Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Pile de Volta
Capture de 1 e : réduction
Exemple :
N.O : 0 0 +1 -1
2 Na(s) + Cl2(g) 2 NaCl
Perte de 1e : oxydation
L’oxydation est définie comme une perte d’électrons et la réduction comme un gain
d’électrons.
• Un oxydant (Ox) est un accepteur d’électrons, il se réduit ;
• Un réducteur (Red) est un donneur d’électrons, il s’oxyde.
Toute réaction d’oxydoréduction peut être écrite sous la forme de deux demi-équations
mettant en jeu deux couples Ox/Red conjugués :
Couples : Ox/Red
Oxydation :
Réduction :
réduction
Ox + n e- Red
oxydation
Electrochimie 2
3OS
Conditions standards : T = 25°C, Molarité des solutions = 1 M, Pression des gaz = 1 (atm)
• Plus le potentiel E0 d’un couple est élevé, plus le pouvoir oxydant de l’oxydant
contenu dans le couple est important.
• Inversement, plus le potentiel E0 d’un couple est faible, plus le pouvoir réducteur du
réducteur contenu dans le couple est grand.
• Dans les conditions standards, entre deux couples Ox/Red, une seule réaction
peut se produire. Cette réaction est dite naturelle et elle a lieu entre le réducteur le
plus fort (il se trouve dans le couple qui a le E° le plus petit) et l’oxydant le plus fort
(il se trouve dans le couple qui a le E° le plus grand).
Exemples :
Electrochimie 3
3OS
Zn+2 Zn
oxydation :
Cu+2 Cu réduction :
A l’extérieur de la pile, de l’électrode de zinc (pôle négatif) vers celle de cuivre (pôle
positif), le courant électrique est assuré par des électrons (le sens du courant
conventionnel est opposé au sens de déplacement des électrons).
D’où proviennent ces électrons ?
Ils sont fournis par l’électrode de zinc, pôle négatif, qui est le siège d’une oxydation
selon l’équation :
Zn → Zn+2 + 2 e-
Lorsqu’ils arrivent à l’électrode de cuivre, pôle positif, ces électrons sont consommés par
la réduction des ions Cu2+ selon :
Cu+2 + 2 e- → Cu
A l’intérieur de la pile les ions sulfates SO42- se déplacent à travers la paroi poreuse vers
l’électrode zinc et les ions Zn2+ vers l’électrode de cuivre.
C’est cette double migration d’ions qui assure la fermeture du circuit électrique.
• Le volume de l’électrode en zinc diminue car des atomes de zinc, transformés en ions,
passent dans la solution.
• Le volume de l’électrode de cuivre augmente car des ions Cu2+ transformés en cuivre-
métal (Cu), se déposent sur cette électrode.
Autrement dit, la concentration des ions cuivre dans la solution, Cu2+, diminue. On
observe la disparition de la couleur bleue de la solution.
• Ces réactions cessent dès que l’un des réactifs est totalement consommé. La pile
s’arrête, alors, de fonctionner. On dit que la pile est usée. Sa tension est nulle.
Dans notre cas, la pile cessera de fonctionner, soit lorsque l’électrode de zinc aura été
consommée, soit lorsqu’il n’y aura plus d’ions cuivre en solution.
Electrochimie 5
3OS
Le bilan chimique de fonctionnement d’une pile est celui de la réaction naturelle qui a lieu
entre ses deux couples Ox/Red.
Notre pile Zn-cuivre peut être représentée par la représentation conventionnelle (ou
schéma) suivante :
Remarque
On peut remplacer la paroi poreuse par un pont électrolytique, constitué par un tube de
verre en U rempli d'une solution d'électrolyte (KCl, par exemple) qui a été additionnée d'un
produit gélifiant (agar-agar).
Ce pont permet la circulation des ions entre les deux solutions.
Electrochimie 6
3OS
On différencie les piles qui sont à usage unique, des accumulateurs qui peuvent être
rechargés. Recharger un accumulateur consiste à faire une réaction d’oxydo-réduction
dans le sens contraire de la réaction naturelle, en fournissant un courant externe.
