Les Coffrages de Dalles

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Les coffrages de dalles
I – Préparation du coffrage ......................................................................... TBA522 - 2

A. Comment concevoir un coffrage pour porteurs horizontaux.......... — 2
B. Analyse des contraintes...................................................................... — 3
C. Coffrage bois traditionnel ................................................................... — 4
D. Coffrage de dalle modulable, à éléments standard ......................... — 7
E. Coffrage de dalle reposant sur des consoles murales :
« table tiroir » ........................................................................................... — 11
F. Tables coffrantes (tables à cadres)..................................................... — 12
G. Platelages à poutrelles bois ............................................................... — 18
II – Organisation du poste de coffrage ...................................................... — 22
A. Utilisation de prédalle......................................................................... — 22
B. Les étaiements..................................................................................... — 22
C. Réalisation des poutres....................................................................... — 24
es coffrages pour porteurs horizontaux, ou dalles, sont conçus pour sup-

L porter non plus la poussée du béton mais son poids, additionnée de toutes
les charges d’exploitation correspondant au travail du personnel et au
matériel.
Dans le cas d’un coffrage en bois traditionnel, la peau de coffrage est en con-
treplaqué, soutenu par des séries de raidisseurs dont la portée est déterminée
par des abaques, le plan d’étaiement supporté par des étais télescopiques
réglables répond lui aussi à des critères. Mais, ce type de coffrage disparaît de
plus en plus au profit des coffrages de dalle modulable, légers et pratiques,
comprenant des éléments standards, des étais à fourche et des poutrelles prin-
cipales et transversales. L’utilisation de ces derniers rencontre toutefois des
limites notamment dans la réalisation de hauteur sous dalle importante. Le
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choix peut être fait de reposer un platelage autoportant coffrant la dalle sur
des consoles murales fixées aux éléments porteurs verticaux. L’absence d’étais
au sol permet de disposer d’une aire de travail ou de stockage sous le coffrage.
Les tables coffrantes, construites sur mesure, permettent de couler des dalles
autoportantes qui s’affranchissent de poutrelles. Pour un amortissement
optimal, le nombre de travées identiques doit être important afin de multiplier
leur utilisation. Ainsi pour des travées de forme quelconque, mais aussi les
dalles hautes et épaisses, les platelages à poutrelles bois, constituées d’un
double réseau de poutrelles disposées orthogonalement ou en biais, restent la
solution la plus souple et la plus répandue de nos jours.
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LES COFFRAGES DE DALLES
I - PRÉPARATION DU COFFRAGE • plancher haut (PH) du rez-de-chaussée ;

• travées droites.
Les premières opérations à effectuer – Ce sont les Les détails de l’ouvrage (cf. Fig. 1) sont :
suivantes :
• une dalle pleine de « x « cm d’épaisseur ;
• analyser l’ouvrage à réaliser dans ses différentes parties ;
• une hauteur sous plancher : « y » m ;
• choisir la méthode la plus appropriée et déterminer les quan-
• planéité sous face : flèche maximale 1/300e ;
tités de matériel nécessaire.
• parement (se reporter au CCTP).
Le cas le plus courant est une structure à refends en banché
et une dalle pleine. Prendre la figure 1 et recenser les points spécifiques au
projet : bord libre, soffites, décalages de niveau, épaisseur de
Ouvrage à étudier – L’ouvrage est constitué ainsi qu’il suit : dalle par zone, cotes « ouvrage », hauteur d’étage par zone.
Fig. 1 : Plan de coffrage de l’étage courant – extrait partiel (© ETI).
A. Comment concevoir un coffrage pour porteurs Le plan peut alors être engendré par la droite (G) qui se
horizontaux déplace parallèlement à elle-même en restant assujettie à l’autre
droite (D) appelée « directrice ». Le même plan peut être
engendré par une génératrice (G) qui se déplace en s’appuyant
Fonctions principales du coffrage – Donner la forme sur deux directrices parallèles (D1) et (D2). Les dispositions
voulue : comment engendrer la surface à coffrer ? prévues sur la figure 18 de TBA 515 restent donc valables
en apportant les m odifications suivantes : les e ffo rts
Le système de référence est constitué par une génératrice (G) exercés sur les parois des coffrages correspondent au
et une droite (D) située dans un même plan (P). poids du béton (et non plus à sa poussée) et aux charges

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d’exploitation correspondant au travail du personnel et de Quel que soit le type de coffrage utilisé, sa structure est basée
leur matériel et outillage nécessaire. Les raidisseurs pri- sur ce principe. Les coffrages pour porteurs horizontaux feront
maires placés sous la peau de coffrage sont donc espacés donc appel soit à un système à deux nappes de raidisseurs
régulièrement (cf. Fig. 2). pour les cas courants, soit un système à trois nappes réservé
aux dalles de grande épaisseur devant résister à des charges
importantes et plus économique à réaliser.
Fig. 2 : Engendrement d’une surface coffrante horizontale © ETI).
Autres fonctions – On peut citer les fonctions suivantes : B. Analyse des contraintes
• supporter le béton frais lors du coulage ainsi que le poids des
Contraintes « ouvrage » – Le tableau 1 recense les critères
exécutants et de leur matériel, sans déformations excessives :
qui permettent de satisfaire à la fois les exigences d’ordres
voir les tolérances acceptables (descriptif ouvrage) ;
techniques ainsi que les caractéristiques géométriques de
• permettre l’obtention d’une qualité de parement conforme au l’ouvrage à réaliser.
descriptif.

TBA522 - 3
(Suite)
Tab. 1 – Réalisation de l’ouvrage
À obtenir Méthode Référence Opération Exigences et moyens
Fond de dalle : Mise à niveau du plan

d'étaiement 3 Calepinage Formes plus ou moins
– horizontal Compensation sur plan général complexes
– décaissés ou 2e plan
– plan incliné Réglage file par file d’étais 4 Travail et circulation Le moins d’étais possible
sous plancher coffré
Dalle à « x » m de haut Réglage hauteur du plan
Épaisseur de dalle d'étaiement 5 Décoffrage Jeu au pourtour + prévoir des
Calcul des charges + choix des bandes de décoffrage
raidisseurs et étais (selon force Éviter bris et détériorations
portante) Maintenir un étaiement ponctuel
si nécessaire (risque de fluage)
Respect des cotes ouvrage Positionnement au sol du plan Minimiser le temps de main-
Forme des travées d’étaiement d’œuvre
Disposition des raidisseurs,
découpes de la peau 6 Remise en œuvre Minimiser le temps de main-
sur nouvel d’œuvre
Présence de retombées et Conception du mode opératoire emplacement
soffites (1 ou plusieurs plans
d’étaiement) 7 Réemploi Rechercher les facilités de
+ adéquation du matériel démontage (peau / raidisseurs)
Éviter les pertes occasionnées
Débords de dalle La structure du plan d’étaiement par les coupes de bois si les
permet un porte-à-faux travées sont différentes
Sinon : plate-forme de travail en
support de file d’étais de rive
Planéité de la sous-face Limiter les déformations : C. Coffrage bois traditionnel

