audit interne est réalisé par un service d'une grande entreprise ou d'un
groupe de sociétés. Il effectue ses travaux selon les orientations définies
par la direction de l'entreprise. En outre, il dépasse de plus en plus la
stricte dimension comptable et financière pour s'étendre à l'ensemble des
fonctions de l'entreprise. Ceci implique d'aller au-delà des rapports
comptables et financiers pour atteindre une pleine compréhension des
opérations effectuées et proposer des améliorations. En ce sens, un audit
interne se rapproche davantage d'un audit opérationnel ou d’une mission de
conseil et s'éloigne des pratiques et des finalités de l'audit externe qui se
limite en principe au contrôle de la validité des informations fournies
par les systèmes existants.

Section 5 : La mission de l’auditeur

1.4 La démarche conceptuelle de l’audit

Le principe général de l’audit repose sur une approche hiérarchisée (souvent appelée
approche top-down), rendue nécessaire par la taille des entités contrôlées et
facilitée par leur décomposition en cycles. La démarche d'audit pour valider les états
financiers de l'entreprise est la suivante:

 on procède tout d'abord à une revue globale des états financiers pour s'assurer
de leur cohérence générale ;

 on procède à l’identification des cycles significatifs de l’entreprise et à


l’analyse de leur fonctionnement ;

 on effectue ensuite le contrôle de ces cycles significatifs, ce qui va


permettre de valider les postes du bilan et du compte de résultat qui leur sont
associés ;

 enfin, on passe en revue les postes du bilan et du compte de résultat qui ne


font pas partie des cycles principaux en fonction de leur importance
éventuelle dans les comptes.

Concrètement, le contrôle de chaque cycle de l'entreprise se fait par l'intermédiaire


de «procédures d'audit », c’est-à-dire de tests ou contrôles qui doivent permettre de
valider les montants dans les comptes. L'objectif de ces procédures est de s'assurer
que les montants figurant dans les comptes sont justifiés, c'est-à-dire qu'ils vérifient les «
assertions » suivantes:

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 exhaustivité : tous les montants devant être enregistrés en comptabilité l'ont
été ;

 réalité : les montants inscrits en comptabilité sont la traduction d'une opération


réelle ;

 coupure : les montants ont été enregistrés dans le bon exercice comptable ;

 évaluation : les écritures sont correctement valorisées en fonction des


principes comptables reconnus

 classification : les montants sont enregistrés dans les bons comptes ;

 présentation : les comptes sont présentés de manière conforme et


fournissent l'information nécessaire à leur compréhension.

Dans la vision scientifique de l’audit moderne, les assertions représentent les


hypothèses à tester par les procédures d’audit. Justifier un montant présent dans les
comptes revient à effectuer des contrôles qui d’abord vérifient chacun une ou plusieurs
assertions et permettent par leur combinaison de couvrir l’ensemble des assertions
(Francis 1994). Les procédures d’audit doivent alors, à l’instar d’une expérience
scientifique, réunir des « preuves d’audit », c’est-à-dire des contrôles et tests réussis
pour démontrer la validité des assertions. Par exemple, un inventaire physique
permettra de vérifier l’assertion « réalité » d’un compte d’approvisionnements par
rapprochement des listings de stocks avec les pièces présentes en magasin. L’assertion
« évaluation », plus complexe, nécessitera à la fois des contrôles de factures d’achat
pour vérifier les valeurs brutes et des tests de délais de rotation pour détecter des
dépréciations éventuelles.

On peut donc synthétiser l’approche conceptuelle de l'audit financier contemporain


de la manière suivante :

Pour chaque poste des états financiers, il y a un risque que le montant enregistré soit
non correct. L'auditeur va donc appliquer des procédures d'audit aux cycles de l'entreprise
pour accumuler des preuves d'audit qui permettent de considérer que le risque est maîtrisé,
c’est-à- dire que les assertions liées aux montants dans les comptes sont vérifiées. Le
choix et l’interprétation des procédures d'audit utilisées lors du contrôle d'un cycle donné
se font en fonction du seuil de matérialité retenu. Sur la base des preuves d’audit
accumulées sur chaque cycle, ainsi que d’une analyse de cohérence générale, l’auditeur
pourra alors émettre son opinion.

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1.5 Opinions et risques d’audit :

Le produit final du travail d'audit – résultat de plusieurs dizaines, voire plusieurs


centaines d'heures de travail pour les grandes entreprises – consiste en un document
d'une ou deux pages : le rapport d'audit, qui exprime l’opinion de l’auditeur sur les
comptes annuels.