Les composant des piles et accumulateurs, sont toxiques pour l’environnement et les êtres
vivants, nous devons donc les recycler. Jeter une pile à la poubelle revient à polluer
l’environnement, car une partie de ces composants se retrouvent dans la nature lors de
leur incinération avec les déchets ménagers.
La loi suisse interdit d’ailleurs les consommateurs, depuis 1986 de les jeter, à la poubelle.
Les accumulateurs sont considérés comme plus écologique que les piles à usage unique,
car ils peuvent être utilisés longtemps.
Le geste le plus écologique reste cependant l’utilisation du courant provenant du secteur
(prise électrique).
Les piles cylindriques du commerce, s’appellent, pour les spécialistes, des piles
Leclanché. On les appellent aussi les piles salines ou piles sèches
Les accumulateurs au plomb sont principalement utilisés dans les véhicules à moteur à
explosion comme les voitures. Ils servent à alimenter les composants électriques des
véhicules.
Electrochimie 7
3OS
Anode (oxydation):
Cathode (réduction):
• La sulfatation :
La sulfatation représente l'accumulation de sulfate de plomb sur les électrodes. Ce
phénomène apparaît naturellement à chaque décharge de la batterie, et disparaît
lors d'une recharge. Cependant sous certaines conditions (décharge prolongée ou
trop profonde, température importante, gazéification de l'électrolyte), des îlots
stables de sulfate de plomb apparaissent et ne sont plus dissouts lors de la charge.
Le sulfate de plomb ainsi généré diminue la capacité de la batterie en empêchant
les réactions sur l'électrode de par sa faible conductivité électrique.
• La décharge complète
• Le cyclage
Les constructeurs de batteries indiquent leur durée de vie sous la forme d'un
nombre de cycles normalisés de décharge/recharge.
À l'issue d'un certain temps de fonctionnement dépendant du nombre et de l'ampli-
tude des cycles, la batterie est usée : l'électrolyte présente un aspect noirâtre.
1. L’équation de Nernst
1.1 Introduction
Jusqu’ici, nous avons considéré les couples Ox/Red dans les conditions standards de
réaction et nous avons utilisé les potentiels standards de réduction, E0, pour prévoir le
sens d’une réaction d’oxydoréduction.
Cependant cette prédiction n’est valable que si les réactifs et les produits sont dans les
conditions standards c’est-à-dire à 25°C et à une concentration de 1 mol/L.
Pour toutes les autres concentrations, le potentiel de réduction d’un couple dépend de la
concentration des espèces mises en jeux dans le couple.
A l’équilibre :
1
[Re d ]b [Re d ]b z
Kc =
[Ox]a ⋅ [e − ]z
[e ] =
−
[Ox]a ⋅ K
c
R ⋅T R ⋅ T [Re d ]
b
E= ln K c − ln
z⋅F z⋅F [Ox]a
Electrochimie 9
3OS
On sait que dans les conditions standards, le potentiel du couple vaut E0 et [Red] = [Ox] =
1M, on en déduit donc que :
R ⋅T
E0 = ln K c
z⋅F
On obtient, en remplaçant (3) dans (2), l’équation appelée équation de Nernst qui donne
la variation du potentiel E d’un couple en fonction de la concentration de l’oxydant et du
réducteur.
R ⋅T
b
[Re d ]
E=E 0
− ⋅ ln
z⋅F [Ox]a
Note : l’équation de Nernst peut aussi être dérivée des principes plus fondamentaux de la thermodynamique.
Le facteur R·T/F apparaît souvent en électrochimie ; à 25 °C (298,15 °K), sa valeur est
0,02569·(J/Cb) ou encore 0,02569 (V).
En tenant compte de la transformation ln(x) = 2,302·log(x), on peut réécrire l’équation de
Nernst à 25°C sous la forme :
b
0,059 [Re d ]
E=E 0
− ⋅ log
z [Ox]a
- z étant le nombre d’électrons mis en jeu entre les formes Ox et Red.
On constate donc que le potentiel de réduction d’une demi-pile (ou d’un couple Ox/Red
dépend) :
• du potentiel standard de réduction du couple (E0) ;
• de la concentration de la forme réduite du couple [Red]. Le potentiel diminue avec elle.
• de la concentration de la forme oxydée du couple [Ox] : Le potentiel augmente avec
elle.
