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29/5/2015

==> BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE
Honoré de Balzac est né à Tours en 1799. Après des études de droit, il décide d’abandonner une carrière
d’avoué pour se consacrer à la littérature. Il ne signe toutefois que sa première œuvre, Les Chouans, qu’en
1829. Deux ans plus tard, La Peau de chagrin confirme son talent, et, en 1833, il conçoit le projet d’un «
grand roman de la société » dont chaque titre formerait un chapitre ou reparaîtraient certains personnages. A
cette même période, il a écrit Le lys dans la vallée, le colonel  Chabert, le Médecin de campagne et Eugénie
Grandet puis esquisse le plan des Etudes sociales qui prend en 1840 le titre de la Comédie humaine. A partir
de 1847, sa santé décline rapidement. Il s’éteint en 1850 à Paris, laissant derrière lui une œuvre colossale.

  ==> RESUME GENERAL
Rastignac passe par 3 étapes initiatiques : Mme de Beauséant , qui lui apprend le grand monde ; Vautrin, qui
lui dévoile la dureté des rapports sociaux et la loi de l’intérêt  ; Goriot, qui, par sa mort, lui prouve le danger
des passions. La description qui inaugure le roman apparait comme un coup de force, et utilise la technique
du dévoilement progressif.

Le roman comprend quatre parties. La première partie, intitulée « Une pension bourgeoise », présente les
lieux aux confns du Quartier latin et du faubourg Saint­Marcel, rue Neuve Sainte­Geneviève, actuellement rue
Tournefort. La sordide pension Vauquer est présentée par étages. Les lieux sont accordés au personnage de
la tenancière, Madame Vauquer : « toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa
personne ». Les personnages sont apparentés à un microcosme familial et les portraits se succèdent. D’une
part, les plus âgés : Mademoiselle Michonneau, Poiret, Madame Couture ; puis les jeunes, étudiants
insouciants. Trois personnages se distinguent surtout par leurs liens avec d’autres milieux que celui du
monde clos de la pension. Rastignac est un jeune aristocrate provincial venu étudier à Paris, Vautrin est un
homme, mystérieux et marginal auquel Balzac consacre un long portrait inquiétant, enfn Goriot est un
commerçant retraité de belle allure lors de son installation en 1812, mais tombé peu à peu dans la
décrépitude lorsque le roman commence en 1819. Il est la cible des moqueries rituelles des jeunes
pensionnaires.

La première partie  comprend  ensuite deux  journées. Dans  la première,  la pension présente  certains
mystères dont Rastignac est  le témoin  : Goriot  fond un  lingot d’or,   Vautrin rentre en pleine nuit à  la
pension, tandis que des  lettres sont portées à des destinataires extérieurs. Rastignac apprend la situation
d’abandon de Victorine Taillefer, tandis que Vautrin se lance dans une longue tirade sur la réalité de la
société parisienne, à l’attention de l’étudiant. Telles sont les premières perspectives romanesques à suivre
dans l’oeuvre.

Au  cours de  la  seconde  journée, Rastignac part  à  la découverte du monde dans deux hôtels 
aristocratiques.  Il  est  reçu  chez la  comtesse Anastasie de Restaud,  rue du Helder,  rencontre un  jeune
19dandy, Maxime de Trailles, mais  se  voit écarté pour une maladresse commise : avoir évoqué le nom du
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Père Goriot. Puis, chez sa cousine Madame de Beauséant, rue de Grenelle, l’étudiant apprend par Madame
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aristocrate, Monsieur de Restaud, la seconde, le banquier de Nucingen. Le vieillard a d’abord été bien reçu
pas ses gendres, mais le revirement politique de 1815 a impliqué sa disgrâce, sa marginalisation, du fait de
ses opinions républicaines. Goriot est devenu « compromettant ».  A la fn de cette partie, Madame de
Beauséant prodigue quelques conseils désabusés de réussite sociale au jeune homme. Cette journée permet
d’élargir le cadre du roman et à Rastignac de prendre conscience de la situation.

Rastignac est au centre de  la seconde partie  intitulée  : « L’entrée dans  le monde ». Elle est dominée en
son début par  le  long discours d’initiation de Vautrin qui tente de convaincre  le  jeune homme d’utiliser tous 
les moyens pour réussir socialement. Sa famille est dans la situation souvent modeste de l’aristocratie de
province, désormais inférieure à celle de la bourgeoisie parisienne, et  la carrière  juridique qu’il convoite ne 
lui offrirait qu’une perspective médiocre et routinière.  Il propose donc à Rastignac un marché criminel  :
épouser Victorine Taillefer, qui pourrait hériter de  son  frère que  lui, Vautrin,  se chargerait de  faire
assassiner moyennant une légère commission. Rastignac s’indigne au nom de la morale.Vautrin investirait les
deux cent mille francs dans un projet d’installation aux Etats­Unis. 

Pour  l’instant  le  jeune Rastignac  songe  surtout à conquérir Delphine de Nucingen dont  le mari  rejoint
ailleurs  sa maîtresse… Delphine lui confe l’échec de son mariage et sa situation de dépendance fnancière
vis­à­vis de son mari. Eugène est conscient de sa position mondaine comme cousin de Madame de
Beauséant mais ses besoins fnanciers font qu’il doit se soumettre à Vautrin dont  il devient  le créancier  ;  il
s’engage peu à peu dans  l’acceptation du marché diabolique proposé par l’ex­bagnard. C’est Rastignac qui
fait donc l’unité de cette partie, où nous découvrons à la fois les salons, les sentiments de Goriot  et l’infuence
de Vautrin. 

Dans la troisième partie intitulée « Trompe­la­Mort », où Balzac utilise surtout des récits et des dialogues,
nous apprenons d’abord l’identité réelle de Vautrin, qui se nomme en fait Jacques Collin. Mais l’assassinat du
fls Taillefer se prépare. Vautrin tente d’endormir Eugène et Goriot, puis les événements se bousculent de
manière dramatisée. Taillefer est gravement blessé, Vautrin est démasqué par la police qui a fait irruption
dans la pension. Le personnage apparaît dans toute sa grandeur et dans toute son horreur. Quant à
Rastignac, il entend se lier pour l’avenir avec Delphine.

Dans la dernière partie, l’attention est portée sur Goriot. Venues se plaindre et exposer leurs diffcultés, les
deux flles se querellent en présence de  leur père,  lequel ne peut plus  les aider. Elles  le quittent et Delphine
part assister au bal donné par Madame de Beauséant à l’occasion de son départ en province, ayant décidé
d’abandonner la vie parisienne. Désespéré, Goriot est à l’agonie, en proie à un délire de passion paternelle ;
il espère revoir ses flles et les aime toujours. Delphine ne  daigne  pas  se  déplacer  à  la  pension  tandis 
qu’Anastasie  y  parvient  trop  tard. Rastignac  devra  lui­même  régler  les  frais  de l’inhumation qui a lieu un
soir lugubre au Père­Lachaise. Rastignac comprend alors la leçon livrée par ce monde impitoyable. Goriot a
disparu mais l’étudiant entend désormais défer Paris comme l’indique la fn du roman.

==> LES CHAPITRES 
Premier chapitre: « Une pension bourgeoise »
A la fin de novembre 1819, au quartier Latin, plusieurs personnes vivent dans la sordide pension de Mme
Vauquer, rue Neuve­Sainte­Geniève, qui nous est longuement présentée. On y trouve Melle Michonneau et 
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M.  Poiret,  Victorine Taillefer,   jeune  fille déshéritée par  son père ; Eugène de Rastignac,  étudiant  noble, 
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de Langeais  le  secret du Père Goriot.  Ses deux flles, Anastasie et Delphine ont épousé,  la p
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mais pauvre,  venu  faire son droit  et  chercher  gloire et pouvoir ;  le mystérieux M. Vautrin, une force de  la
nature,  et le père Goriot,  vieux et pitoyable locataire, qui semble secourir financièrement des jeunes
femmes. Le comportement de ces deux derniers pensionnaires intrigue Eugène.

Chez Mme de Restaud, puis, dans le faubourg Saint­Germain, chez Mme de Beauséant, sa cousine,  où  il  
rencontre  la duchesse de Langeais,  Rastignac apprend  la vérité sur  le père Goriot. Cet ancien vermicellier
est méprisé par ses filles auxquelles il a consacré tout son amour  et sa fortune. Il se ruine pour les caprices
d’Anastasie (devenue la comtesse de Restaud) et de Delphine (épouse du banquier baron de Nucingen), qui
ont toutes deux des amants. Pour faire son entrée dans le monde, Eugène demande de l’argent à sa famille.

Deuxième chapitre: « L’Entrée dans le monde »
Vautrin engage Eugène à courtiser Victorine et lui fait miroiter l’héritage qu’elle pourrait recevoir.  Encouragé
par   le père Goriot,  Eugène choisit  de conquérir  Delphine,  dont   il   fait   la connaissance grâce à Mme de
Beauséant,  qui   l’avait   initié au secret  du monde et   lui  avait  enseigné comment se comporter avec les
femmes. Il se rend chez Mme de Nucingen, dans le quartier  de la Chaussée d’Antin, joue pour elle, car elle a
besoin d’argent pour son amant, Henri  de Marsay.  Ils se rendent aux Bouffons, puis au bal de la maréchale
de Carigliano. Cependant, Vautrin veut toujours le convaincre d’épouser Victorine.

Troisième chapitre: « Trompe­la­Mort »
Deux locataires de la pension, le médiocre M. Poiret et Melle Michonneau, alléchés par l’appât  du gain, 
aident   le policier Gondureau (nom d’emprunt  de Bibi­Lupin,  chef  de Sûreté) à percer   à   jour   la  
véritable   identité   de Vautrin :   il   s’agit   de   Jacques  Collin,   un  forçat   évadé, surnommé Trompre­la­
Mort.  Peu avant  son arrestation,  celui­ci  arrive à  faire  tuer   le  frère de Victorine, assurant ainsi à la jeune
fille un énorme héritage. Rastignac connait le bonheur avec Delphine dans un appartement que leur a
aménagé le père Goriot.

Quatrième chapitre: « La Mort du père »
Cependant,   ruiné et  épuisé par   les exigences égoïstes de ses  filles de plus en plus endettées, le vieillard
tombe malade. L’étudiant en médecine Bianchon, pensionnaire externe et ami   d’Eugène,   diagnostique  
une   fin   prochaine.  Eugène   tire  Delphine   et  Anastasie   de   leur mauvaise situation  financière.  Elles
délaissent   leur  père que soignent  Bianchon et  Rastignac. Celui­ci se rend à la soirée d’adieu que donne
Mme de Beauséant, abandonné par son amant. Alors que son état empire, le Père Goriot comprend que ses
filles ne viendront pas. Il les maudit, puis  les excuse et  les bénit.  Il  meurt  dans  l’indifférence des
pensionnaires,  alors que Mme de Restaud arrive  trop  tard.  Au Père­Lachaise,   seuls  Eugène et 
Christophe,   le  factotum de  la pension assistent aux obsèques du pauvre homme. Du haut du cimetière,
Eugène adresse un défi à la capitale : « A nous deux maintenant ! », le roman se termine en 1820.

=>  NB: Une chose importante à savoir sur le Père Goriot  : sa montée des étages dans la pension Vauquer
montre sa dégradation financière. En effet, il se ruine pour ses filles, et n'a donc plus assez d'argent pour
habiter les meilleurs logements qui se trouvent au premier étage de la pension. Dans cet ouvrage, les étages
de la pension Vauquer définissent la situation sociale et  financière des personnages.

==> LES PERSONNAGES PRINCIPAUX 
Madame Vauquer: Elle est âgée d’environ cinquante ans, elle est décrite comme « une femme qui a eu des
malheurs ». L’œil vitreux, l’air innocent d’une entremetteuse qui va se gendarmer pour se faire payer plus
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tard, mais d’ailleurs prête à tout pour adoucir son sort. Elle a été mariée à un monsieur Vauquer qui
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apparemment « ne lui aurait laissé que ses yeux pour pleurer » et la pension. Elle se fait aussi passer pour
aussi misérable que ses pensionnaires même si elle serait plus   riche.   Elle   habite   au   premier   étage, 
qui   contenait   les   deux  meilleurs   appartements, seulement elle habite le moins considérable.

La grosse Sylvie: Elle est la cuisinière de la pension Vauquer.

Christophe: Il est l’homme à tout faire de la pension.

Madame Couture et Victorine Taillefer: Ces deux dames habitent dans l’autre appartement du 1er étage, 
le  meilleur.  Madame   Couture   est   une   veuve   d’un   Commissaire­Ordonnateur   de   la République
française et elle sert de mère à Victorine Taillefer qui est une jeune fille dont le père l’a déshéritée, car il
refuse de la reconnaitre au profit du frère de celle­ci.

Monsieur Poiret: Il vit au second étage. C’est un vieillard pitoyable, décrit comme ennuyeux au possible. Il
livrera avec Michonneau Vautrin.

Monsieur Vautrin: Il vit au second étage. Son vrai nom est Jacques Collin, aussi connu sous le surnom de
Trompe­la­Mort, criminel notoire et ancien  forçat évadé du Bagne de Toulon, qui a été condamné pour un
faux commis par un autre. Depuis 1815, il se cache à Paris sous le nom de Vautrin. Il est (probablement) trahi
par un ancien camarade du bagne, surnommé Fil­de­Soie. À l'aide  de Mlle Michonneau,   qui  découvre  la
marque  « T.F. »  sur   l'épaule  de Vautrin,  on peut l'arrêter et l'envoyer au Bagne de Rochefort.

Mademoiselle Michonneau: Elle vit  au  troisième étage.  C’est  une vieille  fille qui  est  décrite comme très
maigre, mais qui a dû posséder une certaine beauté durant sa jeunesse. On ne sait pas  grand­chose sur  
son passé  (courtisane,  amante délaissée…)  qui  aurait  pu  lui  valoir   ce physique peu avenant, mais qui
garde les traces d’une ancienne beauté. Elle dit avoir pris soin d’un vieux monsieur qui lui aurait laissé 1000
franc de rente. Par appât du gain, elle livrera avec Poiret (qui semble être amoureux d’elle) Vautrin au policier
Gondureau.

Le père Goriot: Il vit au troisième étage. C’est un ancien vermicellier, fabricant de pâtes d’Italie et d’amidon.
Il est méprisé et ridiculisé par les autres pensionnaires. Cependant, il se liera d’amitié avec Eugène et 
favorisera même son histoire d’amour avec Delphine,  sa fille cadette.  Il est  le père d’Anastasie (devenue
comtesse de Restaud) et de Delphine (devenu la femme du banquier baron de Nucingen). Ils aiment
passionnément ses filles au point de liquider toute sa fortune et vivre   dans   la   misère   pour   leurs  
caprices   et   fantaisies   sans   qu’elles   aient   la   moindre reconnaissance pour lui.

Eugène de Rastignac: Il vit au troisième étage. Il vient d’une famille aristocratique de campagne, de
Charente pour étudier le droit à Paris. Sa famille fait beaucoup de sacrifices pour qu’il puisse arriver  dans  la
vie.  À  la maison Vauquer,  rue Neuve­Sainte­Geneviève,   il   rencontre  Jacques Collin,   alias  Vautrin,  
qui   excite   ses  mauvais   penchants.  Toutefois  Rastignac,   ambitieux   (on pourrait  même dire
calculateur  et  opportuniste)  mais humain  (il  est   toujours déchire entre son ambition et ses valeurs), ne
suit pas jusqu’au bout les conseils criminels de Jacques Collin. Ami d’Horace Bianchon (médecin), il aime une
fille du père Goriot, Delphine de Nucingen.

Horace Bianchon: Il vit au troisième étage. Il est étudiant en médecine et ami de Rastignac.

22Anastasie de Restaud: Fille aînée du père Goriot qu’elle a pratiquement renié, est la maîtresse de Maxime
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de Trailles dont elle paie les dettes à Gobseck. Rastignac jette son dévolu sur elle avant de devenir l’amant
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de sa sœur Delphine.

Maxime de Trailles: Dandy débauché, voire criminel, il  revient pratiquement dans toute la Comédie
humaine, où il est à la fois puissant et redouté car il fait partie des Treize. Il détruit les fortunes à la vitesse de
l’éclair, la sienne d’abord dans le Député d’Arcis, puis celle de Sarah van Gobseck  (Histoire de  la grandeur 
et  de  la décadence de  César  Birotteau), avant de pousser Anastasie de Restaud au désespoir. Finalement
ruiné, il épousera Cécile Beauvisage pour  sa fortune (Béatrix).

Henry de Marsay: Il est l’amant d’Anastasie.

Delphine de Nucingen: Fille cadette du père Goriot,   femme du  baron de Nucingen,  qu'elle a épousé en
1808. Ce riche banquier ne lui donne que le strict nécessaire. C'est pourquoi Delphine est toujours à la
recherche d'argent. Elle vient arracher à son père les dernières économies du vieillard  pour  payer les dettes
contractées  par   elle  chez  Gobseck]).  Devenue  la maîtresse d'Eugène de Rastignac, elle s'installe avec lui
dans un petit appartement aménagé par le Père Goriot qui pense finir ses jours aux côtés des deux
tourtereaux. Les espoirs du vieillard seront  déçus.  Delphine est   tout  entière occupée à être  reçue chez  la 
vicomtesse de Beauséant,  qui règne sur le Tout­Paris, et dont le salon au faubourg Saint­Germain ne
s'ouvre qu'aux gens titrés de longue date. Ce qui n'est pas le cas de Delphine, ex­roturière. Eugène de
Rastignac réussit tout  de même à  la  faire admettre au bal  d'adieu de  la vicomtesse qui  quitte Paris par 
dépit amoureux, après avoir été abandonnée par le marquis d'Ajuda­Pinto. Delphine ne poursuit qu'un seul
but : appartenir au faubourg Saint­Germain.

Madame de Beauséant: Elle est vicomtesse et une lointaine cousine de Rastignac qu’elle initiera au secret
du faubourg Saint­Germain. Après que son amant, le marquis d’Ajuda­Pinto l’ait quittée, elle se retire de la vie
publique.

==> LES THEMES DOMINANTS
La paternité: Le père Goriot est et représente la figure du père qui serait prêt à tout pour ses deux filles. Il
s’agit, ici, du récit d’une passion, dans les deux sens du terme : sens profane, le père Goriot  éprouve plus
qu’un amour paternel ;   sens   religieux, car il est le « Christ de la paternité ».

L’apprentissage du jeune homme: Le père Goriot  est aussi un roman d’éducation. On peut  le définir 
comme un  roman de début  de vie où  l’on suit  à  travers  les différentes couches de  la société le parcours
d’un héros   jeune (rarement une héroïne) qui, dans un premier temps, n’est que la somme de ses illusions.
Ce héros devra comprendre que celles­ci ne mènent qu’à l’échec, voire à la mort, et s’il veut réussir, il lui
faudra les abandonner.

La société: Balzac met en scène la dégradation de la société. Il présente un monde atomisé en individus qui
suivent la loi de leur intérêt. C’est une des raisons de la multiplication des intrigues et des rapprochements
circonstanciels entre les personnages.

Vautrin et la poésie du mal: Rastignac est  soumis à une double  tentation : le père lui  offre Delphine et 
Vautrin  lui  explique  les   ressorts d’un monde gouverné par   la  loi  de  l’intérêt, lui proposant un crime pour
s’y faire sa place. L’ambitieux suit alors un parcours initiatique à partir de  la maison Vauquer où il faut 

23déchiffrer et observer  les signes et  à partir  d’où  il   faut  partir explorer Paris (d’où les allées et venues). Le
forçat et la grande dame, madame de Beauséant, lui  disent au fond la même chose : il faut bannir les
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sentiments et utiliser les autres. Le jeune provincial découvre le pouvoir de l’argent et comme dirait Goriot : «
monnaie fait tout ». La figure de Vautrin est celle d’un homme supérieur, d’un bandit lucide  et implacable,
héros de  la volonté et  de  l’énergie. Il  a la charge d’expliquer les  lois de  la société en  termes balzaciens.
En prenant en charge Eugène,  il devient son mentor. Son échec sert le jeune homme qui retiendra l’essentiel
des leçons de son maitre.

La condition féminine: Le père Goriot  est  également  un  roman des  femmes. Delphine  trouve aussi  sa
voie dans un monde hostile à ses origines et  elle doit  se battre contre  la sujétion conjugale. Dans 
l’ensemble, les personnages  féminins illustrent la condition faite à la femme dans la société de l’époque.

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==> BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE
Mohammed Khair­Eddine est l'un des grands écrivains de la littérature francophone marocaine. Il est né en
1941 à Tafraout, petite ville de la région du Souss au Sud du Maroc, à 180 km au sud d'Agadir.

Très marqué par le séisme de 1960, il s’installe à Agadir en 1961 et y vit jusqu’en 1963. Il est chargé par la
Sécurité sociale d'enquêter auprès de la population. Jeune écrivain, il fréquente ensuite le cercle des Amitiés
littéraires et artistique de Casablanca. En 1964, il fonde, avec Mostafa Nissaboury, le Mouvement "Poésie
Toute".

Il s'exile volontairement en France en 1965, et devient, pour subsister, ouvrier dans la banlieue parisienne. A
partir de 1966, il publie dans la revue "Encres vives" et collabore en même temps aux "Lettres nouvelles" et à
"Présence africaine". En 1967, c'est la révélation de son roman "Agadir", salué par le prix "Enfants terribles",
qu'avait fondé Jean Cocteau. En 1979, il s'installe à nouveau au Maroc. Il meurt à Rabat le 18 novembre
1995, jour de la fête de l'Indépendance du Maroc.

Ses œuvres: 
­ Agadir (1967)
­ Corps négatif (1968)
­ Histoire d'un Bon Dieu(1968)
­ Soleil arachnide (1969)
­ Moi l'aigre (1970)
­ Le Déterreur (1973)
­ Ce Maroc ! (1975)
­ Une odeur de mantèque (1976)
­ Il était une fois un vieux couple heureux

  ==> RESUME GENERAL
Il était une fois un couple heureux qui vivait dans une vallée au rythme des saisons, Bouchaib, au passé agité
rencontre à une carrière militaire pour travailler la terre de ses ancêtres et vivre auprès de sa femme dont la
suisine le régale et la présence l'inspire et le rassure. En effet, Bouchaib calligraphie en langue Tifinagh un
longue poème à la gloire d'un Saint méconnu tout en buvant du thé chinois reçu de France. L'Imam de la
Medersa du village trouva le moyen de faire éditer le poème qui est mis aussi en musique, chanté par des
raîss, diffusé à la radio et écouté par tous. Même Redwane, l'ami de Bouchaib, qui vit en France depuis
trente ans, prend connaissance du poème de Bouchaib ce qui le décide à lui rendre visite. Malgré l'isolement
du village, la modernité commence à s'y faire sentir. Les plus réfractaires finissent par abdiquer par
commodité à la facilité. Bouchaib et sa femme garants des traditions, adoptent la podernité dans les limites
du raisonnable ce qui n'est pas le cas des parvenus. Ces derniers sont méprisés par le Vieux qui voit en eux
12des corrompus qui trompent le peuple et flouent l'Etat.
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==> LES PERSONNAGES PRINCIPAUX 
Bouchaîb: Le Vieux héros du roman .Il avait beaucoup voyagé dans le Nord et dans une partie d'Europe à la
recherche d'une fortune qu'il n'a pas trouvée . Il était un fin lettré et un croyent exemplaire.

Talaquouit: La vieille voisine du couple , C'est une Saint aimée et respectée par le voisinage . Elle sait lire et
écrire couramment l'arabe classique et le berbère. Elle était capable d'engager une soute avec n'importe quel
alim . Cette vieille pouvait aussi soignait les anciens car elle maîtrisait la pharmacopée de l'époque.

Les Touaregs: ce sont des nomades qui possèdent d'immenses troupeaux mais qui ne mangent
pratiquement pas la viande. Ils vivent de lait de chamelle et de dattes. Leurs femmes sont lettrées . Elles
lisent et écrivent le Tifinagh et elles composent des poèmes et des chansons.

Lalla Tiizza Tasemlait: Saint et savante dont on disaità tort qu'elle fut la maîtresse attitrée de Sidi Hmad Ou
Moussan'Zzaouit , le saint au mille et un miracles et prodiges.

Le Mokaddem: Il a fait la prison pour trafic du kif . Ces trafics ne l'ont pas enrichi . Il est revenu avec sa
femme arabe qu'il a totalement berbérisé.

Le guide touristique attitré: c'est un polyglotte né au village .Il habite le chef­lieu ou' se trouve
l'administration du Souk. Il a une femme et des enfants au village, une autre femme et enfants à Tiznit et une
troisième épouse au Souk , Le Vieux parle de lui en terme de baroudeur et d'aventurier.

Le père du guide: IL était un baroudeur , une dorte de bandit mais pas un tueur . Il aimait faire le coup d feu
Le jeune noir Salem : Le fils du ferblantier qui fabriquait aussi des sandales à semelles de caoutcouc.

Le circonciseur: Vêtu comme un Imam , il portait une longue barbe blanche de patriarche biblique et un
impecable turban à rayures dorées de lunettes de vue.

L'adjudant: Un homme honnête et travailleur . Il a invité le Vieux à la circoncision de ses deux fils.

Haj Lahcène: Bienfaiteur d'Amzil.

Amzil: Interlocuteur du Vieux , homme dans la force de l'âge , maigre et grand , qui vivait été dans son temps
l'unique maréchal­ferrant du village.

