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TRAITÉ
DE
A. LA MÊME LIBRAIRIE
gures. ...
L'Or, propriétés physiques et chimiques, gisements, extraction, applica
tions, dosage, par L. WEILL. 1896, 1 vol. in-16, de 420 pages, avec 67 fi-
10
Les Produits coloniaux d'origine minérale, par Louis LAURENT, professeur
aux Cours coloniaux de la Chambre de Commerce de Marseille. 1903,
1 vol. in-18 de 352 pages avec 12 planches et 56 figures 10 fr.
Les Minéraux utiles et l'Exploitation des Mines, par L, KNAB. 1894. 1 vol.
in-18 de 392 pages avec 74 figures fr.
Précis de Chimie industrielle, par P. CARRÉ, professeur à l'École des Hautes
Études commerciales. 1921, 2 vol. in-8 de 1 010 pages avec 220 figures. 30 fr.
La Pratique des Essais commerciaux et industriels, par G. HALPHEN, chimiste
au laboratoire du Ministère du Commerce. 2e édition, 1904-1906, 2 vol.
in-18... 20 fr.
I. Matières minérales. 1 921,1 vol. in-18 de 412 pages avec 57 figures. 10 fr.
II. Matières organiques. 1 915,1 vol. in-18 de 350 pages avec 72 figures. 10 fr.
ENCYCLOPÉDIE MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE
L. GUILLET
Professeur à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures
et au Conservatoire National des Arts et Métiers.
TRAITÉ
DE
MÉTALLURGIE GÉNÉRALE
PAR
L. GUILLET
PROFESSEUR A L'ÉCOLE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES
ET AU CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS
PARIS
LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS
19, RUE HAUTEFEUILLE
1922
Tous droits réservés.
PRÉFACE
MÉTALLURGIE GÉNÉRALE
CHAPITRE PREMIER
Ce qu'est un minerai.
Avant d'étudier chaque opération métallurgique, il est néces-
saire de préciser ce qu'est un minerai.
Un minerai est un produit naturel ou un sous-produit de fabri-
cation dont on peut extraire directement ou indirectement un
métal (ou un alliage) à un prix de revient convenable.
On conçoit donc que la possibilité pour une matière d'être
utilisée comme minerai soit fonction des progrès techniques, d'une
part et de la valeur, parfois très variable, du métal, d'autre part.
Insistons sur ce premier point : le minerai est fonction des
progrès techniques des méthodes métallurgiques. Actuellement
de nombreuses usines traitent les produits de rejet d'anciennes
fabrications. Chacun sait que la métallurgie du fer consomme —
et non sans quelque avantage — les scories des anciennes forges
catalanes et autres, abondantes notamment en Normandie, en
Bretagne, dans le Nivernais, etc., dans le voisinage de cours
d'eau, d'étangs et près des forêts, le charbon de bois et l'eau étant
nécessaires au fonctionnement des anciennes petites forges.
Ces scories contiennent généralement entre 40 et 50 p. 100 de
fer, parfois 55 p. 100. Elles sont, bien entendu, très siliceuses (le
plus souvent entre 15 et 25 p. 100 de silice, parfois jusqu'à 35p. 100).
La plupart des endroits où on les rencontre portent des noms
indiquant l'industrie qui s'y pratiquait, soit en langue française,
tels les nombreux villages de Ferrière, soit en langue locale :
Tannouarn (feu dé fer) près de Loudéac, Kerhouarno (lieu du fer)
entre Vannes et Lorient.
La société du Laurium français, à son usine de Grèce, traite des
résidus d'anciennes usines à plomb. La Société française de l'Orb
(Hérault) emploie comme minerais des rejets d'exploitations
aurifères gallo-romaines qui renferment 7 p. 100 de plomb,
200 grammes d'argent et 12 grammes d'or à la tonne.
Ce sont aussi les progrès techniques qui permettent d'extraire
de certains gisements de cuivre des minerais à teneur extrême-
ment basse en ce métal avec sécurité d'utilisation, soit que les
opérations de lavage avec les nouvelles méthodes de flottaison
donnent une concentration suffisante du minerai, soit que les
procédés nouveaux, tels que le grillage à basse température, suivis
de dissolution et de précipitation par électrolyse, conduisent à une
utilisation directe de ces minerais. On emploie des produits conte-
nant 1 à 4,5 p. 100 de cuivre ; on peut même, assure-t-on, traiter
des minerais à 0,3 p. 100 de cuivre.
D'autre part, il est de toute évidence que l'emploi d'un minerai
est fonction du prix de revient, par conséquent des conditions
locales d'exploitation et de traitement : qualité du minerai, main-
d'oeuvre, prix du charbon et des autres matières premières. Il
n'est donc guère possible d'assigner une limite inférieure à la
matière première d'une métallurgie. L'exemple le plus frappant
que l'on puisse citer à ce sujet est assurément celui de l'or. Avant
la guerre, en 1913, certains gisements de Californie et de Nouvelle-
Zélande, contenant des quantités infimes d'or, étaient exploités
par la méthode hydraulique (jets d'eau puissants faisant l'abatage
du minerai et le conduisant dans les couloirs nommés sluices où
l'or se sépare par ordre de densité, avec parfois le concours du
mercure) ; au Transvaal, la teneur limite est de 6gr, 8 à la tonne
et la moyenne en 1912 et 1913 du minerai traité a été de 10gr, 2 ;
parfois la teneur limite s'élève à 35 grammes, comme au Vénézuela
et en Hongrie.
On peut cependant indiquer quelques chiffres minima montrant
la différence des minerais suivant les divers métaux : pour le fer,
on n'exploite guère de minerai à moins de 30 p. 100 Fe, générale-
ment même 33 p. 100 ; pour le plomb, les minerais traités des-
cendent rarement au-dessous de 45 p. 100 ; pour le zinc, 30 p. 100 ;
pour le nickel, 6 p. 100.
Si l'on voulait citer un exemple extrême, on signalerait celui
du radium, bien peu métallurgique d'ailleurs, pour lequel les
minerais ne dépassent guère 5 milligrammes à la tonne.
Enfin, il découle de ce qui vient d'être exposé qu'un minerai et
une méthode peuvent être intéressants pour une époque de cours
élevé et ne pas l'être du tout à une époque normale. Il est possible
que certaines méthodes créées pendant la guerre ne puissent don-
ner aucun résultat industriel, ne soient pas susceptibles de rému-
nérer le capital engagé dans l'usine, lorsque les cours auront repris
une allure normale.
CHAPITRE II
+ O = 3M2O3
2 M3O4
les oxydes de forme M2O3 étant plus aisés à réduire
que ceux de
forme M3O 4.
IL LE BUT PEUT ÊTRE DE REMPLACER UN MINERAI SULFURÉ
PAR UN OXYDE :
MS + 3O= MO + SO 2.
Cette opération est
connue sous le nom de grillage à mort d'un
sulfure ; elle doit, en effet, faire disparaître tout le soufre ; en pra-
tique, nous verrons que l'on ne peut jamais obtenir ce résultat ;
mais, surtout avec les procédés modernes qui seront étudiés plus
loin, on ne laisse plus que des quantités infimes de soufre dans le
minerai. Ce grillage à mort constitue la première opération de
métallurgie tout à fait importante : si elle ne se rencontre point en
métallurgie du cuivre — nous allons en indiquer plus loin la raison
elle est la première phase de la métallurgie du plomb (trans-
formation du sulfure, la galène, en oxyde PbO) ; de la métallurgie
du zinc (transformation du sulfure, la blende, en oxyde ZnO) ; de
la métallurgie de l'antimoine (transformation du sulfure, la sti-
bine, en oxyde, Sb2O3).
En un mot, le grillage à mort d'un sulfure a pour effet de rem-
placer la métallurgie d'un sulfure par la métallurgie d'un oxyde.
Cette importante méthode est utilisée dans deux cas :
1° Lorsque le sulfure constituant le minerai est à teneur très élevée
en métal. C'est le cas de la blende, de la galène, que l'on emploie
actuellement. Ce n'est point le cas des sulfures très complexes qui
constituent généralement les minerais de cuivre.
2° Lorsque l'on peut séparer l'oxyde formé de la gangue dans le
grillage même, comme nous allons l'expliquer :
CAS nu GRILLAGE A MORT VOLATILISANT.
— Lorsque l'oxyde
engendré par l'oxydation du minerai est volatil, on peut, pendant
le grillage même, le séparer de la gangue, si la volatilisation a heu
dans les conditions de température où l'on se trouve. On est alors
conduit à une opération d'une importance telle que nous lui con-
sacrerons un chapitre complet : le traitement des gaz s'échappant
de l'appareil de grillage ou plus généralement d'un appareil métal-
lurgique, en vue d'en condenser toutes les parties utiles.
Le grillage volatilisant constitue la base de la méthode la plus
importante d'obtention de l'antimoine. On part de la stibine,
Sb2S3, que l'on grille dans des cubilots qui seront décrits plus loin ;
on fait en sorte que l'oxydation ne soit pas trop prononcée ; pour
cela on ménage l'air qui entre dans le four et on opère dans des
fours à tirage naturel. Dans ces conditions, il se produit l'oxyde
antimonieux Sb2O3, qui est volatil dans les conditions de l'opé-
ration. Si on poussait plus loin l'oxydation, on obtiendrait un
autre oxyde, Sb2O5 ou Sb2O4 qui est fixe. Sb2O3 est donc recueilli
dans les gaz qui s'échappent du cubilot et se trouve ainsi séparé
de la gangue.
On conçoit que le grillage volatilisant permette d'affiner, en
quelque sorte, un minerai. C'est ainsi d'ailleurs que l'on sépare
aisément l'arsenic des arséniures et des arséniosulfures : on forme
de l'acide arsénieux qui se volatilise aisément, et non de l'acide
arsénique qui est fixe. Ce procédé est utilisé pour détruire notam-
ment les composés arsenicaux renfermés dans certains quartz auri-
fères et qui nuisent à la séparation de l'or par les voies habituelles.
Toutefois, il faut bien noter que le grillage volatilisant, pour être
utilisé, doit avoir un rendement suffisant. C'est dire que la tension
de vapeur de l'oxyde doit avoir une valeur supérieure à la pression
atmosphérique — car on ne peut guère opérer à une pression plus
réduite — à la température de l'opération. Le grillage volatilisant
n'est utilisé que pour l'arsenic et l'antimoine et aussi dans cer-
taines opérations traitant les minerais de zinc en vue de la fabri-
cation de l'oxyde pour peinture.
III. LE BUT PEUT ÊTRE DE REMPLACER UN SULFURE PAR UN
SULFATE :
MS + 2O2 = SO4M.
= M + O + SO3
SO4M
MÉTAL O S Cl
,
+
Rb 2 Rb + O = Rb2O + 94,9
.
Ca Ca + O = CaO+ | Ca + S = CaS + 92,0 Ca + 2 Cl = CaCl2 + 169,8
NiO + 59,7
Co + S + nB2O - CoS nH2O + 21,7
Ni +S + nH2O = Ni,S nH2O +19,4
Co + 2 Cl = CoCl2 + 76,5
Ni + 2Cl = NiCl2 + 74,5
=
Cu 2Cu + O = Cu2O + | ilj® 2 Cu + S = Cu2S + 20,3 Cu
+ Cl = CuCl + 32,935,4 :
en est un exemple.
Différents facteurs, notamment la température et la pression,
peuvent agir pour favoriser la réaction dans un sens ou dans
l'autre et lorsque ces facteurs atteignent certaines valeurs, l'en-
semble des corps ou, suivant l'expression consacrée, le système
ainsi formé, peut être en équilibre : c'est dire que les différents
corps qui se trouvent en présence n'agissent pas les uns sur
les autres, du moins tant que ne varie point l'un des facteurs
qui influence cet équilibre.
Ce sont les lois qui régissent ces réactions réversibles qu'il nous
faut rappeler. L'expérience seule permet de savoir si une réaction
déterminée peut devenir réversible en modifiant les conditions
dans lesquelles elle se passe.
Rappel des lois découlant de la thermodynamique
et intéressant la métallurgie (1). — Nous les énumérerons
avec M. Le Chatelier de la façon suivante :
1° Loi dite des facteurs d'équilibre. — Les seuls facteurs
de l'équilibre, c'est-à-dire les seules grandeurs dont la variation peut
modifier l'état d'équilibre d'un système chimique, sont les facteurs
dont la variation nécessite une dépense de travail.
Ainsi les catalyseurs pourront augmenter la vitesse des réac-
tions ; ils ne pourront jamais en renverser le sens.
Les principaux facteurs d'équilibre sont la température, la
pression et la concentration.
2° Loi dite de réciprocité d'équilibre. — Deux systèmes en
équilibre avec un troisième système sont en équilibre entre eux et
réciproquement.
3° Loi dite de stabilité dans l'équilibre. Dans tout
—
système en équilibre, une modification d'un des facteurs de l'équilibre
produit une transformation chimique dans un sens tel que son accom-
plissement tende à produire une variation opposée du même facteur.
Tandis que les deux premières lois n'ont besoin d'aucun com-
mentaire, celle-ci nécessite quelques explications qui en montre-
ront toutes les conséquences. Voici une réaction réversible
Soit l'expression :
a. Élévation de température ;;
Applications aux opérations de grillage et de calcination.
les principaux modes d'action
des opérations de grillage et de calcination, en laissant de côté
certaines opérations secondaires, du moins dans l'état actuel de
la métallurgie, telles que le grillage chlorurant et le grillage volati-
lisant, on voit que les différents effets produits sont les suivants :
volatil
Traitement d'un sulfure en vue d'en extraire le métal (cas du
mercure) ;
d. Traitement d'un sulfure en vue de le transformer en sulfate ;
e. Traitement d'un sulfure en vue de le transformer en oxyde fixe ;
f. Traitement d'un sulfure en vue de le transformer en oxyde
s'oxyde et donne :
2 FeO + O = Fe2O 3
MS + 2O2= SO4M.
soit réversible.
3° On sait fort bien que la réaction
Cso2, représentant
CO2 et CSO3
à 553° P = 23 millimétrés,
à 614° P = 70
à 650° P = 143—
à 690° P = 401 —
à 707° P = 715 —
à 546° P = 43 millimètres,
à 642° p= 98 —
à 665° P = 130 —
à 700° P = 233 —
à
à
725°
731°
p = 324
P = 647
_
:—
à 600° P = 62 millimètres,
à 686° p = 123 —
à 728° P = 173 —
à 775° P = 398 —
à 805° P = 542 —
à 675° P = 5 millimètres.
à 720° P= 24 —
à 775° P = 112 —
à 800° P = 189 —
2° Pour la réaction :
+
2 MO MS
SO 2,
a) = 3M +
b) SO4M + MS = 2M +2SO 2,
2 [SO4 M, n MO] + (2 +
n) MS (4+3 n) + + n) SO2.
c) = M (4
sphérique.
On voit qu'à 730°, la tension est voisine de la pression atmo-
Obtention directe du métal. — Nous avons vu que le grillage
de certains sulfures donnait un oxyde d'après la réaction
MS + O2=M + SO2.
Nous avons dit que le grillage oxydant avait pour effet de pro-
duire sulfate et oxyde et que celui-ci pouvait être détruit par le
chauffage. En un mot, la réaction qui intéresse ici est en réalité :
3 Fe + 2 CO = Fe3C + CO2.
On peut admettre aussi qu'il y ait dissociation du corps gazeux,
dissociation qui peut être activée
par le métal jouant le rôle de
Catalyseur.
CHAPITRE IV
la détruire.
une base énergique, telle la chaux, sur un bain métallique, contenu
dans un four à revêtement acide, sans avoir à redouter qu'avant
tout, la chaux ne se porte sur la silice du revêtement acide pour
et 25).
Il en est ainsi dans la plupart des installations modernes (fig. 24
Parfois encore, ces pitts ne sont chauffés que par les lingots
chauds que l'on y place.
Ces puits ne sont pas, en effet, de véritables fours à réchauffer ;
battu, plat et sec, que l'on dame quelquefois avec un peu de mi-
nerai menu et grillé ; on place un lit de fagots et de rondins de
bois, que l'on recouvre de minerai. Si celui-ci ne contient pas
assez de combustible en lui-même, on ajoute à différentes hauteurs
des couches de bois ou même de menu charbon. Mais le plus sou-
vent on traite ainsi des pyrites à teneur en soufre suffisamment
élevée pour brûler d'elles-mêmes. On a soin de ménager suivant le
grand axe du rectangle des cheminées soit en planches, soit en
briques qui servent à la mise à feu et un peu au tirage. En tous
les cas, le tas étant dressé, on le recouvre de minerai fin cru, puis
de minerai grillé ; parfois on y ajoute une couche de terre. Quelques
carneaux situés au pied de la pyramide permettent de régler le
tirage et la combustion.
Ces tas ont des capacités généralement importantes, atteignant
aisément 26 à 30 mètres x 13 à 15 mètres de section, avec une
hauteur de 2m,50. Ils peuvent renfermer jusqu'à 500 tonnes de
matières. Le grillage dure soixante-dix à cent vingt jours le plus
fréquemment ; parfois il se prolonge plus d'un an.
L'opération terminée, on trie à la main les produits obtenus.
Est-il nécessaire de faire remarquer tout le primitif d'une telle
méthode?
L'irrégularité des produits obtenus, le dégagement d'anhydride
sulfureux qui, se faisant directement dans l'atmosphère, détruit
tion, qui est la base des appareils de chargement de tous les fours
à cuve modernes, s'appelle cup and cône.
On note aussi que la sole formant le fond de la cuve a une
double pente facilitant l'extraction de la matière.
Ces kilns ont
une section de 1 mètre. X 1m,50, ou de 1m,50 X
2m,50, ou de 1m,50
x 1m,50. Leur hauteur varie de 1 mètre à
4m,50
Leur production est de 1 à 2 tonnes par vingt-quatre heures.
Ils ne sont utilisés que pour les minerais en morceaux ; les
minerais pulvérulents s'agglomèrent et se grillent extrêmement
mal. On les emploie tout spécialement, notamment au Mansfeld,
pour le grillage de la matte, sulfure double de nickel et de cuivre.
Fours à cuve. — Les fours à cuve servent couramment au
grillage du carbonate de fer et du carbonate de zinc (fig. 10 et 11
et fig. 44).
De très nombreuses dispositions ont
été adoptées. Ces fours sont, le plus sou-
vent, en batterie, desservis par une même
estacade, qui permet le chargement par le
gueulard. Ces fours ne sont pas fermés.
La matière est extraite à la partie infé-
rieure, généralement par des portes, qui
correspondent aux points bas d'un cône
dont la pointe occupe l'axe du four. Ces
fours sont très souvent soufflés ; à cet
effet l'air arrive par une tuyauterie dé-
bouchant en cônes superposés suivant
l'axe de l'appareil.
Ces appareils ne sont employés, bien
entendu, que pour des minerais en mor-
ceaux.
Des fours à cuve ont été aménagés
pour griller les matières pulvérulentes. A
cet effet, on a créé (fig. 45) des obstacles
à la chute du minerai, de façon à la ra-
lentir et à obliger celui-ci à s'étaler dans
le four, ceci pour mieux assurer le contact avec l'atmosphère
ambiante. Ce sont des fours tels que celui de Gerstenhöfer.
Actuellement tous ces appareils à chute ralentie sont complè-
tement tombés en désuétude.
Four à cuve pour grillage volatilisant. — Ce four est spéciale-
ment utilisé pour le grillage de la stibine et la production de
l'oxyde Sb203 qui se volatilise et que l'on retrouve par condensa-
tion des poussières contenues dans les gaz.
Ces fours sont à tirage sans soufflage. L'un des plus perfectionnés
est celui dû à M. Châtillon et que nous avons pu voir fonctionner
à l'usine de Blesles, près Brioude.
Les fours de grillage de cette usine sont constitués par deux
fours à cuve, qui ont une section de 3m,20 et une hauteur de grille
de 1m,50. Ces deux fours sont conjugués. C'est dire qu'ils sont
placés dans un massif commun, qu'ils n'ont qu'une même voûte e
et qu'ils sont rejoints au même conduit de vapeurs, ainsi
que le représentent nettement les figures 46 à 49. La figure 46
la
1917.
de 8 à 10 chevaux. En augmentant le tirage du four et
vitesse des râbles, on a pu porter la production d'un même four
de 35 tonnes par jour à 70 tonnes. Enfin, en injectant de
comprimé sur les soles inférieures, on a atteint 100 tonnes
en
l'air
Les tablettes sont maintenant construites en ciment armé.
Pendant la guerre a été monté en France un four d'un système
assez spécial : le FOUR BRACQ-LAURENT (fig. 56). L'un des buts pour-
suivis est d'éviter la chute du minerai d'une tablette sur l'autre ;
la sole est alors hélicoïdale ; il s'ensuit un système de râbles assez
complexe qui ne produisent le mouvement de la matière que dans
un sens et qui se relèvent ensuite pour reprendre leur position
initiale.
Fours à réverbère. — On donne le nom de four à pelletage
continu à un four à réverbère à longue sole et possédant de mul-
Oxland.
a. A axe horizontal : type Bruckner.
b. A axe incliné : type
Fours à sole fixe. — Le FOUR BROWN, très usité pour le trai-
tement de la blende, de la cassitérite, des minerais aurifères, se
construit souvent en forme de fer à cheval : c'est même sa forme
classique.- Il a atteint souvent une longueur de 100 mètres.
Celui que nous donnons (fig. 61 et 62) est un four rectiligne.
Les râbles se déplacent toujours sur galets par l'intermédiaire
d'une chaîne sans fin, située sur le côté ; après avoir traversé le
four, elle passe au-dessus du massif entraînant les râbles dans
leur mouvement.
Nous donnons une coupe (fig. 61) à grande échelle montrant no-
tamment les chemins de roulement des râbles, et la fixation du
rail supérieur ; d'autre part, on y remarquera l'appareillage assez
délicat de la voûte et de la sole, qui a pour but de créer une;
chambre où la chaîne se trouve relativement à l'abri des
flammes.
Le plan (fig. 62) reproduit la forme et la position des râbles qui
sont constitués par de véritables pelles fixées à l'arbre que l'on
aperçoit en coupe.
D'ailleurs, le mouvement de cet arbre, tel qu'on le lit sur la
figure, n'est pas seulement un mouvement de translation, mais
bien simultanément un mouvement vertical, obtenu simplement
par ce fait que l'axe de l'arbre ne coïncide pas avec celui des galets
de roulement. Il s'ensuit que les pelles portent en quelque sorte le
minerai d'un point à un autre et ne se contentent pas de le remuer.
On conçoit aisément qu'en calant différemment, par rapport à l'axe
des galets, les râbles successifs, on ait un mouvement général de
tout le minerai.
Enfin, il faut bien noter que les câbles ne sont pas fixés défini-
risé par six axes verticaux, à refroidissement par eau, et par deux
foyers chauffant les deux soles inférieures. De plus, au-dessous de
la sole inférieure se trouve une sole de déchargement plus courte,
où le minerai se refroidit ; deux râbles seulement y agissent sur
le minerai et l'amènent à latrémie de déchargement où le reçoivent
les wagonnets.
On notera tout particulièrement la circulation d'eau qui existe
sole, ainsi que la voûte du four, possède une série de râbles pendant
au-dessous d'elle et formée de briques spéciales, de telle sorte que
l'on a alternativement, en partant de la partie supérieure, un four à
voûte fixe et à sole mobile formé par la première tablette ; un
four à voûte mobile et à sole fixe formé parla deuxième tablette,
et ainsi de suite. Bien entendu, des joints assurent l'étanchéité du
four et l'orientation des râbles donne aux matières le
mouvement dans le sens voulu.
On note qu'ainsi il n'y aucune partie métallique dans les
chambres de grillage et
que les chambres sont très surbaissées
et les ..voûtes très peu écartées (170 millimètres), d'où concen¬
tration de la chaleur. Les gaz du foyer circulent dans les espaces A,
tandis que l'air de combustion se chauffe en B.
Un four de 4 mètres de
diamètre peut griller, par
vingt-quatre heures, 4 000
à 6 000 kilogrammes de
blende crue, la dépense de
charbon n'atteignant pas
10 p. 100 du poids de la
blende chargée.