Le contenu des rapports d'audit fait l'objet d'une définition précise. En raison de
leurs conséquences potentielles, les différentes formes possibles de l’opinion
formulée dans le rapport sont en effet complètement définies (Mikol 1999) :

 la « certification sans réserve » répond à l’objectif initial de l’auditeur,


qui est de certifier que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent
une image fidèle ;

 la « certification avec réserve » doit être émise lorsqu’un désaccord sur un


point comptable ou une limitation dans l’étendue des travaux de contrôle ne
permet pas à l’auditeur d’exprimer une opinion sans réserve, sans que
l’incidence de cette réserve soit suffisamment importante pour entraîner un refus
de certifier

 le « refus de certifier » doit être exprimé lorsque l’effet d’un désaccord ou


d’une limitation des travaux est tel que l’auditeur considère qu’une réserve est
insuffisante pour révéler le caractère trompeur ou incomplet de l’information
comptable. Il est également exprimé en cas d’incertitudes très graves sur les
comptes.

Le cabinet engage sa responsabilité sur son opinion. Pour lui, le risque professionnel est
lié au fait d'émettre une opinion erronée sur les comptes de l'entreprise contrôlée, avec
toutes les conséquences négatives que cela peut éventuellement entraîner à son
niveau (poursuites judiciaires pénales et / ou civiles, poursuites disciplinaires, réputation
endommagée...) et pour les tiers (mauvaise valorisation des cours boursiers, prêt
bancaire accordé à une entreprise insolvable...). En ce sens, le risque et sa maîtrise sont
le souci essentiel de l'auditeur.

La notion de risque d’audit apparaît comme complexe et difficilement saisissable.

Cependant, le processus de formalisation de l’audit contemporain l’a décomposé en


plusieurs éléments susceptibles d’être appréhendés individuellement et articulés de
manière à pouvoir être utilisés par les praticiens. On distingue donc le plus souvent les
composantes de risque suivantes:

 le « risque inhérent » est lié à la position financière plus ou moins


saine de l’entreprise, à l'attitude de sa direction ou au fait d'évoluer dans un
secteur d'activité particulier. Ce risque est souvent spécifique à certains
cycles en raison de difficultés d’évaluation, de leur caractère sensible ou de
leur importance dans les comptes ;

 le « risque de contrôle interne » représente la possibilité que les


défaillances intrinsèques du système d'information de l’entreprise ne lui

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permettent pas de produire des comptes fiables ;

 le « risque de non détection » est la possibilité que les travaux


d'audit soient inefficaces et ne détectent pas une erreur significative présente
dans les comptes, ce qui revient à certifier des comptes faux.

Le risque d'audit est la résultante de ces trois composantes, ce que l’on représente
souvent sous la forme mathématique : RA = RI x RCI x RND (Lesage 1999). Il est
dépendant du niveau de ses trois composantes au sens où il sera d'autant plus élevé que
celles-ci le seront.
Le risque d’audit est quantifiable par l'intermédiaire de la notion de « seuil de signification »
ou « seuil de matérialité ». Cette notion reflète le fait que les comptes de chaque entreprise
recèlent nécessairement des erreurs et des inexactitudes, car ils sont le résultat d'un processus
comptable forcément imparfait et qui, en outre, se base sur des hypothèses et des estimations
subjectives. L'objectif à atteindre n'est donc pas de dire que les comptes sont exacts, mais de
faire en sorte que le montant des erreurs soit inférieur à un seuil défini. Dans ce contexte, le
risque d'audit devient le fait que le montant cumulé des erreurs soit supérieur au seuil
de matérialité (par exemple, 5% des capitaux propres), c'est-à-dire qu'il ait un impact
considéré comme significatif sur les comptes certifiés. Pour l’auditeur, le risque
professionnel est alors lié à la certification de comptes qui présentent des erreurs cumulées
supérieures au seuil de signification.

1.6 La pratique de l'audit financier :

Si l’audit a fait l’objet d’une formalisation conceptuelle importante permettant de


rationaliser ses principes généraux, la question de la mise en œuvre concrète de cette
conceptualisation reste posée. Il est facile, en effet, de parler de « risque » dans
l’absolu, mais l’évaluation et l’interprétation de ce risque en situation doivent
également, pour éviter toute apparence d’arbitraire, être justifiée.
La démarche méthodologique à mettre en œuvre au cours de chaque mission d’audit a
donc également été formalisée par la profession. En fait, chaque phase de la mission
d’audit, qui a une finalité et des outils spécifiques, a fait l’objet d’une tentative de
rationalisation grâce à la mise en place de méthodes structurées. Leur articulation a
pour objectif de concrétiser en pratique le principe général de l’audit : l’ajustement des
contrôles effectués à l’évaluation du risque.

La littérature sur les pratiques de l'audit dégage trois phases dans la mission de révision
des comptes d'une entreprise : la planification de la mission d'audit, l'évaluation des
procédures de l'entreprise et le contrôle des comptes en tant que tel.

