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Comment Facebook vous rend addict ?

I Dopamine I by ARTE
Facebook est un réseau social qui te permet de partager des contenus multimédia. Lorsque
tu veux consulter le contenu d'un utilisateur, tu lui fais une demande pour qu'il devienne ton
ami. Si tu apprécies un contenu, tu peux également le liker et ainsi exprimer ton opinion et
contribuer au réseau participatif.

L’objectif de Facebook, c’est que tu passes le maximum de temps sur le réseau tout en likant
un maximum de contenu car la valeur boursière de la société dépend de la monaitisation de
tes données personnelles. Plus tu consultes Facebook, plus il connecte de la donnée et plus
l’entreprise s’enrichit. Ils vont tout faire pour te rendre accro.

Tu n’arrives pas à résister à te connecter à Facebook car cette application est basée sur
l’interaction sociale à la base des sociétés humaines ; l’amitié. Avec son best-seller
« Comment se faire des amis », Dale Carnegie grand chantre du développement personnel
explique que pour se faire des amis, il faut avant tout sourire, écouter, être intéressé et
donner l’impression à l’autre qu’il est important. Ainsi, avant tout être amis c’est montrer
qu’on est amis. C’est le principe de la réciprocité.

Sur Facebook c’est pareil, inconsciemment tu likes car tu veux plaire à ton ami. Ainsi, le like
n’est pas seulement un outil d’évaluation des gouts, c’est un outil d’interactions sociales qui
répond à un besoin inscrit au plus profond de ton cerveau ; la sociabilité. Un avantage
adaptatif ; elle augmente les chances de trouver ton partenaire, assure ta protection face
aux prédateurs, te permet de coopérer pour la chasse, ou de partager un savoir-faire
technique. Ton cerveau raffole des interactions sociales te poussant à liker de façon
compulsive pour intégrer le groupe. Et quand tu reçois un like, ton cerveau considère cette
information de la même manière qu’une récompense sociale réelle activant ton système
dopaminergique.

Avec le like, il se créée une boucle de rétroaction de validation sociale. Tu aimes ceux qui
t’aimes et en retour, tu te sens obligée de liker leur contenu créant une boucle sans fin. Et
même si tu reçois peu de like car tu as peu d’amis, tu as du plaisir à publier du contenu car
ton cerveau considère cela comme une interaction sociale réelle. C’est comme quand tu
parles de toi à des proches, ça active directement les circuits cérébraux de la récompense.
Et qui dit récompense, dit dopamine.

Depuis des années tu te plains que Facebook n’a jamais mis en place le bouton « je n’aime
pas » et en réponse à cela, Facebook a créé en 2016 des nouveaux boutons appelés
« réactions » qui vont te rendre encore plus addict car cela va toucher à tes émotions. Selon
Charles Darwin, célèbre naturaliste anglais qui a étudié les expressions du visage dans le
monde entier, il existe 6 émotions universelles ; la joie, la surprise, la tristesse, la colère, le
dégoût, la peur. Facebook va se baser sur ces émotions universelles pour proposer des
nouveaux boutons.

Enfin, tu peux réagir quand ton idole décède, quand le gouvernement fait une réforme ou
quand ton papy essaye sa nouvelle tondeuse. Tu te dis que c’est super, sauf que pour
Facebook, ces nouveaux boutons sont surtout le moyen de collecter des données encore
plus précises sur ce qui était jusque-là caché ; tes émotions. Carp our les algorithmes de
Facebook qui analysent en continu toutes tes données pour les monétiser, ces 6 réactions
sont beaucoup plus faciles à analyser que des textes écris dans tes commentaires. Ce qui va
leur permettre d’optimiser ce qu’on appelle le ciblage comportemental en agustant ton fil
d’actualité encore plus précisément pour provoquer la meilleure émotion susceptible de te
faire passer des heures devant ton écran.

Tu crois que Facebook est juste un réseau sympa et pratique, mais en fait c’est aussi le plus
grand laboratoire d’étude sociale du monde et de nombreuses expériences sont menées
sans que tu t’en rendes compte. Les chercheurs de chez Facebook peuvent tout étudier ; la
façon dont ta famille communique, les causes de ta solitude ou même le moment où tu vas
faire ton coming-out.

Ayant la main sur ton fil d’actualité, donc ce que tu vois, ils peuvent se servir de toi comme
d’un cobaye et observer en direct ce que provoque des petits changements. Ainsi, ils ont fait
une expérience : en modifiant le fil d’actualité d’un panel d’utilisateurs. Ils ont constaté que
moins tu reçois de contenu positif, moins tu produits de contenu positif et inversément,
prouvant ainsi que le fil d’actualité, donc l’algorithme de Facebook, influence directement
tes émotions.

Même si tu clôtures ton compte, tu ne pourras pas échapper à Facebook car sur la plupart
des sites webs que tu visites se trouve un petit bouton Facebook qui est conçu pour collecter
des données à ton insu. Tu crois que ce bouton est juste une bête icône et que si tu ne cliques
pas dessus tu es tranquille mais tu as tout faux. Le bouton Facebook est en fait un mouchard ;
il aspire tes données de navigation lorsque la page se charge et les envoie à Facebook. Si tu
es connectée à ton compte, ces données enrichissent ton profil. Et si tu ne l’es pas, elles sont
stockées de façon anonyme. Ainsi, même si tu n’as jamais eu de compte Facebook,
l’entreprise regroupe toutes ces données en te créant à ton insu un profil fantôme. Que tu
sois inscris ou pas, il est probable que Facebook possède déjà tes numéros de téléphone, ton
adresse postale, ton âge, ton genre, tes traits de personnalité, ton niveau d’intelligence, tes
préférences sexuelles, tes opinions politiques, ta religion, tes centres d’intérêts
professionnels ou personnels, ton statut amoureux, possède une photo de ton visage comme
modèle biométrique digital et sache même où se trouve le curseur de ta souris. Tout ça grâce
aux données fournies gratuitement par toi et tes amis qui partagez et likez avec
enthousiasme et générosité.

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