Fours à calcination ré-
rique, est constitué par une chaîne sans fin s'enroulant sur des
noix et portant toute une série d'augets terminés par une grille.
Ces augets,
en passant sous une trémie (laquelle reçoit la matière
première convenablement mélangée), se chargent de minerai puis
parviennent sous un appareil d'inflammation qui produit la com-
bustion superficielle ils sont ensuite soumis à l'aspiration qui
;
se fait par l'intermédiaire d'une chambre placée sous une série
assez importante d'augets.
La grandeur de cette chambre et la vitesse de déplacement de
la chaîne sont calculées pour que la matière contenue dans les
augets qui ne sont plus soumis à l'aspiration soit entièrement
grillée.
Un renversement des augets, occasionné par le mouvement de
la chaîne, fait tomber la matière et, entre le moment de la chute
du minerai grillé et celui où la caisse se présente à nouveau sous
la trémie de chargement, il s'écoule un temps très suffisant pour
permettre de vérifier les grilles. La seconde forme donnée à l'appa-
reil, laquelle a été employée dans diverses usines, notamment pour
griller des menus de cuivre, est celle d'un tambour circulaire dont
le plan est vertical (fig. 85).
Ce tambour, qui possède des rebords en fer, est divisé en seg-
ments dont le fond est, bien entendu, formé par une plaque de fonte
perforée. L'appareil tourne autour de son axe horizontal, en
roulant sur des galets. Comme dans le premier appareil, le minerai
est déversé par une trémie dans les auges ; mais avant la chute du
minerai une seconde trémie déverse un peu de matières réfractaires
sur la grille même pour la protéger.
Le tambour tournant, les augets arrivent dans la région où il y a
aspiration par la boîte reliée au ventilateur.
Le minerai grillé rencontre un plan incliné qui le déverse auto-
matiquement.
Le parcours à vide des augets permet toujours la vérification de
la grille.
Voici quelques chiffres relatifs à ce procédé :
Épaisseur de la couche de minerai : 0m,10 ;
Capacité ordinaire de l'appareil : 1 tonne à l'heure ;
Pression du vent : 13 millimètres de mercure ;
Force totale exigée : 12 chevaux (ventilateur et force motrice).
Le troisième appareil (fig. 86 et 87) est constitué par une
table annulaire horizontale, qui tourne autour de son axe vertical,
en étant guidée par des galets tout le long de sa périphérie. En
réalité, c'est un véritable anneau formant une grande auge dont
la section est celle d'un trapèze. Le fond de cette auge est cons-
titué par une grille en fonte dont nous étudierons plus loin
la forme avec quelques détails.
Sous la grille se trouve un espace qui prolonge en quelque sorte
l'auge et qui est séparé en compartiments par des cloisons verti¬
cales étanches ; sa section est rectangulaire. Chaque compartiment
est relié par un tube à une cloche, laquelle communique par un
conduit unique au ventilateur.
Il y a deux points à examiner attentivement : le mouvement
des matières, la marche des gaz. Voyons d'abord ce qui se passe
pour le minerai. Dans le fonctionnement actuel de l'appareil,
le minerai subit un premier grillage tout comme pour le procédé
Huntington-Heberlein, après les additions de chaux et de silice
que nous avons déjà indiquées.
La matière qui sort des fours du premier grillage est divisée en
deux parties : l'une est refroidie à la sortie du four et placée
ensuite dans l'une des trémies qui dessert la table ; l'autre, encore
chaude, est montée automatiquement dans la seconde trémie de
la même table. L'auge formant la table arrive vide sous la première
trémie qui contient le minerai froid, s'en remplit partiellement
et cette matière se trouve en contact avec la grille ; le mouvement
de rotation continuant, une couche de" minerai partiellement
grillé et encore chaud vient recouvrir la première épaisseur.
Actuellement, dans la plupart des appareils, toute la matière
froide est placée dans la trémie et l'allumage se fait par un
foyer soufflé ou par un brûleur à huile, sous lequel passe le pro-
duit dès la sortie de la trémie.
Puis, la table tournant toujours, l'aspiration commence ;
peu à peu la température va en augmentant de la surface à la
grille ; au bout d'un certain temps, le minerai est grillé, il n'y
a plus alors qu'à l'enlever. Ce déchargement se fait automatique-
ment par une grille qui relève le minerai, l'oblige à passer sur une
espèce de pont et le force à se déverser hors de l'appareil. On le
reçoit dans des wagonnets. Les grilles deviennent alors entière-
ment libres et elles font ainsi un assez long parcours, avant de
recevoir de nouveau du minerai ; on a donc tout le temps pour les
examiner avec soin, les ringarder s'il est nécessaire pour enlever les
parties de minerai ou de métal qui peuvent les obstruer.
La matière sort, d'ailleurs, en galettes résistantes, présentantpar
conséquent les meilleures conditions pour le passage au four à
réduction.
La grille est certainement la partie délicate de l'appareil : on
.
pourrait craindre qu'elle ne s'altère rapidement sous l'influence de
la température relativement élevée qui se développe pendant le
grillage et même des éléments constituant le lit de grillage. Il n'en
paraît pas être ainsi d'après les renseignements qui nous ont été
donnés ; la grille est en fonte épaisse ; la forme des trous a été
modifiée ; ils étaient d'abord constitués par de petites rainures de
8 millimètres d'ouverture et quelques centimètres de longueur et
de section rectangulaire. Au moment de notre visite, les rainures
étaient fort longues : 200 à 300 millimètres, ceci pour les rendre
plus aisées à nettoyer ; leur section n'est plus rectangulaire, mais
elle est constituée à la partie supérieure par un tronc de cône et
à la partie inférieure par un cylindre.
On peut ainsi dégager plus facilement les portions de métal ou
de minerai qui peuvent adhérer à la grille.
Examinons maintenant la marche des gaz : nous avons vu que
lé principe est de recueillir les gaz qui s'échappent pendant le gril-
lage et de les séparer suivant leur degré de concentration en acide
sulfureux pour utiliser la partie la plus riche à la fabrication de
l'acide sullurique.
Il faut donc tout d'abord qu'il n'y ait aspiration que pendant le
grillage, c'est-à-dire que dans la partie contenant le minerai. Sans
cela, de l'air viendrait diluer les gaz recueillis. Pour cela, les tubes
qui réunissent les compartiments situés au-dessous de l'auge à
la cloche débouchent tous dans un plateau qui forme le fond de
cette cloche et qui tourne avec la table. La fermeture de la
cloche qui, elle, est fixe, se fait par un joint liquide.
Pour que l'air ne rentre pas dans la cloche, il faut que les tubes
soient fermés, lorsqu'ils arrivent dans la position qui correspond
à celle où l'auge ne contient plus de minerai. Une plaquette, fixée
à la paroi de la cloche et par conséquent immobile,bouche hermé-
tiquement toutes les ouvertures des tubes qui correspondent à
cette portion de mouvement de la table.
D'autre part, il faut séparer les gaz riches en SO2 qui se
dégagent au début du grillage et qui peuvent être utilisés directe-
ment pour la fabrication de l'acide sulfurique, des gaz plus pauvres
qui prennent naissance à la fin de l'opération et sont renvoyés à la
cheminée.
Pour cela, la cloche est divisée par une cloisonverticale en deux
compartiments : l'un correspond au parcours de la table dans les
premières périodes du grillage, l'autre à la fin ; la première est en
relation directe avec les appareils de fabrication d'acide sulfu-
rique (à Bindsfeldhammer, il s'agit de la fabrication par contact),
l'autre communique avec la cheminée.
Dans l'appareil actuel, tel que le représentent les figures 86 et 87,
chaque aspirateur est pourvu de deux tubes au heu d'un seul.
L'un de ces tubes est utilisé pour entraîner les gaz riches en SO2 ;
l'autre pour enlever les gaz pauvres qui vont directement à la che-
minée. Le plateau, formant le dessous du gazomètre, porte deux
plaques fixes qui viennent obturer la première ou la seconde série
de tuyaux ; la série des tubes qui servent à évacuer les gaz riches
sont ouverts au début du grillage, tandis que les autres sont fer-
més ; c'est l'inverse au moment où le grillage est avancé et où les
gaz produits sont pauvres.
On voit combien cet appareil est simple et l'on conçoit les avan-
tages qu'il présente sur les convertisseurs ; ici il n'y a plus aucun
concassage dangereux pour les ouvriers ; la matière paraît plus
homogène et mieux préparée à la réduction, parce que plus poreuse
bien que fort résistante ; enfin, comme nous l'indiquerons plus loin,
le prix de revient est beaucoup plus bas.
Donnons de suite quelques chiffres relatifs aux appareils que
nous avons vus fonctionner.
Épaisseur de la couche de minerai sur la table : 0m, 15.
Diamètre de la table : 5 mètres.
Capacité de production : 40-50 tonnes par vingt-quatre heures.
Vitesse de rotation : un tour en quatre-vingt-dix minutes.
Aspiration : 250 à 300 millimètres d'eau, pouvant aller jusqu'à
400 millimètres.
Ce procédé de la table à aspiration est principalement employé
pour le grillage de la galène ; cependant il est utilisé sur une;
moindre échelle pour le grillage des pyrites et des minerais de
cuivre, après addition d'un peu d'eau.
Le soufre est recueilli en partie fondu sous la grille, lorsque la
teneur en cet élément est élevée.
On applique aussi la table à l'agglomération de minerais grillés.
notamment de pyrites, des poussières du haut fourneau, des rési-
dus de fonderie. Mais il y a souvent nécessité d'ajouter des
matières qui permettent d'amorcer la scorification (silice, chaux) et
du charbon menu (3 à 6 p. 100).
Discussion du choix de l'appareil de grillage. — Les
facteurs qui interviennent dans le choix d'un appareil de grillage
sont :
1° Le genre de minerai : minerais en morceaux, minerais menus ;
mineraisnécessitant un chauffageou n'en réclamant que l'amorçage ;
2° L'utilisation du gaz sulfureux ou son rejet soit directement
dans l'atmosphère, soit par l'intermédiaire d'une cheminée.
3° Le prix du combustible ;
4° Le prix de la main-d'oeuvre.
On peut résumer comme suit les circonstances d'emploi des
différents fours :
Tas. — Le tas constitue une méthode longue, donnant des pro-
duits irrégulièrement transformés ; les gaz sulfureux s'échappent
directement dans l'atmosphère, ce qui limite l'emploi de cette
méthode.
Par contre, la méthode est très peu coûteuse. On l'utilise encore
pour certains minerais de cuivre et de nickel.
Stalles. — Les stalles donnent des produits plus réguliers ; les
appareils sont assez coûteux ; la dépense de combustible est encore
ici extrêmement faible. L'acide sulfureux est, dans le cas de stalles
fermées, renvoyé à la cheminée. Utilisé pour les mêmes minerais
que le tas.
Kilns. — Les kilns sont employés surtout pour griller les mattes ;
en tous les cas ils ne s'appliquent qu'aux produits en morceaux.
recueille l'anhydride sulfureux et on l'utilise ; le rendement
est faible, la main-d'oeuvre peu élevée.
Fours à tablettes. — Ces fours ne sont plus employés qu'avec
râblage mécanique. On alors une dépense de main-d'oeuvre
a
faible, un grillage très régulier, une très bonne désulfuration et un
produit gazeux de valeur très constante.
Mais l'entretien du four est d'un prix élevé.
Le procédé s'applique aux minerais pulvérulents et riches
en
soufre.
Fours à réverbère. — Ici, il n'y a pas d'utilisation possible
du gaz sulfureux.
On traite les minerais pulvérulents ; le procédé est rapide,
précis et sûr ; on peut arrêter la désulfuration au degré voulu et
éliminer certaines impuretés, telles que l'arsenic et l'antimoine.
Le procédé s'applique à tous les produits. Les fours mécaniques
n'entraînent pas une main-d'oeuvre coûteuse.
Mais la dépense de charbon est élevée et les frais d'entretien
du four augmentent sensiblement le prix de revient.
Fours à moufles. — Ces fours trouvent leur principale appli-
cation dans le grillage de la blende ; ils permettent l'utilisation
du gaz pour la fabrication de l'anhydride sulfurique.
Ils sont très coûteux, tant au point de vue appareils que com-
bustible et même que main-d'oeuvre, à l'exception des fours
mécaniques, encore peu répandus en Europe.
Convertisseurs de grillage. — Ces appareils, qu'il ne faut
pas confondre avec ceux utilisés pour l'affinage de la fonte ou
des mattes, sont utilisés pour le grillage et l'agglomération de la
galène, avec une généralisation assez remarquable lorsqu'il s'agit
des convertisseurs par aspiration.
La table permet d'utiliser les gaz et donne une excellente
agglomération avec un grand nombre de matières : galènes
(après premier grillage), pyrites grillées, etc.
CHAPITRE V
qu'il renferme.
moine fondu et séparé de la plus grande quantité des impuretés
(1) L'essai de traction, qui est le plus utilisé des essais mécaniques des produits
métallurgiques,définit la chargede rupture R ou la charge maximum que peut supporter
le métal par millimètre carré de section sans se rompre, la limite élastique E ou la
charge maximum que peut supporter le métal par millimètre carré de section sans
éprouver de déformation permanente, les allongements A p. 100 donnés par la relation
A p. 100 L-1/l x 100 (l, longueur initiale de la partie utile de l'éprouvette ;
=
L, longueur S-s/S
après rupture) et la striction X = x 100 (S, section initiale ; s, sec-
tion de rupture).
(2) La résilience est donnée par l'essai de choc sur barre entaillée. C'est le nombre
de kilogrammètres nécessaires pour produire la rupture d'une éprouvette de forme
et d'entaille bien déterminées, dans des conditions précises ; ce nombre est rapporté
au centimètre carré de section utile de l'éprouvette.
Mais certaines réactions ne peuvent être complètement évitées
dans les opérations industrielles : ainsi on ne peut songer à couler
dans le vide ou même dans un gaz neutre, en admettant d'ailleurs
qu'il y ait des gaz réellement sans action sur les produits métal-
lurgiques. Cependant, on peut chercher à en diminuer l'action.
C'est ainsi que la coulée de l'aluminium et de ses alliages se fait
par une méthode dans laquelle le moule qui doit recevoir le métal
est placé au-dessus du creuset et bascule lentement avec celui-ci ;
de cette façon, le métal s'écoule doucement en nappe sous la couche
de fondant et d'oxyde plus ou moins importante qui existe dans
le creuset et. n'est point souillé par un passage en minces filets
dans l'air environnant.
3° Préparation et coulée d'un alliage.— Un alliage est un
produit métallurgique provenant de l'union de deux ou plusieurs
corps dont l'un au moins est un métal. (On connaît en effet des
alliages tels que le ferro-silicium, les phosphures de cuivre, les
alliages de plomb et d'arsenic, etc., qui sont formés d'un métal
et d'un métalloïde.)
Dans la généralité des cas, l'alliage est préparé soit par fusion
des corps le constituant, soit par fusion d'alliages préalablement
fabriqués ou formant les résidus d'opérations antérieures. Parfois,
les alliages sont obtenus directement en partant de minerais. Il
paraîtra nécessaire d'insister sur ce point.
Il est en somme très rare qu'un alliage soit préparé exclusive-
ment par fusion des corps le constituant ; généralement inter-
viennent des produits préparés dans les opérations antérieures.
Par exemple, en fonderie de bronze, on ne fond jamais sim-
plement le cuivre et l'étain, avec les additions voulues, zinc,
phosphore, etc., mais on ajoute dans certaines proportions, par-
fois très élevées, les masselottes ou jets ayant servi à surcharger
les moules de façon à en assurer les qualités physiques ; on emploie
non le phosphore, mais le phosphore de cuivre; on utilise les
déchets provenant de l'usinage d'alliages identiques ou même de
composition analogue. En fonderie de laiton, la question est plus
nette encore: à part quelques fabrications très spéciales, dans les-
quelles on part de cuivre et de zinc, on utilise des lits de fusion
comprenant très souvent 95 à 98 p. 100 de vieilles matières telles
que les tournures provenant de l'usinage sur tour de barres ou de
pièces, les déchets d'emboutissagenu de découpage de pièces, etc.
Quelquefois les alliages sont obtenus directement en partant de
minerais ; les produits ainsi préparés servent ordinairement de
matières premières dans certaines fabrications. Ainsi les alliages
ferro-métalliques s'obtiennent en partant de minerais, le plus
souvent un oxyde, réduits en présence de fer ou en même temps que
de l'oxyde de fer ; ils sont employés pour l'affinage des aciers ou la
préparation des aciers spéciaux. La fonte, elle-même, est bien
obtenue en partant de minerais et moulée parfois en première
fusion. Il faut particulièrement indiquer un cas intéressant, qui ne
semble pas avoir obtenu tout le succès que l'on espérait : il s'agit
du métal Mortel. Le traitement des minerais de nickel du Canada
conduit à un sulfure double de nickel et de cuivre. L'une des
méthodes de traitement de cette matte consiste à la griller à
mort, ce qui conduit à un mélange d'oxyde de cuivre et de nickel.
Celui-ci est soumis à une fusion réductrice, donnant un alliage
cuivre-nickel qui renferme un peu de fer, contenu dans la matte
initiale, malgré l'opération dite du déferrage, dont il sera parlé
plus loin.
On a longuement discuté aux États-Unis et au Canada — et
cela d'une façon vraiment bien futile — sur les qualités particu-
lières d'un alliage né directement d'un minerai. Le moins que l'on
puisse dire est assurément que l'on est tout à fait en droit de
craindre de grandes irrégularités de fabrication et la présence
inopinée d'impuretés nuisibles,
Quoiqu'il en soit, indiquons de suite que le Monel métal a sen-
siblement la composition et les propriétés suivantes :
Ni = 68 à 74 %; Cu = 25 à 30 %; Fe = 1 environ.
Charge de rupture = 60 kilos par mm2 de section environ.
Limite élastique = 32
Allongements
— —
= 28 p. 100.
Point de fusion = 1 362° environ.
Cet alliage a des propriétés chimiques très intéressantes, au
point de vue inoxydabilité notamment.
Mais là, bien entendu, il ne s'agit point de fusion sans réaction.
D'ailleurs la préparation des alliages et leur coulée ont toujours
lieu avec réactions, généralement d'importance secondaire.
Ce sont évidemment celles que nous avons signalées à propos
de la coulée et de la fusion des métaux. Cependant les deux
métaux peuvent réagir dans certaines conditions ; on a dit que, par
suite de formation de combinaisons, on note des surélévations
de température extrêmement nettes. Le cas doit être très rare ;
nous croyons plutôt que l'addition d'un corps à un métal fondu
et, de ce fait, plus ou moins oxydé, peut amener une réduction de
l'oxyde, d'où élévation de température. C'est à cela qu'il faut, du
moins en grande partie, attribuer réchauffement noté lorsqu'on
ajoute l'aluminium dans un bain de cuivre.
En outre, il y a un point sur lequel nous n'avons pas attiré
l'attention à propos de la coulée des métaux et qui est, pour la
fonderie, d'une importance considérable, car il a des répercussions
parfois considérables sur le prix de revient : nous taisons allusion
aux pertes de fusion.
Quand, dans la fusion d'un alliage, on fond même au creuset
100 kilogrammes de produits constituant cet alliage, on n'obtient,
avec les précautions voulues pour avoir des produits sains, notam-
ment le décrassage consistant dans l'enlèvement de la couche
d'oxyde formée, que 98, parfois 95 et même 90 kilogrammes de
produits solides.
La perte, qui atteint parfois, 10, 12, rarement 15 p. 100 du
poids des matières utilisées et descend peu fréquemment au-
dessous de 2 p. 100, provient de l'oxydation, de la scorification
et surtout de la volatilisation des corps fondus, et aussi d'incidents
de chargement notamment dans l'emploi de produits très divisés,
comme les tournures, qui peuvent être déversées partiellement
hors du récipient ou entraînées par les gaz à la cheminée.
Bien entendu, les réactions ne se passent pas simultanément
et également sur les différents corps formant l'alliage ; les pertes
se portent sur le métal dont le point d'ébullition est le plus bas,
dont l'oxydation est la plus facile ; il faut donc, pour atteindre la
composition cherchée, compenser les pertes, en suivant attentive-
ment et par la méthode scientifique, l'influence de la fusion dans
des conditions bien déterminées.
4° Liquation et ressuage. — Dans la fusion d'un alliage,
on peut observer deux phénomènes fort intéressants :
a. L'alliage étant amené à l'état liquide se sépare en deux
couches de composition différente et qui, naturellement, se rangent
par ordre de densité, tout comme l'huile et l'eau.
La composition de ces deux couches varie notamment avec la
température. Dans certains cas, ces deux couches sont formées
des métaux eux-mêmes constituant l'alliage binaire. Ceci se
présente avec divers alliages de plomb, notamment plomb-zinc.
On conçoit aisément le parti que l'industrie métallurgique peut
tirer d'un tel phénomène ; prenons l'exemple du zinc souillé de
plomb ; c'est un cas d'une fréquence telle que l'opération d'affinage
que nous allons décrire suit presque toujours l'extraction du zinc
de son minerai ; en effet, les minerais actuellement traités sont le
plus souvent des minerais mixtes, sulfure de zinc-sulfure de
plomb, blende et galène, qui, malgré les procédés perfectionnés
de flottaison, conservent, d'un côté comme de l'autre, des doses
importantes du sulfure que l'on s'est efforcé de séparer. Bref,
le zinc est généralement chargé en plomb, lorsqu'on le coule à la
sortie des fours où est traité l'oxyde de zinc par le charbon.
Or le plomb nuit à de nombreux emplois, notamment pour la
préparation des laitons à cartouches. D'où la nécessité d'un
sérieux affinage. Pour cela, on fond le zinc en four à réverbère
à sole profonde ; les deux métaux n'étant pas miscibles à l'état
liquide, lorsqu'on se trouve dans le voisinage du point de fusion du
zinc, il se forme, à bonne température (aux environs de 450°),
deux couches liquides : l'une formée de plomb renfermant très
peu de zinc et occupant le fond du four ; l'autre constituée par du
zinc contenant fort peu de plomb et surnageant le plomb.
Il suffira de recueillir la couche superficielle avec des cuillers
pour obtenir du zinc très purifié.
b. Mais on peut aussi procéder de toute autre façon : en général,
si l'on considère un alliage liquide et qu'on le laisse refroidir
avec beaucoup de précautions, on observe qu'une partie se soli-
difie, tandis qu'une autre portion de la masse reste encore à
l'état liquide
On peut séparer les cristaux en les pêchant au moyen de cuillers
percées de nombreux trous qui laissent passer le liquide entraîné.
Un exemple très remarquable de cette méthode se trouve dans
le patiinsonage du plomb argentifère, qui a été, pendant très
longtemps, usité pour la séparation de l'argent. Actuellement cette
méthode perd presque complètement son intérêt ; la méthode
du zincage l'a remplacée pour le traitement des plombs ne conte-
nant pas de bismuth et l'affinage par électrolyse, déjà très employé
aux États-Unis, semble lui porter le coup de grâce dans la désar-
gentation des plombs renfermant du bismuth.
Voici pratiquement en quoi consiste le pattinsonage : Le plomb
argentifère initial est amené à l'état liquide dans une chaudière,
puis abandonné à lui-même, jusqu'à ce qu'une partie de la masse
se solidifie.
On opère généralement par séparation, soit par 1/3 à l'état liquide
et 2/3 à l'état solide, pour les plombs riches en argent ; soit par 1/8
à l'état liquide et 7/8 à l'état solide, pour les plombs pauvres en
argent. La partie solide est riche en plomb ; la partie liquide est
formée de plomb enrichi en argent. On reprend chaque partie et
on recommence l'opération et, par une succession de fusions suivies
de refroidissement, on arrive d'une part à un plomb marchand,
contenant très peu d'argent, 10 grammes à la tonne, et d'autre
part, à un plomb riche en argent, qui peut contenir 25 000 grammes
à la tonne, alors que la matière initiale renfermait 1 200 grammes
à la tonne.
