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Formes multilinéaires et déterminants

Sinaly Traoré

L2 de MPCI - Algèbre linéaire 2

2019-2020
Sommaire

1 Formes multilinéaires et déterminant


Permutations
Déterminant
Permutations et signatures
Pour n ∈ N∗ on note Nn = {1, 2, . . . , n}
Une application bijective σ : Nn −→ Nn est dite une permutation
de Nn et on appelle signature de σ le nombre :
Y σ(j) − σ(i) Y σ(j) − σ(i)
(σ) = =
j−i j−i
1≤i<j≤n
1≤i≤n
1≤j≤n

On explicitera une permutation σ par un tableau comme suit


 
1 2 ... n
σ=
σ(1) σ(2) . . . σ(n)
Par exemple, pour n = 10 :
 
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
σ=
9 5 3 7 2 8 1 10 4 6
est une permutation et (σ) = 1
Orbites et signature d’une permutation

On appelle orbite de i pour σ ou σ-orbite de i la liste :

O(i) = [i, σ(i), σ 2 (i) . . . , σ k−1 (i)]

où k est le plus petit entier tel que σ k (i) = i.


Par convention, on place le plus petit élément d’une orbite au
debut de la liste.
j ∈ O(i) ⇐⇒ O(i) = O(j)
La décompostion en orbites de σ est la séquence des σ-orbites
O(1), O(p), . . . , O(q) deux à deux différentes arrangées dans l’ordre
croissant de leurs plus petits éléments (1 < p < . . . < q ≤ n).
Avec cette décomposition la signature de σ est :

(σ) = (−1)Card O(1)−1+Card O(p)−1+···+Card O(q)−1


Applications et formes multilinéaires

Définition 1
Soient E1 , . . . , En et F des K-espaces vectoriels et

φ : E1 × . . . × En −→ F
une application.
(u1 , . . . , un ) 7−→ φ(u1 , . . . , un )

On dit que φ est multilinéaire ou n-linéaire si elle est linéaire par rapport à
chacune de ses n variables u1 , . . . , un , c’est-à-dire si pour tout i ∈ {1, . . . , n} :
0 00
∀ ui , ui ∈ Ei , ∀ α, β ∈ K on a
0 00 0 00
φ(u1 , . . . , αui + βui , . . . , un ) = αφ(u1 , . . . , ui , . . . , un ) + βφ(u1 , . . . , ui , . . . , un )

Si F = K, alors on dit que φ est une forme n-linéaire.


Applications symétriques, antisymétriques, alternées

Définition 2
Soit E et F deux K-e.v, φ : E n −→ F une application n-linéaire.
On dit que φ est symétrique si : ∀σ ∈ Sn , ∀(u1 , . . . , un ) ∈ E n

φ(uσ(1) , . . . , uσ(n) ) = φ(u1 , . . . , un )

On dit que φ est antisymétrique si : ∀σ ∈ Sn , ∀(u1 , . . . , un ) ∈ E n

φ(uσ(1) , . . . , uσ(n) ) = (σ)φ(u1 , . . . , un ).

On dit que φ est alternée si : ∀ (u1 , . . . , un ) ∈ E n , ∀i 6= j

φ(u1 , . . . , uj , . . . , ui , . . . , un ) = −φ(u1 , . . . , ui , . . . , uj , . . . , un )

Si F = K dans la définition ci-dessus, on dira que φ est une forme


n-linéaire symétrique ou antisymétrique ou alternée.
Propriétés d’applications multilinéaires alternées

Proposition 1
Une application n-linéaire φ : E n −→ F est alternée équivaut à
quelque soit deux indices distincts i et j

ui = uj =⇒ φ(u1 , . . . , un ) = 0.

Proposition 2
Une application n-linéaire φ : E n −→ F est alternée si et seulement si

∀ σ ∈ Sn , ∀ (u1 , . . . , un ) ∈ E n , φ(uσ(1) , . . . , uσ(n) ) = (σ)φ(u1 , . . . , un ).

Corollaire 1
Pour toute application n-linéaire alternée φ : E n −→ F et toute
famille liée (u1 , . . . , un ) dans E n on a

φ(u1 , . . . , un ) = 0
Déterminants
Théorème 1 (expression d’une forme alternée dans une base)
Si B = (e1 , . . . , en ) une base de E et φ : E n −→ K une forme n-linéaire
alternée, alors

n n n
!  n

X X X X Y
φ ai1 ei , ai2 ei , . . . , ain ei =  (σ) aσ(j)j  φ(e1 , . . . , en )
i=1 i=1 i=1 σ∈Sn j=1

Définition 3 (déterminant)
On appelle déterminant dans la base B = (e1 , . . . , en ) l’unique forme
n-linéaire alternée detB : E n −→ K telle que detB (B) = 1 et

Corollaire 2 (expression du déterminant dans une base)


Si B = (e1 , . . . , en ) est une base de E, ! alors
X n Xn n
X X
det B ai1 ei , ai2 ei , . . . , ain ei = (σ)aσ(1)1 . . . aσ(n)n
i=1 i=1 i=1 σ∈Sn
Déterminant d’une famille de vecteurs et d’une matrice

Définition 4
Si B est une base d’un K-espace vectoriel E et {u1 , . . . , un } une famille
de vecteurs de E, alors detB (u1 , . . . , un ) s’appelle le déterminant de la
famille {u1 , . . . , un } dans la base B.
Le déterminant d’une matrice carrée A ∈ Mn (K) est le déterminant dans
la base canonique de Kn de la famille formée par ses n colonnes. On le
note det(A) ou encore |A| et on dit que c’est un déterminant d’ordre n.

