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INTRODUCTION

De Boeck Supérieur | « Pensée plurielle »

2011/3 n° 28 | pages 7 à 9
ISSN 1376-0963
ISBN 9782804165215
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-pensee-plurielle-2011-3-page-7.htm
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Centre européen de ressources pour la recherche
en travail social (certs)

European resource centre for research in social work (ercsw)

Introduction
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Les textes composant cette publication sont une version remaniée par les
auteurs de quelques-unes des communications présentées lors du séminaire
organisé par le Centre européen de ressources pour la recherche en travail
social (CERTS), qui s’est déroulé en décembre 2010 au sein du département
social de la Haute École Louvain-en-Hainaut à Charleroi (Belgique).
Les séminaires organisés par le CERTS s’intéressent depuis 2000 au
développement et à la mise en débat de la recherche en travail social tant
sous ses aspects épistémologiques que méthodologiques. Ils sont consacrés
à l’étude et à la compréhension des pratiques en travail social, plus particuliè-
rement aux pratiques récentes expérimentées pour répondre aux problèmes
sociaux majeurs.
Ce séminaire s’inscrit plus particulièrement dans le cycle centré sur l’ap-
proche participative dans la recherche sur les pratiques en travail social.
Les conclusions des débats des trois séminaires précédents nous ont per-
mis de souligner la pertinence de diverses dimensions de la recherche en tra-
vail social. L’accent a porté tout particulièrement sur :
• l’importance de la description du lieu de l’observation et de la position
épistémologique du chercheur-praticien ;
• la pertinence d’une approche transversale et en termes de transfert de
savoirs, par opposition aux insuffisances de simples approches inter- et
multidisciplinaires ;
• la perspective de création d’un espace favorable à la construction d’un
savoir partagé par les chercheurs et les praticiens ;
• l’importance très particulière de la participation et du partenariat dans la
recherche sur les pratiques et la production de savoirs en travail social ;

DOI: 10.3917/pp.028.0007 7
• le concept discursif dans la recherche participative où la participation est
perçue comme une construction de l’espace commun partagé par les pro-
fessionnels et les chercheurs.
À Charleroi, nous avons repris les discussions en nous centrant plus par-
ticulièrement sur les questions liées au « tiers-intermédiaire » et son rôle dans
différentes configurations de liens entre la recherche et les pratiques dans le
champ du travail social. Nous nous sommes plus particulièrement interrogés
sur :
1) La nature du « tiers-intermédiaire », ce qui générera des questions sur :
––les nouveaux liens au territoire qui se créent autour de l’espace d’activité
et susceptibles de créer de la cohésion sociale ;
––les sujets qui agissent comme « tiers-intermédiaire », tant au niveau des
professionnels du social que des chercheurs ;
––l’importance de l’espace intermédiaire et sa signification en ce qui
concerne la participation citoyenne.
2) La posture épistémologique intermédiaire ou interstitielle se situant
entre les pôles en tension que sont la théorie et la pratique, l’objectivisme et
le subjectivisme et sa signification pour la construction de la recherche sur les
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pratiques en travail social. Une telle posture est source de dilemmes et d’inter-
rogations sur :
––les méthodes et les outils permettant une articulation entre les cher-
cheurs et les autres acteurs du champ d’activité ;
––la construction d’un savoir, source de reconnaissance réciproque des ex-
pertises croisées faites dans le cadre d’un territoire ;
––les conditions d’exercice du chercheur comme «  tiers social connais-
sant ».
3) Les conséquences ontologiques et axiologiques dans le processus de
la recherche du concept de tiers-intermédiaire.
4) La spécificité d’une co-construction de la recherche au travers de l’ac-
tion, plus particulièrement :
––l’importance des co-chercheurs (notamment des praticiens) et de la ré-
flexivité ;
––la construction d’une langue commune dans un contexte d’expérience
partagée.
Les articles qui suivent reflètent bien ce questionnement. Un auteur,
Hervé Drouard, s’interroge sur les origines mythiques et historiques de cette
approche ternaire qu’est le tiers-intermédiaire dans le cadre de l’intervention
humaine sur la nature ou l’autre humain.
La recherche participative, ainsi que l’ensemble des outils de l’analyse qua-
litative en sciences sociales relève d’une méthodologie floue ou méthodologie
de l’entre-deux, souligne Jean Foucart. Celle-ci valorise la logique du tiers-
inclus, à la fois dans et hors la réalité étudiée, concrète et abstraite. Elle est
rigoureuse et fluide. Elle est particulièrement adaptée au paradigme du réseau
fluide, qui s’impose comme l’image de base particulièrement riche de potenti-

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alités pour questionner la réalité complexe et fuyante du monde d’aujourd’hui,
qu’on la qualifie de post- ou d’hypermoderne.
Elle pose également la question de savoir qui est l’autre en travail social.
Josefa Fombuena Valero situe l’intervention sociale dans une trame institution-
nelle dans laquelle interviennent autant les facteurs « durs » comme le terri-
toire, les nouvelles technologies, les règlements, les lois et les procédures, que
les facteurs « doux » comme les relations interpersonnelles.
Mariusz Granosik développe l’idée que la position épistémologique adop-
tée par un chercheur influence les résultats et donc la théorie générée. Mais
aussi la réflexion méthodologique.
Philippe Lyet pense la question des tiers-intermédiaires dans les proces-
sus de collaboration de chercheurs et de praticiens. Cela le conduit à interro-
ger la dynamique des espaces où se jouent ces collaborations. Il le fait grâce à
un modèle d’analyse qui croise deux couples d’opposition – le couple connais-
sance-action et le couple généralité-singularité – et identifie les jeux de tension
qui s’y développent.
Selon Maurice Blanc, la recherche en sciences sociales est engluée dans
des schémas binaires : recherche fondamentale et appliquée, coupure épisté-
mologique et réflexivité, etc. D’où l’intérêt de les combiner dans un processus
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transactionnel.
De ce fait, comment construire un projet, se demandent Dominique Patu-
rel et Annick Simon. En prenant en compte toutes les variables qui aident à le
construire : par ce qui va s’opposer, s’allier, converger vers lui, il va pouvoir se
développer. C’est en effet son cheminement, fait de retours en arrière, d’er-
reurs, de rectifications, d’hésitations, d’avancées, qui va faire de lui un projet
spécifique à son environnement
À partir d’une intervention en institution à partir de l’approche biographique,
François Delforge pose la question de la mise au travail de la narration dans
un milieu institutionnel. Elle serait, selon lui, utilisable dans une perspective de
(re)mise en mouvement – (ré)historicisation – des relations existant entre les
différentes composantes d’un établissement, notamment clientèle (usagers),
professionnels et décideurs internes et externes.
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Małgorzata Kostrzynska analyse le rôle du tiers dans le processus de réin-
tégration sociale de sans-abris. La recherche participative sur les sans-abris
qui restent en dehors du système d’assistance sociale est devenue, souligne
cette chercheuse, une source puissante de connaissances sur ces personnes.
Dans la rubrique «  Paroles diverses  », deux auteurs  : Jean-Frédéric
Dumont et Patrick Menchi. Le premier, à partir d’une recherche diachronique et
longitudinale consacrée aux rôles que jouent les émotions dans la profession-
nalisation des éducateurs, aborde la question de l’implication du chercheur
dans son objet de recherche, question qui caractérise la plupart des recher-
ches en travail social. Le second se centre sur l’espace et la mobilité, thèmes
rarement utilisés pour comprendre le travail social.

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