Le plomb riche est ensuite traité, comme il sera indiqué, par
coupellation : le plomb est oxydé par un courant d'air et l'argent
est séparé des scories ainsi formées.
C'est encore sur la non-miscibilité du zinc et du plomb à l'état
liquide qu'est basé le procédé de désargentation par le zinc ou pro-
cédé Parkès auquel nous avons déjà fait allusion.
Voici en quoi il consiste : sur le bain de plomb argentifère fondu
on ajoute du zinc ; le tout est porté à une température un peu
supérieure au point de fusion du zinc et est mélangé mécanique-
ment. On laisse reposer et refroidir jusqu'aux environs de 500°.
On voit alors se former en surface une couche qui contient une
très grande proportion de zinc, une faible proportion de plomb
et presque tout l'argent contenu dans le bain.
Voici quelques détails relatifs à une opération ; ils montrent
clairement que les additions successives de zinc n'ont pas toutes
le même but et le même effet ; la première, qui est faible, achève
l'affinage du plomb — fait par une autre voie — et enlève les
dernières quantités de cuivre qui nuisent à la séparation de l'al-
liage ternaire. C'est, en réalité, la troisième opération qui fait
réellement la désargentation. La quatrième addition de zinc a
pour but d'achever l'opération.
Voici le tableau résumant les analyses successives des produits
obtenus :
Composition du plomb.
B. —
FUSIONS AVEC RÉACTION
1° Fusion scorifiante. — La fusion scorifiante a pour but la
séparation à l'état liquide de la gangue et même de certaines im-
puretés, de la partie utile du minerai.
La gangue du minerai peut être siliceuse, calcaire, etc. ; le
principe consiste à porter à température élevée le minerai, préala¬
blement additionné de matières convenables, de façon à former et
à fondre un silicate plus ou moins complexe,qui englobe la gangue,
tandis que s'en sépare à l'état liquide, et sous des formes qui
peuvent être très diverses, le composé métallique.
Les meilleures conditions pour arriver à une séparation inté-
grale du métal de sa gangue sont : d'une part, la non-miscibilité
des deux composés produits ; d'autre part, une grande fluidité
avec une différence de densité assez élevée.
On donne le nom de scories à des silicates complexes
contenant des bases dites métalliques, telles que FeO, MnO, etc. ;
on réserve le nom de laitiers à ceux contenant principalement des
bases terreuses, notamment de la chaux, de la magnésie et de
l'alumine et renfermant peu d'oxydes métalliques proprement
dits.
Dans toutes les métallurgies, on produit en réalité des scories.
Seul le traitement des minerais de fer en haut fourneau et quel-
ques opérations d'affinage produisent des laitiers. Scories et lai-
tiers, bien que n'étant que des produits secondaires, ont une telle
importance en métallurgie que nous avons cru devoir y consacrer
un chapitre spécial, à la fin de ce volume. On y étudiera leurs rôles,
leurs propriétés et leurs emplois.
Comme exemple de fusion scorifiante, on peut citer le traitement
de certains métaux natifs, notamment du cuivre. Faisons de suite
remarquer que l'application de la fusion scorifiante est réservée
aux minerais à teneur élevée. Il est bien évident, pour citer un
cas typique, que l'on ne saurait songer à traiter par fusion scori-
fiante des quartz aurifères contenant 15 grammes à la tonne.
Dans le cas des minerais deslacs des États-Unis qui contiennent
du cuivre métal, voici le principe du traitement :
Le minerai renferme 70 à 80 p. 100 de cuivre, formé principale-
ment par du métal natif avec quelques traces d'oxydule, Cu20.
On ajoute au minerai des scories cuivreuses, provenant d'opé-
rations antérieures et du calcaire. On fond au four à réverbère,
dont la sole est en sable ferrugineux.
Les scories, qui prennent naissance, renferment des quantités
trop importantes de cuivre métal pour être rejetées. Elles sont
traitées au four à cuve, en présence de fondant calcaire.
Quant au métal obtenu, il est affiné dans le four même, aussitôt
après enlèvement de la scorie ; on y procède par oxydation et per-
chage, comme il sera dit plus loin.
Mais la fusion scorifiante la plus importante est la fusion pour
mattes,et ici apparaîtra un principe nouveau, un rôle particulière-
ment important de cette opération. Donnons-en le principe géné-
ral, indiquons quelques détails dans l'application à la métallurgie
du cuivre et enfin montrons ses principales utilisations.
Principe général de la fusion pour mattes. — Nous l'avons
déjà dit, la matte est un sulfure double, parfois triple, contenant
le métal intéressant, et un ou deux autres métaux, dont le plus
souvent le fer, exception toutefois pour la matte de cuivre et de
nickel obtenue vers la fin du traitement de certains minerais de
nickel, spécialement ceux du Canada.
Prenons un cas relativement simple, et supposons un minerai
constitué par deux sulfures et une gangue :
M1 S, n M, S + gangue
à ce sujet la conférence de M.
(1) Voy. HENRY LE CHATELIER (Revue de Métallurgie,
1910, Mémoires, p. 301).
Une bonne fonte Bessemer correspond sensiblement à la com-
position suivante :
C =3à4 Si = 1,5 à 2,5 Mn — 1 à 2,5 S< 0,05 P< 0,08.
Nous avons déjà indiqué qu'il doit être soluble dans le bain
métallique. Il doit, de plus, former un oxyde qui ne soit pas soluble
dans le bain et s'en séparer aisémènt ; cet oxyde peut se dégager
à l'état gazeux ou, le plus souvent, s'en séparer sous forme de
scorie fusible et de densité moindre que le bain. Enfin, pour détruire
toutl'oxyde contenu dans le bain, il faut évidemment utiliser un excès
de réactif et seules des opérations antérieures peuvent servir de
guide et permettent de régler les quantités d'addition néces-
saires. Il faut donc que l'excès de réactif, même en quantité très
faible, ne soit pas nuisible à la qualité du métal, sans quoi la
destruction de l'oxyde pourrait conduire à un produit métallur-
gique inférieur au produit n'ayant pas subi les additions finales.
Cette nocivité peut être envisagée à différents points de vue :
propriétés mécaniques, propriétés électriques, et l'on peut être
conduit à des additions finales différentes selon la destination
du métal.
Pour mieux faire comprendre ce point, auquel nous attachons
une grande importance, nous citerons quelques exemples :
Le cuivre contenant de l'oxydule Cu2O peut être désoxydé par
le plomb. On a la réaction
Cu2O + Pb = 2 Cu + PbO. ...
PbO et Pb sont à peu près insolubles dans le bain de cuivre.
L'excès de plomb tendra à se séparer du cuivre par ordre de
densité. Cependant quelques gouttelettes seront, retenues dans le
métal solidifié et, de ce fait, les qualités mécaniques du métal,
spécialement les allongements dans l'essai de traction, seront
diminuées et le métal sera plus difficile à tréfiler. Par contre,
la conductibilité électrique ne sera pas abaissée.
On peut aussi employer comme désoxydant le silicium, généra-
lement sous forme de cuprosilicium fusible. Il se formera :
2 Cu2O+ Si = 4 Cu +SiO2.
Peut-être y a-t-il formation de silicate de cuivre.
Le silicium est soluble dans le cuivre solide. Les propriétés
mécaniques seront peu affectéés, du moins si le silicium est en
très faible quantité. Mais la conductibilité électrique pourra
être atteinte.
En effet, on doit bien noter qu'une impureté soluble dans un
métal diminue la conductibilité électrique de ce métal, et cela
d'autant plus, à même pourcentage, que le poids moléculaire
de l'impureté est plus élevé.
Par exemple, le silicium affecte moins la conductibilité du cuivre
que le zinc ou l'étain. Il peut aussi se produire que, dans l'action
réductrice de l'addition, l'oxyde produit ou même l'excès du corps
réducteur soit volatil, dans les conditions de l'emploi. On peut
ainsi diminuer les risques qu'apporte toujours l'excès de réduc-
teur. Il en est ainsi dans le cas où le cadmium et le zinc notamment
sont utilisés.
Les principaux corps ou alliages employés comme additions
finales sont :
1° En métallurgie du cuivre. — Le phosphore, sous forme de
phosphure de cuivre, que l'on trouve dans le commerce en pla-
quettes à 10 ou 15 p. 100 de phosphore.
Le silicium que l'on prépare sous forme de cuprosilicium,
à 25-35 p. 100 de silicium et que l'on obtient au four électrique.
Plus rarement le magnésium et le sodium, qui cependant ont été
conseillés par divers expérimentateurs.
Mais il faut bien noter que ces additions, d'ailleurs coûteuses,
ne sont employées que dans la préparation des alliages de cuivre,
tels que les bronzes.
Pour l'affinage du cuivre, on opère, après la fusion oxydante
destinée à faire disparaître les impuretés telles que le fer, l'arsenic,
l'antimoine, une fusion réductrice, dans le bain même et au moyen
du carbone : c'est l'opération du perchage, assez curieuse et inté-
ressante pour que nous l'étudiions avec quelques détails.
L'opération a lieu dans des fours à réverbère, dont la capacité
peut varier étrangement, On connaît des petits fours de 1 tonne ;
on connaît des appareils de 200 tonnes. En France, on utilise géné-
ralement des fours de 4 à 10 tonnes, chauffés par foyer au charbon.
Les soles sont ou siliceuses ou magnésiennes. Ces dernières
paraissent préférables.
Le cuivre est généralement chargé solide ; il ne semble pas
qu'il y ait gain de temps, du fait de le mettre liquide dans le
four, sans doute parce que l'affinage par oxydation commence
pendant le chauffage et la fusion.
Le cuivre étant liquide, on laisse arriver l'air ; souvent même
on souffle par l'intermédiaire de tuyères. Les impuretéss'oxydent :
un bouillonnement se produit, dû principalement au dégagement
de l'anhydride sulfureux, provenant de la combustion du soufre.
On parfait l'oxydation et la séparation des gaz en plaçant, dans
le cuivre liquide, une perche de bois vert. Celui-ci dégage des pro-
duits volatils qui brassent énergiquement le métal, renouvellent le
contact avec l'air, tandis qu'il se produit du charbon de bois et
des gaz réducteurs. On recouvre le bain de charbon de bois et l'on
fait un second perchage, qui assure la décomposition de l'oxydule
de cuivre formé dans la première partie de l'opération. La période
d'affinage par oxydation est donc suivie d'une, période d'affinage
par réduction.
2° En métallurgie du nickel, les désoxydants utilisés sont :
le manganèse et le magnésium.
Le manganèse est parfois utilisé sous une forme un peu spé-
ciale, qui constitue le procédéBasse et Selve, utilisé aux usines d'Al-
tena : au lieu de faire agir directement le manganèse sur le bain,
on ajoute du bioxyde de manganèse à l'oxyde de nickel prove-
nant du grillage du sulfure et qui doit être soumis à la calcination
réductrice. La proportion de bioxyde de manganèse est de 3 p. 100.
Dans l'opération de réduction, il se produit du manganèse sur
place, très bien mélangé par conséquent au nickel. On fond le
produit obtenu, et le manganèse joue alors son rôle de réducteur,
d'autant mieux qu'il est plus intimement mêlé au nickel.
Lorsqu'on ajoute du magnésium au nickel, il faut prendre des
précautions pour que la fusion du magnésium ait bien lieu au sein
du bain métallique ; on l'y plonge au moyen d'une tige en argile.
3° En métallurgie du fer, les additions finales sont constituées
par : du ferro-silicium, du ferro-manganèse, du spiegel, du silico-
spiegel, ou même depuis quelques années par des additions plus
complexes qui n'ont pour but que de mieux désoxyder, notam-
ment le silico-mangano-aluminium.
Deux remarques doivent être faites :
Il peut arriver que, dans la fabrication d'un alliage, l'un des
corps constituant l'alliage joue, lui-même, le rôle de désoxydant.
C'est assurément le cas dans la fabrication des bronzes dits
phosphoreux, ou du moins de ceux dans lesquel on cherche à
laisser un excès de phosphore pour augmenter la dureté.
Ce paraît bien être aussi ce qui se passe dans la fabrication des
laitons où l'on ne trouve ni oxydule de cuivre, ni oxyde de zinc.
Le zinc détruirait l'oxydule de cuivre. Toutefois, ce dernier
point mérite confirmation. Il est de toute évidence que si un des
corps constituant l'alliage joue le rôle de désoxydant, il faut
pour atteindre la composition cherchée, tenir compte des pertes
occasionnées par la réduction opérée par ce corps, pertes que
seule l'expérience permet de fixer.
Enfin, on peut se demander si toute addition finale est forcé-
ment réductrice. N'y a-t-il pas certains cas où les additions finales
doivent au contraire être oxydantes, spécialement dans la fabri-
cation des alliages ?
M. Portevin (1) a montré que l'on est conduit à des additions
oxydantes, spécialement dans le cas d'alliages qui peuvent ren-
fermer de l'hydrogène occlus ou dissous. Donnons à ce sujet
quelques détails précis.
Des fours à huile utilisés pour la fusion du bronze et dans les-
quels la flamme chauffe directement le métal donnaient très fré-
quemment des pièces présentant de nombreuses petites soufflures.
L'alliage fondu le plus couramment avait pour composition :
Cu = 88 ; Sn = 6 ; Zn = 3 ; Pb = 3.
Après décrassage du bain, on a jeté en surface, avant la coulée,
une petite proportion de minium (0,05 p. 100) ; on a brassé éner-
giquement et coulé.
L'accident a complètement disparu. L'atmosphère réductrice
était nettement nuisible ; il a suffi d'ajouter un oxydant pour
faire disparaître les ennuis.
Il semble que les poudres lancées aux États-Unis, il y a quelques
années, pour la coulée des alliages de cuivre rentrent bien dans-la
même catégorie des additions oxydantes. Elles renferment, en
effet, des quantités très importantes de bioxyde de manganèse.
Incontestablement les propriétés mécaniques sont améliorées par
l'utilisation de ces poudres. M. Portevin a cité des exemples très
nets dans lesquels la charge de rupture, qui est de 13 à 16 kilo-
grammes par millimètre carré avec 11 à 14 p. 100 d'allongement,
passe à 20 ou 22 kilogrammes par millimètre carré avec 24 et
même 28 p. 100 d'allongement.
4° Fusion avec précipitation. — Dans cette opération, le
métal est obtenu par précipitation de son sulfure par un autre
métal :
MS + M' = M + M'S.
Nous avons indiqué précédemment l'ordre dans lequel se pré-
sentent les métaux, d'après la chaleur de formation de leurs
sulfures.
En se basant seulement sur cette classification, on peut dire
qu'un métal précipite de son sulfure tous ceux placés avant lui
dans cette énumération. On voit ainsi que le fer peut précipiter
un très grand nombre de métaux, notamment le plomb, l'antimoine,
le cuivre, etc.
Mais envisageons l'opération industrielle. Ce que nous venons
de dire montre bien que la méthode ne peut s'appliquer que dans
le cas de minerai à haute teneur et de pureté élevée. Il faut, en
effet, éviter les sulfures des métaux qui pourraient être préci-
pités en même temps que le corps cherché.
La fusion avec précipitation est donc d'application très res-
treinte. Avant d'étudier avec quelques détails son unique emploi,
il faut signaler qu'incidemment la réaction qui la caractérise se
produit au cours d'opérations métallurgiques ; c'est ainsi qu'une
fusion réductrice qui utilise comme matières premières des pro-
duits provenant d'un grillage à mort (cas de la métallurgie du
plomb) et comme fondant de l'oxyde de fer, peut produire du
fer métal et celui-ci décomposer le sulfure qui subsiste toujours
dans le minerai grillé :
PbS + Fe= FeS + Pb.
Bien mieux, cette réaction très utile en elle-même, mais que
l'on ne peut aisément régler dans le cas qui nous occupe, peut
aussi concourir à détruire fort heureusement le sulfate que peut
renfermer, que renferme généralement, le sulfure grillé. Comme
nous l'avons indiqué, et de façon aussi incidente, le sulfate est
transformé en sulfure par action du carbone ; le métal est préci-
pité par action du fer. En un mot, le four à cuve de réduction
reçoit : PbO, S04Pb, PbS, Fe2O3, Fe3O4 et C dans des proportions
différentes pour chaque produit : PbO devant occuper la place
principale, PbS et SO4Pb devant être évités le plus possible,
Fe2O3,Fe3O4 intervenant comme fondant, généralement sous
forme de pyrites grillées, la carbone agissant comme réducteur.
L'ensemble des réactions se trouve être, en négligeant la for-
mation de la scorie :
un peu de l'autre métal, d'autant moins que l'on est plus près du
liquidus, donc que la température est plus basse.
D'autre part, il ne suffit pas que les deux couches soient à l'état
liquide ; il faut encore qu'elles se séparent et qu'elles ne forment
pas deux couches entremêlées, comme des gouttelettes d'huile
dans l'eau. La séparation est fonction des densités des deux
couches et de la durée de contact entre elles avec le minimum de
mouvement.
Voici les alliages binaires qui donnent deux couches formées sen-
siblement par les métaux purs :
Zinc-plomb ; bismuth-zinc ; aluminium-plomb ; fer-plomb. ;
argent-fer.
Voici, d'après Springet Romanoff, la variation de la composition
des deux couches avec la température pour les alliages zinc-plomb
et zinc-bismuth :
266 — 86,0 —
334 98,8 — — —
415 1,5 — 3,0
—
450 92,0 — — —
475 91,0 2,0 84,0 5,0
514 89,0 3,0 — —
584 86,0 5,0 80,0 10,0
650 83,0 7,0 77,0 15,0
740 79,0 10,0 — —
qu'ébauchée, du moins pour les domain es autres que ceux des alliages
proprement dits ; d'ailleurs nous ne pouvons pais l'envisager ici
dans toute son ampleur.
Nous voudrions cependant indiquer quelques résultats acquis
en examinant successivement, non les alliages dé deux métaux,
mais bien le cas d'alliages de métaux avec quelques métalloïdes,
notamment carbone, oxygène, soufre et phosphore,
Ces diagrammes sont généralement très délicats à déterminer.
Alliages avec le carbone. — Fer-carbone. — Nous ne
pouvons donner actuellement le diagramme si complexe des
alliages fer-carbone, qui nous entraînerait dans les plus grands
détails sur la constitution des produits métallufgiques.
Mais nous indiquerons les formes du solidus et du liquidus, qui,
seules, nous intéressent en ce moment (fig. 93).
Si nous considérons le diagramme depuis 0 jusqu'à 6,6 p. 100 de
carbone, qui correspond à la combinaison Fe3C, on trouve :
a. Un liquidus formé de deux branches de courbe, l'une partant
du point de fusion du fer (1 520°) et aboutissant, avec une légère
courbure, au point b correspondant à 4,4 p. 100 de carbone et la
température de 1130° ; l'autre partant du même point b et gagnant
directement la température de 1 400° pour carbone = 6,0 (point D).
Le solidus est constitué :
1° Par une horizontale passant par le point à, laquelle va du
(Friedrich).
Cn2S : 1121° (Friedrich); 1085 (Rontgen).
ZnS : entre 1 600° et 1 700°
Ag2S : 835° (Friedrich) ; 830 (Pélabon).
(Bornemann).
Sb2S3: 562° (Pélabon).
Ni3S2 : 820 (?)
Nous allons trouver, dans ces diagrammes des sulfures binaires,
la plupart des types des diagrammes.
1°
1° Cu2S — FeS.
Les points de départ sont : Cu2S fondant à 1 085° et FeS fon-
dant à 1 133°.
On note lés combinaisons suivantes :
3 Cu2S — FeS, fondant à 1065° ;
Cu2S — FeS, fondant à 1 030° ;
et peut-être 2 Cu2S — 5 FeS fondant à 980°.
2° FeS — Ni3S2
L'étude de ce diagramme a été faite par Bornemann.
Les points de départ sont : FeS fondant à 1133° (fig. 104) et
Ni3S2 fondant à 790°.
Le liquidus est formé par deux branches de courbe donnant
un point de transition.
Le solidus est constitué par une courbe très voisine de la verti-
cale de FeS, l'horizontale du point de transition et une branche
de courbe partant d'un point très voisin de ce point de transi-
tion.
Il se forme la combinaison : Ni3S2, 2 FeS ; elle correspond sensi-
3.
branches de courbes.
8.
On remarque tout spécialement que cette combinaison forme
une solution solide continue avec le sulfure de nickel, Ni3S2.
3° Ag2S — Sb2S
Mais de très nombreuses transformations ont lieu dans le solide.
Et trois eutectiques :
le 1er à 17,5 p. 100 Ag2S, fondant à 438° ;
le 2e à 52,7
— Ag2S, —
440°;
le 3e à 79,0 — Ag2S, —
454°
On voit que les trois eutectiques ont des points de fusion très
voisins.
Fusion réductrice. — Nous avons dit que la fusion réduc-
trice était de toutes les opérations métallurgiques la plus impor-
tante. Nous avons indiqué comment on était conduit à obtenir
par réduction le métal à l'état liquide, quels avantages et quels
inconvénients présente ce procédé sur la calcination et l'ébul-
lition réductrices.
Examinons-la maintenant dans sa généralité au point de vue
des lois physico-chimiques.
La réaction type peut s'écrire :
MO + R = M + RO.
Supposons-la réversible.
R peut être un gaz ou un solide.
Premier cas. — Le réducteur est un gaz. Nous allons
appliquer au système les quatre grandes lois de la physico-chimie ;
la loi des phases, la loi de Le Chatelier, la loi de Van t'Hoff, la loi
des masses.
Loi des phases. — Le système comporte trois composés indé-
pendants :
M, R, O.
D'où l'expression :
TEMPÉRATURES K CO p. 100
Par kilo Par kilo Par kilo Par kilo Par kilo Par kilo
de fer d'O de fer d'O de fer d'O
produit. enlevé. produit enlevé. produit. enlevé.
se passe dans des conditions telles que CO2 n'est stable qu'à tem-
pérature basse. Il semble donc que la réduction directe avec for-
mation de CO2 n'est pas possible et que CO2 se produit comme
résultante des réductions successives par C donnant CO et par CO
donnant CO2.
Telles sont, analysées au point de vue thermique, les réactions
de réduction des différents oxydes de fer.
Mais le rôle du carbone n'est pas seulement un rôle réducteur.
Il produit aussi la chaleur nécessaire à l'opération. Gruner a
étudié spécialement la consommation du carbone à ce point de vue ;
il a montré que, en réalité, et bien que le haut fourneau reçoive
un nombre de calories important par insufflation de l'air chaud,
la consommation de carbone est nettement supérieure à celle qui
aurait lieu si tout le carbone, arrivant aux tuyères pour y être
transformé en oxyde de carbone, assurait sous cette forme la
réduction du minerai.
S'il en était ainsi, on aurait ce que Gruner a appelé l'allure
idéale du haut fourneau. En réalité on a, en appelant a la quantité
de carbone introduite dans l'appareil ; c la quantité de carbone
1,7.
absorbée par le fer ; f le poids de fer contenu dans la fonte, le mi-
nerai étant supposé à l'état dé Fe2O3 :
9
En général : KÔ f est de l'ordre de grandeur de 0,3, tandis que
28
a — c atteint
Mais revenons aux réactions de réduction que nous n'avons
encore,examinées qu'au seul point de vue thermique. Des phéno¬
mènes plus complexes interviennent, notamment la réversibilité
de certaines réactions.
Nous avons déjà indiqué les deux réactions d'équilibre :
D'où, en éliminant x :
(hyperbole cubique).
Au point de rencontre des deux courbes, il y a équilibre des
deux systèmes.
On a ainsi quatre zones que nous avons remplies de hachures
différentes :
1° Dans la zone avec hachures obliques, on a :
C+ CO2 = 2 CO,
FeO + CO = Fe + CO 2.
455° 27
552° 130 53,7
561° 142 53,6
596° 296 55,5
619° 411 56,8
651° 571 57,9
662° 662 58,4
670° 858
D'où :
relative à la réaction
..
Influence de la température : Durée de l'expérience : six heures.
Températures
C p. 100 du poids du fer.
250
4,7
400
181
500
95
600
6
800
0,3
a) FeO + C = Fe + CO — 36 calories
b) 2 FeO + C = 2 Fe + CO2 — 33 calories.