La doyenne du village: Personne ne l'a jamais vu . Elle se souvenait de l'époque héoîque des harkas et
parlais sans cesse des être invisibles qu'elle seule pouvait distinguer.

L'Ancêtre: Il est venu du Sahara , Il est venu s'installer au village à la tête d'un immense troupeau il y'a
plusieurs siècles de cela.

Imoussak: Un Saint qui avait son tombeau près de la Medersa . Il avait peut­être été un chef de Zaouîa d'ou'
l'existence même de l'école de théologie.

13Haj Belaîd: Un chanteur qui avait toute la consideration de Bouchaib car ses textes étaient longuement
mûris.
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Oumouh: C'est un vieux remarié avec une jeune de 18 ans . Il est l'ami des parvenus, leur homme à tout
faire et leur guide de chasse . Il a été dédommagé par ces messieurs suite à l'incendie de son verger.

Radwane: C'est l'ami de Bouchaib , Un immigré qui est devenu un investisseur.

Khoubbane: Un homme du clan qui représentait le dernier chaînon de sa lignée et qui avait offert le porte­
plume à Bouchaib. Il lui apportait aussi des cahiers , des crayons de couleur et des biscuits quand il venait au
village . Il était stérile et il est mort à Safi devant sa boutique . Sa veuve s'est remeriée et a eu des enfants.

==> LES CHAPITRES 
Chapitre 1: Un vieux couple dans un village reculé
Le vieux couple, Bouchaib et sa femme, menait une vie au milieu des ruines hantées par les reptiles et les
animaux sauvages dans village montagneux au Sud du pays. Après plusieurs périples au Nord et dans une
partie de l'Europe, l'homme y avait éludomicile. C'est un bon croyant et fin lettré qui possédait à Mazagan une
échoppe lui permettant de vivre à l'aise dans ce village reculé. Les deux vieux vivaient en bons termes avec
la nature hostile et les voisins. Et même s'ils n'avaient pas d'enfants, ils n'éprouvaient aucune amertume.

Chapitre 2: Un homme d'honneur 
En sa qualité de policier du village, le Vieux reçut, du temps de la colonisation, un Mozhazni venu chercher
des résistants en fuite. Il le rabroua en lui signifiant sèchement que les fuyards n'étaient pas au village, et en
informa les concernés qui continuèrent à vivre en toute quiétude. Après s'être délecté de ce souvenir qui lui
étaitcher, Bouchaib alla tendre un piège pour attraper des lièvres. Le lendemain, il enrapporta deux et somma
sa femme d'offrir un peu de viande à une vieille voisine. Avant de dormir, il dit à sa femme que le lendemain,
deux boeufs seraient sacrifiés à la mosquée, et lui parla d'un rêve qui hantait ses nuits.

Chapitre 3: Le rêve lancinant
Cette nuit­là, le sommeil du Vieux est troublé par le même rêve: il tombait du haut d'un amandier qu'il
grimpait. Le matin, il se rendit, en compagnie du boucher et d'un vieillard vénérable, à "la Mosquée haute" où
régnait une ambiance de fête qui se déroulait dans un rituel mémorable.

Chapitre 4: Le souvenir douloureux de l'occupation française
Le Vieux décrivit la fête du sacrifice des deux boeufs à sa femme qui apprécia le quartier de viande qu'il avait
rapporté. En buvant le thé et en fumant, il se rappela l'histoire du Maroc sous l'occupation française et les
circonstances qui l'avaient conduit à s'installer définitivement dans le village: il avait fui les villes meurtrières et
misérables pour s'établir dans le giron des montagnes où régnaient la quiétude et lasécurité. II y passait son
temps à jardiner et à planter des arbres fruitiers, en tourant de grands soins les oiseaux qui nichaient dans
ses arbres et picotaient ses fruits. Il était devenu l'ami des oiseaux; aussi les gens le prenaient­ils pour un
saint ou un magicien. Tout en mangeant les amandes grillées et en sirotant le thé, Bouchaïb parla à sa vieille
épouse du passé colonial en en faisant le procès. Après, il s'endormit pour faire la sieste; mais ne tarda pas à
se réveiller en sur saut à cause du rêve qui le persécutait .Il se remit à fumer et à boire le thé en contemplant
la montagne où la chasse du mouflon était une entreprise à haut risque pour des chasseurs peu aguerris. Et
de se rappeler ses anciennes parties de chasse en compagnie d'amis, dont certains avaient été des bandits
qui pillaient les campagnes. Après le retour de la Vieille, qui était allée donner à manger et à boire aux bêtes

14qu'elle affectait, il lui parla d'une scolopendre (mille­pattes venimeux des régions méditerranéennes et
tropicales, dont la première paire de pattes est transformée encrochets à venin) logeant dans les fentes du
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plafond et d'un serpent dans le réduit de l'âne, en affirmant qu'ils ne représentaient aucun danger pour eux.
Ils conversèrent un long moment des rapports entre les bêtes et les hommes et de leur familiarité avec les
bêtes. La femme en vint à se désoler de l'absence de progéniture, mais son mari la consola en lui citant les
noms de prophètes et de rois qui n'avaient pas d'enfants.

Chapitre 5: La modernité envahissante 
Les deux vieux assistaient à la modernité envahissante qui gagnait du terrain chaque jour. La première
maison de béton, dont le propriétaire est un Casablancais, apparut à proximité du cimetière, au lendemain de
l'indépendance. Des pistes furent aménagées et des voiturent les sillonnèrent. Les anciennes maisons se
ruinaient graduellement, surtout celles qui trônaient au sommet de la montagne. Des pompes d'eau
firentirruption dans le village; les bruits des radios déchirèrent le silence des lieux. Le Vieux resta attaché à la
tradition.

Chapitre 6: La mémoire saccagée par les mercantilistes
La modernité et la tradition cohabitaient bon gré mal gré. Les villageois continuaient à cultiver leurs terres et à
se rendre au souk hebdomadaire en vue de s'approvisionner en produits modernes. Mais la femme de
Bouchaïb rechignait toujours à aller à la minoterie installée dans le village pour faire moudre ses céréales;
elle utilisait toujours sa meule. Et elle veillait pieusement à ses bijoux en argent qu'elle préférait à ceux en or.
Le couple déplora le pillage du patrimoine archéologique, des bijoux ancestraux et des articles en
boisporteurs d'histoire, par les trafiquants de tous acabits qui les revendaient à des étrangers. Et le Vieux de
mettre sa femme en garde contre les camelots rapaces qui rôdent dans les villages. Bouchaib et sa femme
étaient affligés par ces changements rapides qui annonçaient la ruine des valeurs ancestrales: la dépravation
des jeunes à cause de la ville, le culte de l'argent, la rapacité qui mettait à mal les relations familiales et
humaines, l'irrespectdes coutumes. Ils stigmatisaient notamment l'alcohol et ses retombées désastreux sur
les jeunes. Après cette conversation sur les temps ingrats, Bouchaïb révéla à sa femme qu'il était en train
d'écrire des poèmes.

Chapitre 7: Le tremblement de terre entre explication scientifique et métaphysique
Un jour, à la fin de l'été, après de bonnes récoltes, Bouchaib fumait alors que sa femme préparait le tajine. Un
chat roux et une mule avaient remplacé le chat noir et l'âne morts depuis quelques temps. Le nouveau félin
disparut vite après avoir goûté à peine sa pitance. La nuit, le couple sentit un tremblement de terre. Le
lendemain les deux Vieux apprirent que la ville d'Agadir avait été complètement détruite. Les habitants du
village, pris de panique, firent montre d'une grande piété. D'aucuns y virent un châtiment divin, contrairement
à Bouchaib qui expliqua scientifiquement ce cataclysme naturel. Après une longue attente, les paysans se
réjouirent des pluies torrentielles qui s'abattirent sur leur village. Ces paysans, qui peinaient beaucoup pour
subsister, préféraient rester dans leur terroir que d'aller chercher une illusoire fortune dans les villes
pestilentielles au Nord du pays, où les parvenus sont arrogants et avares. Dans ces villes régnaient la
pauvreté, la mendicité et l'indifférence à l'égard du prochain.

Chapitre 8: L'Europe et la ville corrompent les coeurs et les moeurs
Le Vieux restait attaché à son village; il refusait catégoriquement de le quitter pour s'installer dans les ghettos
de la ville, à l'instar des jeunes éblouis par la vie moderne. Ces derniers, ingrats à la terre qui les a nourris,
émigrent pour exercer de sots métiers dans des conditions déplorables. La plupart de ceux qui ont émigré
vers l'Europe ne sont pas mieux lotis: ils vivotent dans l'humiliation. Leurs enfants, nés en terre d'exilsont
dépravés; ils ne respectent pas les vivants et profanent les tombes des ancêtres.

15Chapitre 9: L'histoire du saint méconnu 
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L'hiver était rude; les habitants du village restaient tapis dans leurs demeures. Le couple conversa du
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nouveau fqih, jeune homme venu de l'institut de Taroudant en remplacement de l'ancien maître d'école mis
en retraite. Pendant que la femme préparait, comme d'habitude, le tajine, le Vieux écrivait l'histoire épique
d'un saint méconnu, Il lut à voix haute un fragment du poème qu'ilavait composé. Son épouse le trouva
fascinant.

Chapitre 10: Envolée lyrique à propos de l'orange
Le Vieux se réjouit de l'avènement de la verdure printanière après les averses de l'hiver, ce qui permit au
couple de manger des fruits et des légumes frais. Un matin ensoleillé où les villageois étaient gais, Bouchaib
sortit son attirail d'écriture. Ensirotant le thé à l'absinthe, il pensa aux vieilles filles qui ne trouvaient pas de
maris. Il conclut que le sort de ces dernières est mieux que celui des femmes mariées, battues par leurs
époux et affaiblies par les multiples grosses. Il continua l'écriture quand sa femme, qui revenait de l'extérieur,
lui apporta des oranges. Il n'en mangea pas, étant occupé par l'inspiration. Mais lorsqu'il rédigea plusieurs
pages, il dégusta une orange en débitant un discours poétique sur ce fruit. Après le repas, un plat de
couscous aux navets, il parla à sa femme du Mokaddem, un ancien trafiquant, et s'endormit.

Chapitre 11: Les touristes
Le Vieux continuait l'écriture de la vie du saint méconnu tout en initiant sa femme aux mystères du monde. Le
lendemain, un guide touristique vint le voir pour louer sa mule et des ânes: cinq touristes américains voulaient
faire une randonnée dans la montagne. L'un d'eux était un étudiant qui faisait une recherche sur les
coutumes de la région; les autres des contestataires de la politique belliqueuse de leur pays. Bouchaïb invita
les visiteurs à prendre du thé, mais il refusa de louer sa monture. Pressés, le guide et les touristes
s'excusèrent et partirent.

Chapitre 12: L'écriture
Les touristes partis, le Vieux descendit dans le jardin où il observa le chat aux aguets pour attraper un oiseau.
Après avoir préparé le thé, il se mit à écrire. Au déjeuner, il informa sa femme de la visite du guide. Ce
dernier ne tarda pas à réapparaître pour lui dire qu'il n'avait pas trouvé de bêtes de location: les villageois en
avaient besoin pour leurs travaux de champ.

Chapitre 13: La circoncision
Deux jours plus tard, Salem, un jeune Noir, vint inviter le Vieux à la fête de circoncision des deux garçons de
l'adjudant. Il se rendit à la demeure de son hôte qui le reçut chaleureusement. La circoncision des deux
enfants effrayés terminés, les invités conversèrent autour de ce rite et de l’excision dans certains pays
africains. Après ils allèrent manger du couscous aux tripes, et partirent.

Chapitre 14: Le transistor japonais
Le Vieux vitupéra contre les riches qui s'étaient installés dans le village, et condamne leurs vices, leur
engouement pour la modernité fallacieuse et leurs fortunes bâties grâce au vol. sa colère s'apaisa à la vue
des amandiers fleuris. Ce matin­là de février, il alla à la minoterie en vue de récupérer un colis en provenance
de l'Hexagone. De retour chez lui, il y trouva, outre le thé et le tabac que lui envoyait régulièrement chaque
trimestre un ami résidant en France, un transistor japonais et une robe française pour la Vieille. Aussitôt, il se
mit à écouter les paroles d'Ahwach. Son épouse apprécia beaucoup ces chants berbères.

Chapitre 15: Les ennuis d'Amzil
Le Vieux fit venir Amzil pour qu'il ferre la meule. Le travail achevé, il invita le maréchal­ferrant à prendre un
verre de thé. Ce dernier lui conta ses ennuis à cause de l'accouchement difficile de sa femme, et lui parla de
16la bienfaisance de Haj lahcène qui l'avait aidé.
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Chapitre 16: la modernité a ruiné le maréchal­ferrant
Au dîner, Bouchaib relata à sa femme la rnésaventure d'Amzil et ne manqua pas de louer la générosité et la
noblesse de Haj lahcène. Il se désola à cause de la ruine du maréchal­ferrant provoquée par l'industrie
moderne et la concurrence des produits étrangers que les gens se procuraient volontiers. Avant de dormir, le
Vieux écouta à la radio l'Ahwach.

Chapitre 17: L'attrait de la modernité
Depuis l'agrandissement du magasin du village, les gens n'allaient que rarement au souk hebdomadaire;
même le Vieux dérogeait à cette tradition. Ce jour­là, il fut au magasin dans le but de faire des emplettes: il
voulait se procurer des objets modernes, dont un réchaud à gaz.

Chapitre 18: Le Vieux, fidèle aux traditions
Lorsque le patron du magasin lui conseilla de se procurer des engrais, Bouchaib s'indigna et refusa net. Il
acheta un cuissot de chevreau et des plants puis revint chez lui. Après avoir planté les herbes achetées au
magasin, il se remit à écrire l'histoire du saint, avec l'espoir qu'un jour quelqu'un découvrirait le manuscrit et le
publierait.

Chapitre 19: Écrire contre l'oubli
Les propriétaires vendirent leur troupeau de chèvres et de brebis; ils n'en voulaient plus. L’aïeule, doyenne
de la région, refusait cependant de quitter la demeure délabrée où elle végétait en compagnie de son fils
démuni. Le Vieux vouait un grand respect à cette vieille femme. Il était affligé à l'idée qu'après la mort de la
doyenne, le fils, renié par ses frères, vende la demeure qui serait démolie. Bouchaib déplora la vente du
troupeau, dernier symbole de la région gagnée par une modernité frénétique. Le troupeau lui rappelait
l'Ancêtre venu du Sahara pour s'installer dans la région. C'est pour préserver ce patrimoine que le Vieux
écrivait.

Chapitre 20: De beaux poèmes
La medersa, attenante à un sanctuaire, était dirigée par un jeune imam lettré. Le Vieux, qui lui avait confié
depuis quelques jours une partie de son manuscrit, se rendit ce matin­là à l'école pour le voir. Ce dernier fit
des éloges enthousiasmés aux poèmes, et promit à l'auteur d'oeuvrer pour leur publication. De retour à la
maison, sa femme lui fit savoir que H'mad leur avait apporté deux perdreaux, et révéla son intention de faire
moudre son orge à la minoterie. Le Vieux lui donna raison en expliquant qu'il y avait de bonnes et de
mauvaises choses dans la modernité.

Chapitre 21: La publication de l'oeuvre du Vieux
Au grand étonnement de son épouse, le Vieux se réveilla au milieu de la nuit pour semettre à écrire. Il la
rassura en disant que l'écriture le rajeunissait. Après quelques semaines de travail, il acheva son oeuvre et
fut voir l'imam à lamedersa. Ce dernier la fit calligraphier par l'un de ses disciples et garda à la bibliothèque la
belle calligraphie dans l'espoir qu'un mécène veuille l'imprimer. Un mois plus tard, un professeur à l'institut de
Taroudant ouvrit une souscription, et le livre vit le jour. Mais bien que les medias aient ignoré cette oeuvre, un
chantre manifesta son désir de mettre l'histoire en chanson. Le Vieux refusa; mais sur insistance de l'éditeur
et de l'imam, il finit par accepter cette offre. Ainsi, l'auteur gagna de l'argent dont il offrit une partie à l'imam
pour la réfection de la medersa.

Chapitre 22: Diffusion audiovisuelle des poèmes
Le Vieux accepta la diffusion audiovisuelle de son livre, car de la sorte les analphabètes y auraient accès.
17Cependant, il préférait des lecteurs lettrés capables d'apprécier la beauté de son oeuvre. Sa femme fut
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contente quand on le qualifia à la radio d'Agadir de grand poète. Bouchaib lui promit d'acheter un lecteur de
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cassettes afin qu'elle puisse écouter ses poèmes qui seraient enregistrés sur cassettes.

Chapitre 23: Le poème Tislit Ouaman 
Quelques jours plus tard, le Vieux acheta au magasin un lecteur, des cassettes de Haj Belaïd et une lampe à
gaz. Lorsqu'il fut de retour à la maison, il confia à son épouse son intention d'écrire un poème intitulé Tislit
Ouaman. En sa qualité de poète devin, il exprima sa crainte d'une imminente sécheresse qui aurait des effets
désastreux.

Chapitre 24: L'incendie du verger 
Un jour, Bouchaib assista à l'incendie du verger d'Oumouh. Le lendemain, il apprit qu'on avait trouvé dans le
verger des canettes de bière et des mégots. Il était sûr que Oumouh serait dédommagé par les parvenus
dont les fils dépravés avaient provoqué l'incendie. Le couple conversa longuement de la famille dégénérée
d'Oumouh, après quoi Bouchaib continua à écrire son poème en fumant et en sirotant le thé.

Chapitre 25: La visite de l'ami de France
Un matin, Radwane, le vieil ami de France, vint après trente ans d'exil, rendre visite au Vieux. Le visiteur dit
qu'on parlait à Paris de son livre. Il déplora les conditions devie des émigrés dans l'Hexagone, notamment à
cause de la montée du fascisme et duracisme. Les deux hommes en vinrent à deviser de la modernité
fallacieuse du village où règne la misère et le culte de l'argent. Au moment où ils parlaient de l'âne et de la
mule, le Vieux et le visiteur entendirent un coup de feu. L'hôte expliqua que c'était H'mad qui chassait les
perdreaux. Dix minutes plus tard, le braconnier apporta six volatiles ensanglantés. Le déjeuner terminé,
Radwane dit au Vieux qu'il devait partir à Agadir où il avait rendez­vous avec des personnes importantes: il
comptait acheter une ferme d'agrumes et installer une usine de production de jus d'orange. Après les
salutations d'usage, le visiteur partit et le Vieux s'endormit.

Chapitre 26: La sécheresse
Cet hiver­là, la saison s'annonçait mal à cause des pluies qui tardaient à venir. C'était la sécheresse. Les
bêtes crevaient de faim et de soif. Et bien que les autorités aient décrété qu'on ne sacrifierait pas de moutons
à l'occasion de l'Aid El Kabir, certaines gens égorgèrent des ovins. Dans les bidonvilles, éclata une émeute
qui fut réprimée dans le sang. C'est alors que l'État se mit à construire des barrages. Au village, les effets de
la sécheresse ne sefaisaient pas sentir avec acuité. La vieille dit à son mari que ce qu’il avait prédit dans son
poème Tislit Ouaman, seréalisa. Et de lui demander des livres pour leur vieille voisine lettrée. Le Vieux apprit
à sa femme à faire fonctionner le magnétophone pour qu'elle puisse écouter ses poèmes mis en chanson par
un raïs. Dans ces poèmes, il parlait de l'amour, de la beauté et de la nature. En buvant le thé, le Vieux
contemplait la montagne et réfléchissait aux changements que le temps apportait. Il se souvint de Khoubbane
qui lui apportait ses porte­plumes, ses crayons et ses cahiers. C'était un homme qui aimait sa femme d'un
amour profond.

Chapitre 27: L'espoir
La deuxième année de sécheresse était plus terrible, Les bourgades furent désertées par les habitants.
Cependant le Vieux ne s'inquiétait pas pour son village, Il stigmatisait ceux qui émigrent pour s'entasser dans
les ghettos des villes, et les parvenus indifférents au sort des démunis. En dépit du malheur, Bouchaib restait
confiant dans l'avenir.

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==> BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE
Voltaire, dont le vrai nom est François Marie Arouet, est né le 21 novembre 1694 à Paris. C'était le troisième
enfant d'une famille bourgeoise. Son père était receveur à la Cour des Comptes. Le jeune François
Marie effectua ses études au collège Louis le Grand chez les Jésuites. On l'y initia à la philosophie, la
rhétorique et le théâtre. 

À l'âge de 20 ans, son parrain, l'abbé de Châteauneuf, l'introduisit dans les milieux libertins et mondains de
Paris. Il animait les dîners galants en récitant des vers audacieux. En 1716, il fut emprisonné durant onze
mois à la Bastille à cause de son insolence et de son inconscience dans ses écrits satiriques sur le régent.
C'est en sortant de prison que François Marie Arouet prit le pseudonyme de Voltaire.

En 1726, Voltaire, pour une durée de deux semaines, est de nouveau embastillé, à cause d'une prise de bec
avec le chevalier de Rohan. À sa libération, il s'exila en Angleterre. Il y resta deux ans et demi. Il y découvrit
une société libre et tolérante. Très influencé par la monarchie britannique, il décida alors de retourner en
France et de réformer la société française. 

Plusieurs œuvres de Voltaire qui dénonçaient la monarchie française et faisaient l'éloge des mœurs politiques
anglaises furent condamnées et censurées. Voltaire, l'écrivain, le philosophe, le symbole des lumières mourut
le 30 mai 1778 à Paris en laissant derrière lui de nombreuses
œuvres: Œdipe, Candide, Zadig, Zaïre, Adélaïde du Guesclin, etc. 

==> RESUME GENERAL
Le jeune Candide, dont le nom traduit à la fois la naïveté et la crédulité vit dans le "meilleur des mondes
possibles" chez son oncle, le baron de Thunder­ten­Tronckh.

Enfant naturel, Candide mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : Le baron et la baronne de
Thunder­ten­Tronckh possèdent en effet "le plus beau des châteaux". Candide est ébloui par la puissance de
son oncle, et par les sophismes lénifiants du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également
Cunégonde, la fille du baron. Tout bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La
réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans "le vaste monde".

Candide est pris dans une tempête de neige et connaît la faim et le froid. Il est enrôlé de force comme soldat
de l'armée bulgare. I prend la fuite. Capturé, il est condamné à recevoir quatre mille coups de bâton. Il
échappe de justesse à la mort. Il assiste alors à la guerre et à ses massacres : c'est "une boucherie
héroïque". Candide déserte et fuit jusqu'en Hollande. Il y découvre l'intolérance, et notamment l'hypocrisie
sectaire d'un prédicateur huguenot. Il retrouve Pangloss rongé par la vérole. Son ancien précepteur a des
allures de gueux. Il lui apprend que le beau château du baron Thunder­ten­Tronckh a été détruit et que
1 Cunégonde a été violée et éventrée par les soldats bulgares. L'armée bulgare a également tué le baron, la
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baronne et leur fils. Candide et Pangloss sont recueillis et embauchés par Jacques, un bon anabaptiste qui
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les emmène au Portugal où le réclame son commerce. Hélas, au large de Lisbonne, leur navire connaît une
horrible tempête. Le bateau du généreux négociant est englouti et ce dernier périt dans le
naufrage. Candide et Pangloss en réchappent par miracle. Dès leur arrivée à Lisbonne, se produit un
épouvantable tremblement de terre. Candide et Pangloss participent eux opérations de sauvetage, mais nos
deux héros sont arrêtés pour propos subversifs et déférés à l'Inquisition. Pangloss est pendu
etCandide flagellé. Une vieille dame le soigne et le mène de nuit dans une maison isolée. Il est présenté à
une superbe femme : Cunégonde. Elle lui confirme qu'elle a été violée et éventrée, et que c'est par miracle
qu'elle est encore en vie : "on ne meurt pas toujours de ces deux accidents". Cunégonde est devenue à la
fois la maîtresse de Don Issachar, un banquier juif et du grand inquisiteur de Lisbonne. Menacé par ses deux
rivaux, "le doux Candide", parvient à les tuer. Candide, Cunégonde et la vieille dame s'enfuient alors en
direction de Cadix. Ils arrivent à Cadix au moment où un bateau s'apprête à partir en Amérique latine. Son
équipage est chargé d'aller y combattre la rébellion qui règne contre les rois d'Espagne et du
Portugal. Candide parvient à se faire engager. Il embarque avec Cunégonde, la vieille dame et deux valets.
Lors de la traversée, la vieille dame raconte son aventure. Fille d'un pape et d'une princesse, elle a grandi "
en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances..." Puis elle a connu
une suite épouvantable de malheurs : l'empoisonnement de son fiancé, l'enlèvement de sa mère, sa vente à
des marchands d'esclaves. Elle s'est retrouvée prisonnière dans un fort, puis elle est devenue l'esclave d'un
seigneur moscovite qui l'a batttue. Elle finira par devenir la servante de Don Issachar qui la met à disposition
de Cunégonde à qui elle se lie.

Suite à ce récit, la vieille dame demande aux autres passagers de raconter leur histoire. Les récits
s'enchaînent, plus noirs les uns que les autres. Candide commence à prendre conscience que le mal existe
sur cette terre.