calculer l’écartement maximal
des raidisseurs
Les différentes parties constituant un coffrage bois tradi-
Nature du parement Choix de la peau de coffrage tionnel – Un coffrage bois traditionnel (cf. Fig. 3) est constitué
(bois, contreplaqué CTBX, tôle de trois parties différentes visées sur la figure 2 b.
d’acier…) Il comporte donc :
Nombre de réutilisation Choix de la peau de coffrage – une peau de coffrage (1) en contreplaqué généralement de
+ Conditions de mise en œuvre qualité CTBX (cf. Tab. 3) ;
de l’étaiement et des raidisseurs – des raidisseurs primaires (2) et secondaires (3) pour soutenir
la peau de coffrage et limiter ses déformations. Traditionnelle-
Qualité du parement (aspect…) Étanchéité au bétonnage -
ment, les raidisseurs secondaires sont réalisés avec des
obturation par plâtre ou joint
poutrelles métalliques extensibles de préférence à des bois du
périphérique – agent de
commerce, afin de limiter les pertes à la suite des coupes.
démoulage
L’écartement des raidisseurs primaires est généralement donné
Reprise des charges – sécurité Conception et calcul du plan par un abaque spécifique de la peau de coffrage utilisée, les
d’étaiement deux variables étant l’épaisseur de la dalle et la flèche admis-
Étais de charge portante sible mentionnée dans le CCTP. De même, la portée des
admissible raidisseurs primaires et secondaires est déterminée grâce à des
abaques : abaque pour les chevrons ou pour des bastaings ;
– un plan d’étaiement constitué de bastaings (4) supportés par
des étais télescopiques (5) réglables en hauteur, leur espace-
Exigences propres à la mise en œuvre – Le tableau 2
ment étant déterminé de manière à ne pas dépasser la charge
dresse la liste des phases successives de la mise en œuvre
admissible pour chaque étai.
des coffrages de dalles ainsi que les exigences et moyens
afférents à chaque phase. Le fond de dalle horizontal est obtenu par mise à niveau du
plan d’étaiement.
Tab. 2 – Conditions de mise en œuvre
Les étais permettent tous un réglage et sont classés par série :
– la série standard 1 autorise des hauteurs variables de 1,75

Référence Opération Exigences et moyens à 3,10 m ;
– la série 2 de 2,00 à 3,35 m ;
– la série 5 de 2,30 à 4,10 m.
1 Transport - Le plus léger possible –
manutention manuportable ? Le réglage en hauteur se fait habituellement en se reportant
au trait de un mètre tracé sur les murs.
2 Montage – réglages Minimiser le temps de main-
Ainsi, pour obtenir un fond de dalle à 2,80 m, il convient de
divers d’œuvre
régler la sous-face des bastaings (4) à : 2,80 – 0,015 – 0,08
– 0,165. Soit à 2,54 m de hauteur.

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Fig. 3 : Coffrage de dalle traditionnel (© ETI).
Tab. 3 – Caractéristiques des contreplaqués pour coffrage – Poids des panneaux en daN
Surface des Épaisseurs en mm

Dimensions
panneaux
en mm 5 8 10 15 19 22 25
(en m2)
2 050 × 1 000 2,05 5 8 10 15,5 19,5 22,5 26
2 500 × 1 220 3,05 7,5 12 15 23 29 33,5 38

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(Suite)
Surface des Épaisseurs en mm

Dimensions
panneaux
en mm 5 8 10 15 19 22 25
(en m2)
2 500 × 1 530 3,83 9,5 15,5 19 29 36,5 42 48
2 600 × 1 500 3,90 10 15,5 19,5 29 37 43 49
3 000 × 1 500 4,50 11 18 22,5 34 43 49,5 56
3 050 × 1 530 4,67 11,5 18,5 23,5 35 44,5 51,5 58
3 100 × 1 530 4,75 12 19 24 35,5 45 52,5 59
Avantages et inconvénients du coffrage bois traditionnel – Tab. 5 – Conditions de mise en œuvre d’un coffrage traditionnel
Le coffrage traditionnel est de plus en plus abandonné car il
présente nombre d’inconvénients.
Les tableaux 4 et 5 permettent de dresser un bilan général des Référence Opération Exigences et moyens
conditions d’utilisation des coffrages bois traditionnels tant en
ce qui concerne leur aptitude à réaliser un ouvrage que leur
facilité plus ou moins grande à être mis en œuvre. 1 Transport - Transport facile sur chantier
manutention mais
Manutention de petits éléments,
Tab. 4 – Réalisation de l’ouvrage en coffrage traditionnel un par un, donc temps de main-
d’œuvre important
Coffrage en bois traditionnel 2 Montage – Etais instables lors du montage
À obtenir réglages divers Mise en place des éléments, un
Aptitude - adaptation
par un, donc temps de main-
Fond de dalle : Mise à niveau du plan d’œuvre important
– horizontal d'étaiement
3 Formes des La structure permet de coffrer
– décaissés Plan général ou plusieurs plans
travées - toutes les formes, au prix d’un
– plan incliné d'étaiement
Calepinage temps d’exécution important
Réglage file par file
4 Travail et Présence d’un nombre important
Dalle à « x » m de haut Réglage hauteur du plan circulation sous d’étais
Épaisseur de dalle d'étaiement plancher coffré
Choix des étais en fonction de la
hauteur et des charges 5 Décoffrage Démontage très lent
(contreplaqué cloué sur
Respect des cotes ouvrage Positionnement au sol du plan chevrons…)
Forme des travées d'étaiement Bois abîmés lors du décoffrage
Disposition des raidisseurs, Maintien d’un étaiement ponctuel
découpe des bois et de la peau très difficile à réaliser (bandes de

Présence de retombées et Un plan d'étaiement avec décoffrage peu pratiques à
soffites compensations de hauteur ou réaliser) ; le coffrage doit rester en
plusieurs plans (plan en sous- place le temps nécessaire au
face de poutres, plan en fond de durcissement
dalle.)« Le coffrage traditionnel 6 Remise en œuvre Impossibilité de manutentionner le
autorise tous les cas de figure » sur nouvel coffrage en raison du manque de
Débords de dalle Plate-forme de travail en étage emplacement rigidité de l’ensemble
Temps de main-d’œuvre
Planéité de la sous-face Calcul de l'écartement maximal quasiment identique à la première
des raidisseurs (abaque….) utilisation
Nature du parement Peau de coffrage (bois, 7 Réemploi Adaptation et remontage restent
contreplaqué CTBX) coûteux ! beaucoup de coupes de
bois lors de l'adaptation à de
Nombre de réutilisation Choix de la peau de coffrage + nouvelles travées
les conditions de mise en œuvre
et de démontage pénalisent le 8 Coût du coffrage - Temps unitaire important : 1,10 à
nombre de réemplois (découpes économie 1,30 h/m2
nombreuses…) + pertes de bois, chutes…
Qualité du parement (aspect…) Obturation par plâtre ou joint
périphérique - agent de Conclusion – Cette conception induit beaucoup de
démoulage désavantages : aussi le coffrage « traditionnel » disparaît pro-
gressivement des chantiers. Mais son intérêt réside en ce qu’il
Reprise des charges - sécurité Conception et calcul du plan permet de coffrer toutes les configurations. De plus, il est
d'étaiement valeur d’exemple et a constitué une référence pour la concep-
Étais de charge portante tion des coffrages de dalles plus récents.
admissible

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D. Coffrage de dalle modulable, à éléments type de poutrelle est disposé en raidisseur primaire ou
standard secondaire.
Les premières poutrelles placées dans les fourches des étais

