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La définition de l'ager occupatorius

Author(s): Paula Botteri


Source: Cahiers du Centre Gustave Glotz, Vol. 3 (1992), pp. 45-55
Published by: Editions de Boccard
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/43554106
Accessed: 12-10-2016 15:03 UTC

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La définition de Yager occupatorius.
Paula Botteri

Ager occupatorius, deux mots apparemment très compréhensibles,


dont le contenu cache une réalité difficile à traduire : ager c'est le ch
nom associé à l'idée de l'extérieur par rapport à domus, comme dans d'
langues indo-européennes1 ; l'adjectif occupatorius est dérivé d'un
duratif assez courant : occupare.
On dira encore une fois que l'historien du monde antique doit affro
entre autres, le problème de donner un objet à la parole en annul
décalage entre le signe et l'idée.
Quand on parle d 'ager occupatorius, il est évidemment question d
terre publique du peuple romain et plus précisément, selon les historiens et
juristes (au moins à partir de Mommsen), d'une des catégories juridiqu
Yager publicus. Mais, même s'il existe une bibliographie énorme
question agraire à Rome, on n'a pas encore suffisamment étudié les con
juridiques et les procédures concrètes qui règlent l'accès à la possessio
Yager publicus, comme le déplorait déjà L. Capogrossi Colognesi2, e
récemment Cl. Nicolet3.
L 'ager occupatorius revient à travers toute, ou presque toute, la
littérature moderne sur le sujet. Seuls quelques auteurs, étant plus avertis,
expriment leur perplexité sur le sens de cette catégorie de la terre en Italie.
Ainsi, par exemple, G. Tibiletti, dans l'une de ses études exemplaire sur Yager
publicus, avoue que "nous n'avons pas de terme abstrait pour indiquer la
catégorie de Yager occupatorius", qu'il essaie, lui, de décrire comme "un
ensemble d'éléments juridiques, économiques, sociaux et moraux"4 constituant
une unité caractérisée essentiellement par les catégories de la loi "uti frui
habere possidere"5. Malgré ces précautions, G. Tibiletti, comme d'ailleurs M.
Kaser avant lui6, ne s'interrogent jamais sur la légitimité ou non de l'emploi de

1 E. Benveniste, Le vocabulaire des institutions indo-européennes, Paris, 1969, L I, p. 313 sq.

2 L. Capogrossi Colognesi, "Le régime de la terre à l'époque républicaine", Terre et paysans


dépendants dans les sociétés antiques, is, 1979, pp. 313-388, not. p. 320 sq. ; La terra in
Roma antica. Forme di proprietà e rapporti produttivi, Rome, 1981, 1. 1, p. 244 sq.

3 CI. Nicolet, Rendre à César, Paris, 1988, p. 72.

4 G. Tibiletti, "Ager publicus e suolo provinciale", I diritti locali nelle province romane con
particolare riguardo alle condizioni giuridiche del suolo, Rome, 1974, pp. 89-104. Voir p. 89.

5 S. Riccobono, Fontes iuris romani anteiustiniani, (FIRA), Florence, 1941, 1, pp. 102-121.

6 M. Kaser, "Die Typen der römischen Bodenrechte in der späteren Republik", ZRG
(Zeitschrift der Savigny Stiftung für Rechtsgeschichte etc.), 62 (1942), pp. 1-8 1 .

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46 P. Botterì

l'adjectif oc
et d'exploite
Mais il suff
du mot qui
attesté que
une glose de
Diacre "ager
elle n'appart
Donnons d
l'emploi d' o
celle de C. Thulin8 :

Lachmann (La.) p. 2,20 = Thulin (Th.) p. 53,4


p. 5,23 = - p. 55,30
p. 16,25 = -- p. 64,3
p. 115,4 = -- p. 53,4
p. 124,3 = -- p. 87,5
p. 137,21 = -- p. 101,14
p. 138,3 = -- p. 102,1
p. 151,17 = -- p. 115,17
p. 153,4 = -- p. 117,2
p. 154,5 = -- p. 118,8
p. 284,7 = -- p. 78,5
p. 284,9 = -- p. 78,9