A peine arrivés à Buenos Aires, Candide et Cunégonde sont à nouveau séparés. La vielle dame conseille en
effet à Cunégonde de rester auprès du gouverneur qui s'est épris d'elle et à Candide de fuir l'Inquisition qui a
retrouvé sa trace. Candide part avec son valet Cacambo se réfugier chez les jésuites du Paraguay. Ils y
retrouvent le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement rescapé. Le baron évoque son miracle : Alors
qu'on allait l'enterrer, le battement de sa paupière l'a sauvé. On l'a soigné et guéri. Sa beauté, fort appréciée,
lui a valu une grande fortune. Mais le jeune baron refuse qu'un bâtard puisse épouser sa sœur et
frappe Candide du plat de son épée. Celui­ci se défend et le tue d'un coup d'épée.

Candide et Cacambo reprennent la fuite et se retrouvent dans un pays inconnu. Il sont faits prisonniers par
les indigènes et sont à deux doigts d'être mangés. Ils ne doivent leur salut qu'à la verve et à l'habileté de
Cacambo. Ils sont graciés.

Ils se dirigent alors vers Cayenne, à la recherche de la colonie française. Ils souffrent de la faim. Un jour, ils
découvrent un canot sur une rivière. Ils montent à bord et se laissent porter par le courant. Le canot
emprunte une voûte secrète. Candide et Cacambo se retrouvent sous terre, dans une magnifique contrée,
l'Eldorado, "le pays où tout va bien" : un pays où les repas sont délicieux, les mœurs pacifiques, la population
heureuse , la religion tolérante et le souverain humaniste. Mais nos héros sont trop vaniteux pour se satisfaire
de cet univers idéal. Ils souhaitent revenir en Europe avec l'espoir d'éblouir Cunégonde et le monde entier de
leur récit et de leur richesse. Le souverain du royaume en effet les laisse partir avec cent moutons chargés
de nourriture, de pierres précieuses et d'or. Il les met aussi en garde : le bonheur ne se trouve ni dans les
pierres précieuses ni dans l'or.

2 Candide et Cacambo retrouvent le monde. Pendant plus de trois mois, ils marchent dans les marais, les
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déserts et au bord des précipices. Leurs moutons meurent les uns après les autres. Lorsqu'ils arrivent à
29/5/2015 CANDIDE ­ ‫ـﺎﺡ‬ ‫ـﺟـ‬ ‫ـﻧـ‬ ‫ﺍﻟـ‬ ‫ـﻰ‬ ‫ﺇﻟـ‬ ‫ـﻙ‬ ‫ـﻠـ‬ ‫ـﻳـ‬ ‫ﺩﻟـ‬

Surinam, ils n'ont plus que deux moutons. Ils rencontrent alors un esclave noir atrocement mutilé. Ceci
révolte Candide et l'amène à donner une autre définition de l'optimisme : " la rage de soutenir que tout est
bien quand on est mal".

Nos deux héros se séparent : Candide envoie Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires
, tandis qu'il ira l'attendre à Venise. 

Mais Candide se fait duper et voler par un marchand qui lui prend ses deux derniers moutons et s'embarque
pour Venise sans l'attendre. Il parvient finalement à trouver un vaisseau en partance pour Bordeaux et
s'embarque en compagnie d'un pauvre savant persécuté à qui il paye son voyage. Il a l'espoir que ce
compagnon puisse le "désennuyer" durant le traversée.

Sur le bateau qui les emmène à Bordeaux Candide et Martin, le savant discutent du bien et du mal et de la
nature de l'homme. Martin lui indique qu'il est convaincu de la prédominance du Mal sur le Bien . Et comme
pour illustrer son propos, ils assistent un combat entre un navire espagnol et un vaisseau hollandais . Ce
dernier coule et une centaine d'hommes se noient. Ce combat est pour Martin l'illustration des rapports
humains de la façon dont " les hommes se traitent les uns les autres."

Après son arrivée à Bordeaux, Candide préfère se rendre à Paris qu'à Venise. Il n'y connaît qu'amertume et
déception : un abbé retors et de fausses marquises et une fausse Cunégonde qui se révèlent être de vraies
voleuses . Il se fait même injustement arrêter et ne parvient à s'enfuir qu'en soudoyant un officier de police.

Il embarque alors en compagnie de Martin pour l'Angleterre. Il assiste à l'exécution d'un amiral condamné
pour " n'avoir pas fait tuer assez de monde." Finalement, il refuse de débarquer en Angleterre et demande au
capitaine du bateau de l'emmener directement à Venise.

A Venise, il ne retrouve ni Cacambo, ni Cunégonde mais tombe sur Paquette, l'ancienne suivante de la
Baronne de Thunder­ten­Tronckh. Elle vit en compagnie d'un moine, Giroflée. Ses confidences et celles du
moine font apparaître à Candide des misères cachées. Candidedécide alors de rendre visite au seigneur
Pococurante qui a la réputation de n'avoir jamais eu de chagrin.

Le jeune héros s'émerveille de l'univers et de la personnalité de son hôte. Pourtant celui­ci évoque a demi­
mot le dégoût et la lassitude du blasé. Candide ressort pourtant de cet entretien avec l'impression que le
seigneur Pococurante est "le plus heureux de tous les hommes", car affranchi des biens matériels. Martin, lui,
est plus pessimiste, il estime que ce seigneur est écœuré de tout ce qu'il possède.

Au milieu d'un souper de carnaval, alors que Candide dîne avec six malheureux anciens rois qui ont perdu
leur royaume, il retrouve Cacambo qui est devenu esclave. Il lui apprend que Cunégonde l'attend sur les
bords de la Propontide, près de Constantinople. Elle aussi est devenue esclave et est devenue très laide. 

Candide se rend à Constantinople . Sur la galère, il croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss
et le jeune baron ( tous deux mal tués). Il les rachète au capitaine du navire.

Les deux anciens galériens racontent leurs aventures, mais le récit de leur malheurs ne perturbe
pas Candide qui est toujours convaincu que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes."

3 Candide retrouve Cunégonde, et il est saisi d'horreur à la vue de cette femme hideuse et défigurée. Il la
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rachète ainsi que la vieille femme. Il ne l'aime plus, mais l'épouse " par bonté" malgré le refus répété de son
29/5/2015 CANDIDE ­ ‫ـﺎﺡ‬ ‫ـﺟـ‬ ‫ـﻧـ‬ ‫ﺍﻟـ‬ ‫ـﻰ‬ ‫ﺇﻟـ‬ ‫ـﻙ‬ ‫ـﻠـ‬ ‫ـﻳـ‬ ‫ﺩﻟـ‬

frère.

Candide se débarrasse du jeune baron en le renvoyant aux galères . il achète avec ses derniers diamants
une modeste métairie où viennent se réfugier Paquette , le frère Giroflée, Pangloss, Martin, Cunégonde
et Candide. Un sage vieillard leur conseille le travail qui "éloigne de nous trois grand maux, l'ennui , le vice et
le besoin".

Candide en arrive à cette conclusion qui recueille l'assentiment de tous ses compagnons : " il faut cultiver son
jardin."

==> LE SCHEMA NARRATIF 
La situation initiale: Les personnages sont Candide, le baron et Madame la baronne, leur fille Cunégonde,
leur fils et Pangloss. L’histoire se déroule en Westphalie, dans le châteaux de Monsieur le baron de Thunder­
ten­tronckh, au 18e siècle. Voltaire a écrit ce roman pour dénoncer différents thèmes.

L’élement perturbateur: Candide est chassé du château par Monsieur le baron suite au fait qu’il ait été
surpris à échanger un baisé avec unégonde qui est sa fille.

La péripétie: Candide, Cunégonde et la vielle rencontrent le gouverneur Don Fernando d’Ibaraa, y Figueora,
y Mascarenes, y Lampourdos, y Souza. Suite à cette rencontre Candide demande à Cunégonde de l’épouser
et au gouverneur de les marier. La vielle déconseille ce mariage à Cunégonde. Celle­ci se fait voler ses bijoux
qui appartenaient au grand inquisiteur. Le voleur dénonce Candide et Cunégonde. Ceux­ci sont poursuivit
pour être condamné pour le meurtre du grand inquisiteur. Cunégonde cesse de fuir, car la vielle lui dit qu’elle
ne risque rien. Candide, lui, doit laisser Cunégonde à Buenos­Ayres, car il ne sera pas épargné.

La résolution: Candide commence par racheter Cacambo à son maître. Ensuite il retrouve Pangloss et le
frère de Cunégonde sur la galère dans laquelle Candide et Cacambo avaient embarqué. Il les rachète puis se
dirige vers l’endroit où se trouve Cunégonde et la vielle dans le but de les racheter elles aussi.

La situation finale: La fin est heureuse, ils se sont débarrassés du frère de Cunégonde, car celui­ci refusait
le mariage de sa soeur et de Candide, qui après s’être débarrassés du frère de Cunégonde, se sont mariés.
Ils vivent dans une métairie avec Pangloss, Martin et la vielle. Paquette et le frère Giroflée les ont rejoint. Plus
tard, ils déduisent qu’ils sont nés pour travailler et c’est ce qu’ils firent en exerçant leur talent.

==> LES PERSONNAGES PRINCIPAUX 
Candide: Sa physionomie annonçait son âme. Voltaire nous décrit Candide comme un personnage peu
crédible et très crédule. Il croit aveuglément à la philosophie de Pangloss, le précepteur du château. Il ne
pense jamais par lui­même, cherche toujours conseil auprès de quelqu’un d’autre que lui et est très
dépendant de Pangloss. Il est Naïf et insouciant, le jeune Candide aime éperdument la belle Cunégonde mais
seulement pour ses attraits, je cite, " fraîche, grasse et appétissante ". C’est d’ailleurs à cause d’elle que
Candide se fait renvoyer du beau château de Thunder­ten­tronckh comme Adam se fit renvoyer du Jardin
d’Eden lorsqu’il goûta au fruit défendu, Cunégonde étant ici le fruit défendu.

4 Cunégonde: Cunégonde est la fille de Monsieur le baron de Thunder­ten­tronckh et de Madame la baronne.
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Elle a de 17 ans, haute en couleur, fraîche, grasse et appétissante. Elle est violée et reçoit un coup de
29/5/2015 CANDIDE ­ ‫ـﺎﺡ‬ ‫ـﺟـ‬ ‫ـﻧـ‬ ‫ﺍﻟـ‬ ‫ـﻰ‬ ‫ﺇﻟـ‬ ‫ـﻙ‬ ‫ـﻠـ‬ ‫ـﻳـ‬ ‫ﺩﻟـ‬

couteau par un grand Bulgare haut de six pieds. Un capitaine Bulgare la soigne et la fait prisonnière de
guerre. Elle est vendue à un juif nommé Don Issacar. Elle est partagée par Donc Issacar et par l’inquisiteur.
Elle est esclave chez un ancien souverain à Constantinople. Elle est devenue horriblement laide. Elle est
rachetée par Candide et ils se marient.

Pangloss: Plangloss est un méthaphysicien, considéré comme l’oracle du château, il enseigne la
métaphysico­théologo­cosmolonigologie. Il pense que tout est au mieux pour le meilleur des mondes. Il
devient un épouvantable gueux, ceci est dut à une maladie sexuellement transmissible que Paquette lui a
transmit. Il est soigné et ne perd qu’un œil et une oreille. Il est pendu à Lisbonne. Il est disséqué par un
chirurgien qui a acheté son corps. Un barbier portugais le recoud. Il est au service d’un marchand vénitien
qu’il suit à Constantinople. Il est envoyé aux galères après avoir été surpris dans une mosquée et après avoir
reçu cent coups de lattes sur la plante des pieds. Il est racheté par Candide et écrit un beau mémoire disant
que le frère de Cunégonde n’a aucun droit sur elle. Il restera optimiste malgré toutes les épreuves qu’il a pu
endurer.

La vielle: La vielle est laide. Elle soigne Candide, le nourrit et lui prépare de quoi dormir. C’est une vielle
femme très généreuse. Elle mène Candide à Cunégonde. Elle est prudente et sage. Elle aide Candide et
Cunégonde et les accompagne à Cadix à cheval. Elle leur raconte son histoire sur le navire. Elle est la fille du
pape Urbain X et de la princesse de Palestrine. Elle a vécu dans un palais jusqu’à ses quatorze ans et elle
était très jolie dans sa jeunesse. Elle a été fiancée à un prince souverain de Massa­Carara qui est décédé
avant le mariage. Elle est dépouillée nue comme un singe, elle et son équipage. Elle est menée esclave au
Maroc. Elle est violée par le capitaine corsaire. La personne qui s’était occupée d’elle jusqu’à ses six ans, il l’a
fait dormir et la nourrit. Elle est vendue pour esclave et elle est revendue plusieurs fois. Elle s’est fait couper
une fesse pour que les hommes puissent lutter contre la famine. Elle est jardinière chez un boyard. Elle est
servante dans différents cabarets russes. Elle est esclave chez un ancien souverain à Constantinople. Elle
est rachetée par Candide.

Martin: C’est l’opposé de Pangloss. Très terre­à­terre à cause de ses expériences malheureuses, il donne de
très bons conseils à Candide quand celui­ci en demande. Il rencontrera Candide au chapitre 19 quand
Candide s’apprête à retourner en Europe.

Cacambo: Il est un des rares personnages à donner des conseils utiles à Candide, avec la vieille et Martin. Il
a apparemment beaucoup d’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance.

==> LES CHAPITRES 
CHAPITRE 1: Candide  était  un  jeune homme  de Westphalie.  Il  vécut  son  enfance  et  sa jeunesse  au 
château  du  baron  Thunder­ten­tronckh.  Celui­ci  avait  mis  au  point une  philosophie :  vivre  dans  le 
meilleur des  mondes.  Son  château  hébergeait  la baronne,  Cunégonde  ­la  fille  du  baron­, son  fils  et 
Pangloss,  l’homme  savant. Candide  était  épris  de  Cunégonde.  Un jour,  celle­ci espionna Pangloss qui 
faisait la  cour  à  une  femme  de  chambre (Paquette).  Emue  et  excitée,  elle  voulut mettre  cela  en 
pratique  avec  Candide. Mais  le  baron  les  prit  en  flagrant  délit  et expulsa Candide du château.

CHAPITRE 2: Lorsqu’il  fut  sorti  du  château,  il erra  jusqu’à  Valdberghoff­trarbk­dikdorff. Il  fut  abordé 
par  deux  hommes,  qui convinrent  de  son  aptitude  à  devenir  le héros  de  leur  patrie :  la  Bulgarie.  Ils 

5 lui firent  faire  des  entrainements,  qu’il maîtrisa peu à peu. Lorsqu’il décida d’aller se  promener,  il  fut 
arrêté  par  quatre hommes qui lui infligèrent une peine : être frappé d’un coup de baguette par chaque5/11
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29/5/2015 CANDIDE ­ ‫ـﺎﺡ‬ ‫ـﺟـ‬ ‫ـﻧـ‬ ‫ﺍﻟـ‬ ‫ـﻰ‬ ‫ﺇﻟـ‬ ‫ـﻙ‬ ‫ـﻠـ‬ ‫ـﻳـ‬ ‫ﺩﻟـ‬

soldat  de  l’armée.  Le  roi  des  Bulgares  le gracia  au moment où  il n’en pouvait plus et  demandait  la
mort.  Il  se  fit  soigner,  et quand il put remarcher, le roi des Bulgares se mit en guerre contre le roi des
Abares.

CHAPITRE 3: Lors  de  cette  bataille,  qui  fut  une boucherie,  Candide  se  cacha.  Lorsque  le combat  se 
calma,  il  partit  du champ  de bataille. Il croisa deux villages pillés, brûlés et  anéantis  par  chacune  des 
deux  parties (Bulgare et Abare). Il rejoignit  la Hollande, mais  il  n’avait  plus  de  provisions.  Il demanda
alors aux villageois de lui donner du  pain. Mais  ceux­ci  le  houspillèrent  de faire  l’aumône. Un villageois 
(Jacques) qui ne faisait pas note des propos de Candide sur la religion le recueillit chez lui. Candide le 
remercia  de  son  hospitalité  et  alla  se promener  le  lendemain matin. Il croisa un homme en bien mauvais
état.

CHAPITRE 4: Cet  homme  vérolé  était  en  réalité Pangloss,  le  précepteur  de  philosophie adoré  de 
Candide.  Il  lui  expliqua  que Paquette  lui  avait  transmis  la maladie  et qu’il  ne  pouvait  se  faire  soigner 
car  il n’avait  pas  d’argent.  Il  ajouta que  les Bulgares  avaient  mis  la  seigneurie  du baron à sac et que ce
dernier,  la baronne, Cunégonde  et  son  frère  avaient  été  tués. Candide  convainc  Jacques  d’héberger
Pangloss  et  de  payer  ses  frais médicaux. Deux  mois après,  (à  son  service)  ils l’accompagnèrent  à 
Lisbonne,  en  bateau. Mais durant la traversée, le temps se gâta.

CHAPITRE 5: Leur  embarcation  fut  prise  dans une tempête. Par le tumulte des flots et le peu  d’aide  d’un 
matelot,  Jacques  tomba du bateau et  se noya. Bientôt  le  vaisseau fut  détruit  et  Pangloss  et  Candide
regagnèrent  la berge. Lisbonne,  fut à  leur arrivée, prise d’un important tremblement de terre, la ville fut
partiellement détruite. Le  lendemain  Pangloss  et  Candide tentèrent  de  tirer  les  survivants  des
décombres.  Lors  d’un  repas  avec  eux, Pangloss  tenta  de philosopher  sur  cette catastrophe. Mais un
homme proche de la religion, n’était pas d’accord avec lui.

CHAPITRE 6: Après  le  tremblement de  terre,  les savants de Lisbonne se mirent dans  l’idée de  brûler 
quelques  hérétiques  pour conjurer  le  sort.  Deux  Portugais,  un Biscayen,  ainsi  que  Pangloss  et 
Candide (suite  à  la  discussion  Chap. V)  furent amenés  sur  la  place  de  ce  sacrifice. Pangloss fut pendu
et Candide fut roué de coups.  Cependant,  un  autre  tremblement de  terre  fit  surface.  Candide  ayant 
purgé sa  peine,  se  remémorait  ses  amis  qui avaient péris (Pangloss et Jacques), quand une vieille dame
lui demanda de la suivre.

CHAPITRE 7: Cette  femme  âgée  mena  Candide dans  une  maison  et  s’occupa  de  le  faire manger et
de  le  soigner, durant plusieurs jours.  Elle  ne  répondait  pas  à  Candide quand  il  voulait  connaître  son 
identité. Puis un  jour elle  le  fit  sortir de  la maison pour  l’amener  dans  une  autre.  Elle  le  fit s’installer 
dans  une  superbe  pièce  et ramena  une  femme  voilée.  Lorsqu’il  la dévoila,  il  découvrit  Cunégonde. 
Elle s’était  remise  de  ses  blessures  et  voulait savoir ce qui était arrivé à Candide depuis son départ. Il lui
raconta son périple.

CHAPITRE 8: Cunégonde  raconta,  elle  aussi  son histoire  depuis  leur  séparation.  Elle raconta  l’invasion 
des  Bulgares  en  son château, son viol et sa blessure au ventre par  un  des  soldats. Mais  elle  fut  soignée
par un autre soldat bulgare à qui elle plut. Peu de  temps après, cet homme,  lassé,  la vendit  à  un  Juif 
nommé  don  Issachar. Cependant,  il  conclut  un  marché  avec  le grand  Inquisiteur  (homme  de  la 
religion chrétienne) :  ils  se  partagèrent Cunégonde. Elle se trouvait aux premières loges  lors  de 
l’autodafé  (Chap.VI)  et reconnut  Pangloss  et  Candide.  C’est  ainsi qu’elle  le  fit  recueillir par  la  vieille 
6 dame. Pendant  cette  discussion,  don  Issachar arriva pour prendre  les plaisirs que devait lui donner
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Cunégonde.
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CHAPITRE 9: Don  Issachar  s’indigna  de  devoir partager  sa  femme  avec  un  troisième homme.  Il  se 
jeta  sur  Candide  avec  son arme,  mais  ce  dernier  le  tua  d’un  coup d’épée. Tandis que Cunégonde et
Candide s’inquiétaient  de  leur  devenir,  le  grand Inquisiteur entra.  Il fut surpris et fâché de voir Candide  ici
: proche de Cunégonde et avec un homme à  terre. Candide  réfléchit rapidement  et  choisit  de  tuer  le 
grand Inquisiteur pour se sauver. La vieille dame conseilla  aux  amants  de  prendre  les chevaux  de 
l’écurie  et  de  fuir  vers  Cadix. Lorsqu’ils  furent,  tous  les  trois,  déjà  loin (dans un cabaret à Avacéna), on
découvrit les corps des deux hommes.

CHAPITRE 10: Dans  une  auberge  où  ils  avaient fait escale, on avait volé  tous  les biens de Cunégonde. 
Pour  se  faire  de  l’argent,  ils vendirent  un  de  leurs  chevaux.  Arrivés  à Cadix,  Candide  se  présenta 
pour  devenir capitaine  et  embarquer  sur  un  bateau pour  le  Paraguay.  Il  réussit  l’épreuve  et emmena 
avec  lui  Cunégonde,  la  vieille dame,  deux  valets  et  deux  chevaux. Durant  leur  trajet sur  les  flots,
Candide et Cunégonde  discutaient  de  la  notion  « du meilleur des mondes ». La vieille dame leur fit 
comprendre  qu’ils  n’étaient  pas  à plaindre,  vis­à­vis  de  son  histoire.  Elle  la raconta.

CHAPITRE 11: La vieille dame était la fille du pape Urbain X et de  la princesse de Palestrine. Elle  grandit 
dans  un  confort  superbe  et devait  se  marier  avec  le  prince  Massa­Carrara.  Sa  beauté  était 
véritablement resplendissante. Mais peu de temps avant leur mariage, le prince eut un rendez­vous avec 
une  ancienne  maîtresse  et  celle­ci mourut. La princesse de Palestrine décida d’emmener  sa  fille  prendre 
l’air  vers  ses terres  de  Gaïète.  Cependant,  sur  leur chemin,  elles  se  firent  attaquer  par  des corsaires 
qui  les  pillèrent  et  les dénudèrent.  Les  corsaires  emmenèrent leur  butin  à Maroc.  A  leur  arrivée,  ils
furent  attaqués  par  leurs  ennemis  qui voulaient voler leurs femmes. Leur combat fut sanglant,  les
femmes, dont  la mère de la vieille dame, furent écartelées. Quand le combat  prit  fin,  tout  le monde  fut
mort, sauf  la  vieille  dame.  En  réunissant  ses forces,  elle  parvint  à  s’extirper  des cadavres  et  à 
rejoindre  le  bord  d’un ruisseau.  Elle  s’évanouit  puis  fut  réveillée par un homme.

CHAPITRE 12: Cet  homme,  eunuque  et  ancien chanteur  pour  la  princesse  de  Palestrine, emmena  la 
jeune  fille  dans  une maison pour  la  soigner  et  la nourrir. Il découvrit qu’il l’avait gardé lorsqu’elle était
petite. Il lui  promit  de  la  ramener  en  Italie,  mais finalement  il  se  ravisa  et  la  vendit  à  un sérail 
d’Alger.  Là­bas  elle  contracta  la peste,  mais guérie,  elle  fut  vendue  de villes  en  villes  jusqu’à 
Constantinople.  A Azof, son sérail  fut assiégé par  les Russes. Ses maîtres ne  voulurent pas  abdiquer  et
leurs  attaquants  les  privèrent  de nourriture.  Ils  se  mirent  à  manger  une partie  des  femmes :  une  de 
leurs  fesses. Mais  les  Russes  réussirent  à  entrer  et tuèrent  les  maîtres  (les janissaires). Soignées  par 
un  docteur  français,  les femmes  furent  envoyées  à Moscou.  Puis de villes en villes, de  services en 
services, la  vieille dame  rejoignit  le  service de don Issachar où elle rencontra Cunégonde. Elle précisa à  la
fin de son histoire qu’elle  leur en avait fait part, pour leur montrer qu’il y a  toujours  quelqu’un  de  plus
malheureux que soi. 

CHAPITRE 13: Cunégonde  et  Candide demandèrent  à  chaque  personne  à  bord, de  raconter  son 
histoire.  Ils  arrivèrent bientôt  à  Buenos­Ayres.  Ils  rencontrèrent le  gouverneur  don  Fernando  d’Ibaraa, 
y figueroa,  y Mascarenes,  y  Lampourdos,  y Souza qu’ils prièrent de les marier. Celui­ci envoya  Candide 
plus  loin,  avoua  ses sentiments  à  Cunégonde  et  lui demanda de  l’épouser.  La  vieille  dame  lui 
conseilla d’accepter  pour  lui  prendre  son  argent. Mais  à  cet  instant,  la  police  espagnole débarqua : 
par  les  bijoux  volés,  on reconnut  Candide  et  Cunégonde,  comme les meurtriers  du  grand  Inquisiteur 
et  de don  Issachar.  Cunégonde  resta  pour  se marier  avec  le  gouverneur  et  la  vieille dame avertit
7 Candide de sa perte.  Il tenta de fuir. 
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CHAPITRE 14: Cacambo,  le  valet  de  Candide, l’emmena  dans  le  repère  de  Jésuites (ennemis  du 
gouverneur)  qu’il  connut petit :  Los  Padres.  Là­bas,  par  son  origine allemande,  il  put  s’entretenir  avec 
le commandant.  Mais  très  vite  Candide  le reconnut :  c’était  le  frère  de  Cunégonde, qui était présumé
mort. Il lui expliqua que sa sœur était vivante et qu’elle se trouvait à Buenos­Ayres.

