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Éléphant

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Cet article concerne les éléphants actuels. Pour l'ensemble des éléphants avec les espèces
disparues, voir Elephantidae.

Pour les articles homonymes, voir Éléphant (homonymie).


Éléphant

Un éléphant d'Asie (à gauche) et un éléphant d'Afrique (à droite).

Classification
Règne Animalia

Embranchement Chordata

Sous-embr. Vertebrata

Classe Mammalia

Ordre Proboscidea

Famille Elephantidae

Genres de rang inférieur

 Elephas
 Loxodonta
Les éléphants sont des mammifères proboscidiens de la famille des Éléphantidés. Ils
correspondent aujourd'hui à trois espèces réparties en deux genres distincts. L'Éléphant de
savane d'Afrique et l'Éléphant de forêt d'Afrique, autrefois regroupés sous la même espèce
d'« Éléphant d'Afrique », appartiennent au genre Loxodonta, tandis que l'Éléphant d'Asie,
anciennement appelé « éléphant indien », appartient au genre Elephas. Ils se différencient par
certaines caractéristiques anatomiques, les éléphants d'Asie étant en général plus petits avec
des oreilles plus petites, ou encore une différence du bout de la trompe. Ces espèces survivantes
font localement l'objet de programmes ou de projets de réintroduction et de protection.

Le mot français « éléphant » vient du mot latin elephantus1 qui tire son origine du grec ἐλέφα
ς signifiant « ivoire » ou « éléphant ».
L'éléphant apparait dans de nombreuses cultures. Il est symbole de sagesse dans la culture
asiatique, connu pour sa mémoire et son intelligence, qui est comparée à celle
des cétacés2 et hominidés3. Aristote avait dit que l'éléphant est « la bête qui dépasse toutes les
autres par l'intelligence et l'esprit »4.

Sommaire

 1Description
o 1.1Squelette et muscles
o 1.2Trompe
o 1.3Denture et défenses
o 1.4Peau
o 1.5Oreille
o 1.6Cerveau
 2Biologie et comportement
o 2.1Reproduction
 2.1.1Maturité sexuelle
 2.1.2Comportement sexuel
 2.1.3Accouplement
 2.1.4Gestation et mise bas
o 2.2Vie sociale
o 2.3Communication
o 2.4Sommeil
o 2.5Alimentation
o 2.6Intelligence
o 2.7Perception
 3Systématique
o 3.1Taxonomie
o 3.2Histoire évolutive
 4L'éléphant et l'homme
o 4.1Menaces de disparition
 4.1.1Chasse et braconnage
 4.1.2L'éléphant des forêts africaines menacé d'extinction d'ici 2025
o 4.2Perte d'habitat
o 4.3Parcs nationaux
o 4.4Utilisation par l'Homme
o 4.5Produits dérivés
o 4.6Culture
 4.6.1Symbolique
 4.6.1.1Orient
 4.6.1.2Islam
 4.6.1.3Occident
 4.6.1.4Afrique
 4.6.1.5Politique
 4.6.1.6Art
 4.6.1.7Sport
 4.6.2Fiction
 5Notes et références
 6Annexes
o 6.1Articles connexes
o 6.2Références taxonomiques
o 6.3Liens externes

Description[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Éléphant de savane d'Afrique, Éléphant de forêt d'Afrique et Éléphant d'Asie.

L'éléphant d'Afrique, qui peut atteindre 7 tonnes, est le plus gros animal terrestre actuel, mais il
est loin derrière la Baleine bleue (Balaenoptera musculus) qui peut peser jusqu'à 200 tonnes et
dépasser 30 mètres de long5.
Squelette et muscles[modifier | modifier le code]

Ossatures comparées de l'homme et de l'éléphant. Hawkins, 1860

Comparaison de profils des deux types d'éléphants : celui d'Asie (à gauche) et celui d'Afrique (à droite).

Pseudo-genoux des membres antérieurs d'un éléphant d'Asie.