Chacun connaît les problèmes que posen


agrimensores romains ; d'une part, une trad
corrompue, qui remonte au V-VIIème siècl
technique, traité par des auctores presque inc
s'adressant aux techniciens qu'étaient les agrime
Entre la fin du 1er siècle et celle du Ill
composition de l'opuscule de Siculus Flaccus s
rural et sur la typologie de h f initio (l'activi

7 G. Tibiletti, "Il possesso à&Wager publiais e le norm


Athenaeum , N.S., 26 (1948), pp. 173-236 et /. c. 27 (

8 K. Lachmann, Gr ornatici veteres, Berlin, 1842, 2 v


romanorum, (CAR), Stuttgart, 1971.

9 L. Toneatto, "Tradition manuscrite et éditions m


Romanorum, Cadastres et espace rural. Approches et
Besançon, 1980), Paris, 1983, pp. 21-50 ; "Una tr
l'agrimensore Igino e gli scritti collegati al suo nome. A
(Università degli Studi di Trieste - Facoltà di Magist
"Stato degli studi sulla tradizione manoscritta degli op
secolo", Giornale Filologico Ferrarese, 11 (1988), 1-2,

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La définition de l'ager occupatorius 47

Parmi les gromatici c'est lui qui montre qu


l'occupation agraire romaine. Il évoque,
Gracchus, qui proposa une loi pour limiter
terre en Italie {legem tulit, nequis in Ita
possideret)10, parce que, selon Flaccus "
posséder maiorem modum quam qui ab ipso
sq.).
Ce n'est pas mon propos ici d'entrer dans les détails de la loi de modo
agrorum de Tiberius Gracchus. Mais une parenthèse s'impose, car l'expression
concernant le rapport entre la surface de la terre que l'on peut posséder, et la
possibilité de l'exploiter, révèle, semble-t-il, un concept normatif archaïque
bien enraciné dans les mœurs. Flaccus nous dit par la suite "singuli deinde
terram, nec tantum occupaverunt quod colere potuissent, sed quantum in spem
colendi reservavere" (La. 137,19). Les terres dont il est question "agri
occupatorii dicuntur" (ib. 21). Un peu plus loin le même texte, si corrompu et
incomplet qu'il soit, explique que "occupatorii. . . dicuntur agri quos quidam
arcifinales vocant (hi autem arcifinales dici debent). Traduisons entièrement ce
passage : "Les particuliers occupèrent la terre non seulement celle qu'ils
pouvaient cultiver mais celle qu'ils se réservaient dans l'espoir de la cultiver.
Ces champs sont donc appelés occupatorii. (Ce nom dérive de arcendo
vicinos). On a créé cette appellation à partir de l'exclusion des voisins" (La.
137, 19 = Th. 101,11). Comme le disait Varron, cette locution dérive "ab
arcendis hostibus", d'après une citation de Frontin (La. 6, 1), le seul auteur
parmi les Gromatici dont la biographie soit relativement connue. Sénateur et
consul à plusieurs reprises, il mourut en 103 ou 104, après avoir composé le
De aquae ductibus Urbis Romae et les Strategemata.
Comme on le verra, l'équivalence agri arcifinales! occupatorii est une
constante chez les Agrimensores ; cependant, seule cette première définition
semble relever de leur langage technique. Occupatorii nous ramène
évidemment à Y occupatio, conséquence de la guerre11. Ici, on peut situer en
gros le phénomène historique de l' occupatio, comme l'un des modes
d'acquisition de la terre publique, entre la période de la première colonisation
romaine (fin du IVème siècle), et la loi agraire de 111 av. J.-C. Dans cette
dernière loi, on rencontre l'expression "agrum occupatum" , dans un article
interdisant l'occupation de l'ager publicus (1. 26/27). Mais, contrairement aux
apparences, ce n'est pas là l'ultime témoignage que nous possédons sur
1 'occupatio ; en effet, dans le Liber coloniarum on rencontre une expression
assez curieuse, ex occupatione - à la suite d'une occupation - qui apparaît
toujours dans des textes concernant des assignations aux vétérans faites par

10 Thulin, 100, 3-4.

11 M. Kaser, s. v., occupatio, RE, Stuttgart, 1940, Suppl. VII, col. 682-691 ; Thesaurus
linguae latinae (TLT), Leipzig, 1973, vol. IX, 3, s. v., occupatio, col. 381 sq. ; E. Heck,
Occupatio, ZRG, 1967, pp. 355-357. ; B. Albanese, Le situazioni possessorie nel diritto
privato romano, Palerme, 1985, pp. 77-78, note 256.

