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être lourdes (brûlures) dans ces localisations où la peau est très fine
et assez pauvre en annexes.
Enfin pour avoir un petit effet tenseur (notamment au niveau du
cou), on pourra proposer un traitement par laser infrarouge ou
radiofréquence. Ce traitement ne remplace cependant pas un lifting
chirurgical lorsque les rides et la ptose sont avérées !
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.04.012
FMP-GDEC03-3
Cou et décolleté. Anatomie et vieillissement ou
particularités anatomiques
C. Beylot
Bordeaux, France
Mots clés : Anatomie ; Vieillissement ; Cou et décolleté
Le cou, une région anatomique complexe.— Joignant la tête au
reste du corps, le cou est une véritable autoroute où passent la
moelle épinière, les voies aérodigestives, les vaisseaux, les nerfs,
où siègent des organes importants, comme le larynx, la thyroïde,
les parathyroïdes. Sa forme générale est définie par les structures
osseuses sous-jacentes et sa statique dépend aussi des nombreux
muscles profonds et superficiels. La position de l’os hyoïde définit
l’angle cervicomentonnier : s’il est en situation haute, l’angle est
fermé et le cou est de forme idéale, s’il est en situation basse,
l’angle est ouvert avec tendance au double menton.
En tant que dermatologues, nous nous intéresserons surtout aux
plans superficiels :
— la peau du cou est plus fine et fragile sur la face antérieure et
les faces latérales, plus épaisse dans la région de la nuque, où elle
adhère à l’aponévrose ;
— le tissu sous-cutané sépare la peau du sytème musculo-
aponeurotique superficiel (SMAS). Il est d’abondance variable,
facilitant le décollement cutané dans toute la zone antérieure et
la plus grande partie des faces latérales. L’adhérence est plus forte
dans la région sous-parotidienne et à la nuque ;
— le SMAS est en relation avec celui de la face. Il enveloppe toute
la partie antérieure et latérale du cou, transmettant l’action des
muscles à la peau et participe au maintien de la tonicité cuta-
née. Dans la région parotidienne, le SMAS est fibreux et adhère
à la capsule glandulaire. Au-dessous de la mandibule, le SMAS cer-
vical inclue le muscle platysmal, très aplati, qui assure la tonicité
des plans superficiels du cou. Les muscles de la nuque sont épais et
puissants, le muscle trapèze représente le plan superficiel.
Le V du décolleté prolonge la région du cou sur le plan esthétique
et subit le même vieillissement.— Sous la peau, une mince couche
de tissu adipeux recouvre les trois faisceaux du grand pectoral laté-
ralement, les clavicules en haut et le sternum au milieu.
Le vieillissement du cou et du décolleté.— Très variable d’un
individu à l’autre, il dépend beaucoup des expositions solaires répé-
titives, mais aussi de la tonicité des muscles platysmaux.
Chez le nourrisson, le cou est très peu dégagé et le pli est profond,
propice aux intertrigos. Chez l’adolescente, la peau du cou est lisse
et ferme, de coloration uniforme, avec quelquefois chez certaines,
ébauche d’un ou deux petits plis transversaux qui s’accentueront
par la suite. Chez la femme, le vieillissement est souvent acti-
nique, avec aspect d’érythrose interfolliculaire siégeant sur les
faces latérales et la région antérieure du cou, n’épargnant qu’un
losange médian à l’ombre du menton. Cet aspect bigarré se prolonge
au décolleté, avec davantage de lentigos solaires et de kératoses
actiniques, qui peuvent se cancériser. Ce mélange de rouge, de
brun et de blanc définit l’aspect poïkilodermique. À la nuque, les
expositions solaires excessives, chez les marins, les cultivateurs,
mais aussi les fanatiques du bronzage, sont responsables de rides
profondes entrecroisées sur un fond élastosique. C’est la nuque
losangique ou rhomboïdale.
Parfois, la peau se relâche au niveau du cou, sans qu’il y
ait d’altérations actiniques importantes et cela est dû à un
JDIP 2012
relâchement musculaire, ou au contraire à une hypertonie platys-
male réactionnelle. Des rides transversales accordéon apparaissent,
résultant de la pesanteur et du différentiel de relâchement du
muscle platysmal et de la peau plus distendue que le muscle et
qui se plie perpendiculairement à lui. Les deux muscles platys-
males s’écartent dans la zone médiane et leur bord antérieur se
ramasse et devient visible, formant les cordes platysmales anté-
rieures très inesthétiques. Les cordes platysmales postérieures sont
moins visibles mais peuvent attirer vers le bas la peau relâchée des
bajoues, majorées par la ptose graisseuse.
Le tissu adipeux s’accumule souvent en région sous-mentale, accen-
tuant l’aspect de double menton chez celles et ceux qui ont déjà
un angle cervicomentonnier trop ouvert du fait de la position basse
de l’os hyoïde.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.04.013
Plénière thématique du Groupe Laser 9h—10h30
PLT-LASER01-1
Controverse annuelle : appareils de
radiofréquences : info ou intox ?
N. Roos a , S. Dahan b
a Paris, France
b Toulouse, France
Mots clés : Radiofréquences ; Néocollagénèse ; Remodelage
Si les radiofréquences (RF) envahissent peu à peu les cabinets de
dermatologie, il est encore difficile des définir précisément leur
mode d’action au niveau tissulaire, et de situer les différentes RF
les unes par rapport aux autres. Les études cliniques souffrent sou-
vent d’un manque de puissance, les évaluations sur simples photos
numériques ne sont pas toujours convaincantes, ni suffisantes pour
évaluer les résultats. Enfin, il est encore difficile de situer l’intérêt
des RF seules par rapport aux lasers, notamment infrarouges.
La RF, onde électromagnétique, courant, induit en chauffant
par effet thermique sur les fibroblastes une néocollagénèse der-
mique objectivée par des biopsies cutanées. Cette néocollagénèse
entraîne un remodelage dermique profond, une mise en tension
cutanée.
L’intérêt des RF par rapport à nos équipements lasers est
l’amélioration naturelle de la tonicité, sur tous types de peaux,
toutes zones, avec éviction sociale minime, en association avec les
autres techniques de dermatologie esthétique. Cette méthode nous
semble donc indispensable à toute prise en charge globale du visage,
cou et décolleté ou du corps.
Si de nombreuses études ont objectivé l’efficacité de la RF avec
évaluation clinique, photographique, échographique, d’autres éva-
luations biométrologiques notamment sont à proposer à l’avenir.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.04.014
PLT-LASER01-2
Lasers et technologies apparentées fractionnés
C. Noé a , A. Kolbé b , J.-M. Mazer c
a Cavaillon, France
b Saint-Pierre, France
c Paris, France
Mots clés : Lasers fractionnés ; Radiofréquence fractionnée
Les traitements fractionnés sont de plus en plus utilisés, notamment
dans la prise en charge du vieillissement cutané et des cicatrices.
Le fractionnement repose sur le ciblage de « microzones » réparties
régulièrement sur la surface cutanée et séparées par des espaces
de peau non traitée (Fig. 1) permettant une « récupération »