Ces trois phases méthodologiques correspondent à trois périodes concrètes de la mission


d'audit : la planification, l'intérim (intervention en cours d’exercice) et le final
(intervention postérieure à la clôture des comptes) même si l’évolution actuelle du métier
tend à brouiller la séparation entre ces trois périodes.

A. La planification de la mission d'audit

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La planification a pour objet de préparer l’exécution de la mission d’audit et se fait en
trois étapes : la prise de connaissance générale de l’entreprise, le plan d’audit et la
programmation.

Ces trois étapes correspondent à une construction progressive de la mission d’audit :


grâce à la prise de connaissance générale de l’entreprise on peut élaborer l’approche
globale de la mission, qui va elle-même être déclinée en procédures à effectuer.

D’une certaine manière, la planification représente une « répétition » du travail d’audit


qui sera réalisé (Humphrey & Moizer 1990).

La prise de connaissance générale de l’entreprise a pour but de comprendre le contexte


dans lequel elle évolue et de la situer dans son environnement économique, social et
juridique.

Cette étape est effectuée par l'intermédiaire d'entretiens avec les dirigeants, de l'étude
de la documentation interne de l’entreprise (manuels de procédures, organigrammes,
notes de service, etc.), de la revue des comptes annuels des derniers exercices et de la
recherche de documentation externe sur l'entreprise et son secteur d'activité. Elle
permet à l'auditeur d'assimiler les principales caractéristiques de l'entreprise, son
organisation, ses responsables, ses spécificités de fonctionnement et de détecter les zones
de risque éventuelles (Mikol 1999).

Le plan d'audit, que l'on appelle également plan de mission ou plan stratégique,
est le document qui regroupe de manière synthétique l'orientation de travail choisie pour
la mission, ainsi que la justification de cette orientation. Il est destiné à être lu par tous
les intervenants afin qu’ils puissent effectuer leurs travaux en ayant à l’esprit les
caractéristiques de l’entreprise qu’ils contrôlent. Le plan d’audit précise l'identification
des risques relevés et l'approche d'audit retenue pour y faire face. La planification est
souvent considérée comme une phase essentielle de l’audit en raison de son impact sur
la détermination des travaux à réaliser (Humphrey & Moizer 1990).

L’évaluation des risques et le choix de l’approche d’audit qui en découle sont une
décision majeure de l’auditeur.

Sur la base du plan d'audit, on peut alors établir un programme de travail qui
indiquera de manière plus détaillée – pour chaque cycle de l'entreprise auditée – les
contrôles à effectuer en définissant la nature et l'étendue des travaux. Ces travaux vont
dépendre du niveau et de la nature du risque associé à chaque cycle, ainsi que du
seuil de matérialité général de la mission. Le choix des procédures d'audit spécifiques
appliquées à un cycle va également être déterminé par les circonstances de la mission et
par les normes de travail des cabinets. C’est sur la base du programme de travail que
les auditeurs de terrain effectuent leurs tests de procédures et leurs contrôles de
comptes.

Pour chacune des trois phases de la planification, les cabinets ainsi que la
profession en général ont développé des outils méthodologiques de planification et de
programmation des travaux. Ces outils consistent en des manuels d’audit, des
questionnaires de planification, des plans d’audit et des programmes de travail
standardisés à adapter à chaque mission.

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L’aboutissement de cette tendance est le développement de systèmes experts d’audit
censés pouvoir créer des plans d’audit et des programmes de travail pertinents à
partir de questionnaires sur la société auditée (Bédard & Graham 1994).

Les supports de planification sont conçus pour faciliter la tâche de l’auditeur et augmenter
son efficacité, au prix toutefois d’une certaine limitation de son initiative (Francis 1994).

Cependant, ils ne doivent pas faire oublier le rôle important de l’individu qui les utilise.
Quel que soit leur degré de sophistication, les supports d’aide à la décision laissent une marge
de liberté : à la fois parce que la prise de décision en audit repose sur des
éléments situationnels et cognitifs qui les dépassent (Hogarth 1991), mais aussi parce que
l’auditeur peut contourner leurs résultats (Mock & Wright 1999).

B. L'évaluation du contrôle interne

Première phase de l’audit de terrain après la planification, l'évaluation du contrôle


interne de la société contrôlée a pour objectif d'identifier les risques liés à son
fonctionnement et d'adapter les travaux d'audit en conséquence. Elle repose sur
l'évaluation deprocédures de l’entreprise (circuits de circulation des biens et
documents, utilisation de document normalisés, instauration de systèmes de contrôle).
Elle vérifie en particulier la séparation des tâches entre les personnes chargées des
fonctions opérationnelles, de la détention des biens, de l'enregistrement comptable et du
contrôle (Mikol 1999).