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48 P. Botteri

Sulla dans d
de l'histoire
un inventai
comme on l
philologique
comme à Bo
sort ex occ
Castrimoen
passage dû
occupation :
(La. 233, 3)1
cadastre (
territoire e
formule ex
et définit l
témoignage
de 1 'occupat
En effet, l
semble indi
l'expansion
la suite d'un
auraient eu
sur les terr
faisant part
l 'auctoritas
prérogative
exemple, au

12 L. Toneatt
Ancora sull'ed
DArch, 3 (198

13 F. T. Hinr
Landverteilun
Wiesbaden, 19

14 G. Chouque
centro-méridi

15 D. H., XV
noXiopKÍaç Ka
noXuavflpuno
xal ôiaKÓoioi
ifcu¿0T) napà
yàp eíç jiíav t
ènoÍKUv ÏTepoi
ánoaToXfjç tûv

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La définition de l'ager occupatorius 49

En outre, comme l'a récemment remarqu


"Aspetti sociali e politici della colonizza
témoignages de l'existence d'un princ
participants à la conquête étaient privilégiés v
F. Cassola évoque deux passages de Tite-Liv
Caeso Fabius Vibulanus, au moment où, apr
479, il proposa : "captivum agrum plebi qu
verum esse habere eos quorum sanguine
l'autre, où le tribun de la plèbe M. Sestius,
colonie, annonçait : "dignum enim esse qui
agrumque Bolanum esse" (4, 49, 11).
D'abord imposée pour des raisons défe
d'occupation militaire pouvait ainsi dure
l'emploi du mot occupatio, dérivé d'un verb
est durative.
Je rappelle, au passage, que dans le CA
occupandi ; cependant, il ne faut pas oubli
apparaît, par exemple, dans le règlement m
de l'époque d'Hadrien est très intéressan
d'exploitation des mines impériales, défini
contenu d'un passage de cette loi17 permet
l'exploitation par occupatio du sol, dont le f
s'appelle occupator 18.
Voyons maintenant de près les occurrence
les agrimensores.
La. 2,18 = Th. 53, 1 : "L'ager arcifinius t
ennemis", comme le montre plus bas la suit
occupatorius, parce que jadis il a été occupé
ennemis terrifiés l'ont quitté ; car tout un
qu'il était en mesure de cultiver aussitôt (d
mais il traçait le contour ( ambiebat ) pour d
pouvoir cultiver un jour"19.

16 F. Cassola, "Aspetti sociali e politici della colonizz

17 FIRA I, p. 500, par. 3 et 4. Parmi les rares u


Theodosianus, 9, 42, 19 : Possessiones, quae ex boni
nostrae Serenitatis, retentae sunt ab occupatoribus, nos
ex eo tempore, quo indebite retentarunt, praestationum
¡Calendas Octobres possessiones putaverint retinen
cohortandos, duplos fructus esse reddendos. (405 ap

18 Voir l'étude passionnante de Cl. Domergue, La mi


tables de bronze de Vipasca, Paris, 1983.

19 Th. 53, 2 = Lap, 2,18 : "arcifinius ager ab arcend


inferius subsequens lectio manifestai, hic et occup
occupatus est a victore populo, territis exinde fugat