Améliorations apportées au coffrage bois traditionnel – Le sont appelées « poutrelles principales ».
premier système de coffrage de dalle qui est issu du coffrage
bois traditionnel est le système Doka (cf. Fig. 4). Des panneaux de contreplaqué sont disposés sur les pou-
Ce système est caractérisé par : trelles secondaires. Le fabricant fournit des abaques donnant
l’espacement et la portée des poutrelles en fonction de l’épais-
– des étais à fourche ; seur de la dalle.
– des poutrelles bois en lamellé-collé.
Ce système apporte donc une solution satisfaisante en ce qui
Les poutrelles de 0,20 m de hauteur ont une section en I, à concerne la mise en œuvre du plan d’étaiement et des raidis-
âme pleine, et sont très légères (manuportables) et très seurs. En revanche, il n’apporte pas de changement notable
résistantes. en ce qui concerne la peau de coffrage.
Les étais sont conçus de manière à être autostables dès la
phase de montage : ainsi, les étais en rive ou les étais placés Le décoffrage nécessite la mise en place d’une bande au
aux extrémités des poutres sont équipés d’étançons parapluie centre, que l’on laissera en place étayée le temps voulu, et
en forme de tripode. qui permettra de récupérer le reste du matériel pour d’autres
zones à coffrer. Cette disposition constitue une grande amé-
Les poutres sont disposées en recouvrement latéral au centre, lioration par rapport au coffrage bois traditionnel puisqu’elle
permettant ainsi de proscrire toutes les coupes de bois tout permet de faire tourner le coffrage plus rapidement et donc
en s’adaptant aux dimensions de la dalle à coffrer. Le même augmente son nombre de réemplois.
Fig. 4 : Coffrage à éléments standard Doka (© ETI).
Conception – Chaque système (Péri / Topec) est composé Péri propose par exemple des panneaux de 150 × 60 cm,
d’éléments manuportables, donc tous de poids réduit, dispen- 150 × 30 cm et 60 × 60 cm.
sant de l’utilisation de l’engin de levage dès lors que le
matériel est convoyé dans la zone à coffrer. Un même fabricant peut proposer des systèmes de concep-
Le coffrage de dalle est réalisé de façon sûre et rapide grâce à tions légèrement différents :
un matériel simple et pratique à utiliser. Chaque système com-
porte un nombre réduit d’éléments standard, réduisant ainsi le • Le groupe Péri propose par exemple le coffrage A 6-4
coût en matériel, en entreposage et en transport. Les tailles de (cf. Fig. 5) qui comporte trois composants : des étais à tête dé-
panneaux sont standardisées et leur nombre est très réduit ; cintrable, des poutrelles de plancher en alu et des panneaux

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coffrants, mais aussi le coffrage Skydeck Mini qui n’en compor- aboutir à l’autre ; la compensation dans le sens longitudinal
te que deux : des panneaux coffrants sur tête d’étai (cf. Fig. 6). est alors disposée à l’extrémité du local.
Ce dernier système comporte des étais spéciaux et des pan- En ce qui concerne la largeur, on part généralement de
neaux. Les étais présentent une tête décintrable et un dispositif chaque extrémité et on poursuit vers le centre, la compensa-
permettant l’accrochage des panneaux. Les panneaux cof- tion se faisant alors au centre. Cette disposition permet de
frants de dimensions normalisées ont une ossature générale- laisser en place grâce à la bande centrale un étaiement le
ment en aluminium et intègrent une peau de coffrage en temps nécessaire au durcissement du béton et de récupérer
contreplaqué bakélisé. les éléments de coffrage pour traiter une nouvelle zone.
Dans le cas de poutrelles (cf. Fig. 5) la compensation de la
• Le groupe Hünnebeck propose le système Topec conçu sur le
longueur se fait grâce à une filière de compensation métallique
même principe (cf. Fig. 7).
ou de poutrelles télescopiques.
Quel que soit le système, il faut résoudre le problème de Le nombre d’opérations est réduit en général à trois opérations
l’adaptabilité aux dimensions des diverses travées de dalle à élémentaires : mettre en place les deux étais fixés sur chaque
coffrer d’où la nécessité de compenser généralement dans les panneau, lever le panneau grâce à une barre de montage et
deux sens (cf. Fig. 8) : dans le cas de locaux fermés ou de placer deux étais à l’extrémité du panneau. Ce mode opéra-
surfaces de plancher délimitées de tous les côtés, on montera toire simple, sûr et répétitif permet ainsi une économie
le coffrage dans le sens longitudinal en partant d’un côté pour importante sur le temps de main-d’œuvre.
Fig. 5 : Coffrage à éléments standard Péri (© ETI).

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Fig. 6 : Facilités de mise en œuvre (Doc. Péri).

Fig. 7 : Coffrage à éléments standard Hünnebeck (© ETI).
Avantages et limites d’emploi des coffrages à éléments standard tant en ce qui concerne leur aptitude à réaliser un
standard – Les tableaux 6 et 7 permettent de dresser un bilan ouvrage que leur facilité plus ou moins grande à être mis en
général des conditions d’utilisation des coffrages à éléments œuvre.

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Fig. 8 : Respect de cotes systèmes (Doc. Topec).

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(Suite)
Tab. 6 – Adaptation des coffrages à éléments standard
Référence Opération Rapidité - efficacité
Coffrages à éléments
À obtenir standard 3 Calepinage Panneaux standard + bandes de
Aptitude - adaptation décoffrage à découper dans
contreplaqué
d'étaiement 4 Travail et Présence d’un nombre important
– horizontal Permettent le traitement de ces circulation d’étais, donc moyennement satisfaisant
– décaissés - différences zones en doublant les files sous plancher Avantage pour le système à poutrelles
d'épaisseur d'étais coffré qui permet un écartement entre étais
– plan incliné Pas adapté plus important
Hauteur de la dalle : × m Réglage hauteur du plan 5 Décoffrage Très facile et rapide (étais à tête
Épaisseur de la dalle d'étaiement décintrable)
Le système à deux composants Pas de bois abîmés lors du décoffrage
ne convient pas aux dalles très Maintien d’un étaiement ponctuel
épaisses, donc choisir le facile à réaliser ; la rotation des
système à trois composants coffrages peut être rapide
(avec poutrelles) 6 Remise en Adaptation, et remontage facile pour de
Respect des cotes « ouvrage » Positionnement au sol du plan œuvre sur nouvelles travées, manutention rapide
Forme des travées d'étaiement nouvel Temps de main-d’œuvre réduit
Débords de dalle Éléments de compensation dans emplacement
les deux sens si formes 7 Réemploi Important car peu d’éléments
rectangulaires. La structure n'est différents
pas adaptée (ou peu) pour
d'autres formes. 8 Économie Nombre de réutilisations élevé
On coffre donc ces zones réalisée Temps unitaires réduits 0,35 h/m2
comme en traditionnel
Limités Conclusion – Parfaitement adaptés aux bâtiments d’habita-
Présence de retombées et Mode opératoire à adapter tion où la hauteur sous plafond est standardisée et où les
soffites (retombées préfabriquées, etc.) travées ont généralement des formes rectangulaires, les cof-
frages à éléments standard (panneaux étais) rencontrent des
Débords de dalle La structure du plan d'étaiement limites à une utilisation optimale dans le cas de dalles de forte
permet de petits porte-à-faux épaisseur ou lorsque la hauteur sous dalle est importante. Ils
(0,90 m à 1,00 m) sont souvent peu adaptés à la réalisation des bâtiments socio-
Planéité de la sous-face Écartement des files d'étais culturels ou des bureaux.
donné par abaque
Nature du parement Contreplaqué bakélisé E. Coffrage de dalle reposant sur des consoles
Nombre de réutilisations Important en raison des murales : « table tiroir »

conditions de mise en oeuvre et
Réalisation des consoles murales – Contrairement au génie
de décoffrage
civil, les épaisseurs de dalle en bâtiment sont généralement
Qualité du parement (aspect...) Souvent petites balèvres à assez réduites. Il n’est donc pas systématiquement nécessaire
reprendre en finition de reporter au sol par des étais les charges s’exerçant sur le
coffrage. Un platelage coffrant la dalle et reposant sur des
Reprise des charges - sécurité Sécurité assurée si respect des consoles fixées aux éléments porteurs verticaux peut alors
charges admissibles (abaques constituer une solution avantageuse (cf. Fig. 9).
constructeur) et du principe de
montage Les murs supportent donc le poids du coffrage et de la dalle
béton fraîchement coulée. Ce mode de réalisation exige que
le platelage coffrant soit autoportant et que le plateau possède
Tab. 7 – Mise en œuvre des coffrages des sommiers latéraux robustes pour constituer les surfaces
à éléments standard modulaires d’appui du coffrage sur les consoles.
Le processus général de mise en œuvre est le suivant :
• des réservations sont laissées en place lors de la réalisation
1 Transport - Transport facile sur chantier (colisage des voiles ;
manutention à plat) • les consoles sont alors fixées sur les murs grâce à des bou-
Nombre réduits de pièces et de lons-écrous traversant les murs au droit de ces réservations ;
panneaux différents
Légèreté des éléments • le réglage en horizontalité et l’ajustement des galets de roule-
(manuportables, 15 à 20 kg) ment au niveau voulu est réalisé grâce à des chevilles à clavet-
Manutention d’ensemble étais – tes et des vérins ou des vis équipant les consoles.
panneaux donc temps de main- Ce même dispositif permet le décintrage du coffrage au
d’œuvre réduit moment du décoffrage. La course des vérins permet généra-
2 Montage – Étais stables lors du montage lement d’échapper à d’éventuelles retombées de poutres.
réglages Opérations élémentaires simples et en Lors du cyclage du matériel, le platelage sera retiré ou pro-
divers nombre réduit (cf. Fig. 6) gressera vers la zone suivante à coffrer grâce au chemin de
Pas de chutes de bois roulement formé par les galets.

