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Plan générique d’une conférence « Grand format » de Bruno Parmentier - www.nourrir-manger.

fr

10 propositions de conférences
de Bruno Parmentier
Auteur des livres :
• « Nourrir l’humanité » (Ed. La Découverte 2009, prix Terra)
• « Manger tous et bien » (Editions du Seuil 2011)
• « Faim zéro, en finir avec la faim dans le monde » (Editions La Découverte 2014)
• « Agriculture, alimentation et réchauffement climatique », 2018 Téléchargeable ici (gratis)
• « Bien se loger pour mieux vieillir » (Editions ERES 2020)

10 thèmes de conférences, et tous les mix possibles :


1- Nourrir l'humanité au XXIe siècle, sur une planète aux ressources déclinantes.
2- Qu’est-ce que bien manger ?
3- La faim dans le monde d’aujourd’hui. Comment, enfin, l’éradiquer ?
4- Des solutions nouvelles pour se nourrir tous et bien, durablement.
5- Agriculture, alimentation et réchauffement climatique.
6- Aura-t-on assez d’eau pour manger ?
7- Agriculture, alimentation et énergie.
8- Quand on achète un produit, on achète le monde qui va avec.
9- Bien manger à la cantine.

10- Bien se loger pour mieux vieillir

Durée idéale : 1 h 30 à 2 h + débat


Matériel à prévoir :
• Vidéoprojecteur et écran (le conférencier amène sa présentation Powerpoint sur son
ordinateur portable), avec reprise du son sur l’ordinateur pour pouvoir passer des films.
• Micro sans fil, ou, mieux, micro casque.
• De la place, le conférencier, homme de théâtre, « occupe l’espace » ; pas d’ambon ni de
table et chaise.
• Possibilité de dédicacer les livres à la sortie (le conférencier peut amener des livres).

Voir aussi mon blog Nourrir – Manger, et ma chaîne You Tube Nourrir Manger Bruno Parmentier

Contact : (06) 46 42 59 78 ou bruno@parmentier.as 1


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1- Nourrir l'humanité au XXIe siècle,


sur une planète aux ressources déclinantes
Bravo les agriculteurs, mais les problèmes agricoles sont encore
devant nous
• Les progrès de l'agriculture ont été considérables depuis 70 ans : quantité,
qualité, prix, etc.
• Mais 825 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, 1 autre
milliard mangent mal, et la paix du monde dépend maintenant fortement
du moindre incident climatique.
• La population continue à augmenter et de nombreuses personnes
changent de régime alimentaire, et se mettent à manger de la viande ou
boire du lait, ce qui occasionne une nouvelle ponction sur les ressources
de la planète.
• On gâche le tiers de la nourriture produite dans le monde, et on utilise des
terres agricoles pour produire de l’énergie et des matières premières à
usage industriel.
• Il va falloir augmenter de 70 % la production agricole mondiale, et la tripler en Afrique.
• Or nous allons devoir assumer les conséquences de nos inconséquences : le réchauffement
climatique va chasser de très nombreux agriculteurs de leurs terres, et rendre plus compliquée
l'agriculture pour beaucoup d'autres. Les épidémies vont de multiplier au XXIe siècle. La
baisse de la biodiversité représente un danger réel. Les terres s’épuisent.
Les solutions du XX e siècle ne marchent plus
• Les progrès du XXe siècle, où nous avons réussi à près de 6 milliards de terriens de plus sur les
mêmes terres, consistaient essentiellement à produire plus (et pas toujours mieux) en
ponctionnant énormément de ressources non renouvelables. Aujourd’hui, il faut produire plus
et mieux, mais avec moins de ressources.
• Les terres disponibles sont de plus en plus rares et on cultive chaque année moins de terre. On
assiste dans les pays du Sud à une nouvelle colonisation de terres agricoles lourde de menaces.
• Nous risquons de manquer d'eau dans de nombreuses régions, d'être régulièrement inondé
ailleurs, et on ne peut plus beaucoup étendre les surfaces irriguées.
• Il va falloir inventer des technologies agricoles moins gourmandes en énergie, et en plus
produire de l'énergie sur nos champs, missions très difficiles à concilier.
• La chimie n'a plus de nouvelles promesses crédibles pour l'agriculture, et il va falloir cultiver
avec beaucoup moins d’engrais, de fongicides, d’insecticides et d’herbicides.
Quels outils au XXIe siècle ?
• Il faut inventer une « agriculture écologiquement intensive » : intensifier les processus
biologiques comme avant on intensifiait les processus
industriels. Ceci va être possible par les nouvelles
connaissances qui vont enfin permettre de connaître les 230
millions d’êtres vivants qui habitent chaque M 2 de terre.
• En particulier arrêter de labourer et couvrir nos champs en
permanence avec des combinaisons de plantes et d’arbres
qui s’aideront mutuellement à pousser.
• Cultiver nos engrais et nos herbicides via des plantes « de
service » et élever nos insecticides en comptant sur les
animaux « auxiliaires de culture ».
• Dans les pays riches, il va falloir changer nos habitudes alimentaires et manger moins de
viande et de poisson (ou des animaux moins « gourmands » en végétaux), de lait, de graisses,
de sucres, et davantage de céréales, de légumineuses, de fruits et légumes (locaux de saison).
• Il conviendra de généraliser ce qui a fait le succès des agricultures chinoises, américaines et
européennes : protéger les frontières, réinvestir dans l’agriculture, soutenir les agriculteurs, et
réguler les marchés alimentaires.