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50 P. Botteri

Arcifinius
Varron, cor
évidemmen
pouvait occ
attribuée à
que selon L
Frontin), e
concrètem
possession :
des rites des confins21.
La phrase in spe colendi pourrait témoigner de l'évolution de Yoccupatio
plus archaïque : dès que Rome amplifia son territoire par la conquête, elle
amplifia aussi ses disponibilité d'ager publicus, disponibilités de fait et non pas
encore réglées par la loi. Cicéron nous rappelle d'ailleurs "qui tantum agri...
occupavit, quantum concupivit"22, et Isidore de Séville, dans un passage des
Etymologiae dédié aux champs, explique que "possessiones sunt agri late
patentes publici privatique, quos initio non mancipatione, sed quisque ut potuit
occupavit atque possedit" (15, 13, 3-4). La littérature, de Caton, de Virgile et
Columelle jusqu'à Palladius conserve les traces d'une règle morale et sociale :
on peut admirer les grandes propriétés mais il vaut mieux cultiver les petites23.
La. 5,22 = Th. 55,30 : Ager arcifinalis" est celui qui n'est pas mesuré.
C'est celui dont j'ai parlé plus haut que l'on appelle à la fois arcifinius et
occupatorius. Il est donc borné (finitur ) selon la règle ancienne". Dans ce cas il
y a donc absence de tout arpentage. La règle ancienne se réfère probablement
aux limites matérialisées par des éléments du paysage, tels que cours d'eau,
fossés, chemins, relief etc. Il est intéressant de citer la définition que nous
donne Isidore de Séville à ce sujet : "arcifinius ager dictur est qui a certis
linearum mensuris non continetur, sed arcentur fines eius obiectu fluminum,
montium, arborum..." ( Etym ., 15, 13, 11-12).
La. 16,25 = Th. 64, 3. Ce texte, qui fait allusion aux inondations
( alluviones ), est le seul qui reflète des normes juridiques concernant les
champs dénommés occupatorii : "S'agissant d'inondation, la règle est que si

occupabat unus quisque, quantum colere praesenti tempore poterai, sed quantum in spe colendi
habuerat ambiebat.

20 Arcifinius ou arcifinalis, se rattacherait à arceo, dont le sens attesté dans les sources est celui
de "maintenir", "maintenir au loin". Arcifinius, composé avec - finius, de finis (borne, limite
d'un champ etc.), a été apparemment formé ainsi que, par exemple, coņfinius, -a, -um (du
neutre confine). Notons encore que finalis, dérivé taidif et assez rare, est en revanche employé
fréquemment par les Gromatici. Cf. Lachmann, t. II, p. 495.

21 Voir, par ex. A. van Gennep, Les rites de passage, Paris, 1909.

22 De leg. agr. 2, 69.

23 Cf. Serv. ad Verg., Georg. 2, 412 ; Col. de agr., 3, 7, 10, etc.

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La définition de l'ager occupatorius 5 1

elle se produit dans les agri occupatorii, ce q


(ou "quelle que soit la quantité de ce que le c
mène une action en justice pour le récupére
chose impose la nécessité de renforcer la riv
ne provoque pas de dommage pour autrui"24.
Nous avons déjà cité quelques passages
reconsidérer, en son entier, le texte qui résum
champs occupatorii, soit les mœurs qui régla
de la possessio.
La.138, 3 = Th. 102, 1 : "Sont appelées
d'autres appellent arcifinales (mais on do
vainqueur leur a donné ce nom par l'occupati
la guerre, incorporaient aux domaines publics t
évincés les vaincus, et ils désignèrent par terri
duquel s'exerçait la juridiction. Ensuite, c
cultiver, on l'appellait arcifinalis, parce qu'on
bronze ( aes ), aucun cadastre (forma) ne fou
reconnaissance publique, puisqu'on ne recevai
d'arpentage ; mais on cultivait la terre, ou
cultiver"25.
Ce passage évoque de près le célèbre chapit
livre consacré à la guerre civile à Rome, retr
en Italie, jusqu'aux Gracques. Si l'on compar
assez frappantes26 ; cependant, il ne fau
équivalences précises. Ainsi, on ne comprend
passage, les commentateurs modernes d'App
Yager occupatorius27 . Rien ne nous pr

24 Th. 64, 3, sq. : De alluvione observatio est, si hae


vis aquae abstulerit, repetitionem nomo habet, quae res
ita tarnen ut sine alterius damno quic quam fiat.

25 Th. 102, 1 sq. : Occupatorii autem dicuntur agri, qu


arcifinales dici debent.j quibus agris victor populus oc
Victores populi terras omnes, ex quibus victos eiece
territorium dixerunt, intra quos fines iuris dicendi ius
quid occupavit, arcendo [vero] vicinum arcifinale [m] di

Horum ergo agrorum nullum <est> aes, nulla for


testimonium reddat, quoniam non ex mensuris actis un
excoluit aut in spem colendi occupavit.