Coupe sagittale d'un crâne d'éléphant

Le squelette de l'éléphant présente des caractéristiques dictées par la masse qu'il doit soutenir : il
représente environ 16,5 % de la masse totale de l'animal6, cela signifie que pour un éléphant de
7 tonnes, le squelette pèse 1,155 tonne. Les os de l'éléphant sont spongieux7. Sa cage
thoracique, formée de vingt côtes, est arrimée le long de l'épine dorsale6.
L'éléphant possède deux genoux à ses membres postérieurs, qui sont constitués d'un fémur,
d'une rotule et de l'association tibia-fibula. Les membres antérieurs, quant à eux, comprennent
une scapula, un humérus, et l'association radius-ulna.
L'éléphant marche sur le bout des doigts8,9. Les orteils sont insérés dans le pied, il y en a entre 2
et 510, on en voit seulement les ongles9. Cependant on peut voir entre trois et cinq ongles en
fonction des pieds9. Les pieds antérieurs ont une forme arrondie, alors que les pieds postérieurs
ont une forme ovale. Les pieds sont composés de tissus adipeux qui agissent comme des
amortisseurs9.
Il est impossible pour un éléphant de sauter, pour des raisons d'ordre biomécanique : il lui faut
toujours un pied sur le sol. Cependant il peut courir à une vitesse maximale de 20 km/h (un
éléphant ayant été chronométré à 24 km/h dans le cadre d'une étude scientifique)11.
Même si on emploie le terme « courir » pour un éléphant, il est à noter que le terme est
inapproprié. Il serait plus logique de dire qu’il « marche vite ». En effet, il ne change pas
son allure (sa façon de se déplacer) lorsqu’il accélère.
Un éléphant d'Afrique mâle adulte mesure 3,50 mètres au garrot et pèse 5 à 6 tonnes, une
femelle adulte mesure 3 mètres de haut au garrot pour une masse de 4 tonnes environ. À la
naissance, l'éléphant pèse environ 120 kg. Un éléphant vit en moyenne 60 ans. Le plus grand
éléphant connu a été signalé en Angola en 1974 : il s’agissait d’un mâle de 12 tonnes mesurant
4,20 m au garrot, soit un mètre de plus que la moyenne des éléphants africains12.
Des éléphants nains, de la taille d'un grand cochon, ont également peuplé les îles
méditerranéennes au cours de la Préhistoire13,14 ; certains sont signalés en Crète jusqu'en 5000
av. J.-C., voire jusqu’en 3000 av. J.-C.15,16.
Trompe[modifier | modifier le code]
La principale caractéristique des éléphants est leur trompe appelée proboscis. Il s'agit d'un
organe nasal (avec une fonction de respiration et de perception des odeurs) allongé qui découle
de la fusion de la lèvre supérieure et du nez. La trompe est un organe souple et préhensile leur
servant pour porter l'eau et la nourriture à la bouche, tirer ou transporter des objets et pousser
des cris.
La trompe comporte entre 100 00017 et 150 00018 muscles ; elle est dépourvue d'os et pèse plus
de 100 kg19.
« La trompe se compose de deux longs tuyaux cylindriques, partant de l’ouverture antérieure des
fosses nasales. Ces tubes se rétrécissent à la région de l’inter mâchoire, ce qui empêche l’eau
pompée par la trompe de pénétrer dans la cavité nasale ; ils offrent ensuite une dilatation, puis se
resserrent de nouveau à l’endroit où ils s’ouvrent dans les narines osseuses, et où ils sont
couverts par un cartilage nasal ovale. (…) Les tubes sont entourés d’une multitude de faisceaux
musculaires, les uns longitudinaux, les autres rayonnant vers la peau et servant à comprimer les
premiers. Quelques-uns enfin, mais en moins grand nombre sont circulaires. Cependant il faut
distinguer de ces muscles, propres à la trompe, ceux qui servent à mouvoir l’organe en entier.
Ces derniers sont comparables aux muscles de la queue. On les distingue en élévateurs et
abaisseurs supérieurs et latéraux, qui naissent du front, des os propres du nez et des cartilages,
tant de l’os maxillaire supérieur que de l’intermaxillaire »20.
Le bout de la trompe d'un éléphant d'Afrique est en forme d'amande, alors que celle d'un
éléphant d'Asie est en forme de poire. L'excroissance à son extrémité a une fonction analogue à
un doigt, leur permettant de décortiquer une cacahuète21. Les éléphants ne boivent pas
directement par leur trompe. L'effort nécessité pour se pencher jusqu'au sol afin de boire l'eau
par la bouche étant trop important et l'opération étant même impossible lorsque l'eau se trouve
au-dessous du niveau du sol, ils boivent en remplissant leur trompe avec de l'eau qu'ils aspirent
et gardent momentanément avant de la verser ensuite, par gravité, dans leur bouche17.
L'allongement du museau des proboscidiens anciens à l'origine de l'éléphant serait lié à la
croissance continue des incisives (les défenses) et leur augmentation de taille : herbivores
concurrencés par les ruminants et les équidés, leur adaptation trophique se traduit alors par un
régime de plantes plus fibreuses peu nutritives et une augmentation de taille corrélative, les
proboscidiens fourrageant pendant des heures à la recherche aussi bien de végétaux au sol que
de feuilles d'arbres22.

Forme du bout de la trompe de l'éléphant.

Un éléphant peut se servir de sa trompe pour se nettoyer l'œil.

La trompe d'un éléphant dans la bouche d'un autre.

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Denture et défenses[modifier | modifier le code]


Dent d'éléphant où l'on voit les crêtes.

v·d·m Formule dentaire


mâchoire supérieure

3 3 0 1 1 0 3 3
3 3 0 0 0 0 3 3
mâchoire inférieure

Dentition variable chez l'éléphant

Le plus souvent les éléphants ont des défenses, des dents très allongées utilisées par ces
animaux comme outil, arme de défense et attribut sexuel23. Les défenses sont des dents
supérieures à croissance continue. L'éléphanteau possède des prémolaires de lait qui tombent
lorsque les molaires apparaissent, l'adulte n'en possède pas. Chez les éléphants adultes il n'y a
que 6 dents, 2 incisives, ce sont les défenses, et 4 molaires. La formule dentaire est i1/0 c0/0
m1/1.
Les dents sont essentiellement composées d’ivoire et d’émail qui forment la couronne des dents
par de nombreuses crêtes transversales, qui sont plus ou moins lamellées. Les crêtes sont
disjointes puis, au fur et à mesure, un cément se forme et s’intercale entre les dents pour former
un tout24. Un petit nombre de dents molaires sont présentes à chaque mâchoire, « parfois une
paire (…), (…) une paire à l’une des mâchoires et deux à l’autre, (…) encore deux paires à
chacune », de plus les dents correspondantes entre elles « n’ont ni la même apparence, ni le
même nombre de lamelles »24.
Selon les études de Corse et de Blainville, « les éléphants (…) ont six paires de dents à chacune
des mâchoires. Ces dents augmentent de volume depuis la première jusqu’à la dernière ou
sixième, et le nombre de leurs lamelles (…) est aussi de plus en plus considérable. »25. « La
succession des dents molaires s’opère ainsi par flots d’une manière lente mais réglée, et l’on
admet trois flots différents. Les dents se présentent deux par deux de chaque côté de l’une et de
l’autre mâchoire. Le degré plus ou moins avancé de l’usure de chacune d’elles détermine les
différences que l’on remarque dans le nombre total de lamelles (…) pour chaque flot »25.
Peau[modifier | modifier le code]
La peau de l'éléphant est d'une épaisseur d'environ 2 cm26. Cette peau est fragile du fait de la
présence de plis où viennent se loger des parasites27. Il n'y a pratiquement pas de poils, et il n'y a
ni glande sudoripare, ni glande sébacée7. De ce fait, leur peau est sèche, c'est pour cela qu'elle
doit être souvent humectée à l'aide d'eau projetée par la trompe ou couverte de poussière ou de
boue également projetée par leur trompe7.
La couleur de la peau est grisâtre ; cependant sa couleur apparente est liée au sol sur lequel
évolue l'éléphant. Elle peut aussi être due aux bains de boues28.
La faible densité des poils (quelques centaines par mètre carré, chaque poil mesurant en
moyenne 2 centimètres de longueur et 0,5 mm de diamètre) agit non plus comme une fourrure
mais participe — à hauteur de 23 % — avec d'autres mécanismes
de thermorégulation (battement des oreilles, bains, pulvérisation d'eau avec leurs trompes,
respiration percutanée) à la thermolyse du mammifère, les poils agissant comme des ailettes qui
augmentent la surface d'échange et donc les transferts thermiques29.

Peau de l'éléphant.

Bain de poussière d'éléphant au Botswana.

Éléphant couvert de boue séchée en Namibie.

