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Harmonie

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Pour les articles homonymes, voir Harmonie (homonymie).

Harmoniques

En musique, l'harmonie est le fait que divers sons perçus ensemble concordent ou vont
bien ensemble : par exemple, lorsque la musique jouée par plusieurs instruments
semble harmonieuse.
Dans la théorie de la musique occidentale, l'art de l'harmonie étudie la construction
des accords, les principes qui les gouvernent et leurs enchaînements. On parle alors de
l'aspect « vertical » (instruments simultanés) de la musique par opposition à la dimension «
horizontale » (mélodie)1.
Dans son acception la plus courante, relative aux simultanéités dans la musique, l'harmonie a
suscité une abondante littérature, depuis Platon et Aristote, jusqu'à Hindemith ou Messiaen.
Cependant, même dans ce domaine précis, le terme peut revêtir différentes significations
— historiquement liées :

 la plus large : composante musicale intégrant des


simultanéités
 la plus étroite : science des accords
 en passant par les différentes évolutions du concept
au XXe siècle.
Le terme harmonie est dérivé du latin harmonia, signifiant initialement « arrangement »,
« ajustement », et désignant plus précisément la manière d'accorder la lyre, lui-même tiré d'un
terme grec équivalent signifiant (dans ce sens) concordance, adéquation, harmonie.

Sommaire

 1Histoire
 2Description
o 2.1Antiquité grecque
o 2.2Moyen Âge
o 2.3Renaissance
 3Harmonie tonale
o 3.1Le concept d'accord
o 3.2Le procédé d'écriture contrapuntique
o 3.3Les caractéristiques du système
 4L'harmonie au XXe siècle
o 4.1L'harmonie et les nouveaux systèmes musicaux
o 4.2L'évolution de l'harmonie dans la musique tonale
o 4.3L'enseignement de l'harmonie
o 4.4L'utilisation de l'harmonie dans les autres types de musique
 5Les autres sens du mot harmonie
o 5.1Un ensemble de sons agréables
o 5.2Un type d'orchestre
o 5.3Sens extra-musical
 6Notes et références
 7Voir aussi
o 7.1Articles connexes
o 7.2Bibliographie

Histoire[modifier | modifier le code]


C'est Olympos, fils d'Héraclès et d'Euboée, qui passe pour l’inventeur de l’harmonie2.

Description[modifier | modifier le code]


Le mot provient du grec αρμόζω (armozo), qui veut dire joindre, faire coïncider, adapter,
emboiter. Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des
quatre composantes de la musique — les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre.
L'harmonie relève de l'utilisation délibérée de fréquences simultanées, dans la perspective
d'apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental : elle représente donc
l'aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie en représente
l'aspect horizontal (relativement au sens de lecture d'une partition : la lecture horizontale décrit
la succession de notes qui composent la mélodie, la lecture verticale décrit la ou les notes
jouées simultanément).
L'harmonie dans son sens large inclut la polyphonie et s'oppose ainsi à la monodie médiévale,
et, plus généralement à tout type de musique traditionnelle jouée ou chantée à l'unisson.
Un instrument de musique est dit « harmonique » quand il est capable de jouer plusieurs sons
simultanés et de créer des accords : comme la plupart des instruments
à clavier (piano, orgue, clavecin, accordéon, harmonium, etc.). Les autres instruments sont le
plus souvent mélodiques et ne peuvent produire qu'un son à la fois e.g. certains instruments à
corde peuvent produire deux sons en même temps3.
L'usage éventuel de simultanéités délibérées sera qualifié « d'hétérophonie » plutôt que
d'harmonie.
La notion d'harmonie est liée à une éducation de l'oreille, et soumise à une
évolution historique : ainsi les auditeurs du XXIe siècle auront du mal à entendre un accord de
neuvième comme dissonant, alors même que ce type d'accord était proscrit à l'ère baroque.
Ce n'est d'ailleurs qu'au cours du Moyen Âge que les intervalles de tierce — base de
l'harmonie classique — ont été considérés comme consonants. Auparavant, seuls l'unisson,
l'octave, la quinte et la quarte l'étaient.
Pour comprendre la notion d'harmonie, il faut se reporter au phénomène sonore lui-même.
Chaque son émis par un corps sonore mis en vibration — corde, peau, métal, etc. — produit
une note fondamentale que l'oreille perçoit et dont on peut aussitôt identifier la hauteur. Dans
le même temps, sont émis d'autres sons, appelés harmoniques, que l'on peut entendre par
exemple en écoutant une note sur un piano au cours de son évolution : les sons harmoniques
deviennent progressivement perceptibles à l'oreille lorsque la fondamentale s'atténue.
Mais l'explication des origines de l'harmonie par l'acoustique et les harmoniques du son
fondamental a ses limites : ainsi, dans la théorie de Rameau, l'accord parfait mineur — do mi
bémol sol — est une sorte d'anomalie, puisque le mi bémol n'est pas un des harmoniques
de do. On peut remarquer cependant que ces trois notes ont beaucoup d'harmoniques
communs : ainsi le cinquième harmonique de mi bémol est le sol, qui est aussi un des
harmoniques de do (et de sol, bien sûr).
Antiquité grecque[modifier | modifier le code]
Parmi les différentes civilisations antiques, la civilisation grecque mérite d'être traitée à part en
matière de musique, d'une part parce qu'un certain nombre de textes décrivant et commentant
son système et sa pratique, sont parvenus jusqu'à nous, d'autre part parce qu'elle a souvent
servi de point de départ aux théories savantes sur la musique médiévale. À ce titre, la musique
de la Grèce antique peut être considérée comme l'une des sources de la musique occidentale,
mais aussi de la musique classique arabe, même si les théoriciens médiévaux interprétaient ce
qu'ils savaient de la musique grecque.

