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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE

INSTITUT SUPERIEUR DE
TECHNOLOGIE D’ANTANANARIVO
_______oOo_______
Premier Etablissement Public d’Enseignement Supérieur
et de Recherche Habilité et Accrédité à Madagascar par le MESUPRES

Ecole du GENIE CIVIL


Mention : GENIE DU BATIMENT ET DES
INFRASTRUCTURES
Spécialité : Génie Civil

GEOLOGIE DE MADAGASCAR ET
D’ANTANANARIVO

Par :
RAKOTOMANANA Heriniaina Luc Brice - GC Niveau 4 entrant – N°13
RAKOTOMANGA RAZAFIMAHEFA Sombiniaina Anay - GC Niveau 4 entrant – N°14
GEOLOGIE DE MADAGASCAR

A. GÉNÉRALITÉ

Madagascar, l’une des  plus grandes îles du monde, aussi appelée l’île-continent ou
l’île Rouge, se situe entre l’Océan Indien et le Canal de Mozambique.
Avec une superficie de 590.000 km². Du point de vue géologique, elle comprend
deux grands ensembles :
 LE SOCLE
Essentiellement cristallin, date du Précambrien et constitue le substratum. Il est
formé par des roches métamorphiques et éruptives. Ayant subi successivement des
métamorphismes accompagnés d’orogenèses différentes, il est très plissé et très
complexe.

Ce vieux socle couvre toute la partie centrale et presque toute la partie orientale et
affleure sur une surface de 400 000 km2 (environ 2/3 de l’île). Ces formations
cristallines ne renferment pas de fossiles à part les stromatolites (formes minérales
créées par l’activité biologique des algues) que l’on rencontre dans les cipolins de la
région d’Ambatofinandrahana.

Leur datation par les méthodes de géochronologie radioactive a montré que le socle
comprend 3 systèmes :
 Le système Androyen-Antongilien de direction tectonique Nord-Est
 Le système du Graphite, de direction tectonique N-20 E
 Le système du Vohibory avec le cycle d’Ikalamavony, de direction tectonique
NS et le cycle d’Andriamena de direction tectonique N-20 W

 LA COUVERTURE SEDIMENTAIRE
Les fossiles qu’elle renferme indiquent son âge, allant du Carbonifère au
Quaternaire.
Ces formations sédimentaires longent la côte Ouest sur une bande large de 250km,
soit 1/3 de l’île.
Elle est formée de couches non plissées plongeant doucement avec une pente
d’environ 10° vers le canal de Mozambique ;
Cette couverture sédimentaire se rencontre aussi, sous forme d’une petite frange
très étroite, le long de la côte Est.

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Dans ces formations sédimentaires, on distingue :
 Les formations Gondwaniennes : le système Karroo
 Les formations récentes : le système Post-Karroo
 Enfin, des formations volcaniques et subvolcaniques allant du Crétacé
supérieur au Quaternaire, se présentent sur le socle et sur la couverture
sédimentaire.

B. LES FORMATIONS DU SOCLE CRISTALLIN


Les caractères pétrographiques et stratigraphiques des formations du socle
cristallin et leurs répartitions suivant la ligne de dislocation Bongolava-Ranotsara,
orientée NW-SE, sont :
I. Au Nord de la ligne Bongolava-Ranotsara
Les terrains précambriens sont d’âge Archéen et Katarchéen (entre 3000 et 2600
MA). Ils sont plissés et métamorphisés lors de l’orogenèse Schamwaïenne de 2600
MA. L’Extrême Nord fait exception car les complexes de Vohémar-Ambohipato et de
Daraina-Milanoa sont d’âge protérozoïque moyen et ont été affectés par un
métamorphisme de 1300 MA, donc par l’orogenèse Kibarienne.

L’ensemble Archéen et Katarchéen comporte deux systèmes organisés en rides


anticlinoriales et synclinoriales sub-méridiennes.
Ces deux systèmes sont :
 A la base, le système Antongilien essentiellement granitique et magmatique.
 Au-dessus, un système Andriamena-Manampotsy, comprenant à la base une
série Silico-alumineuse souvent graphiteuse, le groupe Manampotsy qui

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présente un grand développement de migmatites et de granites stratoïdes
dans la zone centrale d’Ambatolampy-Andriba.

Au sommet de ce système, on rencontre des faciès à dominance calcitique avec des


roches basiques et ultra-basiques dans les sillons d’Andriamena, Alaotra, Beforona
et Maevatanàna.