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Oreille[modifier | modifier le code]


Les oreilles de l'éléphant lui permettent de réguler sa température corporelle30, grâce à une
vascularisation très importante18. Lorsqu'il mange des fruits fermentés ayant un degré
d'alcool d'environ 7 °, l'éléphant remue violemment ses oreilles, de même pour sa queue et sa
trompe30. Elles sont généralement plus petites chez l'éléphant d'Asie.
Cerveau[modifier | modifier le code]
Le cerveau de l'éléphant, situé à l'arrière de son crâne31, pèse entre 4 et 6 kg, ce qui est déjà
considérable. Si l'on compare la taille du cerveau de l'éléphant à sa masse corporelle, il est alors
le mammifère ayant le plus petit cerveau, alors que la souris possède le plus grand32.

Biologie et comportement[modifier | modifier le code]


Reproduction[modifier | modifier le code]
Maturité sexuelle[modifier | modifier le code]
Si les fonctions reproductrices des éléphants mâles se mettent en place vers l'âge de 10-15
ans26, ils commencent à se reproduire vers l'âge de 30 ans quand ils sont suffisamment
imposants pour pouvoir se battre avec d'autres mâles pour conquérir les femelles33.
Les fonctions reproductrices de l'éléphant femelle apparaissent de 9 ans33 jusqu'à 15 ans.
Dans l'organisation matriarcale des éléphants, les mâles sont connus pour leur tempérament
indépendant et ont tendance à vivre en solitaire, forgeant parfois une alliance provisoire avec un
autre individu ou intégrant une bande de manière informelle. Tandis que
les femelles entretiennent des liens familiaux étroits et solides.
Comportement sexuel[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Musth.

Accouplement d'éléphants, Kenya

Les mâles en rut, dont le taux sanguin de testostérone peut s'accroître cinquante fois, agitent les
oreilles et secouent la tête, leur pénis devient vert. Il en dégouline une urine fortement odorante.
Cela est dû à la libération d'un musc d’une phéromone, la frontaline, sécrétée sous deux
formes chirales. Ces deux énantiomères (deux formes : (+)-frontaline et (-)-frontaline) ne sont pas
sécrétés en mêmes proportions. Chez les jeunes mâles, la forme (+) domine. Au fur et à mesure
de la maturité et de la période de rut, les deux isomères forment un racémique, qui attire les
femelles en phase folliculaire et en œstrus34. La frontaline est libérée par la glande temporale
chez l’éléphant en période de rut, la sécrétion débute peu de temps avant la puberté, à l’âge de
15 ans34. Cependant le rut ne se produit qu'à partir de 25 ans et ne durera que quelques jours.
Puis vers 31-35 ans, celui-ci dure plusieurs semaines. Vers 36-40 ans, il dure de 1 à 2 mois. Pour
finir, après 40 ans, le rut s’étend sur une période de 2 à 4 mois. La quantité de phéromones
émises augmente avec l’âge de l’éléphant ainsi qu’en milieu de rut. La concentration et la
proportion d’énantiomères de la frontaline constituent pour les animaux qui seront attentifs au
message une source d’information sur l’âge et le stade du musth de l'éléphant qui émet. Une
concentration de frontaline, en racémique, sera le synonyme d'un mâle mature ayant un statut
social important34.
Accouplement[modifier | modifier le code]

Vulve d'éléphante

Pénis d'éléphant (pré-érection)

Une fois que la femelle et le mâle sont ensemble, l'accouplement peut commencer. L'éléphant
mâle étant très lourd, la copulation est très rapide. En général, elle dure entre 20 et 30 secondes.
La période de copulations dure environ trois jours35.
La jeune femelle est effrayée lors de sa première période de chaleur, le mâle peut la poursuivre36.
Pour avertir la femelle qu'il va la saillir, le mâle pose sa trompe sur son dos ; la femelle
s'immobilise alors36.
Les mâles passent dans les troupeaux de femelles lors de leur rut pour sentir les vulves des
femelles36.
Gestation et mise bas[modifier | modifier le code]

Un jeune éléphant se nourrissant.

La gestation d'une éléphante est la plus longue de tous les mammifères terrestres. Elle dure de
20 à 22 mois. La durée d'allaitement est comprise entre 36 et 48 mois7. Les mises bas s'espacent
d'environ 2 ans et demi à 5 ans17. La gestation est plus longue pour un éléphanteau mâle que
pour un éléphanteau femelle17.
Une éléphante peut être en gestation jusqu'à l'âge de cinquante ans17. Dans la plupart des cas,
un seul éléphant est porté ; les cas de gémellité sont très rares17.
Vie sociale[modifier | modifier le code]
Les éléphants vivent dans une société matriarcale37. Cette structure matriarcale existe depuis
plus de sept millions d'années, des empreintes d'une harde d'éléphants de cette époque ayant
été découvertes sur une surface de 5 hectares sur le site de Mleisa 1 dans les Émirats arabes
unis, faisant de cette piste de mammifères fossile la plus vieille de ce type et probablement la
plus longue piste préservée dans le monde38. Les troupeaux sont composés d'une dizaine
d'éléphantes et de jeunes éléphanteaux, après la maturité sexuelle les mâles quittent le groupe26.
Ils errent jusqu'à ce qu'ils fassent alliance avec d'autres jeunes mâles.
Une étude, menée dans un zoo, montre que l'éléphant aime les fruits fermentés à un degré
d'alcool de 7°. Lorsque l'éléphant est saoul, il perd de sa sociabilité (alors que sobre il est très
sociable). Lorsqu'il est ivre, il reste à l'écart du troupeau. Un chercheur américain défendait l'idée
que les animaux s'enivrent ou se droguent, volontairement, pour oublier les tourments de leur
existence. Pour le prouver, il a fait vivre durant un mois des éléphants d'une réserve californienne
sur un territoire plus restreint qu'à leur accoutumée. La surpopulation due au petit espace a
angoissé les animaux qui, du coup, ont bu trois fois plus que d'habitude. Ils sont devenus si
agressifs qu'il a été dangereux de les approcher30.
Communication[modifier | modifier le code]
Le cri de l'éléphant est le barrissement. De récentes études scientifiques ont montré que les
éléphants, comme de nombreux animaux, sont sensibles aux infrasons39. L'utilité de l'audition de
ces infrasons reste cependant mystérieuse. Il semble qu'ils soient capables de communiquer
entre eux par les ondes acoustiques de surface transmises par le sol40.
Sommeil[modifier | modifier le code]
Les éléphants peuvent dormir debout ou couchés41. Le fait de se coucher indique qu'ils sont
parfaitement détendus.
Alimentation[modifier | modifier le code]
Éléphant mangeant de l'herbe au Parc national de Yala au Sri Lanka