Contact : (06) 46 42 59 78 ou bruno@parmentier.as 2


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2- Qu’est-ce que bien manger ?


« Bien manger », tout le monde le veut, mais ça ne veut rien dire ; pour qui au fait ?
◼ Pour soi-même ? Suffisamment ? (Pour la moitié de la planète, ça veut dire… manger
tout court !). Pas trop ? (Le nombre de gens en surpoids dépasse
maintenant celui des affamés !). Pour ne pas s’empoisonner ? (Nous
avons peur de tout : de grossir, des pesticides, des OGM, de la
malbouffe, de l’étranger, de l’agro-industrie, de la grande
distribution.). Pour vivre longtemps en bonne santé ? Pour se régaler
?
◼ Pour faire société ? Pour ne pas augmenter la faim dans le monde ?
(Peut-on vraiment bien manger chez nous sans aggraver les
problèmes là-bas ?). Pour créer de l’emploi et des solidarités
locales ? (En achetant un produit, on achète la société qui va avec,
près de chez nous, et aussi aux antipodes). Pour affirmer son
appartenance à une culture ? (Nous sommes ce que nous mangeons,
et cette activité est profondément culturelle).
◼ Pour la Planète ? Pour ne pas (trop) la réchauffer ? (L’agriculture et l’alimentation
contribuent au tiers des émissions de gaz à effet de serre). Pour préserver ses ressources
sans trop gâcher ? (Manger aujourd’hui sans piller, pour que les générations suivantes
puissent, elles aussi, manger !).
Il y a quelques décennies, les habitudes alimentaires faisaient l’objet d’une transmission
rigoureuse, à table (les enfants y apprenaient les « bonnes manières »), en cuisine (les mères
transmettaient longuement les savoir-faire et traditions familiales à leurs filles), au jardin potager
(la société était encore majoritairement rurale) et à l’Eglise (on
mangeait « comme les curés disaient que Dieu voulait »). Ayant peur
de manquer, on implorait Dieu chaque jour : « Donnez-nous
aujourd’hui notre pain quotidien ». Et on mangeait du bœuf pour être
fort, de la salade pour être légère, du lait pour être pure, etc. Tout cela a
volé en éclat. Dorénavant, en Europe, nous n’avons plus peur de
manquer. Mais pourquoi avons-nous à la fois une augmentation
régulière de l’espérance de vie et une prolifération des maladies liées à
l’alimentation (allergies, intolérances, obésité, anorexie, boulimie,
cancers, artérioscléroses, diabètes, etc.) ?
Nous voulons à la fois manger goûteux, sûr, traçable,
biologique, hallal, casher, naturel, local, équitable, énergétique, beau,
abordable, simple, pratique, rapide, diététique, équilibré, varié,
traditionnel, moderne, issu du terroir, exotique, etc. Et nous nous
étonnons de ne pas y arriver !
Les femmes travaillent, comme les hommes, et on a donc inventé Findus et Carrefour pour
pouvoir préparer un repas bon marché en 10 minutes, mais du coup « on ne sait plus ce qu’on
mange »… et on retrouve du cheval dans nos lasagnes ! En définitive, pour les chrétiens
européens, les écolos ont remplacé les curés dans le « magistère alimentaire » : on ne mange plus
« comme Dieu veut », mais « pour être proche de la Nature ». Mais au fait, la Nature nous veut-
elle vraiment du bien ?
N’y a-t-il pas énormément d’inconscient collectif derrière nos choix alimentaires ?
Comment se transmet-il ? Pourquoi mange-t-on du porc et pas du chien, du bœuf mais plus de
cheval, des escargots mais pas de sauterelles, etc. ? Pourquoi les américains avalent-ils sans
sourciller des OGM et les européens n’en veulent pas ? Quel est la réalité, et l’avenir, du bio, de
l’équitable et du local ? Est-il inéluctable de gâcher le tiers de la nourriture produite dans le
monde ? Qu’est-ce que bien manger ? Pourrons-nous manger « tous et bien », durablement ? Que
mangerons-nous dans 50 ans ?

