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Philippe Chambon

Les pratiques funéraires dans les tombes collectives de la


France Néolithique
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 2000, tome 97, N. 2. pp. 265-274.

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Chambon Philippe. Les pratiques funéraires dans les tombes collectives de la France Néolithique. In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 2000, tome 97, N. 2. pp. 265-274.

doi : 10.3406/bspf.2000.11091

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_2000_num_97_2_11091
Résumé
Résumé La sépulture collective est une structure funéraire dans laquelle plusieurs individus ont été
inhumés successivement. Au sein de ce genre sépulcral, on peut distinguer cinq catégories : des
sépultures qualifiées de collectives, mais pour lesquelles la succession des inhumations n'est pas
établie; des dépôts réduits associés à des gestes simples ; des couches d'ossements vidangées ; les
dépôts secondaires ; enfin des sépultures complexes, associant différents gestes. Entre les premières
sépultures supposées collectives, vers 4 500 av. J.-C, et leur abandon, à l'aube du IIe millénaire, on
observe des gestes funéraires très différents. Alors qu'au Néolithique moyen, quelques sujets sont au
centre de pratiques complexes, à la période suivante (3 300-2 700 av. J.-C), le rituel lié à la mort se
déroule hors de la sépulture, cette dernière étant partagée par toute la communauté. À la fin du
Néolithique, les identités individuelles ou familiales sont de nouveau affichées dans la mort.

Abstract
Abstract1 The collective grave is a structure in which several individuals were buried in succession.
Within this burial type, five categories are distinguished. First of all, there are tombs which have
traditionally been described as collective, but ultimately contain no clear evidence for successive
burials. The second group comprises minimal collective tombs, with small numbers of bodies and quite
simple funerary behaviour. Emptied graves are common. This was possibly done for a variety of
reasons, such as to create more space or to recuperate bones. Secondary deposits, particularly
cremations, are rare. They are not easy to identify and this explains their scarcity. The last group
includes tombs with combined evidence for rearranged bones, compartmentation, and partial emptying.
A tentative chronology for these practices is put forward. In the middle Neolithic (4 500-3 500 B.C.) the
successive nature of burials in the monumental tombs of western France remains hypothetical. They
were built to contain a limited number of burials, without selection for gender or age. From 3 300 to 2
800 B.C., inhumation in collective tombs was the norm. Did this apply to the whole population ?
However, in the grave the practices appear not to have been codified. At the end of the Neolithic,
between 2 700 and 2 300 B.C., the increased variety of burial practice marks the decline of previous
ideology. Nevertheless, collective graves do not disappear until the first quarter of the 2nd millennium.
What do the collective tombs really signify ? We cannot conclude that their image of equality in death
must conform to some social organisation. The society of the dead is an idealized projection of the
society of the living.
Les pratiques funéraires

dans les tombes collectives

Philippe CHAMBON de la France néolithique

gestes
La sépulture
Résumé
ont
cinq
succession
des été
sépultures
catégories
simples
inhumés
descollective
; complexes,
:des
inhumations
successivement.
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est une
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laquelle
Entre
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mais
réduits
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secondaires
pour
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peut
associés
lesquelles
distinguer
individus
;sépul
àenfin
des
la