L'éléphant est herbivore, il mange une grande variété d'éléments végétaux : herbes, plantes,
feuilles, fruits, racines et tubercules, écorces et même du bois. Il apprécie par exemple le bois
tendre et gorgé de sève du baobab.
Les besoins alimentaires de l'éléphant sont importants, surtout qualitativement. En fonction de
son environnement, il consacre une grande partie de son temps à la recherche de nourriture (16
à 20 heures par jour), se déplaçant sur de longues distances et sélectionnant les aliments les
plus riches. Il peut se dresser sur ses pattes arrière pour attraper avec sa trompe les rameaux les
plus tendres jusqu'à cinq ou six mètres de hauteur.
Quotidiennement, il faut à l'éléphant entre 150 et 180 kilogrammes de nourriture en saison sèche,
et entre 200 et 260 kilogrammes en saison des pluies. Ces quantités varient aussi en fonction
des espèces et des milieux fréquentés.
Un éléphant adulte boit jusqu'à 140 L d'eau par jour26. Il aspire dans sa trompe jusqu'à dix litres à
la fois, puis se les verse dans la bouche. Il peut rester trois ou quatre jours sans boire. Il peut se
servir de sa trompe pour reprendre de l'eau dans son estomac et s'en servir pour se rafraîchir la
peau. Sa peau très épaisse est l'objet de soins constants : outre les aspersions, les baignades et
les roulades dans la boue, le poudrage à la poussière est bienvenu pour protéger l'épiderme des
insectes et du soleil.
Malgré la quarantaine de mètres d'intestin qu'il possède, sa digestion est peu efficace. Elle dure
environ 12 heures après les 16 à 20 heures où il a cherché à se nourrir, 40 à 60 % de la
nourriture n'étant pas digérée. Si son alimentation n'est pas suffisamment riche, son tonus, son
humeur et sa santé en général sont rapidement affectés.
Le comportement alimentaire a en général un impact important sur le milieu. Le bilan de ces
conséquences varie en fonction des espèces (Afrique, Asie), de la saison, du biotope et de la
densité de la population. Ainsi, l'éléphant peut être considéré comme destructeur d'arbres en
particulier dans la savane, alors qu'il participe ailleurs très activement à la régénération en limite
des zones forestières. Certaines espèces d'arbres sont dépendantes de l'éléphant pour leur
extension : celui-ci, friand de leurs fruits, en dissémine les graines avec l'excellent terreau que
constitue son crottin, capable de contenir jusqu'à 35 % de graines.
Intelligence[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Intelligence animale.

Loxodonta africana (Éléphant de savane d'Afrique) au ZooParc de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher,


France.

En l’état actuel des connaissances, l’éléphant est, avec l'humain, le dauphin, le corbeau et
certaines espèces de grands singes, l'une des rares espèces animales à réussir le test du
miroir de Gallup : lorsqu’on marque d’une tache le front d’un éléphant en un point qu’il ne peut
voir directement et qu’on lui présente un miroir, il passe sa trompe sur la tache ; démontrant ainsi
qu’il a reconnu son image et donc qu’il a conscience de lui-même42,43,44.
Les éléphants peuvent utiliser des outils de défense, telles des pierres saisies avec leur trompe
et qu'ils lancent sur leurs ennemis. Ils peuvent également se toiletter en se grattant avec des
branches ou des baguettes des parties de corps qu'ils ne peuvent atteindre avec leur trompe45. Ils
présentent ainsi un exemple d’utilisation d'outil par un animal.
Lors d'une expérimentation de Preston Foerder, un éléphant (d'Asie, Elephas maximus) s'est
montré capable d'un éclair de compréhension (d'insight). Il est allé chercher un cube pour monter
dessus et atteindre de la nourriture46,47.
Perception[modifier | modifier le code]
Les éléphants sont réputés pour leur capacité à anticiper l'arrivée des intempéries. il semblerait
qu'ils soient capables d'entendre les sons provoqués par le déplacement des nuages48.

Systématique[modifier | modifier le code]


Taxonomie[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Elephantidae.

Évolution des aires de peuplement de l'éléphant.

L’éléphant d'Asie et l’éléphant d’Afrique ont longtemps été considérés comme les deux seules
espèces représentant la famille des Éléphantidés à l’époque moderne. Depuis, de récentes
études génétiques ont permis de distinguer deux sous-espèces africaines distinctes : Loxodonta
africana africana (« éléphant de la savane ») et Loxodonta africana cyclotis (« éléphant des
forêts »)49.
Les espèces d'Éléphantidés vivant à l’heure actuelle sont donc :

Image Nom Description Statut UICN

L'éléphant de savane d’Afrique ; il mesure


environ 4 mètres au garrot, présente deux
« doigts » préhensiles au bout de la trompe
Loxodonta
et de grandes oreilles permettant de
africana Vulnérable
réguler sa température interne. Le crâne
est à peu près plat et tous les individus
portent des défenses.

L’éléphant des forêts vit également en


Afrique, il présente des oreilles
Loxodonta généralement plus petites et plus
cyclotis circulaires que l'éléphant de savane, ainsi En danger
que des défenses plus minces et plus
droites.
L'éléphant d'Asie ; il mesure de 2 à
3,50 mètres au garrot, ne présente qu'un
seul « doigt » préhensile au bout de la
Elephas trompe et possède des oreilles assez
maximus petites. Le crâne présente deux bosses En danger
proéminentes et les défenses sont absentes
chez les femelles, voire chez certains
mâles.

Histoire évolutive[modifier | modifier le code]

Paléomastodonte, un des ancêtres des éléphants actuels.

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L’extinction Crétacé-Tertiaire est suivie d'une diversification très rapide des ongulés africains,
notamment l'ordre des proboscidiens dont les plus anciennes espèces découvertes à ce jour
sont Eritherium azzouzorum et Phosphatherium escuilliei, datant de la fin du Paléocène il y a
60 millions d'années. Sans trompe mais avec une première incisive agrandie (rappelant la
naissance d'une défense) et des orbites oculaires en position antérieure, ces premiers
proboscidiens sont petits et graciles, ont un corps bas sur pattes et un mode de vie semi-
aquatique, à l'instar de Moeritherium50.
Après un déclin à l'oligocène, les proboscidiens connaissent une diversification avec l'apparition
des Deinotheriidae et des Mammutidae. La seconde radiation évolutive voit l'émergence au début
du Miocène des Gomphotheriidae qui sont à l'origine des Elephantidae et des Stegodontidae,
familles qui correspondent à la troisième radiation évolutive au miocène supérieur51.