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3- La faim dans le monde d’aujourd’hui.


Comment, enfin, l’éradiquer ?

En 2000, les Nations unies établissaient les « objectifs du


millénaire » visant à réduire drastiquement le nombre d’affamés dans le
monde en quinze ans. Mais en 2019, on compte autant de personnes qui
ont faim qu’en 2000 et qu’en… 1900, soit plus de 800 millions. Toutes
les dix secondes, un enfant continue à en mourir. En plus, 1 milliards
de personnes sont encore malnutries : elles mangent toujours la même
chose et se trouvent gravement carencées en vitamines, protéines ou
éléments minéraux. Et dans le même temps l’obésité et la malbouffe
font des ravages, et tuent dorénavant plus que la cigarette.
Cette situation se paye au prix fort : insécurité, guerres,
piraterie, terrorisme, immigration sauvage, épidémies. La faim tue bien
plus que les guerres… Pourquoi, alors qu’on a réussi en un siècle à
nourrir 6 milliards de personnes supplémentaires, ne peut-on
l’éradiquer ?
Aujourd’hui, la faim n’est plus fille de l’ignorance ou des incidents climatiques, mais
de la cupidité, de l’incurie et de l’indifférence. Il s’agit d’un phénomène politique, et son
élimination relève donc de l’action politique. Certains pays remportent ainsi des victoires, tels
la Chine, le Viêt-nam ou le Brésil – avec son programme « Faim zéro » –, alors que d’autres
stagnent, comme l’Inde, ou reculent, comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, ou
tous les pays en guerre ou sans Etat digne de ce nom.
Les gens qui ont faim, pour 80 % d’entre eux, habitent à la campagne et font
profession de producteurs de nourritures : agriculteurs, éleveurs, pêcheurs. Il ne s’agit donc
pas de « nourrir les gens qui ont faim » en
transportant entre les continents des millions
de tonnes de nourriture volumineuse et
périssable, mais « d’arrêter d’empêcher les
petits paysans du monde de se nourrir eux-
mêmes ».
Et on a vu qu’on peut très bien avoir
faim dans des régions fortement
productrices, et exportatrices, de produits
agricoles ; le problème de l’accès des plus
vulnérables à la nourriture est en la matière
au moins aussi important que celui de la
production elle-même.
Malgré le réchauffement de la planète et l’augmentation de la population, malgré
l’accaparement des terres ou la production d’agrocarburants au détriment des aliments, les
solutions existent pour que tous mangent à leur faim, dès lors que les États se décident à agir :
« renutrition » d’enfants en danger de mort ; encouragement des techniques de productions
agricoles agroécologiques, y compris dans la petite agriculture familiale ; soutien ciblé au
revenu des mères de famille fragilisées ; promotion de nouvelles alliances public-privé ; mise
en œuvre de nouvelles sources de financement pour les ONG, etc. On peut y arriver, si les
citoyens, leurs organisations et leurs gouvernements reconnaissent la faim comme le principal
problème que doit affronter l’humanité.

