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Le traitement des charges peut se décomposer en six étapes selon le schéma suivant:
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Charges non incorporables et charges supplétives
Les charges prises en compte pour le calcul des coûts ne coïncident pas exactement avec les charges enregistrées en
comptabilité générale:
- les charges "non incorporables" sont exclues de l'analyse
- les charges "supplétives" sont au contraire rajoutées
Le schéma suivant montre bien la différence entre les deux systèmes comptables:
Charges Charges
communes
non
incorporables Charges
supplétives
Charges prises
Charges prises en compte par
en compte par la comptabilité
la comptabilité analytique
générale
Charges supplétives
Il est souhaitable d'introduire des charges supplétives, chaque fois qu'un facteur de production est utilisé "gratuitement".
C'est le cas des capitaux propres dont la rémunération ne fait pas partie des charges de la comptabilité générale.
L'utilisation d'un taux conventionnel en permet une évaluation raisonnable, qui rajoutée aux frais financiers liés aux
emprunts, permet de rendre comparables deux entreprises ne différant que par leur structure de financement.
De même, dans une entreprise individuelle, la rémunération de l'exploitant (ou de son épouse) qui n'est pas salarié,
doit être incluse dans le calcul des coûts.
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Exemple: VITONIA
Dans le cas de Vitonia, une rémunération conventionnelle des capitaux propres (120 000 euros) a été prévue au taux de
6% l'an:
120 000*6%*1/12 = 600 euros
D'autre part, 1 600 euros d'amortissements dérogatoires ont été enregistrés en comptabilité générale.
Les charges incorporables sont ensuite scindées en deux groupes: les charges directes et les charges indirectes.
Les charges directes peuvent être affectées directement, c'est-à-dire sans analyse ou calcul préalable à l'objet de
coût.
C'est le cas des matières entrant dans la composition d'un produit, mais aussi des pièces de rechanges qu'un technicien
monte sur un téléviseur en réparation ou du coût horaire de son intervention (ce qui ne signifie nullement qu'il soit payé
à l'heure) qui peuvent être affectées immédiatement, sans calcul intermédiaire, à la réparation d’un client.Les charges
indirectes
Les charges indirectes nécessitent des calculs intermédiaires avant de pouvoir être imputées à l'objet de coût.
Les salaires des responsables d'atelier, du gérant, de la secrétaire et du personnel d'entretien ne peuvent être affectés
immédiatement à une réparation particulière; il en est de même des frais d'électricité, d'assurance, du loyer ou de
l'amortissement des machines.
Toutefois il est important d'avoir conscience du caractère conventionnel de la distinction charge directe / charge
indirecte; il n'y a pas de charges indirectes en soi. Le salaire du responsable de l'atelier de réparation des "produits A"
est une charge indirecte si l'on envisage telle ou telle réparation, mais devient direct si l'objet du coût est l'activité
"réparation des produits A".
La distinction charge directe / charge indirecte dépend également du degré de finesse de l'analyse : les petites pièces
(petits transistors, fils à souder, diodes,...) pourraient faire l'objet d'un inventaire permanent et être affectées directement
à chaque réparation. Cependant le coût d'un tel traitement comptable serait prohibitif. C'est pourquoi elles seront plutôt
considérées comme charges indirectes.
Exemple VITONIA
Les charges directes du mois de Mars comprennent:
- les achats de pièces de rechange (moteurs, pompes, tubes de téléviseur, circuits imprimés ) soit 12 400 euros;
- le coût du personnel direct: 13 techniciens soit 20 900 euros.
Toutes les autres charges seront considérées comme indirectes :
- les petites fournitures (autres approvts) : 2 500 € ;
- les autres coûts salariaux : gérant (4 460 €), la secrétaire (1 500 €), les deux responsables d’atelier (3 500 € chacun) et
deux demi-postes pour l’entretien des machines et des bâtiments (soit 1 600 €).
- l’ensemble des charges externes et des amortissements.