L'éléphant et l'homme[modifier | modifier le code]


Menaces de disparition[modifier | modifier le code]
Chasse et braconnage[modifier | modifier le code]
Hommes avec défenses d'éléphant d'Afrique à Dar es Salaam, c. 1900

Théodore Roosevelt tenant un fusil, à côté d'un éléphant abattu.

Durant des millénaires, l'homme chassa l'éléphant pour sa consommation et pour le commerce
de l'ivoire tiré des défenses. Durant l'Antiquité, les éléphants de Nubie furent utilisés dans les
armées des Carthaginois. Au XVe siècle av. J.-C., il y avait encore des éléphants sur les bords de
l'Euphrate, où le pharaon Thoutmôsis Ier chassait l'éléphant.
La population des éléphants africains et asiatiques a été décimée, passant de plusieurs millions
d'individus au début des années 1970 à quelques centaines de milliers 30 ans plus tard52. Si bien
qu'en 1989, la CITES interdit le commerce de l'ivoire. Les éléphants sont désormais considérés
comme des espèces protégées et la chasse aux éléphants est très réglementée.
Le braconnage s'intensifie malheureusement chaque année. En 2011, entre 25 000 et 30 000
éléphants ont été abattus 53sauvagement afin de récupérer leurs défenses et alimenter
les commerces illégaux notamment en provenance d'Asie.
L'éléphant n'a pas réellement de prédateurs hormis les humains. De grands fauves tels le lion ou
le tigre peuvent exercer une prédation sur les petits et les individus faibles, mais vu le nombre
d'herbivores plus faciles à chasser, il n'y a que peu de chance que ces prédateurs se rabattent
sur l'éléphant, bien trop imposant.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population des éléphants
d’Afrique a sensiblement diminué au cours des années 2010 : le continent compte en 2019
environ 415 000 spécimens, soit 111 000 de moins que lors de la précédente décennie54.
L'éléphant des forêts africaines menacé d'extinction d'ici 2025[modifier | modifier le
code]
Au terme de la conférence organisée à Bangkok du 3 au 14 mars 2013, par la CITES, à laquelle
178 pays ont participé, l'état d'esprit était au pessimisme concernant la protection des
éléphants « victimes dans leurs pays d'origine d'un braconnage sans précédent et d'un
commerce effréné en Asie ». Nombre d'ONG concernées par cette action pensent que « la
communauté internationale a échoué à protéger les éléphants ». Depuis 2007 le trafic d'ivoire a
doublé et plus que triplé par rapport à 1998. Le nombre d'éléphants africains, selon les enquêtes
présentées à la conférence, est compris entre 420 000 et 650 000. 25 000 ont été tués en 2011
et probablement 30 000 en 2012. Publiée en mars 2013 dans la revue PLoS One, une autre
étude révèle que 62 % des éléphants des forêts ont été abattus durant ces dix dernières années.
Si ce rythme perdure, ils pourraient disparaitre d'Afrique centrale d'ici 2025. Les spécialistes
affirment qu'à terme, si le braconnage ne cesse pas, tous les éléphants du continent seront
menacés d'extinction55.
Eléphant de forêt, Loxodonta africana cyclotis

À Gembloux Agro-Bio Tech - Université de Liège en Belgique, plusieurs chercheurs avaient déjà
fait le même constat pour la population des éléphants de l'Afrique de l'Ouest. En 40 ans, leur
nombre a diminué de moitié56.
L'ONG Save the Elephants estime que le commerce illégal de l'ivoire à Hong Kong menace la
survie des éléphants, étant donné que le marché de l'ivoire en Chine et en Asie du Sud-Est
passe en grande partie par Hong Kong57.
Perte d'habitat[modifier | modifier le code]

Orphelinat d'éléphants au Sri Lanka

L'augmentation des risques de conflits d'intérêt pour l'habitat avec des populations humaines
menace la survie de l'éléphant. Ce conflit tue 150 éléphants et un peu plus de 100 personnes par
an au Sri Lanka58. Contrairement à son cousin d'Afrique, l'éléphant d'Asie, possède de petites
défenses. La disparition de celui-ci est principalement attribuée à la perte de son habitat. De
grands morceaux de forêt disparaissent, ce qui touche profondément leur écosystème. Les
arbres contribuent à l'ancrage du sol et l'absorption des eaux de ruissellement. La déforestation
entraine des inondations et une érosion massive. Lorsque la forêt est réduite, les éléphants
deviennent une partie du problème, car ils détruisent rapidement la végétation de la zone où ils
vivent et éliminent toutes les ressources en nourriture.
Parcs nationaux[modifier | modifier le code]

Un éléphant photographié dans une réserve privée du Parc Kruger

La première réserve officielle, Parc national Kruger, est peut-être la plus connue des réserves et
celle ayant obtenu le plus grand succès59. Cependant, de nombreux problèmes sont apparus
depuis sa création. Les clôtures de la réserve ont coupé de nombreux animaux de leur
alimentation en hiver ou de leurs zones de reproduction au printemps. Certains animaux sont
morts, alors que d'autres comme les éléphants ont démoli les clôtures, entraînant des ravages
dans les champs voisins. Lorsque les éléphants sont limités à un petit territoire, les dégâts
infligés au paysage peuvent être énormes60.
De ce fait, certaines réserves, comme le Parc national Kruger, de l'avis de certains gestionnaires
de faune sauvage, ont souffert de la surpopulation des éléphants, au détriment d'autres espèces
de la faune dans la réserve. Le 25 février 2008, l'Afrique du Sud a annoncé que l'abattage pour
contrôler le nombre d'éléphants, arrêté depuis 1994, reprendrait. Les défenseurs des droits des
animaux ont menacé d'un appel au boycott par les touristes et à d'autres formes d'oppositions61.
Utilisation par l'Homme[modifier | modifier le code]

Élephant portant un palanquin appelé howdah.

Des éléphants asiatiques à l'entraînement en Thaïlande.