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Fig. 9 : Console murale (© ETI).
Avantage de la console murale – Cette disposition présente • d’une ossature rigide comportant des pieds, des poutres prin-
l’avantage pour les équipes de disposer d’une aire de stockage cipales et des traverses métalliques ;
et de travail sous la zone coffrée grâce à l’absence de files
d’étais. On peut, par exemple, procéder à des stockages d’élé- • d’accessoires de réglage (vérins à manivelle ou hydraulique)
ments préfabriqués en attente d’être posés, et sans constituer et de manutention (roues) fixés sur les pieds ;
pour autant une gêne. En revanche, l’utilisation de table • d’une peau de coffrage de grande dimension, fixée sur les tra-
« tiroir » nécessite l’utilisation de la grue pour monter le coffrage verses, pouvant être en contreplaqué ou en tôle d’acier ;
dans les étages, le poids du coffrage étant de 60 à 80 kg/m2.
• d’éléments de sécurité (garde-corps) fixés sur l’ossature de la
Remarque table.
Si l’on estime que les efforts en tête des voiles sont trop Les traverses sont réparties de manière à satisfaire à la fois
importants au regard de la résistance du béton atteinte au aux exigences de modulation de l’ossature et de limitation de
moment du coulage de la dalle, il est possible d’équiper le la déformation de la surface coffrante sous les charges
platelage de béquilles constituant des appuis intermédiaires appliquées.
permettant de reporter les charges de bétonnage à la base
L’ossature présente toujours des porte-à-faux par rapport aux
des voiles latéraux.
pieds, dans les deux sens. Ces porte-à-faux jouent plusieurs
rôles :
F. Tables coffrantes (tables à cadres) • le débord dans le sens de la largeur de la table permet l’adap-
tation à celle de la travée ;
Constitution des tables à cadres – Les tables sont compo- • le débord dans le sens longitudinal permet de disposer les
sées (cf. Fig. 10 et 11) : éléments destinés à coffrer les rives du plancher ;

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• ce même débord fait saillir la table en façade et constitue une La capacité de charge, donnée par le fabricant, est toujours
zone de circulation et de travail, protégée par garde-corps. importante : de l’ordre de 50 KN par pied.
Fig. 10 : Table coffrante. Vue générale (Doc. Outinord).

Fig. 11 : Table coffrante. Constitution des tables à cadres (Doc. Sateco).
Respect des cotes « ouvrage », réemploi de la table – La peau est en effet vissée sur les éléments de l’ossature (vis
largeur de la table doit être égale à : autotaraudeuses) et la table doit donc pouvoir être réemployée
telle quelle, au cours de la rotation du matériel.
Largeur = distance entre murs (dans œuvre : DO) – 2 fois 1 cm
Il faut donc, avant le démarrage des opérations de coffrage, Ceci constitue une condition sine qua non à l’utilisation ration-
équiper chaque table selon la largeur des travées identiques nelle des tables de coffrage.
qu’elle est destinée à coffrer.
Pour une table donnée, on ne peut plus procéder sur chantier Le fabricant doit donc prévoir une modulation possible en
à un changement ultérieur de cette largeur : après réglage, la largeur et en hauteur.

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Modulation en largeur – La largeur de la travée peut être On peut ainsi choisir pour constituer chaque table :
coffrée avec une seule table ou avec deux tables placées côte
à côte (cf. Fig. 12). Cette deuxième disposition est choisie • les traverses et éléments coulissants ;
dans le cas de largeur très importante car elle permet de
mettre en place, après décoffrage et enlèvement de la pre- • l’écartement des pieds ;
mière table, une file d’étais centrale le temps d’obtenir une
résistance suffisante du béton pour pouvoir tout desétayer. • le type de garde-corps.
Quel que soit le cas, l’ossature de chaque table doit permettre La partie « 3 » du tableau montre les modulations
un réglage précis en largeur grâce à des éléments coulissants. envisageables : il est possible de choisir des tables dans la
Pour un type de table donné il est ainsi possible d’obtenir une fourchette « 1,50 m – 3,60 m », « 3,61 m – 4,80 m », « 4,81
largeur comprise dans une certaine fourchette. À cet effet, le m – 6,00 m ». Toute travée peut donc être équipée, à condi-
plateau est constitué de profilés U, dos à dos, qui peuvent être tion que sa largeur soit comprise entre 1,50 m et 6,00 m.
préréglés en atelier à la dimension des travées du chantier.
Les dépassements « a1 » et « a2 » du platelage par rapport
Chaque fabricant donne des tableaux de montage permettant aux pieds de la table correspondent aux réglages des élé-
de commander les éléments nécessaires (cf. Fig. 13). ments coulissants.
Fig. 12 : Modulation des tables en largeur.

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Fig. 13 : Exemple de tableau de montage d’un fabricant (© ETI).
Modulation en longueur – Les tables doivent dépasser suf- La modulation en longueur est obtenue grâce à des poutres
fisamment par rapport à la façade pour permettre : de longueurs variables.
• le coffrage de la rive de plancher ; Le fabricant Outinord prévoit par exemple les modulations en
longueur suivantes :
• la circulation pour les ouvriers intervenant sur chaque table
(équipements divers, gaines et câbles, mise en place des cof- • 2,40 m : obtenue avec une poutre de 2,40 m ou deux poutres
frages de trémies et des réservations, pose du ferraillage, bé- de 1,20 m + une poutre de 1,20 m ;
tonnage et lissage) ;
• l’établissement de garde-corps sur côté du vide (protection • 3,00 m : obtenue avec une poutre de 3,00 m ou une poutre de
contre les chutes). 1,20 m + une poutre de 1,80 m ;
Les contraintes de réglage en longueur de chaque table sont • 3,60 m : obtenue avec une poutre de 1,20 m + une poutre de
donc beaucoup plus faciles à satisfaire (cf. Fig. 14) pour les 2,40 m ;
raisons mentionnées ci-dessus.
• 4,20 m : obtenue avec une poutre de 4,20 m ou une poutre de
Généralement, un débord d’environ un mètre est suffisant. 3,00 m + une poutre de 1,20 m ;

TBA522 - 15
• 4,80 m : obtenue avec une poutre de 3,00 m + une poutre de • 7,80 m : obtenue avec une poutre de 5,40 m + une poutre de
1,80 m ; 2,40 m.
• 5,40 m : obtenue avec une poutre de 5,40 m ou une poutre de

On voit que le nombre d’éléments distincts est assez réduit :
4,20 m + une poutre de 1,20 m ;
six éléments suffisent (1,20 m – 1,80 m – 2,40 m – 3,00 m –
• 6,00 m : obtenue avec une poutre de 4,20 m + une poutre de 4,20 m – 5,40 m) pour obtenir des longueurs de table com-
1,80 m ; prises entre 2,40 m à 7,80 m, car le « pas » de la modulation
en longueur nécessite beaucoup moins de précision. Dans le
• 6,60 m : obtenue avec une poutre de 5,40 m + une poutre de cas présent, on progresse de 60 en 60 cm, ce qui est consi-
1,20 m ; déré comme satisfaisant.
• 7,20 m : obtenue avec une poutre de 5,40 m + une poutre de

1,80 m ;
Fig. 14 : Exemple de réglage en longueur (© ETI).
Modulation en hauteur – Les pieds des tables de modèle Avantages et limite d’emploi des tables coffrantes – Les
courant sont équipés d’un système de réglage en hauteur ana- deux tableaux suivants (cf. Tab. 8 et 9) permettent de dresser
logue à celui des étais « tire-pousse » traditionnels (cf. Fig. 13). un bilan général des conditions d’utilisation des tables à
Certains fabricants équipent leur table soit d’un système de cadres tant en ce qui concerne leur aptitude à réaliser un
réglage à vis, soit d’un système hydraulique pour les tables de ouvrage que leur facilité plus ou moins grande à être mises
très grandes dimensions utilisées en génie civil. en œuvre.
La modulation en hauteur permet de plus le télescopage de

la table au moment du décoffrage.