tures supposées collectives, vers 4 500 av. J.-C, et leur abandon, à l'aube du IIe
millénaire, on observe des gestes funéraires très différents. Alors qu'au Néolithique
moyen, quelques sujets sont au centre de pratiques complexes, à la période suivante
(3 300-2 700 av. J.-C), le rituel lié à la mort se déroule hors de la sépulture, cette
dernière étant partagée par toute la communauté. À la fin du Néolithique, les ident
ités individuelles ou familiales sont de nouveau affichées dans la mort.
Abstract1
The collective grave is a structure in which several individuals were buried in
succession. Within this burial type, five categories are distinguished. First of all,
there are tombs which have traditionally been described as collective, but ultimately
contain no clear evidence for successive burials. The second group comprises
minimal collective tombs, with small numbers of bodies and quite simple funerary
behaviour. Emptied graves are common. This was possibly done for a variety of
reasons, such as to create more space or to recuperate bones. Secondary deposits,
particularly cremations, are rare. They are not easy to identify and this explains
their scarcity. The last group includes tombs with combined evidence for rearranged
bones, compartmentation, and partial emptying. A tentative chronology for these
practices is put forward. In the middle Neolithic (4 500-3 500 B.C.) the successive
nature of burials in the monumental tombs of western France remains hypothetical.
They were built to contain a limited number of burials, without selection for gender
or age. From 3 300 to 2 800 B.C., inhumation in collective tombs was the norm. Did
this apply to the whole population ? However, in the grave the practices appear not
to have been codified. At the end of the Neolithic, between 2 700 and 2 300 B.C., the
increased variety of burial practice marks the decline of previous ideology. Nevert
heless, collective graves do not disappear until the first quarter of the 2nd millen
nium. What do the collective tombs really signify ? We cannot conclude that their
image of equality in death must conform to some social organisation. The society of
the dead is an idealized projection of the society of the living.

INTRODUCTION fameux " dolmens " masquent parfois la diversité fo


rmelle de ces structures, qui existent aussi bien en
mégalithes qu'en pierre sèche, en bois, en grotte natur
Si un type de gisement caractérise le Néolithique en elle ou artificielle (hypogée).
France, c'est bien la sépulture collective. On connaît en Les sépultures collectives sont les principales victimes
effet plus de six mille tombes collectives, ou supposées du premier siècle de l'archéologie préhistorique. Si l'on
telles, réparties dans presque toutes les régions2. Les établit un rapide bilan documentaire, la conclusion est
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consternante : malgré l'énorme masse de gisements comment les dater ? Une sépulture collective comporte
inventoriés, on ne connaît pratiquement rien des prati au moins quatre dimensions ce n'est pas un espace,
ques funéraires, encore moins des rituels qui en étaient mais un espace temps.

:
l'inspiration ; seules quelques dizaines de fouilles,
réalisées après les travaux pilotes de A. Leroi-Gourhan
dans l'hypogée II des Mournouards (en 1960), soulè
vent le voile qui repose sur la mort néolithique.
Vu leur importance, tout au moins quantitative, les sé TYPOLOGIE
pultures collectives ont naturellement suscité de nom DES GESTES FUNÉRAIRES
breux travaux de synthèse. Ils portent surtout sur des
questions architecturales, et différents aspects de ces Afin d'approcher la diversité des gestes funéraires,
tombes demeurent largement méconnus. Le dé nous avons analysé une vingtaine de gisements dont la
cryptage des pratiques funéraires reste insuffisant, et qualité de la fouille autorise l'étude, et nous avons
l'analyse des gestes se limite bien souvent à la descrip complété nos observations par des informations
tion de quelques déplacements d'ossements, de quel recueillies dans la littérature sur près de quatre-vingt
ques rangements dont les implications idéologiques sépultures supplémentaires. Les pratiques funéraires
sont incertaines. Comment fonctionne, jour après jour, permettent de distinguer cinq grandes catégories de
mort après mort, une sépulture collective ? Quelle att sites.
itude des hommes du Néolithique face à la mort traduit Tout d'abord, il existe des sépultures traditionnell
ce fonctionnement ? ement classées au sein des sépultures collectives, mais
La répartition très vaste des sépultures collectives (elles dont l'analyse ne permet finalement pas de déterminer
couvrent toute l'Europe occidentale, depuis la Scandi si les inhumations ont été successives ou simultanées.
naviejusqu'à la Péninsule ibérique) et leur utilisation Il pourrait donc s'agir de sépultures multiples aussi
très longue (un millénaire et demi à deux millénaires et bien que de sépultures collectives.
demi selon les régions et les interprétations) masquent À ce titre, l'exemple des sépultures du cairn de la
la diversité des choix funéraires et les approches diffé Hoguette à Fontenay-le-Marmion (Calvados ; Caillaud
rentes de la mort qu'elles sous-tendent. et Lagnel, 1972) est particulièrement significatif. À
partir de la chambre II, on peut souligner trois carac
tères : la tombe ne contient que peu de sujets ; les
sujets sont juxtaposés ; leur disposition n'est pas aléa
toire (fig. 1). De fait, tous les sujets reposent dans la
LES SEPULTURES COLLECTIVES : moitié postérieure de la chambre, sur le dallage, et à
UNE RÉALITÉ ARCHÉOLOGIQUE distance régulière. Aucune inhumation supplémentaire
n'aurait pu être réalisée sans qu'elle n'intervienne hors
L'appellation " sépulture collective " s'est imposée ces de la partie dallée et donc en avant de la chambre, ou
dernières décennies pour désigner les tombes conte bien qu'elle ne rompe l'équidistance entre les sujets. Il
nant plusieurs défunts déposés successivement (Le- n'est pas sûr que l'arrangement des défunts traduise un
clerc et Tarrête, 1988). La sépulture collective n'est dépôt unique ; il signifie, au minimum, la planification
donc pas en elle-même une pratique funéraire : la défi des inhumations. On a finalement l'impression que le
nition en fait tout au plus un genre sépulcral, au même nombre de sujets à inhumer est connu dès le premier
titre que les sépultures individuelles ou multiples. Le dépôt.
nombre n'a en fait aucune importance ; la donnée Des interventions sur les squelettes après décompos
essentielle est en réalité le temps il faut un décalage ition ne sont pas non plus synonymes de dépôts
entre les dépôts. À l'inverse de la tombe collective, successifs. Ces gestes témoignent seulement que la
:

mais à l'image de la tombe individuelle, la tombe mult tombe est restée accessible durant la décomposition
iple est une sépulture à dépôt unique. Cette définition des cadavres, voire après elle. Ainsi, on ne peut
simple est relativement aisée à mettre en œuvre. On préjuger non plus du type de dépôts dans la sépulture
avance parfois l'idée qu'il puisse exister des sépultures FO de Bougon (Deux-Sèvres ; fouille J.-P. Mohen) ni
plus collectives que d'autres, en fonction d'éventuels dans les deux chambres du cairn du Montiou (Sainte-
rangements, de divisions internes de la tombe ou de Soline, Deux-Sèvres ; fouille G. Germond).
divers gestes complexes. Une telle conception est La deuxième catégorie de tombes comprend les sépul
malcommode. Outre qu'elle intègre des données quali tures collectives simples. Lorsque l'on mentionne les
tatives inévitablement subjectives, elle risque de faire sépultures collectives, on met souvent en exergue des
du qualificatif "sépulture collective" le but de l'ana ensembles denses et complexes. Cependant, il existe
lyse, réduisant d'autant le champ des interprétations. des tombes collectives minimales, qui n'ont connu
Les pratiques funéraires, ce sont avant tout des gestes. qu'un nombre réduit d'inhumés, et dans lesquelles
Or si un geste est un mouvement dans l'espace, c'est seuls des gestes très simples ont été effectués.
aussi un déplacement dans le temps. S'il semble parfois La tombe de Changis (Seine-et-Marne; fouille
capital, aux yeux de l'archéologue, de savoir dans quel F. Laffage ; fig. 2) est l'exemple caricatural, avec ses
sens tel os a été déplacé, cette information ne peut en deux dépôts successifs seulement. Après décomposi
aucun cas être dissociée de l'interrogation portant sur le tion, le premier inhumé a été repoussé pour ménager
moment: quelle est la succession des gestes, et de l'espace pour le second défunt. L'allée sépulcrale de
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sujets repliés
sur le côté G.