II. Au niveau de la ligne Bongolava-Ranotsara :


De part et d’autre de cette ligne, la série Schisto-Quartzo-Calcaire (SQC) à
stromatolites, de caractère littoral, est discordante sur les terrains archéens.

Les équivalents latéraux de la SQC à caractère épicontinental et géosynclinal, la


série Amborompotsy-Ikalamavony, constituent un ensemble plus récent que les
formations archéennes précédentes.

Les données géochronologiques indiquent que :

 L’ensemble SQC Amborompotsy – Ikalamavony peuvent correspondre à des


formations du protérozoïque moyen rajeuni par l’orogenèse Kibarienne de
1200 MA.
 Ses noyaux plus anciens du Protérozoïque inférieur sont affectés, par
l’orogenèse Eburnéenne entre 2600 et 2000 MA.

III. Au Sud de la ligne Bongolava-Ranotsara :


Le système Androyen à dominance ultra-métamorphique (leptynite-charnockite)
succède aux formations d’Amborompotsy-Ikalamavony et comporte des noyaux
archéens.
 A l’ouest, l’Androyen est recouvert par la série de gneiss, de leptynites à
graphite d’Ampanihy.
 Au Sud-Ouest, la série amphibolique de Vohibory à caractère volcan-
sédimentaire succède à la série d’Ampanihy

L’ensemble du cristallin malgache est repris par l’événement thermo-tectonique


panafricain des 550 MA accompagné d’un métamorphisme d’intensités variables
entraînant le rajeunissement des biotites et la formation de migmatites (Brickaville)
et des granites (Anosyens)

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C. LES COUVERTURES SEDIMENTAIRES
Elles comprennent :
 Les formations Karroo (ères Iaire et IIaire)
 Les formations Post-Karroo (Crétacé, Tertiaire, volcanismesquaternaires,
volcanismes récents)

IV. Les formations du Karroo


Le Karroo est le nom du système géologique qui comprend :
 Le groupe de la Sakoa correspondant au Carbonifère supérieur et Permien
inférieur,
 Le groupe de Sakamena correspondant au passage du Permien au
secondaire.

1) LE GROUPE DE LA SAKOA.
a) Stratigraphie
Il est formé de 4 couches qui seront détaillées dans l’ordre du dépôt.
 Schistes noirs à tillites d’épaisseur de 45 cm.
Ils sont plus ou moins argileux. Ils contiennent d’anciennes moraines glaciaires et
ne renferment pas de fossiles.

 Grès et couches à charbon


Les grès sont durs et forment un relief ; e= 50 m à 200m

Au milieu de ces grès se trouvent 5 couches à charbon dont l’épaisseur est de 0.3 à
3m. La flore de ces charbons est une flore de climat froid. On a trouvé quelques
échantillons de plantes fossiles typiques du continent du Gondwana :
Gangamopteris, Glossopteris.

 La Série rouge inférieure : e = plusieurs centaines de mètres.


C’est un complexe très argileux, transgressif sur le précédent. Les grès sont formés
de feldspath rose. Le climat est encore froid. Les fossiles rencontrés sont :
Glossoptéris, Bois silicifiés.

 Les calcaires de Vohitolia.


Ils traduisent la 1ère avancée marine. Leurs caractères parfois gréseux, parfois
construits, montrent leur origine néritique c’est à dire formation en bord de mer.
Fossiles rencontrés : Mollusques Brachiopodes comme Spirifer, Productus. Ils sont
typiquement marins, ils traduisent une avancée d’un bras de mer dans le canal de
Mozambique.

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b) Climat :
Le glacier donnant des dépôts de tillites correspondent à un climat nettement froid.
Les calcaires construits par des coraux, qui vivent dans les mers chaudes,
traduisent un surchauffement de climat.

c) Tectonique
Les couches ont été fortement taillées après leur dépôt.

2) LE GROUPE DE LA SAKAMENA
a) Stratigraphie
La sakamena affleure beaucoup mieux que la Sakoa, du sud au nord de
Madagascar. Dans la région Sud où la série est complète, l’ordre de dépôt est le
suivant
 Les couches de la Sakamena inférieure e=60 à 2000m
 Les calcaires et conglomérats de base e=100m. Les conglomérats sont
formés de blocs et calcaires provenant de l’érosion de la Sakoa.

Juste au dessus apparaissent des formations calcaires contenant des fossiles marins
: Productus, Spirifer.