 La musique des Grecs anciens — telle qu'on la connaît à


travers les textes philosophiques et les traités d'harmonie,
dont le premier est celui d'Aristoxène de Tarente, un élève
d'Aristote qui se démarque de la pensée de son maître —
apparaît fortement imprégnée de concepts philosophiques :
théorisation de « l'éthique musicale »
par Platon4 puis Aristote qui s'inspiraient de la pensée
pythagoricienne, respect des rapports mathématiques qui
« régissent l'univers », la musique comme une « source de
sagesse », etc.
Le système dit des « harmonies » n'était pas une
théorisation des usages en matière de simultanéités
sonores, mais une description des échelles de base,
fondées sur l'accord de la lyre — c'est-à-dire, la « manière
d'accorder » cet instrument — : aspects de l'octave, choix
de la note fondamentale, succession des intervalles
conjoints, etc.

 L'échelle mélodique en usage, l'accord pythagoricien, est


produit par la « génération des quintes » sur
un monocorde. Pythagore ayant remarqué que la hauteur
du son est inversement proportionnelle à la longueur de la
corde, avait défini les rapports harmoniques comme des
rapports de longueur — ou des rapports de fréquence.
Par exemple, l'octave correspond au rapport 2/1, la quinte
au rapport 3/2, la quarte au rapport 4/3, et ainsi de suite.
Ces trois intervalles étaient par ailleurs considérés comme
les principales consonances du système musical — cette
conception sera maintenue jusqu'à la fin du Moyen Âge.
Dans l'Antiquité, la musique était monodique et le son était
donc un élément simple sans aucune notion d'accord5. Ce qui
n'empêchait pas de jouer des simultantéités sonores — au
moins en ce qui concerne certains instruments qui se
prêtaient à ce type d'expérience : l'aulos (en duo avec un
chanteur), la lyre, la harpe, etc.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Ce n'est qu'au milieu du Moyen Âge que va se produire ce
grand bouleversement qu'est la naissance de la notation
musicale. La tentative de fixer la musique sur le papier
entraînera l'invention du solfège — qui ne trouvera sa forme
définitive qu'à la Renaissance — ainsi que le développement
du concept de partition, ceci, au détriment de la mémoire et de
la transmission orale.

 Le système harmonique en usage dès


l'époque carolingienne, est plus proprement appelé
la polyphonie : la musique médiévale superpose et
articule plusieurs voix ou lignes mélodiques sans
considérer encore que cette superposition forme des
accords ; le travail polyphonique y est contrapuntique et
jamais harmonique : il ne s'attache pas à la succession
des accords. Les premiers témoignages écrits des
expérimentations en matière de simultanéités sonores
nous montrent que l'évolution de la notation musicale et
les progrès en matière d'écriture polyphonique sont
intimement liés : ce sont, semble-t-il, les nécessités de la
polyphonie qui ont entraîné l'élaboration du solfège.