Remarque 1
 
a11 a12 ··· a1n
 a21 a22 ··· a2n  X
Si A= . alors det(A) = (σ)aσ(1)1 . . . aσ(n)n
 
.. .. .. 
 .. . . .  σ∈Sn
an1 an2 ··· ann
Changement de base et liberté de famille de vecteurs

Le théorème 1 stipule que si B est une base de E, alors toute forme


n-linéaire alternée φ : E n −→ K s’exprime en fonction de detB :

∀ (u1 , . . . , un ) ∈ E n , φ(u1 , . . . , un ) = φ(B) × detB (u1 , . . . , un ).

Corollaire 3 (changement de base)


0
Si B et B sont deux bases d’un K-e.v E de dimension n, alors pour
toute famille (u1 , . . . , un ) de vecteurs de E on a :

detB 0 (u1 , . . . , un ) = detB 0 (B) detB (u1 , . . . , un ).

Théorème 2 (liberté d’une famille de n vecteurs)


Une famille de n vecteurs de E est libre si et seulement si son
déterminant dans une base de E n’est pas 0.
Déterminant d’un endomorphisme

Définition 5
Le déterminant d’un endomorphisme f : E −→ E noté det(f ) est

det(f ) = det B (f (B)), où

B est une base de E.


Noter que le nombre det(f ) est indépendant du choix de la base B.

Théorème 3
Pour tout endomorphisme f : E −→ E le nombre det(f ) est l’unique
scalaire tel que pour toute forme n-alternée φ sur E, et tous
x1 , . . . , xn ∈ E , on ait

φ(f (x1 ), . . . , f (xn )) = det(f ) × φ(x1 , . . . , xn ).


Propriétés du déterminant d’un endomorphisme

Théorème 4
Soit E un espace vectoriel de dimension n ≥ 1. Soit λ ∈ K,
f : E −→ E et g : E −→ E deux endomorphismes
det(IdE ) = 1

det(λf ) = λn det(f )

det(g ◦ f ) = det(g) × det(f ) et det(t f ) = det(f )

f est un automorphisme si et seulement si det(f ) 6= 0 et dans ce


1
cas det(f −1 ) =
det(f )
Propriétés de déterminant d’une matrice carrée

Théorème 5
Soient A, B ∈ Mn (K) et λ ∈ K. On a
Si on permute deux colonnes de A pour obtenir une matrice C, alors
det(A) = − det(C).
Le déterminant de A ne change pas si on ajoute à l’une de ses colonnes
une combinaison linéaire des autres colonnes.
Le déterminant de A est nul si une de ses colonnes est combinaison
linéaire des autres colonnes.
det(t A) = det(A)
det(In ) = 1, ou In est la matrice identité dordre n.
det(AB) = det(A) × det(B) et det(λA) = λn det(A).
A est inversible si et seulement si det(A) 6= 0 et alors det(A−1 ) = 1
det(A)

Si A = λ est une matrice de taille 1 × 1 alors det(A).


Calcul de déterminants de matrices carrées

Théorème 6
 
A C
Si A ∈ Mp (K), B ∈ Mn−p (K), C ∈ Mp,n−p (K) et M = ∈ Mn (K)
0 B
alors det(M ) = det(A)
 det(B) 
M1,1 M12 ··· M1,n
 0 M22 ··· M2n 
Si Mij sont des matrices carrées et M =  . .. , alors
 
. .. ..
 . . . . 
0 0 ··· Mn,n

det(M ) = det(M11 ) × det(M22 ) × . . . × det(Mnn )


 
a1,1 a12 · · · a1,n
 0 a22 · · · a2n 
Si aij sont des nombres et M =  . .. , alors
 
.. ..
 .. . . . 
0 0 · · · an,n

det(M ) = a11 a22 . . . ann


Développement selon une ligne ou une colonne

Théorème 7
Soit A := (aij ) une matrice carrée. On désigne par Aij la matrice
obtenueà partir de A en supprimant la i-ième ligne et la j-ième
colonne. Alors, pour 1 ≤ i, j ≤ n,
n
X
det(A) = (−1)i+k aik det(Aik )
k=1
n
X
= (−1)j+k akj det(Akj )
k=1

On dit que det(Aij ) est le mineur de aij et (−1)i+j det(Aij ) est son
coffacteur.

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