 Les grès et schistes inférieurs e=1500m. Ce sont des grès durs contenant
quelques débris végétaux.

 Une série calcaire : les calcaires de Vohiparara marins plus épais. Les
schistes supérieurs épais contenant des grès-micas appelés psammites.

On rencontre des fossiles d’animaux terrestres : amphibiens, reptiles


Des fossiles végétaux : Glossopteris, Schizoneura, Phylloteca.

 Les argiles à nodule de la Sakamena moyenne e=100 à 400m

Le faciès est très variable du Sud au Nord


 dans le sud : faciès néritique
 dans le centre : faciès benthique
 dans l’extrême Nord : le faciès est parfois typiquement marin, avec des
fossiles d’animaux : poisson, Ammonites.
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Il est parfois continental avec des fossiles d’animaux et des fossiles végétaux :
Protobatrachus, Massinoti qui est l’ancêtre de la grenouille.

 La série rouge supérieure de la Sakamena supérieure e= 250 à 600m


Elle est formée de grès, de schistes et d’argiles rouges.

d) La tectonique
Tectonique de la faille.

e) Le climat
Les dépôts lessivés de la Sakamena inférieure traduisent un climat chaud.

3) LE GROUPE DE L’ISALO.
L’Isalo désigne des formations continentales essentiellement gréseuses.

a) Stratigraphie

 L’Isalo I : e= quelques centaines à 1000

Il est formé de grès grossiers qui sont transgressifs et discordants sur la Sakamena,
avec des conglomérats de base. Fossile : bois silicifiés.

 L’Isalo II
Il est formé de grès moins grossiers et d’argiles rouges. L’Isalo II dans les bassins de
:
 Morondava, avec deux types de faciès :
- Faciès continentaux avec des fossiles d’animaux marins : Ammonites de
Mandevy
- Faciès continentaux avec des fossiles végétaux : bois silicifiés de Folakara.

 Majunga
- Au sud, vers Kandreho : faciès marin avec des argiles et calcaires marins,
fossiles : ammonites (Bouleiceras)
- Au centre, au niveau de la Betsiboka : faciès continental.

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- Vers le Nord : faciès marin caractérisé par les calcaires dolomitiques marins
avec des fossiles marins (Spiriferina rostrata)

 L’Isalo III
C’est la fin du comblement des bassins de Majunga et de Morondava. Les grès et
argiles sont fins. La transgression marine amorcée à L’Isalo I se généralise.

Les faciès de l’Isalo III passent vers l’Ouest à des formations mixtes lagunaires puis
à des formations marines. Il y variation latérale de faciès.

 Au nord de la Tsiribihina, faciès marin constituant le plateau calcaire de


Bemaraha.

 Dans le bassin de Majunga, au nord de Maevatanàna, les formations


continentales de l’Isalo II passent vers le Sud à des faciès mixtes lagunaires à
des formations marines du Jurassique moyen de l’Ankara.

 Dans le bassin de Diègo, faciès essentiellement marins dans cet ensemble du


Jurassique moyen de faciès continentaux : grès entrecroisés avec argiles
rouges contenant des Dinosaures.

 Des faciès marins calcaires à ammonites, Rhynchonelles et oursins avec


présence de reptiles (Plésiosaurus = Dinosaures dans l’eau)

 Le Jurassique supérieur : formations marines marneuses ou glauconieuses


très riches en Ammonites, Belemnites et Oursins.

V. Les formations Post-Karroo


1) CRÉTACÉ :
 Essentiellement marin, correspond à des argiles, marnes et calcaires,

 Se termine au sommet par des grès calcaires (Maestrichtien) marque la


régression.

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 Est marqué par l’abondance des Ammonites avec apparition et
développement des Ammonites déroulées (Cénomanien) alors que les
Bélemnites régressent et disparaissent.

 Riche en Lamellibranches, Gastéropodes, Echinides, Crustacés.

 Les formations continentales riches en reptiles dinosauriens sont marquées


par de grandes manifestations volcaniques au Turonien et à la base, au
Campanien entraînant de vastes coulées côtières avec d’innombrables filons
de Dolérites.

 A la fin du Campanien, le morcellement du Gondwana s’accentue (grande


faille orientale) et Madagascar devient une île et la mer envahit pour la
première fois la côte Nord-Ouest au Maestrichtien.