Illustration non autorisée à la diffusion

sujets repliés
sur le côté D.
limite enlie les sujets iephés sur le côté gauche et ceux repliés sur le côté dioit
limite entre les adultes masculins et féminins

\ VIT
•' VI
i

Fig. 1 — Cairn de la Hoguette plan du monument et des chambres 1 (en haut) et 2 (en bas). Noter la distribution des sujets inhumés (d'après Caillaud
et Lagnel, 1972).
:

Vignely (Seine-et-Marne ; fouille Y. Lanchon) n'offre décomposition, enfin le déplacement des os des jambes
pas un tableau très différent. Dans cette tombe qui d'un troisième sujet. Malgré la modestie des gestes
ne contient que dix sujets, les rangements sont peu réalisés, ces sépultures remplissent tous les critères de
abondants. Les mouvements d'ossements, dont la res la définition des sépultures collectives.
ponsabilité incombe sans nul doute à l'homme, se limi Les sépultures vidangées constituent la troisième caté
tent à quelques interventions : deux sujets " tassés ", gorie. De tous les gestes identifiés en sépulture collec
l'un après décomposition, le second en cours de tive,la vidange est celui qui connaît actuellement le
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sujet 1 (en connexion)


I
I

1 sujet 2 (disloqué)
I

Fig. 2 — La Sépulture de Changis, tombe collective minimale (plan V. Delattre, F. Laffage et P. Chambon) vue générale de la structure et plan
des 2 individus.
:

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plus vif succès dans la littérature spécialisée. Ce terme, bien d'une tombe collective. En revanche, la sépul
à l'élégance très mécanique, s'applique à l'enlèvement, ture301 du site du Moulin à Vent à Marolles-sur-Seine
partiel ou total, des restes osseux de la sépulture. La (Seine-et-Marne), ne comporte que ce dépôt se
vidange suppose que les vestiges emmenés n'ont pas condaire unique ; elle n'est donc qu'une tombe mult
été triés. Dans les cas où les opérateurs ont favorisé une iple (fig. 3). Cependant, dans la majorité des sépultures
pièce du squelette, ou opté pour un sujet parmi les l'absence de dépôts secondaires reconnus tient surtout
autres, nous préférons le terme de retrait partiel. à la reconstitution incomplète des gestes funéraires :
Simple à mettre en évidence lorsqu'elle met fin à une nous échouons la plupart du temps à identifier le mode
phase d'inhumations, la vidange est presque indécel de dépôt de la totalité des défunts d'une sépulture (à
ablesi elle est suivie de nombreuses inhumations. moins que leur nombre ne soit particulièrement faible).
Il existe plusieurs types de vidanges. Elles peuvent Ainsi l'allée sépulcrale de Vignely comprend bien neuf
s'inscrire dans le fonctionnement normal de la sépul inhumations primaires, mais pour le dixième sujet le
ture et être alors normalement suivies de nouveaux diagnostic est impossible.
dépôts : cette situation existe sans doute, mais les diff Le dépôt secondaire est plus aisé à mettre en évidence
icultés pour la mettre en évidence la réduisent à une lorsqu'il s'agit d'incinération. Si la sépulture a elle-
éventualité théorique. Était-ce le type de vidange réa même brûlé, on ne peut conclure ni à l'incinération, ni
lisé à Nanteau-sur-Essonne (Seine-et-Marne ; fouille au dépôt secondaire. À l'inverse, des os brûlés retrou
P. Chambon et L. Salanova), ou à La Chaussée-Tiran- vés dans une sépulture qui ne livre aucune trace de feu
court (Somme; Leclerc et Masset, 1980)? Dans impliquent un traitement du cadavre préalable à son
d'autres cas, la vidange précède une réoccupation de la entrée dans la tombe. Dans ce cas, c'est le caractère
tombe, souvent après un hiatus dans sa fréquentation. successif ou simultané des dépôts qui doit être discuté
Ainsi, dans la chambre primaire des dolmens emboît tombe par tombe. Tant à la Haute Suane (Grimaud et
és du Pech, à Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et- Sainte-Maxime, Var ; Sauzade et ai, 1988) qu'à San Sé
Garonne ; Pajot et Briois, 1996), les hommes de l'Âge bastien II (Plan-de-la-Tour et Sainte-Maxime, Var ;
du Bronze ont évacué les restes de leurs prédécesseurs. Sauzade, 1988), le nombre de sujets plaide en faveur de
Enfin, des vidanges interviennent quelquefois juste dépôts répétés, de même que la surreprésentation des
avant la fermeture définitive de la tombe : à Mailleton os crâniens.
(Malesherbes, Loiret; Richard, 1995), le dolmen est Plus largement, le principe des dépôts secondaires
ensuite condamné ; de même, à Benon (Charente- s'accorde assez mal avec notre conception de la sépul
Maritime ; Joussaume, 1990), les couloirs d'accès sont turecollective. En effet celle-ci apparaît plus comme un
obturés. mode de traitement des cadavres que comme un rel
Que deviennent les restes extraits de la sépulture ? Ils iquaire (Leclerc, 1999, p. 33).
ne sont pas toujours retrouvés. À Berry-au-Bac (Aisne ; À côté des sépultures dont l'analyse met en lumière un
Chambon, 1995), on n'a découvert que les ossements, geste funéraire, d'autres montrent un enchaînement
et pas leur sépulture d'origine : de plus, les témoi complexe d'interventions. C'est la cinquième catégorie.
gnages d'incendie ainsi que la présence d'éléments du Les combinaisons de gestes sont très variables. Elles
dallage indiquent que la vidange s'accompagne de la peuvent inclure des rangements importants, durant
destruction de la tombe. Parfois, comme à Santoche l' utilisatio n de la sépulture ou à la fin, comme à San-
(Doubs ; Pétrequin et Piningre, 1976), les os gisent à guinouse (La Roque-sur-Perne, Vaucluse ; Sauzade et
proximité de la chambre sépulcrale, fragmentés, pié Duday, 1983) : dans ce gisement, la fouille ne mit
tines. Il est probable que dans ce cas les restes humains au jour que des connexions très partielles. Le fon
décharnés et disloqués sont réduits à l'état de déchets, ctionnement peut être entrecoupé de vidanges de la
d'objets encombrants dont on s'est débarrassé sans couche osseuse, à l'image de Nanteau-sur-Essonne
ménagement. À l'inverse, lorsque la vidange n'a pas été (Seine-et-Marne ; fig. 4). On a pu prélever des parties
suivie de nouveaux dépôts, comme à Benon, il est plus anatomiques spécifiques, comme les blocs crânio-
difficile d'identifier sa motivation nettoyage de faciaux dans l'hypogée des Mournouards. Enfin la
tombe peut comporter une division spatiale de la zone
:

l'espace funéraire, ou récupération des ossements ?


La quatrième catégorie regroupe les dépôts se sépulcrale, avec spécialisation des entités ainsi créées, à
condaires, c'est-à-dire l'introduction dans une tombe l'instar des fameuses cases de l'allée sépulcrale de la
de squelettes disloqués. Jusqu'aux années 60, l'essent Chaussée-Tirancourt (Somme ; Leclerc et Masset,
iel des sépultures collectives étaient considérées 1980).
comme des ossuaires. Depuis les travaux de A. Leroi- Parmi ces sépultures " complexes ", on retrouve sans
Gourhan dans l'hypogée des Mournouards (Leroi- surprise les tombes utilisées sur de longues périodes,
Gourhan et ai, 1962), la tendance inverse s'est affi celles qui comprennent les populations les plus
rmée. Loin d'être aussi catégorique, nous proposons de nombreuses, tel l'hypogée des Boileau avec ses 400
raisonner non pas tombe par tombe, mais dépôt par dé squelettes (Vaucluse ; Mahieu, 1995) ou l'allée sépul
pôt. crale de la Chaussée-Tirancourt, qui a livré près de 350
Aucune sépulture à inhumations secondaires succes individus. Il va de soi que la complexité croît parallèl
sivesn'est connue pour l'instant. Dans la sépulture 13 ement au nombre de sujets, et au nombre des opérations
de Balloy (Seine-et-Marne ; Chambon et Mordant, dans la sépulture. De fait, un caveau n'a pu accueillir
1994), un dépôt secondaire, massif et unique, est suivi plusieurs générations de défunts que s'il a fait l'objet
d'inhumations primaires successives ; il s'agit donc d'une gestion soignée.
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270 Philippe CHAMBON