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Le découpage de l'entreprise en centres d'analyse
Comme il n'est pas possible d'étudier individuellement toutes les charges indirectes, elles seront regroupées avant d'être
traitées par bloc. C’est pourquoi l’entreprise va être au préalable découpé en centres d'analyse. Ce travail est primordial
car il va structurer toute l’information de gestion sur le long terme
Définitions
Un centre d'analyse est un PÔLE DE REGROUPEMENT DE CHARGES INDIRECTES, correspondant à des tâches
homogènes. La somme des charges ainsi regroupées constitue le coût des centres d'analyse. Dans la pratique, il
est fréquent que les centres d'analyse correspondent à des divisions réelles de l'entreprise, telles que des bureaux,
des ateliers, des magasins, ou des services. On parle alors de centres de travail.
Typologie
Le PCG propose une nomenclature des centres d’analyse dont le niveau de détail dépend de la taille de l’entreprise. Il
précise ensuite la distinction entre les centres opérationnels et les centres de structure.
1. Les centres opérationnels
Les centres opérationnels sont ceux dont les coûts sont liés au volume d'activité de l'entreprise (ce qui ne veut pas
dire qu'il y ait stricte proportionnalité). Le PCG fait également une distinction entre centres principaux et centres
auxiliaires.
• Les centres principaux, parfois appelés centres d'exploitation, correspondent aux activités d'approvisionnement,
production et vente des produits ou services, c'est-à-dire à la trame du cycle d'exploitation de l'entreprise.
- Approvisionnement: déclenchement et réception administrative des commandes, magasinage, opérations de sous-
traitance.
- Production: préparation du travail, fabrication ou exécution, contrôle final et essais.
- Distribution: ventes, stockage et livraison, services après-vente.
• Les centres auxiliaires fournissent des prestations aux centres principaux (entretien, chauffage, gardiennage,
reprographie,...) et n'ont pas de lien immédiat avec les produits fabriqués.
- Gestion des bâtiments: administration des bâtiments, sécurité et conditions de travail, entretiens courants,
réparations, reconstruction et rénovation.
- Gestion du matériel: sécurité, administration du matériel, entretien, révisions, dépannages.
- Prestations connexes: réalisation de prestations pour d'autres centres de travail: transport, manutention, imprimerie,
reprographie, informatique, décoration, installation d'étalage, etc.
C. Exemple: VITONIA
La société Televog est constituée de cinq centres d'analyse:
- Deux centres principaux:
Atelier de réparation des produits A
Atelier de réparation des produits B
- Deux centres auxiliaires:
Gestion des bâtiments
Gestion du matériel
- Un centre de structure:
Administration
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La répartition des charges indirectes dans les centres d'analyse
A. La répartition primaire
Les charges indirectes incorporables sont d'abord affectées ou réparties entre tous les centres d'analyse, auxiliaires,
principaux ou de structure.
On parle d'AFFECTATION si la charge ne concerne qu'un centre ou s'il existe un moyen de mesure objectif (par
exemple, l'existence de sous compteurs permet d'affecter la consommation d'électricité sans aucune hésitation).
On parle de RÉPARTITION si l'on utilise des clefs de répartition, relativement fixes: la superficie des locaux pour
frais de chauffage, les effectifs pour les charges de personnel, le coût des immobilisations pour les charges
financières...