TBA522 - 16
(Suite)
Tab. 8 – Adéquations des tables à cadres

Tables de coffrage à cadres
À obtenir
Aptitude - adaptation 6 Remise en œuvre Manutention de l’ensemble car
sur nouvel grande rigidité
Fond de dalle : Mise à niveau du plan emplacement Temps de main-d’œuvre
– horizontal d'étaiement identique à la première
– décaissés Oui, si faible décaissé utilisation, très réduit
– plan incliné Non, tables à cadre inadaptées
7 Réemploi pour Ne doivent pas être envisagés
travées de
Dalle à « x » m de haut Réglage hauteur des vérins dimensions
Épaisseur de dalle possible si hauteur < hauteur différentes
maximale admissible
Tables adaptées pour les 8 Coût du coffrage - Temps unitaire très intéressant
coffrages de dalle utilisées en économie si les conditions générales
bâtiment d’emploi sont respectées
Respect des cotes ouvrage Modulation el largeur et

Forme des travées longueur
Tables conçues pour les formes Économie du procédé : travées différentes en nombre
rectangulaires limité – Les tables coffrantes ne sont utilisables que dans le
cas où la construction présente un grand nombre de travées
Présence de retombées et La réalisation de soffites identiques. Il faut amortir chaque table, c’est-à-dire la réutiliser
soffites importants est très le plus grand nombre de fois. La thermomaturation du béton
problématique permet d’accélérer la rotation des coffrages, l’optimum étant
de décoffrer dès le lendemain pour récupérer la table. Dans
Débords de dalle Oui le cas contraire, il faut éviter de laisser plusieurs journées de
suite une table au même emplacement.
Nombre de réutilisation Favorable si travées identiques De plus, l’optimum économique ne peut être atteint que si le
en nombre important nombre de tables équipant le chantier est le plus réduit
possible.
Qualité du parement (aspect…) Obturation par plâtre ou joint
périphérique – agent de Les contraintes économiques se traduisent donc par un
démoulage double objectif : accélérer la rotation de chaque table et limiter
au maximum le nombre de tables à mettre à la disposition du
Reprise des charges – sécurité Respect de charge portante chantier.
admissible par pied de table
(données fabricant) Sortie des tables après décoffrage – Les tables doivent être
extraites par les façades pour être manutentionnées à la grue

grâce à des élingues ou à un palonnier spécial (cf. Fig. 15).
Tab. 9 – Conditions de mise en œuvre Le décoffrage peut s’effectuer à l’élingue simple à quatre brins
des tables de coffrage à cadres si le bâtiment est équipé de passerelles de décoffrage.
À cet effet, les pieds des tables sont équipés de roues pour
Référence Opération Rapidité - efficacité faciliter leur extraction : l’équipe de coffreur pousse la table
vers l’extérieur en la faisant rouler sur le plancher jusqu’à ce
1 Transport - Transport facile sur chantier qu’elle soit suffisamment sortie du bâtiment pour permettre
manutention Manutention au palonnier ou l’accrochage des élingues ou sa reprise par le palonnier.
avec élingues table par table, Lorsque les hauteurs de dalle varient à chaque niveau, il est
donc faible temps de impossible de mettre en place des passerelles de décoffrage et
manutention il est nécessaire d’utiliser une élingue avec équilibreur de charge.
2 Montage – réglages Grande stabilité lors du Dans le cas où les façades sont porteuses et réalisées avant
divers montage la dalle haute de l’étage, le coffrage par table est inenvisa-
Réglages faciles donc temps de geable car elle ne peut être extraite. Cela constitue le premier
mise en œuvre très réduit cas d’utilisation impossible des tables.
4 Travail et circulation Aisé, présence de 4 points La présence de poutres en façade peut constituer un
sous plancher coffré d’appui au sol deuxième cas d’impossibilité : la table doit pouvoir se téles-
coper suffisamment pour échapper aux retombées de poutres
5 Décoffrage et sortie Aisé et rapide par télescopage lors de son extraction. Dans le cas contraire, il convient de
des tables de la table changer de méthode de coffrage.
Maintien d’un étaiement Le troisième cas est constitué par la présence d’allèges : la
ponctuel possible si travail avec structure de la table doit permettre de rentrer les pieds lors de
deux tables côte à côte l’extraction. Dans ce cas, il convient de prévoir des chariots
Utilisation des tables impossible élévateurs pour supporter la table après son abaissement lors
si façades porteuses du décoffrage et permettre la sortie de la table. L’exemple

TBA522 - 17
donné sur la figure 15 b montre une table avec un télescopage Ce cas est ainsi le plus contraignant et il convient de bien véri-
suffisant pour échapper à la retombée de poutre en façade, fier que les dispositions constructives de la table permettent
et un repliement des pieds permettant de la passer au-dessus d’y apporter une réponse satisfaisante. Il constitue une des
de l’allège. limites d’utilisation des tables de coffrage à cadres.
Fig. 15 : Sortie des tables (Doc. Hünnebeck).
G. Platelages à poutrelles bois L’ensemble peut alors être manutentionné à la grue jusqu’à
l’emplacement de travail.
En plus des cas d’impossibilité examinés ci-avant, les tables Grande souplesse d’utilisation – La composition et la forme
à cadres ne sont pas adaptées pour traiter : des platelages étant libre, le système présente une grande
souplesse d’utilisation et se prête au coffrage de configura-
• le coffrage des travées de forme quelconque ; tions très variées, répondant ainsi à la plupart des cas qui
• les dalles situées à grande hauteur par rapport au niveau peuvent se rencontrer.
inférieur ; L’écartement des génératrices (poutrelles supérieures) est
déterminé à partir des charges à supporter et de la peau de
• les dalles présentant une très forte épaisseur ; coffrage utilisée. De même, l’écartement des poutrelles prin-
• le coffrage de rampes et toutes parties inclinées. cipales est choisi en fonction de la portée admissible des
poutres secondaires (donnée par abaque du constructeur). On
Constitution des platelages – Chaque platelage est peut espacer les porteurs verticaux de manière à ne pas
composé d’un double réseau de poutrelles en bois à forte dépasser leur portance maximale (qui est fonction de la
inertie, disposées orthogonalement ou en biais. Une peau de hauteur d’étaiement) et à satisfaire également aux conditions
coffrage en contreplaqué est alors fixée par vissage sur les de résistance des poutrelles. Mais ces poutres en I présentent
raidisseurs secondaires. Des éléments spéciaux pouvant une grande inertie et permettent d’espacer les étaiements
s’adapter à des étais ou aux têtes des tours d’étais sont fixés pour libérer suffisamment d’espace sous le plancher coffré.
à demeure sur les poutrelles principales.
Travées de forme quelconque – Dans les bâtiments indus-
Des étriers de fixation permettent de solidariser poutrelles triels, administratifs et municipaux, les formes de base sont
principales et secondaires en bois, permettant ainsi de donner très souvent subdivisées et les formes rectangulaires souvent
une rigidité à l’ensemble. remplacées par des formes à angles aigus ou obtus, voire des

