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Sinaly Traoré
2019-2020
Sommaire
Définition 1
Soient E1 , . . . , En et F des K-espaces vectoriels et
φ : E1 × . . . × En −→ F
une application.
(u1 , . . . , un ) 7−→ φ(u1 , . . . , un )
On dit que φ est multilinéaire ou n-linéaire si elle est linéaire par rapport à
chacune de ses n variables u1 , . . . , un , c’est-à-dire si pour tout i ∈ {1, . . . , n} :
0 00
∀ ui , ui ∈ Ei , ∀ α, β ∈ K on a
0 00 0 00
φ(u1 , . . . , αui + βui , . . . , un ) = αφ(u1 , . . . , ui , . . . , un ) + βφ(u1 , . . . , ui , . . . , un )
Définition 2
Soit E et F deux K-e.v, φ : E n −→ F une application n-linéaire.
On dit que φ est symétrique si : ∀σ ∈ Sn , ∀(u1 , . . . , un ) ∈ E n
φ(u1 , . . . , uj , . . . , ui , . . . , un ) = −φ(u1 , . . . , ui , . . . , uj , . . . , un )
Proposition 1
Une application n-linéaire φ : E n −→ F est alternée équivaut à
quelque soit deux indices distincts i et j
ui = uj =⇒ φ(u1 , . . . , un ) = 0.
Proposition 2
Une application n-linéaire φ : E n −→ F est alternée si et seulement si
Corollaire 1
Pour toute application n-linéaire alternée φ : E n −→ F et toute
famille liée (u1 , . . . , un ) dans E n on a
φ(u1 , . . . , un ) = 0
Déterminants
Théorème 1 (expression d’une forme alternée dans une base)
Si B = (e1 , . . . , en ) une base de E et φ : E n −→ K une forme n-linéaire
alternée, alors
n n n
! n
X X X X Y
φ ai1 ei , ai2 ei , . . . , ain ei = (σ) aσ(j)j φ(e1 , . . . , en )
i=1 i=1 i=1 σ∈Sn j=1
Définition 3 (déterminant)
On appelle déterminant dans la base B = (e1 , . . . , en ) l’unique forme
n-linéaire alternée detB : E n −→ K telle que detB (B) = 1 et
Définition 4
Si B est une base d’un K-espace vectoriel E et {u1 , . . . , un } une famille
de vecteurs de E, alors detB (u1 , . . . , un ) s’appelle le déterminant de la
famille {u1 , . . . , un } dans la base B.
Le déterminant d’une matrice carrée A ∈ Mn (K) est le déterminant dans
la base canonique de Kn de la famille formée par ses n colonnes. On le
note det(A) ou encore |A| et on dit que c’est un déterminant d’ordre n.
Remarque 1
a11 a12 ··· a1n
a21 a22 ··· a2n X
Si A= . alors det(A) = (σ)aσ(1)1 . . . aσ(n)n
.. .. ..
.. . . . σ∈Sn
an1 an2 ··· ann
Changement de base et liberté de famille de vecteurs
Définition 5
Le déterminant d’un endomorphisme f : E −→ E noté det(f ) est
Théorème 3
Pour tout endomorphisme f : E −→ E le nombre det(f ) est l’unique
scalaire tel que pour toute forme n-alternée φ sur E, et tous
x1 , . . . , xn ∈ E , on ait
Théorème 4
Soit E un espace vectoriel de dimension n ≥ 1. Soit λ ∈ K,
f : E −→ E et g : E −→ E deux endomorphismes
det(IdE ) = 1
det(λf ) = λn det(f )
Théorème 5
Soient A, B ∈ Mn (K) et λ ∈ K. On a
Si on permute deux colonnes de A pour obtenir une matrice C, alors
det(A) = − det(C).
Le déterminant de A ne change pas si on ajoute à l’une de ses colonnes
une combinaison linéaire des autres colonnes.
Le déterminant de A est nul si une de ses colonnes est combinaison
linéaire des autres colonnes.
det(t A) = det(A)
det(In ) = 1, ou In est la matrice identité dordre n.
det(AB) = det(A) × det(B) et det(λA) = λn det(A).
A est inversible si et seulement si det(A) 6= 0 et alors det(A−1 ) = 1
det(A)
Théorème 6
A C
Si A ∈ Mp (K), B ∈ Mn−p (K), C ∈ Mp,n−p (K) et M = ∈ Mn (K)
0 B
alors det(M ) = det(A)
det(B)
M1,1 M12 ··· M1,n
0 M22 ··· M2n
Si Mij sont des matrices carrées et M = . .. , alors
. .. ..
. . . .
0 0 ··· Mn,n
Théorème 7
Soit A := (aij ) une matrice carrée. On désigne par Aij la matrice
obtenueà partir de A en supprimant la i-ième ligne et la j-ième
colonne. Alors, pour 1 ≤ i, j ≤ n,
n
X
det(A) = (−1)i+k aik det(Aik )
k=1
n
X
= (−1)j+k akj det(Akj )
k=1
On dit que det(Aij ) est le mineur de aij et (−1)i+j det(Aij ) est son
coffacteur.