Les éléphants en captivité (en) sont utilisés ou exhibés dans les cirques, ménageries (tel Abul-
Abbas, l'éléphant blanc de Charlemagne et Hanno, celui du pape Léon X) et zoos (tel le
célèbre Jumbo). On ne peut pas parler à leur égard de domestication car le cycle de vie de
l'éléphant est trop long pour que cela soit économiquement rentable par rapport à une capture
d'individus sauvages, la phase précédant la maturité sexuelle de l'animal durant plus de 10 ans62.

Lors de la Première Guerre mondiale, alors que les chevaux sont à la guerre

Utilisé comme animal de trait par les humains, ainsi que lors de batailles en tant qu'éléphant de
guerre, l'éléphant a occupé de nombreuses fonctions, notamment celle d'exécuteur lors
d'exécutions par éléphant. En 1914-1918, des éléphants de cirque ont en Europe par exemple
servi à débarder le bois en forêt (de Mormal, dans le Nord de la France), ou encore à labourer,
ou à tirer des wagons dans les usines de munitions.
L'éléphant peut également être entrainé par anéantissement.
Le conducteur d'un éléphant est appelé cornac ou mahout.
Produits dérivés[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Ivoire.
À l'origine, les éléphants étaient chassés par les hommes pour leur viande.
Certaines parties, comme les pieds d'éléphants, ou des animaux entiers étaient naturalisés. Les
poils et les défenses d'ivoire, bien sûr, étaient aussi utilisés. On s'en servait pour fabriquer des
objets de décoration et en bijouterie, ou bien ils étaient destinés, ainsi que les dents et les
ossements, à des cabinets de curiosité ou des museums.
L'ivoire a longtemps fait l'objet d'un commerce important qui subsiste encore parfois sous forme
de trafic illégal malgré le statut de protection dont bénéficient les éléphants survivants.
Culture[modifier | modifier le code]

Masque africain représentant un éléphant

Peinture du XIIe siècle représentant un éléphant à Montferrand (Puy-de-Dôme)

Symbolique[modifier | modifier le code]


Dans la symbolique occidentale comme orientale, l'éléphant est associé à la mémoire,
la sagesse, la longévité, la prospérité, la bienveillance, le père. Pour beaucoup de peuples
africains, l'éléphant tient le rôle du père, du chef des animaux, du roi.
Orient[modifier | modifier le code]
Ganesh

L'éléphant apparaît dans la panthéon hindouiste et bouddhiste à partir du troisième millénaire


avant Jésus-Christ, époque de sa domestication63.
Dans la religion hindoue, Ganesh est un dieu à tête d’éléphant ; il est le dieu de la Sagesse et le
patron des étudiants. Les rares éléphants blancs sont les plus sacrés en Inde, et les éléphants
domestiqués et décorés aux couleurs des dieux bénissent les fidèles de leur trompe dans
certains temples.
En Inde, l’éléphant évoque la force, la puissance, l'orage (forme ronde et grise des nuages de
pluie), et il est sacré. Chaque dieu hindou chevauche un animal : Indra, dieu des Orages et de la
Bataille, et Agni, dieu du Feu, se déplacent à dos d’éléphant.
Au Laos, passer sous la trompe d'un éléphant permet d'acquérir ses attributs : force, longévité,
fertilité et caractère sacré. Chaque année à l'occasion du Nouvel An bouddhique, les cornacs
laotiens organisent un baci ou soukhouan, cérémonie de rappel des âmes, pour leur éléphant.
Islam[modifier | modifier le code]
Dans le Coran, la 105e sourate (la 19e dans l’ordre chronologique) s'intitule Al-Fîl (l’Éléphant).
Elle comprend cinq versets révélés à la Mecque et doit son nom à l’expression « ashâb al-fîl »
(les gens de l’éléphant) présente dans le tout premier verset. Cette expression désigne
les Abyssins, qui occupaient le Yémen voisin, voulaient évangéliser l’Arabie tout entière,
notamment en attaquant la Kaaba, à La Mecque. En raison des entraves qu’ils mettaient au
pèlerinage, le « ministre du calendrier » dans le gouvernement mecquois se vengea en profanant
l’église de Sana'a. C’est alors que le gouverneur abyssin fit venir un éléphant de taille
gigantesque appelé Mahmoud et dirigea une expédition sur La Mecque.
Occident[modifier | modifier le code]
Dans la symbolique chrétienne, l'éléphant symbolise le baptême : la femelle met bas dans l'eau
d'un étang à côté duquel le mâle monte la garde pour écarter le dragon, symbole de l'esprit
du mal.[réf. nécessaire]
Dans la symbolique chrétienne, il représente aussi la chasteté (de tempérament frigide, il ne peut
engendrer qu'après avoir absorbé, en guise d'aphrodisiaque, une racine de mandragore), la
constance, la maîtrise de soi, la bénignité des princes (il n'a pas de fiel), la tempérance, la
circonspection et la prudence.[réf. nécessaire]
En France, on dit de quelqu'un qui a une bonne mémoire qu'il a « une mémoire d'éléphant » ;
effectivement, l'éléphant a une excellente mémoire pour se rappeler ses congénères ou retrouver
les pistes qu'il emprunte chaque année pour chercher sa nourriture. Sa mémoire visuelle lui
permet également de se rappeler très longtemps les visages humains[source insuffisante]64.
L'éléphant représente les quatre piliers du monde : il porte le monde sur son dos.
L'éléphant est le symbole de la ville de Catane, en Italie, depuis le Moyen Âge (mais le lien
remonte peut-être à l'Antiquité). La Fontaine de l'éléphant s'y dresse sur la place de la
cathédrale.
Afrique[modifier | modifier le code]
L'éléphant est l'emblème de la Côte d'Ivoire.
L'éléphant est symbole de royauté, de puissance et de sagesse et ce en général pour les
peuples de tout le continent africain. Son image est utilisée dans les cérémonies et danses, pour
la fabrication des masques ou encore de mobiliers, d'objets rituels, dans beaucoup de tribus
notamment chez les Bamileke de l'ouest du Cameroun ou encore chez les Gurusi du Burkina
Faso. Hors tribus, l'éléphant est un symbole important au même titre que le lion et son image est
présente au quotidien dans le monde africain.
Politique[modifier | modifier le code]
En politique, l'image de l'éléphant a pu être utilisé dans différents pays pour caractériser des
courants politiques ou des politiciens : ainsi, l'emblème du Parti républicain américain est un
éléphant, et certains des membres les plus influents du Parti socialiste français sont surnommés
les « éléphants ».
Art[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Éléphant dans l'art.
Des représentations picturales de l'éléphant sont retrouvées en Occident dès le XIIe siècle comme
dans le quartier historique de Montferrand sur la « Maison de l'Éléphant » (12 rue Kléber)65.
L'ivoire des défenses de l'éléphant a longtemps servi à la réalisation d'œuvres d'art. Les œuvres
en or et ivoire sont qualifiées de chryséléphantines — chrusos, or en grec. Ce nom a été déformé
en olifant, pour désigner une corne (instrument de musique) en ivoire.
Sport[modifier | modifier le code]
En sport, certaines équipes nationales portent des surnoms à l'image de l'éléphant :

