DARCH-332-4-5-Glossaire 16/02/09
GLOSSAIRE
A Barlongue (pièce) : pièce rectangu-
Un aisselier. D’après O. Aurenche
dir. Dictionnaire illustré multilingue
de l’architecture du Proche-Orient
ancien, Lyon, 1977.
Aisselier (voir ci-dessus) : Dans une
charpente, l’aisselier est la pièce
oblique qui soutient une pièce ho-
rizontale construite hors aplomb.
Akkadien : Parlé en Mésopotamie
ancienne et écrit à partir du
XXIVe s. av. J.-C., l’akkadien consti-
tue la branche orientale du groupe
des langues sémitiques. Au cours
du premier millénaire av. J.-C., il fut
peu à peu supplanté par l’araméen.
Apotropaïque : du grec
α οτρε ειν apotrepein, “détour-
ner”. Terme désignant toute action,
récitation ou objet qui sert de pro-
tection magique à l’homme, pour
“détourner” les influences malé-
fiques : amulettes, exorcismes, pla-
quettes et figurines de chiens et
démons en terre cuite ou autre
matériau, sceaux, perles, à porter
sur la peau ou à conserver dans des
endroits précis de l’édifice ou par-
fois à cacher sous le sol des bâti-
ments, privés comme publics.
Ashirtou : Espace consacré abritant
des images divines, que l’on peut
trouver aussi bien dans les temples
que dans les maisons privées.
Ashlukattou : Pièce allongée ser-
vant de lieu de stockage, pouvant se
trouver dans les maisons privées, les
temples ou les bâtiments officiels.
B
Baie : Toute ouverture pratiquée
dans un mur (porte, fenêtre).
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laire dotée d’une ouverture sur le
long côté. Au contraire, on définit
comme pièce oblongue une pièce
où l’entrée est située sur le petit
côté.
Bêt kisalli : Le bêt kisalli ou kisallou,
pourvu ou non d’une couverture,
peut se trouver aussi bien dans
une maison que dans un palais ou
un temple. Il constitue l’espace
central, sur lequel s’ouvrent les
pièces d’apparat et qui permet
d’accéder aux autres secteurs du
bâtiment.
Bêt mayâli : Signifiant littérale-
ment ”pièce du lit”, le bêt mayâli
peut désigner une chambre, mais
aussi une suite de pièces formant
une sorte d’appartement privé.
Brique : matériel de construction
de base en Mésopotamie, Syrie et
au Levant. Formée de terre, d’eau
et de dégraissants (paille, herbes,
sable, galets, cendres, poils d’ani-
maux), la brique peut être séchée
au soleil (brique crue), ou cuite
dans un four (brique cuite), donc
plus chère mais plus résistante car
plus dure. Les briques cuites sont
utilisées pour les fondations, les
soubassements et certains sols, les
briques crues pour l’élévation du
mur.
C
Chaînage : Pièces de bois pré-
sentes à l’intérieur d’un mur pour
en assurer la cohésion.
Construction en pisé : construction
dont les parois sont faites d’un mé-
lange d’argile tassée, d’eau et de dé-
graissant (paille, galets, sable, poils
d’animaux). Arabe : tauf.
Cunéiforme : Ecriture utilisée en
Mésopotamie, associant des idéo-
grammes et des signes à valeur syl-
labique. Elle servit à noter le su-
mérien et l’akkadien.
D Ethnoarchéologie : Procédé qui
Dagan : Dieu du grain d’origine
ouest-sémitique, correspondant au
Dagon hébreu. Il était également
considéré comme le maître du
moyen Euphrate.
Dromos : Terme définissant le cou-
loir d’entrée d’une tombe à cham-
bre construite.
E Glyptique : art de graver sur des
Ecritures alphabétiques : Mis au
point au cours du second millé-
naire, les alphabets se développè-
rent au premier millénaire av. J.-C.
pour noter l’hébreu, les dialectes
phéniciens, ou l’araméen. En Mé-
sopotamie, l’alphabet araméen
concurrença durement le cunéi-
forme pour les usages courants.
Enki : Le dieu sumérien Enki (Ea)
en akkadien, régnait sur les eaux
douces souterraines (abzou). Consi-
déré dans plusieurs traditions
comme le créateur de l’homme, il
incarnait la sagesse et était le maî-
tre de nombreuses techniques
qu’il avait transmises aux humains.
Eninnu : “Maison de Cinquante”
(oiseaux-anzû blancs). Nom du
temple du dieu Ningirsou à Gir-
sou (royaume de Lagash).
Enlil : Dieu de l’atmosphère, placé
à la tête du panthéon suméro-ak-
kadien. Son sanctuaire principal
(Ekour) se trouvait à Nippour.
Espace central : Terme définissant
un espace assez grand qui peut être
ouvert (cour) ou fermé (doté de
toit, donc espace central), autour
duquel se disposent les autres
pièces de la maison.
Etemmou : Sorte d’esprit, ayant
l’apparence de la personne auquel
il est lié. A la mort, l’etemmou se sé-
pare du corps et devient une sorte
de fantôme.
consiste à chercher dans les tech-
niques actuelles traditionnelles
(utilisant l’argile) des explications
ou des suggestions pour mieux
comprendre les vestiges du
Proche-Orient ancien. En France,
Olivier Aurenche a beaucoup tra-
vaillé sur ce thème.