 Le système musical médiéval est de nature modale, et


l'échelle en usage est l'accord pythagoricien, hérité de la
Grèce antique.

 Au cours du Moyen Âge, c'est surtout la quinte juste qui


est considérée comme l'intervalle consonant par
excellence.

 Au IXe siècle, les mouvements harmoniques utilisés sont


les suivants.
o Le mouvement oblique — c'est le principe
du bourdon des instruments populaires, tel que
la vielle à roue ou le biniou.
o Le mouvement parallèle que l'on retrouve, tout
d'abord, dans l'organum — succession de quintes ou
d'octaves harmoniques — mais également, un peu
plus tard, dans le gymel — succession de tierces ou
de sixtes harmoniques.

 Ces premiers essais d'écriture de mouvements obliques


ou parallèles sont en fait assez modestes. Ils
s'apparentent somme toute, aux musiques
traditionnelles de certaines parties du Globe, qui
pratiquent une polyphonie spontanée. Au fond, la musique
savante de cette période se contente d'utiliser l'écrit pour
aller vers plus de cérébralité et se doter d'une
théorisation : le musicien ne se contente plus « d'agir »,
désormais, « il agit en connaissance de cause ».

 Au XIIe siècle, cependant, le système de composition se


fait plus complexe. L'utilisation du mouvement contraire —
technique du déchant — et l'indépendance des voix qui
en résulte, permettent la véritable naissance du procédé
d'écriture baptisé contrepoint. Celui-ci, pour l'essentiel,
consiste en une superposition de mélodies : « l'accord »
— qui n'existe pas encore en tant que concept — n'est
alors que le résultat fortuit de la simultanéité d'intervalles
harmoniques produite par cette superposition.
Renaissance[modifier | modifier le code]
La Renaissance marque la transition entre la polyphonie et
l'homophonie, et entre le système modal médiéval et
le système tonal du siècle suivant — XVIIe siècle. C'est,
somme toute, l'apparition de l'harmonie au sens strict et
contemporain du terme lequel, rétrospectivement, implique
qu'il n'y avait à proprement parler pas d'harmonie auparavant :
la musique médiévale était polyphonique, la notion
d'accord lui était étrangère et elle n'effectuait donc aucun
travail sur l'enchaînement des accords.

 L'harmonie des XVe et XVIe siècles — toujours appelée


polyphonie — comporte les caractéristiques suivantes.
o La musique est essentiellement consonante : les
accords utilisés sont des accords de trois notes —
la septième et la neuvième, en tant que notes
dissonantes au sein d'un accord, ne seront utilisées
qu'au cours des époques ultérieures.
o La basse devient progressivement indépendante :
alors qu'au cours de la période précédente, elle était
une mélodie comme une autre, elle est désormais
traitée comme une partie chargée d'une fonction
spécifique.
o La sensible est employée de manière systématique :
elle sera la marque de la musique tonale, comme
la sous-tonique était celle de la musique modale.
o Les chromatismes — très fréquents dans
le madrigal — les modulations, les marches
d'harmonie, les cadences, font leur apparition.

 C'est à cette époque que la tierce est définitivement


considérée comme un intervalle consonant, et que l'on
passe d'accord pythagoricien à la gamme zarlinienne.
 L'accord au sens moderne du terme, n'est pas encore
pleinement théorisé, et le système d'écriture musicale
demeure le contrepoint, qui connaît son apogée au cours
de cette période.

Harmonie tonale[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Harmonie tonale.

