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Lundi 16 octobre 2017

SEQUENCE 1 : LE ROMAN ET LA NOUVELLE AU XIXème SIECLE


Séance 6 : La parure de Claude Chabrol
Comparer la nouvelle et le film.
1) Observez la première scène. En quoi diffère-t-elle du début de la nouvelle de Maupassant ?
La première scène du film se passe chez Mme Forestier, l’amie de Mme Loisel alors que
Maupassant commence sa nouvelle chez les Loisel. Mme Loisel vient rendre visite à son amie,
qui en profite pour lui montrer ses bijoux. Ce choix amène d’emblée le spectateur vers ce qui
sera l’enjeu de tout le récit, la parure, et situe les aspirations du personnage : s’élever vers la
haute bourgeoisie. Il est plus facile
pour le réalisateur de faire comprendre les aspirations de Mme Loisel par le biais d’une
conversation avec son amie plutôt qu’en la montrant dans son quotidien.

2) En quoi le photogramme 2 est-il représentatif du quotidien de Mme Loisel ? Que traduisent


les visages ? Qu’est-ce qui rend cette scène réaliste ?
Le photogramme 2 est très représentatif du quotidien de Mme Loisel : il situe les personnages
dans un cadre simple, sans luxe ; il montre Mme Loisel assistée d’une femme de ménage dans
les travaux du quotidien (ici, la préparation du repas). Le visage de la bonne semble triste, son
corps est quelque peu voûté ; Mme Loisel a une attitude neutre, comme subissant
l’évènement. Cette image du quotidien saisissant un moment banal donne à la scène un
aspect réaliste.

3) Quel est l’intérêt du travelling pour filmer les danseurs ? Comment Claude Chabrol a-t-il
représenté le fait que « Mme Loisel eut du succès » ?
Le travelling permet de montrer l’ampleur du luxe déployé dans cette scène de bal. Cette
scène donne à voir la richesse des toilettes, le luxe du cadre. Un zoom avant nous amène à un
plan rapproché de Mme Loisel. Elle est radieuse, la parure est en évidence, le regard
convergent vers elle, montrant son évident succès.

4) Quel peut-être l’intérêt du nouveau personnage inventé par Claude Chabrol ?


Le nouveau personnage inventé par Claude Chabrol, M. Maronsin, le chef de service de M.
Loisel, s’inscrit parfaitement dans l’esprit de Maupassant. Le réalisateur porte un regard
satirique, sans concession sur ce petit chef qui prend plaisir à abuser de son pouvoir. En
revanche, il dénonce d’autant plus la faiblesse et la soumission de M. Loisel (à son patron et à
sa femme).

5) Comment appelle-t-on le type de plan du photogramme 5 ? Les moments forts de


l’histoire y sont symbolisés : quels sont ces moments ?
Le photogramme 5 est un insert : un très gros plan sur un détail. Cet insert représente
symboliquement les moments forts de l’histoire : la parure au centre de toute la nouvelle,
l’imposante somme d’argent que les Loisel ont dû emprunter
et qui va détruire dix ans de leur vie.

6) Comment le cinéaste s’y est pris pour montrer l’écoulement de dix années ? Comment
cette ellipse est-elle traduite dans la nouvelle ?
Pour montrer l’écoulement de dix années, Chabrol multiplie les travelling d’accompagnement
sous forme d’aller et retours dans un même lieu : à chaque passage, les traits de Mme Loisel
se creusent, le personnage vieillit, se courbe.
Dans la nouvelle, Maupassant se contente d’une ellipse narrative : « Et cette vie dura dix ans »
(l. 71, p. 23).

7) Quand Mme Loisel se regarde dans le miroir, quelles autres images d’elle apparaissent ?
Comment appelle-t-on ce procédé ? En quoi illustre-t-il l’extrait de la nouvelle de
Maupassant ?
Quand Mme Loisel se regarde dans le miroir, les images du passé heureux réapparaissent
progressivement selon un procédé cinématographique que l’on appelle « fondu enchaîné ».
Celui-ci illustre parfaitement ce passage de la
nouvelle de Maupassant, ainsi que le passage qui précède : « Mais parfois, lorsque son mari
était au bureau, elle s’asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d’autrefois, à
ce bal, où elle avait été si belle et si fêtée » (l. 8-11, p. 24).

8) L’image de fin traduit-elle selon vous l’esprit de la nouvelle ?


Cette image de fin traduit parfaitement l’esprit de la nouvelle, elle montre un visage vieillit, un
regard absent, les marques d’une cruelle désillusion.

Bilan : Quel éclairage l’adaptation de Chabrol apporte-t-elle à la nouvelle de Maupassant ? En


quoi lui est-elle fidèle ? Quelles libertés le réalisateur a-t-il prises par rapport à la nouvelle ?
L’adaptation de Chabrol traduit plutôt fidèlement l’esprit de la nouvelle, elle apporte en plus
des éléments visuels que la nouvelle ne peut que suggérer : les décors fastueux, les images du
quotidien, l’ambiance d’une époque, les traits vieillissants des personnages. Cependant le
réalisateur a pris, par rapport à la nouvelle,
quelques libertés : il a ajouté un personnage (voir question 4), il a modifié le caractère de
Mme Loisel face à l’adversité (si dans la nouvelle, elle paraît réagir, faire preuve de volonté et
de courage, elle apparaît, dans le film, comme faible, fragile, sans réaction véritable face à
l’adversité). Claude Chabrol a donc exagéré volontairement certains aspects de la nouvelle,
afin de renforcer la cruauté sous-jacente dans le texte.

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