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L’architecte Alexandre

Bernardazzi

Alexandre Bernardazzi est la plus remarquable figure dans


l’histoire de l’architecture moldave. Il a été lors d’une vingtaine
d’années l’architecte en chef de la ville de Chişinău. L’aspect
présent de la capitale moldave, surtout de son centre historique,
conserve beaucoup de bijoux architecturaux créés par ce grand
architecte.

Une famille d’origine italienne

Alexandre Bernardazzi est né en 1831 dans


la ville russe de Pyatigorsk. Il descend d’une dynastie
d’architectes. A l’époque de Pierre le Grand, beaucoup
d’architectes étrangers, surtout italiens (Leblon, Trezini, Rastrelli,
Cameron, Cvarenghi), se sont installés en Russie où ils pouvaient
librement développer leur talent. Parmi eux - les frères Vincento,
Jovani et Juzeppe Bernardazzi, d’origine italienne, qui se sont
consacrés à l’édification de la ville de Pyatigorsk. Le futur père de
Alexandre - Juzeppe – a reçu la citoyenneté russe,a adopté
l’orthodoxie et fua été renommé Iosif.
En 1850, à l’âge de 19 ans, Alexandre Bernardazzi a achevé ses
études à l’Ecole de constructions de Saint-Petersbourg (devenue
ultérieurement le fameux Institut d’ingénieurs civils) et a été
envoyé à Chişinău en qualité d’assistant d’architecte dans le
cadre de la commission régionale de la Bessarabie pour les
constructions et les chemins.
Des extraits du journal du jeune Alexandre Bernardazzi laissent
entendre que l’étudiant d’hier brûlait du désir d’agir, de changer
les choses : « J’ai quitté à l’aube la ville que j’ai pu longtemps
voir à l’horizon. Mais voilà des vignobles - c’est comme un
paysage italien. Le cœur semble s’arrêter quand le soleil
t’accueille. Tout ton être souhaite commencer à travailler tout de
suite. Bonne chance, étudiant ! ». Mais qu’a-t-il vu à Chişinău ?

Changer Chisinau

Voilà comment décrivait en 1852 l’aspect


peu attirant de la ville de Chişinău un correspondant du journal
"Novorossyikii Vestnik« : »Il n’y a pas de trottoirs, n’en parlons
pas de pavage. Les piétons se noient dans la boue en hiver et dans
la sable - en été. La végétation est très pauvre. Il n’y a que deux
endroits dans la ville où l’on peut se cacher contre la chaleur
torride".

En fait, seul le centre de la ville avait un aspect citadin grâce aux


immeubles fastueux où les boyards aristocrates organisaient des
festins pompeux, le reste de la ville était constitué de
maisonnettes. C’est dans ce contexte architectural que le jeune
architecte a décidé de reconstruire la ville. Alexandre Bernardazzi
a été le premier à remarquer la beauté et les propriétés de la pierre
blanche gisant dans nos parages. Ce type de pierre était d’ailleurs
utilisé dans les constructions par les architectes de Florence,
Venise où les bâtiments se distinguent sensiblement des bâtiments
en pierre grise qu’on retrouve dans les villes du nord de l’Europe.

Des pavages à la direction de


l’architecture de Chisinau
Ainsi donc, le jeune architecte abondait en projets, mais … la
destinée l’a imposé tout d’abord à se consacrer à la routine -
pavage des rues, questions d’ingénierie et de canalisation, lutte
contre les incendies. Cependant, bien que les tâches ne soient
autant romantiques qu’il aurait souhaité, Bernardazzi a fait de son
mieux pour résoudre les problèmes vitaux de la ville. A ces fins, il
a du affronter l’indifférence et surtout l’incompétence des
autorités municipales réticentes à tout changement, mais il a
réussi. Six ans après, en 1856, à l’âge de 25 ans, il est devenu
l’architecte en chef de la ville de Chişinău, fonction qu’il a exercé
jusqu’en 1878.
Une trentaine d’édifices importants de la ville de Chişinău, y
compris l’Eglise grecque, le siège de l’assemblée municipale, le
gymnase pour filles Dadiani, actuel siège du Musée National de
Beaux-Arts, la chapelle du gymnase pour filles, la nouvelle église
arménienne, le grandiose château d’eau, devenu après la
reconstruction Musée de la ville, le siège de l’ancien tribunal du
district, actuel siège de l’administration des chemins de fer, aux
côtés de plusieurs autres bâtiments ont été construits suivant des
plans élaborés par Bernardazzi et avec sa participation directe.
Bernardazzi a beaucoup travaillé à l’aménagement du Jardin
Publique qui s’appelle à présent « Etienne le Grand ». Il est
également l’auteur du manoir Manuc-Bey de Hânceşti, de la
cathédrale "Alexandre Nevsky" de Ungheni, de la station de
chemin de fer de Tighina, de la cathédrale de Noul-Neamts, des
ponts sur le Nistru et sur le Danube.

Le style Bernadazzi

Ancien gymnase pour filles

Les rues du centre de la ville, ainsi que l’aqueduc municipal ont


été construits sous sa direction. Bernardazzi appliquait des
éléments de l’architecture byzantine et gothique, la plupart de ses
édifices étant construits en pierre décorative ou en brique. Il a été
le premier à utiliser à Chişinău la pierre ciselée, la combinant
souvent avec des bandes horizontales de brique. Les immeubles
construits par Alexandre Bernardazzi se distinguent par la grâce,
le décor riche et un certain éclectisme caractéristique à son époque
architecturale. Ils ont été reconstruits, embellissant à présent
l’aspect de la capitale moldave, et sont tous protégés par l’Etat.

Siège de l’assemblée municipale, actuel siège de la mairie


de Chisinau

Dans son testament, Bernardazzi a exprimé le désir d’être enterré


à Chişinău, aux côtés de sa mère. Il est décédé en 1907, à Fastov,
non loin de Kiev, la capitale ukrainienne, pendant un déplacement
de service, mais son désir a été accompli- ses ossements reposent
dans la capitale moldave.
A l’occasion du 150 anniversaire du remarquable architecte, en
e

1981, le nom de Alexandre Bernardazzi étant conféré à une des


rues centrales de la ville de Chişinău. Une plaque commémorative
a été installée sur la maison où il a habité, ainsi que sur l’ancienne
chapelle du gymnase pour filles.

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