4) LE TERTIAIRE :
 Le Paléogène connu est marin et est représenté par les calcaires riches en
Foraminifère.

 De l’Oligocène : manifestation volcaniques qui se poursuivent jusqu’au


quaternaire : éruption de l’Ankaratra, montagne d’Ambre, d’Ankaizina avec
intrusion subvolcanique dans la presqu’île d’Ampasindava.

 Début Miocène : il se produit des dépôts de calcaires à l’épidocyclines


(Foraminifères)

 Dès le Miocène supérieur : nouvelle régression se prolongeant tout le


Pliocène : dépôts continentaux : grès, argiles à bois silicifiés sans autres
fossiles.

5) LE QUATERNAIRE :
 La régression se poursuit au Quaternaire et est suivie d’une transgression qui
envahit les basses vallées de Betsiboka jusqu’au-delà d’Ambato-Boéni.

 enfin une régression amène à la situation actuelle, caractérisée par une


faune subfossile de Lémuriens, d’Hyppopotamus nains, de petits carnivores
et des oiseaux géants : Aepyornis.

 dans le sud, le quaternaire est marqué par 3 transgressions qui ont laissé des
dunes.

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 Les acticités volcaniques se poursuivent au Quaternaire et ont édifié la
montagne d’Ambre, le complexe volcanique d’Ankaizina-Tsaratananien, le
massif volcanique de l’Itasy et de l’Ankaratra.

6) LES FORMATIONS INTRUSIVES RÉCENTES DU SOCLE.


Outre les intrusions volcaniques et subvolcaniques précédentes, le socle
antécambrien malgache est traversé par des intrusions récentes :
- Massif d’Ambohibiby et de Bevato
- Antampombato (Ambatovy) au Nord-Ouest de Moramanga
- Filons doléritiques crétacés de la côte Est.
- Le cortège filonien d’Ankaimbelo.

a) Les massifs de Bevato et d’Ambohibiby.


 Les gneiss et migmatites de tsiroanomandidy sont traversés par de
nombreuses intrusions basiques (gabbros = roches grenues à Labrador,
augite et parfois olivine).

 Près de Tsiroanomandidy, Bevato est un dôme circulaire de 6km de diamètre


à diorite quartzique, augite, aégyrine sodique, diopside, hypersthène et
hornblende brune.

 A côté de Bevato, le massif d’Ambohibiby plus développé de 14 km de


diamètre, est une composition plus complexe. C’est un granite alcalin à
albite, microcline sodique, aégyrine, hornblendebrune, associé à des
syénites, des microgranites, des diorites et des gabbros à augite et olivine.
Un cortège filonien important entoure les massifs de Bevato et Ambohibiby :
rhyolites, trachytes, mi crogranites, syénites (micro), le plus souvent à
aégyrine et également constitué de gabbros.

Le caractère dominant de l’ensemble de toutes les roches des massifs ou des filons
est leur tendance alcaline marquée par la présence d’aégyrine. Ces intrusions ne
sont pas datées mais probablement récentes (Crétacé ou Eocène).

f) Le massif Manama à l’ouest de Vohipeno.


A 90km à l’Ouest de Manakara, correspondant à une grande intrusion de16x10km,
un gabbroïque avec quelques différenciations ultrabasiques et une seinture granito-
syénitiqye. Les argiles latéritiques résultant de l’altération des masses ultra-
basiques (péridotites, pyroxènolites) semblant être pauvres en nickel (0.1 à 1.4% de
Ni dans la latérite)

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g) Le massif d’Antampombato
Situé à une quinzaine de km au Nord-Ouest de Moramanga, le massif intrusif 12x7
km recoupe nettement le socle cristallin et montre un bel exemple de
différenciation magmatique avec syénites au Nord, et dans l’Est et au sud on a les
masses différenciées de péridotites (plateau d’Ambatovy et Analamay). Les
péridotites sont fortement latérisées et constituent un gisement nickélifère
important (1.5 à 3%=

h) Les filons doléritiques crétacés


De nombreux filons recoupent le socle cristallin ; particulièrement nombreux dans
la région côtière suivant une direction N 15° E, c'est-à-dire parallèle à la côte Est,
ont des épaisseurs variables métriques à décametriques parfois hectometriques et
des longueurs kilométriques, s’épaississent localement pour former des amas, sont
rapportés au grand cycle volcanique du Crétacé moyen qui a affecté Madagascar.

i) Le cortège filonien d’Ankarimbelo


Au nord du massif de Manama, de nombreuses cassures orientés N 60° E sont
remplies de roches allant des rhyolites aux gabbros (syénites, syénites
néphéliniques, microsyénites, microdiocrites, théralites, dolérites et basaltes)

VI. LE VOLCANISME A MADAGASCAR


1) VOLCANISME CRÉTACÉ
Dans les bassins sédimentaires, il y a des coulées inter stratifiées du Turonien et du
Campanien. Nous allons voir les coulées du socle cristallin.

a) Volcanisme de la côte orientale.


