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Les sophistes

Le mot «sophisme» a pris une connotation péjorative au cours de l'histoire de la philosophie à la suite
de l'influence des ouvrages de Platon et Aristote qui ont critiqué certains raisonnements des sophistes.
À l'origine, les sophistes étaient appelés ainsi parce que c'était des savants. Mais ces authentiques
savants ont été des «penseurs maudits» condamnés comme faux philosophes ou imposteurs. Les
sophistes étaient des professeurs d'éloquence. Enseignants itinérants, ils voulaient préparer les citoyens
à discuter dans les assemblées. On peut dire que, d'une certaine façon, ce sont les ancêtres des
professeurs de philosophie puisqu'ils se faisaient payer pour leurs services. Ils s'intéressaient à la
grammaire et aux mathématiques, principalement. Ils étaient souvent près des sceptiques et s'am

On doit aussi aux sophistes d'avoir imaginé les premiers paradoxes dont le plus discutés est sans doute
le paradoxe du menteur. Si quelqu'un dit qu'il ment toujours, ment-il ou dit-il la vérité?

Aujourd'hui, on a plutôt tendance à réhabiliter les sophistes, car on pense qu'ils ont rendu de grands
services aux philosophes en les poussant à s'interroger sur des problèmes de raisonnement et de
langage. Toutefois, le mot «sophisme» a gardé le sens que lui a donné la tradition platonique et
aristotélicienne, c'est-à-dire qu'il est devenu synonyme de paralogisme, de raisonnement erroné et
pouvant tromper les autres facilement.

Le sophiste, pour les Anciens, est une personne qui excelle dans un art, un chanteur, un devin, un
musicien, un poète, un philosophe et un sage, un maître de philosophie et d'éloquence, un charlatan et
un imposteur

Un sophiste (du grec ancien sophistès : « spécialiste du savoir », formé à partir de sophia : « savoir,
sagesse ») désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de la Grèce antique, dont la
culture et la maîtrise du discours en font un personnage prestigieux dès le Ve siècle av. J.-C. (en
particulier dans le contexte de la démocratie athénienne), et contre lequel la philosophie va en partie se
développer. En effet, n'ayant en vue que la persuasion d'un auditoire, que ce soit dans les assemblées
politiques ou lors des procès en justice, les sophistes développent des raisonnements dont le but est
uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre contiennent souvent des vices
logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : des « sophismes ».

De là, le mot « sophiste » en est venu à qualifier aujourd'hui, de manière péjorative, celui qui profite
des ambiguïtés du langage pour produire des raisonnements ou des arguments apparemment solides,
c'est-à-dire prenant l'apparence de la rigueur démonstrative, mais contenant en réalité un vice ou une
perversion volontaire visant à manipuler ou à tromper l'auditeur (par exemple dans la démagogie).

C'est Platon qui a popularisé le mot par ses dialogues, dans lesquels Socrate discute souvent avec des
sophistes pour démasquer leurs faux raisonnements. Le philosophe n'ayant pour but, quant à lui, que la
recherche de la vérité, il doit en effet combattre les imposteurs qui ne jouent que sur la vraisemblance
pour piéger leurs auditeurs, ou encore paraître avoir raison en toute circonstance (buts par ailleurs
immoraux). C'est pourquoi Aristote a ensuite fondé la science de la Logique, visant à classer les
différentes formes de raisonnement (ou syllogismes) en faisant le tri entre ceux qui sont cohérents et
ceux qui font simplement semblant de l'être, en particulier dans le traité intitulé Réfutations
sophistiques[1].

La sophistique désigne par ailleurs à la fois le mouvement de pensée issu des sophistes de l'époque de
Socrate, mais aussi le développement de la réflexion et de l'enseignement rhétorique, en principe à
partir du IVe siècle av. J.-C., en pratique à partir du IIe siècle ap. J.-C. dans l'Empire romain.

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