Sunteți pe pagina 1din 8

République algérienne démocratique et populaire.

Année Universitaire 2015/2016


Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou.
Faculté du Génie de la construction.
Département d’Architecture.

Module : Théorie du projet III


Niveau : 2ème année licence- Architecture

Partie I : LE SITE, DEFINITION, ANALYSE ET INTEGRATION

Chargée de cours :
Mme MEDDAHI Kahina
Maître Assistante, Département d’architecture

Cours N° 1 : LA NOTION DE SITE

Introduction
Contrairement aux artifices dans la production industrielle, l’architecture est la fille unique
de site. Elle n’est pas de ce fait une « machine à habiter ». Certes, à l’instar des produits
industriels, l’architecture peut être produite de façon machinale dans le cadre de processus
d’industrialisation ou de préfabrication, mais le plus souvent ces modèles d’architecture
implantés partout et nulle part aboutissent à des projets sans âme et sans caractère.
L’étude de site dans le processus de la conception architecturale revête alors une
importance de premier ordre. L’histoire de l’architecture nous apprend que l’architecture
surtout celle dite « vernaculaire », est le plus souvent une émanation directe du site, une
continuation, un aboutissement, un apogée.
Les maitres de mouvement moderne, ont, dans une grande majorité, négligé le contexte et
le site. Ainsi, Le Corbusier, Meiss Van Der Rohe et Walter Gropius, pour ne citer que cela,
nous ont légué des chefs-d’œuvre qui étaient régis par un souci universaliste que par une
quelconque considération contextuelle. Certes, il y’eut quelques exceptions ; des talons

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 1


individuels qui proposaient une architecture différente dont on peut citer Alvar Aalto avec le
pittoresque finlandais Richard Neutra ou Franck Lloyd Wright.
Dans les années soixante, une nouvelle tendance immergeait, soucieuse de contexte et
symbolisée par Team X. le débat sur l’importance du contexte a fini par prendre de nouveau le
pas sur la conception esthétisante abstraite ou fonctionnaliste.
Nous essayerons dans ce qui suit d’esquisser les contours d’une méthodologie d’analyse et
de compréhension du site ; et traitant de la problématique de génération de la forme
architecturale à partir de données de site.

I. LE SITE NATUREL, RURAL ET SEMI-URBAIN

Les qualifications ne manquent pas pour accompagner la notion de site. Le site peut se
présenter sous différentes formes. Il peut être sauvage, vierge, naturel, rural, urbain, semi-
urbain, urbain comme il peut être pittoresque, historique, culturel ou touristique. Souvent ces
qualificatifs se superposent et définissent ensemble le site.
Mais avant d’aborder l’étude du caractère en détail, il est important d’éclaircir les
définitions de base afin d’éviter toute confusion ou ambiguïté sémantique.

Notions de bases
D’après le dictionnaire « Le petit Larousse », Le site est défini comme étant :
1- Lieu géographique considéré de point de vue de « une » ou plusieurs activités.
2- Configuration topographique d’un lieu où s’est installé un groupe humain, avec ses
ressources matérielles et des possibilités d’extensions.
Le site revêt une notion complexe et des domaines nombreux :
 Physique, lié aux productions humaines tels que les constructions, les infrastructures,
les ouvrages hydrauliques,…etc.
 Economique, lié aux activités industrielles, agraires, commerciales, touristiques,…etc.
 Social, lié à la population, au mode de vie, aux pratiques sociales de l’espace (aspects
culturels), …etc.
Le site correspond à la configuration propre du lieu occupé par une ville, un village, une
entité ou un ensemble bâti.
Le site est défini par sa forme, ses dimensions, son relief, ses occupations naturelles ou
artificielles, sa vocation, …etc.

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 2


Ses dimensions et le découpage de ses éléments en déterminent l’échelle.
L’échelle est un paramètre influant toute composition architecturale laquelle en s’y intégrant
donne naissance à un nouveau site.
Site artificiel/ Site construit/Site urbain: site modelé ou réalisé par l’homme par opposition
à un site naturel.
Le site est le lieu où est appelé à y être construit un édifice ou un ensemble urbain. C’est le
contenant du projet. Il diffère de l’environnement et du terrain. Le terrain avec son
voisinage constitue le site, et le site est englobé dans l’environnement.
Le terrain, alors, est espace de terre, c’est une portion de sol et donc appartient à un site.