D'où :
3. FeO + CO2 —
6 calories.
Quant à l'oxydation du fer par CO, elle n'est possible qu'à une
température inférieure à 850°.
Le carbone ne s'oxyde qu'après le silicium.
On peut donc envisager d'arrêter l'opération sans aller jusqu'à
décarburation complète et se rapprocher, dans la conversion
même, de la nuance cherchée.
En effet, au cours de l'opération, il se forme certainement du
FeO servant de véhicule à l'oxygène. Ce FeO, détruit partielle-
ment par les réactions d'oxydation des autres éléments, se partage
entre le bain et la scorie. Il se dissout dans le bain métallique et
subsiste dans le métal malgré la teneur en carbone. La réaction
C + FeO = CO + Fe — 36 calories
très épais dans les usines à plomb allemandes (fig. 113 à 120).
Mais, depuis de nombreuses années, on a réagi contre cette
tendance, en cherchant au contraire à refroidir par l'extérieur
les parois du four, pour diminuer ainsi leur usure.
Les parois des hauts fourneaux modernes sont d'épaisseurs
relativement faibles : 0m, 60 à 1 mètre ; elles sont souvent consti-
tuées, dans leur épaisseur, par un seul voussoir ; mais c'est là
une pratique coûteuse au point de vue appareillage de chaque
assise ; on emploie de plus en plus de petites briques d'une lon-
gueur de 200 à 300, d'une épaisseur de 110 à 120, et terminées
par des arcs de cercle.
Bien mieux, dans un type encore peu répandu, le haut fourneau
Burgess (fig. 121), la paroi est faite d'une épaisseur de briques
de 50 à 60 millimètres avec cuvelage métallique, et l'eau ruisselle
extérieurement sur toute la hauteur, retenue dans sa chute, de
temps à autre, par des gouttières qui communiquent entre elles.
En Allemagne et aux États-Unis, le haut fourneau Burgess a
donné des résultats extrêmement intéressants au point de vue durée.
Avec les parois réfractaires, les matériaux varient beaucoup
de qualité, suivant l'opération et les températures obtenues.
En général, on utilise des briques silico-alumineuses dont la
teneur en silice est aux environs de 70 p. 100 et qui contiennent
le moins possible d'oxyde de fer, lequel, s'il y a de l'oxyde de
carbone dans le four, ce qui est le cas général, est réduit et enlève
toute cohésion à la masse.
Dans certaines parties de fours, comme dans les étalages et le
creuset du haut fourneau, on peut être conduit à éviter certaines
réactions qui altéreraient les parois et à faire concorder la compo-
sition des briques et celle des matières qui s'écoulent dans le
four ; ainsi, avec des laitiers basiques, on utilisera aux étalages, là
où la température est élevée, des briques à haute teneur en alu-
mine (40 p. 100 Al2O3). On pourra même aller jusqu'aux briques
de bauxite, provenant d'un mélange de bauxite et d'un peu
d'argile. Au contraire, si l'on a des laitiers acides, les briques
renfermant 70 à 80 p. 100 de silice sont indiquées. Pour le creu-
set, qui doit être de construction particulièrement soignée, afin
d'éviter toute infiltration, on emploie le plus souvent des briques
réfractaires alumineuses avec des joints particulièrement soignés,
et disposées en plusieurs assises.
Parfois, pour éviter toute corrosion, on utilise des matériaux
séries horizontales de jackets ; les jackets des petits côtés sont indé-
pendant de ceux formant les grand côtés de la section rectangulaire.
Ces caissons sont ajustés et maintenus serrés les uns contre
les autres par une armature. Ils sont de plus suspendus au plan-
cher de chargement et raccordés à la partie haute en maçonnerie,
laquelle est supportée aussi par ce plancher.
On a commencé par faire les jackets en fonte; puis, pour aug-
menter leur durée et diminuer leur épaisseur, on s'est adressé à
l'acier doux et on les a préparés soit en tôles rivées, soit en tôles
soudées ou encore en tôles embouties. Leur épaisseur varie de 6 à
10 millimètres. Dans certaines usines américaines, on utilise même,
pour augmenter la conductibilité, des jackets en cuivre rouge ;
de plus, on évite certaines détériorations qui se produisent avec
les parois d'acier et qui semblent être dues à des réactions avec
les sulfates formés dans le grillage.
La hauteur des jackets varie, suivant la disposition des fours de
1m,50 à 2m, 80 ; leur largeur de 1 mètre à 2 mètres. Quand il y a
plusieurs rangées de jackets, les parois de la rangée inférieure
sont le plus souvent de plus fortes dimensions que celles de la
rangée supérieure. On cherche cependant le plus possible leur
interchangeabilité. Le point qu'il est bien nécessaire de préciser
est le suivant : la paroi métallique, refroidie par circulation d'eau,
est rapidement soustraite au contact. des matières qui circulent
dans le four ; celles-ci viennent se solidifier contre la tôle et
forment un revêtement artificiel, plus ou moins régulier, contre
lequel s'écoulent les matières. L'existence de cette paroi artifi-
cielle est tellement réelle que l'on peut enlever un jacket pour
cause de réparation sans avoir à craindre le plus souvent l'ébou-
lement. de la matière ; il suffit d'avoir à sa disposition quelque
quantité de matière plastique, telle que l'argile humide, pour
parer aux accidents pouvant survenir par suite de fissure au
moment même où l'on enlève le caisson. Le grand intérêt pré-
senté par les water-jackets réside dans la plus grande durée de la
paroi, dans des réparations plus rares et plus faciles.
Dispositions générales des fours à cuve et de leurs
appareils secondaires. — Les fours à cuve modernes ont de
très grandes dimensions :
Les hauts fourneaux les plus importants, ceux des États-
Unis, atteignent 32 mètres de hauteur, avec un diamètre au
creuset de 4m,50 et au ventre de 6m,80 à 7m, 50 ; leur capacité heures. On conçoit que ces grands fours à cuvé soient de cons-
s'éléve à plus de 800 mètres cubes ; leur production atteint truction relativement délicate, cela tout particulièrement au
600 à 700, tonnés par vingt-quatre heures et la quantité de coke
nécessaire est de 800 kilogrammes à la tonne de produits finis. pour
point de vue de l'indépendance des différentes parties du four
en faciliter les réparations. Nous avons déjà dit l'utilisation
Dans les installations récentes, on ne dépasse guère une produc- du plancher de chargement en vue de maintenir les jackets, ce
tion de 600 tonnes. qui permet l'entretien aisé du creuset.
En Europe, on n'atteint pas de pareilles dimensions : la hauteur Pour le haut fourneau, l'indépendance de la partie haute pré-
est à peine de 27 à 30 mètres, avec un diamètre au ventre de sente un intérêt tout spécial ; les réparations du tronc de cône
6m,50 à 7 mètres, un diamètre au creuset de 3m,80 à 4m,20. inférieur sont évidemment beaucoup plus fréquentes que celles
Les water-jackets ont souvent des sections de 6 mètres sur la partie supérieure. En somme, le four est formé de deux
1m,20 à 1m,40. Mais, dans les grandes installations comme celles parties indépendantes l'une de l'autre ; la partie supérieure du
de l'Anaconda, on a des fours beaucoup plus longs et dont les four à laquelle on donne le plus souvent le nom de cuve, vient
sections atteignent 15 et 25 mètres sur 1m,40. Ces appareils reposer par la marâtre sur une série de supports entourant l'appa-
permettent de passer 2 500 tonnes de matières par vingt-quatre reil ; ce sont ou des colonnes ou des piliers en fers profilés avec
treillis ; ces mêmes supports permettent d'accrocher les conduites
de vent et d'eau.
La plate-forme de chargement, les appareils spéciaux du haut
du four reposent sur une charpente indépendante du four.
On voit donc l'importance de toute l'armature métallique qui
entoure le haut fourneau.
Nous montrerons plus loin la complexité si grande des appa-
reils utilisés pour le chargement, la coulée, etc.
Faisons poter de suite que l'organisation d'un haut fourneau
(fig. 129 à 131), qui constitue assurément le cas le plus complexe
des appareils de fusion, réclame une batterie d'appareils destinés
au chauffage du vent, une installation très complexe d'appareils
d'épuration des gaz, et enfin toute une station de force motrice
utilisant généralement les gaz s'échappant du four et produisant
notamment la force motrice nécessaire à son service, spéciale-
ment au soufflage.
Il n'est donc pas étonnant qu'à l'heure actuelle (fin 1920)
l'installation complète d'un haut fourneau moderne demande
une immobilisation de capitaux qui peut atteindre dix
millions.
Conduite d'un four à cuve. — Nous allons supposer un
four neuf et, nous plaçant à un point de vue tout à fait général,
nous étudierons succinctement sa mise à feu, sa marche normale et
sa mise hors feu.
Avant tout, le four neuf devra être desséché et de cette opéra-
tion dépendra, en partie, son existence plus ou moins longue. Cette
dessiccation doit être très complète et tout à fait progressive :
séchage à l'air, séchage par feu de bois disposé sur le fond du
creuset; ou bien séchage par un petit foyer placé devant le four
et raccordé par le trou de coulée ; cette dernière méthode est sur-
tout employée pour le haut fourneau ; la première pour le water-
jacket.
La mise en feu d'un four à cuve se fait par deux méthodes très
différentes : dans l'une, le four est rempli par couches successives
de matières convenablement choisies et d'ailleurs de composition
variant d'un point à l'autre, et le feu n'est mis qu'une fois le rem-
plissage fait ; dans l'autre, le four est allumé au moyen d'un feu de
bois surmonté de coke dont le niveau vient jusqu'aux tuyères, et
l'on charge petit à petit des lits alternants de coke et de matières
dont la composition, très fusible au début, va peu à peu en se rap-
prochant du lit de fusion normal.
La première méthode est surtout utilisée pour le haut fourneau :
le four est garni, après séchage, d'un peu de sciure, surmontée de
lits de rondins de bois et de charbon de bois, qui alternent généra-
lement, ceci jusqu'à la partie basse des étalages; puis des couches
de coke mélangé de la quantité de castine nécessaire. à la fusion
des cendres, qui atteignent le ventre du haut fourneau. A partir
de cet endroit, les matières contiennent une quantité de minerai
qui va en croissant de façon à atteindre les proportions normales
du lit de fusion dans le voisinage du gueulard,
On a eu soin de ménager au logement des tuyères des carneaux
remplis de sciure de bois ; ils servent à la mise à feu. On ne place les
tuyères qu'un certain temps après le début de l'opération, afin
d'éviter une descente trop rapide des charges.
La seconde méthode est employée couramment pour les water-
jackets ; les matières sont introduites avec précaution sur le coke
enflammé dont le niveau arrive un peu au-dessus de celui des
tuyères ; elles sont très fusibles et constituées par des scories très
ferrugineuses ; mais, la charge montant à l'intérieur du four, on
mélange à ces scories des quantités de minerai et de fondant telles
que l'on arrive au bout de peu de temps à une composition nor-
male des charges.
Si l'on examine alors la marche de l'appareil, on voit qu'elle est
confiée à deux équipes: l'une appelée généralement équipe du
haut ; l'autre, équipe du bas.
L'équipe du haut du four est chargée de surveiller le charge-
ment du four.
En réalité, dans les fours modernes, cette équipe se trouve prin-
cipalement au bas du four, occupée à surveiller et à assurer le char-
gement et la marche des bennes qui gagnent automatiquement le
gueulard ; souvent un ou deux hommes s'assurent cependant de
la situation des matières et de leur descente, en restant au plancher
de chargement; d'ailleurs, dams les fours de grande section, l'auto-
maticité de la charge ne peut guère se faire ; le basculement des
wagons nécessite une activité plus grande au niveau même du gueu-
lard, malgré l'intervention d'appareils hydrauliques ou pneuma-
tiques.
L'équipe du bas du four a un rôle plus complexe : elle contrôle
l'arrivée du vent, et s'il y a lieu, sa température (dans le cas de
soufflage d'air chaud), ainsi que sa bonne répartition aux
tuyères.
Elle assure le service d'eau, soit seulement l'arrosage du bas du
four, soit la circulation du liquide dans les jackets ; dans ce dernier
cas, elle suit de très près la température de sortie de l'eau qui doit
être aussi élevée que possible (généralement 70 à 80° ; parfois
même 100°).
Elle assure enfin la coulée des matières métalliques, aussi bien
que celle des laitiers et des scories ; elle surveille donc et répare les
canaux de coulée, les avant-creusets, s'il y en a ; elle prépare
l'aire de coulée ou les poches ; elle assure enfin l'évacuation des
résidus, notamment des laitiers ou scories.
Il est à noter que la mise hors feu d'un four à cuve se fait en
utilisant la méthode indiquée pour l'allumage, sans remplissage,
mais en employant des charges de composition inverse de celles,
indiquées : partant du lit de fusion normal, on ajoute peu à peu
des matières fusibles, notamment des laitiers, de telle sorte que
l'on arrive, après quelque temps de marche, à des charges qui
s'écoulent très aisément du four et qui permettent un nettoyage
extrêmement facile de l'appareil.
Les convertisseurs utilisés dans les opérations de
fusion. — On donne le nom de convertisseurs à des appareils qui
reçoivent une matière à l'état liquide pour la transformer, par
affinage, en une autre matière, généralement un métal, quelquefois
un produit complexe, mais toujours plus simple que celui ayant
constitué le point de départ de l'opération.
Il faut attirer toute l'attention sur la confusion très regrettable
qui peut être faite entre les convertisseurs traitant des matières
liquides pour les affiner et les convertisseurs de grillage, qui
reçoivent une matière solide, en produisent l'oxydation et l'agglo-
mération, parfois l'agglomération seule, sans passer par l'état
liquide. Seuls les premiers de ces appareils sont envisagés ici. Les
autres ont été étudiés dans le chapitre consacré aux opérations
de grillage.
On voit que les convertisseurs d'affinage (ainsi doit-on les appeler
par opposition aux convertisseurs de grillage) ne sont pas à pro-
prement parler des appareils de fusion ; ils reçoivent la matière à
l'état liquide. Ils ont été cependant essayés, comme fours de fusion
pour mattes ; mais, à ce point de vue, leur emploi est très limité.
Ces fours ont des caractéristiques très nettes que nous allons bien
faire ressortir :
a. Ils ne sont pas chauffés ; c'est la combustion d'une partie de
la matière première qui permet, non seulement de maintenir celle-
ci à l'état liquide, mais aussi d'obtenir, sous ce même état, le pro-
duit final, lequel fond toujours à température plus élevée.
b. Ils sont essentiellement des appareils d'oxydation ; ils sont en
effet constitués par ne enveloppe en tôle avec revêtement réfrac-
taire ; ils sont munis d'un ou plusieurs becs permettant l'entrée et
la coulée des matières ; ils peuvent osciller autour d'un axe hori-
zontal ; l'air arrive sous pression dans les tuyères qui sont placées
soit au fond de l'appareil, formant boite à vent; soit sur le côté,
de façon que le vent puisse être soufflé pendant le mouvement
de l'appareil. La conduite d'air ou bien est indépendante de l'appa-
reil et possède une certaine souplesse, ou bien passe par l'un des
tourillons autour desquels se fait le mouvement de rotation de
l'appareil.
c. La matière est toujours transformée par oxydation de certaines
impuretés : comme nous l'avons dit, introduite liquide, elle est
maintenue sous cet état malgré les transformations qui nécessitent
une température plus élevée, cela grâce à la combustion intermo-
léculaire de certaines impuretés essentiellement variables avec
l'opération.
d. Le milieu dans lequel se passent les réactions, c'est-à-dire la
nature des parois, a une influence considérable sur le résultat des
Opérations.
Pour bien montrer ce point délicat, il faut entrer dans quelques
détails sur l'emploi même du convertisseur dans les différentes
métallurgies. Nous le ferons en nous plaçant à un point de vue tout
à fait général.
Mais il nous faut, avant tout, donner quelques détails sur les
appareils eux-mêmes.
On peut distinguer trois types de convertisseurs :
Le convertisseur vertical, le seul qui soit utilisé en métallurgie
du fer et qui prend une grande place en métallurgie du cuivre, avec
quelques modifications et simplifications.
Le convertisseur cylindrique, qui est employé en métallurgie du
cuivre et en métallurgie
du nickel.
Le convertisseur sphéri-
que, qui a été utilisé à
l'usine d'Eguilles près
Avignon et dont l'usage
ne s'est pas du tout
répandu.
Le convertisseur verti-
cal, connu sous le nom de
convertisseur ou cornue
Bessemer, Thomas ou
Parrot, suivant l'opéra-
tion pour laquelle il est
utilisé (affinage de la
fonte non phosphoreuse,
affinage de la fonte phos-
phoreuse, conversion de la
matte de cuivre en cuivre)
est constitué par une cuve
cylindrique verticale fer-
mée à la partie inférieure par un fond horizontal qui, dans le cas de la
fonte, est percé des orifices utilisés pour le passage de l'air sous pres-
sion ; près de ce fond, la cuve présente un très léger rétrécissement ;
au-dessous des tuyères se trouve la boîte à vent. Dans le cas du
cuivre, les tuyères et la boîte à vent sont sur le côté du convertis-
seur, à une certaine hauteur, et occupent seulement le demi-pour-
tour de l'appareil. A la partie supérieure (fig. 132), la partie cylin-
drique (16) se raccorde à un tronc de cône (17), dont l'axe est
généralement incliné sur celui de la partie cylindrique. La petite
base de ce tronc de cône constitue le bec de l'appareil, qui est
utilisé pour l'entrée comme pour la sortie des matières. A cet
:
effet, comme il a été indiqué sommairement, tout l'appareil est
monté sur deux tourillons (4,5), dont l'un commande la manoeuvre
par un pignon denté qui engrène avec une crémaillère ; celle-ci
est commandée par piston
hydraulique ; l'autre tourillon
est creux et sert de conduite
au vent ; à cet effet, il est relié
à la boîte à vent (8) qui se
trouve au-dessous des tuyères
(13), situées au fond de l'appa-
reil (14).
L'enveloppe de l'appareil
(fig. 132) est constituée par
une tôle (1, 2, 6) d'une épais-
seur de 20 à 25 millimètres qui
reçoit le garnissage réfractaire
acide ou basique (3, 16, 17).
Les appareils utilisés en sidé-
rurgie admettent des charges
qui atteignent 30 tonnes. Le
volume de l'appareil est évi-
demment bien supérieur à
celui de la charge contenue; il
varie de sept à onze fois le
volume de la fonte liquide.
Dans le convertisseur à cuivre
du modèle vertical, nous
l'avons dit, les tuyères ne
sont pas placées au fond de
l'appareil, mais bien sur l'une
des faces du convertisseur, où
elles rejoignent la boîte à vent ; celle-ci reçoit toujours l'air par
l'un des tourillons et n'occupe qu'une partie du pourtour de l'appa-
reil pour que l'on puisse basculer le convertisseur sans avoir à
redouter que le liquide ne tombe dans les tuyères. Neufs, ces
appareils contiennent 5 à 7 tonnes de mattes ; après usure, 9 à
11 tonnes. C'est ce même type de convertisseur réduit que l'on
utilise souvent en métallurgie du nickel (fig. 135 à 137).
tion.
été très employé et a complètement disparu.
Les convertisseurs d'affinage sont employés dans trois métallur-
gies :
1° En métallurgie du fer, pour transformer la fonte en acier,
soit par le procédé Bessemer, utilisé pour les fontes non phospho-
reuses ; soit par le procédé Thomas, permettant la déphosphora-
les scories, telles que plomb, arsenic, antimoine, zinc, sont tout à
fait secondaires.
Le courant d'air a comme première action d'oxyder le fer, et
c'est là la source principale de chaleur dans l'opération. On a :
2 CuaS, n FeS + 3 n O2 = 2 Cu2S + 2nFeO + 2nS02.
Mais il faut scorifier l'oxyde ferreux pour sa facile élimination.
A cet effet, on le met en présence de silice, et la scorie formée est
coulée du convertisseur, après cette première phase d'oxydation.
On a alors dans l'appareil du sulfure de cuivre, avec de très faibles
quantités de sulfure de fer, car on a fait en sorte de ne pas aller
trop loin dans l'oxydation première, sans quoi on aurait des pertes
importantes de cuivre.
Le soufflage continuant, il y a oxydation partielle du sulfure
et réaction de l'oxyde formé sur le sulfure restant :
2 Cu2S + 2 O2 =Cu2S + 2 CuO + SO2
Cu2S + 2 CuO =4 Cu + SO 2.
la construction de ces fours est simple, leur prix très bas, leur
entretien peu coûteux, leur manipulation très aisée, il faut recon-
naître que le titre de l'alliage — du moins s'il contient des produits
volatils ou oxydables — est moins précis et que le métal renferme
souvent des gaz qui nuisent à ses propriétés.
Fours à sole chauffés par combustible gazeux. — Ces
fours à sole sont parmi les plus importants des appareils métal-
lurgiques. Ce sont eux qui permettent la mise en pratique du
procédé Martin-Siemens, le plus utilisé des procédés de fabrication
de l'acier.
Décrivons rapidement le feu Martin-Siemens, qui est le type
courant de four à sole fixe, chauffé par combustible gazeux (fig.15:6
à 158).
Le four même est constitué par une sole creuse, présentant une
pente accusée vers le trou de coulée ; une voûte ; deux murs de face
comportant l'un les portes de chargement, l'autre le trou de
coulée ; deux murs de côté qui comportent les brûleurs ; le tout,
sole, voûte, piédroits, est consolidé par une armature et repose
sur des murs longitudinaux.
La sole est ou acide ou basique, rarement neutre ; autrefois très
épaisse, elle est maintenant relativement mince avec disposition
spéciale pour l'aérage par en dessous. La section est sensiblement
rectangulaire et, dans tous les fours modernes, elle est très allongée ;
généralement la longueur atteint 2,5 à 3 fois la largeur.
La voûte est toujours en briques de silice ; elle est très légèrement
convexe, voire rectiligne, afin d'éviter l'usure rapide et le danger
d'effondrement que présentaient les anciennes voûtes très sur-
baissées.
Dans les fours basiques, on interpose souvent, entre la voûte
toujours acide et les matériaux basiques qui constituent au moins
une partie des piédroits,une assise de matériaux neutres, constitués
par du fer chromé ; cette précaution classique devient inutile si
l'on prolonge les matériauxbasiques au-dessus du bain et si l'on fait
supporter la voûte, non plus par les piédroits, mais bien par l'ar-
mature même du four.
Les brûleurs sont les carneaux qui conduisent le gaz au four ou
qui emportent les produits de la combustion vers la cheminée.
Bien entendu, tous les fours Martin utilisent la récupération
avec inversion et sont munis de quatre chambrés, dont deux sont
en chauffage par l'intermédiaire des gaz sortant du four, tandis que
les deux autres, préalablementchauffées, reçoivent l'une le gaz froid,
ou du moins à la température de sortie des gazogènes, l'autre l'air
froid. Le gaz et l'air qui arrivent chauds au four viennent donc de
ces chambres aux brûleurs par des conduits verticaux. Ces brûleurs,
dans les premiers fours Martin, arrivaient verticalement dans le
four et la flamme frappait directement la voûte ; ils ont été ensuite
dirigés horizontalement ; actuellement ils sont inclinés de façon
que la flamme vienne frapper les matières en fusion.
Les brûleurs amenant l'air sont toujours situés à la partie supé-
économique. L'acier est fondu dans des fours chauffés par gazo-
gène avec récupérateurs à inversion. Us sont de deux sortes :
fours à long couloir, où les creusets sont placés deux à deux en
files (fig. 167), les brûleurs se trouvant à droite et à gauche ;
fours à grande sole plate où
l'on dépose les creusets par une
vaste porte. Ces derniers fours
ne sont guère employés qu'aux
usines Krupp.
Les fours à creuset ne sont
utilisés que pour la fonderie
d'alliages et la préparation des
aciers fins, notamment la pré-
paration des aciers à coupe
rapide, qui sont très chargés en chrome et en tungstène.