En musique classique, l'harmonie peut désigner la simple


utilisation d'accords, on parle alors de polyphonie (système
musical en usage de la fin du Moyen Âge à la fin de
la Renaissance). Dans son sens le plus étroit, elle désigne la
discipline étudiant la disposition et l'enchaînement des
accords. Elle est alors qualifiée de « tonale » puisqu'elle est
indissociable du système tonal en tant que système d'écriture
musicale. L'harmonie classique ou tonale est le système
musical qui se substitue à la polyphonie à partir du XVIe siècle,
et qui, durant plus de trois siècles, restera le système de
référence de l'écriture des simultanéités dans la musique
occidentale savante.
L'harmonie n'est pas seulement une théorie statique visant à
classifier les accords selon certaines règles, que celles-ci
soient naturelles — c'est-à-dire, fondées sur des harmoniques
communs — ou bien artificielles — c'est-à-dire, fondées sur
l'éducation de l'oreille et le goût d'une époque. L'harmonie,
c'est aussi l'étude des enchaînements d'accords, qui, en
utilisant notes de passage, retards, dissonances passagères,
permet de structurer une œuvre de musique tonale. Écrire
l'histoire de l'harmonie, de Monteverdi à Schönberg, c'est
quasiment écrire « l'histoire de la musique tonale ».
Le concept d'accord[modifier | modifier le code]
La notion d'accord, en tant que simultanéité
sonore synthétisée, succède à celle d'intervalle harmonique
en usage depuis le Moyen Âge. En harmonie tonale, un
accord est une entité particulière, définie comme une
combinaison simultanée d'au moins trois notes, disposées au
départ sous la forme d'une superposition de tierces.
Le mot accord, en tant que concept renvoyant à un
ensemble de sons simultanés, ne semble pas antérieur
au XVIe siècle.
Il faut bien entendu distinguer « l'accord » en tant
qu'élément de l'harmonie, de « l'accord » en tant que
réglage des fréquences d'un instrument par rapport
au diapason, ou encore, de « l'accord » en tant
que manière de réaliser ce réglage. On peut alors utiliser
le terme accordage pour éviter toute ambiguïté.

 La structure de l'accord
correspond globalement aux harmoniques du son
, mis en évidence par la
science acoustique au XVIIIe siècle, mais
pressentis par les musiciens bien avant cette
époque.

 L'harmonie tonale connaîtra des accords de trois


notes (ou accords de quinte), de quatre
notes (ou accords de septième) et de cinq
notes (ou accords de neuvième). Les accords de
plus de cinq notes ne sont pas pris en
considération par l'harmonie classique.
Le procédé d'écriture
contrapuntique[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Contrepoint rigoureux.

Le contrepoint est de plus en plus en retrait. Il


subsistera toutefois en tant que discipline enseignée
dans les conservatoires et écoles de musique, afin de
contribuer à la formation des musiciens.

 Dès le début du XVIIe siècle cependant, il est


concurrencé par un autre procédé,
appelé monodie ou « mélodie accompagnée » :
de même que le contrepoint est la technique
d'écriture associée à la polyphonie, la monodie
est la technique d'écriture associée à l'harmonie
tonale.

 Le système tonal et harmonique a été théorisé


par Jean-Philippe Rameau,
fameux compositeur de la période baroque. Dans
son Traité de l'harmonie réduite à ses principes
naturels celui-ci remarque que la résonance
d'un corps sonore s'accompagne de l'émission de
sons dits « harmoniques » — qui seront plus tard
analysés par le physicien Helmholtz — et en
déduit que l'harmonie est consubstantielle à la
musique elle-même (plus encore que la mélodie)
puisqu'un son fondamental porte en lui-même sa
propre harmonie comme, écrit-il, « une sorte de
chant intérieur ».

 L'harmonisation est le procédé d'écriture musicale


consistant à ajouter à une mélodie préexistante,
une ou plusieurs voix simultanées, généralement
sous la forme d'une succession d'accords,
conformément aux règles de la tonalité.
Les caractéristiques du
système[modifier | modifier le code]
La pierre angulaire du système tonal est le principe de
« tension-détente » condensé dans la cadence
parfaite, à savoir, succession d'un accord dissonant,
chargé de tension, et d'un accord consonant ou
accord stable — accord parfait — apportant
la détente.

 La notion de tension a évolué au cours des


siècles, puisque chaque génération d'auditeurs
s'est en quelque sorte accoutumée aux
dissonances. C'est pourquoi il est important pour
l'analyste moderne de se remettre dans la peau
des contemporains de l'œuvre qu'il étudie. Ainsi,
les sonates de Mozart ou Haydn, relativement
simples sur le plan tonal, recèlent des petits
trésors de dissonances, que le romantisme a
effacé par son effusion de tensions (cf Schumann
ou Liszt). Cette surenchère historique a amené
les compositeurs du XXe siècle à essayer de
nouvelles voies atonales pour continuer à
surprendre l'auditeur.

 Au XVIIIe siècle, le système du tempérament


égal vient se substituer aux gammes
pythagoricienne et zarlinienne afin de simplifier
l'échelle chromatique, et permettre ainsi
de moduler et transposer dans toutes les
tonalités, même les plus éloignées.