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4- Des solutions nouvelles pour se nourrir,


tous et bien, durablement
Agriculture écologiquement intensive, circuits courts, régulation,
organisations paysannes, soutien à l’agriculture familiale au sein de
frontières protégées…

Les défis de se nourrir « tous et bien »


durablement sont immenses, mais il existe de
vraies pistes de solutions.
Comment « produire plus et mieux avec
moins », alors que l’agriculture biologique, qui
montre la voie, n’a pas encore fait totalement
ses preuves en termes de productivité ? Quelles
réalités aujourd’hui et quelles perspectives pour
le bio et les circuits courts ?
Quelles réalités et quelles perspectives
pour les OGM ?
Qu’est-ce que l’agriculture « écologiquement intensive » ? Est-ce une voie d’avenir ?
Comment peut-on la mettre en œuvre, techniquement et socialement, et que peut-on en
attendre ? Quels progrès peut-on attendre de l’informatique et internet ? De la nouvelle chimie
« bio-inspirée » ? De la génétique (hors OGM) ? Et surtout de l’agronomie intensive et de
l’intensification de la vie du sol : non labour, mélanges de plantes, agroforesterie, utilisation
de plantes de service et d’animaux auxiliaires de culture, etc. ?
Comment être sûr d’avoir toujours des agriculteurs autour des villes pour garantir
l’approvisionnement alimentaire dans un monde de plus en plus incertain ? Quelle place
réserver au commerce international des produits alimentaires, qui ne représente actuellement
que 15 % de la nourriture consommée dans le monde mais fixe largement les prix des 85 %
restant ?
Comment renforcer les organisations paysannes pour un meilleur partage de la valeur
entre agriculteurs, agro-industrie et grande distribution ? Les organisations actuelles sont-elles
condamnées, au profit d’autres nées avec Internet et l’agriculture écologiquement intensive ?
Comment mieux réguler à la fois les prix des aliments et les revenus des agriculteurs ?
Comment financer la nécessaire transition vers une nouvelle agriculture ?
Comment drainer davantage de financements vers l’agriculture tout en limitant les
effets négatifs des spéculations et de la nouvelle colonisation que l’on voit à l’œuvre depuis la
crise alimentaire de 2007 ?
Comment relancer l’agriculture paysanne de subsistance dans les pays où des millions
d’agriculteurs souffrent de la faim ?

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5- Agriculture, alimentation
et réchauffement climatique.
Qu’en est-il du réchauffement climatique, alors que certains
détracteurs affirment que c’est une pure invention ? Quelle ampleur
risque-t-il de prendre au XXIe siècle, à la ville et à la campagne, au Nord
comme au Sud ? En particulier quelles seront ses conséquences
concrètes dans les différentes régions
de France ?
Alors même qu’il faudra
augmenter de 70 % la production
agricole mondiale d’ici à 2050, pour
faire face à l’augmentation de la population, à l’accroissement
du nombre de gens qui mangeront de la viande et des produits
lactés, et à la nécessité de produire un peu plus que de
l’alimentation sur nos champs, en quoi le réchauffement
climatique va-t-il compliquer cet immense défi ? Car
l'agriculture (et plus généralement l'alimentation) est en fait
triplement concernée par le problème du réchauffement
climatique, car elle en est tout à la fois :
• Victime : d’une part c’est probablement une des activités humaines qui va le plus
souffrir des effets du réchauffement, lequel compromettra gravement son
développement dans de nombreuses régions du monde.
• Cause : d’autre part, c’est un paradoxe, elle est une des acteurs majeurs de ce
réchauffement, car elle émet à elle seule entre 20 et 25 % des gaz à effet de serre
d’origine humaine.
• Solution : mais aussi c’est elle qui détient un des seuls outils que nous possédons pour
contribuer à résoudre le problème : la réduction de la teneur en gaz carbonique via sa
fixation dans les arbres et le sol.
On analyse en particulier dans le détail des contraintes qui vont croitre fortement : des
cyclones plus violents, des canicules plus fréquentes, la disparition des deltas fertiles, l’avancée
des déserts sur les savanes, la raréfaction de l’eau douce disponible, la plus grande fréquence des
inondations, l’augmentation du risque sanitaire, la migration des cultures et la baisse des
rendements de nombreuses cultures.
On passe alors en revue la liste des actions à mettre en œuvre aujourd’hui pour anticiper à
temps, et continuer à produire malgré ces nouvelles contraintes, et en plus rendre de réels services
à la société en fixant du carbone : entreprendre des travaux agro-environnementaux, manger
moins de viande, surtout de ruminants, couvrir les sols en permanence, replanter des arbres
partout, privilégier les cultures peu gourmandes en eau, en inventer de nouvelles, garder
suffisamment de terres agricoles, stocker l’eau partout où l’on peut, améliorer l’efficacité de l’eau
d’irrigation, et promouvoir une agriculture écologiquement intensive.
Compte tenu de l’ampleur du sujet, 2 conférences possibles sur ce thème :
• Le constat : les dangers que fait courir le réchauffement de la planète sur la nourriture des
humains.
• Les solutions : comment l’agriculture peut contribuer à moins réchauffer la planète, fixer
davantage de carbone, et produire suffisamment malgré le réchauffement.
Et, bien entendu, on peut « régionaliser la conférence en fonction des réels enjeux du
département où on se trouve.