26 App., B. C., 1, 7, 27 : rîjç 6è yfjç Tfjç SopiKTifrou a<


¿(etpYaoļj£vT|v aŮTÍKa toïç oiiaÇo|!iívoiç énifiiijpouv f
èie tou noXé^iou tòte ouoav, fj Sł) Kal p-áXiara ¿nXij
ènEKt^puTTOv èv ToaùSe toïç èô^Xoucuv èicnoveïv èm T¿

27 E. Gabba, par exemple, dans le commentaire au li


interprète comme ager occupatorius le mot grec ápyóv

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52 P. Botteri

occupatorius
terre en fri
SopÍKxriTo
caractérisen
ćk|jlut0Ó(i), l
èniKtipuCTo
enchères. En
On ne tire rien non plus pour cette notion de la lecture de Denys
d'Halicarnasse, de Plutarque, de Dion Cassius ou, finalement, de n'importe
quel auteur grec28. Ce que je viens de remarquer est très banal, mais il me
semble indispensable de souligner cette donnée, parce que chaque historien a
tendance à fonder ses conceptions de Yager publicus à Rome, comptant sur
l'existence d'un territoire juridiquement classé comme ager occupatorius.
D'après les témoignages dont nous disposons il paraît, donc, tout à fait
impropre de parler d 'ager occupatorius, comme s'il était, je le souligne, un
régime juridique.
Passons aux autres textes. La. 151,17 = Th. 115, 17 :
"Tous les genres de délimitation que l'on croit pouvoir trouver dans le sol
à statut occupatorius, on les trouve souvent dans le sol quaestorius, divisus et
assignatus ; puisque par l'achat et la vente, par l'échange et le prêt ( cambiando
mutuandoque), on peut trouver toute sorte de fìnitiones'"29.
Les deux cas cités en La. 153, 3 = Th. 117, 1 et La. 154, 3 = Th. 118, 6,
montrent comme les agri quaestorii peuvent retomber dans une condicio
occupatoria, lorsque ou bien ils ont perdu leurs bornes, ou bien il y a une
confusion entre les parcelles de terre. On peut ajouter aussi La. 116, 1 = Th.
79, 1, passage d'Hygin tiré De condicionibus agrorum, où il est encore une
fois question de condicio occupatoria, toujours pour les quaestorii.
Dans l'un des codices du CAR (L'Arcerianus B), on trouve rangé parmi
les fragments d'Agennius Urbicus (de la colonne 75 à la colonne 83), un
chapitre intitulé Agrorum quae sit inspectio (examen ou étude des terres).
Lachamnn, n'ayant pas admis la paternité d'Agennius, probablement à juste
titre, incorpora ce texte parmi les anonymes. Finalement Thulin, même si la
question n'est pas tranchée30, pense attribuer le passage qui suit à Hygin.
Au début de notre texte il est question des subseciva ou subsiciva : "ces
terres, bien qu'elles fussent presque de statut collectif ou public, l'empereur

28 Par exemple, dans Denýs d'Halicarnasse (8, 73, 2) à propos du programme agraire
d'Appius Claudius et les décemvirs, où la terre publique est désigné par des mots banals, tels
que, par exemple, tù koi vá, 6rļļixSoia etc.

29 Th. 115,17 sq. : Omnia autem finitionum genera, quae in occupatoriis agris videntur
inveniri posse, in quaestoriis et divisis et assignatis agris frequanter inveniuntur, quoniam
emendo vendendoque aut cambiando mut <u> andoque similia finitionum genera inveniri
possunt.

30 L. Toneatto, "Una tradizione manualistica difficile : l'agrimensore Igino e gli scritti collegati
al suo nome. Attribuzioni e datazioni", cf. n. 7.