CHAPITRE 15: Le  frère  de  Cunégonde  commença à  raconter  ce  qui  lui  était  arrivé.  Après l’attaque 
des Bulgares  il  fut  sauvé  par  un prêtre, puis monta de rang en rang dans la hiérarchie  ecclésiastique.  Il 
était désormais  colonel  et  prêtre  jésuite. Lorsqu’il redemanda à Candide où était sa sœur, ce dernier lui fit
part de son désir de mariage avec elle. Le  jésuite se moqua de lui  et  le  frappa.  Candide,  mécontent  de
son  attitude,  le  tua  d’un  coup  d’épée. Cacambo  habilla  Candide  avec  les  habits du  prêtre  et  le  fit 
monter  à  cheval.  Ils s’enfuirent  en  feignant  d’être  Jésuites, pour ne pas être arrêtés. 

CHAPITRE 16: Dans  leur  fuite,  tandis  qu’ils s’étaient  arrêtés  pour  manger,  ils rencontrèrent  deux 
femmes  qui  se faisaient poursuivre  par  deux  singes. Candide,  croyant  bien  faire,  tua  les  deux singes 
pour  sauver  les  filles.  Mais  ce n’était pas une bonne idée et dans la nuit, ils  furent  capturés  par  la  tribu 
des Oreillons  (à  laquelle  appartenaient  les filles). Ils voulaient les manger car Candide avait  un  habit  de 
Jésuite.  Cacambo, connaissant  leur  langage,  leur apprit  que Candide  avait  tué un  Jésuite  et qu’il était
de  leur  côté.  Il  fit envoyer des hommes à Los  Padres  pour  confirmer  ses  propos  et permettre  leur 
libération. Les faits avérés, ils offrirent bonne hospitalité à Candide et Cacambo.

CHAPITRE 17: Ayant remercié les Oreillons de leur hospitalité,  ils se décidèrent à partir. Mais ils ne savaient
pas vers quelle ville aller : ils ne pouvaient ni  rentrer en Westphalie, ni au Portugal, et ne  voulaient pas partir
de la  région  où  vivait  Cunégonde.  Ils  se décidèrent  à  rejoindre  Cayenne.  Leur route  fut  longue  et 
semée  d’embûches. Quand  ils  atteignirent  enfin  un  village, celui­ci  était  surprenant.  En  effet,  les
routes  étaient  faites  d’or  et  de  pierres précieuses.  Ils  en ramassèrent  et rejoignirent  un  palais.  Ils 
furent  invités  à table  avec  d’autres  personnes  du  village. Quand ils eurent bien mangé, ils voulurent
payer  leurs  hôtes  avec  l’or  qu’ils  avaient ramassé. Mais  les  convives  éclatèrent  de rire et leur
expliquèrent que ce n’était pas la monnaie de  leur village et que de toute manière,  les restaurants du village
étaient subventionnés par  leur gouvernement.  Ils conclurent  que  ce  pays  était  le  meilleur des mondes,
un Eldorado.

CHAPITRE 18: Après  ce  dîner,  on  les  amena auprès d’un  vieillard  savant.  Il  leur  apprit que  ce  village, 
caché  et  inaccessible  était une  ancienne  tribu  Inca.  Les  Espagnols l’appelèrent  Eldorado.  Candide,  à 
travers les  traductions de Cacambo,  interrogea  le vieillard  sur  leurs  pratiques  religieuses.  Il comprit 
qu’elles  étaient  bien  différentes de  celles  de  l’Europe.  Puis  le  vieillard  les envoya  au  palais  du  roi. 
Là­bas  ils  furent très bien accueillis. Le roi leur fit faire une visite  de  la  ville,  qui  à  la  surprise  de
Candide,  ne  nécessitait  ni  prison,  ni  cour de justice. Après un mois passé au côté du roi, à vivre dans un 
pays merveilleux, ils se décidèrent  à  le  quitter  pour  libérer Cunégonde.  Ils demandèrent  alors  au  roi de 
leur  donner  un  moyen  de  partir  du pays. Le roi leur fit construire une machine pour  sortir  et  prendre 
avec  eux  tout  l’or qu’ils  voulaient.  Ainsi  ils  avaient  de  quoi libérer  Cunégonde  en  payant  le gouverneur
de Buenos­Ayres.

CHAPITRE 19: Durant leur voyage, ils perdirent un à un les moutons qui les avaient fait sortir de l’Eldorado,
(et qui transportaient l’or et les pierres) mais leur richesse était encore grande. Ils abordèrent alors le
Surinam. Ils rencontrèrent  un  esclave  noir  qui  n’avait plus  qu’une  jambe  et  un  bras.  Il  leur expliqua
que son handicap provenait de la traite des esclaves dans  les plantations de canne  à  sucre.  Et  ceci
8 malgré  le  fait  que ses parents, ait pensé que  le vendre était un  honneur  pour  lui.  Candide  se  rendit
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compte  que  ce  monde  perdait  son optimisme. Ils se dirigèrent vers le port où ils  trouvèrent  un 
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marchand  pour  les emmener  à  Buenos­Ayres.  Mais  celui­ci leur  expliqua  qu’il  ne  pouvait  récupérer
Cunégonde  car  elle  était  la  préférée  du gouverneur.  Candide  envoya  Cacambo  la chercher  avec  une 
partie  de  leurs richesses. Il partit les attendre à Venise. Ils se  séparèrent,  émus.  Candide  resta  à
Surinam  afin  d’attendre  qu’un  marchand l’emmena  à  Venise.  Il  en  trouva  un,  qui comprit rapidement
qu’il était très riche. Il lui  vola  sa  cargaison.  Dépité  par  tant  de malhonnêteté,  Candide  alla  plaider  sa
cause  auprès  d’un  juge  qui  l’écouta  tout en lui demandant de l’argent. Cela finit par le  mettre  dans  une 
tristesse  sans  fin.  Il embarqua sur un bateau français en ayant pris  avec  lui  un  homme  honnête  et  aussi
triste que  lui.  Il  partit  avec  l’homme  qu’il choisit  parmi  tant  d’autres  (un  savant) pour Bordeaux.

CHAPITRE 20: Cet homme  se nommait Martin et avait autant vécu de choses horribles que Candide. Mais 
il  était  différent  de  lui :  il n’espérait  plus  rien  de  la  vie ;  alors  que Candide  espérait  revoir 
Cunégonde.  Ils discutèrent  durant  le  voyage  sur  la condition  humaine.  Martin  se  disait Manichéen  et 
décrivait  le monde  comme allant à sa perte par le comportement des Hommes.  Ils  furent  interrompus  par 
un combat entre deux autres vaisseaux, dont celui qui avait volé Candide. Celui­ci coula et  Candide  pu 
récupérer  un  de  ses moutons.  Il en conclut que pour une  fois, celui  qui  avait  eu  un  mauvais
comportement était puni. Les retrouvailles avec  l’un  de  ses  moutons,  lui  donna  du courage pour
retrouver Cunégonde.

CHAPITRE 21: Ils  se  rapprochaient  de  la  France. Candide  demanda  à Martin  s’il  était  déjà allé dans ce
pays. Martin  lui répondit qu’il avait  vécu  là­bas  mais  qu’il  n’avait  pas vraiment  apprécié  l’accueil  des 
Français. Candide  lui  proposa  de  l’emmener  à Venise  avec  lui.  Celui­ci  accepta  et  ils  se remirent  à 
discuter  sur  la  condition humaine. Ils arrivèrent à Bordeaux.

CHAPITRE 22: Arrivé à Bordeaux Candide eut tout de même envie de connaître Paris. Là­bas, des 
personnes  mal  attentionnées,  qui s’étaient  rendu  compte de  sa  richesse,  le suivaient partout. Candide
tomba malade, mais fut guéri, grâce à son ami Martin qui l’éloigna  des  mauvaises  personnes.  Un abbé qui
s’était rapproché de Candide leur fit découvrir  la   comédie française. Martin en  fit  la  critique  tandis  que 
l’abbé  leur racontait  les principes qui  régissent  la  vie des  comédiens.  Puis,  l’abbé  les  emmena chez  la 
marquise  de  Parolignac.  Ils jouèrent  aux  cartes  et  dinèrent.  Avec  les autres  personnes  ils  firent  la 
critique  de différents ouvrages de littérature. Candide discuta  ensuite  avec  un  homme  qui  lui faisait 
penser  à  Pangloss.  La  fin  de  la soirée  approchant,  la marquise  l’emmena dans une pièce à part et  le 
séduisit. Mais Candide renonça à ses avances, tout en lui léguant  quelques  objets  de  sa  fortune. Il
raconta  ensuite  à  l’abbé  son  amour  pour Cunégonde.  L’abbé  s’en  servit  pour  le prendre  au  piège.  Il 
lui  fit  croire  que Cunégonde était à Paris et prévint la police du  caractère  suspect  des  deux  étrangers. La
police vint les arrêter. Candide paya son geôlier  qui  le  libéra  et  l’envoya  à  Dieppe chez son frère. Arrivés
là­bas, ils prirent un bateau qui les mena vers l’Angleterre.

CHAPITRE 23: Sur  leur bateau, Martin expliqua à Candide  comment  était  l’Angleterre. Arrivés  à 
Portsmouth, Martin  et  Candide furent  spectateurs  de  l’exécution  d’un amiral,  coupable  de  n’avoir  pas 
tué d’amiral  français.  Outré  par  tant  de violence, Candide paya le commandant du bateau pour qu’il les
emmène rapidement à Venise.  Il rejoignirent Venise en passant par les côtes françaises et Lisbonne.

CHAPITRE 24: A  Venise,  Candide  fit  chercher Cunégonde, en  vain. Martin évoqua, avec son  pessimisme 
naturel  qu’il  ne  la reverrait  jamais.  Il  ne  pensait  pas  que Cacambo  s’embêterait  à  la  ramener.  Ils
discutèrent  sur  le  nombre  peu  élevé d’individus  heureux  sur  Terre.  A  cet instant, Martin parie avec lui
que même le couple  qu’ils  observaient  heureux,  ne l’était pas. La jeune femme était en réalité Paquette.
9 Elle raconta à Candide ce qu’elle avait vécu après son départ. Elle contracta la vérole, se fit soigner, devint la
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maîtresse de  son  médecin,  fut  emprisonnée,  et devint  prostituée  à  Venise.  Candide reconnut qu’elle
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paraissait heureuse mais ne  l’était  pas.  Il  en  fut  de même  pour le « théatin »  (abbé,  le  frère  Giroflée) 
qui regrettait  d’être  abbé. Martin  gagna  son pari  malgré  le  fait  que  Candide  pensait qu’en  leur donnant
de  l’argent  ils seraient plus heureux. Ce dernier  était  content de constater  qu’au  fur  et  à  mesure  de 
son périple,  il  retrouvait  des  personnes  qu’il croyait  disparues  à  jamais.  Ils  voulurent rencontrer  un 
homme  qui  n’avait  jamais été malheureux : le sénateur Pococuranté.

CHAPITRE 25: Ils furent accueillis chez le sénateur Pococuranté.  Cet  homme  commença  par expliquer 
qu’il  s’était  lassé  de  deux  jolies filles qui s’occupaient de lui, puis il montra son  dédain  pour  les œuvres 
de  Raphaël, pour  la  musique  et  l’opéra.  En  entrant dans  la  bibliothèque  il  fit  part  à  Candide de  son 
dégoût  pour  certains  auteurs classiques  de  référence  tels  qu’Homère, Virgile  et  Cicéron.  Il  observa 
ensuite  la pauvreté  des  pièces  de  théâtre, l’emmêlement  des  savoirs  scientifiques dans les
encyclopédies, et le mauvais goût de  la  mise  en  forme  de  son  jardin. Lorsqu’ils  le quittèrent, Candide
nota qu’il devait être bien heureux de pouvoir avoir tant  de  connaissances  pour  critiquer  les choses. Martin
n’était pas d’accord, et  lui expliqua  qu’en  critiquant  tout,  il  n’avait plus de plaisir. Candide termina sur  le
fait que  seule  l’espérance  de  revoir Cunégonde les rendait le plus heureux des hommes.

CHAPITRE 26: Candide,  lors  d’un  de  leurs  repas du  soir avec quelques étrangers,  retrouva Cacambo.  Il 
lui  apprit  qu’il  était devenu esclave  et  que  Cunégonde  était  à Constantinople. Toutes les autres convives
étaient  des  rois  qui  avaient  perdu  leur place  suite  aux  différentes  guerres. Chacun  à  leur  tour,  les 
esclaves  de  ces rois,  vinrent  les  informer  d’un  départ imminent.  En  effet,  ils  risquaient  d’être
emprisonnés  dans  la  nuit.  Ils  partirent  au port.

CHAPITRE 27: Martin  et  Candide,  avec  l’aide  de Cacambo,  montèrent  sur  un  bateau  en partance 
pour  Constantinople.  Ils discutèrent  de  l’improbabilité  du  souper qu’ils  avaient  fait :  six  rois  détrônés
mangeant  ensemble.  Cacambo  raconta alors  que  Cunégonde  était  elle  aussi esclave  car  ils  s’étaient 
fait  piller  les moutons  porteurs  des  diamants,  par  un voleur.  Il ajouta qu’elle était devenue très laide. 
Candide  acheta  la  liberté  de Cacambo  et  ils  prirent  un  bateau  pour Propontide  (où  se  trouvait 
Cunégonde). Candide  reconnut  en  deux  rameurs  son ami  Pangloss  et  le  baron  Thunder­ten­tronckh 
(frère  de  Cunégonde).  Il  acheta leur  liberté.  Et  se  dirigèrent  tous  vers  un autre vaisseau, afin de libérer
Cunégonde.

CHAPITRE 28: Candide  s’excusa  auprès  du  baron d’avoir  tenté  de  le  tuer.  Celui­ci  expliqua qu’il 
s’était  fait  soigner,  puis  s’était  fait prisonnier à Buenos­Ayres. Par la suite il se fit  rapatrier  à 
Constantinople, mais  après s’être baigné avec un musulman, il fut jugé coupable  et  fut  contraint  de  ramer 
dans les  bateaux.  Pangloss  raconta,  lui,  qu’il avait  été  « mal  pendu »  et que  son  corps avait  été 
racheté  par  un  médecin  qui  le soigna.  Il  fut  ensuite  valet  d’un chevalier, puis  fut  emmené  à 
Constantinople.  Dans cette  ville,  il  fut  condamné  à  ramer  pour être  rentré  dans  une mosquée  alors 
qu’il était  chrétien. Pangloss assura  à Candide, que  dans  tous  ces  malheurs,  il  pensait encore  que  ce 
monde  était  bien :  il conservait sa philosophie.

CHAPITRE 29: La troupe retrouva Cunégonde et la vieille dame. Candide les racheta, et fut un peu  surpris 
de  l’enlaidissement  de Cunégonde.  Il  renouvela  ses  vœux  de mariage  auprès  de  Cunégonde  et  de 
son frère. Mais à nouveau, le baron s’opposa à ce  mariage.  Candide  voulut  le  tuer  à nouveau.

CHAPITRE 30: Cacambo  conseilla  Candide d’envoyer  le  baron  ramer,  pour  s’en débarrasser.  Ils 
vécurent  tranquillement dans  une  maison avec  la  vieille  dame, Pangloss,  Martin  et  Cacambo  (Candide
10marié  à  Cunégonde).  Mais  peu  à  peu l’ambiance se détériora, Candide fut ruiné, Cunégonde devint aigrie
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et tout  le monde s’embêtait dans  la maison. A ceci s’ajouta l’arrivée de Paquette et du  frère Giroflée, ruinés 
29/5/2015 CANDIDE ­ ‫ـﺎﺡ‬ ‫ـﺟـ‬ ‫ـﻧـ‬ ‫ﺍﻟـ‬ ‫ـﻰ‬ ‫ﺇﻟـ‬ ‫ـﻙ‬ ‫ـﻠـ‬ ‫ـﻳـ‬ ‫ﺩﻟـ‬

eux  aussi.  Après  s’être  entretenus brièvement  avec  un  derviche,  Candide, Pangloss et Martin
rencontrèrent un Turc. Celui­ci  les  fit  entrer  chez  lui  et  leur montra  que  son  bonheur  et  sa  fortune
était  le  fruit  du  travail  de  ses  terres. Candide  et  Pangloss  discutèrent  de  ces propos  et  en 
conclurent  que  le  bonheur reviendrait  avec  le  travail.  Ainsi  chaque habitant de la maison s’afféra à
mettre en pratique ses dons et rapidement  la vie fut plus confortable.

==> LES THEMES DOMINANTS
La noblesse: 1er chapitre, Voltaire se moque de la noblesse et de l’aristocratie de par leur obsession des
titres. On le voit lorsqu’il présente Monsieur le baron de Thunder­ten­tronckh.

La philosophie: 1er chapitre, il parodie les noms que l’on utilisait pour parler de la philosophie. On le voit au
moment où il décrit les cours qu’enseigne Pangloss à Candide.

La guerre: 3ème chapitre, il décrit avec ironie la guerre comme quelque chose de beau, d’harmonieux,
d’héroïque et de divin. Ce qui n’est absolument pas le cas.

Le viol: Il dénonce le viol durant tout le livre, il parle de celui que Cunégonde a subi durant la destruction de
son château et de ceux que la vielle a subi durant sa captivité.

L’esclavagisme: Il dénonce l’esclavagisme durant tout le livre, il parle de ceux que l’entourage de Candide a
subi tel que Cunégonde, la vielle, son valet Cacambo et les personnes qu’il a rencontrées durant son périple.

Les maladies sexuellement transmissibles: 4ème chapitre, il dénonce les maladies sexuellement
transmissibles en décrivant l’état de Pangloss, qui dit qu’il a goûté au paradis pour ensuite subir les tourments
de l’enfer.

L’autodafé: 6ème chapitre, il dénonce le principe de l’autodafé qui de bruler des êtres ou des objets ayant
de l’important après une catastrophe qu’elle soit naturelle ou humaine. Ici ce sont des hommes qui sont
brûlés après le tremblement de terre de Lisbonne.

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Les Personnages Principaux de l'œuvre «Le père Goriot»
Les Personnages Principaux de «Le Père Goriot» de Honoré de Balzac:
Le Père Goriot: Vieillard qui a dédié sa vie à ses filles,
Delphine de Nucingen et Anastasie de Restaud. Pour
elles, il n'hésita pas à ses ruiner, leur offrant tout ce
qu'elles désiraient. (Au fur et au mesure de l'histoire et
que sa fortune se lapide (s’anéantit), il monte dans la
pension Vauquer). Son dernier vœu sera de voir ses filles
sur son lit de mort. Il ne réalisera pas, ce qu'il le laissera
mourir sur l'idée que ses filles ne l'aiment pas. → Voir
des pages 126 à 129 dans le livre.
Eugène de Rastignac: Jeune provincial (régional) âgé
de 22ans, sans aucune fortune. Il rêve d'entrer dans la
haute société de Paris. Pour arriver à ses fins, il
demande de l'aide à la Vicomtesse de Beauséant, sa
cousine. En effet, elle le met en relation avec Madame de
Nucingen (baronne) lors d'une sortie au théâtre. Celle-ci prendre alors celui-ci comme
confident, et plus tard amant. Rastignac permettra également à la baronne de reprendre
contact avec son père (Le Père Goriot). Rastignac est quelqu'un d'honnête, il fera tout pour
éviter la mort du frère de Victorine Taillefer, mais sa tentative échouera puisque Vautrin le
tuera.
Vautrin: Forçat (détenu) âgé d'une quarantaine d'années, il est surnommé Trompe-la-mort,
il s'est échappé du bagne de Toulon. Il est intelligent et souhaite aider Rastignac dans sa
quête de fortune, en lui proposant d'assassiner le frère de Victorine Taillefer, car celle-ci
touche l'héritage de son père. Vautrin mettra ce plan à exécution lui-même, après le refus de
Rastignac. A la fin du livre, il sera arrêté par le Commissaire Gondureau et sera mit en
prison pour ses crimes et son évasion.
Delphine de Nucingen: Baronne et fille du Père Goriot, elle est mariée à un banquier qui ne
lui offre que le nécessaire vital, comme les habits et la nourriture. Madame de Nucingen est
une femme malheureuse, jusqu'à sa rencontre avec Rastignac, qui deviendra par la suite son

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amant. Malgré cela, elle reste rude à l'égard de Rastignac, même si elle a des sentiments
pour celui-ci. Elle aime son père, même si elle ne le verra pratiquement plus, suite aux refus
de son mari.
Anastasie de Restaud: Fille ainée de Goriot, elle est comtesse suite à son mariage avec le
comte de Restaud. Elle devra renoncer (laisser) aussi à voir son père à cause de son mari.
Elle a pour amant Maxime de Traille.
La Vicomtesse de Beauséant: Elle est la cousine de Rastignac et une personne très
importante à Paris, notamment grâce à son hôtel. Malheureusement, elle n'a que très peu de
chance puisqu'elle est l'amante du marquis d'Ajuda-Pinto, qui est sur le point de se marier
avec Mademoiselle de Rochefide. Bien entendu, elle essaiera d'empêche que ce mariage ait
lieu. Malgré ses problème, elle n'hésitera pas à prendre Rastignac sous son aile et à l'aider à
obtenir ce qu'il veut, en le conseillant et en lui présentant des personnes importantes.
Madame Vauquer: C'est la propriétaire de la pension Vauquer, qu'elle tient depuis une
quarantaine d'année. Son affaire ne marche plus très bien, notamment dû au départ de
nombreux de ses pensionnaires. Elle a deux employés : Christophe et Sylvie. Elle est assez
âgée et apprécie Vautrin avant d'apprendre que celui-ci est un hors-la-loi.
Victorine Taillefer: Au début du récit, celui-ci est pauvre, n'ayant comme femme de chambre
et amie Madame Couture. Puis grâce à Vautrin qui tua son frère, elle fût remise dans le
testament (legs-héritage) de son père comme unique enfant. A la suite de cela, elle quitta la
pension pour retourner chez son père.
Mademoiselle Michonnau: C'est elle qui dénonce Vautrin, avec la complicité de Poiret, à
Gondureau pour 2000 frcs. Pour cela, elle le drogue et le frappe sur l'épaule pour voir
réapparaitre son immatriculation. A la suite de ce fait, Vautrin fût emprisonné, et après un
vote à l'unanimité. Poiret est un de ses meilleurs amis, peut-être plus même, puisqu'il la suit
pour quitter ensemble la pension.
ianchon: Jeune étudiant en médecine, c'est un bon ami de Rastignac. Il s'occupera de Goriot
durant ses dernières heures et paiera une partie de l'enterrement de celui-ci.
Christophe: Un garçon de peine.
Sylvie: La cuisinière.

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Résumé de l'œuvre «Le père Goriot»
Résumé: Le père Goriot d’Honoré de Balzac:
À Paris, à la fin de l'année 1819, dans une pension
bourgeoise, lépreuse et nauséabonde, de la rue Neuve-Sainte-
Geneviève, vit un groupe de pensionnaires, où, à côté de figures
banales et grotesques, s'entrevoient des âmes puissamment
originales, dont la rencontre fait pressentir des drames
poignants.
Eugène de Rastignac, jeune noble débarqué de son
Périgord natal et venu faire son droit et sa fortune à Paris,
étudiant pauvre en attendant, mais ambitieux, y coudoie le père
Goriot et Vautrin sur lesquels des scènes étranges lui donnent
quelques aperçus singuliers.
L'ancien vermicelier Goriot est arrivé nanti d'une belle rente, Madame Vauquer
s'étant d'ailleurs laissée aller à rêver de devenir Madame Goriot pour quitter enfin ce pauvre
quartier de Paris, ce qu'elle ne se pardonne pas car, après avoir occupé le plus bel
appartement de sa pension, le vieillard de soixante-neuf ans, taciturne et à l'aspect imbécile,
vrai souffre-douleur de la pension, habite à présent une méchante petite chambre au
troisième étage et semble avoir dilapidé sa fortune de manière incompréhensible. Rien ne
l'enthousiasme plus, si ce n'est la visite, de loin en loin, de deux jeunes femmes richement
vêtues et roulant carrosse en qui tous les gens de la pension se refusent de voir ses propres
filles. Les suppositions les plus incroyables s'échangent le soir autour de la table où se
réunissent les clients de la pension.
Chargé par les pensionnaires de percer le mystère qui entoure le père Goriot,
Rastignac, poussé par la curiosité d'abord, par la sympathie ensuite, ne sera pas long à
découvrir son pauvre secret que sa cousine, Mme de Beauséant, qui peut le faire entrer dans
la haute société, lui livre. Le bonhomme a pour filles deux des femmes les plus brillantes de
la société parisienne, richement mariées et mêlées à des intrigues de toute sorte : Anastasie,
comtesse de Restaud ; Delphine, baronne de Nucingen. Leur père, veuf de bonne heure, leur

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a voué un amour exclusif, aveugle, est animé à leur égard d'une passion paternelle
exagérée ; « martyr de la paternité », il s'est dépouillé peu à peu de ses biens en leur faveur,
s'est ruiné, s'est condamné à une vie misérable pour leur assurer de somptueux mariages, ses
gendres le payant de mépris insolent, ses filles d'ingratitude indifférente.