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6- Aura-t-on assez d’eau pour manger ?

La planète Terre dispose de beaucoup d’eau, mais 97 % de celle-ci est salée, et plus de
2 % gelée ou inaccessible. En fait l’eau « utile pour manger » représente moins de 1 % de
l’eau de la planète et se trouve très mal répartie : beaucoup de pays très peuplés en manquent
cruellement tandis que d’autres subissent de fréquentes inondations.
Or les plantes ont besoin d’énormément d’eau pour pousser, et utilisent à cet effet
70 % de cette eau douce disponible, soit en direct, via la pluie, soit indirectement via
l’irrigation (qui occupe actuellement un champ sur sept sur la planète).
Avec le réchauffement climatique, les problèmes vont s’aggraver considérablement
dans de nombreuses régions : cyclones plus violents, disparition des deltas fertiles, avancée
des déserts sur la savane, asséchement de lacs et de rivières, baisse des nappes phréatiques,
augmentation des risques sanitaires, canicules, etc.
De graves conflits vont apparaître au XXIe siècle pour le contrôle et l’appropriation de
l’eau, au niveau local, régional et international. Ils vont provoquer des migrations sans
précédent.
Comment, dans ces conditions, pourrons-nous malgré tout augmenter de 70 % la
production agricole mondiale pour se nourrir tous et bien dans l’avenir ?
Par exemple, en France, comment ferons-nous dans le Sud-Ouest quand la Garonne
sera à sec plusieurs mois par an ?

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7- Agriculture, alimentation et énergie

Face au défi de nourrir l’humanité demain, l’énergie occupe dorénavant une place
centrale. Auparavant l’agriculture ne consommait pratiquement que de l’énergie solaire (on
considère que la production de nourriture pour les animaux occupés par la traction occupait
près du tiers des surfaces arables !).
Maintenant, on a beaucoup augmenté la production agricole, mais au prix de la
consommation d’énormément d’énergie fossile (celle emmagasinée dans les forêts il y a des
millions d’année !).
Il y a un siècle, il fallait mobiliser 1 calorie fossile pour produire 1 calorie alimentaire,
maintenant près de 100.
Pour remplir l’assiette quotidienne d’un français, il faut dorénavant mobiliser ¼
d’hectares arable, mais aussi 4 500 litres d’eau et 4 litres d’équivalent pétrole.
Les principaux postes de consommation énergétique sont :
• Le labour : labourer 1 hectare
consiste à remuer 4 000 tonnes
de terre à l’aide de 15 à 40 litres
de fuel, suivant la nature du sol.
• Les engrais azotés, fabriqués
avec du gaz naturel ; on en
consomme actuellement en
France 74 kilos à l’hectare.
Depuis 50 ans, on a certes triplé
la production mondiale de
céréales dans le monde sur les
mêmes surfaces, mais en
multipliant par 9 la
consommation d’engrais.
• Les pesticides qui consomment beaucoup d’énergie dans le processus de
fabrication.
• Les transports successifs, tant de produits intermédiaires (nourriture pour animaux,
ingrédients pour l’agroindustrie) que de produits finis, vu la mondialisation de
l’alimentation.
• Le chauffage des serres
Du coup, l’agriculture est à la fois cause majeure du réchauffement climatique,
puisqu’elle émet dorénavant le quart des gaz à effet de serre d’origine humaine, et
directement menacée par ses effets délétères, qui à leur tour risquent de l’obliger à
consommer plus d’énergie pour s’en sortir.
Il faudra donc dorénavant produire toujours plus de nourriture, mais avec beaucoup
moins d’énergie fossile. Et en plus, si possible, produire un peu d’énergie sur nos champs, en
plus de la nourriture. On pourra le faire en trouvant des techniques qui permettront
d’intensifier les processus écologiques, alors qu’on avait l’habitude d’intensifier les processus
chimiques.