Fours à chaudière. Dans ces fours, le creuset est remplacé
—
par un récipient métallique qui est fixe ; la chaudière est chauffée
soit par une grille située sur le côté, soit par une rampe de gaz.
En général, le récipient est en fonte pour les températures basses,
en acier pour les températures plus hautes, parfois même en
alliage de nickel et de chrome, dit nichrome, à environ 65 p. 100
de nickel et 35 p. 100 de chrome, remarquable par sa durée et
son inaltérabilité.
Ces fours sont employés pour la fonte des alliages et métaux
fondant à basse température (antifriction, aluminium, plomb, etc.)
(fig. 168 à 170). Ils sont utilisés aussi pour des opérations de
liquation (séparation du plomb et du zinc), et même pour des
opérations d'affinage,notamment pour la désargentation du plomb
d'oeuvre par le zinc (fig. 171 à 173) et l'enlèvement par la vapeur
d'eau des traces de zinc qui restent dans le plomb après désar-
gentation. Il est à remarquer cependant que dans tous les
grands ateliers modernes faisant ces opérations, on préfère aux
chaudières les grands réverbères et que les premières n'y sont
plus utilisées que comme accumulateurs de matières liquides.
Fours à tube. — Les fours dans lesquels le récipient a la forme
d'un tube généralement incliné ont été employés pour des liqua-
tions et spécialement pour la séparation du sulfure d'antimoine
ou du bismuth de sa gangue. Ces opérations ne présentent plus
qu'un intérêt extrêmement restreint.
Coup d'oeil général sur les méthodes de chargement et
de coulée des fours de fusion. — Il paraît intéressant de
faire ressortir ici en quelques mots les modes de chargement et
de coulée des différents fours de fusion, suivant leur genre. Cette
importante question trouvera tout son développement dans
d'autres volumes. Ici nous n'avons en vue qu'une rapide esquisse
comparative.
Modes de chargement. — Le mode de chargement dépend
avant tout de l'état de la matière : solide ou liquide, en morceaux
ou pulvérulente.
Les matières liquides sont toujours transportées par poche et
versées par un chenal formant couloir métallique garni d'un
revêtement réfractaire. Ainsi est transportée la fonte du haut
fourneau ou du mélangeur au convertisseur ou au four Martin.
.
Le chargement des matières solides diffère avec le four utilisé.
Les fours à cuve, hauts fourneaux, water-jackets et cubilots
possèdent un plancher de chargement, où l'on s'est contenté pen-
DÉFINITION.
— Les opérations d'ébullition ont pour but
d'obtenir un métal à l'état de vapeur. Il s'ensuit que la conséquence
même d'une opération d'ébullition est la condensation des vapeurs
métalliques. Cette condensation se fait toujours à l'état liquide
et non directement à l'état solide, cela parce que, d'une part, on
obtient un produit plus pur, moins oxydé et que, d'autre part, le
prenant dans le condenseur sous forme de liquide, on peut aisé-
ment le transvaser et même le mouler.
Il faut bien noter de suite que toute opération d'ébullition
entraîne des pertes notables, qu'elle constitue toujours un procédé,
si ce n'est dangereux, du moins hérissé de difficultés et extrême-
ment coûteux. L'ébullition n'est donc utilisée que dans le cas où
l'on ne peut pas l'éviter.
Elle trouve cependant des applications industrielles très impor-
tantes, puisqu'elle est à la base des métallurgies du zinc, du
cadmium et du mercure.
CLASSIFICATION. — On distingue, comme en calcination et
en fusion, les ébullitions sans modification chimique et les ébul-
litions avec modifications chimiques. On peut citer comme
exemple d'ébullition sans modification chimique : la séparation
d'un métal natif de sa gangue ; l'affinage d'un alliage.
L'ébullition avec réactions chimiques a une plus grande impor-
tance et se présente sous différents aspects.
Ce peut être une ébullition oxydante, une ébullition réductrice,
une ébullition après précipitation.
Il nous faut étudier ces différents cas, d'ailleurs fort sim-
ples.
Ébullition sans réaction chimique.
Après ressuage :
Pb = 70 à 75 p, 100 Zn = 15 à 20 p. 100 Ag = 2 à 4 p. 100.
; ;
raccordés aux creusets, leur température est telle que les vapeurs
de zinc y passent de l'état gazeux à l'état liquide.
Ces fours sont chauffés à l'aide de récupérateurs le plus souvent
à inversion, rarement sans inversion (fig. 202).
Mais quelques quantités de métal échappent à l'opération ; une
allonge placée devant le condenseur les reçoit à l'état de gris de
zinc, zinc solide recouvert d'une mince couche d'oxyde. Le zinc
est coulé de façon fort originale : l'ouvrier, après avoir enlevé
Côte et Pierron).
Électrothermie d'affinage. — C'est là la plus importante
utilisation du four électrique, celle qui a fait vraiment son succès,
du moins en dehors de l'électrolyse ignée.
Ainsi l'électrothermie s'est trouvée appliquée à la fabrication
de l'acier.
Voyons les raisons auxquelles est dû ce succès, et examinons
d'autre part les méthodes d'affinage permettant l'emploi du four
électrique.
L'électrothermie permet d'obtenir des températures élevées
qui favorisent certaines réactions ; c'est là assurément le. point le
plus important, puisque ces réactions peuvent conduire à un
affinage plus parfait et permettent par conséquent d'utiliser des
matières premières d'un degré de pureté moins élevé.
On peut ajouter qu'à composition chimique identique, du
moins telle que les laboratoires industriels sont habitués à la
définir, les aciers faits au four électrique présentent quelque
supériorité sur les produits provenant des autres appareils métal-
lurgiques, même le creuset. Sans doute peut-on faire noter que
le métal ne se trouve pas dans une atmosphère gazeuse constam-
ment renouvelée.
Il semble aussi que la haute température régnant dans le four
permette une dissolution plus rapide des éléments difficilement
fusibles (tungstène, vanadium), avec homogénéisation plus sûre
du bain.
L'électrothermie permet aussi de faire des alliages à des teneurs
en carbone extrêmement variables, depuis le fer fondu
(C < 0,05 p. 100) jusqu'à des teneurs extrêmement élevées (C dé¬
passant 4 p. 100), et cela avec une très grande précision, par
suite de méthodes un peu spéciales de recarburation, consistant
soit à ajouter le carbone à même les matières, durant la fusion,
soit à jeter dans le bain, à la fin de l'opération, des agglomérés
formés de carbone, de goudron et de morceaux d'acier, ces der-
niers augmentant la densité et permettant aux agglomérés de
traverser aisément la couche de scorie qui se trouve à la surface
du métal.
D'autre part, le four électrique présente une supériorité incon-
testable sur les autres appareils de fabrication de l'acier, au point
de vue utilisation, des déchets très divisés, spécialement des tour-
nures : son faible volume, la température très faible qui règne
autour de l'appareil, l'accès très aisé de sa capacité interne per-
mettent de marcher avec une charge à 100 p. 100 de scraps, quel que
soit leur état de division ; notamment les tournures sont prises
purement et simplement à la fourche et introduites sans aucune
préparation, tandis que lé four Martin exige généralement un
passage à la presse, amenant ces résidus sous forme de paquets.
Enfin le four électrique, dont la capacité est souvent inférieure
à 10 tonnes et dépasse rarement 30 tonnes, est toujours oscillant,
du moins dans les installations récentes ; cela permet d'évacuer
aisément les scories et de les remplacer par de nouvelles matières.
On peut ainsi — comme il sera indiqué plus loin — produire des
réactions successives particulièrement utiles à l'obtention d'un
métal de haute qualité.
Le four électrique peut être utilisé de différentes façons, en
vue de la préparation de l'acier.
Il peut être employé simplement dans le but de produire la
fusion, par une marche analogue à celle utilisée en aciérie au
creuset : on part de matières très pures, fer de Suède, fer électro-
lytique ; on fond et on fait toutes additions voulues. Générale-
ment cette méthode, d'ailleurs bien peu usitée aujourd'hui, uti-
lise une carburation autre que celle employée avec le creuset,
où l'on emploie des fontes très pures, bien rarement maintenant
des fers cémentés ; au four électrique, ce sont les briquettes dont
nous avons déjà parlé qui permettent d'atteindre, à la fin de
l'opération, le pourcentage voulu en carbone.
Ordinairement, cette opération de simple fusion se complique
d'un affinage, et c'est alors que le four électrique rend réellement
des services d'un ordre tout particulier. Il permet, en effet, tout
en utilisant des matières premières de seconde qualité, d'arriver
à un produit de valeur élevée. En quelques mots, voici la méthode,
qui, à certains points de vue tout au moins, rappelle les méthodes
d'affinage ordinaire. Le point de départ est essentiellement le
riblon impur.
On ajoute immédiatement de l'oxyde de fer, généralement
sous forme d'oxyde des battitures, disons Fe3O4, et de la chaux.
Dans un four de 3 tonnes, la fusion demande six heures ; la
période d'affinage demande deux heures à peine ; le courant
consommé pendant ce temps correspond environ à 450-500 che-
vaux, qui représentent, d'ailleurs, l'énergie totale que l'on peut
mettre sur le four.
Il y a donc oxydation des impuretés des riblons par l'oxyde
de fer ; ceci se traduit par une décarburation complète, le départ
du phosphore, du manganèse, du silicium et un commencement
de désulfuration. En même temps, le bain de fer commence à
s'oxyder.
Cette partie de l'affinage est arrêtée lorsqu'une éprouvette
prélevée dans le bain et martelée se plie à bloc, après trempe,
tout en criquant dans le forgeage, par suite de la présence de
l'oxyde.
A cette partie de l'opération correspond un laitier noir, riche
en fer.
A ce moment-là, l'on enlève très soigneusement tout le laitier
qui contient notamment le phosphore et le manganèse, sans quoi,
sous l'influence des additions ultérieures, une grande partie de
ces impuretés passeraient à nouveau dans le bain.
Ce décrassage étant fait, avec arrêt du courant et basculement
du four, on passe à une phase de recarburation partielle : ici,
on cherche à se. rapprocher de la teneur désirée en carbone, on
veut de plus désoxyder le bain et le préparer ainsi à la désulfura-
tion qui constitue en quelque sorte la phase tout à fait particulière
à l'électrothermie sidérurgique. Pour faire la désulfuration, il est
nécessaire d'opérer sur un métal non oxydé. En effet, cette désul¬
furation aura lieu par l'intermédiaire de la chaux, qui formera
du sulfure de calcium, CaS. Mais s'il reste du FeO dans le bain,
nous aurons la réaction ;
FeO +
CaS = FeS + CàO.
Or, FeS est soluble dans le bain métallique.
Donc, une fois la scorie, obtenue précédemment, coulée hors du
four, et l'arc jaillissant à nouveau dans l'appareil sur le métal
liquidé ainsi mis à nu, on jette du carbone, sous forme, par
exemple, d'anthracite. On attend quelques minutes pour per-
mettre la dissolution et l'action du carbone.
On charge ensuite un nouveau laitier qui doit produire la désul-
furation, ainsi que la désoxydation complète. On cherche à pro-
duire un silicate riche en chaux, le plus souvent le silicate biba-
sique, SiO2, 2 CaO.
La méthode ici diffère beaucoup d'une usine à l'autre. On
ajoute généralement au bain, du silicium et du manganèse pour
Opérer la désoxydation du métal. Puis on additionne de chaux,
pour former le laitier ; parfois on adjoint quelque quantité de
fondant sous forme de fluorure de calcium. Rarement on vise une
scorie plus complexe, par l'intervention d'alumine.
Dans certaines aciéries, on fait agir sur le bain un mélange de
bioxyde de manganèse et de carbone.
Ailleurs — et cette méthode semble spécialement à recomman-
der — on désoxyde par une addition de ferro-manganèse et l'on
ajoute du quartz et de la chaux dans les proportions voulues
pour atteindre la scorie visée.
De temps en temps, sur la scorie — dont la formation exige
environ quarante-cinq minutes — on projette un peu de charbon,
pour que le manganèse qui tend à passer dans la scorie revienne
au bain.
Avec une scorie constituée comme il a été dit, tout le soufre y
passe sous forme de CaS et l'on arrive aisément à un métal conte-
nant au plus 0,01 p. 100 de soufré.
On ne se préoccupe pas de l'évacuation de cette scorie ; elle a
lieu en même temps que la coulée du métal.
Mais il faut encore amener le bain exactement au degré de
carburation voulu. Pour cela, on fait une dernière addition car-
burante, sous forme d'agglomérés, par exemple, avec les quantités
voulues de ferro-silicium et de ferro-manganèse pour avoir le
pourcentage cherché en silicium et manganèse. Il est à noter que
ces additions sont faites un certain temps avant la coulée, environ
vingt minutes ; ceci est nécessaire aux vérifications, prises d'éprou-
vettes, forgeage, etc., permettant le contrôle du métal.
On voit que l'opération consiste essentiellement dans l'inter-
vention de deux scories successives, la seconde étant particulière
au four électrique, sa haute température en permettant la for-
mation et l'action.
Il est alors facile de concevoir la troisième méthode sidérurgique
à laquelle se prête spécialement le four électrique et que l'on
nomme très justement le superaffinage : les méthodes ordinaires
de fabrication de l'acier, fours Martin et convertisseurs, ne per-
mettent pas toujours d'obtenir un affinage aussi prononcé que
celui auquel conduit le four électrique ; par contre, les anciennes
méthodes présentent, à moins de circonstances exceptionnelles,
un prix de revient moindre. On peut donc laisser à chaque appareil
le rôle qui lui est propre : laisser à la cornue et au four Martin le
soin d'opérer le début de l'affinage, tandis que le métal, déjà
épuré en grande partie, passe au four électrique, pour y laisser,
sous l'influence de laitier extra-calcaire, ses dernières impuretés,
spécialement le soufre. Ainsi la dépense est faible ; le four élec-
trique peut être placé dans toutes les usines sidérurgiques,
l'énergie étant fournie par les gaz du haut fourneau, et apporte
une. remarquable sécurité dans les aciers ainsi préparés.
Sans entrer dans le détail d'un prix de revient, qui trouvera
certainement place dans un autre volume, nous ferons cependant
remarquer l'importance de deux facteurs : la consommation de
l'énergie électrique et la dépense en électrodes.
On admettait généralement, en 1914, comme prix du kilowatt-
heure :
0 fr. 01, la force étant donnée par chute d'eau, et utilisée à
faible distance ;
0 fr. 02 à 0 fr. 05, la force étant produite par les gaz de haut
fourneau ;
0 fr. 03 à 0 fr. 06, avec les gazogènes ;
0 fr. 05 à 0 fr. 10, la force étant donnée par l'intermédiaire de
la vapeur.
Inutile de dire que ces chiffres se sont bien modifiés.
La consommation d'énergie était estimée aux chiffres suivants
Par tonne de métal :
1000 kilowatts-heure, avec affinage ;
800 kilowatts-heure pour simple fusion ;
350 kilowatts-heure et moins pour marche en superaffinage.
Il est bien certain que l'emploi du four électrique en aciérie
doit se vulgariser : cet appareil a sa place indiquée dans les usines
faisant les produits demi-fins et saura même s'imposer, tout au
moins dans certaines régions, pour la fabrication de, produits
communs, avec la marche en superaffinage.
Fusions complexés. — L'électrothermie peut être utilisée
pour les fusions complexes ; mais elle n'y a guère de chances de
succès que dans le traitement sur place des minerais, là où le
charbon manque et où les chutes d'eau sont suffisamment puis-
santes.
Le meilleur exemple que l'on puisse citer est le traitement des
minerais de cuivre avec fusion de mattes : les expériences faites
successivement aux usines françaises de La Praz avec le four
Héroult, et à Livet avec le four Keller, ont montré que le traite-
ment d'un minerai à 7 p. 100 de cuivre donne une matte à 48 p. 100
de ce métal, par conséquent excellente pour le convertisseur, et
une scorie à 0,1 p. 100 de cuivre seulement.
On conçoit alors que la métallurgie du cuivre pourrait se passer
complètement de combustible : en effet, les opérations de grillage
et de convertissage n'en demandent que pour des opérations
accessoires, telles que le séchage des appareils ; la fusion pour
mattes se faisant au four électrique, on irait jusqu'à la phase de
raffinage, sans dépense de charbon.
Électrolyse ignée. — Le principe de l'électrolyse ignée
réside dans la décomposition d'un sel fondu sous l'action d'un
courant continu.
Les sels ainsi décomposés sont les chlorures, les fluorures, les
oxydes mis en dissolution dans un sel tel que les fluorures.
Bien entendu le métal qui prend naissance se porte au pôle
négatif ; on a par exemple :
MCI2 =M+ Cl 2.
— +
schématiques (fig. 204 à 206) ; nous les reproduisons ici, les deux
premiers d'après Lodin ; le troisième d'après Flusin. En réalité le
four est un peu plus complexe, comme nous venons de l'exposer,
notamment au point de vue construction de la cuve.
Généralement ces fours comportent un trou de coulée à la partie
inférieure, lorsque le métal se rassemble sur la sole, ce qui est le cas
de l'aluminium ; cependant on coule parfois, en enfonçant dans
le bain, par la partie libre entre paroi et électrode, un creuset ne
possédant pas de fond, cela jusqu'à ce qu'il parvienne dans le bain
d'aluminium, et on y puise à même le métal, par l'intermédiaire de
cuillers.
Disposés en grand nombre dans une même salle, ils sont montés
en série (fig. 207 à 211) ; de plus ils sont ou bien placés sur des lignes
parallèles (fig. 210 à 211) ou bien en quinconces de façon à diminuer
la longueur des conducteurs.
Lorsque le métal, formé par électrolyse, est de plus faible den-
sité que le bain et se rassemble à la partie supérieure, autour de
l'électrode, qui constitue alors le pôle négatif, celle-ci est le
plus souvent disposée en couronne (procédé de la Société d'élec-
trochimie et de M. Hulin pour le sodium) et le métal se rassemble
dans un collecteursitué à la partie supérieure de la cuve (fig. 212).
2° Fours pour électrothermie.— On doit distinguer, comme
il a été dit, les fours à résistance, les fours à induction, les fours à
arc.
a. Fours à résistance. — Les fours à résistance sont de deux
types : les fours à résistance indépendante du métal ; les fours dans
lesquels le métal forme résistance.
Parmi les premiers, on distingue :
Les fours dans lesquels la résistance est placée autour de l'appa-
reil : on connaît ainsi des moufles ou des tubes de laboratoire
chauffés par des fils ou des clinquants qui les entourent, noyés
dans une brasque ; ces fils ou clinquants sont parfois en pla-
tine, plus souvent en nickel, en nichrome. On a même essayé,
sans grand succès d'ailleurs, des fours à creusets qui étaient
entourés d'une matière formant résistance et que l'on appelle
kryptol. Ce n'est point autre chose que des grains assez réguliers
de graphite. Ces fours ne sont plus employés que dans les
laboratoires.
Les fours dans lesquels la résistance est placée à l'intérieur même
de l'appareil. Ils ont pris une certaine importance pour le traite-
ment thermique des produits métallurgiques et la fusion des
métaux et des alliages, notamment l'aluminium, les laitons et les
bronzes.
Le type le plus répandu semble être le four Baily (fig. 213
et 214).
Il est constitué, d'une cavité cylindrique, surmontée d'un dôme
formant voûte ; la sole est creusée en cuvette et se termine par le
bec de coulée ; l'ensemble se trouve dans une enveloppe métallique,
qui peut aisément basculer pour la coulée ; le chargement des
matières à fondre a lieu par des portes situées sur le corps cylin-
drique. A mi-hauteur du four se trouve la résistance, constituée
par du kryptol placé dans un anneau circulaire formant cuvette ;
cet anneau n'est pas fermé à la partie supérieure, de telle sorte que,
mais, pour la coulée des scories, des laitiers ou des produits métal-
liques, il peut être incliné, grâce à l'intervention d'un moyen méca-
nique quelconque, tel qu'un vérin hydraulique. La coulée s'opère
ainsi par un bec qui, pendant l'opération, se trouve au-dessus du
niveau du liquide et qui est placé sur la face avant du four. Sur les
côtés, on rencontre les portes de chargement. Enfin, à l'arrière du
four, arrivent lés barres et câbles d'amenée du courant et les
appareils — généralement automatiques — pour le réglage de la
hauteur dés électrodes.
M. Keller a construit un appareil dans lequel les deux élec-
trodes se trouvent chacune dans un compartiment; les chambres
Les fours électriques ne possèdent pas tous des voûtes ; les fours
d'électrolyse, les fours dans lesquels il y a une forte hauteur de
matières, comme dans les fours à ferro-alliages, n'en possèdent pas
(fig. 243 et 244). En réalité, la voûte est constituée par les matières
elles-mêmes.
Mais, lorsqu'on veut obtenir, dans tout l'appareil, une haute
température, la voûte est indispensable. Elle est alors constituée
par des briques, généralement en silice, placées dans une armature
ayant la forme d'un segment de cylindre. Ceci laisse entre la voûte
les électrodes placées les unes contre les autres ; mais il y a de nom-
breuses difficultés à vaincre, provenant de mauvais contact et de
variation de la résistivité au cours même de la cuisson.
En Norwège, on utilise le procédé Söderberg de fabrication et
d'utilisation continues sur le four même. L'électrode est surmontée
d'un coffrage qui la prolonge verticalement (fig. 247). Dans ce
coffrage on pilonne à chaud la matière qui doit constituer le pro-
longement de l'électrode ; en un mot, au fur et à mesure que
l'électrode s'use, on charge dans le coffre une nouvelle quantité de
matière qui se cuit automatiquement dans sa descente.
On rend donc l'opération continue et on évite les arrêts pour
remplacement d'électrodes. Bien entendu, le coffre doit suivre
l'électrodedans ses mouvements verticaux de réglage ; le tout est
suspendu à un plancher supérieur, par l'intermédiaire de câbles et
de courroies qui permettent aisément la descente de l'ensemble.
Depuis quelques années, les électrodes en coke de pétrole sont à
peu près réservées à l'électrolyse de l'aluminium.
En aciérie, on utilise des électrodes contenant des quantités
souvent dominantes d'anthracite, et, de plus, les électrodes gra-
phitées par la méthode d'Acheson (passage d'un courant de 30 à
40 ampères par centimètre carré dans des électrodes eh anthra-
cite ainsi portées vers 2000°, en présence d'oxydes nécessaires à la
transformation ; on utilise généralement une pâte contenant 2 à
3 p. 100 d'alumine ; le voltage utilisé est ordinairement de 100 volts).
Ces électrodes présentent sur celles ordinaires les avantages sui-
vants :
Résistivité quatre fois moindre, oxydation plus faible jus-
qu'à 800°, meilleure résistance aux chocs, conductibilité thermique
meilleure, donc moindre bris par changement de température. En
pratique on peut utiliser des électrodes, en graphite ayant comme
section le quart de celle des électrodes ordinaires (1)
(1)Voir l'étude récente de MM. GILLOT et GUILLEKMIN, Industrie minérale,
1er mars 1921.
CHAPITRE XIII
DÉFINITION.
— Les opérations de voie humide sont carac-
térisées par l'emploi de réactifs liquides utilisés à des températures
voisines de la température ambiante.
Il ne s'agit donc pas ici de l'utilisation de sels fondus, qui rentre
nécessairement dans les opérations de voie ignée.
TRAITEMENTS PAR VOIE MIXTE. — Mais avant d'entrer
dans l'étude des opérations de voie humide, il faut attirer l'atten-
tion sur la nécessité de faire souvent des traitements qui, dans
leurs différentes phases, participent et de la voie sèche et de la
voie humide.
On peut en citer quelques exemples intéressants :
Un grillage oxydant fait à température modérée transforme
généralement un sulfure en sulfate ; c'est notamment ce qui se
passe avec le sulfure de cuivre, qui est insoluble dans l'eau et
donne un sulfate soluble dans l'eau. Une opération de voie sèche,
un grillage, permet donc de séparer le corps intéressant, le cuivre,
par une opération de voie humide, la dissolution.
Cette solution de sulfate sera ensuite traitée pour métal, comme
il sera indiqué un peu plus loin.
Certains métaux natifs, l'or et l'argent spécialement, sont aisé-
ment séparés de leurs gangues par l'intervention du mercure.