C'est, pour Rastignac, une première expérience de la vie de Paris. Cependant, Vautrin,
colosse de quarante ans, plaisantin mais mystérieux et inquiétant, guette le jeune ambitieux,
dont il a deviné les rêves mais qui perçoit confusément que cet homme qui le fascine n'est
sans doute pas aussi limpide qu'il veut le laisser croire. Un jour, le prenant à part, disant ne
vouloir que son bien, il lui expose brutalement ses théories sociales pour le faire profiter de
sa part d'expériences et lui ménager le succès. Il sait que le jeune homme veut réussir, mais,
comme «parvenir à une rapide fortune est le problème que se proposent en ce moment de
résoudre cinquante mille jeunes gens qui se trouvent dans votre position», il lui faudra donc
jeter bas tout scrupule et atteindre la prospérité par un crime. Or, à la pension, vit
obscurément une pauvre fille, Victorine Taillefer, abandonnée par son père, qui réserve
toute son affection à son fils auquel il léguera une fortune énorme. Vautrin, par d'obscures
complicités, fera disparaître ce fils, obligera le père à reprendre sa fille, et à la rétablir dans
ses droits d'héritière. Il suffira que Rastignac conquière l'amour de Victorine, et sa fortune
sera faite.

L'étudiant, mordu au cœur par la tentation, se révolte pourtant contre cette offre
abominable. Il cherche à poursuivre ses avantages dans le monde, et se fait présenter aux
filles du père Goriot. Il échoue auprès de Mme de Restaud, mais se lie intimement avec
Mme de Nucingen, encouragé par l'aveuglement paternel du vieillard qui, pour se
rapprocher de sa fille, protège avec une inconscience totale leurs amours.

Le drame se précipite: Vautrin, sûr de faire tomber finalement Rastignac dans son
piège, a poursuivi ses intrigues. Mais il ne s'est pas assez méfié de ses voisins de pension.
Trahi par une vieille fille, espionne de la police, il est reconnu pour être le forçat évadé

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«Trompe-la-Mort», et est arrêté le jour même où il a fait tuer en duel le fils Taillefer par un
spadassin à sa solde.

Rastignac s'abandonne à sa passion pour Delphine. Mais les deux gendres du père
Goriot, avertis des intrigues de leurs femmes, les persécutent et menacent de les réduire à la
ruine ; elles viennent implorer le secours de leur père ; elles lui livrent leurs secrets les plus
douloureux et leurs vanité blessées s’affrontent sous ses yeux. Leur atroce querelle porte au
vieillard un coup mortel. Frappé d'apoplexie, il agonise sur son grabat infect. Ses filles ne
viennent pas l'assister ou viennent trop tard. Devenu clairvoyant, il maudit les ingrates, les
supplie, les rappelle. Il perd la tête; il meurt enfin, entouré d'Eugène et de Bianchon,
étudiant en médecine, qui, seuls, se chargent encore de lui rendre aussi décemment que
possible les derniers devoirs. Cet affreux dénouement achève la triste éducation de
Rastignac: en bon arriviste qui n'a rien oublié des leçons de Vautrin, après avoir enterré le
père Goriot et avant d’aller dîner chez sa maîtresse, du sommet du cimetière du Père
Lachaise, contemplant Paris, mûr désormais pour sa conquête, il s’écrie: «À nous deux
maintenant!»

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Fiche de lecture de l'œuvre «Le père Goriot»
Fiche de lecture de l'œuvre «Le Père Goriot», Balzac:
Auteur du livre: Balzac Honoré.
Titre: Le Père Goriot.
Date de publication: 1835.
Edition/ collection/ nombre de pages: Edition Folio
classique / 367 pages.
Eléments biographiques: Honoré Balzac naquit le 20
mai1799. Très tôt il fut placé en pension, et l'indifférence
de ses parents à son égard l'a beaucoup marqué. Il est
pensionnaire au collège Vendôme jusqu'en 1813. En
1818 il s'inscrit à la faculté de droit.
En 1822 il devient l'amant de Madame de Berny
qui lui apporte l'afection dont il a toujours manqué dans
son enfance. Ses romans lui rapportent beaucoup mais en
1828 il fait faillite et est poursuivi par ses créanciers. En
1830 il commence la série de romans qui en 1841 prendra le nom de Comédie Humaine. Il
meurt le 18 Août 1850, laissant derrière lui quelques romans inachevés qui seront tout de
même publiés.
Autres oeuvres de Balzac:
Eugénie Grandet
Les illusions perdues.
La cousine Bette
Le Cousin Pons
Le Père Goriot: est un roman d’Honoré de Balzac, commencé à Saché en 1834, dont la
publication commence dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie
des Scènes de la vie privée de La Comédie humaine. Le Père Goriot établit les bases de ce
qui deviendra un véritable édifice : La Comédie humaine, construction littéraire unique en
son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois.
Les personnages:

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Le Père Goriot: Vieillard qui a dédié sa vie à ses filles, Delphine de Nucingen et Anastasie
de Restaud. Pour elles, il n'hésita pas à ses ruiner, leur offrant tout ce qu'elles désiraient.
(Au fur et au mesure de l'histoire et que sa fortune se lapide (s’anéantit), il monte dans la
pension Vauquer). Son dernier vœu sera de voir ses filles sur son lit de mort. Il ne réalisera
pas, ce qu'il le laissera mourir sur l'idée que ses filles ne l'aiment pas. → Voir des pages 126
à 129 dans le livre.
Eugène de Rastignac: Jeune provincial (régional) âgé de 22ans, sans aucune fortune. Il
rêve d'entrer dans la haute société de Paris. Pour arriver à ses fins, il demande de l'aide à la
Vicomtesse de Beauséant, sa cousine. En effet, elle le met en relation avec Madame de
Nucingen (baronne) lors d'une sortie au théâtre. Celle-ci prendre alors celui-ci comme
confident, et plus tard amant. Rastignac permettra également à la baronne de reprendre
contact avec son père (Le Père Goriot). Rastignac est quelqu'un d'honnête, il fera tout pour
éviter la mort du frère de Victorine Taillefer, mais sa tentative échouera puisque Vautrin le
tuera.
Vautrin: Forçat (détenu) âgé d'une quarantaine d'années, il est surnommé Trompe-la-mort,
il s'est échappé du bagne de Toulon. Il est intelligent et souhaite aider Rastignac dans sa
quête de fortune, en lui proposant d'assassiner le frère de Victorine Taillefer, car celle-ci
touche l'héritage de son père. Vautrin mettra ce plan à exécution lui-même, après le refus de
Rastignac. A la fin du livre, il sera arrêté par le Commissaire Gondureau et sera mit en
prison pour ses crimes et son évasion.
Delphine de Nucingen: Baronne et fille du Père Goriot, elle est mariée à un banquier qui ne
lui offre que le nécessaire vital, comme les habits et la nourriture. Madame de Nucingen est
une femme malheureuse, jusqu'à sa rencontre avec Rastignac, qui deviendra par la suite son
amant. Malgré cela, elle reste rude à l'égard de Rastignac, même si elle a des sentiments
pour celui-ci. Elle aime son père, même si elle ne le verra pratiquement plus, suite aux refus
de son mari.
Anastasie de Restaud: Fille ainée de Goriot, elle est comtesse suite à son mariage avec le
comte de Restaud. Elle devra renoncer (laisser) aussi à voir son père à cause de son mari.
Elle a pour amant Maxime de Traille.

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La Vicomtesse de Beauséant: Elle est la cousine de Rastignac et une personne très
importante à Paris, notamment grâce à son hôtel. Malheureusement, elle n'a que très peu de
chance puisqu'elle est l'amante du marquis d'Ajuda-Pinto, qui est sur le point de se marier
avec Mademoiselle de Rochefide. Bien entendu, elle essaiera d'empêche que ce mariage ait
lieu. Malgré ses problème, elle n'hésitera pas à prendre Rastignac sous son aile et à l'aider à
obtenir ce qu'il veut, en le conseillant et en lui présentant des personnes importantes.
Madame Vauquer: C'est la propriétaire de la pension Vauquer, qu'elle tient depuis une
quarantaine d'année. Son affaire ne marche plus très bien, notamment dû au départ de
nombreux de ses pensionnaires. Elle a deux employés : Christophe et Sylvie. Elle est assez
âgée et apprécie Vautrin avant d'apprendre que celui-ci est un hors-la-loi.
Victorine Taillefer: Au début du récit, celui-ci est pauvre, n'ayant comme femme de chambre
et amie Madame Couture. Puis grâce à Vautrin qui tua son frère, elle fût remise dans le
testament (legs-héritage) de son père comme unique enfant. A la suite de cela, elle quitta la
pension pour retourner chez son père.
Mademoiselle Michonnau: C'est elle qui dénonce Vautrin, avec la complicité de Poiret, à
Gondureau pour 2000 frcs. Pour cela, elle le drogue et le frappe sur l'épaule pour voir
réapparaitre son immatriculation. A la suite de ce fait, Vautrin fût emprisonné, et après un
vote à l'unanimité. Poiret est un de ses meilleurs amis, peut-être plus même, puisqu'il la suit
pour quitter ensemble la pension.
Bianchon: Jeune étudiant en médecine, c'est un bon ami de Rastignac. Il s'occupera de
Goriot durant ses dernières heures et paiera une partie de l'enterrement de celui-ci.
Christophe: Un garçon de peine
Sylvie: La cuisinière.
Résumé du roman:
Rastignac est un jeune homme de petite noblesse. Il vient à Paris espérant y rencontrer
la fortune. Mais il n'a ni l'argent, ni la connaissance de la société parisienne nécessaire.Une
de ses cousines lointaines, Madame de Beauséant, une des dernières grandes dames, le
prend sous son aile pour l’aider à appréhender ce monde qu'il ne connait pas. Grâce aux
femmes, il va apprendre les mœurs de cette société pervertie et en s'adaptant parviendra à en

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gravir les échelons. Cependant dans ce monde déluré, un homme, le Père Goriot, est
l'emblème même du désintéressement. Il se sacrifie pour ses filles, qui en retour ne lui offrent
que le mépris. Rastignac, touché par le dévouement de ce père pour ses filles et voyant
comment ces dernières le traitent, comprend cependant que malgré lui il devra s'adapter aux
coutumes de ces gens et agir comme eux pour parvenir au sommet.

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Biographie de Balzac

Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à


Tours où il était issu d'une famille bourgeoise car
son père était directeur des vivres de la 22ème
division militaire de Tours. Il aura deux sœurs et un
frère. A huit ans, Balzac fut envoyé au collège de
Vendôme où il sera pensionnaire. Il vécut une
expérience traumatisante qui donna lieu à l'œuvre
Louis Lambert en 1832. Au début, Balzac était
destiné à la carrière de Notaire selon les souhaits de
sa mère. Cependant, en 1818, il avoua à ses parents
qu'il désirait devenir écrivain et il bénéficia d'une
année pour mettre à l'épreuve sa nouvelle vocation.
Cromwell fut le premier essai qu'il écrivit mais cette tragédie ne reçut que peu
d'encouragements par la famille et les amis. C'est pourquoi il produisit ses premières œuvres
en partenariat avec d'autres auteurs et sous un pseudonyme.
Honoré En 1826, Balzac se fit également éditeur puis imprimeur et contracta un
grand nombre de dettes (environ 100 000 francs). C'est pour pouvoir rembourser toutes ses
dettes qu'il devint journaliste dans La Silhouette, La Caricature mais aussi La Chronique de
Paris en 1836. A partir de cette date, la plupart des romans de Balzac furent d'abord publiés
en feuilleton avant d'être édités en volume.
Dès lors, il ne vécut que pour la littérature et à un rythme de forcené.
Le Dernier Chouan ou Le Bretagne fut le premier roman que Balzac signa de son vrai
nom, en 1800. Ce fut un échec commercial mais il avait fait le premier pas en le signant. Le
génie balzacien arriva en octobre 1829 quand Balzac rédigea La Maison du chat qui pelote.
Enfin, apparut le premier tome de Scènes de la vie privée avec un ensemble de textes tels que
La Vendetta qui raconte l'histoire de Ginevra, jeune fille corse, amoureuse de Luigi Porta
dont la famille fut massacrée par le propre père de Ginevra, le texte Gosbeck, Une double
famille et Le Bal des Sceaux.

1
En mai 1832, apparut le second tome. De l'ensemble se détachèrent surtout deux
romans : Le Colonel Chabert et Le Curé de Tours. Ce furent les deux premiers grands
drames de la vie privée qu'écrivit Balzac.
En 1832, l'auteur annonça à une mystérieuse correspondante du nom de la comtesse
Eve Hanska l'œuvre Eugénie Grandet. Cette histoire parle d'une jeune fille, Eugénie
Grandet, qui tombera amoureuse de son cousin de Paris, Charles Grandet. Son père qui est
très avare va vite mettre fin à cette courte idylle. M. et Mme Grandet meurent et Eugénie
garde la fortune. Après sept ans d'attente pour Charles, elle apprendra qu'il ne veut plus
d'elle. La riche héritière, devenue très avare comme son père, épousera un président de la
cour en premières noces et un marquis en secondes noces. Après avoir longuement
correspondu avec Eve Hanska, Balzac la rencontra en septembre 1833 et devint son amant.
Cette liaison se terminera par un mariage. La correspondance qu'ils échangèrent dans le
passé fournit de précieux renseignements sur l'élaboration de La Comédie Humaine.
En 1842, pour la première fois, une édition de La Comédie Humaine apparut de façon
complète. C'est alors que l'œuvre ne cessa de s'enrichir.
En 1845, Balzac chercha à donner une structure plus ferme à La Comédie Humaine et
décida que l'œuvre complète comprendrait cent trente-sept romans, qu'il groupa en trois
parties, "étude de mœurs ", "études philosophiques " et "études analytiques".
Atteint de crises cardiaques successives, d'étouffements et de bronchites, Balzac
mourut le 18 août 1850, peu de temps après avoir épousé Eve Hanska.

2
Les personnages principaux de «il était une fois un vieux couple heureux»

Les personnages principaux de l'œuvre:


Bouchaîb: Le Vieux héros du roman .Il avait beaucoup
voyagé dans le Nord et dans une partie d'Europe à la
recherche d'une fortune qu'il n'a pas trouvée. Il était une fin
lettrée et un croyant exemplaire.
Talaquouit: La vieille voisine du couple, C'est une Saint
aimée et respectée par le voisinage. Elle sait lire et écrire
couramment l'arabe classique et le berbère. Elle était
capable d'engager une soute avec n'importe quel alim. Cette
vieille pouvait aussi soignait les anciens car elle maîtrisait
la pharmacopée de l'époque.
Les Touaregs: ce sont des nomades qui possèdent
d'immenses troupeaux mais qui ne mangent pratiquement
pas la viande. Ils vivent de lait de chamelle et de dattes.
Leurs femmes sont lettrées. Elles lisent et écrivent le Tifinagh et elles composent des poèmes
et des chansons.
Lalla Tiizza Tasemlait: Saint et savante dont on disaità tort qu'elle fut la maîtresse attitrée
de Sidi Hmad Ou Moussan'Zzaouit , le saint au mille et un miracles et prodiges.
Le Mokaddem: Il a fait la prison pour trafic du kif. Ces trafics ne l'ont pas enrichi. Il est
revenu avec sa femme arabe qu'il a totalement berbérisé.
Le guide touristique attitré: c'est un polyglotte né au village .Il habite le chef-lieu ou' se
trouve l'administration du Souk. Il a une femme et des enfants au village, une autre femme et
enfants à Tiznit et une troisième épouse au Souk, Le Vieux parle de lui en terme de
baroudeur et d'aventurier.
Le père du guide: IL était un baroudeur, une dorte de bandit mais pas un tueur. Il aimait
faire le coup d feu
Le jeune noir Salem: Le fils du ferblantier qui fabriquait aussi des sandales à semelles de
caoutcouc.

1
Le circonciseur: Vêtu comme un Imam, il portait une longue barbe blanche de patriarche
biblique et un impecable turban à rayures dorées de lunettes de vue.
L'adjudant: Un homme honnête et travailleur. Il a invité le Vieux à la circoncision de ses
deux fils.
Haj Lahcène: Bienfaiteur d'Amzil.
Amzil: Interlocuteur du Vieux, homme dans la force de l'âge, maigre et grand, qui vivait été
dans son temps l'unique maréchal-ferrant du village.
La doyenne du village: Personne ne l'a jamais vu . Elle se souvenait de l'époque héoîque des
harkas et parlais sans cesse des être invisibles qu'elle seule pouvait distinguer.
L'Ancêtre: Il est venu du Sahara, Il est venu s'installer au village à la tête d'un immense
troupeau il y'a plusieurs siècles de cela.
Imoussak: Un Saint qui avait son tombeau près de la Medersa. Il avait peut-être été un chef
de Zaouîa d'ou' l'existence même de l'école de théologie.
Haj Belaîd: Un chanteur qui avait toute la considération de Bouchaib car ses textes étaient
longuement mûris.
Oumouh: C'est un vieux remarié avec une jeune de 18 ans . Il est l'ami des parvenus, leur
homme à tout faire et leur guide de chasse. Il a été dédommagé par ces messieurs suite à
l'incendie de son verger.
Radwane: C'est l'ami de Bouchaib, Un immigré qui est devenu un investisseur.
Khoubbane: Un homme du clan qui représentait le dernier chaînon de sa lignée et qui avait
offert le porte-plume à Bouchaib. Il lui apportait aussi des cahiers, des crayons de couleur et
des biscuits quand il venait au village. Il était stérile et il est mort à Safi devant sa boutique .
Sa veuve s'est remeriée et a eu des enfants

2
Résumé de l'œuvre «il était une fois un vieux couple heureux»

Résumé général de l'œuvre:


Il était une fois, effectivement, un vieux couple
heureux. Des berbères de la montagne marocaine,
soumis au rythme doux de la vie villageoise, à
l'observation des saisons et des couleurs du ciel. Le vieil
homme, revenu d'un passé agité, passe ses journées à
calligraphier en langue tifinagh, héritée des anciens
touaregs, un long poème à la gloire d'un saint. Sa poésie
sera chantée à la radio, diffusée en cassettes, imprimée et
reconnue. Les portraits de visiteurs, étudiants américains
ou amis revenant de l'étranger, ou de héros locaux
promis à la désuétude, tel le forgeron africain,
agrémentent le rythme austère des journées, scandées par
la cérémonie du thé ou la préparation des plats
ancestraux, dont un délicieux couscous aux jeunes
pousses de navet. Tout en maugréant contre la «modernité fanfaronne» et ceux qu'il appelle
les «parvenus», il entreprend un nouveau poème sur le thème de l'arc-en-ciel. Loin des
fulgurances et des éclats flamboyants et sombres qui ont fait sa gloire, l'auteur d'Agadir et
du Déterreur, mort en 1995, nous livre ici plus qu'un testament : le roman de l'apaisement
qu'il avait tant rêvé.
Résumé des chapitres de l'œuvre:
Chapitre 1: Un vieux couple dans un village reculé:
Le vieux couple, Bouchaib et sa femme, menait une vie au milieu des ruines hantées
par les reptiles et les animaux sauvages dans village montagneux au Sud du pays. Après
plusieurs périples au Nord et dans une partie de l'Europe, l'homme y avait éludomicile. C'est
un bon croyant et fin lettré qui possédait à Mazagan une échoppe lui permettant de vivre à
l'aise dans ce village reculé. Les deux vieux vivaient en bons termes avec la nature hostile et
les voisins. Et même s'ils n'avaient pas d'enfants, ils n'éprouvaient aucune amertume.

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Chapitre 2: Un homme d'honneur:
En sa qualité de policier du village, le Vieux reçut, du temps de la colonisation, un
Mozhazni venu chercher des résistants en fuite. Il le rabroua en lui signifiant sèchement que
les fuyards n'étaient pas au village, et en informa les concernés qui continuèrent à vivre en
toute quiétude. Après s'être délecté de ce souvenir qui lui étaitcher, Bouchaib alla tendre un
piège pour attraper des lièvres. Le lendemain, il enrapporta deux et somma sa femme d'offrir
un peu de viande à une vieille voisine. Avant de dormir, il dit à sa femme que le lendemain,
deux boeufs seraient sacrifiés à la mosquée, et lui parla d'un rêve qui hantait ses nuits.
Chapitre 3: Le rêve lancinant:
Cette nuit-là, le sommeil du Vieux est troublé par le même rêve: il tombait du haut
d'un amandier qu'il grimpait. Le matin, il se rendit, en compagnie du boucher et d'un
vieillard vénérable, à "la Mosquée haute" où régnait une ambiance de fête qui se déroulait
dans un rituel mémorable.
Chapitre 4: Le souvenir douloureux de l'occupation française:
Le Vieux décrivit la fête du sacrifice des deux boeufs à sa femme qui apprécia le
quartier de viande qu'il avait rapporté. En buvant le thé et en fumant, il se rappela l'histoire
du Maroc sous l'occupation française et les circonstances qui l'avaient conduit à s'installer
définitivement dans le village: il avait fui les villes meurtrières et misérables pour s'établir
dans le giron des montagnes où régnaient la quiétude et la sécurité. II y passait son temps à
jardiner et à planter des arbres fruitiers, en tourant de grands soins les oiseaux qui nichaient
dans ses arbres et picotaient ses fruits. Il était devenu l'ami des oiseaux; aussi les gens le
prenaient-ils pour un saint ou un magicien. Tout en mangeant les amandes grillées et en
sirotant le thé, Bouchaïb parla à sa vieille épouse du passé colonial en en faisant le procès.
Après, il s'endormit pour faire la sieste; mais ne tarda pas à se réveiller en sur saut à cause
du rêve qui le persécutait .Il se remit à fumer et à boire le thé en contemplant la montagne où
la chasse du mouflon était une entreprise à haut risque pour des chasseurs peu aguerris. Et
de se rappeler ses anciennes parties de chasse en compagnie d'amis, dont certains avaient
été des bandits qui pillaient les campagnes. Après le retour de la Vieille, qui était allée

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donner à manger et à boire aux bêtes qu'elle affectait, il lui parla d'une scolopendre (mille-
pattes venimeux des régions méditerranéennes et tropicales, dont la première paire de pattes
est transformée en crochets à venin) logeant dans les fentes du plafond et d'un serpent dans
le réduit de l'âne, en affirmant qu'ils ne représentaient aucun danger pour eux. Ils
conversèrent un long moment des rapports entre les bêtes et les hommes et de leur
familiarité avec les bêtes. La femme en vint à se désoler de l'absence de progéniture, mais
son mari la consola en lui citant les noms de prophètes et de rois qui n'avaient pas d'enfants.
Chapitre 5: La modernité envahissante:
Les deux vieux assistaient à la modernité envahissante qui gagnait du terrain chaque
jour. La première maison de béton, dont le propriétaire est un Casablancais, apparut à
proximité du cimetière, au lendemain de l'indépendance. Des pistes furent aménagées et des
voiturent les sillonnèrent. Les anciennes maisons se ruinaient graduellement, surtout celles
qui trônaient au sommet de la montagne. Des pompes d'eau firentirruption dans le village;
les bruits des radios déchirèrent le silence des lieux. Le Vieux resta attaché à la tradition.
Chapitre 6: La mémoire saccagée par les mercantilistes:
La modernité et la tradition cohabitaient bon gré mal gré. Les villageois continuaient
à cultiver leurs terres et à se rendre au souk hebdomadaire en vue de s'approvisionner en
produits modernes. Mais la femme de Bouchaïb rechignait toujours à aller à la minoterie
installée dans le village pour faire moudre ses céréales; elle utilisait toujours sa meule. Et
elle veillait pieusement à ses bijoux en argent qu'elle préférait à ceux en or. Le couple
déplora le pillage du patrimoine archéologique, des bijoux ancestraux et des articles en
boisporteurs d'histoire, par les trafiquants de tous acabits qui les revendaient à des
étrangers. Et le Vieux de mettre sa femme en garde contre les camelots rapaces qui rôdent
dans les villages. Bouchaib et sa femme étaient affligés par ces changements rapides qui
annonçaient la ruine des valeurs ancestrales: la dépravation des jeunes à cause de la ville, le
culte de l'argent, la rapacité qui mettait à mal les relations familiales et humaines,
l'irrespectdes coutumes. Ils stigmatisaient notamment l'alcohol et ses retombées désastreux
sur les jeunes. Après cette conversation sur les temps ingrats, Bouchaïb révéla à sa femme
qu'il était en train d'écrire des poèmes.