• de la température, par l’intermédiaire de la constante 0,059.
Exemples
Electrochimie 10
3OS
b) Une solution renfermant 0,1 M de chlorure de fer (II) et 10-3 M de chlorure de fer
(III).
B) Sachant que le potentiel de réduction d’une solution qui renferme 10-3 M d’ions Sn4+(aq)
est de 0,19 (V) à 25 °C, calculer la molarité en ions Sn2+(aq) de cette solution.
Les ions hydronium (H+ en simplifié) ont pour rôle de se lier avec les atomes oxygènes qui
seront libérés lors de la réduction de l’anion permanganate.
Ces H+, même s’ils ne participent pas à la réaction en tant qu’espèce qui se réduit ou qui
s’oxyde, sont indispensables, car si les atomes d’oxygène n’ont pas de ion hydronium
avec lesquels se lier pour former de l’eau, la réduction de l’ion permanganate n’a pas lieu,
même si l’anion permanganate est en présence d’un réducteur.
[ Mn(2aq+ ) ]
Kc =
[ MnO4−( aq ) ] ⋅ [ H (+aq ) ]8 ⋅ [e − ]5
et
1/ 5
[ Mn(2aq+ ) ]
−
[e ] =
Kc ⋅ [ MnO − ] ⋅ [ H + ]8
4 ( aq ) ( aq )
0,059 [ Mn(+aq2 ) ]
EMnO −1 / Mn +2 = E 0
− ⋅ log
4
z [ MnO4−(1aq ) ] ⋅ [ H (+aq1 ) ]8
Pour des concentrations données des espèces réduite et oxydée du couple, le potentiel de
réduction du couple va diminuer, si le pH augmente puisque le terme de l’équation
0,059 ⋅ 8
impliquant le pH, − ⋅ pH , est négatif. Le pouvoir oxydant du couple va donc aussi
z
diminuer si le pH augmente.
0,059 ⋅ 8
Le potentiel du couple sera maximum si le terme − ⋅ pH est nul, c’est-à-dire pour
z
un pH nul.
Electrochimie 12
3OS
2.1 Les électrodes métalliques
2.2.1 Généralités
Losqu’un des membres d’un couple redox est un métal à l’état solide, ce dernier peut être
utilisé comme électrode dans une demi-pile. Si c’est le cas, le métal solide aura un double
rôle : faire passer les électrons d’une demi-pile à l’autre, c’est-à-dire servir d’électrode,
mais aussi participer au fonctionnement de la pile comme un des 2 membres du couple
oxred.
Il s'agit d'une ½ pile constituée d'une "tige" d'un métal quelconque plongée dans une
solution contenant ses propres ions (schéma : M(s) I Mn+(aq)).
Si le métal solide est à l’anode, il servira non seulement d’électrode, mais aussi de
réducteur. Par conséquent, il sera consommé pendant la réaction d’oxydoréduction et la
taille de l’électrode de l’anode va diminuer au cours du temps.
Ag(s)
On a l’équilibre suivant :
L’électrode d’argent est un solide et sa concentration [Ag(s)] peut être considérée comme
non définie dans la solution.
0,059 1
E = E Ag
0
+1
/ Ag 0
− ⋅ log +1
= E Ag
0
+1
/ Ag 0
+ 0,059 ⋅ log[ Ag +1 ]
1 [ Ag ]
D’une manière générale, le potentiel d’une électrode métallique à 25 °C est donné par la
relation suivante :
0,059
E = E0 + ⋅ log[Ox ]
z
Electrochimie 13
3OS
Exemple : Quel est le potentiel d’une lame de cuivre plongeant dans une solution de
chlorure de cuivre(II) 5·10-2 (M) ?
Cu2+ + 2e Cu°
0,059
E = E0 + ⋅ log[Ox ] E° = 0.34 V [Ox] = [Cu+2] n=2
z
0,059 0,059
E = ECu
0
+2
/ Cu °
+ ⋅ log[Cu + 2 ] = 0.34 + ⋅ log 5 ⋅ 10− 2 = 0.302 V
z 2
2.3.1 Généralités
Si aucune des 2 espèces d’un couple redox n’est un métal à l’état solide, l’électrode de la
demi-pile ne peut pas être formée d’un des 2 composants du couple redox.