Celui-ci étant un liquide, l'amalgamation doit être regardée
comme une opération de voie humide ; une fois le métal précieux
fixé en quelque sorte par le mercure et ainsi concentré, il doit
être séparé du mercure. Ici intervient la voie sèche, dans une
opération de distillation.
Enfin la fabrication de l'aluminium débute, nous l'avons dit,
GUILLET. — Métallurgie générale. 25
par des opérations de voie humide et de voie sèche conduisant
à l'alumine pure, pour se terminer par une électrolyse à tempé-
rature élevée.
On voit donc que souvent la voie humide trouve un aide indis-
pensable dans la voie sèche.
Nous en donnerons un exemple plus frappant lorsque nous
indiquerons le principe de la fort intéressante méthode du Mans-
feld pour le traitement des schistes bitumineux cuprifères, con-
tenant de l'argent.
CLASSIFICATION DES PROCÉDÉS DE VOIE HUMIDE. —
Les deux grands procédés de voie humide sont : la dissolution
100 ; S = 19 p.
On opère alors deux grillages successifs qui sont réellement les
caractéristiques de l'opération ; ils ont lieu dans des fours à soles
superposées.
Dans le premier grillage, on atteint une température de 550-
600° ; l'opération dure cinq heures pour une charge de 3t,5. Il se
forme alors du sulfate de fer et du sulfate de cuivre ; le sulfure
d'argent n'est pas oxydé.
Dans le second grillage, la température atteint 700-750°, de
100.
des minerais se fait par trémie latérale. Une partie des plaques
est perforée et laisse ainsi passer le minerai broyé qui ren-
contre, en dessous des plaques, un tamis plus fin ; les parties
qui passent tombent dans une trémie; les parties refusées par le
tamis sont ramenées sous lés boulets par des plaques formant
racloirs.
Un grand perfectionnement de ces broyeurs à boulets a été
A, joues latérales ; B, moyeu, côté opposé à l'alimentation ; C, blindages latéraux ; D, aubes perforées ;
F, tôles perforées de protection; G, tamis extérieurs ; K, trémie en tôle de réception des matières
broyées ; I, écrans en tôle ; M, moyeu d'alimentation; O, cheminée bois d'aération ; R, Manches en
toile réunissant la trémie à la cheminée.
réalisé par le broyeur Hardingue (fig. 251), de forme conique,
dont le haut rendement a amené une vulgarisation étonnante.
Les tubes-mills (fig. 252), utilisés également pour le slimage, sont
formés d'un cylindre métallique, très long, parfois de à 10 mètres,
266).
Enfin on a cherché plus récemment à combiner la pression avec
l'aspiration ; pour cela là cuve de filtration est fermée et le liquide
arrive sous pression. Ceci afin de produire plus rapidement l'opé-
ration (fig. 265 et
Les appareils continus à raquettes ont comme principal repré-
sentant le filtre Ridgway constitué de la façon suivante (fig. 268
et 269) : une cuve annulaire est divisée en trois compartiments
d'inégale importance ; l'un reçoit la matière à filtrer qui est
mise en mouvement par un agitateurl'autre renferme de l'eau
qui doit être utilisée au lavage ; le troisième constitue le com-
partiment de décharge du filtre. Au-dessus de cette cuve, et eh
suivant tous les contours de la surface, se meuvent, tournant
autour d'un axe vertical, douze, cadres-filtres en fonte, qui cons-
tituent de véritables raquettes sur les faces inférieures desquelles
on dispose dés toiles filtrantes. Leur face supérieure est fermée ; le
manche de chaque raquette est constitué par un tuyau qui sert à l'as-
piration. Une raquette partant de la décharge fait donc un tour com-
plet de la cuve, pendant lequel elle est soumise aux actions suivantes:
En arrivant dans le compartiment contenant les slimes, elle
descend une rampe ; un robinet s'ouvre qui met en communication
la raquette et l'aspiration ; immédiatement le gâteau se forme
contre le filtre ; la rotation continuant d'un mouvement uniforme,
l'épaisseur atteint la valeur voulue, et le robinet se ferme, lorsque
la raquette remonte la rampe qui termine cette partie de la cuve ;
elle descend dans la cuve de lavage et le liquide aspiré est alors
envoyé automatiquement dans un autre bac. La raquette arrive
enfin dans le compartiment de décharge ; là un courant d'air
comprimé se substitue à l'aspiration, détache le gâteau formé et
rend la matière filtrante propre à un nouveau service. Les douze
raquettes sont évidemment en service simultané et passent succes-
sivement par toutes les étapes que nous venons d'indiquer. La
cuve a généralement un diamètre de 3 mètres à 3m, 50 ; la vitesse
de rotation des raquettes est un peu variable ; elle est d'environ
une rotation à la minute. Les résidus renferment 2,0 à 25 p. 100
d'humidité. Parfois on les essore en turbine.
Les filtres continus à tambour sont peut-être moins utilisésdans l'in-
dustrie métallurgique que dans l'industrie chimique. Le type le plus
répandu est l'appareil Zénith (fig. 270). Il est formé d'un cylindre
tournant autour d'un axe horizontal et dont la surface constitue
le filtre. Mais la périphérie est constituée par une série de cellules
filtrantes parallèles à l'axe de rotation. A l'extérieur elles sont
Fig. 267. Installation d'une batterie de filtres Moore dans les mines d'or
aux Etats-Unis.
fermées par la matière filtrante ; à l'intérieur elles sont fermées
par une paroi pleine ci communiquent avec le tube d'aspiration,
Le cylindre est plongé, par la partie inférieure, dans l'auge qui
DÉFINITIONS.
— L'électrolyse de solution à température
peu élevée — il ne s'agit pas ici d'électrolyse de sels fondus —
a pour but :
Soit la décomposition d'une solution aqueuse impure d'un sel
du métal considéré, par transport du métal au pôle négatif du
courant ;
Soit le transport d'un métal, du pôle positif où il se trouve
à l'état impur, au pôle négatif où il se dépose à l'état pur, cela
par l'intermédiaire d'une solution aqueuse d'un sel de ce
métal (très souvent solution acidulée).
On note donc de suite que le métal ainsi obtenu est d'une pureté
très élevée, atteignant généralement et dépassant même 99,9 p, 100
de l'élément considéré.
Mais il y a plus, et l'on peut même ajouter que c'est là le point
capital de l'opération, du moins lorsqu'il s'agit du transport d'un
métal.
Tandis que l'opération fournit un métal de composition chi-
mique remarquable, les impuretés se séparent :
Les unes entrent en solution dans le bain ;
Les autres se déposent sous forme de boues appelées schlamms,
qui tombent et se rassemblent au fond des cuves.
Parmi les impuretés insolubles, il faut citer, avant tout, les
métaux précieux : or, argent.
Donc l'électrolyse a non seulement pour but l'obtention d'un
métal pur, mais aussi et tout particulièrement la séparation de
certaines impuretés dont la récupération est particulièrement
intéressante : les métaux précieux.
On peut dire, sans aucune exagération, que cette séparation
donne les bénéfices les plus réels de cette opération.
CLASSIFICATION DES PROCÉDÉS. — On voit apparaître
de suite deux catégories de procédés tout à fait distincts : les uns
prennent une solution préalablement obtenue du métal, qui va
constituer l'électrolyte ; ils la décomposent directement, le cou-
rant continu passant entre des plaques formant pôle positif,
ou anodes et des plaques formant pôle négatif, ou cathodes. Bien
entendu, ces plaques ne jouent aucun rôle actif ; elles sont là
seulement comme conducteurs ; toutefois les cathodes reçoivent
le dépôt métallique. Dans les autres procédés, les anodes sont
formées par des plaques en métal à purifier ; l'électrolyte est
une solution d'un sel du métal à transporter et les cathodes
sont constituées par des plaques appelées à recevoir le dépôt ;
ces cathodes peuvent être formées dé feuilles très minces de
métal à déposer et, dans ce cas, elles se trouveront englobées
dans le dépôt métallique ; ou bien elles sont appelées à se sépa-
rer du dépôt ; il suffit alors qu'elles soient bonnes conductrices
de l'électricité et que la séparation du dépôt se fasse aisément.
De toute façon, il y a transport du métal du pôle positif au pôle
négatif avec entrée en solution du métal de la cathode.
Les premiers de ces procédés sont connus sous le nom de pro-
cédés à anodes insolubles ;
Les seconds, sous le nom de procédés à anodes solubles.
Procédés à anodes insolubles. — Nous savons que, dans
ces procédés, l'électrolyse porte sur une solution du métal pré-
parée hors du bain et que seul le métal contenu dans ce bain est
en jeu.
Il faut donc, si le minerai ne contient pas le métal sous une
forme soluble, qu'il subisse, par voie sèche ou par voie humide,
les transformations nécessaires : à titre d'exemple, on peut citer
le sulfure de cuivre transformé en sulfate par grillage à basse
température.
Les anodes sont alors constituées par des matières inatta-
quables par l'électrolyte et par les ions qui prennent naissance ;
généralement ce sont des plaques de charbon, de platine ou des
tôles de fer.
D'autre part, les cathodes qui reçoivent le dépôt métallique
sont constituées, comme nous l'avons dit, ou par des feuilles
minces du métal à déposer, ou par un corps dont le métal se détache
aisément (à moins que l'on ne fasse intervenir, comme dans la
métallurgie de l'or, une nouvelle opération métallurgique ; en
l'occurrence, une fusion plombeuse suivie de coupellation).
Les principales applications de ce procédé sont actuellement
et par ordre d'importance :
Le traitement des minerais d'or ou d'argent par la cyanuration ;
Le traitement de minerais sulfurés de cuivre à faible teneur ;
Le nouveau procédé de la métallurgie du zinc, créé pendant la
guerre à l'Anaconda.
Nous allons passer en revue ces différents procédés en ayant
soin de bien séparer les deux phases caractéristiques :
D'une part, la mise en solution du métal ;
D'autre part, l'électrolyse de la solution.
Dans la cyanuration des minerais d'or et d'argent, la mise en
solution se fait comme nous l'avons indiqué précédemment, à
propos de la méthode dite de dissolution et précipitation (Voy.
chap. XIII, page 386).
Mais la précipitation peut se faire par électrolyse, dans les
conditions suivantes : le courant décompose la solution de cyanure
double, en donnant :
NaAu(CAz)2 = Au + Na + (CAz)2,
2 Na + 2 H2O = 2 (NaOH) + H 2.
ou :
Donc :
mm'
+ m' est une constante pour un corps déterminé.
j
Antimoine.........
Argent.
Chrome
Cadmium
cobalt
1,494
4,026
2,093
0,982
Manganèse
Mercure......
j
jS
0,6848
l'jà
(
Chrome
: 0,6548 Nickel
Cobalt 1,732 Or 2,458
2,368 Platine 1,1828
Cuivre
Plomb 3,868
Étain.......... 2,226 Silicium.. 0,2849
Fer 1,047 Sodium 0,8620
0,6984 Titane......: 0,03748
Glucinium.......... 0,1702 Zinc 1,220
de courant déterminée.
et cations, on peut-prévoir ceux qui se sépareront sous une tension
Mn 1,10 Pt — 0,86
Zn 0,80 Au — 1,08
Fe 0,66
Ni 0,60
Co 0,45
Cd 0,44
Sn 0,19
Pb 0,16
H 0,00
On voit ainsi l'ordre dans lequel se déposeront par électrolyse,
d'une, solution de sels à un même acide, les métaux, lorsque l'on
fait croître la tension du courant qui traverse le bain. On peut
séparer par électrolyse deux métaux, lorsque la différence des
tensions de polarisation est assez élevée. On peut ainsi séparer les
métaux précieux du cuivre ; séparer les métaux précieux entre eux.
Mais il ne faut pas oublier que l'ordre de dépôt des corps peut
être inversé, si le moins électropositif est en solution diluée et le
plus électropositif, en solution concentrée.
On note aussi qu'une solution acide, donc riche en hydrogène,
ne permettra pas aisément de déposer par électrolyse les métaux
qui se trouvent dans ce tableau avant l'hydrogène : étain, nickel,
fer, zinc, notamment ; on pourra le faire au contraire en liqueur
alcaline, qui ne contient pas d'ions H.
Le tableau indiqué laisse voir aussi les valeurs très rapprochées
des tensions de polarisation pour certains éléments ; ceux-ci
seront de ce fait très difficiles, pour ne pas dire impossibles, à
séparer par électrolyse. C'est notamment le cas de l'étain et du
plomb et, dans le procédé d'affinage électrolytique du plomb
l'étain est extrêmement gênant.
Enfin, il est bon de noter que le tableau montre bien ce qui se
passe lorsque, employant le procédé à anodes solubles, on cherche
à affiner un métal tel que le cuivre.
Les impuretés se divisent en deux grandes catégories :
Les impuretés plus électropositives qui entrent en solution ;
Les impuretés plus électronégatives qui, n'entrant pas en
solution, se détachent de la cathode, au fur et à mesure de l'usure
de celle-ci et tombent, au fond de la cuve, sous forme de boues.
Du rôle de la gélatine dans les opérations d'électro-
lyse. -— Nous avons indiqué dans le chapitre précédent que
l'addition d'un colloïde était intéressante pour l'obtention d'un
métal compact et pour le bon rendement de l'opération.
M. Charles Marie a montré dans une note à l'Académie (1908,
p. 1400), et dans une revue étrangère, que les colloïdes jouent le
rôle de surtenseurs. C'est dire que la différence de potentiel néces-
saire pour qu'apparaisse, par exemple, le dégagement d'hydro-
gène, quand on étudie la décomposition de l'eau acidulée, est
supérieure, dans le cas où la viscosité de l'électrolyte augmente.
Critiques de la théorie des ions. — Nous venons de montrer
comment la théorie des ions permet de suivre les réactions de voie
humide et les phénomènes d'électrolyse. Il est nécessaire de noter
que cette théorie a été assez vivement critiquée, soit que l'on ait
indiqué qu'elle n'est nullement nécessaire à l'explication de
certains phénomènes, soit qu'elle se trouve en défaut dans divers
faits nettement observés.
M. Chesneau, dans son opuscule sur le principe des méthodes
d'analyse minérale (1), a développé les objections d'une façon
très précise et leur résumé ne saurait trouver place ici. Cependant
il est bon que l'on sache les doutes qui peuvent s'élever notam-
ment dans les phénomènes d'hydrolyse, dans les réactions entre
solutions non électrolytes, et surtout sur l'existence même des
ions dans une solution étendue, par suite des expériences de Chassy.
Dans ce traité qui n'envisage la question qu'au seul point de vue
métallurgique, nous ne pouvons que renvoyer au mémoire, très
remarquable à tous les points de vue, de M. Chesneau.
.rf"
CHAPITRE XVII
Le montage en série.
utiliser deux sortes de montage :
Le montage en dérivation ;
Elle est, en réalité, très peu employée. Sans doute une telle
réaction a-t-elle lieu parfois incidemment dans les opérations
métallurgiques.
On l'utilise cependant comme base de procédé dans la métal-
lurgie de l'antimoine, pour traiter certains minerais très riches
(procédé anglais). Le fer est l'agent de précipitation. En réalité
on fait un bain de sulfure de fer, on y dissout le sulfure d'an-
timoine et on ajoute ensuite le fer métallique.
On conçoit que cette méthode ne puisse être appliquée que si
le minerai est à teneur élevée en métal et s'il ne contient pas de
quantités notables d'autres sulfures dont les métaux seraient
précipités en même temps que le corps cherché.
Grillagepartiel et réaction. — L'extractiond'un métal de son
sulfure peut se faire parfois par grillage partiel et réaction et a
lieu alors en deux temps ; elle se résume dans les deux équations :
3 MS + O2 = 2 MO + MS,
2 MO + MS = 3 M + SO2,
la première réaction ayant lieu à température peu élevée
(souvent 600°) ; la seconde à température plus forte (souvent
800-850°).
La méthode est directe pour certains minerais à teneur élevée ;
elle est indirecte pour le traitement des mattes, que nous rap-
pellerons plus loin.
On peut citer, comme exemple d'emploi direct de la méthode,
le traitement de quelques minerais de cuivre, assez rares d'ailleurs,
et surtout de certains minerais de plomb à haute teneur (70 p. 100
environ).
Abandonnée après une assez brillante carrière en Espagne,
la méthode vient d'être reprise pour le plomb aux États-Unis,
notamment à Herculaneum ; comme nous l'avons déjà indiqué.
Il est à noter qu'il est indispensable d'éviter une combinaison
de l'oxyde, qui se forme au début de l'opération, avec la gangue.
C'est ainsi que les minerais de plomb siliceux donnent un mauvais
rendement.
fusion pour mattes. — La fusion pour mattes s'applique spécia-
lement aux minerais de cuivre et aux minerais de nickel.
Rappelons les deux phases du traitement.
1° Fusion pour maites proprement dite. -— C'est une fusion de
concentration.
On est parti d'un minerai : MS, N FeS + gangue, M étant le
métal intéressant.
On fait un grillage qui oxyde une partie du fer.
Le produit grillé est fondu, avec les additions voulues pour
former la scorie, et l'on obtient. MS, n FeS + scorie,laquelle enlève
une partie du fer.
On a donc concentré tout le métal M sous une faible masse, en
séparant la gangue et en faisant passer dans la scorie une partie
du fer.
On laisse dans la matte une partie du fer, indispensable aux
opérations ultérieures et facilitant la séparation matte-scorie
qu'il faut aussi parfaite et aisée que possible.
Parfois les deux opérations : grillage et fusion pour mattes sont
remplacées par un traitement unique et direct du minerai : fusion
pyritique ou semi-pyritique, fusion essentiellement oxydante,
dans laquelle la transformation du minerai même produit en
grande partie les quantités de chaleur nécessaires à la fusion.
2° Traitement de la matte en vue de l'extraction du métal principal.
— Le traitement d'une matte :
MS, n FeS
une poche de coulée et que c'est celle-ci qui vient alimenter les
moules, lingotières ou autres.
Ces poches (fig. 293) sont généralement constituées par des
réservoirs très légèrement coniques en tôle revêtue intérieure-
ment d'un garnissage réfractaire. Elles comportent les organes
voulus pour le transport, soit qu'elles se trouvent suspendues à
un pont roulant, une grue, etc., soit qu'elles se posent sur un
support que transportent les ouvriers. Il faut distinguer deux
sortes de poches : les poches à bec et les poches à quenouille.
Les premières (fig. 294) sont les plus fréquemment employées :
le métal est déversé en faisant basculer la poche, soit par une
inclinaison à la main, soit par engrenage et vis tangente. Le métal
coule donc par la partie supérieure, par le bec du récipient.
Les secondes (fig. 295) sont utilisées en aciérie ; le métal
coule par le fond, qui présente une légère ouverture obstruée
en temps normal par un bouchon. Celui-ci peut être soulevé de
son siège par une tige verticale, qui est évidemment entourée du
métal liquide, et qui, recourbée extérieurement, peut être trac-
tionnée par un ouvrier. Le métal coule donc très chaud, en
mince filet ; on est ainsi plus certain d'éviter autant que possible
une solidification hâtive, ce qu'en terme de métier on appelle
un fond de poche. De plus le métal est ainsi fort bien séparé des
scories qui remontent dans le bain et ne peuvent être entraînées
dans l'écoulement du liquide, au
contraire de ce qui se passe dans la
poche à bec.
On a bien cherché à améliorer cet
appareil, en construisant ce que l'on
appelle la poche saucière (fig. 296), sé-
parée en deux parties inégales par une
cloison qui ne descend pas jusqu'au
fond du récipient. En versant le métal
dans le premier compartiment, on
peut espérer maintenir les scories
dans cette portion de la poche et avoir dans l'autre partie,
située du côté du bec de coulée, un métal plus propre. Ces poches
sont peu usitées, sans doute par suite d'un entretien coûteux et
peut être aussi parce que leur efficacité n'est pas aussi grande
qu'on a bien voulu le dire.
Méthodes de coulée. — Il existe deux méthodes pour faire
passer le métal liquide d'une poche dans un moule : on peut ou
bien verser directement le métal dans le moule qu'il doit remplir ;
c'est la coulée en des-
cente ou bien on peut
verser le liquide dans un
canal vertical qui, se
coudant à la partie
basse, vient se raccorder
au moule principal et
généralement déboucher
en son milieu ; toute
une série de moules peut
être ainsi desservie par
un même canal vertical.
C'est la coulée en source
(fig. 297 et 298).
Il est établi qu'à de
nombreux points de vue,
séparation des impure-
tés, gaz occlus, défauts
physiques du métal, la
cordée en source donne,
en de nombreux cas, un
métal de qualité nette-
ment supérieure à celle
obtenue dans la cordée en descente. Mais cette méthode
présente l'inconvénient d'un prix de revient élevé : en effet,
d'une part, une partie du métal est sacrifiée et doit être refondue :
celle qui se solidifie dans les canaux arrivant à la lingotière ;
d'autre part, il faut, à chaque cordée, refaire, au moins en par-
tie, les conduits d'amenée du métal, qui sont généralement en
produits réfractaires.
On a bien cherché à améliorer la cordée en descente, en uti-
lisant différents procédés. Quelques-uns méritent d'être cités :
on a la préoccupation de ne pas faire arriver directement le métal
dans la lingotière, afin d'éviter le grave défaut, connu sous le
nom de gouttes froides, qui consiste dans la solidification préma-
turée de certaines parties projetées sur les parois, qui ne se
soudent point avec le reste du lingot ; on cherche aussi à protéger
la lingotière contre un jet trop direct du métal. A cet effet, dans
quelques aciéries, où l'on n'emploie pas la coulée en source, le jet
de la poche vient dans un petit panier métallique qui déverse son
trop-plein en nappes dans plusieurs lingotières. D'un autre côté,
surtout dans la coulée des alliages de cuivre en lingotières métal-
liques, on règle la vitesse de coulée de l'alliage afin d'éviter certains
défauts ; à cet effet, le métal n'est pas versé directement dans
le moule, mais bien dans une espèce de poche, reposant sur la
lingotière même ; cette poche est percée de trous et si la lingotière
contient l'emplacement de plusieurs lingots, ces trous sont dis-
posés de façon à permettre la formation simultanée de ces
différents lingots.
Le nombre et le diamètre des trous permettent de régler la
vitesse. Portevin a donné à ce sujet quelques chiffres inté-
ressants :
Le coefficient d'écoulement est défini par la relation :
sure est ainsi moins profonde, plus étalée et affecté une partie
moindre du lingot.
Utilisation de lingots importants.—Il est évident que la vitesse
de refroidissement étant plus faible pour de gros lingots, ceux-ci
doivent présenter une poche de retassure relativement moins
importante et il paraît intéressant d'utiliser des masses élevées de
métal qui peuvent d'ailleurs engendrer plusieurs pièces, Mais une
LAITIERS ET SCORIES
fils.
autre toile semblable à la première. Cette seconde toile est montée
dans un cadre en bois qui a, dans la chambre, un jeu de 0m,20
et peut être mis en mouvement de l'extérieur. De cette façon
on produit la chute des poussières qui restent attachées aux
Les gaz arrivent dans cette chambre par une conduite d'un dia-
mètre de 0m,60, avec une vitesse de 7m,50 à la seconde ; en en-
trant dans la chambre, la vitesse tombe à 0m,50 par seconde. Le
rendement de l'appareil est de 70 p. 100 des poussières contenues.
On a noté que les matières condensées étaient beaucoup plus
importantes du côté de l'entrée que du côté de la sortie, et la gros-
seur des poussières varie dans le même sens.
Appareils à filtration. — Dans les appareils à filtration, les
gaz doivent traverser une matière filtrante, et les poussières restent
collées contre la paroi ; il faut
les faire tomber.
Ces appareils achèvent l'é-
puration.
La matière filtrante a été
quelquefois de la sciure de
bois ; elle est le plus souvent
constituée par une étoffe,
laine, coton, amiante, suivant
la température du gaz et sa
composition (on doit redouter
particulièrementSO2, pouvant
donner SO3) (fig. 326 et 327).