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Chapitre 7: Le tremblement de terre entre explication scientifique et métaphysique:
Un jour, à la fin de l'été, après de bonnes récoltes, Bouchaib fumait alors que sa
femme préparait le tajine. Un chat roux et une mule avaient remplacé le chat noir et l'âne
morts depuis quelques temps. Le nouveau félin disparut vite après avoir goûté à peine sa
pitance. La nuit, le couple sentit un tremblement de terre. Le lendemain les deux Vieux
apprirent que la ville d'Agadir avait été complètement détruite. Les habitants du village, pris
de panique, firent montre d'une grande piété. D'aucuns y virent un châtiment divin,
contrairement à Bouchaib qui expliqua scientifiquement ce cataclysme naturel. Après une
longue attente, les paysans se réjouirent des pluies torrentielles qui s'abattirent sur leur
village. Ces paysans, qui peinaient beaucoup pour subsister, préféraient rester dans leur
terroir que d'aller chercher une illusoire fortune dans les villes pestilentielles au Nord du
pays, où les parvenus sont arrogants et avares. Dans ces villes régnaient la pauvreté, la
mendicité et l'indifférence à l'égard du prochain.
Chapitre 8: L'Europe et la ville corrompent les cœurs et les mœurs:
Le Vieux restait attaché à son village; il refusait catégoriquement de le quitter pour
s'installer dans les ghettos de la ville, à l'instar des jeunes éblouis par la vie moderne. Ces
derniers, ingrats à la terre qui les a nourris, émigrent pour exercer de sots métiers dans des
conditions déplorables. La plupart de ceux qui ont émigré vers l'Europe ne sont pas mieux
lotis: ils vivotent dans l'humiliation. Leurs enfants, nés en terre d'exilsont dépravés; ils ne
respectent pas les vivants et profanent les tombes des ancêtres.
Chapitre 9: L'histoire du saint méconnu:
L'hiver était rude; les habitants du village restaient tapis dans leurs demeures. Le
couple conversa du nouveau fqih, jeune homme venu de l'institut de Taroudant en
remplacement de l'ancien maître d'école mis en retraite. Pendant que la femme préparait,
comme d'habitude, le tajine, le Vieux écrivait l'histoire épique d'un saint méconnu, Il lut à
voix haute un fragment du poème qu'ilavait composé. Son épouse le trouva fascinant.
Chapitre 10: Envolée lyrique à propos de l'orange:
Le Vieux se réjouit de l'avènement de la verdure printanière après les averses de
l'hiver, ce qui permit au couple de manger des fruits et des légumes frais. Un matin ensoleillé

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où les villageois étaient gais, Bouchaib sortit son attirail d'écriture. Ensirotant le thé à
l'absinthe, il pensa aux vieilles filles qui ne trouvaient pas de maris. Il conclut que le sort de
ces dernières est mieux que celui des femmes mariées, battues par leurs époux et affaiblies
par les multiples grosses. Il continua l'écriture quand sa femme, qui revenait de l'extérieur,
lui apporta des oranges. Il n'en mangea pas, étant occupé par l'inspiration. Mais lorsqu'il
rédigea plusieurs pages, il dégusta une orange en débitant un discours poétique sur ce fruit.
Après le repas, un plat de couscous aux navets, il parla à sa femme du Mokaddem, un ancien
trafiquant, et s'endormit.
Chapitre 11: Les touristes:
Le Vieux continuait l'écriture de la vie du saint méconnu tout en initiant sa femme aux
mystères du monde. Le lendemain, un guide touristique vint le voir pour louer sa mule et des
ânes: cinq touristes américains voulaient faire une randonnée dans la montagne. L'un d'eux
était un étudiant qui faisait une recherche sur les coutumes de la région; les autres des
contestataires de la politique belliqueuse de leur pays. Bouchaïb invita les visiteurs à
prendre du thé, mais il refusa de louer sa monture. Pressés, le guide et les touristes
s'excusèrent et partirent.
Chapitre 12: L'écriture:
Les touristes partis, le Vieux descendit dans le jardin où il observa le chat aux aguets
pour attraper un oiseau. Après avoir préparé le thé, il se mit à écrire. Au déjeuner, il
informa sa femme de la visite du guide. Ce dernier ne tarda pas à réapparaître pour lui dire
qu'il n'avait pas trouvé de bêtes de location: les villageois en avaient besoin pour leurs
travaux de champ.
Chapitre 13: La circoncision:
Deux jours plus tard, Salem, un jeune Noir, vint inviter le Vieux à la fête de
circoncision des deux garçons de l'adjudant. Il se rendit à la demeure de son hôte qui le
reçut chaleureusement. La circoncision des deux enfants effrayés terminés, les invités
conversèrent autour de ce rite et de l’excision dans certains pays africains. Après ils allèrent
manger du couscous aux tripes, et partirent.
Chapitre 14: Le transistor japonais:

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Le Vieux vitupéra contre les riches qui s'étaient installés dans le village, et condamne
leurs vices, leur engouement pour la modernité fallacieuse et leurs fortunes bâties grâce au
vol. sa colère s'apaisa à la vue des amandiers fleuris. Ce matin-là de février, il alla à la
minoterie en vue de récupérer un colis en provenance de l'Hexagone. De retour chez lui, il y
trouva, outre le thé et le tabac que lui envoyait régulièrement chaque trimestre un ami
résidant en France, un transistor japonais et une robe française pour la Vieille. Aussitôt, il
se mit à écouter les paroles d'Ahwach. Son épouse apprécia beaucoup ces chants berbères.
Chapitre 15: Les ennuis d'Amzil:
Le Vieux fit venir Amzil pour qu'il ferre la meule. Le travail achevé, il invita le
maréchal-ferrant à prendre un verre de thé. Ce dernier lui conta ses ennuis à cause de
l'accouchement difficile de sa femme, et lui parla de la bienfaisance de Haj lahcène qui
l'avait aidé.
Chapitre 16: la modernité a ruiné le maréchal-ferrant:
Au dîner, Bouchaib relata à sa femme la rnésaventure d'Amzil et ne manqua pas de
louer la générosité et la noblesse de Haj lahcène. Il se désola à cause de la ruine du
maréchal-ferrant provoquée par l'industrie moderne et la concurrence des produits
étrangers que les gens se procuraient volontiers. Avant de dormir, le Vieux écouta à la radio
l'Ahwach.
Chapitre 17: L'attrait de la modernité:
Depuis l'agrandissement du magasin du village, les gens n'allaient que rarement au
souk hebdomadaire; même le Vieux dérogeait à cette tradition. Ce jour-là, il fut au magasin
dans le but de faire des emplettes: il voulait se procurer des objets modernes, dont un
réchaud à gaz.
Chapitre 18: Le Vieux, fidèle aux traditions:
Lorsque le patron du magasin lui conseilla de se procurer des engrais, Bouchaib
s'indigna et refusa net. Il acheta un cuissot de chevreau et des plants puis revint chez lui.
Après avoir planté les herbes achetées au magasin, il se remit à écrire l'histoire du saint,
avec l'espoir qu'un jour quelqu'un découvrirait le manuscrit et le publierait.
Chapitre 19: Écrire contre l'oubli:

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Les propriétaires vendirent leur troupeau de chèvres et de brebis; ils n'en voulaient
plus. L’aïeule, doyenne de la région, refusait cependant de quitter la demeure délabrée où
elle végétait en compagnie de son fils démuni. Le Vieux vouait un grand respect à cette
vieille femme. Il était affligé à l'idée qu'après la mort de la doyenne, le fils, renié par ses
frères, vende la demeure qui serait démolie. Bouchaib déplora la vente du troupeau, dernier
symbole de la région gagnée par une modernité frénétique. Le troupeau lui rappelait
l'Ancêtre venu du Sahara pour s'installer dans la région. C'est pour préserver ce patrimoine
que le Vieux écrivait.
Chapitre 20: De beaux poèmes:
La medersa, attenante à un sanctuaire, était dirigée par un jeune imam lettré. Le
Vieux, qui lui avait confié depuis quelques jours une partie de son manuscrit, se rendit ce
matin-là à l'école pour le voir. Ce dernier fit des éloges enthousiasmés aux poèmes, et promit
à l'auteur d'oeuvrer pour leur publication. De retour à la maison, sa femme lui fit savoir que
H'mad leur avait apporté deux perdreaux, et révéla son intention de faire moudre son orge à
la minoterie. Le Vieux lui donna raison en expliquant qu'il y avait de bonnes et de mauvaises
choses dans la modernité.
Chapitre 21: La publication de l'œuvre du Vieux:
Au grand étonnement de son épouse, le Vieux se réveilla au milieu de la nuit pour
s’émettre à écrire. Il la rassura en disant que l'écriture le rajeunissait. Après quelques
semaines de travail, il acheva son œuvre et fut voir l'imam à la medersa. Ce dernier la fit
calligraphier par l'un de ses disciples et garda à la bibliothèque la belle calligraphie dans
l'espoir qu'un mécène veuille l'imprimer. Un mois plus tard, un professeur à l'institut de
Taroudant ouvrit une sou--SS--ion, et le livre vit le jour. Mais bien que les medias aient
ignoré cette œuvre, un chantre manifesta son désir de mettre l'histoire en chanson. Le Vieux
refusa; mais sur insistance de l'éditeur et de l'imam, il finit par accepter cette offre. Ainsi,
l'auteur gagna de l'argent dont il offrit une partie à l'imam pour la réfection de la medersa.
Chapitre 22: Diffusion audiovisuelle des poèmes:
Le Vieux accepta la diffusion audiovisuelle de son livre, car de la sorte les
analphabètes y auraient accès. Cependant, il préférait des lecteurs lettrés capables

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d'apprécier la beauté de son œuvre. Sa femme fut contente quand on le qualifia à la radio
d'Agadir de grand poète. Bouchaib lui promit d'acheter un lecteur de cassettes afin qu'elle
puisse écouter ses poèmes qui seraient enregistrés sur cassettes.
Chapitre 23: Le poème Tislit Ouaman:
Quelques jours plus tard, le Vieux acheta au magasin un lecteur, des cassettes de Haj
Belaïd et une lampe à gaz. Lorsqu'il fut de retour à la maison, il confia à son épouse son
intention d'écrire un poème intitulé Tislit Ouaman. En sa qualité de poète devin, il exprima
sa crainte d'une imminente sécheresse qui aurait des effets désastreux.
Chapitre 24: L'incendie du verger:
Un jour, Bouchaib assista à l'incendie du verger d'Oumouh. Le lendemain, il apprit
qu'on avait trouvé dans le verger des canettes de bière et des mégots. Il était sûr que
Oumouh serait dédommagé par les parvenus dont les fils dépravés avaient provoqué
l'incendie. Le couple conversa longuement de la famille dégénérée d'Oumouh, après quoi
Bouchaib continua à écrire son poème en fumant et en sirotant le thé.
Chapitre 25: La visite de l'ami de France:
Un matin, Radwane, le vieil ami de France, vint après trente ans d'exil, rendre visite
au Vieux. Le visiteur dit qu'on parlait à Paris de son livre. Il déplora les conditions devie des
émigrés dans l'Hexagone, notamment à cause de la montée du fascisme et duracisme. Les
deux hommes en vinrent à deviser de la modernité fallacieuse du village où règne la misère
et le culte de l'argent. Au moment où ils parlaient de l'âne et de la mule, le Vieux et le
visiteur entendirent un coup de feu. L'hôte expliqua que c'était H'mad qui chassait les
perdreaux. Dix minutes plus tard, le braconnier apporta six volatiles ensanglantés. Le
déjeuner terminé, Radwane dit au Vieux qu'il devait partir à Agadir où il avait rendez-vous
avec des personnes importantes: il comptait acheter une ferme d'agrumes et installer une
usine de production de jus d'orange. Après les salutations d'usage, le visiteur partit et le
Vieux s'endormit.
Chapitre 26: La sécheresse:
Cet hiver-là, la saison s'annonçait mal à cause des pluies qui tardaient à venir. C'était
la sécheresse. Les bêtes crevaient de faim et de soif. Et bien que les autorités aient décrété

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qu'on ne sacrifierait pas de moutons à l'occasion de l'Aid El Kabir, certaines gens
égorgèrent des ovins. Dans les bidonvilles, éclata une émeute qui fut réprimée dans le sang.
C'est alors que l'État se mit à construire des barrages. Au village, les effets de la sécheresse
ne refaisaient pas sentir avec acuité. La vieille dit à son mari que ce qu’il avait prédit dans
son poème Tislit Ouaman, seréalisa. Et de lui demander des livres pour leur vieille voisine
lettrée. Le Vieux apprit à sa femme à faire fonctionner le magnétophone pour qu'elle puisse
écouter ses poèmes mis en chanson par un raïs. Dans ces poèmes, il parlait de l'amour, de la
beauté et de la nature. En buvant le thé, le Vieux contemplait la montagne et réfléchissait
aux changements que le temps apportait. Il se souvint de Khoubbane qui lui apportait ses
porte-plume, ses crayons et ses cahiers. C'était un homme qui aimait sa femme d'un amour
profond.
Chapitre 27: L'espoir:
La deuxième année de sécheresse était plus terrible, Les bourgades furent désertées
par les habitants. Cependant le Vieux ne s'inquiétait pas pour son village, Il stigmatisait ceux
qui émigrent pour s'entasser dans les ghettos des villes, et les parvenus indifférents au sort
des démunis. En dépit du malheur, Bouchaib restait confiant dans l'avenir

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fiche de lecture de l'oeuvre «il était une fois un vieux couple heureux»

Le Titre: Il était une fois un vieux couple heureux:


Le titre nous met dans une situation de confusion
et de rêves. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’un
conte magique, ou plutôt que le livre fera l’objet d’un
conte qui prendra en charge la narration d’une histoire
fabuleuse dont un couple fût heureux malgré sa
vieillesse. Un titre qui fait l’objet de plusieurs hypothèses
de lecture : S’agit-il d’un récit magique où on raconte
l’aventure d’un héros à la recherche de sa bien-aimée? Y
a-t-il des événements fantastiques, des adjuvants, des
opposants qui donnent au récit ce goût du danger
suspensif ? De quel couple s’agit-il ? De quel bonheur?
Quand et comment ce couple vieux fût-il heureux ? Le
titre écrit en jaune, en Majuscules sur un fond sombre
semble insinuer ce malheur déguisé en bonheur souhaité
ou perdu…
L’effet de réel dans l’incipit de l’œuvre:
Ancrage spatiotemporel:
 La vallée un endroit important qui contient les décombres des anciens et les nouveaux
bâtiments modernes des riches. L’espace ici est un espace double, qui met en valeur
les ruines oubliées en le comparant aux édifices modernes. Le temps reste imprécis
dans la mesure où nous n’avons pas de dates exactes: «Depuis son retour au pays…».
 Le souk hebdomadaire tous les mercredis …
Présentation du personnage essentiel:
Bouchaïb: un homme qui a sillonné le Nord et une partie de l’Europe. Littré et écrivain.
La femme: sa femme dont-on ignore énormément de choses, est soumise, citée en même
temps que l’âne et le chat de la maison.
L’intervention du narrateur:
Le narrateur intervient, pour commenter et préciser quelques caractéristiques
relatives à Bouchaïb. Cette intervention donne à l’incipit cet effet de réel, car nous avons
l’impression que le narrateur connaissait Bouchaïb et sa vie comme il est capable d’affirmer
ou de nier certains faits: «Rien de tout cela n’était tout-à-fait juste; seul le vieux Bouchaïb
détenait le secret de sa jeunesse enfuie»(p.7).
L’incipit commence par une question qui le différencie d’un conte. Il s’agit d’un récit
qui raconte une histoire ordinaire d’un vieux couple, et non d’un récit merveilleux où le
fantastique et l’imaginaire font la règle.
La fonction de l’incipit:
L’incipit de l’œuvre identifie l’énoncé comme une narration romanesque: loin du
conte et ses particularités. Ainsi, l’incipit détermine la nature du texte à lire, car il s’agit bel
et bien d’un roman maghrébin. L’incipit ancre le récit dans le temps et dans l’espace en
présentant son personnage essentiel Bouchaïb qui fait l’objet des discussions des villageois,
qui leur inspirent respect et admiration. L’incipit met ainsi le récit en marche et alimente ses
premiers fils narratifs…Il joue une fonction dramatique et présentative. Nous avons
l’impression qu’il s’agit d’une véritable histoire car le narrateur décrit avec précision et
authenticité la vallée et ses mutations comme il introduit ses actants avec justesse en
intervenant dans le récit, pour commenter leur parcours narratif.
L’organisation du récit:
Le Roman Il était une fois un vieux couple heureux, revient souvent sur la relation
paisible des vieux. Un couple résigné et «heureux» sans enfants. Cependant, il y a ce retour
en arrière pour raconter le passé de Bouchaïb et ses aventures. Le récit se mêle aussi à
d’autres mini récits enchâssés comme celui de chats, de la prostitution, de tremblement de
terre d’Agadir…
Nous constatons que le chat occupe une place importante dans la vie des vieux qui
remplacent souvent un chat par un autre si le premier est mort. Le chat est l’enfant que le
couple n’a pas pu avoir. Il est adoré et vénéré par les vieux. Lors du tremblement de terre
d’Agadir, le chat a été malade, car il a senti ce danger. Ces récits alimentent la narration et
donnent au roman s’autres dimensions…En effet le couple est relégué au second plan. La vie
de Bouchaïb se trace à titre individuel sans accorder à la veille un statut ou une présence
narrative …
La part de la tradition et de la culture dans: Il était une fois un vieux couple
heureux:
La part de la tradition est dominant dans le roman Il était une fois un vieux couple
heureux. Le titre qui revient dans le texte: «Il était une fois de plus sur la terrasse. L’été
tirait presque à sa fin les moissons avaient était bonnes…» Cela est expliqué par la tradition
et la croyance des gens: «Dieu est entrain de lapider le Diable». Cela veut dire que tout va
bien, car les êtres humains sont tolérants et bons ce qui éloigne le Diable. Mais, lorsque le
tremblement de terre a détruit la ville d’Agadir d’autres explications sur gissent. Cette fois-
ci, elles sont associées à la présence des étrangers; qui ne respectent personnes et qui
profitent de tout le monde en exploitant leur besoin: «Chleuhs» aussi, ne sont plus comme
avant, ils ont perdu leur dignité devant l’argent : «Ils ont succombé à l’argent, qui est le
véritable instrument d’Iblis qu’il soit mille fois mille fois maudit!» Aucune explication
scientifique n’est présente; tout s’explique par la tradition et la religion. Agadir est
corrompue par les touristes: «Le touriste européen n’y venait que pour satisfaire ses
perversions sexuelles». (p.51) d’où le tremblement de la ville.
Le conflit des générations: un phénomène socioculturel:
Le conflit des générations se manifeste clairement dans cet extrait. Ce contraste entre
les pères et les fils, ce changement des idées, de la pensée et de la façon de voir les choses.
Ce lien avec la terre n’est plus le même. Les jeunes préfèrent quitter le village pour aller
ailleurs à la recherche de la vie facile et de nouveaux principes. En effet, la solitude et le
labour de la terre ne sont que des mots anciens sans valeur: «L’ancienne solidarité n’existait
plus depuis l’indépendance. Ils (les jeunes) devaient se débrouiller tous seuls pour trouver
un emploi» (p.58).
Les jeunes ne croient plus à la terre, à l’éthique, aux principes de la citoyenneté, parce
qu’ils préfèrent quitter le pays pour s’enrichir ou trouver un travail plus confortable dans les
grandes villes du royaume ou ailleurs: «Ils devenaient garçons de café, chasseurs d’hôtel.
D’autres réussissent à quitter le pays pour La France, La Belgique ou la Hollande»(p.58).
Les vieux commencèrent à se plaindre des jeunes qui ne respectent plus rien, qui
veulent se libérer de leurs origines, de leurs coutumes, de leurs traditions et de leur terre
d’où le conflit entre ceux qui préfèrent rester à leur pays et ceux qui espèrent partir pour
améliorer leur vie. Il y a ceux qui réussissent et il y a ceux qui échouent, ce qui les poussent
à vivre en Europe dans une misère déguisée. Les enfants nés en Europe sont encore pires car
ils se perdent dans un autre monde qui n’est pas le leur. Ils sont rejetés dans des lieux
indésirables: «Ils constituaient désormais l’essentiel de la population délinquante et
carcérale des pays d’Europe». L’auteur soulève ici, un problème socioculturel des immigrés
ordinaires qui vivaient à la marge de la société française avec leurs déchéances et leurs
souffrances. Leur présence au sein d’un monde qui leur est étranger, les pousse à entrer en
conflit avec les générations à venir, qui sont également des victimes à double identité
incarnant le choc des cultures et de l’exclusion.
Le choc des cultures et ses manifestations dans le roman:
Les enfants du village sont des enfants nés en Europe. Ils ne respectent personne. Ils
parlent une langue étrangère. Ils sont des petits voyous, des diablotins. Ces adjectifs dont
Bouchaïb qualifie ces enfants montrent le choc des cultures, parce que les villageois ne
comprennent plus cette nouvelle génération qui leur semble bizarre. Des enfants qui n’ont
pas peur de la mort, qui profanait les tombes: «Ils n’ont même pas peur de la mort, et encore
moins de ses symboles! Ils se conduisent tout- à -fait comme des charognards. Je me
demande ce qu’on leur apprend là bas dans les écoles» (p.60).
Les vieux n’arrivent plus à concevoir les attitudes des jeunes et leurs manières de
s’exprimer. Cette anarchie dans leurs expressions les met dans un état de colère. Ils refusent
d’admettre que le monde change, que les cultures s’entremêlent et donnent d’autres modes
de vie, dépensée et d’autres formes d’existence.
Les enfants viennent avec leur double identité, leur double culture. Ils sont le résultat
d’un choc culturel qui n’arrivent même pas à en saisir les composantes. Les jeunes ici sont
dévalorisés, relégués au second plan. En effet, toujours les vieux essayent de se distinguer
par leur sagesse et trouvent du plaisir à dévaloriser et à sous-estimer les jeunes.
Le réquisitoire dans le roman:
L’auteur fait un réquisitoire si fort où il accuse, quoique d’une manière indirecte, les
riches qui ne donnent de l’importance qu’à leur confort et leur richesse sans se soucier des
pauvres et leur misère.
Le vieux est contre ce changement technologique qui met à l’écart la civilisation, les
principes et les traditions des villageois: «Adieu la lampe à huile, les bougies! Adieu le
Kanoun ! L’électricité a tout changé» (p.86).
Dans une argumentation simple, le vieux débute à travailler son réquisitoire implicite
: « Les riches ne regardent que les chaînes étrangères : américaines et européennes, turques,
égyptiennes… Jamais la télévision nationale, qu’ils trouvent sinistrement pauvre! Pauvre
comme les pauvres qu’ils méprisent!» (p.86).
Les riches méprisent les pauvres, leurs chaînes et leurs maisons. Ils ne veulent pas
ressembler à eux. Ils veulent se distinguer par leurs biens, leurs propriétés et leurs voitures.
Les villageois pauvres n’ont pas de place dans le monde des riches.
Les pauvres toujours les mêmes collés à leur terre misérable, à leurs maisons
archaïques. Le village est désormais fait par les riches et pour les riches, quoiqu’ils y
habitent un mois par an.
La critique sociale et ses manifestations dans le roman:
Le réquisitoire cache une critique sociale très intéressante, qui se manifeste dans le
grand écart qui sépare les pauvres et les riches. Le narrateur et pour une société équilibrée
qui donne aux pauvres les moyens de s’enrichir et d’exister à leur tour. Le pénible est que les
riches accaparent les moyens de production et dans des clans, ils continuent à s’enrichir en
exploitant les pauvres. Les riches ont tout pour vivre et pour profiter pleinement de la vie.
Les pauvres eux sont incapables de subvenir à leurs simples besoins, personne ne pense à
leur avenir ou à celui de leurs enfants. Toujours dévorés par la misère et le mépris…
Le narrateur évoque également un phénomène social très important, celui de
l’émigration vers les villes surtout durant les saisons de sécheresse. Le narrateur est contre
l’évacuation des villages. Il en souffre profondément : « Le vieux, qui avait vu cette
désolation, se demandait si son propre village allait connaître le même sort » (p.150) Il ne
veut pas que les gens abandonnent leurs terres, leurs maisons pour peupler les villes en
vivant dans la misère. Il veut que l’Etat prenne en charge ce genre de villages en lui
procurant l’aide nécessaire, afin que les villageois puissent rester dans leurs villages : « …Il
faudrait que l’Etat nous vienne en aide, en procédant par exemple, à des forages coûteux.
Mais l’Etat est bien loin d’ici. » (p.151) Un Etat qui ne met pas en considération le villageois
et son état critique. L’Etat ne met pas dans ses plans ou ses projets une stratégie pour sauver
la situation et aider les villageois à dépasser leur crise.
Le vieux trouve que l’émigration aux villes est un véritable danger une bombe qui ne
tardera pas à exploser, qu’il ne faut nullement quitter ses terres et ses maisons pour
affronter un avenir sombre et bizarre où seuls les malins peuvent réussir: «La ville? Une
future et toujours possible explosion sociale, une bombe à retardement. Un volcan endormi
qui peut se réveiller n’importe quand et tout mettre en pièces» (p.152) Le narrateur refuse
cette évacuation des villages qui trouve insensée. Il faut selon lui, s’accrocher au travail, à
la vie même dans le désert le plus aride.
La visée ou la portée du roman:
Mohammed Khaïr-Eddine dans son œuvre: Il était une fois un vieux couple heureux a
essayé depuis l’incipit de son roman à mettre en relief la situation des villageois et leurs
problèmes. Il voulait que L’Etat commence à penser à cette classe sociale souvent
marginalisée, isolée, voire reléguée au second plan.
La situation des femmes qui n’arrivent pas à s’épanouir dans un monde fait par les
hommes et pour les hommes. Des femmes qui travaillent la terre, font des enfants et
préparent des tajines qui sombrent dans l’anonymat et l’oubli.
Les villageois sont séduits par l’immigration en Europe, par l’argent et la vie facile.
Ils ne pensent plus à travailler la terre qui leur semble inféconde et ingrate. Soit ils partent
pour l’Etranger en quittant à jamais leur pays pour faire fortune ailleurs. Soit ils évacuent
les villages pour atterrir aux grandes villes à la recherche de la vie facile qui peut tourner en
drame.
Les immigrés pour le narrateur, sont des ingrats puisqu’ils ne comprennent pas la vie
et ses valeurs au sérieux. En Europe, leurs petits sont bouleversés par deux pays opposés.
Ici, ils participent à consolider la crise sociale et la pauvreté une fois échoués à réaliser
leurs rêves dans les grandes villes marocaines.
Le narrateur veut que l’Etat intervienne pour sauver la civilisation traditionnelle, le
village ancien et ses ruines, pour empêcher la mort des terres et des maisons archaïques. Il
veut que les villageois puissent à leur tour travailler leurs terres sans avoir peur de la faim.
Il cherche à protéger la beauté naturelle, la beauté de cultiver son pain et de pouvoir manger
ce que sa main a pu façonner, voire travailler avec soin et avec dignité.
De là, le bonheur dans Il était une fois un vieux couple heureux, n’a pas de place car
le titre ne relate nullement le contenu du livre ou la situation du couple, qui souffre le
martyre sans enfants, et qui subit le changement d’un monde dont-il est exclu et marginalisé.
Biographie de Mohammed Khaïr-Eddine

Mohammed Khair-Eddine est l'un des grands écrivains


de la littérature francophone marocaine. Il né à Tafraout en
1941, dans le sud du Maroc, Mohammed Khaïr-Eddine est
issu d'une famille de commerçants.
Il vit à Agadir (1961-1963), Casablanca (1963-1965),
puis 15 ans à Paris (1965-1979) où il y publie beaucoup de
ses oeuvres et anime des émissions radiophoniques nocturnes
pour France Culture. Il parvient à multiplier les
collaborations dans des revues spécialisées (Encres Vives, Dialogues, Lettres nouvelles,
Présence africaine...) et à publier la grande majorité de ses écrits. Cette période d'errance
durera une quinzaine d'années, entre le Midi de la France et Paris. Parallèlement, Khaïr-
Eddine vit dans le mouvement des idées de Mai 68 et continue à faire des rencontres
importantes: Malraux, Sartre, Beckett, Senghor, Césaire, Damas ...
Il rentre au Maroc en 1979, sur un coup de tête dira-t-il. L'exil s'impose une autre fois
comme une solution de rechange. "Je vais, je cours, je cherche sans relâche quelque chose
qui me fasse désirer la vie", écrivait l'auteur dans Agoun'chich.
Il fuit de nouveau le Maroc à la recherche de nouvelles voies de création, d'un
nouveau souffle. En 1989, il est de retour à Paris où il renoue avec le théâtre. La quête se
prolonge quelques années plus tard, avant que le poète ne s'éteigne d'un cancer, au Maroc,
en 1995. Ses œuvres, interdites aux Maroc de son vivant, ont commencé à être rééditées en
2002.
Ses œuvres:
Ses œuvres ont été publiées, pour la plupart, aux Éditions du Seuil :
 Agadir (1967).
 Corps négatif (1968).
 Histoire d'un Bon Dieu(1968).
 Soleil arachnide (1969).
 Moi l'aigre (1970).
 Le Déterreur (1973).
 Ce Maroc ! (1975).
 Une odeur de mantèque (1976).
 Une vie, un rêve, un peuple, toujours errants (1978).
 Résurrection des fleurs sauvages (Éditions Stouky et Sedki, Rabat, 1981).
 Légende et vie d'Agoun'chich (1984).
 Il était une fois un vieux couple heureux.
 Faune détériorée (1997).
 Le Temps des refus, entretiens 1966-1995.
Etude des personnages de l'œuvre «Candide ou l’optimisme»
Des personnages stylisés?:
Le conte voltairien est riche en personnages :
nombreuses sont, dans les trente chapitres, les rencontres
faites par Candide. Mais si certains n’apparaissent que dans
un ou deux chapitres, par exemple le nègre de Surinam ou
Jacques l’anabaptiste, d’autres sont présents au début et à la
fin du conte et évoluent.