Dans l’exemple «VITONIA »:
- les coûts salariaux indirects peuvent être affectés aux différents centres d'analyse: la secrétaire et le gérant au centre
administratif, les responsables d'atelier à leurs ateliers respectifs, et chacun des deux demi postes à l'entretien du
matériel et des bâtiments;
- les immobilisations sont clairement identifiées (matériels techniques et de bureau, uniquement) et leurs
amortissements sont affectés en fonction des différents plans d'amortissement;
- les éléments supplétifs (rémunération des capitaux propres) seront affectés au centre "administration";
- par contre, les petites fournitures et les autres charges externes (autres approvisionnements seront réparties par
souci de simplification, au prorata des clefs suivantes:
CHARGES Gestion du matériel Gestion des bâtiments Atelier Produits A Atelier Produits B Administration
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B. La répartition secondaire
La répartition secondaire consiste à répartir les coûts des centres auxiliaires (total de la répartition primaire)
entre les centres principaux et de structure, au profit desquels ils travaillent. Cette fourniture de prestations peut
s'évaluer selon deux méthodes:
- par une "mesure réelle" de la consommation du centre principal, chaque fois qu'une unité de mesure physique a
pu être déterminée;
- au moyen de clefs de répartition, établies sur des bases statistiques, lorsqu'il n'est pas possible d'un mesurer le
volume consommé.
Après la répartition secondaire, la totalité des charges des centres auxiliaires ont été réparties entre les centres
principaux et de structure.
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3. Le coût des unités d'oeuvre
Il s'obtient en divisant le total des frais du centre après la répartition secondaire par le nombre d'unités d'oeuvre. Ainsi
les charges d'un centre d'analyse peuvent être cédées à un autre centre ou imputées aux coûts des produits.
total des frais de centre
Coût de l'unité d'oeuvre =
nombre d' unité s d'oeuvre
C. Exemple : VITONIA
Pour les deux ateliers, l'unité d'oeuvre retenue, en raison de la prédominance du facteur travail, est l'heure de main
d'oeuvre directe.
On a dénombré 1000 heures de travail dans l’atelier « Produits A » et 1 200 heures dans l’atelier « Produits B ».
Le coût de l'unité d'oeuvre dans l'atelier "produits A": 19 000 / 1 000 = 19 euros
et dans l'atelier "produits B" : 18 000 / 1 200 = 15 euros
(d’un point de vue strictement comptable, il est préférable de conserver un maximum de décimales, car le coût unitaire va être
souvent multiplié par un nombre élevé).
Quant aux frais du centre administration, ils seront répartis au moyen d'un taux de frais, calculé à partir du coût de
production (assiette de frais). Celui-ci comprendra tous les frais directs et indirects, à l'exception ici des frais
administratifs (la notion de coût de production sera plus précisément développée dans le chapitre suivant).
Il est maintenant possible d'établir le tableau de répartition des charges indirectes complet:
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Les charges indirectes sont imputées aux différents objets de coût en fonction de leur consommation d'unités d'oeuvre
(ou le cas échéant, au prorata d'une assiette de frais) et viennent s'ajouter aux charges directes précédemment affectées.
Ainsi, le coût de la réparation d'un téléviseur ayant réclamé une heure de travail et le remplacement du tube couleur :
Tube couleur 1 200 200
MOD 1 9,50 9,50
Centre Produits A 1 19 19
Centre Administration 228,50 20 % 45,70
Coût de revient 274,20 €
NB : 20 900 / (1 000 + 1 200) = 9,50 €
Ou d'une machine à laver, ayant réclamé deux heures et demi d'intervention et le remplacement de deux pièces de
rechange :
Résistances 2 6 12
Pompe 1 53,50 53,50
MOD 2,5 9,50 23,75
Centre Produits B 2,5 15 37,50
Centre Administration 126,75 20 % 25,35
Coût de revient 152,10 €
Il s'agira d'un coût complet puisque la totalité des charges concernant l'objet de coût a été affectée ou imputée (dans le
cas contraire, on parlerait d'un coût partiel)
2. Le schéma de production
Avant de calculer chaque coût, il est pratique d'établir un schéma du processus de production permettant de bien
visualiser les différentes étapes de l'élaboration des produits et d'indiquer les mouvements de stock et les consommations
d'unités d'oeuvre. Ce travail est indispensable, lorsque le processus de production est complexe.
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d'approvisionnement
Il est nécessaire de calculer un coût d'approvisionnement pour chaque type d'achat dont on souhaite suivre le niveau de
stocks:
- les matières premières (601)
- les matières et fournitures consommables (602)
- les marchandises (607)
A. Les composantes
Le coût d'approvisionnement comprend les charges directes et indirectes relatives à la fonction approvisionnement.