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8- Quand on achète un produit,


on achète le monde qui va avec
• Quand on trie un par un ses fruits, pommes, puis prunes, et
même cerises, pour n’acheter que des fruits « parfaits », on
transmet le message suivant à l’arboriculteur : « je ne veux
pas qu’une seule mouche se soit posé sur mon fruit », et donc
on achète 3 passages de plus d’insecticides. Si on veut un
monde sans pesticides, il faut le promouvoir.
• Quand on sacrifie aux promotions toujours plus fortes sur
les prix des aliments sur lesquels les chaines de
supermarchés se font une concurrence sauvage, du type « la
caissette de 10 côtes de porc à quelques euros seulement »,
on achète de l’industrialisation de l’élevage, du mal-être
animal, des salariés roumains dans les abattoirs, de la déforestation en Amazonie, et la
disparition des élevages français au profit d’usines à viande de l’Europe de l’est.
• Quand on s’efforce de dépenser toujours moins d’argent et de temps pour se nourrir ,
quand on réclame la baisse permanente du prix du ticket de cantine, on liquide
l’agriculture et l’emploi dans sa région, et le maintien de sa santé coûte de plus en plus
cher. Si nous voulons de la bonne nourriture produite chez nous, il faut la payer ! Ce
n’est pas aux seuls agriculteurs de payer notre téléphone portable.
• Quand on crie au scandale alimentaire, on ne réalise pas que la fréquence des
scandales alimentaires ne mesure par la malhonnêteté et l’incompétence des acteurs de
l’alimentation, mais l’efficacité de la police et le degré de mobilisation des citoyens,
donc des journalistes et des politiques ! En 1950 on déplorait encore 15 000 morts par
intoxication alimentaire, aujourd’hui 300. C’est parce que la nourriture n’a jamais été
aussi sûre que le moindre faux devient intolérable, et qu’on a de plus en plus de
« scandales ». Et pendant ce temps-là, personne ne parle des « vrais » risques
alimentaires : tabac, alcool et obésité en particulier.
• Quand on mange beaucoup de viande et de légumes de contre saison, on réchauffe
intensément la planète. Notre nourriture est la cause du tiers des émissions de gaz à
effet de serre, plus que le transport ! En fait un végétarien qui roule en 4/4 réchauffe
moins la planète qu’un carnivore qui roule en vélo !
• Quand on gaspille de la nourriture, on ne prend pas conscience que le tiers de la
nourriture produite sur la planète est jetée, 1,3 milliards de tonnes par an, alors que 830
millions de personnes ont faim. Concrètement un français jette 240 kilos de nourriture
par an, un tiers « au champ », un tiers dans les circuits de l’industrie, la vente et le
transport, 1/6 à la cantine ou au restaurant et 1/6 chez lui ! Comment s’organiser pour
gâcher moins ?
• Quand on se laisse séduire par la publicité, on absorbe toujours plus de sel, de matières
grasses, de sucres, d’énergie et on néglige fortement sa santé. Les produits allégés en
sucre sont plein de matières grasses et inversement, et nous incitent à consommer
toujours plus. L’agro-industrie fait le maximum pour ne pas nous informer. Et tous les
régimes font… grossir !