La première étape de l’évaluation du contrôle interne est la description des


procédures de l'entreprise. Cette étape est réalisée par l'intermédiaire d'entretiens avec les
responsables et le personnel des différents services de l’entreprise, ainsi que par l’étude
de sa documentation interne afin d'obtenir une description des tâches et de la
circulation des documents. La description des procédures peut se faire soit de
manière non guidée, soit à l'aide guides opératoires ou de questionnaires dont l'objet est
double : il s'agit d'une part de servir de support aux entretiens et d'autre part de s'assurer
de ne pas avoir oublié d'élément important.

Comme tous les instruments formalisés de ce type, ils peuvent être vécus comme des
aides, comme des carcans ou comme des moyens de se couvrir en justifiant son travail par
le respect de documents standardisés (Francis 1994).

Après la description des procédures, la deuxième étape consiste en la réalisation de


tests de conformité qui doivent montrer que les procédures décrites sont effectivement
mises en œuvre dans l'entreprise. Concrètement, l'auditeur va suivre quelques transactions
tout au long d’une procédure et s'assurer que les contrôles et processus décrits sont
effectivement réalisés. Il va ainsi pouvoir approfondir sa connaissance de la procédure et
vérifier sa bonne compréhension des systèmes. Par exemple, lors de la réalisation de
tests de conformité sur le cycle ventes d’une entreprise, l'auditeur va partir de ventes
prises au hasard dans le journal des ventes et vérifier la facturation, la sortie de stock,
l'établissement du bon de livraison, la commande, le règlement du client et tout autre
élément pertinent dans le contexte de la société auditée.

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Une fois les deux premières étapes réalisées, il est possible de se livrer à
l’évaluation du contrôle interne. Là encore, outre son bon sens et son expérience,
l'auditeur dispose d'outils méthodologiques pour effectuer ce travail, tels que les
questionnaires de contrôle interne qui ont pour objet d'examiner successivement les
éléments d'un dispositif de contrôle performant.

L'auditeur va s'attacher à dégager de sa revue les points forts et les faiblesses du


contrôle interne. Le programme de contrôle des comptes sera alors éventuellement
modifié pour tenir compte des risques liés aux faiblesses relevées. Par exemple, si
l'auditeur a relevé des faiblesses dans les procédures de suivi des comptes clients de
l'entreprise, il renforcera ses vérifications des comptes clients en fin d'exercice
pour déceler d'éventuels impayés significatifs. Les points forts vont quant à eux
permettre de diminuer éventuellement les contrôles effectués sur un cycle. Par
exemple, si l'entreprise dispose d'un bon système d'inventaire permanent du stock,
l'auditeur pourra, après avoir validé le fonctionnement du système, s'abstenir d'un
contrôle d’inventaire de fin d'année.

C. Le contrôle des comptes

Le contrôle des comptes est la dernière phase de l'audit, celle durant laquelle les
équipes effectuent les tests et contrôles substantifs jugés nécessaires. Lors de
cette phase, l’encadrement des travaux des auditeurs de terrain est assuré par les
programmes élaborés lors de la planification. En effet, même s’il est supposé devoir
s’adapter aux situations rencontrées, le cadre représenté par le programme de
travail est tel qu’il constitue nécessairement une référence structurante de chaque
auditeur (McDaniel 1990). Les étapes d’un programme de travail d’audit consistent
en la réalisation successive de procédures destinées à recueillir des éléments de preuve.
Cette collecte de preuves est effectuée par les auditeurs de terrain ou de plus en plus pour
certaines catégories de preuves par des logiciels d’audit informatique qui recherchent
l’information directement dans les systèmes des clients.

En fait, la recherche de preuves fait appel à un nombre limité de techniques. Les


procédures d'audit peuvent en effet se diviser en six catégories principales (Mikol 1999).

Aucune preuve n'étant irréfutable a priori, c'est leur combinaison et leur recoupement
qui va produire une démarche d'audit de qualité :
 La vérification physique consiste à s’assurer de l'existence des actifs qui sont
inscrits dans les comptes. Cela revient par exemple à retrouver dans l'usine
une machine figurant dans les comptes d'immobilisations ou à contrôler des
stocks ;
 La vérification sur document consiste à valider les mouvements ou les
soldes des comptes à partir des pièces comptables qui les justifient. On peut
ainsi valider un mouvement de compte d’achat par la recherche de la
facture fournisseur correspondante ;
 Les confirmations directes, ou circularisations, consistent à obtenir de tiers
extérieurs à l’entreprise la confirmation d'informations. Il s'agit par exemple de
demander à un fournisseur de confirmer le montant des factures qui lui sont
dues à la clôture ou d'écrire aux avocats de l'entreprise pour leur demander
leur évaluation des éventuels litiges avec des tiers ;

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 Les demandes d'explication auprès de la direction permettent de juger du
caractère raisonnable des options de comptabilisation prises par l'entreprise.
Ces explications doivent faire l'objet d'une évaluation critique de la part de
l'auditeur ;
 les calculs, vérifications arithmétiques, recoupements et rapprochements de
documents entre eux consistent, par exemple, à contrôler un calcul
d'amortissement, à recadrer un compte de trésorerie avec le relevé bancaire
correspondant ou à vérifier la concordance entre la comptabilité générale et la
comptabilité analytique ;

 L'examen analytique consiste à déterminer le caractère raisonnable des


informations contenues dans les comptes. Il se base sur l'étude des tendances,
fluctuations, ratios tirés des comptes annuels par comparaison avec les exercices
antérieurs, les budgets, les résultats d'entreprises similaires.