 On notera l'importance accordée à la basse,


comme symétrique de la mélodie dans le grave,
et, en conséquence, le rôle plus effacé
des parties intermédiaires, ces dernières
constituant souvent un simple complément
harmonique.
En harmonie tonale, une pièce musicale peut être
notée sur seulement deux portées, la première
affectée à la mélodie, la deuxième, à la basse, avec,
entre les deux, un certain nombre de chiffres figurant
les accords à réaliser sur un instrument harmonique
— clavecin, luth, etc. Ce procédé, très en vogue à la
période baroque, est appelé « basse continue ».

L'harmonie
au XXe siècle[modifier | modifier le code]
Au début du XXe siècle, l'harmonie classique perd le
monopole de l'écriture musicale savante. Elle évolue
alors dans plusieurs directions, souvent divergentes.
L'harmonie et les nouveaux systèmes
musicaux[modifier | modifier le code]
Les structures traditionnelles sont remises en
question par bon nombre de compositeurs
— Debussy, Schönberg, etc. Le système tonal éclate,
les anciennes échelles sont souvent abandonnées,
etc. Dans les nouveaux systèmes inventés de toutes
pièces — musique sérielle, musique
aléatoire, musique concrète, etc. — l'harmonie
classique ne trouve plus sa place. Celle-ci en effet
peut difficilement survivre en dehors de la tonalité et
des échelles traditionnelles, échelle diatonique et
échelle chromatique.
L'évolution de l'harmonie dans la musique
tonale[modifier | modifier le code]
Lorsque les compositeurs font le choix de travailler
dans la musique tonale, ou modale, ou tout au moins,
dans des gammes reproductibles sur l'échelle
chromatique habituelle, ils utilisent parfois l'harmonie,
mais ne manquent pas de faire évoluer celle-ci, au
gré de leur inspiration ou de leurs recherches : par
exemple, en inventant de nouveaux accords, toujours
plus chargés : accords de six notes, accord de sept
notes, ou encore, en trouvant des simultanéités
inanalysables selon les règles classiques —
simplement appelées agrégats.
L'enseignement de
l'harmonie[modifier | modifier le code]
L'harmonie classique telle qu'elle s'est développée
du XVIIe au XIXe siècle subsiste, cependant elle n'a pas
pris en compte les évolutions du XXe siècle : elle
s'arrête généralement à l'étude des accords de cinq
notes. Celle-ci est désormais devenue une discipline
enseignée dans les conservatoires et les écoles de
musique, au même titre que la composition ou
le contrepoint. Ces trois disciplines sont regroupées
dans les conservatoires dans les classes dites
"d'écriture".
L'utilisation de l'harmonie dans les autres
types de musique[modifier | modifier le code]
Les ressources de l'harmonie classique sont
également adoptées par le jazz, et les musiques
populaires plus ou moins apparentées à ce genre
musical : blues, rock, variété, etc. Cette utilisation est
effectuée cependant au prix d'un certain nombre
d'aménagements, notamment en matière de notation
des accords.
L'harmonie s'entend alors quasiment exclusivement
verticalement, faisant abstraction du contrepoint. Les
accords sont notés, non pas pour les notes qu'il
contiennent effectivement dans la partition, mais
plutôt comme un champ de pôles d'attraction à un
instant donné. C'est spécifiquement le cas dans la
musique Jazz, où les accords, bien qu'il contiennent
en théorie un grand nombre de notes, ne sont en
réalité que réduits à des formes contractées, où
seules les dissonances, qui donnent la couleur
spécifique d'un accord sont jouées.