TBA522 - 18
formes rondes. Les tables à cadres ne permettent plus de Dalles de grande épaisseur – Dans les ouvrages de génie civil,
coffrer les dalles de ces ouvrages sans de complètes modifi- les épaisseurs de dalle sont parfois très importantes, pouvant
cations, adaptations et coffrages complémentaires qui atteindre ou même dépasser 50 à 60 cm d’épaisseur (tablier de
supprimeraient tout l’intérêt économique des tables de cof- pont, centrales…). La charge par pied de table dépasserait alors
frage. Les platelages permettent de traiter toutes les formes la charge maximale admissible donnée par le constructeur.
puisque la disposition des poutrelles est libre et apporte une
grande souplesse. Dans tous ces cas, il convient d’utiliser des platelages à pou-
trelles généralement en bois et de grande inertie. Pour les
Fond de dalle à grande hauteur par rapport au niveau infé- coffrages à grande hauteur, on pose ces platelages sur des
rieur – Nombre d’ouvrages de génie civil ou de bâtiments tours d’étaiement. Ainsi, la sous-face de certaines dalles du
sportifs et industriels (stades, halles…) présentent des niveaux stade de la figure 16a se trouvait à 9,35 m du niveau inférieur !
de planchers qui dépassent largement les quelques mètres seules des tours d’étais sont aptes à supporter de telles
habituellement utilisés dans les constructions de logements ou charges à si grande hauteur. Les vérins de pied et de tête des
de bureaux. Pour ces derniers en effet, un niveau courant est tours permettent l’ajustement précis de la table ; on peut
de 2,50 à 2,80 m, même si parfois on rencontre l’usage du équiper les tours de roues afin de permettre le déplacement
double niveau. En revanche, pour les premiers ouvrages, la par roulage jusqu’à un nouvel emplacement.
hauteur est souvent beaucoup plus importante. La zone d’uti-
lisation des tables à cadres est alors dépassée. À titre Les figures 16 b et 17 présentent des réalisations de coffrage
d’indication, la table à pieds en lyre de la figure 10 ne permet par platelage avec poutrelles bois adaptées aux fortes épais-
de coffrer que des dalles à 4,70 m maximum de hauteur. seurs de dalle.
1,00 1,00 1,60 1,60 1,60 1,00 1,60 1,20 1,60 1,20 1,60
1,60
Fig. 16 : Tables sur tours d’étaiement.

TBA522 - 19
Poutres à forte retombée sous dalle – L’utilisation de plate- apte à coffrer les dalles avec poutres incorporées quand ces
lage avec double réseau de raidisseurs est particulièrement dernières présentent de fortes sections (cf. Fig. 17 et 18).
Fig. 17 : Platelage avec poutrelles bois. Coffrage de dalle avec poutre incorporée.
Fig. 18 : Platelage avec poutrelles bois. Exemple d’un coffrage de dalle à l’aide de poutrelles jumelées télescopiques (© ETI).

TBA522 - 20
Deux dispositions sont pratiquées : Dans tous ces cas où les poutres sont massives, de grande
hauteur et en nombre important, on peut utiliser avantageuse-
• Le platelage comporte des files de poutrelles dans les deux ment des poutrelles bois à treillis reposant sur un plan
sens. d’étaiement constitué de tours d’étaiement couronnées de
Les poutrelles secondaires du platelage (donc supérieures) madriers.
sont disposées de manière à encadrer les joues de chaque Conclusion – Cette technologie de coffrage s’est progressi-
poutre. Le coffrage du fond de poutre est réalisé en contrepla- vement développée et son utilisation sur les chantiers est
qué et repose sur un répartiteur placé sur les ailes inférieures devenue de plus en plus répandue. Sa conception même
de ces poutrelles. La mise à niveau du fond de moule à la bon- s’inspire des coffrages bois traditionnels mais en supprimant
ne cote est obtenue grâce au dimensionnement de ce réparti- la plupart des inconvénients qu’ils présentaient. Comme ces
teur. Cette première disposition est choisie lorsque la hauteur derniers, les platelages sont aptes à coffrer pratiquement
de retombée est inférieure à la hauteur des poutrelles utilisées. toutes les configurations de travées, quelles que soient la
hauteur de dalle, l’épaisseur de béton à couler ou la présence
• Les files de poutrelles du platelage sont disposées dans le de retombées de poutre. Mais ils s’apparentent aux tables à
même sens. cadres en ce qui concerne la facilité de leur manutention, avec
Les poutrelles principales du platelage supportent le fond et les en plus l’avantage de pouvoir être extraits en façade même
panneaux coffrant les joues de chaque poutre. Les poutrelles en présence d’obstacle (retombée importante de poutre,
secondaires sont placées dans le même sens que les poutres allège…). Dans ce cas, il convient de prévoir lors du décof-
principales et leur mise à niveau est obtenue grâce à des répar- frage des chariots élévateurs pour supporter le platelage après
titeurs disposés sur le réseau principal. télescopage des étais et permettre le roulage jusqu’à sa sortie
en façade. La rigidité permet alors de le manutentionner à la
Cette deuxième disposition est choisie lorsque la hauteur de re-
grue en une seule fois sans démontage (cf. Fig. 19).
tombée est supérieure à la hauteur des poutrelles utilisées. Elle
permet également de coffrer des fonds de dalles inclinées, le
réglage de la pente étant obtenu grâce à des poutrelles placées
transversalement.
Fig. 19 : Manutention du platelage (© ETI).

TBA522 - 21
(Suite)
II - ORGANISATION DU POSTE DE COFFRAGE
Aptitude –
À obtenir
Adaptation des prédalles
A. Utilisation de prédalle
Planéité de la sous-face Obtenue par espacement
Rappel de principe du procédé – Les prédalles sont des correct des files d’étais
plaques en béton armé ou béton précontraint (armature adhé- Qualité du parement Risque de bullage si fait sur
rente) dont la sous-face lisse est prête à recevoir l’enduit de chantier
peinture après traitement du joint (avec un léger bouche-pore Risques de fissurations :
éventuel). Les joints entre prédalles présentent généralement traitement au droit des joints
une feuillure facilitant le traitement en sous-face.
Reprise des charges – sécurité Conception et calcul du plan
La partie supérieure est rendue très rugueuse afin de favoriser d’étaiement
la reprise de bétonnage du béton coulé en œuvre et d’assurer Étais de charge portante
le monolithisme entre les deux bétons. admissible
Les épaisseurs courantes sont de 5 cm, 6 cm, voire 7 cm. Les Sécurité intégrée à la pose :
prédalles peuvent être fabriquées sur chantier ; dans ce cas, épaississements en rive
elles sont nécessairement en béton armé. permettant de disposer des
éléments de protection (garde-
Par manque de place sur le chantier ou parce qu’il est plus corps) avant la manutention de
économique d’y recourir, il est possible de se faire livrer des la prédalle
prédalles faites en usine, de 2,50 m de largeur, le plus souvent
en béton précontraint.
Ces prédalles « usine » peuvent être livrées avec une sous- Tab. 11 – Conditions de mise en œuvre des prédalles
face en Fibrastyrène constituant une bonne isolation et utili-
sable pour les planchers sur vide sanitaire ou en plancher haut Référence Opértation Rapidité - efficacité
de sous-sol. Dans le cas où la sous-face du plancher est en
contact avec l’extérieur (dalle sur porche…) le chantier peut 1 Transport - Charges lourdes à
être livré en prédalles usine avec sous-face en Fibralith manutention manutentionner (plusieurs
pouvant recevoir soit une peinture, soit permettant la réalisa- tonnes)
tion d’un enduit en sous-face. La sous-face avec Fibralith est Engin de levage grande
appréciée lorsque l’on demande un coupe-feu important. puissance
Palonniers spéciaux
Avantages et inconvénients des prédalles – Les deux
tableaux suivants (cf. Tab. 10 et 11) permettent de dresser un 2 Montage – réglages Rapidité de mise en œuvre
bilan général des conditions d’utilisation des tables à cadres divers
tant en ce qui concerne leur aptitude à réaliser un ouvrage que 3 Calepinage Placer si possible les joints au
leur facilité plus ou moins grande à être mises en œuvre. droit des cloisons
mais :
Tab. 10 – Réalisation de l’ouvrage avec tables à cadres Dimensions de fabrication
limitées par puissance engin de