 La Côte d'Ivoire : Les éléphants


 La Guinée : Le Sily national (L'éléphant national)
 La Thaïlande : Les éléphants de guerre
Fiction[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Liste d'éléphants de fiction.
Les éléphants ont inspiré de nombreux artistes. La liste ci-après est loin d'être exhaustive.

 Cinéma :
o Les Racines du ciel (The Roots of Heaven) de John Huston (1958), tiré du roman
de Romain Gary.
o Tusk d'Alejandro Jodorowsky (1980).
o Chasseur blanc, cœur noir (White Hunter Black Heart) de Clint Eastwood (1990, inspiré
par John Huston, chasseur d'éléphant sur le tournage de the African Queen en 1950).
o Sunny et l'éléphant de Frédéric Lepage, 2008.
o De l'eau pour les éléphants de Francis Lawrence, 2011, tiré du roman de Sara Gruen.
o Elephant Boy de Robert J. Flaherty en 1937
o Grimsby : Agent trop spécial de Louis Leterrier (2016), Norman "Nobby" Butcher (Sacha
Baron Cohen) se cache dans le vagin d'une éléphante.
 Documentaire
o L'Homme et l’Éléphant de Vijay Singh.
 Dessins animés :
o Dumbo.
o Winnie l'ourson et l'Éfélant
o Babar
 Littérature :
o Les Racines du ciel de Romain Gary, Prix Goncourt en 1956.
o Les Annales du disque-monde de Terry Pratchett (le disque-monde est soutenu par
quatre éléphants géants).
o L'Éléphant et le Singe de Jupiter de Jean de La Fontaine.
o Le Voyage de l'éléphant de José Saramago
 Littérature jeunesse :
o Histoires comme ça de Rudyard Kipling (L'Enfant d'éléphant)
o Poo Lorn l'éléphant de Reginald Campbell
o Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling (personnages de Hathi et de Kala Nag).
o Babar de Laurent de Brunhoff
o Un éléphant ça compte énormément de Helme Heine
o Le Mystère de l'éléphant bleu de Enid Blyton
o La Maison éléphant de Henriette Bichonnier
o Elmer, l'éléphant multicolore de David McKee
o Pomelo, l'éléphant rose, texte de Ramona Bádescu, illustrations de Benjamin Chaud :
une quinzaine de titres, depuis 2002. Plusieurs de ces titres66 font partie de la
« Bibliothèque jeunesse idéale » du Centre national de la littérature pour la jeunesse
(BnF).

Sculpture d'éléphant.

Brûle-parfum en porcelaine, en forme d'éléphant.


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Notes et références[modifier | modifier le code]