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9 - Bien manger à la cantine


Bien loin d’être un « service annexe », la cantine d’un établissement scolaire est un
lieu éminemment éducatif ! C’est même le premier lieu de la citoyenneté. On y prend des
habitudes pour la vie. On peut y réfléchir à nombre de grandes questions du XXI e siècle :
santé, gâchis, réchauffement de la planète, solidarité régionale, et internationale, etc.
◼ Qu’est-ce que « bien manger » dans la cantine de son établissement ?
✓ Pour soi-même ? Suffisamment ? (Pour la moitié de la planète, ça veut dire…
manger tout court !). Pas trop ? (Le nombre de gens en surpoids dépasse maintenant
celui des affamés !). Pour ne pas s’empoisonner ? (Nous avons peur de tout : de
grossir, des pesticides, des OGM, de la malbouffe, de l’étranger, de l’agro-industrie,
de la grande distribution.). Pour vivre longtemps en bonne santé ? Pour se régaler ?
✓ Pour faire société ? Pour ne pas augmenter la faim dans le monde ? (Peut-on
vraiment bien manger chez nous sans aggraver les problèmes là-bas ?). Pour créer de
l’emploi et des solidarités locales ? (En achetant un produit, on achète la société qui
va avec, près de chez nous, et aussi aux antipodes). Pour affirmer son appartenance à
une culture ? (Nous sommes ce que nous mangeons, et cette activité est profondément
culturelle).
✓ Pour la Planète ? Pour ne pas (trop) la réchauffer ? (L’agriculture et l’alimentation
contribuent au tiers des émissions de gaz à effet de serre). Pour préserver ses
ressources sans trop gâcher ? (Manger aujourd’hui sans piller, pour que les
générations suivantes puissent, elles aussi, manger !).
◼ Comment moins gâcher ? Quelques méthodes simples déjà expérimentées ailleurs.
◼ Comment s’approvisionner local ?
◼ Peut-on manger davantage de bio à la cantine ?
◼ Comment moins réchauffer la planète dans sa cantine ?
◼ Quel type d’agriculture soutenir via la cantine ?
◼ Les maladies du « mal manger » : obésité, anorexie, allergies, intolérances, etc. Peut-
on les prévenir ? Comment éduquer à la santé à table ?

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10 - Bien se loger pour mieux vieillir


Grâce aux immenses progrès de l’hygiène, de la médecine et du
vivre ensemble, on a pratiquement éradiqué les causes de morts
prématurées. Mais du coup pratiquement tous les européens meurent entre
80 et 100 ans, voire plus (il y avait 1000 centenaires en 1960, il y en aura
270 000 en 2060 !). On se trouve dorénavant devant un énorme problème
de logement des personnes âgées, car on ne va pas doubler le nombre de
places en maisons de retraite.
Il faut donc anticiper et avoir le courage de regarder le problème
quand il est encore temps : entre 60 et 75 ans, quand on est encore en
forme ; réaliser que ses besoins à 85 puis 95 ans ne seront pas les mêmes, quand la vue,
l’audition, le corps et le cerveau deviendront moins performants. Et qu’on peut aussi au sens
strict mourir d’ennui et de solitude.
Ceci commence par revisiter ses projets, et décider de façon plus réfléchie du lieu où
on voudra passer sa fin de vie, quand on devra le faire… sans voiture ni escalier.
Décider aussi avec qui ou près de qui on voudra alors vivre lorsqu’on aura besoin de
davantage de services : quel type de partage, avec quelles personnes (intergénérationnel ou
entre personnes du même âge), etc.
Et alors seulement, il va falloir regarder le logement avec d’autres yeux, et savoir faire
à temps les aménagements nécessaires (douche et cuisine adaptées, lumières automatiques,
poignées, monte escaliers, volets automatiques, etc.) et acheter les « gadgets », qui sont un
luxe à un certain âge mais deviennent une
condition de survie quelques années plus
tard. Et réfléchir au degré de surveillance et
d’automatisation on pourra supporter au
nom de la sécurité.
Or tout le monde peut se payer ces
aménagements et équipements, propriétaires
et locataires, y compris ceux qui ont de
faibles moyens. Car l’Etat, les Collectivités
locales et les Caisses de retraite ont compris
que ça coûtait beaucoup moins cher d’aider
les gens à se loger plus confortablement que
de construire sans fin de nouveaux EPHAD !
Et de nombreuses associations existent pour
servir d’intermédiaires, aider à préciser ses projets et faire les démarches nécessaires pour
trouver les aides techniques et financières qui les rendront possibles.

Contact : (06) 46 42 59 78 ou bruno@parmentier.as 11

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