levage si prédalles foraines
Aptitude – et :
À obtenir
Adaptation des prédalles Largeur standard de 2,50 m si
prédalle usine
d'étaiement (lisses préréglées) 4 Travail et circulation Espace libre : peu d’étais
– horizontal ou pose sur arase mortier (repos sous plancher coffré
– décaissés de 2 cm sur les appuis) 5 Décoffrage Maintenir un étaiement
– plan incliné Compensation sur plan général ponctuel (risque de fluage)
ou 2e plan
Réglage file par file d’étais 6 Économie Minimise le temps de main-
d’œuvre
Dalle à « x » m de haut Réglage hauteur du plan Coffrage des rives de plancher
Épaisseur de dalle courante d'étaiement par surépaisseur à la périphérie
Épaisseur importante Étais intermédiaires distants au de la prédalle
plus de 25 fois l'épaisseur des Gain de temps (la préfabrication
prédalles permet de dissocier la
Espacement étais calculé fabrication de la prédalle de la
(article B.7.6.2.2. du BAEL : réalisation)
« Justifications de flexion en mais : reprise des cueillies
phase définitive. »)
Respect des cotes ouvrage Cotes de fabrication y compris
Forme des travées repos sur appuis B. Les étaiements
Forme libre si prédalle foraine
Présence de retombées et Conception du mode Conformité des étais – La désignation des étais chez un
soffites opératoire : repos de la prédalle fabricant doit respecter désormais les euronormes : ainsi, la
sur retombée préfabriquée ou classe E correspond à une force portante admissible pour
sur joues du coffrage poutre l’étai de 30 kN, quelle que soit la longueur télescopique utilisée
avec cet étai (cf. Fig. 20). Cette norme vise donc à assurer la
Débords de dalle Non sécurité ; il n’est plus nécessaire de déterminer à chaque fois

TBA522 - 22
la force portante d’un étai à partir d’un abaque en fonction de

la hauteur nécessaire à étayer et il ne risque plus de se pro-
duire sur chantier des utilisations incorrectes ; le respect du
plan d’étaiement suffit à assurer la sécurité. À un étai donné
correspond une seule force portante admissible et une seule.
Chaque étai est caractérisé dans les listes de matériel par une
double référence : ainsi chez Péri on peut trouver des étais réfé-
rencés « PEP 30/260 » : le premier chiffre est la force portante,
le deuxième la longueur maximale possible. Cet étai permettra
d’étayer à une hauteur comprise entre 1,51 m et 2,60 m.
Le choix des étais lors de la conception d’un plan d’étaiement
se fait à l’aide de tableaux à deux entrées : la première est
l’épaisseur de la dalle, la deuxième la hauteur sous dalle. Ainsi,
pour coffrer une dalle de 25 cm d’épaisseur dont la sous-face
est à 3,60 m du plancher bas, il faut prévoir des étais « A350 »
avec le coffrage Topec car ils permettent de coffrer à 3,68 m
maximum de hauteur. Si la hauteur sous dalle est de 5,00 m,
il convient de choisir un étai « AS 490 » (cf. Fig. 21).
Ces tableaux intègrent donc directement les caractéristiques
dimensionnelles des éléments telles que les dimensions des
panneaux qui déterminent donc les espaces entre étais (sur-
face afférente de dalle sur un étai) et leur épaisseur qui
conditionne la hauteur d’étaiement au niveau de la platine en
tête de l’étai.
Étaiements à grande hauteur – Très forte charge – Les étais
présentés ci-avant ne sont pas conçus pour les étaiements à
grande hauteur ainsi que pour les charges très importantes.
Tours d’étaiement – Les tours d’étaiement (cf. Fig. 22) présen-
tent l’avantage d’être très stables tout en pouvant supporter des
charges de plusieurs tonnes par poteau. Une tour peut ainsi
supporter de 20 à 60 tonnes à grande hauteur.
Elles nécessitent un montage à partir d’éléments spéciaux :
pieds avec vérins de réglage, montants avec diagonales, élé-
ments et raccords d’extrémités, éléments intermédiaires,
fourches en tête avec vérins de réglage. Plus la largeur de la
tour est importante et plus sa hauteur d’utilisation est grande ou
plus la charge admissible pour une hauteur donnée est impor-
tante. Une fois montées, les tours présentent une grande rigidité
mais leur mise en place exige un soin particulier quant à la pla-
néité et au calage des appuis. Leur poids exige toujours un
engin de levage pour les manutentionner.
Chaque fabricant donne des notices de montage qui mention-
nent les caractéristiques des divers éléments et cadres, ainsi
que les possibilités de réglage en pied et en tête, c’est-à-dire
avec les vérins complètement rentrés ou complètement sortis.
Le nombre d’éléments intermédiaires est déterminé à partir de
la hauteur nécessaire, compte tenu des possibilités de réglage.
Des éléments spéciaux permettent des déports de charge.
Étais triangulaires – Ces étais (cf. Fig. 23) permettent de rece-
voir et de transmettre au sol des charges excessivement
importantes sur des hauteurs ou des distances très grandes. En
effet, ils peuvent être utilisés tant comme étai, donc en position
verticale, que comme buton, donc en position horizontale.
En fonction des conditions d’utilisation, ils nécessitent un
montage à partir d’éléments spéciaux. Les pieds et les têtes
sont réglables, le vérinage permettant un ajustement des lon-
gueurs de sorties des platines d’appui aux extrémités.
Des abaques donnent la charge admissible en fonction de la
hauteur en mètres (ou de la distance) selon que le tripode est
utilisé comme étai ou comme buton. Bien sûr, la force portante
(et la hauteur) d’un tripode utilisé comme étai est supérieure Fig. 20 : Caractéristiques des étais (Doc. Péri).
à celle du même tripode fonctionnant comme un buton car
dans ce dernier cas d’importants efforts de flexion se super-
posent aux efforts de compression.

TBA522 - 23
Fig. 21 : Choix des étais (Doc. Hünnebeck).
C. Réalisation des poutres Le cas (a) présente l’avantage de se rapporter à un seul plan,
plus facile à établir et aussi plus stable. Ce choix est toutefois
inadapté si les hauteurs de retombées sont grandes car le rat-
Choix du mode opératoire – Le mode opératoire est déter-
trapage des différences de niveaux entre le coffrage de la
miné à partir des configurations « dalle – retombées de
dalle et le plan d’étaiement serait trop important. La solution