1er démontage

2e démontage

Fig. 3 — Marolles-sur-Seine, lc Moulin à Vent, sépulture 301 une sépulture secondaire, mais multiple.
:

APPARITION, DEVELOPPEMENT l'exception du fait sépulcral lui-même, les interven


tions sont si variées qu'elles paraissent toutes anecdoti-
ET DISPARITION D'UN GENRE FUNÉRAIRE ques. Il faut donc rechercher un plan intermédiaire
dans lequel un même geste garde une signification
II n'existe pas deux sépultures collectives identiques. unique, et pour cela ordonner les différentes pratiques
Les architectures correspondent bien à des stéréotypes sur un plan géographique et chronologique. Vu les
précis, mais à l'inverse, la succession des gestes n'est maigres données dont nous disposons, le tableau
jamais la même. Il est pourtant sûr que le rituel funér proposé n'est qu'une esquisse.
aire ne variait pas de tombe en tombe. De fait tous les La plus ancienne sépulture collective peut être
gestes ne sont pas porteurs de sens, même si leur rapportée au Néolithique moyen I (avant 4 500 av.
contexte demeure la sépulture. Certains sont imposés J.-C). C'est une tombe de la nécropole de Saint-
par le rite, d'autres sont simplement autorisés, d'autres Martin-la-Rivière (Valdivienne, Vienne ; Airvaux,
enfin sont prohibés. 1996), associée à un matériel Chambon. Dans l'attente
Toutefois, à l'échelle du site on ne peut pas distinguer de précisions sur la grotte de Montou (Pyrénées-Orient
l'anecdotique du symbolique. La tendance est alors de ales ; Claustre, 1998), cette ciste en pierre de petite
surestimer le second aspect, et de privilégier l'interpré dimension est la seule sépulture collective attribuable
tation symbolique. À l'échelle du Néolithique la diff sans réserve à cet horizon chronologique. Est-elle pour
iculté est la même, mais la conclusion est inverse : à autant anecdotique ?
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Illustration non autorisée à la diffusion

os "oubliés" suiets inhumés


par la vidange après la vidange
i
1

Fig. 4 — Nanteau-sur-Essonne une vidange inscrite dans le fonctionnement normal de la sépulture ? (plan P. Chambon et L. Sala-
nova)
:

Les tombes à couloir du Néolithique moyen posent un était donc réservée la sépulture ? Selon que l'analyse
problème. Outre des datations floues, l'analyse des conclut à des inhumations simultanées ou successives,
dépôts ne permet pas de trancher entre inhumations on ne peut envisager le statut des défunts de la même
simultanées ou inhumations successives. En dépit manière. Dans le cas de sépultures multiples, on peut
d'une documentation parfois récente, et quelquefois de s'interroger sur la nature du privilège accordé à ces
bonne qualité, des sites comme la Hoguette, le occupants. Quelle qu'elle soit, la sélection ne se fonde
Montiou, Bougon F0 ou Benon В laissent le problème ni sur un critère d'âge, ni sur un critère sexuel. Enfin la
en suspens. Ces tombes ont de toute façon été conçues fonction monumentale l'emporte sur la fonction sépul
pour des utilisations sépulcrales brèves, et n'ont crale (Mohen, 1983).
accueilli qu'un nombre restreint de sujets. L'arrange Entre ces tombes, certainement " plurielles " mais pas
ment des inhumations, à la Hoguette ou à Condé-sur- obligatoirement collectives, et les sépultures collectives
Ifs (Calvados; Dron et al., 1996), obéit à des règles du Néolithique récent/final, le corpus analysé ne
strictes. De plus on inhume parfois dans les couloirs comprend que quelques sites. Pourtant, 600 ans au
alors que la chambre n'est pas encombrée. L'accès à la minimum séparent ces deux ensembles : les sépultures
sépulture n'était possible qu'à quelques-uns, celui de la à couloir analysées ne peuvent être postérieures à 3 800
chambre sépulcrale était plus restreint encore. À qui av. J.-C, et les sépultures plus récentes apparaissent
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suggérer que chacun a alors droit à la sépulture. Bien