G
pierres en forme de boutons (ca-
chets) ou de cylindres (sceaux-cy-
lindres). Ces objets sont importants
pour l’iconographie, pour l’histoire
de l’art, pour comprendre la vie
quotidienne, les échanges commer-
ciaux et les pratiques administra-
tives.
H
Hilanou : Ce terme architectural
désigne une sorte de portique,
peut-être inspiré des régions occi-
dentales.
I
Ilkou : Ce terme, construit sur une
racine signifiant “aller” désigne à
l’origine l’obligation de quitter sa
résidence pour le service dû au roi
(campagne militaire, garnison, cor-
vées diverses). Une partie de la po-
pulation pouvait s’en acquitter par
des versements en argent.
Itinnou : Le terme akkadien itinnou
(sumérien shidim) désigne celui
qui maîtrise les techniques de
constructions d’un bâtiment.
Selon les contextes, il peut s’agir
d’un maçon, d’un maître d’œuvre
ou d’un architecte.
K
Kispou : Construit sur une racine
signifiant “rompre”, kispou désigne
les rites funéraires, au cours des-
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quels on rompait du pain pour le
partager avec les défunts.
Ki-toush : Terme sumérien corres-
pondant à l’akkadien shubtu et dé-
signant le lieu d’habitation.
L cial, attesté à Emâr dans le rituel
Lamashtou : Démone considérée
comme responsable de la mort des
bébés et des femmes qui accou-
chent en leur donnant la fièvre
puerpérale. Elle est représentée
avec un corps humain couvert de
poils, une tête d’animal (chien,
lion, oiseau, serpent), des mains
pourvues de griffes de lion et des
pieds semblables à des pattes d’oi-
seau. Elle tient à la main des ser-
pents.
M mésopotamien Nergal, associé au
Mine : Mesure de poids correspon-
dant à environ 480 g. en Mésopo-
tamie. La mine occidentale était
cependant plus lourde.
N tablettes, sur des morceaux d’argile
Nisaba : À l’origine déesse du grain,
Nisaba devint aussi une déesse de
l’écriture et du savoir scribal.
O la justice et de l’haruspicine.
Omina : Les présages, ou omina,
découlaient de l’observation des
phénomènes célestes, des signes
inscrits dans les entrailles des ani-
maux sacrifiés, ou de tout événe-
ment sortant de l’ordinaire. Ils
étaient réunis dans de grands re-
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cueils, où chaque ligne comportait
le signe observé (ittou) et son in-
terprétation (pishru).
P considéré comme le fils d’Enlil et
Pain-houkkou : Sorte de pain spé-
funéraire.
Papâhou : Ce terme désigne la
pièce d’apparat qui s’ouvre au fond
d’un espace central (kisallu). Dans
les maisons privées, il s’agit d’une
pièce de réception.
R Tannours : Terme arabe désignant
Rashap : Divinité honorée par les
Sémites du nord-ouest et très po-
pulaire à Ougarit. Des listes di-
vines le font correspondre au dieu
monde infernal.
S B. Hrouda, L’Orient ancien,
Scellement : empreintes de sceaux-
cylindres (voir glyptique) sur les
(bullae) fermant les portes ou les
jarres et rarement sur des vases
(surtout en Syrie).
Shamash : Dieu soleil, patron de
Sicle : Mesure de poids correspon-
dant à un soixantième de mine,
soit environ 8 g.
Sillon destructeur : Terme définis-
sant les bases des murs attaquées
par la salinité des sols qui se tra-
duit par une destruction progres-
sive du mur.
Sîn : Dieu lune, généralement
le père de Shamash.
Sumérien : Langue écrite et parlée
en Mésopotamie du sud (pays de
Sumer). A partir du début du se-
cond millénaire av. J.-C., le sumé-
rien est devenu une langue morte,
connue seulement des lettrés.
T
le four à pain.
Tell : Terme arabe pour indiquer
une colline artificielle, résultat
donc de l’accumulation des ni-
veaux archéologiques. Pluriel :
Une Ziqqourat. D’après
Paris, 1991, fig. p. 304.
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Sceau-cylindre,
scellement ancien
et empreinte
moderne d'un sceau
trouvé à Tell Asmar.
H : 2,8 cm, lapis lazuli
et capuchon en or.
D'après D. Collon,
Near Easter Seals,
London, 1990, fig. 8.
tulûl, telûl ; mots turcs correspon-
dants : tepe, hüyük. Tell, Tepe,
Hüyük, Tulûl, sont utilisés dans la
toponymie de nombreux sites.
Z
Ziqqourat (voir ci-dessous) : de
l’akkadien zaqâru, “construire en
hauteur”. Terme désignant un type
de temple apparu pendant la IIIe
dynastie d’Ur et construit en de-
grés, sur le dernier desquels s’éle-
vait le “temple haut”. Ce dernier
n’a jamais été découvert puisque
l’effondrement des bâtiments en-
traîne la destruction des étages su-
périeurs, mais il est mentionné
dans les textes. Par opposition le
temple qui se trouve aux pieds de
la ziqqourat est défini comme
“temple bas”.