 L’examen analytique cherche également à s’assurer de la cohérence


réciproque des différentes informations. On peut ainsi vérifier que
l'augmentation du poste « Créances clients » au bilan par rapport à
l'exercice précédent est liée à l'augmentation des ventes et non au
rallongement du délai de règlement des clients.

L'approche d'audit élaborée lors de la planification de la mission et appliquée lors du contrôle


des comptes consiste à déterminer la quantité et la nature des différentes catégories
de procédures à réaliser, afin d'éviter aussi bien un niveau insuffisant de preuves que ce que
l'on appelle le « sur-audit », c'est-à-dire un excédent de contrôles effectués coûteux en
termes d’heures de travail. En particulier, la quantité des contrôles réalisables,
nécessairement faible par rapport au volume global des transactions, impose de procéder à des
sondages, c’est-à-dire de ne contrôler que certaines transactions.
Une fois les procédures d'audit appliquées à un cycle de l’entreprise, l'auditeur émet un
jugement sur les résultats obtenus. S'il n'a pas relevé d'anomalie et s'il considère que le niveau
des travaux effectués est satisfaisant, il estimera que les éléments de preuve recueillis sont
suffisants pour couvrir le risque lié à ce cycle. S'il relève des erreurs ou des anomalies, il va
s'efforcer d’évaluer leur impact, de rechercher des explications à leur sujet et de déterminer si
elles sont de nature volontaire ou involontaire. A la lumière de la connaissance générale qu’il
a acquise sur l'entreprise, l'auditeur estime alors s'il va devoir procéder à des travaux
de contrôle supplémentaires et ou s'il va demander des ajustements , c'est-à-dire
des corrections dans les comptes de l'entreprise.
La vérification des différents cycles de l’entreprise et de leur cohérence permet, en bout de
course, de s’assurer de la validité globale des états financiers. Le résultat d’un audit n’est
cependant jamais certain. En effet, comme la recherche de preuves repose sur la notion de
sondage, elle ne peut offrir une garantie absolue malgré toutes les
précautions méthodologiques mises en œuvre. De plus, l’évaluation des risques et l’évaluation
du contrôle interne sur lesquelles reposent largement le choix des procédures appliquées
peuvent être insuffisantes. Enfin, les procédures utilisées ne sont peut-être pas les mieux
adaptées à la situation et l’interprétation qui est faite de leurs résultats laisse – malgré les
critères formalisé qui peuvent être développés : la même marge de liberté que la
planification. En réalité, le but ne peut pas être de couvrir le risque de manière complète, mais
d’obtenir un niveau de preuve jugé satisfaisant en fonction de la situation : les Anglo-
Saxons parlent d’être « confortable » avec les résultats de l’audit. Compte tenu des

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limites associées au jugement humain, à la disponibilité et à la qualité de l’information
ainsi qu’à l’insertion de l’auditeur dans un contexte social, l’audit ne peut donc pas se
concevoir en tant que processus complètement rationnel.

Section 3 : Les normes d’audit financier


Dans la mesure où l’opinion émise par l’auditeur financier est destine à des tiers, il
convenait que les conditions d’émission de cette opinion soient normalisées afin
d’éviter que deux auditeurs placés dans la même situation n’aboutissent à deux opinions
différentes.

Ainsi, il sera présenté dans cette partie quelques généralités sur la notion des normes en
audit financier ainsi que les normes générales.

1.7 Généralité sur la notion des normes en audit financier :

a- Définition de la notion de la norme

Une norme, du latin Norma (« équerre, règle ») désigne un état habituellement répandu
ou moyen considéré le plus souvent comme une règle à suivre. Ce terme générique
désigne un ensemble de caractéristiques décrivant un objet, un être, qui peut être virtuel ou
non. Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que ce
qui en sort est« anormal ».

