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Les séismes
Les tremblements de terre ou séismes sont sans doute l'une des manifestations les plus frappantes de la vie de la
Terre par les catastrophes qu'ils causent ainsi que par leur totale imprévisibilité jusqu'à présent. L'étude des séismes
s'appelle sismologie. Les tremblements de terre sont l'un des modes indirects de dissipation de l'énergie interne de la
Terre. Un séisme résulte d'un ébranlement brutal du sol provoqué par le déplacement des plaques tectoniques.
L'énergie s'accumule tant qu'il y a un obstacle au déplacement des plaques ; puis elle est relâchée tout à coup lorsque
les roches cèdent à la pression exercée sur elles. Le dégagement d'énergie est alors immense; il faut imaginer une
quantité d'énergie capable de déplacer des morceaux de continents de millions de kilomètres carrés, accumulée
pendant des années en un point.
Les tsunamis sont des vagues géantes (raz de marée) provoquées par les séismes sous-marins (entre autres raisons)
•une bande relativement étroite de régions qui s'étend de la Méditerranée à l'Indonésie en passant par les Proche et
Moyen Orient, l'Himalaya et la Birmanie
•une ceinture entourant le Pacifique le long de la Cordillère des Andes, de la Sierra Madre au Mexique, de la
Californie, de l'Alaska, du Japon, de la Chine Orientale, des îles du Sud-Est asiatique et de la Nouvelle-Zélande
•les centres des océans où se situent les dorsales médio-océaniques
Prof. Ilham Kölling-Bouimetarhan Année universitaire 2018-2019
Notion de sismologie et structure interne de la terre
L'enregistrement des séismes se fait grâce à un appareil appelé sismomètre. Celui-ci est constitué d'un pendule (on
peut imaginer cela comme un corps lourd pendu par un fil à son support et pouvant se balancer) à forte inertie relié à
un support solidaire du sol et donc de ses mouvements.
La sismologie sait déterminer les zones à risque La prévision des séismes n'est donc toujours pas possible
sismique important mais elle ne peut pas, à ce jour, et relève plus de la prédiction que de la sismologie.
prévoir le lieu, le jour et la force d'un séisme.
Faute de pouvoir prévoir, il faut donc prévenir les risques
dus aux séismes. Là, la science a bien progressé en accord
avec les pouvoirs publics.
• des ondes de cisaillement (ondes S) qui déplacent les particules dans une
direction perpendiculaire à leur progression (si l'onde se déplace
horizontalement, mouvement vertical ou mouvement horizontal
perpendiculaire au déplacement)
Chacun de ces types d'ondes possède des propriétés caractéristiques dont la connaissance va permettre de tirer des
conclusions quant à l'intérieur de la planète.
• des ondes de compression (ondes P): ondes premières sont les plus rapides et qui traversent tous les milieux.
• des ondes de cisaillement (ondes S): ondes secondaires qui traversent les milieux solides et qui ne passent pas
dans les liquides.
Nous pouvons maintenant étudier la propagation même des ondes dans les milieux qu'elles traversent. Lorsqu'une
onde P ou une onde S rencontrent une discontinuité (un changement de milieu), elles peuvent donner naissance à
quatre ondes : deux ondes P - une réfléchie et une réfractée - et deux ondes S - une réfléchie et une réfractée -.
Cependant comme la plus grande partie de l'énergie transportée par l'onde incidente (celle qui arrive) est transmise
aux ondes - réfléchie et réfractée - du même type, il y a parfois disparition d'une ou deux des ondes résultantes.
Néanmoins, ceci montre la complexité de l'étude d'un sismographe qui a enregistré toutes ces ondes. Et ceci montre
aussi la quantité d'information disponible grâce à ces ondes sismiques.
Sous la surface de la Terre, le milieu de propagation des ondes n'est pas homogène : sa densité augmente. Ceci
explique le déplacement des ondes car à chaque changement de milieu, il y une petite modification de la trajectoire
des ondes selon les lois de Descartes.
• l'angle de réflexion (i2) que dessine l'onde réfléchie par rapport à une " verticale " est égal à l'angle d'incidence (i1)
que dessine l'onde d'arrivée par rapport à cette même " verticale ", i1 = i2
• l'angle de réfraction (r) que dessine l'onde réfractée par rapport à une " verticale " n'est pas égal à l'angle d'incidence
(i) que dessine l'onde d'arrivée par rapport à cette même " verticale ", il suit la loi : n1 x sin(i) = n2 x sin(r) où n1 et n2
sont les indices de réfraction des différents milieux, indices qui sont fortement liés à la densité des milieux
Ainsi, la progression de l'onde réfractée dans des milieux de densité croissante se fait, approximativement, sous la
forme d'une courbe et il arrive un moment où, lorsque la trajectoire de l'onde est devenue presque parallèle à la ligne
de changement de milieu (c'est-à-dire, pour simplifier, lorsque la trajectoire de l'onde, à la suite des diverses
réfractions, est devenue presque horizontale), il y a réflexion totale : l'onde est intégralement réfléchie et repart vers la
surface de la Terre.
C'est ainsi que les sismomètres enregistrent les ondes P et S qui reviennent à la surface après avoir été réfléchies
totalement et avoir traversé des milieux plus denses où leur vitesse était plus rapide qu'à la surface. De ce fait, il est
possible de déterminer les densités des milieux traversés ainsi que les discontinuités entre les milieux de différente
nature.
D'autre part, on a pu constater grâce à des expériences que les ondes P se propagent dans tous les milieux tandis que
les ondes S ne se propagent que dans les milieux solides. Or, les sismomètres situés suffisamment loin du foyer d'un
séisme enregistrent les ondes P si elles parviennent jusqu'à eux mais n'enregistrent jamais d'ondes S. Nous pouvons en
conclure qu'il existe, suffisamment en profondeur pour ne pas affecter les ondes S à proximité du foyer, un milieu qui
se comporte comme un liquide.
En mettant en évidence la variation de la vitesse des ondes à l‘intérieur de la terre, sachant que les ondes sismiques
ralentissent dans les zones chaudes et elles sont rapides dans les zones froides, la tomographie sismique révèle que le
manteau n‘est pas homogène et qu‘il est, par endroit, anormalement chaud