Depuis bien longtemps des
ensembles de ces sacs sont
utilisés sous le nomde baghouse
aux États-Unis, spécialement
en métallurgie du plomb. Ils
viennent de pénétrer, avec
quelques perfectionnements,
en métallurgie du fer, et con-
stituent le procédé Beth
(fig. 328).
Les gaz, réchauffés, s'il est
nécessaire, à cause de l'humi-
dité, traversent les sacs ; ceux-
ci sont secoues de temps en temps par un contre-courant gazeux
produit par le gaz épuré lui-même, grâce à l'inversion automatique
d'une valve ; d'ailleurs, ce contre-courant gazeux n'intervient que
pour parfaire la séparation des poussières, obtenue en partie par
soulèvement des sacs.
Pour les gaz de haut fourneau, on admet que 5 à 10 mètres
carrés de surface filtrante suffisent par mètre cube de gaz et par
minute, cela sous une dépression de 2cm, 5 d'eau environ.
Dans les appa-
reils Fiechter, la
matière filtrante
est constituée par
des fils d'amiante
tendus verticale-
ment ; le secouage
a lieu par des ra-
quettes mues de
l'extérieur ; le ré-
sultat n'est pas
aussi complet
qu'avec une étoffe
de laine.
Le même cons-
tructeur livre
maintenant des
filtres à sable qui
donnent de meil-
leurs résultats et
sont moins coû-
teux : le sable se
présente en sur-
face plane assez
grande ; l'épaisseur
du sable varie de
50 à 150 milli-
mètres ; le sable est
traité, hors du fil-
tre, pour le séparer
des poussières arrê-
tées.
Enfin il faut si-
C, tubes de précipitation. — D, chambre d'arrivée de
gnalerl'emploi aux gaz à dépoussiérer. — E, compartiment supérieur où se
États-Unis de la réunissent les filets gazeux purifiés.
laine de laitier placée sous une épaisseur de 450 millimètres que
les gaz traversent de bas en haut. On obtient ainsi,
pour les gaz
du haut fourneau, une épuration du premier degré à 0gr,5
(procédé de Kling-Weidlein).
Procédés électrostatiques. — Les appareils électrostatiques
marquent assurément un nouveau progrès dans l'épuration
;
A Classification desfours 68
— des laitiers et scories.. 491
Additions finales 189 des minerais 453
Affinage des alliages 463 —
— des opérations de gril-
— électrolytique 422 lage 12
— — de l'argent... 425 des procédés d'élec-
du cuivre 424 —
— — trolyse 418
— — du plomb 426 des procédés d'é ectro-
—
— des métaux bruts.... 463 thermie 335
Agitateur Brown 401 des procédés de voie
Alliages Cu-O 209 —
humide..... 386
— Cu-S 210 Compression des lingots pendant la
— Fe-C 207 solidification......... 488
— Fe-S 212 conditionsd'électrolyse 441
— Ni-C 208 Convertisseurs de fusion... 273
— Ni-S 212
— pour la fonte 275
Amalgamation 394 de grillage 129
—
Anodes et cathodes........
Appareils d'amalgamation
449
413
— de grillage par aspi-
ration 132
— Bretherton......... 80
— de grillage par insuf-
— de broyage 397 flation
.. 129
— Cowper 77
— pour matte de cuivre.. 276
— de dissolution 400
— nickel.. 278
— Dwight et Lloyd 397
— en métallurgie du cui-
— d'ébullition 323
vre 284
— d'électrolyse 444
— en métallurgie du
— d'épuration des gaz 502 nickel 286
— de filtration 402
— en sidérurgie 281
— de fusion 250 Coulée des produits métallurgiques. 469
— de précipitation 411 — en source 488
Application des lois de physico-chi- Critique de la théorie des ions 443
mie au grillage 50 Cuves d'électrolyse. 444
Application des lois de physico-chi-
mie à la fusion 201 — de précipitation 413
Cyanuration des minerais d'or et
Application des lois de physico-chi- d'argent 388
mie à l'ébullition....... 320
Application des lois de physico-chi-
mie à l'électrolyse 431 D
Avant-creuset 257
Décompositionde CO 229
B Défauts des lingots 482
Batterie de Cowper Désagrégation d'un minerai 16
79
Bocards 398
Dessiccation d'un minerai 13
Broyeurs à boulets 399
Diagramme de fusibilité Ag2S-ZnS. 217
Broyeur Hardingue 400 — Cu-O. 209
— Cu-S. 210
Diagrammes divers 201
C
Diagramme de fusibilité Fe-C . 207
Calcination 12
carburante ,.. 31
— Fe-S
FeS-Ni2S2
210
— — 105
— (classification) 12 — FeS-ZnS 216
— avec modification chi- — Ni-C 208
mique 16 — Ni-S 212
— de pénétration ..... 66 — Pb-S 210
— sans modification chi- — PbS-Cu2S 215
mique 13 — PbS-FeS 215
— volatilisante 33 — Al2O2SiO 2 493
Chaleurs spécifiques des métaux... 51 — Al2O3-CaO 494
Diagramme SiO2-CaO-Al2O3 495 Four électrique pour alliages ferro-
— SiO2-CaO-FeO........ 496 métalliques............. 379
Dissociation d'un composé. 53 — électrique à induction 365
Dissolution directe 386 — — Morgan 364
— indirecte 392 — à résistance....... 361
— et précipitation 386 — à électrodes 366
— à électrode continue........ 383
— Faber du Faure 328
Ébullition 314 — Fryck 368
— sans réaction chimique.. 315 — Girod 375
— avec réaction chimique.. du Harz 259
Electrométallurgie par voie sèche...
316
335
—
— Heberlein..... 117
Électrothermie d'affinage. 344 — Héroult 373
sans
.. chi-
réaction Herreschoff
— 108
— Kjellin................... 365
mique 335 —
— à laboratoire mobile 87, 120
— avec réaction chi- Malétra....... 105
mique. 339 — ;
Electrolyse........... — Martin 82, 295
417
—
Épuration des
Équilibre
gaz.
ignée
Emploi des laitiers et scories
Extraction électrolytique
349
498
501
40
448
—
—
—
—
—
Merton
Morgan
à moufles
Novak
Oxland
114
302
122
323
120
— a pelletage à m un 111
F — à réchauffer... 87
— à récipients pour ébullition. 328
Filtration par aspiration.... 405 à réverbère 73
—
— des gaz 506 — — ordinaires...... 87
Filtres Moore 405 — — roulants 91
Filtre-presse 403 — Rhenania 124
—=
Ridgway... 410 —. Roechling....... 367
— Zénith 411 — Rousseau 304
Forme des fours à cuve 253 — à sole fixe... 113
Fours 68 — — et râbles mobiles. 118
— à aludels. 326 — à sole chauffés par combus-
— Baily 362 tible gazeux 296
— Bracq-Laurent 110 — à sole chauffés par combus-
— Brown. 113 tible liquide 294
— Bruckner 119 — à sole chauffés par combus-
— à calcination............... 129 tible solide 287
— à cassitérite 288 — Spirek 324
— Cermak-Spirek 325 — Spirlet.............. 127
— Chaplet 377 — Stassano.............. 369
— Châtillon............. 110 — à tablettes 103
— Charlier............ 294 — tubes 307
— à chaudière............... 305 — de traitements thermiques.. . 90
— de Claustahl 260 — Wedge 108
— de coupellation anglaise 290 — Wellmann 299
— allemande... 291 — à zinc 331, 335
— à creusets 300 Fusibilité des aitiers et scories... 493
.
— a cuve 69 Fusion 141
— — de fusion 250 — avec réactions 152
— — à chute ralentie..... 87 — carburante 193
— — de grillage.. 71 Fusions complexes 196
— — de grillage volatilisant. 100 Fusion pour mattes 154
— Delplace 125 — sans modification chimique. 142
— de désagrégation de minerai.. 87 — oxydante 155
— de dessiccation 82 — avec précipitation 191
— Détroit 370 — pyritique 166
— Edwards 114 — réductrice 188, 219
Fusion scorifiante 155 Procédé Merrill 414
sulfurante 195 — Savelsberg 131
Progrès généraux des métallurgies... 7
G Puits Gjers ou Pitts......... 88
Gaz résiduels 501
Généralisation du convertisseur 287 R
Grillage de la galène 61 Réactionsirréversibles et réversibles. 40
— à mort 19 Récupération de la chaleur 75
— pour noyaux 24 — — avec in-
oxydant
— partiel et réaction
— volatilisant.....
19
23
65
—
— —
—
version,
par gaz
combus-
83
tible .... 76
I — — par pro-
Installation d'épuration (procédé duits
Cottrell) 512 chauds. 78
Ions. 431 Récupération de l'étain, du fer-blanc 428
L Réduction 219
— d'un oxyde par Al 224
Lingotières 478 C 224
Liquation 201 —
CO 224
Loi d'action des masses 47 H 223
Lois de Berthollet 36 —
— des oxydes de fer 225
Lois découlant de la thermo-dyna- Ressuage 201
mique 41 Retrait du métal pendant solidi-
Loi des facteurs d'équilibre 41 fication 475
435
— de Faraday Rôle de la gélatine dans l'électro-
— d'isoéquilibre
41 lyse 443
43
— des phases S
M Séparation des laitiers et scories 496
Masselottes 482 415
Méthodes de coulée 469 55
Méthodes de traitements des mine- Sulfures complexes 212
rais 453
Minerais 9 T
Montage en dérivation (électrolyse).. 449 Tension d'électrolyse 438
série (électrolyse).. 445 Théorie des ions 431
— 399 Thermochimie 36
Moulin chilien
Traitements des carbonates 454
P des déchets de fer-
Pan d'amalgamation 415 — 422
blanc. ...
258
— des métaux natifs..... 453
Poches de coulée 469 des minerais d'or 419
Préparation d'objets finis (élec- —
—-
sulfurés.. 420
trolyse) 428 des oxydes 454
Presse Harmet
Presse Witworth
488
489
—
— des silicates..
des sulfures
458
459
.
Principe du procédé Cottrell 508 —
Procédé Beth (filtration des gaz)... 506 U
— Carmichaël-Bradford 132 Utilisationdes laitiers et scories 479
—
—
—
Cottrell
Dwight et Lloyd
d'électrolyse...
—
509, 513
à anodes inso-
lubles
132
418 Vitesse de coulée
418
W
V
.... 482
CHAPITRE PREMIER
II CHAPITRE
PREMIÈRE OPÉRATION MÉTALLURGIQUE :
GRILLAGE OU CALCINATION
DÉFINITION 12
CLASSIFICATION 12
Calcinations sans modification chimique, 12. —Calcinations avec modifica-
tions chimiques 12
A. Les calcinations sans modification chimique 13
Dessiccation, 13. — Élévation de température, en vue d'un traitement ther-
mique ou mécanique, 15. — Désagrégation d'un minerai, 16. — Sépara-
tion d'un minerai de corps étrangers 16
.......
B. Les calcinations avec modification chimique ou grillages 16
Grillage simple 16
Grillages oxydants 18
Grillage oxydant ayant pour but l'extraction d un métal de son minerai, 19.
— Grillage oxydant ayant pour but la substitution à un minerai déter-
miné d'un produit plus facile à traiter, 19. — Transformation d'un oxyde
en un produit plus facile à traiter, 19. — Remplacement d'un minerai sul-
furé par un oxyde, 19. — Cas de grillage à mort volatilisant, 20. — Rem-
placement d'un sulfure par un sulfate (grillage sulfatant), 21. — Oxyda¬
tion partielle : grillage partiel et réaction, 23. — Grillage pour noyaux,
24. — Grillage oxydant partiel préparant à la fusion, 25. — Autres emplois
du grillage oxydant 26
Grillage réducteur 27
Grillage chlorurant 30
Calcination carburante 31
Calcination volatilisante 33
CHAPITRE III
RAPPORT ENTRE LES OPÉRATIONS DE GRILLAGE ET
DE CALCINATION ET LES LOIS DE LA PHYSICO-CHIMIE
Lois de Berthollet. La thermochimie et le principedu travail maximum 36
Réactions irréversibles. Réactions réversibles. Les équilibres. 40
Lois découlant de la thermodynamiqueet intéressant la métallurgie 41
Loi dite des facteurs d'équilibre, 41. — Loi dite de stabilité d'équilibre, 41.
— Loi ou règle des phases, 43. — Loi dite d'isoéquilibre, 47. — Loi dite
d'action des masses 47
Formule générale d'équilibre d'un système gazeux, 48. — Exemple d'appli-
cations de ces lois : 2 CO~C + CO 2. 49
calcination.
Applications aux opérations de grillage et de
Élévation de température, 50.-— Chaleurs spécifiques des métaux, 51. —
50
CHAPITRE IV
LES APPAREILS DE GRILLAGE ET DE CALCINATION
CLASSIFICATION GÉNÉRALE BES FOURS MÉTALLURGIQUES. 68
Par rapport au combustible employé, 68. — Par la situation
...
respective des
matières et du combustible 68
COUP D'OEIL GÉNÉRAL SUR LES DEUX PRINCIPAUX APPAREILS MÉTALLURGIQUES 69
Fours à cuve, 69. — Four à cuve de grillage (fig. .10 et 11), 71. — Fours à
réverbère, 73. — Four à réverbère de grillage (fig. 12,13,14) 74
LE CHAUFFAGE MÉTHODIQUE ET LA RÉCUPÉRATIONDE LA CHALEUR 75
Récupération par utilisation de gaz combustibles 76
Appareil Cowper (fig. 15), 77. Appareil Cowper moderne (fig. 16 et 17)....
—
77
Récupérationpar utilisation des produits sortant à températureélevée d'un four... 78
Batterie de Cowper desservant une série de hauts fourneaux (fig. 18), 79. —
Batterie de Cowper de la Société normande de métallurgie (fig. 19), 79. —
Appareil Bretherlon : chauffage de l'air d'un water-jacket par les matières
sortant du four (fig. 20 et 21), 80. — Appareil Bretherton ; chaullage de
l'air d'un water-jacket par les matières sortant du four (fig. 21 bis), 81, —
Récupération sans inversion, 82. — Four Martin (fig. 22 et 23), 82. —
Four Martin (fig. 23 bis), 83. — Récupération pyec ihyersiop; 83, — Les
matériaux des fours métallurgiques, 85. — L'atmosphère des fours....... 86
FOURS POUR CALCINATIONS SANS MODIFICATION CHIMIQUE 87
Fours de dessiccation
Fours à cuve à chute ralentie, 87. — Fours à réverbère ordinaire, 87.— Fours
87
à laboratoire mobile 87
Fours à réchauffer........
Four de désagrégationde minerai
Forme des fours à réchauffer, 87. — Puits Gyers chauffés (fig. 24 et 25), 88.
87
87
.....
Four de traitement thermique chauffé par gazogène accolé (fig 33 et 34)... 93
FOURS POUR CALCINATIONS OU GRILLAGES AVEC MODIFICATIONS CHIMIQUES 94
Fours où le combustible est en contact avec la matière 95
Tas, 95. — Tas pour le grillage des minerais (fig. 35), 95. — Stalles, 95. —
Stalles ouvertes de grillage (fig. 36 et 37), 96. —Batterie de stalles fermées
(fig. 38 à 40), 97. — Kilns, 98. — Batterie de Kilns (fig. 41 à 43), 98. —Four
à griller le carbonate do fer (fig. 44), 99. — Fours à cuve, 100. — Four à
chute ralentie (fig. 45), 100. —Fours à cuve pour grillage volatilisant, 100.
—Four Châtillon pour le traitement de la stibine (fig. 46 à 49) 101
Fours à toilettes 103
Four Malétra (fig. 50), 103 — Four Herreschoff (fig. 51 et 51 bis), 105. —
Four Herreschoff (fig. 52), 106. — Four Wedge (fig. 53), 108. — Four
Wedge (fig. 54), 109. — Détail des râbles du four Wedge (fig. 55), 109. —
Four mécanique Bracq-Laurent (fig. 56), 110. — Four à pelletage à main
pour grillage du sulfure de nickel (fig. 57 à 60) 111
Fours à sole fixe. 113
Coupe du four Brown (fig. 61), 113. — Chaîne du four Brown (fig. 62), 113.
— Four Merton double (fig. 63 et 64), 114 — Four Edwards (fig. 65 et 66),
115. — Four Edwards (fig. 67 et 68) 116
Fours à sole fixe et à râbles mobiles 118
Four Heberlein (fig. 69 et 70), 117. — Four Heberlein (fig. 71), 118. — Four
Bruckner (fig. 72 et 72 bis) 119
Fours à laboratoire mobile 120
Four Oxland (fig. 73).... 120
Fours à moufles 122
Fours Rhenania-Hasenclerer (fig. 74 à 77), 124. — Four Delplace (fig. 78 et
79) 125
Fours Spirtst ( fig. 80) 127
Fours à calcination réductrice, 129. — Fours de calcinationréductrice (nickel)
fig. 80 bis à 80 quater). 128
Convertisseurs de grillage 129
Procédés de grillage par insufflation, 129. — Procédé Huntington Heberlein,
129. — Petit convertisseur pour grillage de galène (fig. 81), 130. — Grand
convertisseur pour grillage de galène ( fig. 82 et 83), 131. — ProcédéSalvels-
berg, 131. — Procédé Carmichaël-Bradford 132
Procédés de grillage par aspiration 132
Procédé Dwight et Lloyd : appareil à chaîne sans fin (fig. 84), 132. — Pro-
cédé Dwight et Lloyd : appareil à tambour (fig. 85), 133. —Table Dwight
et Lloyd (fig. 86 et 87),135. —Discussion du choix de l'appareil de grillage. 139
CHAPITRE V
DÉFINITION
CLASSIFICATION ..........
DEUXIÈME OPÉRATION MÉTALLURGIQUE :
FUSION.
CHAPITRE VI
RAPPORTS ENTRE LES OPÉRATIONS DE FUSION
ET LES LOIS DE LA PHYSICO-CHIMIE
Liquaiion et ressuage 201
Liquidus et solidus (fig. 90), 202.— Formation de deux couches à l'état li-
quide, 202.— Diagramme de deux métaux partiellement non miscibles à
l'état liquide (fig. 91), 203. — Diagramme de deux métaux non miscibles à
l'état liquide (fig. 92), 204. — Formation de deux couches, l'une solide,
l'autre liquide, 205. — Diagramme avec eutectique sans solution
solide (fig. 93) 206
Fusibilité des métaux, des oxydes et des sulfures 206
Alliages avec le carbone : fer-carbone, 207. — Liquidus et solidus des alliages
fer-carbone (fig. 94), 207. — Nickel-carbone, 208. — Diagramme nickel-
carbone (fig. 95), 208. — Alliages avec l'oxygène : cuivre et oxygène, 209.
— Diagramme Cu-Cu2O (fig. 96), 209. — Alliages avec le soufre plombet
soufre, 209. — Diagramme Pb-S (fig. 97), 210. — Cuivre et soufre, 210. —
Fer et soufre, 210. — Diagramme Fe-S (fig. 98), 211. — Nickel-
soufre, 212. — Diagramme Ni-S (flg. 99), 212. — Sulfures complexes 212.
— Diagramme Ag2S-Cu2S (fig. 100), 214. — Diagramme PbS-FeS FeS- (fig.
101), 215. — Diagrammes PbS-Cu2S (fig. 102), 215. — Diagrammes
ZnS (fig. 103), 216. — Diagramme Ag2S-ZnS (fig. 104), 217. — Dia-
gramme FeS-Ni2S2 (fig. 105) 218
Fusion réduarie» 219
Premier cas : Le réducteur est un gaz, 219. — Deuxième cas : Le réducteur
221
Exemples 223
Réduction d'un oxyde par l'hydrogène, 223. — Réduction d'un oxyde par
l'oxyde de carbone, 224. — Réduction d'un oxyde par le carbone, 224. —
Réduction d'un oxyde par l'aluminium, 224. — Réduction des oxydes de
fer par le carbone et l'oxyde de carbone, 225. — Étude de la décomposi-
sition de l'oxyde de carbone (fig. 106), 229. — Réduction de FeO par CO
(fig. 107), 230. — Action de l'oxyde de carbone sur les oxydes de fer
(fig. 108), 234. — Action de l'oxyde de carbone sur les oxydes de fer
(fig. 109). 238. — Vitesse de réaction, 241. — Fusion oxydante 242
CHAPITRE VII
LES APPAREILS DE FUSION
CLASSIFICATION 250
FOURS A CUVE DE FUSION 250
Type de haut fourneaumoderne (fig. 110), 251. — Forme des fours à cuve,
253.— Les différentes méthodes de coulée d'un four à cuve, 255. — Bas
d'un four à cuve à plomb (fig. 111), 256. — Avant-creuset (fig. 112 et 113). 257
Les parois des fours à cuve de fusion 258
Four du Harz inférieur (fig. 114 et 115), 259. — Four Raschette (fig. 116 à
118), 259. — Four de Claustral (fig. 119 à 121), 260. — Haut fourneau
type Burgess (fig. 122), 261. — Water-jacket à cuivre (fig. 123 et 124),
262. — Water-jacket à plomb (fig. 125), 264. — Water-jacket à plomb
(fig. 126), 265. — Petit water-jacket à nickel (fig. 127 à 129), 266. —
Dispositions générales des fours à cuve et de leurs appareils secondaires,
267. — Haut fourneau moderne et ses accessoires (Senelle-Maubeuge)
(fig. 130), 268-269. — Hauts fourneaux de la Société de Denain et An zin
(fig. 131), 271.— Hauts fourneaux de la Société normande de métallurgie
(fig. 132)... 271
LES CONVERTISSEURS UTILISÉS DANS LES OPÉRATIONS DE FUSION. 273
Convertisseur pour la fonte (fig. 131), 275. — Convertisseur vertical pour
matte de cuivre (fig. 132 et 133), 276. — Convertisseurvertical pour matte
de cuivre (fig. 134), 277. — Convertisseur pour matte de nickel (fig. 135 à
137), 278. — Convertisseurvertical moderne (Anaconda) (fig. 138), 278. —
Convertisseur horizontal pourmattede cuivre (fig 139 140), 279. —
et
......
FOURS DE FUSION A RÉCIPIENTS 300
Fours à creusets 300
Four à creuset à grille et à tirage naturel (fig. 162), 301. —Fonr Piat (fig 163),
302. — Four Morgan (fig. 164), 302. — Four Rousseau (fig. 165. et 166), 304.