1. Charges directes
Les charges directes sont constituées par le montant hors taxe des factures fournisseurs, y compris les frais
accessoires: frais de transport, de douane, commissions ou courtages, etc.
Coût d'achat = Prix d'achat + Frais accessoires d'achat
2. Charges indirectes
Les charges indirectes proviennent des centres d'analyse d'approvisionnement. Elles correspondent à la réception
administrative des commandes, le contrôle, et la manutention des fournitures, la location, le chauffage et l'assurance des
entrepôts, etc....
Elle sont imputées au coût d'acquisition au prorata des unités d'oeuvre consommées pour l'achat.
Coût d'approvisionnement = Coût d'achat + Frais indirects d'approvisionnement
Les quantités de matières et autres approvisionnements achetées diffèrent des quantités consommées dans les opérations
de production.
Il convient donc d'ouvrir un compte de stock pour chaque matière ou autre approvisionnement.
A. Le fonctionnement
Ce compte présente un solde initial débiteur.
Chaque entrée entraîne un débit valorisé au coût d'approvisionnement des matières achetées.
Chaque sortie pour les besoins de la production entraîne un crédit, valorisé le plus souvent d'après le coût moyen
unitaire pondéré (CMUP). Le coût moyen pondéré est égal au quotient du stock en valeur par le stock en quantité.
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Cette méthode, appelée "inventaire permanent" permet de déterminer, à tout moment, le stock final théorique:
stock final = stock initial + entrées - sorties
Stock en valeur
C.M.U.P. =
Stock en quantité
4. L'inventaire physique
Les entreprises ont pour obligation de réaliser au moins une fois par an un inventaire physique de tous les éléments en
stock.
Le stock final réel obtenu à la suite de ce dénombrement peut différer sensiblement du stock final théorique, obtenu au
moyen du compte de stock. Les causes en sont variées: détériorations, erreurs de saisie, démarque inconnue.
Pour établir son bilan, l'entreprise devra prendre en compte le stock final réel, mais n'aura pas à modifier ses calculs de
coût. Simplement, pour que le stock final obtenu en comptabilité soit bien conforme au réel, elle enregistrera:
- une sortie fictive pour les malis d'inventaire (stock réel < stock théorique)
- une entrée fictive pour les bonis d'inventaire (stock réel > stock théorique)
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de production
A. Les composantes
Le coût de production comprend des charges directes et indirectes:
1. Charges directes
- les matières et autres approvisionnements consommés pour la fabrication et valorisés au coût de sortie du stock
(CMUP, FIFO);
- d'autres frais directs de production, principalement le coût des salariés qui travaillent « directement » à la fabrication
du produit (un suivi rigoureux de cette main d'oeuvre directe permet de savoir sans ambiguÏté le temps passé à la
fabrication de chaque produit).
2. Charges indirectes
Les charges indirectes proviennent des centres d'analyse relatifs à la fonction production: atelier d'usinage, sculpture,
ponçage et finition.
Ils correspondent au réglage et à l'entretien des machines, à l'ordonnancement de la production, au contrôle de la qualité
et à divers frais de fonctionnement des ateliers.
Lorsqu'il y a un décalage entre la fabrication et la vente d'un produit fini, il est nécessaire d'ouvrir un compte de stock de
produits. Son fonctionnement est rigoureusement identique à celui des stocks de matière.
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Le coût de revient
C'est l'étape ultime du calcul des coûts complets. Il est formé non seulement du coût de production des produits
vendus mais aussi des coûts hors production: le coût de distribution et une quote-part des frais des centres de
structure.
Le résultat analytique
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Les en-cours de production
A. Le principe
Certains produits ou services ne sont pas encore achevés en fin de période, au moment du calcul du coût. Ils sont en
cours de fabrication et ont déjà consommé des ressources de l'entreprise (matières, main d'oeuvre, frais de centre).