b- Naissance des normes d’audit

Par définition, la notion d’audit implique l’existence d’une autorité extérieure à celui qui
est amené à la respecter. Cette autorité définit le contenu et le domaine d’application des
normes qu’elle édicte.
Actuellement, il n y a pas une unicité de normalisation et l’auditeur se trouve
fréquemment confronté à une superposition, pas toujours cohérente, de dispositions
normatives nationales et internationales.
En général, on distingue deux niveaux complémentaires de normes qui sont mis
en application au plan opérationnel par les auditeurs : Les normes internes et les
normes externes.
Bien entendu, il ne suffit pas que les normes existent et soient connues, encore faut-il
qu’elles soient effectivement appliquées.
Ainsi, l’Audit en tant qu’activité est soumise elle-même à une sorte d’audit que la
pratique professionnelle a désigné sous l’expression générale de contrôle de qualité.
Dans ce cas le cabinet d’audit est tenu d’établir une politique et des procédures de
contrôle de qualité interne.
Ce contrôle devrait fournir à la direction du cabinet une assurance raisonnable que
les missions accomplies par le cabinet sont en parfaite conformité avec les normes
reconnues de tous, à savoir les normes internes et externes d’audit.

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Il faut également préciser que les normes d’audit concernent une mission déterminée alors
que le contrôle de qualité concerne l’ensemble des activités du cabinet. Normalement,
les deux aspects sont liés et un contrôle de qualité doit intégrer ces deux aspects

c- Processus d’élaboration et autorité des normes

Les modalités selon lesquelles les organisations professionnelles présentent leurs


normes varient de façon significative suivant les pays et l’antériorité de la pratique
professionnelle de l’audit dans ces pays. Suivant les cas, les normes traduisent un état
actuel des pratiques de l’audit ou bien définissent un objectif que doivent atteindre tous
les professionnels membres de l’organisation dans un délai déterminé. Par ailleurs, il
est parfois difficile de distinguer, dans les recommandations émises, ce qui constitue
la norme, à expression nécessairement générale, et les procédures associées à cette
norme et qui sont souvent indispensables à la compréhension et à la mise en application
effective de la norme.

De manière générale, le processus de normalisation en matière d’audit est assez voisin


dans les divers pays :

 Il y a souvent un texte légal ou réglementaire instituant une


organisation professionnelle disposant d’un pouvoir disciplinaire sur les
membres de l’organisation.

 Il y a un Code d’Ethique Professionnelle qui stipule l’obligation pour les


membres de l’organisation d’appliquer les normes dans leurs missions et
qui prévoit la création d’un organisme chargé de l’élaboration de ces normes.

 L’organisme chargé de l’élaboration des normes réalise ou coordonne les


travaux de recherche et les consultations nécessaires, présente une
version finale des recommandations qui est généralement approuvée par
l’organisation professionnelle disposant du pouvoir de contrôle et de sanction
sur ses membres.

 Les normes, ainsi élaborées et publiées, sont alors effectivement


applicables et l’organisation professionnelle met en place les éléments
d’information et de formation permettant aux professionnels de réaliser leurs
missions conformément à ces normes.

 Le dernier volet du processus de normalisation réside dans l’organisation du


contrôle de qualité.

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1.8 Les normes générales d’audit financier :

Les normes générales sont personnelles par nature, elles concernent la compétence
de l’auditeur, son indépendance et la qualité de son travail. Quelques que soient les
modalités de présentation, on retrouvera dans la plupart des recommandations
nationales ou internationales les quatre normes générales suivantes :

A. La norme de compétence

Les qualifications requises pour être un commissaire aux comptes sont définies par les
textes.
En outre, le commissaire aux comptes complète régulièrement et met à jours ses
connaissances. Il s'assure également que ses collaborateurs ont une compétence appropriée
à la nature et à la complexité des travaux à réaliser.

B. La norme d'indépendance

La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation à l'auditeur d'être et de


paraître indépendant, c'est à dire d'éviter toute situation qui pourrait faire présumer d'un
manque d'indépendance. L'auditeur doit non seulement conserver une attitude d'esprit
indépendante lui permettant d'effectuer sa mission avec intégrité et objectivité, mais aussi
d'être libre de tout lien réel qui pourrait être interprété comme constituant une entrave
à cette intégrité et objectivité. Il s'assure également que ses collaborateurs respectent les
règles d'indépendance.

C. La norme de la qualité du travail

L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la


diligence permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec
son éthique et ses responsabilités. Il doit s'assurer que ses collaborateurs respectent les
mêmes critères de qualité dans l'exécution des travaux qui leur sont délégués.

D. La norme de secret professionnel

L'auditeur ou le commissaire aux comptes (CAC) est astreint au secret professionnel


pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir connaissance à raison de ses
fonctions. Il est tenu de respecter le caractère confidentiel des informations recueillies
qui ne doivent être divulguées à aucun tiers sans y être autorisation ou une obligation
légale ou professionnelle de le faire. Il s'assure également que ses collaborateurs sont
conscients des règles concernant le secret professionnel et les respectent.