poutres ».
(a) est donc réservé aux soffites peu importants.
En effet, l’importance des hauteurs de retombées de poutres Le choix (b) permet de traiter tous les cas de retombées impor-
sous dalle, leurs différences de hauteur ainsi que leur écarte- tantes mais il convient de remarquer que la stabilité des
ment influent sur le choix du mode opératoire le plus adapté. différents plans d’étaiement lors de leur mise en œuvre n’est
pas toujours facile à obtenir. À souligner un cas particulier où
Les hauteurs des poutres « 1 » - « 2 » - « 3 » représentées
la retombée « 1 » est faible et incite à prévoir un seul plan
sur la coupe verticale (cf. Fig. 24) ne sont pas toutes identi-
d’étaiement pour coffrer cette poutre et la portion de dalle
ques et l’écartement entre les poutres « 1 - 2 » et « 2 – 3 »
jusqu’à la poutre suivante.
n’est pas le même.
Le deuxième cas où l’on dissocie la réalisation des retom-
Deux options très différentes peuvent être envisagées : bées de poutres de celle de la dalle peut connaître des
• traiter cette partie d’ouvrage comme un ensemble, c’est-à- variantes :
dire réaliser la totalité du coffrage et couler l’ensemble « dalle – • les retombées sont toutes coulées en œuvre (cas c) ;
poutres » en une seule fois ;
• ou les retombées sont préfabriquées (cas d).
• dissocier la réalisation des retombées de poutres de celle de
la dalle. Pour départager ces différentes options, le mieux est de les
comparer entre elles d’un point de vue qui inclut des critères
Dans le premier cas, la conception et les dispositions à prévoir techniques, de mise en œuvre ou de coût (cf. Tab. 12).
pour établir les étaiements des différents coffrages peuvent
varier. Ainsi, il est possible de prévoir : Il est possible alors de noter (par exemple note de 0 à 4)
chaque mode opératoire envisagé, en fonction des différents
• un plan d’étaiement général (solution (a) ; critères proposés. On peut également convenir de réserver la
note « 0 » aux cas où l’on rejette le mode opératoire parce qu’il
• quatre plans d’étaiement distincts (solution (b). ne satisfait pas à tel critère important.

TBA522 - 24

Fig. 22 : Les tours d’étaiement (© ETI).

TBA522 - 25

Fig. 23 : Les étais triangulaires (© ETI).

TBA522 - 26
Fig. 24 : Coffrage de dalles avec retombée de poutres (© ETI).
Tab. 12 – Comparaison des options
Modes de réalisation
Critères
Plan unique Plusieurs plans Retombées coulées Retombées
Note
d’étaiement d’étaiement en place préfabriquées
Stabilité du plan
d’étaiement
Reprises de
bétonnage
Liaisons aux nœuds –

disposition ferraillage
Temps d’exécution
Facilités de travail :
– mse en œuvre des

coffrages
– bétonnage
– décoffrage
Prix de revient
Conclusion
Matériel de coffrage pour les soffites coulés en première en porte-à-faux côté façade, des poutres de rive un peu en
phase – Ce cas est suffisamment fréquent pour que les cons- retrait et des poutres centrales.
tructeurs aient mis au point un matériel spécialement adapté
et performant (cf. Fig. 25). Le coulage de la dalle et des poutres de rive en même temps
nécessite d’utiliser un matériel spécifique, qui se compose
Un platelage est mis en place, intégrant des éléments de généralement de deux types de tables coffrantes différents
sécurité. Sur ce platelage des coffrages outils sont posi- (cf. Fig. 26).
tionnés et les réglages se font grâce à des vérins fixés sur Une table disposée côté façade permet de coffrer la sous-face
les raidisseurs principaux du coffrage. Un contreplaqué de dalle côté extérieur et sa rive, une joue et un fond de la
disposé en fond de coffrage impose la largeur de poutre et poutre de rive ; elle doit être équipée des éléments néces-
permet d’éviter les fuites de laitance lors du bétonnage. Ces saires à la sécurité et à sa manutention. Son télescopage ne
coffrages, fabriqués avec des dimensions variables et un pas présente pas en général de difficulté.
de modulation assez réduit, permettent de traiter la plupart
des cas. Des hauteurs importantes de joues peuvent néces- Une deuxième table en position intérieure coffre la deuxième
siter des tiges traversantes pour reprendre les efforts de joue et la sous-face de dalle située en position centrale. Sa
poussée du béton. dimension en longueur doit être compatible avec la présence
de la retombée éventuelle d’autres poutres et son télescopage
Matériel de coffrage permettant de couler dalle et poutres doit être suffisant pour permettre son extraction malgré les
en une fois – Le plancher présente fréquemment une saillie retombées des poutres déjà coulées.

TBA522 - 27

Fig. 25 : Coffrage de poutres. Premier mode opératoire. Retombée de poutre en 1re phase (© ETI).
Matériel de coffrage pour poutres préfabriquées – La déci- Ils permettent un réglage en longueur réalisé en accouplant
sion de préfabriquer des retombées de poutres doit être plusieurs panneaux avec des plats d’assemblage. On peut
suffisamment économique pour le justifier, sauf obligation ainsi obtenir des longueurs jusqu’à une vingtaine de mètres.
technique l’imposant et s’imposant donc malgré un surcoût.
Le réglage en largeur s’obtient par variation continue grâce
Plutôt que de réaliser des coffrages de poutres traditionnels aux parois munies de T à boutonnière brochées dans des pro-
en bois, longs à fabriquer et coûteux en raison des chutes et filés perforés, et des vérins de console.
pertes de bois, il est recommandé soit de faire fabriquer en
usine ces poutres, soit d’utiliser sur le chantier des coffrages Les fonds sont mobiles et coupés à largeur dans du contre-
spéciaux qu’il est possible d’acheter ou de louer. Ces cof- plaqué. Ils servent de butée aux parois formant joues du
frages sont d’ailleurs également utilisés dans les usines de coffrage.
préfabrication (cf. Fig. 27).
Le réglage en hauteur se fait grâce à des consoles. Lorsque
la hauteur des parois dépasse 50 à 60 cm, les consoles
peuvent recevoir des profilés renforcés et équiper ainsi des
parois jusqu’à 1,50 m de hauteur.

TBA522 - 28
Fig. 26 : Coffrage de poutres. Second mode opératoire. Coulage poutres/dalle en une seule phase (Doc. La Finlandaise).
Fig. 27 : Coffrage en batterie pour poutres préfabriquées (Doc. Plakabéton).

TBA522 - 29

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Les coffrages de dalles

I – Préparation du coffrage ......................................................................... TBA522 - 2

es coffrages pour porteurs horizontaux, ou dalles, sont conçus pour sup-

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I - PRÉPARATION DU COFFRAGE • plancher haut (PH) du rez-de-chaussée ;

Fig. 1 : Plan de coffrage de l’étage courant – extrait partiel (© ETI).

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Fig. 2 : Engendrement d’une surface coffrante horizontale © ETI).

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À obtenir Méthode Référence Opération Exigences et moyens

Fond de dalle : Mise à niveau du plan

Planéité de la sous-face Limiter les déformations : C. Coffrage bois traditionnel

– la série standard 1 autorise des hauteurs variables de 1,75

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Fig. 3 : Coffrage de dalle traditionnel (© ETI).

Surface des Épaisseurs en mm

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Surface des Épaisseurs en mm

découpe des bois et de la peau très difficile à réaliser (bandes de

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Les premières poutrelles placées dans les fourches des étais

Fig. 4 : Coffrage à éléments standard Doka (© ETI).

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Fig. 5 : Coffrage à éléments standard Péri (© ETI).

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Fig. 6 : Facilités de mise en œuvre (Doc. Péri).

Fig. 7 : Coffrage à éléments standard Hünnebeck (© ETI).

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Fig. 8 : Respect de cotes systèmes (Doc. Topec).

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Nombre de réutilisations Important en raison des murales : « table tiroir »

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Fig. 9 : Console murale (© ETI).

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Fig. 10 : Table coffrante. Vue générale (Doc. Outinord).

Fig. 11 : Table coffrante. Constitution des tables à cadres (Doc. Sateco).

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Fig. 12 : Modulation des tables en largeur.

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Fig. 13 : Exemple de tableau de montage d’un fabricant (© ETI).

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• 5,40 m : obtenue avec une poutre de 5,40 m ou une poutre de

• 7,20 m : obtenue avec une poutre de 5,40 m + une poutre de

Fig. 14 : Exemple de réglage en longueur (© ETI).

La modulation en hauteur permet de plus le télescopage de

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