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La définition de l'ager occupatorius 53

Domitien les a alors généreusement attribuées


dire qu'il accordait aux laciniae (parcelles mar
ďarcifiňalis ou occupatorius". (La. 284, 4-7 = T
Ces premières lignes évoquent l'édit par lequ
toute propriété aux possessores les subseciv
Italiam subsiciva possidentibus donavit" (Hyg
soumis au droit commune ou publicum (il s'agit
possessor : une colonie, la res publica p. R.,
Frontín, 8, 1 sq. ; et 22, 2 sq.), une fois assim
considérés, quant au statut, au même titre que le
Ayant donc nommé la licentia, soit arcifinalis,
Yauctor explique à son public le sens primord
perspective historique.
Voici ce qu'il dit : "sont appelées arcifinales
nom de l'action d'éloigner, c'est-à-dire, d'inter
répète donc ce que nous avons déjà vu par aill
occupatorii, ils possèdent cette appellation pour
possessores voisins des cités - quand aucune lim
des bornes" (donc on se réfère à un moment où i
l'hypothèse d'un combat" ( certamen , conflit arm
il s'agit d'une controverse, les arpenteurs disen
lis) "lorsqu'ils combattaient à propos d'emplace
ceux qui tentaient de les repousser ( adversum se
jusqu'au point où, ayant cédé du terrain, ou a
(restitissent, ce qui signifie arcere vicinos)
victoire et la protection d'une colline, ou bien
défense constituée par un fossé, permettaien
instruits par cet élément naturel ou fluvial, ils s
paisible possession"32 (La. 284, 8-17 = Th. 78,
Les confins ainsi établis étaient alors des bo
mots comme populi et urbes au lieu de gentes,
que l'on trouve ailleurs, évoquerait peut-être les p
cités italiques, ou encore, une phase très archaï
on garde l'écho par les souvenirs des rites de l'éta
le faisait celui qui ambiebat son terroir.

31 Subseciva ou subsiciva, notion technique utilisée pour d


territoire cadastré et la ligne de frontière situées à l'int
représentée sur la forma. Parmi la vaste bibliographie
Hinrichs, o. c., p. 131 sq.

32 Th. 78, 7 sq. : Occupatorii vero ideo hoc [est] vocábulo


seu possessores, cum adhuc nihil limitibus terminaretur,
adversum se repugnantes agerent, quo usque pulsi vel ce
terminus fieret, vietos aut praesidium collis aut rivi inte
pateretur et hoc genere naturae aut cursus docti securae p

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54 P. Bùtteri

Dans ce cas Y
Yager publicus
volonté indiv
Cette forme
est précaire
communauté,
l'a vu, par exe

En conclusio
Yager occupa
formation e
substantif oc
de noms d'ag
inconnu. Les s
Frontin comm
et adsignati,
mensura con
catégories str
Quand les agr
alors que fait
dans les cons
les nouveaux
exploiter. Ce
juridiques et
droit constitu

33 Dans la loi d
d'après la conclu
de 1 'occupatio"
obligatoirement
di diritto miner

34 Procédant d
juridiques à part
FIRA, I2, n° 51)
partir de Naeviu

35 II s'agit d'un
"récupérateur",
d'autres adjectifs
mercator- ius, m
vocum latinorum
1963, I, p. 213
renseignements

36 Arcifinalis e
adjectifs, comm
quelqu'un s'est a
n'a pas encore ét

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La définition de l'ager occupatorius 55

Cependant, nous ne pouvons pas exclure


assez tôt toute une série de normes juridiqu
concernant les différentes modalités de la p
public soit à titre privé. Ainsi, n'oublions p
méridionale. On pourrait, avec les réserves
l'on rencontre dans la table d'Héraclée, au IV
occupation illégale par des particuliers d'H
dieux37. La cité désigne alors des magistrats p
qui nous intéresse ici, c'est la procédure tr
terres divines, après une opération de cadast
pour résultat une forme d'emphytéose3
connaissance, il n'existe rien de tel à Rom
règles juridiques déjà très perfectionné
emphytéotique dans un pays dont Rome dev
pas influencé le système agraire romain ?

37 F. Sartori, Eraclea di Lucania. Profilo storico, (M


Abt.), Heidelberg, 1967. A. Uguzzoni - F. Ghinatti, L

,8 G. P. Scaffardi, Studi sull'enfiteusi, Milan, 1981.

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