II. SITE ET PAYSAGE


Le paysage représente l’image du site. Il est perçu différemment par des personnes ayant
une formation ou une sensibilité différente. Ainsi pour les peintres, qui ont en commun avec
les architectes et les paysagistes la saisie « plastique », le paysage constitue un ensemble
composé dont la beauté résulte des relations entre les différents éléments. Pour les
géographes, le site représente un ensemble en perpétuelle évolution. Enfin, pour les
écologistes, il représente un modèle d’équilibre complexe.
Mais, comment peut-on analyser « objectivement » ce caractère qui permet de rendre un
site saisissant et unique ou tout simplement monotone et banal ?
Le paysage soit cohérent ou harmonieux s’il répond à un ordre défini par quatre trames:
 Trame primaire
Elle est constituée des principales lignes de forces qui sont les lignes directrices des
éléments naturels suivants:
- Réseaux hydrographiques (cours d’eau, lacs,..),
- lignes directrices délimitant des surfaces ayant une certaine homogénéité sous l’angle
des éléments du paysage observable (tapis végétal, forme des versants, maille du réseau)
 Trame secondaire
Elle comprend les enveloppes des constructions dans leurs rapports globaux avec les lignes
de forces (lignes verticales et horizontales) qui sont les mêmes mais vues de plus près, donc
avec plus de relief.
On distingue l’orientation des pignons, la pente et les proportions des toitures, la hauteur
des constructions.

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 3


 Trame tertiaire
Elle étudie la façade avec ses percements. On distingue à ce niveau les lignes principales de
composition, les percements, les ordonnancements et la modénature des façades.
 Trame quaternaire
Elle concerne la texture et son rapport à la lumière, ainsi que les matériaux avec lesquels sont
revêtues les constructions.

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 4


Cours N° 2 : L’ANALYSE DE SITE

Introduction

L’analyse d’un site consiste à définir les éléments essentiels d’un site donné qui soient
naturels (la mer, la forêt, les montagnes, les cours d’eau, …etc.), physiques (infrastructure
routière, ouvrages hydrauliques, murs d’enceinte, constructions avoisinantes, ports,…etc.) ou
anthropologiques (population, activités, culture, traditions, langue,…etc.).

Les éléments de l’analyse du site

L’analyse consiste à détailler (ou décrire) les éléments naturels, physiques et, parfois,
anthropologiques du site, en mettant en exergue :
 La situation : c’est la localisation du site par rapport au quartier, la ville, la région, le
pays,…selon l’échelle de l’étude.
 Les limites : représentent les frontières concrètes ou fictives d’un site donné. Les
limites peuvent être des voies de circulation, des rivages, une muraille ou simplement une
clôture, les frontières d’un pays,…etc.
 L’accessibilité : signifie les possibilités d’accès au site.
 La forme de terrain : la morphologie de site peut se présenter sous une forme ayant
une géométrie élémentaire (carré, triangle, cercle, ellipse, trapèze), une forme régulière (peut
être divisée à plusieurs figures géométriques élémentaires) ou une forme irrégulière. La forme
de terrain représente un élément décisif dans la détermination de la forme globale du projet
(en 2D).
 La superficie de terrain : il est important de préciser la superficie de terrain afin de
déterminer le CES (coefficient d’emprise au sol) et le COS (coefficient d’occupation de sol).
 Le relief : représente la morphologie de la surface de terrain. Un site peut être plat
(relativement) ou accidenté. La pente (exprimé en %) représente la tangente de l’angle formé
par la ligne horizontal et la ligne de profil). Elle est calculée à partir des « profils
topographiques ».
 Les données climatiques (l’ensoleillement, les vents, la température et les
précipitations) : elles jouent un rôle prépondérant dans l’implantation et l’orientation des
constructions, ainsi que le type de la faune et de la flore qui vient dans le site.
 L’orientation : c’est la position de site par rapport aux points cardinaux. L’orientation
est en rapport étroit avec les données climatiques de site. A titre d’exemple : un site orienté