Datant du Turonien entre Vohémar et la pointe sud de la presqu’île Masoala, il est
surtout constitué de basaltes, sakalavites (basalte à silice), tholéites (basalte à
quartz sursaturé). Mais au Sud de Vohémar, il existe quelques basaltes
néphéliniques. Les coulées sont parfois recouvertes de coulées rhyolitiques.

j) Le massif de l’Androy
C’est le massif du Nummulitique allongé sur 80 km dans la partie sud, recouvert par
les sables des grandes dunes Tatsimiennes d’Ambovombe. Il résulte de
l’emplacement de bas en haut de :
- basaltes inférieurs, rhyolites inférieurs et basaltes supérieurs
- rhyolites supérieures

L’épaisseur total des coulées atteint près de 2000m recoupée de petits massifs de
microdiorites et de microgranites (ankaratrite = basalte alcalin)

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7) VOLCANISME TERTIAIRE ET QUATERNAIRE.
A partir du sommet d’Ambre ; les volcans du tertiaire et quaternaire sont
représentés dans les îles de Nosy-Be, de Nosy Mitsio, le massif de l’Ankaizina ; de
Tsaratanàna, de l’Itasy et de l’Ankaratra.
a) Le volcan des îles
A Nosy-be ; il y a deux types d’émissions, ce sont les plus anciennes
- la première est de type hawaïen avec de longs épanchements très fluides.
- la deuxième donnant de nombreux cônes stromboliens ; les laves sont
surtout des ankaratrites. Les projections sont certainement abondantes, les
cratères-lacs sont tellement nombreux.

A Nosy Mitsio, on a les coulées de basaltes, de basanites et d’andésites sans


appareils conservés

k) Le volcan d’Ankaizina-Tsaratanàna.
L’Ankaizina constitue un puissant ensemble volcanique où l’on peut séparer le
massif de Tsaratanàna at le massif d’Ambondro. A l’ouest de ce dernier le massif de
Manongarivo.

Cet ensemble résulte d’importantes manifestations de l’Eocène comme celle de


Manongarivo, de la presqu’île de Manangaka.

Les manifestations volcaniques sont suivies de nombreuses émissions de laves, Le


Tertiaire très récent qui en partant de la base représente :

- des rhyolites, trachytes, ignimbrites ;


- des basaltes, basanitoïdes ;
- des trachy-phonolites, phonolites ;
- des basaltes, basanites de plateau.
- des basaltes, basanites récents.

La région de Bealanana représente une belle série de cône strombolien avec des
coulées dans les vallées.

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GEOLOGIE D’ANTANANARIVO

Antananarivo appartient à ce que l'on appelle les Hauts Plateaux du Centre; au Nord
et au Sud, les limitesde la feuille sont les ordonnées 826 et 776
(coordonnéesLambert). Celles-ci passent respectivement au Nord d'Antsahafilo et
au Sud d'Ambalavao.- A l'Est et à l'Ouest les limites sont les lignes d'abcisses 534 et
480 passant à l'Est de Carionet à Ampahimanga.
On peut distinguer les zones géographiques suivantes :
1°) La zone des collines qui comprend des massifs résiduels, généralement limités
aux roches les plus dures: migmatites granitoïdes, granites.Ces reliefs dominent de
2 à 300 mètres au maximum des surfaces d'aplanissement toujours localiséesaux
roches les plus tendres (gneiss, migmatites).
2°) La plaine Betsimitatatra qui s'étend depuis Masindray jusqu'à Bevomanga.
D'une superficie de 30.000 ha, elle est essentiellement aménagée en rizières.
3°) La partie septentrionale du massif de l'Ankaratra.Les coulées forment des lignes
de crêtes tabulaires; onobserve encore quelques cÔnes plus ou moins démantelés.