On a souvent reproché à Voltaire d’avoir stylisé ses


personnages au point d’en faire des sortes de marionnettes,
incarnation d’une idée ou d’un caractère, d’une fonction ou
d’un statut. L’écrivain a en effet réduit au minimum la
psychologie de ses personnages et fait aussi l’économie de
(presque) toute description physique.

Il a cependant soigné le nom des personnages, ce qui permet d’emblée de saisir leur
personnalité: le marchand d’esclave Vanderdendur a en effet la dent bien dure, et
Pococuranté, le riche vénitien, est manifestement blasé : il ne s’intéresse plus à rien!

On trouve aussi des personnages typiques, sorte de clichés littéraires : le valet malin
est incarné par Cacambo et la précieuse servante qui protège les amours des jeunes gens
apparaît sous les traits de la Vieille.

La forme brève du conte empêche Voltaire de s’étendre sur les personnages : par cette
stylisation, l’auteur souligne l’impuissance des personnages à être autre chose que les jouets
d’un destin souvent cruel et empêche le lecteur de s’identifier aux personnages ce qui
pourrait faire écran à la réflexion!

Les personnages principaux:

Candide: Personnage éponyme - c’est-à-dire qui donne son nom au titre de l’œuvre – il est
le personnage principal du conte: on suit à travers les trente chapitres ses aventures, ses
joies et ses malheurs.
Voltaire ne nous le décrit pas physiquement; on sait seulement qu’il «avait le jugement
assez droit, avec l’esprit le plus simple, c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait
Candide» (chapitre 1).
Son nom suggère son innocence, sa candeur et la pureté d’une attitude sans défiance :
il est donc juste qu’au sortir du paradis de Thunder-Ten-Tronck, il découvre le monde en
s’étonnant de tout!.
Mais Candide est un personnage qui est voué par nature à évoluer. Son voyage va lui
permettre de découvrir les réalités les plus cruelles du monde, mais aussi de conquérir son
autonomie, son indépendance : en un mot de prendre en main son destin.
De crédule et naïf – Candide croyait aveuglément en Pangloss et en sa théorie – il
devient, dans les derniers chapitres du conte, le personnage le plus lucide en abandonnant la
métaphysique et ses discours stériles, et en faisant taire Pangloss.
Pangloss: Pangloss est présenté dès le chapitre 1 comme «l’oracle de la maison» de
Westphalie. Il est pour Voltaire l’incarnation la plus ridicule de tous les professeurs. Comme
le suggère l’étymologie grecque de son nom – pan signifie tout et glossa, la langue –
Pangloss, tout en langue, ne cesse de parler. Il enseigne la métaphysico-théologo-
cosmolonigologie : cette discipline dont le titre prétentieux laisse pourtant entendre le terme
«nigaud» tend à démontrer que tout est le mieux dans le meilleur des mondes! Mais
l’optimisme de Pangloss – double du philosophe allemand Leibniz - est vite démenti par la
litanie des malheurs qui s’abattent sur le monde et sur le philosophe lui-même : ni la vérole,
ni la pendaison, ni l’esclavage ne pourront le faire taire, ni lui enlever sa foi en l’optimisme.
Les personnages secondaires:
Martin: Martin est le contraire de Pangloss. Il apparaît dans le récit au chapitre XIX,
lorsque sur le point de revenir en France, Candide se met en quête de l’homme «le plus
dégoûté de son état et le plus malheureux de la province»: Martin «volé par sa femme, battu
par son fils, et abandonné de sa fille…» porte sur le monde, contrairement à Pangloss, un
regard sans espoir, ni illusion. Il est en un mot pessimiste, puisqu’il pense que le Mal
s’impose sur le Bien. Mais Martin évolue: son pessimisme radical se transforme, au contact
de Candide, qu’il va suivre fidèlement jusqu’en Propontide, en un scepticisme pragmatique :
n’affirme-t-il pas au chapitre XXX: «Travaillons sans raisonner, […], c’est le seul moyen de
rendre la vie supportable».
Cacambo: Cacambo est le valet de Candide: celui-ci l’a rencontré à Cadix («C’était un
quart d’Espagnol, né d’un métis dans le Tucuman; il avait été enfant de chœur, sacristain,
matelot, moine, facteur, soldat, laquais»).
Personnage énergique, malin, pragmatique, il sauve son maître plus d’une fois et lui
apprend à se méfier des apparences. Il incarne le type du valet malicieux et intelligent,
adjuvant de son maître.
Cunégonde: Elle est avec la Vieille le seul personnage féminin du conte.
La destinée de cette fille de baron est dramatique: violée par les Bulgares, vendue à
un juif qui la partage avec un grand inquisiteur, séduite par le gouverneur de Buenos Aires,
esclave d’un prince… elle semble être victime de sa sensualité, vouée à la seule satisfaction
du désir masculin.
Elle est pour Candide, la femme idéale, qu’il ira chercher au bout du monde. Mais
cette perfection est fragile. Le héros retrouve au chapitre XXIX une Cunégonde laide, vieillie
en un mot repoussant. Cette déchéance physique se double d’une dégradation sociale et
morale: la fille du baron «acariâtre et insupportable» devient cependant une bonne
pâtissière!
La Vieille: Elle est en quelque sorte le double de Cunégonde: fille d’un pape et d’une
princesse, elle aussi a connu tous les malheurs possibles qu’elle raconte aux chapitres 11 et
12. Violée, vendue, réduite en esclavage, elle est recueillie par Candide dans la métairie de
Propontide et a «soin du linge».
Paquette et le frère Giroflée: Ces deux personnages sont eux aussi victimes de la cruauté du
monde. Paquette, jeune maîtresse de Pangloss en Westphalie est devenue prostituée. Frère
Giroflée, forcé d’entrer dans les ordres pour laisser tout l’héritage à son frère aîné, est
malheureux au couvent et se console dans les bras de Paquette. Ils ont droit à leur lopin de
bonheur en Propontide: Paquette y brode et frère Giroflée y rend service en devenant même
«très bon menuisier».
Le fils du baron de Thunder-Ten-Tronck: Le frère de Cunégonde, après la destruction par
les Bulgares du château de Thunder-Ten-Tronckh, devient jésuite et est recueilli par Candide
qui le retrouve dans une galère. Il refuse que Candide épouse sa sœur malgré la dégradation
finale de celle-ci. Candide, excédé, le chasse et le renvoie aux galères. Vaniteux et ingrat, il
incarne, avec son père, la noblesse que dénonce Voltaire!
Les thèmes dans l'œuvre «Candide ou l’optimisme»
Candide, un apologue ou un récit au service d’une idée:
Un conte merveilleux:
Candide s’ouvre sur une formule traditionnelle du conte
merveilleux: le «Il y avait en Westphalie dans le château de
monsieur le baron de Thunder-Ten-Tronck, un jeune garçon à qui
la nature avait donné les mœurs les plus douces» fait écho au «Il
était une fois…» des contes classiques.
De même l’enchaînement extraordinaire des actions,
l’incroyable destin d’un héros qui échappe à tous les périls et les
endroits fabuleux comme l’Eldorado sollicitent l’imagination.
Candide est aussi un récit de voyage: le héros parcourt le monde, de Prusse au
Paraguay, du Surinam à la mer de Propontide en passant par Paris. Récit de voyage, roman
d’aventures, quête amoureuse, roman d’initiation, la variété de la matière romanesque est le
maître mot de ce récit propre à susciter la curiosité du lecteur.
L’utopie dans Candide:
Au cœur du récit de Candide, se glisse un autre genre de l’apologue: l’utopie. Ce
terme qui vient du grec u-, «non», et topos, «lieu» et qui signifie littéralement «ce qui
n’existe nulle part», est celui donné par Thomas More (1478-1534) à la cité idéale qu’il
imagine dans son récit Utopia (1516). Il désigne aujourd’hui un récit qui présente des
voyages et des terres imaginaires et idéales où se découvrent des formes nouvelles
d’organisation politique et sociale.
L’utopie a donc un double avantage : elle a d’abord un aspect séduisant, puisqu’elle
transporte le lecteur dans le monde du rêve et de l’idéal ; mais dans ce siècle de contestation
qu’est le XVIIIe siècle, l’utopie est un moyen qui permet la remise en question de la société
de l’Ancien Régime et des préjugés européens.
Dans Candide, on peut relever trois utopies, qui donnent un sens à la structure du
texte et montrent l’importance dans le conte de la réflexion sur le bonheur du plus grand
nombre. Le conte s’ouvre sur une première utopie, celle du château de Thunder-ten-tronck.
Candide y est heureux et ne s’aperçoit pas que ce monde est fondé sur des préjugés et qu’il
est donc totalement dérisoire. La deuxième utopie est celle de l’Eldorado. La description
merveilleuse du luxe, du raffinement, de la richesse et de la grandeur de ce petit paradis
masque à peine la critique des dysfonctionnements de la société contemporaine de l’auteur.
La troisième et dernière utopie est celle finale du jardin de Propontide. L’utopie ici n’est
plus vraiment critique, mais offre un idéal réaliste pour être heureux: «Il faut cultiver notre
jardin».
La ou les leçon(s) de Candide:
Voltaire intitule le dernier chapitre de Candide « Conclusion ». La première découle
de la rencontre de Candide et Pangloss avec «le meilleur philosophe de la Turquie». «Se
taire», tel est le conseil de ce derviche. Par ce verbe Voltaire achève non seulement son
conte, toute parole est maintenant vaine car tout a été montré et démontré, mais il met aussi
un terme aux bavardages métaphysiques d'un Pangloss. La leçon est clairement formulée ici
: ce ne sont pas des raisonnements métaphysiques qui résolvent les maux de l'homme. Il faut
donc laisser tomber les discussions philosophiques et se mettre au travail, telle est la
seconde leçon du conte. C’est Martin qui l’énonce «Travaillons sans raisonner; c’est le seul
moyen de rendre la vie supportable».
Cette leçon est complétée par la célèbre formule finale : Candide coupant la parole à
Pangloss – signe de son indépendance d’esprit à l’égard d’un maître qu’il «écoutait
attentivement» au début du conte – affirme: «Il faut cultiver notre jardin». Cette leçon n'est
plus critique comme l'injonction «il faut se taire» mais pratique.
Comme le dit et le montre le sage vieillard qui cultive avec ses enfants ses vingt
arpents de terre et qui semble avoir trouvé le bonheur, «le travail éloigne de nous trois
grands maux: l'ennui, le vice et le besoin». Il faut travailler la terre, qui apporte richesses et
prospérité, mais aussi savoir faire fructifier ce que l’on possède: de cultiver à se cultiver, il
n’y a qu’un pas.
Une œuvre des Lumières:
Candide manifeste l’œuvre de philosophe de Voltaire : l’auteur y livre une lutte
acharnée qui vise à la fois la métaphysique et l’esprit de système, ainsi que les différents
maux qui touchent le monde: le fanatisme, l’intolérance, la guerre et l’esclavage.
Contre l’optimisme de Leibniz:
Le sous-titre souvent oublié de Candide est «ou l’optimisme». Cette précision souligne
l’enjeu du conte : la dénonciation de cette philosophie.

La théorie du «tout est bien» est celle défendue par un certain Leibniz.
Ce philosophe et mathématicien allemand publie en 1710 ses Essais de Théodicée où il
s'interroge sur Dieu, le mal et l'harmonie du monde. Pour Leibniz, Dieu est parfait, juste et
bon, et le monde qu'il a créé ne peut être imparfait et mauvais. Mais que fait alors le mal
dans cette création divine ? Car le monde offre le spectacle de la misère, de massacres et de
calamités. Leibniz ne nie pas l'existence du mal. Il dit que le mal, les malheurs de chacun et
de l'humanité entière s'annulent dans un grand dessein qui dépasse la courte vue de
l'homme. La création est une sorte d'équilibre, d'harmonie savante où le mal s'intègre dans
le projet du bien: c’est ce qu’affirme Pangloss dans le conte: «Il est démontré, [dit-il] que
les choses ne peuvent être autrement: car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement
pour la meilleure fin».
Voltaire s'insurge contre ce système. Pour lui cette «rage de soutenir que tout est bien
quand on est mal» est une aberration. Car la théorie de l'optimisme est sans cesse contredite
par les désastres contemporains : le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 qui tue près
de 30000 innocents, la guerre de Sept Ans, les crimes des fanatiques et l'intolérance
grandissante montrent l'absence de sens et d'harmonie de la création. Voltaire désespère : il
refuse l'illusion d'un optimisme philosophique.
Voltaire dans Candide stigmatise cette théorie qui se répand en Europe. Pour mettre à
mal l'optimisme de Leibniz, Voltaire le ridiculise et en montre l'absurdité. Pangloss, le
maître de «métaphysico-théologo-cosmolonigologie», ou nigaud tout court, n'est que
discours, aveuglé par la croyance en son «tout est bien». Malgré la perte de son œil, il refuse
de voir la réalité du monde et de tirer les leçons de son expérience du malheur. La
succession des malheurs, la litanie des catastrophes, l'amoncellement des misères qui
s'abattent sur les héros viennent aussi contredire à chaque chapitre le système de Leibniz qui
en devient absurde et inacceptable.
Contre l'église et l'intolérance:
Voltaire se fait le pourfendeur du fanatisme et de l'intolérance religieuse. L'autodafé
de Lisbonne décidé par l'Inquisition qui condamne au feu des personnes accusées de crimes
mineurs, l'interdiction faite aux comédiens d'être enterrés religieusement, le prédicateur
protestant qui refuse d'accueillir Candide parce qu'il ne croit pas que le pape soit
l'Antéchrist sont autant de manifestations de fanatisme et d'intolérance qui indignent
Voltaire.
La critique de l’église passe surtout par une satire du monde ecclésiastique. Il y a les
débauchés: le grand inquisiteur de Lisbonne qui partage Cunégonde avec don Issacar, le
pape Urbain X, père heureux de la vieille qui accompagne Cunégonde, et le frère Giroflée
qui se console avec des prostituées comme Paquette. Il y a aussi les cupides : le révérend
père cordelier qui vole l'argent et les bijoux de Cunégonde, l'abbé périgourdin qui introduit
Candide dans l'enfer parisien en espérant profiter de ses largesses. Il y a enfin ceux qui,
comme les jésuites du Paraguay, goûtent avec délice au pouvoir politique en exploitant la
misère du peuple. Ces portraits où la charge satirique est évidente montrent des membres du
clergé peu respectueux des règles de leur sacerdoce et de l'enseignement de Dieu.
Contre la guerre:
Nombreux sont les épisodes où le héros est confronté de loin ou de près à l’horreur de
la guerre. Ce n’est pas un hasard, si dès la sortie de Candide du «paradis terrestre», c’est-à-
dire du «plus beau et [du] plus agréable des châteaux possibles», celui de Thunder-ten-
tronck, le premier mal qu’il rencontre est la guerre.
La description esthétique de «cette boucherie héroïque» qui oppose Abares et
Bulgares – sans d’ailleurs que l’on sache pourquoi – ne masque pas la violence, la cruauté
et l’horreur de ce qu’elle provoque: «vieillards criblés de coups», «femmes égorgés», «filles
éventrées», «cervelles […] répandues», «bras et jambes coupées», «membres palpitants».
Mais Voltaire stigmatise aussi l’absurdité d’une telle violence puisque Candide découvre
plus loin «un autre village: il appartenait à des Bulgares, et les héros abares l’avaient traité
de même». Ceux qui se réclament du «droit public» ne sont que des brutes sanguinaires.
Candide n’est pas au bout de ses peines : la guerre ravage le monde que découvre le
héros: au chapitre X, les Espagnols assemblent des troupes contre les jésuites de Paraguay
pour réprimer leur révolte, au chapitre XII, les Russes assiègent une ville turque, au chapitre
XX, une bataille navale fait rage au large de Bordeaux et au chapitre XXIII, la France et
l’Angleterre «sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada». A chaque fois,
Voltaire souligne la cruauté de l’homme envers son semblable: pour lui la guerre est le
triomphe de l’inhumanité et la négation constante de la théorie de l’optimisme et Candide de
conclure «qu’il y a quelque chose de diabolique dans cette affaire».
Contre l’esclavage:
Faisant écho aux dénonciations successives de l’esclavage faites par Montesquieu
dans son chapitre «De l’esclavage des nègres» dans L’Esprit des lois, (1748), ou par le
Chevalier de Jaucourt dans l’article «Traite des nègres» de L’Encyclopédie (1755), Voltaire
aborde ce sujet à plusieurs reprises dans son conte. L’aliénation de l’homme par l’homme
lui dicte des passages terribles: celui, au chapitre XIX du nègre de Surinam, qui «étendu par
terre, n’ayant plus que la moitié de son habit» raconte à Candide et Cacambo l’horrible
destin des esclaves: «Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le
doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe: je
me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe».
Quelle autre réaction que l’indignation devant une Europe qui se délecte de douceurs
sucrées produites par le sang des esclaves noirs ! Le récit de Cunégonde au chapitre VIII
évoque aussi la traite des blanches – vendues, achetées, violées – tout comme celui de la
vieille aux chapitres XI et XII qui narre ses mésaventures d’esclave enlevée par des corsaires
puis vendue et revendue au Maroc puis à Alger. Tous ces épisodes montrent l’horreur de la
condition des esclaves et l’inhumanité des responsables de ce commerce, les sociétés
occidentales qui se prétendent civilisées !
Conclusion:
Candide répond ainsi à la définition de l’apologue : c’est un récit, une narration, une
fiction qui comporte une leçon, mais cette leçon n’est pas seulement morale elle invite à une
réflexion sur le monde et sur l’homme. Et dans ce conte philosophique souffle l’esprit des
Lumières puisque l’on retrouve tous les thèmes critiques chers aux philosophes du XVIIIe
siècle. Instruire en amusant, dévoiler une vérité à travers un récit plaisant, voilà donc
résumé le projet voltairien.
Résumé chapitre par chapitre de l'œuvre «Candide ou l’optimisme»

Résumé de Candide chapitre par chapitre:


Candide est un conte philosophique écrit par Voltaire
en 1759. Il connut un franc succès du vivant de l’auteur et la
portée de ce conte ne s’est jamais démentie depuis. Il fait à ce
titre partie des grands classiques de la littérature. Candide
s’inscrit dans un contexte philosophique du XVIII° siècle
propice au fatalisme qui croit que le monde est fait le meilleur
des mondes possibles. Voltaire porte la philosophie inverse qui
fait de l’homme le moteur de l’amélioration de sa condition.
Vous allez retrouver ici un résumé chapitre par chapitre
de Candide ou l’optimisme de Voltaire.
Du paradis à la réalité du Mal: chapitres 1 à 16:
Chapitre 1:
Candide, jeune garçon élevé dans le château du baron de Thunder-ten-tronckh en
Wesphalie, est chassé de celui-ci pour avoir été inconvenant avec Cunégonde, la fille du
baron. Il doit alors quitter celle qu’il aime et Pangloss, son maître en métaphysico-théologo-
cosmolonigologie qui, en bon partisan de l’optimisme de Leibniz, soutient que tout est bien
dans le meilleur des mondes.
Chapitre 2:
Candide, chassé de ce qui était pour lui le paradis, se retrouve seul et désespéré. Il est
recruté de force pour entrer dans l’armée. Il devient alors malgré lui, soldat dans l’armée
bulgare.
Chapitre 3:
Témoin des atrocités de la guerre qui oppose Abares et Bulgares, Candide décide de
fuir et passe en Hollande. Il rencontre un pasteur huguenot (= protestant), hypocrite et
fanatique, qui prêche la charité mais refuse de l’aider parce qu’il n’a pas l’air de croire que
le Pape soit l’Antéchrist. Candide est alors recueilli par Jacques, un anabaptiste (= membre
d’une église protestante qui prône le baptême des adultes plutôt que celui des enfants), qui le
soigne et l’embauche.
Chapitre 4:
Candide retrouve par hasard Pangloss qui souffre de la vérole : il en perdra un œil et
une oreille. Celui-ci lui apprend que Cunégonde est morte violée et éventrée par les Bulgares
lors de la guerre contre les Abares. Pris de pitié, Jacques l’anabaptiste embauche aussi
Pangloss et emmène ses deux compères à Lisbonne pour les affaires de son commerce.
Chapitre 5:
Une tempête fait sombrer le navire où se trouvent les trois héros : Jacques
l’anabaptiste se noie. À peine arrivés à Lisbonne, les deux rescapés, Candide et Pangloss,
assistent à un terrible tremblement de terre : trente mille habitants de la capitale portugaise
périssent.
Pangloss discute alors très poliment avec un petit homme noir de l’Inquisition (=
tribunal ecclésiastique qui juge les crimes d’hérésies, de magie et de sorcellerie), de
l’optimisme et du pêché originel, du déterminisme et de la liberté. Il est arrêté avec Candide.
Chapitre 6:
Pour empêcher la terre de trembler à nouveau, l’Inquisition décide alors de procéder
à un autodafé: deux Portugais soupçonnés de judaïsme sont brûlés, Pangloss est pendu,
Candide est flagellé. Le même jour la terre tremble de nouveau dans un fracas épouvantable.
Chapitres 7, 8 et 9:
Candide est recueilli par une vieille femme : celle-ci lui permet de retrouver
Cunégonde qui a bien été violée et éventrée mais qui n’en est pas morte ; elle raconte alors
son histoire à Candide.
Elle a été sauvée et prise par un capitaine bulgare qui l’a vendue ensuite à un
banquier juif, Don Issacar, qui la partage avec un grand inquisiteur. C’est ce dernier qui l’a
emmenée au spectacle de l’autodafé ; reconnaissant Candide, elle a chargé la vieille
servante d’Issacar de le soigner et de l’amener à elle.
Mais justement Don Issacar arrive pour jouir de ses droits sur Cunégonde. Candide
tue alors le grand inquisiteur. Il fuit aussitôt avec Cunégonde et la vieille, sur trois chevaux
andalous.
Chapitre 10:
En route vers Cadix, Cunégonde se désespère: un moine cupide lui a volé son argent
et ses diamants dans une auberge. Il faut alors vendre un des chevaux pour poursuivre le
voyage. A Cadix, on assemble des troupes contre les Jésuites du Paraguay. Candide qui a
servi dans la célèbre armée bulgare, est engagé comme capitaine et s’embarque avec
Cunégonde, la vieille et deux valets. Lors de la traversée, on discute sur le mal et le malheur.
«Nous allons dans un autre univers, disait Candide; c’est dans celui-là sans doute que tout
est bien. Car il faut avouer qu’on pourrait gémir un peu de ce qui se passe dans le nôtre en
physique et en morale». Cunégonde se plaint et affirme désespérer après avoir été «si
horriblement malheureuse». La vieille raconte alors son histoire.
Chapitre 11 et 12:
Fille du pape Urbain X, la vieille servante, alors jeune, vit son fiancé mourir
empoisonné devant elle. Sa mère et elle furent enlevées par un corsaire marocain pour
devenir esclaves. Arrivées au Maroc, elles assistèrent aux combats épouvantables et
sanglants de la guerre civile qui mettait le feu au pays. La vieille fut sauvée par un eunuque
italien qui, au lieu de la ramener en Italie, la vendit au gouverneur d’Alger qui succomba
aussitôt à la peste. La vieille fut alors vendue plusieurs fois. Elle manqua d’être mangée au
siège d’Azof par des guerriers turcs qui ne voulaient pas se rendre. Cependant la ville fut
prise par un brusque assaut des Russes, et la vieille perdit une fesse. Servante de cabaret là
où elle pouvait, elle connut la misère et l’opprobre, et tomba finalement entre les mains de
don Issacar.
Chapitre 13:
Candide conclut de ce récit qu’il faudrait faire quelques objections à Pangloss quand
à sa théorie optimiste. Mais les protagonistes arrivent à Buenos-Aires. Le gouverneur de la
province qui accueille les voyageurs tombe amoureux de Cunégonde. C’est alors que
Candide est obligé de fuir: le bruit court qu’on allait l’arrêter pour le meurtre perpétré en
Espagne du grand inquisiteur.
Chapitre 14:
Candide accompagné de Cacambo, un des valets amenés de Cadix, décide de partir
pour le Paraguay puisque les Jésuites y sont en guerre contre les troupes espagnoles. Là-
bas, dit Cacambo «los Padres [les pères jésuites] y ont tout, et les peuples rien […]
Avançons: vous allez être le plus heureux des hommes». Arrivés dans le «royaume» des
Jésuites, Candide demande à parler au Révérend Père commandant, qui n’est autre que le
frère de Cunégonde. Candide le croyait mort depuis la guerre contre les Bulgares : il le
retrouve avec des larmes de joie.
Chapitre 15:
Le frère de Cunégonde lui raconte comment, après le massacre de la guerre, il fut
sauvé par un Jésuite, aimé par le supérieur de la maison et finalement ordonné lui-même
Jésuite. Candide, lui, apprend alors qu’il souhaite enlever Cunégonde des mains du
gouverneur de Buenos-Aires pour l’épouser, mais le baron ne voulant pas de cette
mésalliance insulte Candide. Celui-ci lui donne alors un grand coup d’épée et, après avoir
enfilé les habits de commandant du baron, s’enfuit au loin, à cheval, avec Cacambo.
Chapitre 16:
Alors qu’ils laissent leurs montures se reposer dans la belle prairie d’un pays inconnu,
Candide et Cacambo voient deux jeunes filles nues poursuivies par deux singes. Candide
abat les deux singes ; hélas, c’était les amants des jeunes filles ! Nos deux héros sont fait
prisonniers par les Oreillons, habitants du pays, afin de répondre de leurs crimes : avoir tué
deux de leurs membres et être jésuite comme le prouve le déguisement de Candide. Ils sont
sur le point d’être mangé lorsque Cacambo prouve aux Oreillons que Candide n’est pas
Jésuite. Les deux hommes sont alors traités avec les plus grands égards.
L’utopie de l’Eldorado, une parenthèse coupée du Mal: chapitres 17 et 18:
Chapitre 17:
Candide décide alors de retourner en Europe. Le chemin le plus court lui dit Cacambo
est d’aller vers Cayenne. Perdus dans une nature hostile, affamés, nos deux héros
s’abandonnent à une rivière qui s’enfonce bientôt sous une montagne et les entraîne au
merveilleux pays d’Eldorado.
Là ils découvrent un pays où l’or et les pierreries sont considérés comme de vulgaires
cailloux, où règnent hospitalité, prodigalité et bien-être de tous. «Quel est donc ce pays
[disaient nos héros] ? C’est probablement le pays où tout va bien: […] Et, quoi qu’en dit
maître Pangloss, je me suis souvent aperçu que tout allait mal en Westphalie».
Chapitre 18:
Fort surpris et curieux de mieux comprendre la nature de ce pays où tout va bien,
Candide et Cacambo rencontrent l’homme le plus savant du royaume. Le vieillard leur
explique la naissance de l’Eldorado et la conversation roule sur la politique, les mœurs et la
métaphysique. Le sage affirme qu’ils ont la religion de tout le monde - « nous adorons Dieu
du soir jusqu’au matin » - et qu’ils n’ont pas besoin de clercs pour enseigner, disputer et
brûler ceux qui ne sont pas de leur avis. Après avoir attentivement écouté le bon vieillard,
Candide et Cacambo vont découvrir la ville et la cour d’Eldorado : là tout n’est que luxe,
beauté et sensualité. Le roi les accueille chaleureusement et leur montre fièrement – à la
place de la cour de justice et du parlement qui n’existent pas – le palais des sciences, plein «
d’instruments de mathématique et de physique ». Les deux héros restent quelques temps en
Eldorado mais le désir de revoir Cunégonde pousse Candide à partir. Riches de deux
dizaines de moutons chargés d’or et de pierreries, il reprend la route avec Cacambo.
La conquête de l’autonomie de Candide: chapitres 19 à 30:
Chapitre 19:
Après avoir perdu toutes leurs richesses lors d’un voyage tumultueux, Candide et
Cacambo arrivent à Surinam. Là ils rencontrent un nègre affreusement mutilé. Cet esclave
leur raconte alors son histoire. Les Européens achètent en Afrique de jeunes garçons contre
quelques pièces et les exploitent sans pitié en Amérique pour produire le sucre dont se
régalera l’Europe !
Candide, en pleurs, quitte le nègre et envoie Cacambo racheter Cunégonde devenue la
maîtresse favorite du gouverneur de Buenos-Aires : ils se retrouveront tous à Venise. Mais
un marchand hollandais vole à Candide, qui cherchait à s’embarquer, une grande partie de
sa fortune ramenée d’Eldorado. Ne pouvant obtenir justice de ce délit, Candide se désespère
et décide d’offrir le voyage en Europe à l’homme qui sera le plus dégoûté et le plus
malheureux de son état. Il choisit Martin, un philosophe pessimiste.
Chapitre 20 et 21:
Durant leur traversée, Candide et Martin assistent à un combat naval. Des centaines
d’hommes sont engloutis. Les deux protagonistes discutent du mal moral et du mal
métaphysique. Martin pense que ce monde-ci a été abandonné par Dieu à quelque principe
du mal. Candide en conclut qu’il « y a quelque chose de diabolique dans cette affaire ». Et
tout en raisonnant, ils arrivent à Bordeaux.
Chapitre 22:
Candide, qui a voulu connaître Paris, se laisse entourer d’une nuée de profiteurs
âpres à partager le fruit de ses largesses. Abusé par une friponne et un perfide abbé
périgourdin, Candide est menacé de prison. Il fuit avec Martin et parvient à gagner Dieppe
puis Portsmouth.
Chapitre 23:
Mais Candide ne veut pas débarquer en Angleterre : il est horrifié d’avoir vu les
Anglais fusiller de sang-froid leur compatriote l’amiral Byng qui a commis le crime de ne
pas avoir combattu avec assez d’ardeur et d’avoir été vaincu par les Français ! Candide se
fait conduire sans délai à Venise où il espère revoir sa belle Cunégonde.
Chapitre 24:
Candide et Martin ne retrouvent pas Cunégonde à Venise, mais Paquette, l’ancienne
maîtresse de Pangloss devenue prostituée… Elle est accompagnée par un jeune moine frère,
Giroflée, qui n’est pas plus heureux qu’elle, ayant été obligé de devenir moine pour laisser
sa part d’héritage à son aîné. Pour chasser le désespoir de l’esprit de ses amis, Candide
décide de les emmener voir Pococuranté, riche sénateur accueillant et connu pour n’avoir
jamais eu de chagrin.
Chapitre 25:
La visite chez le noble vénitien enchante Candide qui s’extasie devant la beauté des
lieux et le raffinement des mœurs de son hôte. Mais Pococuranté est un homme blasé : il
n’est pas heureux, rien ne peut plus lui plaire.
Chapitre 26:
Candide dîne avec six monarques ayant perdus leurs états et qui viennent prouver la
vanité du pouvoir en participant au carnaval de Venise. Mais il est interrompu par l’arrivée
de Cacambo. Celui-ci, devenu esclave, affirme que Cunégonde est à Constantinople.
Candide cherche à partir aussitôt.
Chapitre 27:
En route vers Constantinople sur le bateau du maître de Cacambo, Candide apprend
que Cunégonde est esclave chez un prince au bord de la mer de Propontide et que ses
malheurs lui ont fait perdre sa beauté. Candide rachète Cacambo à son maître et part
délivrer Cunégonde. Dans la galère qu’il prend pour atteindre la mer de Propontide, il
reconnaît Pangloss et le baron jésuite parmi les galériens. Il les rachète et repart à la quête
de sa bien-aimée.
Chapitre 28:
Le baron explique à Candide comment il a guéri de la blessure faite par l’épée de
Candide, et comment, alors aumônier auprès de l’ambassadeur de France à Constantinople,
il a été condamné aux galères pour avoir succombé aux charmes d’un jeune officier
musulman. Pangloss, à son tour, raconte qu’il a survécu à sa pendaison lors de l’autodafé
grâce aux soins d’un chirurgien portugais. Un temps laquais d’un chevalier de Malte, il a
suivi un marchand vénitien qui allait à Constantinople. Pour avoir surpris un vieil iman et
une jeune dévote dans une situation compromettante, il a lui aussi été condamné aux galères.
Et alors que Candide l’interroge: «Quand vous avez été pendu, disséqué, roué de coups, et
que vous avez ramé aux galères, avez-vous toujours pensé que tout allait le mieux du monde
?», celui-ci répond: «il ne convient pas de me dédire, Liebniz [philosophe, théoricien de
l’optimisme] ne pouvant pas avoir tort».
Chapitre 29:
Arrivé avec Cacambo, Pangloss et le baron sur les bords de la Propontide, Candide
retrouve et rachète la vieille et Cunégonde : il a d’abord un mouvement de recul en la voyant
car elle est, comme le lui avait dit Cacambo, affreusement laide. Mais il est toujours décidé à
l’épouser, ce qui provoque à nouveau la colère du baron.
Chapitre 30:
Le baron est alors renvoyé aux galères et toute la petite société s’installe dans une
modeste métairie. Ils sont bientôt rejoints par Paquette et frère Giroflée. Rongé par l’ennui
et par des questions métaphysiques, Candide décide d’aller consulter un derviche très
fameux qui lui conseille de se taire. Alors qu’à Constantinople, coups d’état et meurtres
politiques se succèdent, Candide rencontre un bon vieillard qui se consacre à son travail et
qui cultive son jardin. Candide rentre alors à la métairie et, interrompant Pangloss qui
répète que «tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles»,
affirme qu’ «il faut cultiver son jardin».
Résumé de l'œuvre «Candide ou l’optimisme»
Candide est un jeune homme dont le nom n’est pas
anodin. En effet, il fait preuve d’une naïveté à la fois insolente
et incroyable face aux événements de la vie. Ainsi, il pense
vivre dans «le meilleur des mondes possibles». Au début de
l’œuvre, il loge chez le baron de Thunder-ten-Tronckh, son
oncle. Il y mène une vie heureuse et paisible. Pangloss,
Candide porte une vive admiration à légard de Pangloss. Il en
est de même pour Cunégonde, la fille du baron. Candide en est
profondément amoureux. Le baron découvre les premiers ébats
entre son neveu et sa fille. Sa réaction est sans appel et
Candide est définitivement banni de ce royaume pourtant idyllique.
Candide doit désormais se débrouiller par ses propres moyens. Le froid et la famine
deviennent son quotidien. Le hasard le contraint à devenir soldat de l’armée bulgare. Mais,
Candide prend la fuite. L’armée s’en aperçoit et le jeune protagoniste est puni de 4 000
coups de bâton. Candide ne meurt pas mais assiste impuissant à la guerre et aux massacres
cruels. Il décide de fuir jusqu’en Hollande. C’est là qu’il retrouve, une fois de plus par
hasard, Pangloss alors très malade. Ce dernier est atteint de la vérole. Pangloss lui raconte
le récit sordide qui est arrivé à son oncle et Cunégonde : le château a été brûlé et sa bien-
aimée a été violée et éventrée par des soldats bulgares. Candide et Pangloss sont finalement
embauchés par un anabaptiste prénommée Jacques. Celui-ci les emmène au Portugal mais
leur navire coulera avant d’arriver à destination. Candide et Pangloss sont les seuls
rescapés.
Arrivés à Lisbonne, un horrible tremblement de terre frappe la ville. Alors que les
deux héros aident à sauver des vies, ils sont arrêtés car ils auraient, soit-disant, déclarer des
propos calomnieux à l’égard de l’Inquisition. Le sort de Pangloss est tout tracé : il est
pendu. Candide, quant à lui, est flagellé. Une fois encore, Candide ne succombe pas à ses
blessures. C’est une vieille dame qui le recueille. Elle le présente alors à une jeune femme :
Cunégonde. Cette dernière est bel et bien celle dont est épris Candide. Elle est devenue la
maîtresse de Don Issachar. Candide se voit forcé de le tuer car il est menacé. Tous trois,
Candide, sa bien-aimée et la vieille femme, prennent la fuite vers Cadix. Une fois sur place,
ils voient un bateau prêt à partir vers l’Amérique latine. Ils décident d’embarquer. Pendant
le voyage, la vieille femme raconte son destin tragique rythmé par des massacres. La vieille
dame prie les autres voyageurs de raconter leurs histoires. C’est à ce moment que Candide
prend conscience que le mal existe sur Terre.
Le navire arrive à Buenos Aires. Une fois de plus, les deux amoureux sont séparés. La
vieille dame a conseillée à Cunégonde de suivre le gouverneur qui s’est épris d’elle et à
Candide de fuir l’Inquisition qui veut sa mort. Candide fuit avec son valet nommé Cacambo.
Ils se réfugient chez les jésuites du pays du Paraguay. C’est là que Candide retrouve le frère
de Cunégonde, qui n’est donc finalement pas mort. Cependant, le frère s’oppose au mariage
de Cunégonde et Candide et se met à le frapper. Encore une fois, le protagoniste et son valet
doivent prendre la fuite. Ils errent sans but et arrivent dans un pays inconnus. Ils sont
emprisonnés par des indigènes et menacés de mort. Cependant, Cacambo fait preuve d’une
agilité hors du commun et leur permet ainsi d’éviter ce sort lugubre sort funeste.
Les deux hommes atteignent finalement le pays de l’Eldorado où tout y est en
abondance. Mais, Candide rêve de raconter son récit à Cunégonde et décide donc de partir.
Leur périple se poursuit dans la souffrance et Candide rencontre un esclave affreusement
mutilé. Candide en vient à douter de la notion d’optimisme. Candide et Camcambo se
séparent. Le valet doit racheter la bien-aimée au gouverneur.
Entre temps, Candide poursuit son aventure. A Venis, il ne retrouve ni Cunégonde ni
le valet alors que cela était pourtant prévu. Candide rencontre Paquette, l’ancienne servante
de son oncle. Candide décide d’aller voir le seigneur Pococurante. Il est connu pour n’avoir
jamais ressenti le chagrin. Le protagoniste pense que cela est une bonne chose et ressort ravi
de l’entretien.
Pendant le Carnaval, Candide retrouve son valet qui est devenu esclave. Il lui apprend
que Cunégonde se trouve sur la Propontide, non loin de Constantinople. Elle est aussi esclae
et a perdu sa beauté. Il finit par la retrouver mais est dégoûté par son apparence. Il ne
l’épouse que par « bonté » mais n’éprouve plus aucun sentiment à son égard.
Candide achète des terres et suit les conseils d’un vieillard. Le jeune héros en vient à
pense qu’il «faut cultiver son jardin».
Fiche de lecture de l'œuvre «Candide ou l’optimisme»

Titre: Candide.
Auteur: Voltaire.
Genre littéraire: Conte.
Registre: Réaliste, ironique.
Époque de l’histoire: entre le 5ème et le 9ème siècle.
1ère publication: 1759.
Biographie de Voltaire: Un des plus grands écrivains français
: dramaturge, polémiste satirique, philosophe, historien et
moraliste. François-Marie Arouet est originaire d'un milieu
bourgeois, son père était notaire. Il fait de brillantes études
chez les jésuites de Louis-Le-Grand. Des vers irrévérencieux l'obligent à rester en province,
puis provoquent son incarcération à la Bastille (1717). Une altercation avec le chevalier
Rohan-Chabot le conduit à nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois ans en
Angleterre. Au contact des philosophes d'Outre-Manche où la liberté d'expression était alors
plus grande qu'en France, il s'engage dans une philosophie réformatrice de la justice et de la
société.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la
recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de
Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins
de succès, des comédies ("Nanine"). Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII"
(1731) puis s'en prend aux dogmes chrétiens dans "Epîtres à Uranie" (1733) et au régime
politique en France, basé sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734).
Des poèmes officiels lui permettent d'entrer à l'Académie Française et à la Cour
comme historiographe du roi en 1746. Cependant "Zadig" l'oblige à s'exiler à Potsdam sur
l'invitation de Frédéric II de Prusse, puis à Genève. Voltaire s'installe définitivement à
Ferney, près de la frontière Suisse, où il reçoit toute l'élite intellectuelle de l'époque. En
1759, il publie Candide, une de ses œuvres romanesques les plus célèbres et les plus
achevées. S’indignant devant l'intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent sur
l’humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse. Avec des
pamphlets mordants, Voltaire combat inlassablement pour la liberté, la justice et le triomphe
de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre). En 1778 il retourne enfin à Paris,
à l'Académie et à la Comédie Française, mais épuisé par son triomphe, il y meurt peu de
temps après.
Voltaire laisse une œuvre considérable. A cause de la censure, la plupart de ses écrits
étaient interdits. Ils étaient publiés de manière anonyme, imprimés à l'étranger et introduits
clandestinement en France.
Anticlérical, il dénonce de manière virulente les dogmes des religions. Il croit
cependant en un Dieu créateur et non révélé. Ses positions sont donc proches de celles des
déistes anglais. Pour lui, la petitesse de l'homme perdu dans l'immensité de l'Univers rend
vain et ridicule son désir de rechercher l'absolu ou de comprendre les desseins de Dieu. On
peut considérer Voltaire comme l'un des plus grands défenseurs de la libre pensée ainsi que
de la laïcité comme condition, pour une société, du bonheur de l'homme.
Bibliographie: Œdipe (1718), La Henriade (ou La Ligue, 1723), Brutus (1730), L'Histoire
de Charles XII (1731), Zaïre (1732), Epîtres à Uranie (1733), Lettres philosophiques (1734),
La mort de César (1735), Discours sur l'homme (1738), Zadig (1747), Nanine (1749), Le
siècle de Louis XIV (1751), Micromégas (1752), La Pucelle d'Orléans (1752), Essai sur les
mœurs et l'esprit des nations (1756), Candide (1759), Traité sur la tolérance (1763),
Dictionnaire philosophique (1764), Jeannot et Colin (1764), L'ingénu (1767), La princesse
de Babylone (1768).
HISTOIRE / NARRATION:
Résumé: Candide est chassé du château du Baron pour avoir embrassé Cunégonde (1). Il est
enrôlé dans l’armée Bulgare (2). Après avoir assisté à une bataille il s’enfuit en Hollande où
il fait la connaissance de l’anabaptiste Jacques (3) puis retrouve Pangloss (4). Ils partent
pour Lisbonne et Jacques meurt dans une tempête (5). Un autodafé a lieu pour empêcher la
terre de trembler à Lisbonne. Pangloss est pendu (6). Une vieille femme emmène Candide
chez elle ; il y retrouve Cunégonde (7-9). Candide, Cunégonde et la vieille s’enfuient à Cadix
(10), d’où ils embarquent pour le Paraguay (11-12). Les trois personnes se retrouvent à
Buenos-Ayres ; le gouverneur s’éprend de Cunégonde (13). Candide est obligé de s’enfuir et
de se réfugier avec son valet Cacambo chez les jésuites où ils retrouvent le fils du baron
(14). Candide s’enfuit après avoir transpercé de son épée le frère de Cunégonde (15).
Prisonniers des Oreillons, une tribu anthropophage, Candide et Cacambo parviennent à
s’échapper. Ils se retrouvent dans le pays de l’Eldorado. Ils rencontrent un esclave nègre en
arrivant à Surinam. Candide confit à son valet la tâche d’aller racheter Cunégonde avec les
diamants de l’Eldorado. Candide choisit Martin comme nouveau compagnon (19). Candide
et Martin partent pour l’Europe (20-21). Ils séjournent à Paris (22). Ils abordent les côtes de
l’Angleterre (23). Ils partent pour Venise où ils retrouvent la servante de la barronie,
Paquette, en compagnie de frère Giroflée (24). Ils y rencontrent Pochoiriste (25), des rois
déchus, et y retrouvent Cacambo (26). Ils embarquent pour Constantinople. Sur la galère,
Candide retrouve Pangloss et le fils du baron; il les rachète (27), et part délivrer Cunégonde
(28), esclave sur les bords de la Propontide. Candide rachète Cunégonde et la vieille et
s’installe avec ses compagnons dans la métairie (29). Le fils du baron, qui a refusé
d’évoluer, est chassé de la métairie et rendu au patron de la galère (30)
Étude du titre par rapport à l’œuvre: Candide est le nom du personnage principal de
l’histoire, «il a un jugement assez droit ; avec l’esprit le plus simple».
Étude du statut de narrateur: Le narrateur est omniscient mais n’apparaît pas dans
l’histoire, hormis au tout début du premier chapitre («je crois»).
Point de vue de l’auteur: Dans Candide, Voltaire ridiculise les institutions, les éminences
religieuses et intellectuelles et publie ce conte anonymement.
LE(S) PERSONNAGE(S) PRINCIPAL/AUX:
Liste des personnages:
Thunder-ten-tronckh: Baron.
Candide: Fils du Baron, amant de Cunégonde.
Cunégonde: Fille de madame la Baronne.
Pangloss: Précepteur de Candide, Docteur.
Jacques: Anabaptiste que rencontre Candide en Hollande, meurt noyé.
Paquette: Suivante de la Baronne.
don Issachar: Juif trafiquant qui achète Cunégonde.
la vieille: Fille du Pape Urbain X et de la Princesse de Palestrine.
La biographie de Voltaire

François-Marie Arouet est originaire d'un milieu


bourgeois, son père était notaire. Il fait de brillantes
études chez les jésuites de Louis-Le-Grand. Des vers
irrévérencieux l'obligent à rester en province, puis
provoquent son incarcération à la Bastille (1717). Une
altercation avec le chevalier Rohan-Chabot le conduit à
nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois
ans en Angleterre. Au contact des philosophes d'Outre-
Manche où la liberté d'expression était alors plus grande
qu'en France, il s'engage dans une philosophie réformatrice de la justice et de la société.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la
recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de
Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins
de succès, des comédies ("Nanine"). Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII"
(1731) puis s'en prend aux dogmes chrétiens dans "Epîtres à Uranie" (1733) et au régime
politique en France, basé sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734).
Des poèmes officiels lui permettent d'entrer à l'Académie Française et à la Cour
comme historiographe du roi en 1746. Cependant "Zadig" l'oblige à s'exiler à Potsdam sur
l'invitation de Frédéric II de Prusse, puis à Genève. Voltaire s'installe définitivement à
Ferney, près de la frontière Suisse, où il reçoit toute l'élite intellectuelle de l'époque tout en
ayant une production littéraire abondante.
En 1759, Voltaire publie "Candide", une de ses œuvres romanesques les plus célèbres
et les plus achevées. S'indignant devant l'intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent
sur l'humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse. Avec ses
pamphlets mordants, Voltaire est un brillant polémiste. Il combat inlassablement pour la
liberté, la justice et le triomphe de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre...).
En 1778, il retourne enfin à Paris, à l'Académie et à la Comédie Française, mais épuisé par
son triomphe, il y meurt peu de temps après.
Esprit universel ayant marqué le siècle des "Lumières", défenseur acharné de la
liberté individuelle et de la tolérance, Voltaire a beaucoup de succès auprès de la
bourgeoisie libérale. Il laisse une oeuvre considérable. A cause de la censure, la plupart de
ses écrits étaient interdits. Ils étaient publiés de manière anonyme, imprimés à l'étranger et
introduits clandestinement en France.
Principales œuvres:
 Oedipe (1718).
 Brutus (1730).
 L'Histoire de Charles XII (1731).
 Zaïre (1732).
 Epîtres à Uranie (1733).
 Lettres philosophiques (1734).
 La mort de César (1735).
 Discours sur l'homme (1738).
 Zadig (1747).
 Nanine (1749).
 Le siècle de Louis XIV (1751).
 Micro mégas (1752).
 La Pucelle d'Orléans (1752).
 Essai sur les mœurs et l'esprit des nations (1756).
 Candide (1759).
 Traité sur la tolérance (1763).
 Dictionnaire philosophique(1764).
 Jeannot et Colin (1764).
 L'ingénu (1767).

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