Dans ce cas, on utilise une électrode métallique (car l’électrode doit pouvoir conduire le
courant) composée d’un métal dit inerte, c’est-à-dire difficile à oxyder, car l’électrode ne
doit en aucun cas participer à la réaction d’oxydoréduction.
Il s'agit d'une ½ pile constituée d'une "tige" de Platine (métal inerte) plongée dans une
solution contenant un couple Ox/Red. Le métal inerte permet l’échange d’électrons
(schéma : Pt(s) I Ox(aq), Red(aq)).
z [Ox] [ Fe(+aq3 ) ]
Pt(s) I Fe+3(aq), Fe+2(aq)
Il est impossible de mesurer directement la valeur du potentiel d’une demi-pile, par contre,
on peut mesurer une différence de potentiel entre deux demi-piles. On a donc souvent
besoin d’une électrode de référence dont le potentiel est constant et indépendant de la
composition de l’autre demi-pile dont on veut mesurer le potentiel.
Electrochimie 14
3OS
3.1 L’électrode au calomel
pastille poreuse Cette électrode de référence, est constituée d’une
gaine de verre remplie d’un mélange intime de mercure
métallique Hg0 et de chlorure de mercure (I),
anciennement appelé chlorure mercureux, de formule
Hg2Cl2. C'est ce "chlorure mercureux" qui est appelé
"calomel"
Le tout est en contact avec une solution saturée de
chlorure de potassium. Un fil de platine parcourt
l’électrode. C'est lui qui permettra la jonction au
millivoltmètre.
La jonction électrolytique avec la solution à étudier est
assurée par une pastille poreuse.
Une électrode au calomel, saturée en KCl, est souvent symbolisée par "E.C.S" et son
potentiel vaut :
EE.C.S = + 0,244 (V) à 25 °C
Ecathode =
Eanode =
∆Epile =
où xz e- = yz’ e-
Le potentiel à la cathode, la ½ pile formée avec le couple ox/red Ox1/ Red1, est obtenu
par:
0,059 [Re d1 ]c
E1 = E 0
1 − ⋅ log
z [Ox1 ]a
Le potentiel à l’anode, la ½ pile formée avec le couple ox/red Ox2/ Red2, est obtenu par :
0,059 [Re d 2 ]b
E2 = E 0
2 − ⋅ log
z' [Ox2 ]d
où les exposants, xc, yd, xa et yb ne sont rien d’autre que les coefficients stoechio-
métriques de l’équation bilan.
Note :
La fraction représentant le rapport entre les différentes concentrations des composés de la
réaction, dans l’équation de Nernst (1), correspond au quotient réactionnel Q (voir chapitre
sur les équilibres chimiques)
[Re d1 ]xc ⋅ [Ox2 ] yd
Q=
[Ox1 ] xa ⋅ [Re d 2 ] yb
4.3 Exemples
Electrochimie 17
3OS
Cathode(réduction) : E0(Pb+2/Pb°) =
Anode(oxydation) : E0(Al+3/Al°) =
Oxydoréduction (bilan):
Approche 1
Ecathode =
Eanode =
∆E pile =
Approche 2 :
∆Epile =
Electrochimie 18
3OS
4.4 Les piles de concentration
L’équation de Nernst suggère qu’il est possible de produire une force électromotrice entre
deux mêmes couples par une simple différence de concentration.
Comme exemple, considérons la pile suivante :
L’expérience montre que l’électrode de cuivre immergée dans la solution la plus diluée est
négative et qu’il s’établit une force électromotrice entre les deux électrodes de cuivre. Par
conséquent, les réactions qui doivent avoir lieu sont :
Le fait qu’il existe une force électromotrice pour cette pile n’est pas surprenant. En effet,
nous savons qu’en mélangeant une solution concentrée avec une solution diluée, nous
obtenons spontanément par diffusion une solution uniforme de concentration
intermédiaire. C’est cette tendance naturelle qu’ont deux solutions à se mélanger
qu’indique la f.é.m. de cette pile de concentration.
Remarque :
Lorsque ∆Epile = 0, la pile s’arrête. On a donc Ecathode = Eanode et les [Cu2+] des deux
demi-piles sont identiques.
Electrochimie 19