Les autres sens du mot


harmonie[modifier | modifier le code]
Un ensemble de sons
agréables[modifier | modifier le code]
Une harmonie peut ensuite renvoyer à un ensemble
de sons agréables à l'oreille (successifs ou
simultanés), évoquant une « musique harmonieuse ».
Par exemple : « l'harmonie » du chant des oiseaux.
En poésie, on peut parler également de
« l'harmonie » d'un vers, pour en désigner les effets
sonores — rimes, assonances, allitérations ou
consonances, accents toniques, intonation
prosodique, etc.
Un type d'orchestre[modifier | modifier le
code]
Une harmonie — ou orchestre d'harmonie — est
un orchestre composé, pour l'essentiel, d'instruments
à vent : bois et cuivres. S'y ajoutent
des percussions et quelques instruments à cordes
(contrebasse à cordes, harpe, parfois piano).
Sens extra-musical[modifier | modifier le
code]
Le terme Harmonie peut cependant recevoir
plusieurs autres significations, en relation ou non avec
la musique et les sons, c'est-à-dire qu'outre l'oreille, il
s'adresse aux yeux et constitue une appréciation de
la valeur agréable dans la communication de
caractère général. Communication picturale,
architecturale dans les arts, et relationnelle dans les
sociétés. De manière très générale, le
mot harmonie signifie « bonnes relations »,
« concordance », « entente », entre des personnes ou
des personnes et des objets.

 C'est ainsi, par exemple, qu'à propos d'un


tableau, d'un vêtement, d'un décor, etc., on
pourra parler de « l'harmonie des couleurs ».
 On pourra dire également, en parlant de
personnes cette fois, que celles-ci s'entendent
bien et travaillent toujours en bonne
« harmonie ».
 En architecture et sculpture, dans le rapport
homme et objet perçu, l'harmonie est l'ensemble
« Proportions agréables, beauté des lignes, des
volumes, des formes. »6.
Du point de vue philosophique, en particulier dans la
Grèce antique, on peut considérer l'harmonie comme
le fait pour tous les éléments d'un tout d'être à la
place qui leur est destinée, de telle sorte que le tout
est meilleur que la somme des parties. L'harmonie est
ainsi une propriété structurelle de ce tout.

Notes et références[modifier | modifier le


code]

1. ↑ Bitsch 1957, p. 7
2. ↑ Pellegrin 2014, p. 2531
3. ↑ Le violon tient ici une place à part, puisque
normalement utilisé comme instrument mélodique, il
a été poussé par certains auteurs, comme J.S. Bach,
aux confins de ses possibilités comme instrument
harmonique,
voir : http://erato.uvt.nl/files/imglnks/usimg/2/2d/IMSL
P29448-PMLP04292-Acro4eT8Ab.pdf [archive]
4. ↑ Platon, La république, livre III, 398c
5. ↑ Chailley 1979, p. 26
6. ↑ Source: CNRTL, http://www.cnrtl.fr/definition/harmo
nie [archive]

Voir aussi[modifier | modifier le code]


Sur les autres projets Wikimedia :
 harmonie, sur le Wiktionnaire

Articles connexes[modifier | modifier le code]

 Accord
 Consonance
 Contrepoint
 Harmonie des sphères
Bibliographie[modifier | modifier le code]

 (fr) Pierre Pellegrin (dir.), Aristote : Œuvres


complètes, Éditions Flammarion, 2014,
2923 p. (ISBN 978-2081273160)
 Adolphe Danhauser, Théorie de la musique :
Édition revue et corrigée par Henri Rabaud, Paris,
Henry Lemoine, 1929, 128 p.
 Marcel Bitsch, Précis d'harmonie tonale, Paris,
Alphonse Leduc, 1957, 115 p. (ISMN 979-0-046-21681-7)
 Arnold Schoenberg, Traité d'Harmonie,
592 p. (ISBN 978-2952271530)
 Philippe Ganter, Les bases de l'harmonie, Paris,
Dareios & ID Music, 2013, 320 p. (ISBN 978-2-917280-
09-6, présentation en ligne [archive])
 Émile Durand, Traité complet d'harmonie
théorique et pratique, Paris,
Leduc, 1881 (notice BnF no FRBNF42970475, lire en
ligne [archive])
 Jacques Chailley, La musique grecque antique,
Paris, Les Belles Lettres, coll. « Études
anciennes », 1979, 219 p. [détail des éditions] (ISBN 978-
2-251-32512-5)
[masquer]
v·m
Esthétique (bibliographie)
Beau
Art
Domaines
Perception
Jugement
Catharsis
Créativité
Goût
Mimêsis
Nature
Plaisir
Représentation
Concepts
Sensible
Monade
Émotion
Sentiment
Sensation
Satisfaction
Rasa
Agréable
Avant-garde
Beauté mathématique
Cool
Divertissement
Dégoût
Élégance
Ennui
Catégories Érotisme
Extase
Fadeur
Fun
Grandeur
Grotesque
Harmonie
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Iki
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