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CHAPITRE TROISIEME :
Taches éffectués durant le stage

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1) Travaux éfféctués :

Lors de mon passage de 2 mois au sein du cabinet SG CONSEIL, j’ai eu l’occasion de


participer à plusieurs travaux relatifs à la tenue de comptabilité et au conseil en managemen

a) Tenue de la comptabilité

Selon l’article premier de la loi n° 9-88 (modifiée et complétée par la loi n° 44-03) relative
aux obligations comptables des commerçants, la tenue de comptabilité est obligatoire pour
toutes les personnes physiques ou morales ayant la qualité de commerçant

« Article Premier :(modifié par l'article 1er de la loi n ° 44-03 promulguée par le dahir n ° 1-
05-211 du 14 février 2006 ; B.O. n ° 5404 du 16 mars 2006, cette modification prend effet à
compter du premier exercice comptable ouvert après la date de publication de la loi n ° 44-
03). Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du Code de
commerce est tenue de tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et
les indications figurant aux tableaux y annexés… »

A la signature d’un contrat de tenue de comptabilité avec un client, le cabinet SG CONSEIL


demande un ensemble de documents permettant la constitution d’un « dossier client ». Il
s’agit principalement de :

 Les documents juridiques : extrait du RC, statuts, répartition de capital, PV de conseil


d’administration et d’assemblées générales, l’identifiant fiscal et CNSS, attestation de
domiciliation, contrats de bail, contrats d’assurance…

 Les documents comptables : factures d’achats et de ventes, états de dépenses par


caisse, les pièces bancaires, relevés bancaires, documents de la paie et déclarations
sociales si elles sont préparées au niveau de la société…
Les documents reçus auprès des clients sont classés selon leur nature dans un des quatre types
de dossier :

 Dossier permanent : il comporte les éléments relatifs à la création de l’entreprise, son


actionnariat ainsi que les documents reproductibles d’un exercice à l’autre tels que les
statuts, les contrats…

 Dossier comptable de l’exercice : il comporte toutes les pièces justificatives des


écritures comptables telles que les factures, les moyens de paiement…il comporte
également les états de rapprochements bancaires établis mensuellement.

 Dossier fiscal de l’exercice : ce dossier centralise toutes les déclarations fiscales de


l’exercice (TVA, IS, taxe professionnelle…)

 Dossier social de l’exercice : ce dossier contient les bulletins de paie et les


déclarations sociales de l’entreprise CNSS, CIMR, accident de travail, IR

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J’ai participé à la création de ces dossiers pour quelques clients et j’ai également procédé au
calcul de la paie, à la passation d’écritures comptables et la préparation de déclarations
sociales et fiscales.

Travaux de la paie
J’ai réalisé le calcul de la paie selon les étapes suivantes :
 Récupération de la base des salariés de l’entreprise avec les salaires bruts ainsi que
l’ensemble des indemnités accordées
 Calcul du salaire net à partir du salaire brut, des indemnités déduction faite des
retenues sociales salariales (CNSS, CIMR…) et fiscales (IR)
 Edition des bulletins de paie
Salaire brut= salaire de base + indemnités

Salaire net= salaire brut – retenues sociales - IR

Travaux de comptabilisation dans le journal :


 Comptabilisation des achats :

Les achats sont comptabilisés en charge ou en immobilisation selon leur nature/destination :


Les écritures comptables passées sont les suivantes :

 Comptabilisation des ventes :

Les ventes sont comptabilisées selon le schéma comptable suivant :

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Le mouvement comptable d’encaissement se fait en soldant le compte client en contrepartie
du compte de trésorerie concerné.

 Comptabilisation des écritures OD (Opérations diverses) :

Le journal des OD est alimenté par les écritures suivantes : dotations aux amortissements et
aux provisions, provisions des factures non parvenues, comptabilisation des déclarations de
TVA, des écarts de conversion, des écritures de régularisation…
Ci après une écriture de comptabilisation d’une déclaration trimestrielle de TVA qui s’est
soldée par un crédit de TVA en l’absence de TVA facturée sur le trimestre :

Préparation des états de rapprochements bancaires (ERB) :

J’ai participé à la préparation des états de rapprochement bancaires. Ce travail passe par les
étapes suivantes :

 Récupération des relevés bancaires de tous les comptes bancaires de la société


 Extraction de la balance générale à la date du 31/05/2012 pour dégager le solde de
chaque compte bancaire

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 Rapprochement entre le solde comptable et le solde bancaire. L’éventuel écart peut
s’expliquer par 4 natures de différences :
o Dépense non comptabilisée chez la banque : chèque émis non encore déposé à
la banque par un fournisseur…
o Recette non comptabilisée chez la banque : encaissement de chèque non
encore déposé à la banque…
o Dépense non comptabilisée chez la société : frais de tenue de compte…
o Recette non comptabilisée chez la société : virement non identifié…

Participation a l’élaboration des liasses fiscales :