A. ETUDE DES ROCHES-MÈRES :


Nous distinguons les gneiss, les migmatites, les roches de granitisation, les roches
éruptiveset les roches volcaniques.
I. Les gneiss
Ces roches dérivent d'une transforoationmétanorphique des sédiments silic
aluminés et carbonatés.Elles forment le plus souvent des lambeaux résiduels au
milieu des formations granitisées. C'est au Sud de Tananariveque s’étend le plus
grand ensemble gneissique, celui-ci se prolongeau Nord de l'Ikopa par une bande
étroite contournant levillage de Fieferana et il englobe la capitale. Au Nord-Ouest on
trouve un affleurement important dans la région Ambohimanga Antanbolo;
dominant l'Ikopa sur sa rive droite, s'élève le mont Ambohimanoa formé de gneiss
riche en quartzite.Du point de vue pétrographique, on peut distinguer
deux séries :
1) UNE SÉRIE SILICO-ALUMINEUSE
Elle est formée pardes gneiss à biotite avec comme minéraux de métamorphisne du
quartz, de la sillinanite, de la cordiérite, du graphite. On netrouve pas de gneiss à
deux micas.
2) UNE SÉRIE SILICO-CALCIQUE
Les gneiss àpyroxènes sont particulièrement abondants dans les environs de
Tananarive; ils résultent d'un métamorphisme de roches calcaire et marneuses. Ces
roches renfernent du quartz, un plagioclase et une diopside verte comme minéraux
de métanorphisne, on rencontredu zircon, du sphène, de la magnétite et du
graphite.

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Les quartzites forment rarement des collines entières mais le plus souvent des
bancs interstratifiés dans les gneiss(filons). Ces roches peuvent être constituées
essentiellementde quartz nais il y a également des quartzites à magnétite,
sillimanite, et à grenat. Les quartzites sont très fissurées, ellese débitent en
plaquettes, la partie supérieure pouvant donnerdes grains de quartz à aspect
saccharoïde.

II. Les migmatites


1) SYSTÈME DU VOHIBORY
Cette série s'étend le long de la vallée de la Betsiboka;elle est constituée par des
migmatites à amphiboles, desamphibolites à hornblende, des gneiss à amphiboles.
Souvent,des pyroxènes sont associés aux amphiboles avec de la magnétitE
La série à amphibole correspond à un métamorphisme plus faible. Les collines sont
criblées de "lavaka ».
2) SYSTÈME DU GRAPHITE
Ces formations sont disposées en une bande discontinueorientée Est-Ouest à la
hauteur d'Ivato; on les rencontre à Tsifahy, sur la route d'Antsirabe.
Les roches montrent des lits parallèles plus ou moins fins et continus de minéraux
ferro-nagnésinè en alternance avec des lits de quartz et de feldspath de
composition granitique.
Les géologues ont distingué des migmatites oeillées etdes migmatites schisteuses:
les mignatitesoeillées sont beaucoupplus rares, on y observe des phénocristaux de
microcline ; elles résistent mieux à l'altération.

III. Les roches de granitisation


Ces roches seraient le résultat d'une mésastonose régionaleet d'un
ultramétamorphisme et n'ont pas leur originedans une intrusion d'origine magma
tique".
1) LES MIGMATITES GRANITOÏDES
Ce sont desroches leucocrates, les ferro-magnésiens sont disposés en tachesétirées
et non en lits. Les granites migmatitiques sont des rochesencore plus leucocrates.
Au microscope, on observe des minéraux de quartz, microline, oligoclase,
hornblende verte, grenatapatite et zircon.
2) LES CHARNOCHITES
Ces roches forment un massif importantà l'Est de Fieferana. Elles ont une cassure à
éclats gras,ROQUES aurait mis en évidence, la présence de fer en excès
dans les feldspaths. La composition minéralogique est aussitrès variable on doit
noter la présence fréquente d'hypersthène.
3) LE GRANITE DE CARION
« Il ne représentequ'une variété structurale des granites migmatitiques » L.
LAPLAINE

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Cette hypothèse a été plus ou moins mise en doutepar G. DELUBAC, "les
migmatites granitoides encaissantes paraissent comme injectées par des filonnets
de granites porphyroides".
Si l'on admet cette façon de voir, le granit de Carion serait une formation plus
récente.Ce granite forme un massif de 200 Km dont nous n'avons
étudié que la bordure occidentale; on y observe des dômes trèscaractéristiques et
des phénomènes d'altération en boules.