Celles-ci doivent être distinguées de celles consacrées aux produits terminés, comme le montre le schéma suivant:
A la fin de chaque période, il est donc nécessaire de procéder à l'évaluation des en-cours.
3. Exemple
Dans un atelier fabricant un seul produit, on considère qu'un en-cours de production contient la totalité des matières,
mais seulement 60% de la main d'oeuvre directe et des frais de centre:
Au cours de mois d'octobre la production a été 1000 produits finis P et de 300 en-cours; il y avait en outre 100 en-cours
initiaux évalués pour 9000 euros.
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Les charges de la période ont été les suivants:
Matières 48 000 €
MOD 28 000 €
Frais de centre 61 600 €
137 600 €
Du point de vue des matières, il a été fabriqué:
1 000 P équivalent à 1 000 P
- 100 en-cours initiaux équivalent à -100 P
+ 300 en-cours de fin de période équivalent à 300 P
1 200 équivalents terminés
Soit 48 000 / 1 200 = 40 F par équivalent terminé.
Les en-cours de fin période contiennent donc: 300 * 40 € = 12 000 € de matières.
La complexité croissante des processus de production a entraîné la multiplication de produits, à côté du produit
principal: les produits liés, les sous-produits et les produits résiduels. Ils diffèrent avant tout par leur valeur
marchande.
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Tous les produits liés ont une valeur marchande significative et de niveau comparable.
Pour calculer les coûts de production de chaque produit lié, il est nécessaire de répartir les coûts conjoints (coûts
communs avant le point de séparation):
Produit A
100 kg vendus 3000 euros
Coûts conjoints
5100 euros
Produit B
200 kg vendus 4000 euros
point de séparation
B. Les sous-produits
Les sous-produits apparaissent parallèlement au produit principal et sont d'une valeur marchande sensiblement plus
faible : à côté de la viande destinée au consommateur, on obtient des bas morceaux utilisés pour la nourriture animale,
ou encore la fabrication d'essence donne aussi du kérosène et du goudron.
Le coût de production du sous-produit viendra en diminution du coût de production du produit principal.
Pour l'évaluer, il est pratique de partir de l'aval:
prix de vente du sous-produit
- coûts spécifiques (transformation, distribution)
= coût de production du sous-produit
(appelé aussi la "valeur nette de réalisation")
On peut aussi tenir compte d'un bénéfice forfaitaire, déduit en même temps que les coûts de transformation et de
distribution. Ces derniers peuvent aussi être évalués forfaitairement.
Exemple:
Dans l'atelier A1 on a obtenu 5 000 litres d'un produit P et 1 000 litres d'un sous-produit SP. Celui-ci est transformé dans
l'atelier A2 avant sa commercialisation pour 20 euros le litre. Il supporte également des frais de distribution et un
bénéfice, l'ensemble évalué forfaitairement à 20% du prix de vente.
coût de production de l'atelier A1: 120 000
coût de production de l'atelier A2: 10 000
La valeur nette de réalisation du sous-produit SP est de :
prix de vente 20 000
distribution, bénéfice 4 000
coût de l'atelier A2 10 000
6 000
On la déduit du coût de production de P : 120 000 - 6 000 = 114 000 euros.
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C. Les produits résiduels
Il s'agit de déchets et de rebuts obtenus au cours d'une phase du cycle d'exploitation.
Les déchets sont des résidus provenant de la fabrication comme les copeaux de bois d'une menuiserie.
Les rebuts sont des produits défectueux ou en dessous des normes de qualité requises.
Du point de vue du calcul des coûts, il faut envisager deux cas, selon que le produit résiduel a une valeur marchande ou
non.
1. Déchets ou rebuts sans valeur marchande
Les déchets ou rebuts sans valeur marchande comportent très souvent des frais de destruction ou d'évacuation: transport,
manutention, droits de décharge. Ces frais doivent être incorporés au coût de production du produit principal.
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