J’ai participé à la préparation des etats de syntheses pour une société qui clôture son exercice
fin février et qui devait déposer ces derniers au plutard a la fin du mois.
La liasse fiscale se compose des états suivants :
 Bilan.
 CPC.
 Tableau de passage du résultat comptable au résultat fiscal.
 ESG.
 Détail du CPC.
 Tableau des amortissements.
 Tableau des provisions.
 Détail de la TVA.
 Tableau d'affectation du résultat au cours de l'exercice.
 Etat des dotations aux amortissements.
 Etat détaillé du stock.

a) Audit financier

Afin de mener correctement la mission, l’auditeurs m’a conseillé d’adopter une


méthodologie dans travail. Elle va consister en une phase de préparation, une phase de
réalisation et enfin une phase de conclusion.
Pour émettre une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes, l’auditeur va
dérouler une démarche composée de trois étapes essentielles lui permettant de :

 Assimiler particularités de l’entreprise auditée : c’est l’étape de la prise de


connaissance générale de l’entreprise ;

 Comprendre et évaluer son système d’organisation administrative et les


sécurités qui y sont rattachés : c’est l’étape de l’évaluation du contrôle interne ;
 Valider et examiner directement les comptes et les documents financiers : c’est
l’étape du contrôle des comptes.

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2) Impéssionts concernant le stage

Je garderai un excellent souvenir de ce stage car il m’a permis de découvrir le monde du


travail sous un jour particulièrement agréable. Le travail dans ce type de cabinet nous permet
de connaître rapidement tout le personnel et donc d’être immédiatement intégré. Il y a une
réelle conscience professionnelle. Le but est de passer la journée le plus agréablement
possible, en découvrant toujours de plus en plus de choses.

J'ai aussi appris, et j'avoue que c'était très agréable à assimiler, qu'un ordinateur n'était pas
juste fait pour s'amuser. C'était surtout un élément de travail et de recherche. Depuis mon
stage je n'utilise quasiment plus mon ordinateur appart pour certaines recherches dans le
cadres des travaux demandé. Je pense que c'est une réelle preuve de la prise de maturité que
m'a offert ce stage et de mon entrée, consciemment si je puis me permettre, dans le monde
professionnel.

Dans ce type d’entreprise, tout le monde porte une grande considération pour son prochain, ce
qui est une très bonne preuve du respect que l’on a pour les autres. Les gens avec qui nous
travaillons ne sont plus que de simples collègues : ce sont également des amis.

En somme , l’expertise comptable est un domaine pour lequel j’ai toujours porté une grande
estimation et grâce à ce stage je me compte me spécialiser dans ce domaine par la suite.

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Conclusion

Pour conclure, je dirai que mon stage au sein du cabinet SG CONSEIL a été très
formateur et fructueux et m’a permis d’élargir mes connaissances et d’ajouter à mon
actif une expérience professionnelle de qualité.

En effet, le cabinet m’a donné l’opportunité de tester mon adaptation personnelle, de


prendre contact avec le monde du travail et de mettre en pratique les savoirs acquis
tout au long de mon parcours universitaire.
Mon parcours cycle commun touche à sa fin, et a ce niveau, j’ai pu tirer une
conclusion : la réussite de toute personne ne dépend pas seulement de son école ou
des connaissances, mais aussi de la personnalité et des capacités de chacun.
L’audit et l’expertise comptable demeure une profession pas comme les autres. Il ne suffit
pas d’aimer les chiffres ou les manipuler pour être un bon auditeur ou expert comptable,
mais c’est plutôt travailler en équipe sur des missions variées, créer une proximité avec
son client pour l’aider à répondre à ses problématiques. C’est tout sauf de la monotonie.
Ce présent rapport a été pour moi une occasion de toucher à une grande partie du
travail de l’auditeur, ainsi que de ses principales normes.

A travers les cas réels rencontrés durant le stage, j’ai pu donner un bref aperçu sur
l’importance de l’audit dans le cycle de vie d’une entreprise. Une importance qui n’est
plus à démontrer mais delà à dire que c’est une action qui se suffit à elle-même. Cela
serait complètement faux. En effet, la réussite de la démarche d’audit est contrainte
de la coopération des membres de l’entreprise.
Il est aussi très important de ne pas perdre d’esprit que audit reste un des outils à moduler
selon les entreprises. En changeant de secteur, de taille ou encore de forme, la
démarche d’audit nécessite une adaptation adéquate. Afin qu’il y ait une création de
valeur ajoutée, tant pour l’auditeur que pour l’entreprise, et une interaction entre ces
membres s’impose pour la bonne marche de l’opération.

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Bibliographie :

 Audit comptable, audit informatique par Hugues Angot, édition de Boeck


 DSCG 4 Comptabilité et audit édition DUNOD
 Mémento pratique FRANCIS LEFEBVRE « Audit et commissariat aux comptes »

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