— Four à-creusets pour acier (fig. 167) 305
Fours à chaudière 305
Four de fusion pour antifriction (fig. 168), 305. — Four de fusion pour anti-
friction (fig. 169 et 170), 306. — Fours à tube.. 307
Coup d'oeil général sur les méthodes de chargement et de coulée des fours de fusion.. 307
Modes de chargement, 307. — Chaudière de désargentation du plomb d'oeu-
vre (fig. 171 à 173), 308. — Méthodes de coulée 310
CHAPITRE VIII
TROISIÈME OPÉRATION MÉTALLURGIQUE:
L'ÉBULLITION
DÉFINITION 314
CLASSIFICATION 314
Ébullition sans réaction chimique 315
Séparation d'un métal natif de sa gangue, 315. — Affinage d'un alliage 315
Ébullition avec réaction chimique 316
Principes de la métallurgie du zinc 317
CHAPITRE IX
RAPPORT ENTRE LES OPÉRATIONS D'ÉBULLITION
ET LES LOIS DE LA PHYSICO-CHIMIE
Points d'ébullition des différents métaux. 320
CHAPITRE X
LES APPAREILS D'ÉBULLITION
Fours à cuve ordinaire 323
Four Novak (fig,174 et 175), 323. — Four Spirek pour minerais en morceaux
(fig. 176 et 177) 324
Fours à cuve à flammes. 324
Four Cermak-Spirek (fig. 178 et 179), 325. — Ancien four à aludels (fig. 180 à
182) 326
Fours à sole 327
Ancien creuset à zinc ( fig. 183) 327
Fours à récipients 328
Four Faber du Faure pour distiller l'alliage ternaire : Pb-Zn-Ag (fig. 184 à
187), 328. — Four double pour la distillation de l'amalgame et la fusion de
l'or (fig. 188 à 190), 329. — Cloche à distiller l'amalgame (fig. 191), 330. —
Creuset et condenseur liégeois (fig. 192), 330. — Moufle et condenseur
silésien (fig. 193 et 194), 330. — Four à zinc à grille et à une face de tra-
vail (fig. 195), 331. — Four à zinc, à grille et à une face de travail (fig. 196),
332. — Four à zinc à récupération avec brûleurs sons les creusets (fig. 197),
333. — Four à zinc à récupération avec brûleurs sons la voûte (fig. 198),
333. — Four à brûleurs dans la voûte (fig. 199 à 201), 334. — Four à zinc à
chauffage avec récupération sans inversion (fig. 202).... 335
CHAPITRE XI
QUATRIÈME OPÉRATION MÉTALLURGIQUE :
L'ÉLECTROMÉTALLURGEE PAR VOIE SÈCHE
DÉFINITION : 335
CLASSIFICATION
.... 335
ÉLECTROTHERMIE SANS RÉACTION CHIMIQUE 335
ÉLECTROTHERMIE AVEC RÉACTIONS CHIMIQUES 338
Électrothermie par réduction 339
Fabrication de la fonte au four électrique, 339. — Four électrique pour l'ob-
ignée......
tention de la fonte (fig. 203), 340. — Fabrication des ferro-alliages....... 341
Électrothermied'affinage 344
Fusions complexes 349
Électrolyse 349
Métallurgie de l'aluminium 350
CHAPITRE XII
LES FOURS ÉLECTRIQUES
Données générales. Classification, 354. — Types de fours à aluminium,
d'après Lodin (fig. 204 et 205), 354. — Four à aluminium, d'après Flu-
sin (fig. 206), 355. — Montage des conducteurs de fours à aluminium
(fig. 207).... 356
1° FOURS POUR ÉLECTROLYSE. 356
Montage des fours à aluminium (fig. 208), 357. — Disposition des conduc-
teurs de fours à aluminium (fig. 209), 358. — Disposition d'une salle
d'électrolyse d'alumine (fig. 210 et 211), 359. — Fours à sodium (procédé
de la Société d'électrochimie et de Hulin) (fig. 212), 360. — Four Baily
(fig. 213) 361
2° FOURS POUR ÉLECTROTHERMIE 361
Four à résistance 361
Coupe d'un four Baily (fig. 214), 362. — Four Morgan (fig. 215 à 218) 364
Fours à induction et tours à induction et à résistance 365
Four Kjellin (fig. 219 et 220), 365. — Four Roechling-Rodenhauser (fig. 221
et 222) 366
Fours à électrodes 366
Four Roechling-Rodenhauser(fig. 223 et 224), 367.— Fours à électrodes dans
desquels le courantne passe pas dans le bain, 368. — Fours Fryck, 368. —
Four Stassano (fig. 227 et 228), 369. — Fours à électrodes dans lesquels le
courant passe dans le bain, 369. — Four Détroit (fig. 229 et 230), 370. —
Four Détroit (fig. 231), 371. — Four Héroult (fig. 232 et 233), 372. —
Four Héroult (fig. 234 et 235), 373. — Grand four Héroult monté en tri-
phasé (fig. 236), 374 Four Girod (fig. 237 à 239), 375. — Données géné-
rales, 376. — Four Chaplet (fig. 240 et 241), 377. Four Chaplet (fig. 242),
—
378. — Four pour la fabrication des alliages ferro-métalliques (fig. 243 et
244), 379. — Atelier de fabrication des alliages ferro-métalliques (fig. 245),
360. — Atelier de fabrication des alliages ferro-métalliques (fig. 246),
381. — Les électrodes, 382. — Four électrique avec électrode supérieure
continue Sédeberg (fig. 247) 383
CHAPITRE XIII
CINQUIÈME ET SIXIÈME OPÉRATIONS
MÉTALLURGIQUES.
LES OPÉRATIONS DE VOIE HUMIDE
ET L'AMALGAMATION
DÉFINITION 385
Dissolution et
HUMIDE.
TRAITEMENTS PAR VOIE MIXTE
précipitation
CLASSIFICATION DES PROCÉDÉS DE VOIE
. 385
386
386
Dissolution directe, 386. — Cyanuration des minerais d'or et d'argent, 388.
— Dissolution indirecte, 392. — Amalgamation....... 394
CHAPITRE XIV
LES APPAREILS DE VOIE HUMIDE
APPAREILS DE BROYAGE 397
Batterie de bocards (fig. 248), 398. — Moulin chilien (fig. 249), 399. —
Broyeur à boulets (fig. 250), 399. — Batterie de broyeurs Hardingue (Ana-
conda) (fig. 251), 400. —Tube-mill (fig. 252) 400
APPAREILS DE DISSOLUTION. 400
Agitateur Brown (fig. 253) 401
APPAREILS DE FILTRATION 402
Filtre-presse (fig. 254 à 257), 403. — Feuillet filtrant de l'appareil Moore (fig.
258 et 259) 404
Filtres par aspiration 405
Appareils discontinus, 405.— Filtres Moore avec déplacement de la cellule
(fig. 260 et 261), 405. — Installation de filtres Moore à cellules fixes avec
déplacements des liquides (fig. 262 à 264), 406. — Filtre Moore avec aspi-
rateur (fig. 265 et 266), 407. — Installation d'une batterie de filtres Moore
dans les mines d'or des États-Unis (fig. 267), 409. — Filtre Ridgway (fig.
268 et 269), 410. Filtre Zénith (fig. 270) 411
APPAREILS DE PRÉCIPITATION 411
Batterie de filtres rotatifs (Anaconda) (fig. 271) 412
APPAREILS D'AMALGAMATION 413
Cuves de précipitation de la solution aurifère (fig. 272 et 273), 413. — Pro-
cédé Merrill (fig. 274), 414. — Plan d'amalgamation (fig. 275), 415. —
Settler (fig. 276).. 415
CHAPITRE XV
SEPTIÈME OPÉRATION MÉTALLURGIQUE :
L'ÉLEGTROLYSE DE SOLUTION
417
CLASSIFICATIONDES PROCÉDÉS 418
Procédés à anodes insolubles 418
Traitement des minerais d'or, 419. — Traitement des minerais sulfurés à
basse teneur en cuivre, 420. — Nouveau procédé de l'Anaconda pour le
traitement des minerais de zinc, 420, — Traitement des déchets de fer
blanc 422
Procédés à anodes solubles 422
Affinage électrolytiqtiedu cuivre, 424. Affinage électrolytique de l'argent,
—
425. — Affinage électrolytique du plomb, 426. — Traitement des mattes
nickélifères et cuprifères, 427. — Récupération de l'étain des déchets de
fer-blanc, 428. —Préparation d'objets finis. 428
CHAPITRE XVI .
433
Application de la loi d'action des masses aux solutions 434
Loi de Faraday.... 435
Variation de la conductibilitédes solutions avec la température 436
Le phénomène d'électrolyse. 437
Précipitation d'un métal d'une solution saline par un autre métal 438
La tension nécessaire à l'électrolyse 438
Conditions de l'électrolyse 441
Du rôle de la gélatine dans les opérations d'électrolyse 443
Critique de la théorie des ions 443
CHAPITRE XVII
LES APPAREILS D'ÉLECTROLYSE PAR VOIE HUMIDE
GÉNÉRALITÉS 444
Cuves d'électrolyse avec tube de soufflage (fig. 277 et 278), 444. — Schéma
d'un atelier d'électrolyse (fig. 279), 445. — Montage des anodes et des ca-
thodes (fig. 280 et 281), 445. — Extraction électrolytique avec cathode
.
mobile (fig. 282), 446. — Schéma des procédés d'électrolyse en dérivation
(fig. 283), 446. — Schéma des conducteurs (montage en dérivation) (fig. 284),
446. — Série de cuves d'électrolyse montrant en plan la disposition des
conducteurs (fig. 285), 447. — Cuve pour la précipitation de l'argent avec
racloirs en bois (fig. 286), 448. — Procédés d'électrolyse (montage en série)
(fig. 287), 448. — Fours de grillage avant dissolution (Anaconda) (fig. 288). 449
DISPOSITIFS DES ANODES ET DES CATHODES 449
Montage en dérivation, 449. — Salle d'électrolyse du cuivre (Anaconda)
(fig, 289), 450. — Enlèvement des cathodes de cuivré (Anaconda) (fig. 290),
451. — Coulée de cuivre en anodes (Anaconda) (fig. 291), 451. — Salle
d'électrolyse pour zinc (Anaconda) (fig. 292) 452
CHAPITRE XVIII
LES MÉTHODES DE TRAITEMENT DES DIFFÉRENTS
MINERAIS
minerais.
Classification des
Traitements des métaux natifs
453
453
Séparation de la gangue par fusion, 453. — Séparation du métal de la gangue
par lavage, 453. — Séparation du métal par dissolution suivie de précipi-
tation 454
Traitements des oxydes et des carbonates 454
Réduction, 455, — Éléctrolyse, 457. — Dissolution et précipitation 458
Traitements des silicates.... 458
Réduction, 458. — Fusion sulfurante 458
Traitements des sulfures. 459
Transformation du sulfure en oxyde, 459. — Grillage partiel et réaction, 460.
— Fusion pour mattes, 461. — Transformation en produit soluble, dissolu-
tion et précipitation 462
Affinage des métaux bruts ou des alliages. 463
Dilution, 464. — Oxydation, 465. — Liquation, 467. —Absorption, 467. —
Éléctrolyse 468
CHAPITRE XIX
LA COULÉE DES PRODUITS MÉTALLURGIQUES.
LES LINGOTS ET LEURS DÉFAUTS
LES MÉTHODES DE COULÉE 469
Facteurs intervenant dans le choix de la méthodede coulée 469
Poches de coulée 471
Poches de coulée (fig. 293), 471. — Poche à renversement (fig. 294), 472. —
Poche de coulée et quenouille.(fig. 295), 472. — Poche saucière (fig. 296)... 472
MÉTHODES DE COULÉE 473
Coulée en source (fig. 297 et 298) 473
DU RETRAIT DU MÉTAL PENDANT SA SOLIDIFICATION. 475
..
Lingotières pour planches (fig. 299 à 302), 476. — Lingotières pour barres
se laminant à froid (fig. 302 et 303) 477
Les lingotières. 478
Les défauts des lingots.. 479
La poche de retassure, 480. — Poches de retassure (lingots sans masselotte)
(fig. 305 et 306), 480. — Laliquation, 481. — Macrographie d'acier mettant
en vue la liquation (fig. 307), 481.— Macrographie d'acier mettant en vue
la liquation (fig. 308) 482
MÉTHODES POUR REMÉDIER AUX DÉFAUTS DES LINGOTS 482
Additions finales. 482
482
482
Maintien à l'étât liquide de la masselotte ou de la tête du lingot 483
Macrographie d'acier mettant en vue la liquation (fig. 309), 483. — Poches
de retassure (lingots avec masselotte) (fig. 310), 484. — Presse Witworth
485
....
(fig. 311)
Emploi de lingotières dont la grande base est située à la partie supérieure 485
Presse Harmet (fig. 312) 486
486
Commande d'une presse Harmet (fig. 313) 487
488
Harmet.
Compression du lingot pendant la solidification.
Lingots obtenus parle procédé Harmet (fig. 314), 488. — Procédé Witworth,
489. — Procédé
488
488
489
CHAPITRE XX
LAITIERS ET SCORIES
RÔLE DES LAITIERS ET SCORIES DANS LES OPÉRATIONS MÉTALLURGIQUES 490
CLASSIFICATION DES LAITIERS ET SCORIES 491
Diagramme de fusibilité : CaO-SiO2 (fig. 315) 492
FUSIBILITÉ DES LAITIERS ET SCORIES 493
Diagramme de fusibilité : Al2O3-SiO 2 (fig. 316), 493. — Diagramme de fusi-
bilité : Al2O3-CaO (fig. 317), 494. — Fusibilité des laitiers : SiO2-CaO-
Al2O3 (fig. 318), 495. — Fusibilité des scories : SiO2-CaO-FeO(fig. 319)... 496
-
496
scories
SÉPARATION DES LAITIERS OU SCORIES DU PRODUIT MÉTALLURGIQUE
Train de laitier (fig. 320) 497
Utilisation des laitiers et 497
Récupération des élémentscontenus 498
Emplois des scories et laitiers pour la fabricationdes matériaux de construction... 498
Emploi des scories de déphosphoration en agriculture. 499
CHAPITRE XXI
UTILISATIONDES GAZ ET DES POUSSIÈRES
Les gaz résiduels et leur importance 500
Nécessité de l'épuration des gaz. 502
APPAREILS D'ÉPURATION DES GAZ 502
Appareils à refroidissement,503. — Dispositif pour la condensationde Sb2O
325)........
(fig) 321), 503. — Appareils à perte de charge, 504.—Appareil à perte de
charge (fig. 322), 504. — Appareils à lavage, 504. — Appareil Theisen (fig. 323
et 324), 505. — Ensemble d'épuration du premier degré par voie humide
(fig.
Appareils à frottement.
Filtration dans des sacs d'étoffes (fig. 326 et 327)
505
506
506
Procédé Beth de filtration à sec (fig. 328) 507
Appareils à filtration 508
Principe du procédé Cottrell (fig. 329) 558
Procédé Cottrell (fig. 330) 509
Procédé Cottrell (fig. 331).
Procédés électrostatiques
Procédé Cottrell (fig. 332) 511
510
Tous les volumes de cette encyclopédie sont écrits par des spécialistes ayant consacré la plus
grande partie de leur activité à l'étude des questions qu'ils traitent. Tous ces ouvrages sont conçus
avec le souci de donner les solutions les plus modernes et les plus scientifiques des problèmes indus-
triels et correspondent au plus haut enseignement technique, basé sur des connaissances scien-
tifiques très approfondies. -
,
I. — L'INDUSTRIE MINIÈRE
Une première série de volumes traite de l'Industrie minière :
I. — Les gîtes minéraux.
II. — Recherches et sondages.
III. — Fonçage de puits et travaux aux rochers.
IV. — Méthodes d'exploitation.
V. — Services généraux et outillage mécanique des mines.
VI. — Transport et extraction.
VII. — Aérage et sécurité dans les mines.
VIII. — Préparation mécanique des combustibles.
IX. — Préparation mécanique des minerais.
X. — Situation économique de l'industrie minière.
Elle comporte dix livres ; le premier consacré aux Gites minéraux, dû à M. BERTRAND, dont
le haut enseignement à l'Ecole normale supérieure et à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures
correspond bien au but poursuivi ici d'allier les questions pratiques aux études théoriques ; le
second, consacré aux Recherches et aux Sondages ; le troisième, traité par M. L. GKUNER,
ingénieur civil des Mines, présente la question capitale du Fonçage des puits et des Travaux aux
rochers. M. LECOMTE, professeur à l'École centrale, ingénieur-conseil des Mines de Marles, a
bien voulu accepter d'écrire le 4e tome consacré aux Méthodes d'exploitation.
Deux autres volumes examineront d'une part les) services généraux et l'outillage mécanique,
et d'autre part les transports et extractions. M. BOUSQUET, ingénieur des arts et manufac-
tures, attaché au Comité des Houillières, cherchera, avec quelques collaborateurs, à montrer les
grands progrès effectués de ce côté.
M. AUDIBERT, directeur de la station d'essais du Comité des Houillières à Montluçon. exa-
minera le problème si grave de l'aération et de la sécurité.
M. LEBRETON, professeur à l'Ecole supérieure des Mines, traite l'une des questionsqu'il a étu-
diées de plus près, comme administrateur-délégué des Mines de Zinc de Malfidano : Préparation
mécanique des minerais. Il a bien voulu accepter aussi de rédiger le livre relatif à la Prépa-
ration mécanique des combustibles.
Le dernier volume de cette série aura pour but l'étude de la Situation économique de l'in-
dustrie minière. Il sera signé de M. GRUNER, ingénieur civil des Mines, vice-président du Comité
Central des Houillières de France, ancien président de la Société des Ingénieurs civils de France.
IX. —LES DIFFÉRENTES MÉTALLURGIES
La seconde série d'ouvrages étudie les différentes métallurgies en quinze volumes.
A. — Généralités.
XI. — La métallurgie générale.
XII. — Les combustibles.
XIII. — Les matériaux réfractaires.
Le directeur de l'Encyclopédie examine les différents problèmes,de la Métallurgie générale
théorie des différentes opérations, utilisation des divers appareils, et développeainsi une partie des
leçons qu'il professe au Conservatoire National des Arts et Métiers et à l'École Centrale.
Deux livres traitent dés matières premières les plus importantes pour la métallurgie, après le'
minerais : les Combustibles dans leur emploi en métallurgie sont examinés par M. BERTHELOT,
dont les travaux ont rapidement fait connaître le nom ; les Matériaux réfractaires par M. RI-
VIÈRE, mattre de Conférences à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactureset administrateur-directeur
de la Compagnie générale de Constructionde Fours.
B.— La Sidérurgie.
Puis viennent les livres sur les différentes métallurgies ; bien entendu, la sidérurgie y occupe
une place toute spéciale avec six volumes.
XIV. — La fonte.
XV. — Les aciers au convertisseur.
XVI. — Les aciers au four Martin.
XVII. — Les aciers au four électrique et au creuset.
XVIII. — Les alliages ferro-métalliques.
XIX. — Les propriétés et emplois des aciers ordinaires et spéciaux.
Le volume consacré à la Fabrication de la fonte est signé de M COLLET, professeur sup-
pléant du cours de métallurgie du fer à l'Ecole Centrale et directeur de la Société FHorme et Buire, et.
M. DIBOS, ingénieur des Arts et Manufactures, répétiteur à l'Ecole Centrale, spécialiste en construc-
tion de hauts fourneaux ; une longue préface de M. MÉTAYER, le professeur de métallurgie du fer à
l'Ecole Centrale, dépeint la situation technique générale de cette branche capitale de l'activité natio-
nale.
Les trois ouvrages relatifs à la fabrication de l'acier étudient de façon très complète les quatre
modes de fabrication de ce métal : la Fabrication au convertisseur, sous la signature de M. LAL-
LEMENT, ingénieur civil des Mines, directeur des grandes usines de Senelle-Maubeuge; la Fabri-
cation au four Martin, sous la signature de M. BARBEROT, ingénieur des Arts et Manufacturés
qui a coopéré de la façon la plus immédiate, pendant la guerre, à la construction de la plus grande
aciérie Martin de France et qui est actuellement à la tête des usines de Saint-Dizier appartenant à
la Société de Sainte-Marie et Gravigny ; la Fabrication au four électrique et au creuset, sous.
la signature de M. CLAUSEL de COUSSERGUES, ancien directeur des Hauts Fourneaux et Forges
d'Allevard, dont les travaux donnés dans la Revue de Métallurgie ont montré toute la compétence.
Un volume est consacré spécialement à la Préparation des alliages ferro métalliques
et M. COUTAGNE, ingénieur en chef des services hydrauliques et électrométallurgiques à la Société de. :
Firminy, dont les publications ont été particulièrement remarquées, veut bien l'écrire.
Enfin les emplois des fontes et des aciers, ainsi que la préparation et l'utilisation des Aciers
spéciaux sont étudiés par le Directeur de l'Encyclopédie qui a consacréde longues années d'étude à
cette question de premièreimportance pour toutes les industries.
C. — Les Métallurgies autres que celle du fer.
Les métallurgies autres que la sidérurgie ont été divisées en six volumes :
XX. — Le cuivre, le plomb, le nickel.
XXI. — Le zinc, l'étain, l'antimoine, le mercure.
XXII. — L'aluminium, le magnésium, le sodium, le calcium.
XXIII. L'or, l'argent.
—
XXIV. — Le platine, et les métaux de la mine du platine.
XXV. — Le radium.
Un même ouvrage rassemble les Métallurgies du CUiore, du plomb, et du nickel qui ont, dans
leur technique, de nombreux points communs, notamment l'usage courant du water-jacket.
M. ALTMEYER, ingénieur-conseil, dont les nombreuses missions aux États-Unis ont fait l'objet
de précieux rapports dont la Société des Ingénieurs civils a eu les échos, s'est chargé de la métal-
lurgie du cuivre ; M. FOURMENT, répétiteur à l'Ecole Centrale et ingénieur.-cojiseil des usines de
Ceilhes (Hérault), étudie la métallurgie du plomb ; enfin M. GUILLET expose la métallurgie si
complexe du nickel et résume les emplois des trois métaux et de leurs alliages.
Les Métallurgies du zinc, du cadmium, de l'étain, de l'antimoine et du mercure sont traitées
simultanément. Un ingénieur français qui porte un nom bien connu et qui a construit une nouvelle
usine à zinc pendant la guerre1 M. Jean CARNOT, résumera cette métallurgie et celle du cadmium ;
l'étain, l'antimoine et le mercure seront étudiés par M. FOURMENT, et la question des débouchés
offerts à ces métaux et à leurs alliages par M.GUILLET.
Les fabrications ayant pour base l'électrolyse, c'est-à-dire les Métallurgies de l'aluminium,
du magnésium, du sodium et du calcium, qui constituent l'un des chapitres les plus intéressants
de l'industrie qui nous occupe, seront développés dans un ouvrage que M. JOB, professeur au Con-
servatoire national des Arts et Métiers, a accepté de signer.
Les Métaux précieux sont étudiés en deux volumes, l'un consacré à l'or et à l'argent, l'autre
au platine et aux métaux de la mine du platine. Le premier est rédigé par M: Albert BORDEAUX,
ingénieur civil des Mines, qui a été mêlé de si près à ces métallurgies, et le second par M. CA-
PLAIN SAINT-ANDRÉ, dont la maison d'affinage et d'apprêt a une réputation mondiale.
Enfin Mme CURIE, professeur à la Faculté de Paris, a bien voulu se charger, avec le concours
de M. Maurice CURIE, d'écrire le volume sur le radium, ses minerais, leur traitement et les applica-
tions de cette précieuse matière.
Machines a froid...
*Moteurs a combustion interne. M. Paul DUMANOIS, ing. du GnieMtime.
M. MARCHIS, prof, à la Sorbonne.
Ventilateurs et compresseurs d'air.. M. CRUSSARD, ing. en chef des Mines.
Locomotives........ M. LACOIN, prof, à l'Éc. des Pts et Cées.
wagons....
Voifures et
Automobiles.......
M. LEBOUCHER, ing.Cie du Midi.
M. H. BOYER-GUILLON, du Cons. A. M.
Aérostation.................... M. le Cnel Paul RENARD,
Aviation M. SOREAU, prof, au Cons. des A. et M.
*Balistique intérieure M. le Gal GOSSOT, insp. artillerie, et
*Balistiqueextérieure.... M. LIOUVILLE, ing. des Poudres.
*Théorie du navire, constr. navales. M. DOYÈRE, dir. de l'Éc. du Gnie Mtime.
*Sous-marins et torpilles M. LAUBEUF, membre de l'Institut.
*Mecanique agricole.......... M. RINGELMANN, prof. Inst. Agron.
ENCYCLOPÉDIE
D'ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE
APPLICATIONS
Chemins de fer d'int. local et tramw. M. VASSEUR, ing. en chef des Pts et Ch.
Métropolitains M. BIETTE, insp. gén. des Pts et Ch.
*L'assainissement des ailles M. Pierre GANDILLON, ing. E. C. P.
Éclairage des villes M. LAURIOL, ing. chef des Pts et Ch.
* Usines hydrauliques M. EYDOUX, prof, supt Ec. des Pte et Ch.
*Navigation intérieure (4 ool.) M. JACQUINOT, VIDAL et GALLIOT.
Ponts en maçonnerie M. GAY, ing. CIe P. L. M.
Ponts et charpentes métalliques ... M. GODARD, prof. Éc. des Pts et Ch.
*Travaux maritimes (3 00l ) MM. DE JOLY et LAROCHE, pr. Éc. Pts et Ch.
Routes. M. LE GAVRIAN, prof. Éc. des Pie et Ch.
Chemins de fer (3 00l.) MM. ROSSIGNOL, DAUHIER, MOUTIER,
ingén. en chef à la Cie du Nord.
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Publiée sous la direction de M. C. MATIGNON
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