que l'architecture des tombes dénote souvent une vo
lonté monumentale, la fonction sépulcrale prime. La
sépulture est établie pour une durée indéterminée,
peut-être pour toujours (Leclerc, 1990). De fait de
nombreux caveaux bâtis dans le dernier quart du IVe
millénaire, comme la Chaussée-Tirancourt, fonction
nent sans discontinuité jusqu'à la fin du IIIe millénaire
av. J.-C. (Chambon et Salanova, 1996).
Cependant les gestes dans la tombe paraissent peu
codifiés. Il est probable que l'essentiel des rites de la
mort se déroulent à l'extérieur de la sépulture. Celle-ci
est avant tout un lieu de traitement du cadavre. Existe-
t-il des constantes ? Elles semblent minimales.
La position d'inhumation ne paraît elle-même pas codi
fiée. Dans les allées sépulcrales, comme à Bazoches-
sur-Vesle (Aisne ; fouille J. Leclerc ; fig. 5) ou aux
Varennes à Val-de-Reuil (Eure ; Billard et al., 1995), les
corps sont allongés. Cependant, cette situation n'est
pas générale : à Vignely, les défunts sont allongés dans
la moitié sud, et repliés dans la moitié nord. Le choix de
telle ou telle position est-il d'ordre idéologique ? Dans
les sépultures individuelles des périodes antérieures,
c'est sans doute le cas. Dans les sépultures collectives,
cependant, l'interprétation dépend d'abord de la po
sition et de la forme du caveau. En effet, la position
allongée correspond au transport du cadavre par deux
personnes, et la position repliée s'impose dans une
cellule d'inhumation de petite dimension. Le sens
pratique rentre ici en concurrence avec l'explication
symbolique. Finalement, au Néolithique récent, les
arrières pensées symboliques sont masquées par la
gestion pratique des sépultures.
De son côté, la disposition des sujets dans l'axe de la
tombe correspond peut-être à une motivation spiri
tuelle profonde, mais elle répond aussi à la forme des
caveaux, dont la largeur est généralement inférieure à
la taille d'un cadavre allongé. Par ailleurs, c'est à tort
qu'on interprète les cellules d'inhumations, telles les
" cases " de la Chaussée-Tirancourt, comme une carac
téristique des sépultures Seine-Oise-Marne : les quel
Fig. 5 — Allée sépulcrale de Bazoches-sur-Vesle ques exemples connus appartiennent à l'extrême fin du
plan des sujets en connexion.
:

Néolithique, voire au Bronze ancien.