IV. Les roches éruptives


1) LES GRANITES DE TYPE AMBATOMIRANTY
Ilssont connus depuis fort longtemps et ont été décrits en 1914par RF J MUTHON .
Ils forment des filons dont la largeur dépasserarement une centaine de mètres mais
que l'on peut suivre sur des kilomètres. Ces filons recoupent la stratification
généraledes terrains environnants.DELBOS a étudié d'une façon détaillée ces
granites;les principaux constituants sont le quartz, microcline, oligoclase,biotite,
amphibole, sphène et apatite.
2) LES SÉRIES ÉRUPTIVES PLUS RÉCENTES
Ellessont représentées par des gabbros et des dykes à faciès diabasiquede
dimensions très réduites. Les roches sont grenues et de couleur noirâtre.

V. Les roches volcaniques (massif de l'Ankaratra)


La plus grande partie des coulées au Sud d'Arivonimaoosont constituées
d'Ankaratrites, qui, selon L. LENOBLE seraient d'âge pleistocène. Ce sont des roches
plus foncées queles basaltes, renfermant des phénocristaux d'olivine, des
petitscristaux de néphéline et des microlites d'augite.
En raison de la profondeur et de l'intensité de l'altération,ces roches seraient peut
être plus anciennes : il estpossible qu'il y ait eu plusieurs phases volcaniques dont
ladernière a donné des épanchements d'Ankaratrite (seule roche
reconnaissabledans la région). On observe, par ailleurs, quelquescônes volcaniques
plus ou moins bien conservés.
VI. Modes d’altération des roches
D'après A. LACROIX, on peut distinguer dans le mode d'altération latéritique:
1) UNE ALTÉRATION DITE KAOLINIQUE
Tous le sconstituants de la roche, notamment les feldspaths sont transformés en
argile type kaolinite. Sur gneiss, la zone de départ, rubannée, rose ou blanche, peut
atteindre trente ou quarante mètres, elle conserve la structure de la roche-mère,
est richeen biotite, les ninéraux de néosynthèse sont représentés par lakaolinite
associé à de la gibbsite.
Sur granites et roches résistantes, la zone de départ peut être pratiquement
inexistante ou représentée par un horizon blanc sableux; l'horizon rouge plus ou
moins remanié ne dépasse pas un ou deux mètres. Les affleurements de roche nue
sont très fréquents.

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2) UNE ALTÉRATION DE TYPE GIBBSITIQUE
Les constituants de la roche sont transformés en gibbsite. Ce deuxième mode
d'altération s'observe surtout sur granite porphyroïde (région de Carion). On note
dans la zone d'altération, la présence de masse poreuse en pain d'épices
présentant une structure cloisonnée (lamelles de gibbsite).
La distinction entre ces deux types d'altération correspond davantage à un faciès
morphologique qu’à une différence d'altération chimique. L'altération à "faciès
gibbsitique" paraît plus fréquente sur le versant oriental de Madagascar. Ceci n’a
rien de surprenant puisque la forrallitisation et l'individualisation de l'alumine y
présentent le maximum d’intensité.
Sur migmatite granitoïde, on observe souvent des débris d’altération ferruginisés.
Ces débris ont le plus souvent subi des remaniements ultérieurs; "ce pseudo-
concrétionnement » est souvent marqué sur les anciennes surfaces
d'aplanissement très disséquées qui se trouvent à l'Est de la zone cartographiée.
On reconnaît souvent la forme des anciens feldspaths altérés.
B. AUTRES COMPOSANTS GEOLOGIQUES
La géologie d’Antananarivo est également composé de:
- les roches sédimentaires (sables) ayant subi une métamorphisation,
- les hautes pénéplaines latéritiques ou hautes surfaces d’érosion non
enroctées sur roches acides. Les pénéplaines résultant de l’érosion
rencontrent des argiles latéritiques non concrétionnés ;
- les pénéplaines latéritiques en surface d’applanissement d’altitude moyenne
sur socles acides. Ces formations caractérisent la partie Ouest de la Région;
- les cuvettes et plaines alluviales ; ƒ
- les cuvettes lacustres qui sont dûes à des lavages volcaniques, des coulées
de lave ayant obturé des vallées et retenus, ainsi que les eaux qui
s’accumulaient en arrière. Certaines cuvettes étaient autrefois reliées entre
elle. Ces zones d’alluvions lacustres, généralement fertiles, jouent un rôle
important pour l’occupation humaine ;
- les plaines alluviales le long du fleuve Ikopa.

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