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 5


vers le sud jouit d’un maximum d’ensoleillement, au contraire d’un site orienté vers le nord
(privé d’ensoleillement, exposé aux vents frais et humides).
 Le voisinage : il est formé par les éléments adjacents de site et séparés/relié de celui-ci
par les limites.
 La vocation et le caractère : la vocation représente la fonction dominante dans un site
donnée qui peut être industrielle, agraire, commerciale, touristique,… ; alors que le caractère
regroupe les propriétés spécifiques au site qui constituent son emprunte, son identité. A titre
d’exemple : caractère bucolique, caractère mozabite, ….
 La végétation : le type et la densité de la végétation structurent le paysage de site.
 Le vues panoramiques et les percées visuelles : perspectives sur la mer, la foret, un
monument, un édifice,…etc.
 Les servitudes : représentent les limites ou les contraintes de l’implantation (lignes
électriques de haute tension, ouvrages militaires, cimetière, autoroute, …etc.).
 Les valeurs socio-culturelles ont été projetées sur le site sous formes de dispositifs qui
incarnent l’intimité et l’hospitalité (les seuils des maisons), l’introversion (le patio), la
hiérarchisation de public au privé (rue, ruelle, impasse),… etc.

L’objectif de l’analyse de site

L’analyse d’un site ne doit pas être une description passive mais un aboutissement vers la
déduction des potentialités et des contraintes, sur la base de quoi le projet va prendre forme,
Le projet alors va exploiter les potentialités du site et répondre aux contraintes déduites de
l’analyse. La connaissance des éléments de site établie une relation étroite entre le site et le
projet. C’est ce qu’on appelle « l’intégration du projet au site ».

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 6


Cours N° 3 : L’INTEGRATION AU SITE

Introduction
Une architecture n’est jamais seule, elle est toujours perçue en relation avec le site dans
lequel elle est insérée. On distingue deux types d’insertion de bâtiment dans le site :
1) intégration harmonieuse ou insertion par mimétisme (instinct d’imitation de Caméléon
qui, par sa forme, sa couleur et sa matière, se confond avec l’arbre.)
2) contraire: l’insertion par contraste : "désintégration" urbaine et paysagère.

Définition de l’intégration au site

« Intégrer » c’est faire insérer harmonieusement un objet dans un ensemble. (Contraire :


rompre avec l’existant, qu’il soit naturel ou construit/ urbain),
L’implantation d’une construction dans un site n’est jamais anodine, elle implique
forcément des impacts sur l’environnement, le paysage naturel et/ou bâti.

Intégration au terrain en pente

L’intégration au terrain en pente implique des opérations de terrassements : le déblai et le


remblai :
 Le déblai représente la terre qu’on retire d’un endroit où l’on creuse.
 Le remblai signifie la terre rapportée pour combler un vide ou pour surélever un
niveau.
L’équilibre entre le déblai et le remblai diminue le volume de la terre transportée.
Il existe deux modes principaux d’implantation de projet dans un site accidenté :
 Implantation parallèle aux courbes de niveau : généralement, l’objectif de cette forme
d’implantation est la conception d’un bâtiment dont toutes les parties se déploient sur le
même niveau. Dans certains projets, l’implantation parallèle aux courbes de niveau entraine
l’insertion totale de bâtiment.
 Implantation perpendiculaire aux courbes de niveau (en gradin) : afin de former des
terrasses qui s’ouvrent sur des vues panoramiques (voir l’exemple de la Casbah d’Alger).

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 7


L’intégration à la nature et l’intégration à la structure

L’intégration de projet à la nature implique la fusion de son architecture avec les éléments
naturels. Le projet est mis en symbiose avec l’environnement naturel. Nous rappelons
l’exemple phare de « La Maison Sur La Cascade » de l’architecte Frank Lloyd Wright, le père
fondateur de « l’architecture organique ».
Wright a conçu un plan qui se déploie largement sur le site afin d’ :
 Accentuer le rapport avec la nature.
 Intégrer la végétation dans les interstices et les décrochements.
 Encadrer des vues panoramiques diverses (dans tous les sens).

L’intégration au site bâti doit se faire de manière à ne pas perturber l’ordre ou le système
existant. Il s’agit de l’intégration de projet à une structure existante, dont on doit respecter
l’ordre, le tracé géométrique, le style et l’aspect des façades : le sens de la structure.

CONCLUSION

Le rapport site/projet ou l’intégration de projet au site, qui soit naturel ou bâti, exige d’abord
une bonne connaissance de ses éléments, ainsi que les potentiels et les contraintes qu’il
engendre. Cette connaissance n’est que la déduction d’une analyse.
L’habitat vernaculaire nous donne d’excellents exemples d’intégration au site. Certaines
agglomérations rurales ou vernaculaires nous paraissent si bien intégrées à leurs sites. Alors,
une référence historique et une source d’inspiration.

Mme MEDDAHI Kahina chargée de cours : « Théorie du projet III ». Page 8

S-ar putea să vă placă și