Enfin, la littérature contient de nombreuses descrip
tionsde déplacements ou de rangements d'ossements.
vers 3 200 av. J.-C. Ce hiatus ne correspond pas, La ritualisation de ces gestes n'est pas établie. En effet,
a priori, à un manque de gisements, mais à un vide ces opérations ne s'accompagnent d'aucune mise en
documentaire. En effet, le schéma évolutif des architec scène particulière. On connaît bien quelques aménage
tures funéraires ne comporte aucune solution de conti mentsimpliquant des blocs crânio-faciaux disloqués,
nuité entre les premiers caveaux monumentaux et les comme au Montiou (Germond et Bizard, 1987), à Ba-
dernières allées sépulcrales. Malheureusement, en zoges-en-Pareds (Vendée ; Joussaume, 1978) ou au
l'absence d'une fouille moderne sur un gisement intact, dolmen B2 de Bougon (Mohen, 1989), mais ces cas
le fonctionnement de ces tombes, " intermédiaires " par datent tous du Néolithique moyen. Au Néolithique
leur architecture, reste inconnu. Considérer que ces s récent, on place les crânes contre les parois, on bouge
épultures sont également "intermédiaires" pour les les côtes par poignées et les os longs en faisceaux ;
pratiques funéraires revient à lier, peut-être imprudemm existe-t-il une manière plus économique de faire de la
ent, l'architecture et son contenu. place ? Ces déplacements d'ossements montrent, au
Au Néolithique récent (soit entre 3 300/3 200 et 2 800/ moins, qu'après la décomposition on ne juge pas néces
2 700 av. J.-C), l'inhumation en sépulture collective sairede conserver le souvenir de l'intégrité physique du
s'impose sur l'ensemble du territoire français. C'est, de mort.
toute la Préhistoire, la période qui livre le plus de Le défunt pénètre définitivement dans la tombe. Sa
défunts. Le nombre de caveaux est tel que l'on peut dépouille perd progressivement son individualité, puis
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son humanité. Lorsqu'on extrait des ossements, il ne dans la sépulture est minimal : les nouvelles construc
s'agit plus d'une partie d'un être humain, mais bien de tions ne sont que de modestes caveaux en bois, mais on
restes déshumanisés, sans signification. s'approprie aussi à peu de frais des monuments anté
À la fin du Néolithique, entre 2 700 et 2 300 av. J.-C, rieurs (par exemple en évacuant sans ménagement les
débute une lente déstructuration des pratiques funér restes des prédécesseurs aux dolmens emboîtés du
aires. Celles-ci montrent alors une plus grande variété. Pech de Saint-Antonin-Noble-Val), ou bien on utilise
Dans le Centre-Ouest les sépultures collectives coexis une cavité naturelle. Enfin, certains caveaux montrent
tentavec d'autres types de tombes : les camps de l'Arte- une sélection des défunts sur des critères d'âge, souli
nacien livrent de nombreux restes humains, et parfois gnant ainsi le changement idéologique.
de véritables sépultures. Dans le Sud-Est, l'incinération On peut finalement s'interroger sur la signification des
est massivement pratiquée : des sépultures mégalithi tombes collectives. Quel phénomène conduit à la créa
ques, telles San Sébastien II ou la Haute-Suane, tion de ce genre funéraire, dont l'ampleur dans le
contiennent les restes incinérés de plusieurs dizaines Néolithique européen reste sans équivalent? En
de sujets ; on ne sait malheureusement si l'inhumation conclure à une homogénéité des pratiques funéraires
et l'incinération étaient pratiquées conjointement. en Europe occidentale durant plus d'un millénaire est
Enfin, une certaine individualisation des défunts réap totalement injustifiée ; même à l'échelle de la France,
paraît avec le Campaniforme : à côté de véritables sé cette affirmation ne se vérifie pas... Au delà, peut-on
pultures individuelles, les inhumations en tombes col s'interroger sur l'idéologie de la mort ? Le lien entre la
lectives semblent nettement individualisées (Salanova, métaphysique et les pratiques funéraires ne va pas de
1998). soi. En revanche, ces pratiques ont en commun leur
Les sépultures collectives ne disparaissent pas avec la caractère communautaire. On ne peut sûrement pas
fin du Néolithique. Elles perdurent jusqu'à l'aube du IIe conclure de cette communauté, voire égalité dans la
millénaire. À travers la réutilisation, ou l'utilisation mort, que l'organisation sociale était conforme à cette
continue, de sépultures plus anciennes, et l'installation image. Néanmoins cet affichage n'a rien d'anodin. La
de nouvelles sépultures conçues pour des utilisations société des morts est une projection idéalisée de celle
brèves, les pratiques funéraires traduisent l'affaibliss des vivants. ■
ement de la communauté dans la mort. Ainsi, l'allée
sépulcrale de la Chaussée-Tirancourt est fractionnée en NOTES
petites cellules, peut-être familiales (Masset, 1972). De (1) Je remercie vivement M.J. Ilett pour la traduction.
même la modeste sépulture de Pincevent n'accueille (2) Cet article présente les principaux résultats d'une thèse de
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