1. ↑ Dictionnaire Latin Français, Hachette, coll. « 72 / Gaffiot », 2007, 257 p., relié (ISBN 2011679400).
2. ↑ (en) « What Makes Dolphins So Smart? » [archive] (consulté le 14 avril 2009).
3. ↑ (en) « Cognitive behaviour in Asian elephants: use and modification of branches for fly
switching » [archive] (consulté le 14 avril 2009).
4. ↑ (en) O'Connell Caitlin, The Elephant's Secret Sense: The Hidden Lives of the Wild Herds of Africa,
Simon & Schuster, 2007, 174, 184 p. (ISBN 0743284410).
5. ↑ Les géants du monde animal [archive] sur Dinosoria [archive], consulté le 20 janvier 2014.
6. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « The skeleton » [archive] (consulté le 15 avril 2009).
7. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d « Éléphant d'Afrique » [archive] (consulté le 15 avril 2009).
8. ↑ (fr) L'éléphant - Mythes et réalités, K. Gröning, M. Saller (dir.), Könemann, 1999.
9. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d « The Feet » [archive] (consulté le 16 avril 2009).
10. ↑ (fr) Henri Milne-Edwards, Éléments de zoologie: ou Leçons sur l'anatomie, la physiologie, la
classification et les mœurs des animaux, Crochard, 1834, 402 p., relié (lire en ligne [archive]).
11. ↑ Edouard Launet, « L'éléphant est un coureur », Libération.fr, 2 août 2003 (lire en ligne [archive]).
12. ↑ (en) « Sanparks - South African National Parks official website » [archive] (consulté le 7 avril 2009).
13. ↑ (fr) Vaufrey, R. (1929) - Les éléphants nains des îles méditerranéennes et la question des isthmes
pléistocènes, Archives de l'Institut de Paléontologie Humaine, Mémoire no 6.
14. ↑ (fr) Thaler, L. (1973) - « Nanisme et gigantisme insulaires », La Recherche, no 37, vol. 4, p. 741-750.
15. ↑ (en) 1er congrès international sur les éléphants (2001), session A "Les Romains et les éléphants (lien
cassé, voir archive)" [archive].
16. ↑ (en) 1er congrès international sur les éléphants (2001), workshop "Éléphants nains : schémas évolutifs
(lien cassé, voir archive)" [archive].
17. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e et f (en) « About elephants » [archive] (consulté le 15 avril 2009).
18. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) (en) Michael Hutchins, Grzimek's: Animal Life Encyclopedia, vol. 15 : Mammals
IV, Series Editor, 2003, relié (ISBN 0787657913).
19. ↑ (fr) Sébastien Duffillot, « La trompe de l’éléphant » [archive] (consulté le 13 avril 2009).
20. ↑ (fr) Carl Gustav Carus, A. J. L. Jourdan, Florencio Porpeta Llorente, Julián Calleja Sánchez, Antonio
Fernández Carril, Traité élémentaire d'anatomie comparée: suivi de recherches d'anatomie
philosophique ou transcendante sur les parties primaires du système nerveux et du squelette intérieur
et extérieur, et accompagné d'un atlas de 31 planches in-4o, gravées, 1835 (présentation en
ligne [archive]), p. 438.
21. ↑ « Les éléphants » [archive] (consulté le 7 avril 2009).
22. ↑ Catherine Mallaval, « Quand l'éléphant n'avait pas de trompe. Apparu il y a 53 millions d'années, son
ancêtre ne pesait que quinze kilos », Libération.fr, 24 septembre 1996 (lire en ligne [archive]).
23. ↑ Pallava Bagla, « Longer Tusks Are Healthy Signs », Science, vol. 276, no 5321, 27 juin
1997, p. 1972 (lire en ligne [archive])
24. ↑ Revenir plus haut en :a et b (fr) Paul Gervais, Histoire naturelle des mammifères, avec l'indication de leurs
mœurs et de leurs rapports avec les arts, le commerce et l'agriculture, 1855 (présentation en
ligne [archive]), p. 123.
25. ↑ Revenir plus haut en :a et b (fr) Paul Gervais, Histoire naturelle des mammifères, avec l'indication de leurs
mœurs et de leurs rapports avec les arts, le commerce et l'agriculture, 1855 (présentation en
ligne [archive]), p. 124.
26. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d « Fiche d'information technique 1re partie Acajou Éléphant Esturgeon Vigogne et
Legine p. 7-16 » [archive] (consulté le 7 avril 2009).
27. ↑ « S.O.S : ESPÈCE MENACÉE ! L’éléphant d’Afrique » [archive] (consulté le 14 avril 2009).
28. ↑ (en) « The Skin » [archive] (consulté le 15 avril 2009).
29. ↑ (en) Conor L. Myhrvold, Howard A. Stone, Elie Bou-Zeid et Christof Markus Aegerter, « What Is the
Use of Elephant Hair? », PLoS ONE, vol. 7, no 10, 10 octobre 2012,
e47018 (DOI 10.1371/journal.pone.0047018).
30. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Isabella Lattes Coltmann, « Les pachydermes voient des éléphants
roses », Courrier International.com, 17 janvier 2005 (lire en ligne [archive]).
31. ↑ (en) « The brain » [archive] (consulté le 16 avril 2009).
32. ↑ « Les éléphants dans l'Histoire » [archive] (consulté le 16 avril 2009).
33. ↑ Revenir plus haut en :a et b « L'éléphant d'Afrique » [archive] (consulté le 14 avril 2009).
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creteil.fr, Rectorat de Créteil, 19 février 2006 (consulté le 28 mai 2016).
35. ↑ « Elephant reproduction » [archive] (consulté le 15 avril 2009).
36. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Christine Denis-Huot et Michel Denis-Huot, Incroyables éléphants, White Star,
122 p., relié (ISBN 9788861121935).
37. ↑ « Trunk and disorderly: Amazing pictures of the newborn elephant saved from its own
mother » [archive] (consulté le 10 avril 2009).
38. ↑ (en) F. Bibi, B. Kraatz et col, « Early evidence for complex social structure in Proboscidea from a late
Miocene trackway site in the United Arab Emirates », Biology Letters, 22 février
2012 (DOI 10.1098/rsbl.2011.1185).
39. ↑ (fr) RFI [archive] : les éléphants entendent à partir de 20 Hz (en aérien) ; cite Pierre Pfeffer, « spécialiste
des éléphants et directeur de recherche honoraire au CNRS ».
40. ↑ (fr) Palais de la découverte [archive] : « selon des chercheurs de l'université de Stanford, les éléphants
utilisent les ondes de Rayleigh ».
41. ↑ (en) Emily Rothwell Sleeping Giants [archive], 17 juin 2009, sur le site du zoo de San Diego [archive]
42. ↑ (en) Plotnik, J. M., De Waal, F. B., et Reiss, D. (2006) - « Self-recognition in an Asian
elephant », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 103, no 45, p. 17053-
17057. pdf [archive].
43. ↑ (fr) Compte-rendu en français de l'article de Plotnik et al. sur Futura-Sciences [archive].
44. ↑ (fr) Vidéo de l'éléphant passant le test du miroir [archive].
45. ↑ Jean-Pierre Jost, La Communication et l'intelligence chez les animaux ou « Smart Faune »,
Connaissances et Savoirs, 2015, p. 101
46. ↑ Preston Foerder, Marie Galloway, Tony Barthel, Donald E. Moore III, Diana Reiss, « Insightful Problem
Solving in an Asian Elephant », PLOS ONE, 18 août 2011 (lire en ligne [archive])
47. ↑ (fr) Preston Foerder et son équipe, En vidéo : un éléphant débrouillard étonne les
chercheurs [archive] Bruno Scala, Futura-Sciences, 27 août 2011.
48. ↑ « VIDEO. Les éléphants entendent le déplacement des nuages » [archive], sur Sciences et
avenir, https://plus.google.com/+sciencesetavenir [archive] (consulté le16 décembre 2015)
49. ↑ Alfred L. Roca, Nicholas Georgiadis, Jill Pecon-Slattery et Stephen J. O'Brien, « Genetic Evidence for
Two Species of Elephant in Africa », Science, vol. 293, no 5534, 24 août 2001, p. 1473 à 1477 (lire en
ligne [archive]).
50. ↑ (en) E. Gheerbrant, « Paleocene emergence of elephant relatives and the rapid radiation of African
ungulates », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 106, no 26, 30 juin 2009, p. 10717-
10721 (DOI 10.1073/pnas.0900251106).
51. ↑ Emmanuel Gheerbrant et Pascal Tassy, « L’origine et l’évolution des éléphants », Comptes Rendus
Palevol, vol. 8, nos 2-3, mars 2009, p. 281-294 (DOI 10.1016/j.crpv.2008.08.003).
52. ↑ (fr) Communiqués de presse [archive] de la Ligue ROC.
53. ↑ « Eléphants tués sauvagement » [archive].
54. ↑ https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/20/en-tanzanie-la-reine-de-l-ivoire-condamnee-a-
quinze-ans-de-prison_5425700_3212.html [archive]
55. ↑ Catherine Vincent, « La fin des éléphants d’Afrique d’ici dix ans ? », Le Monde.fr, 15 mars 2013 (lire en
ligne [archive])
56. ↑ « L'extinction des éléphants d'Afrique Centrale annoncée pour 2025 » [archive].
57. ↑ Laetitia Bezain, « Le commerce d’ivoire à Hong Kong menace la survie des éléphants », RFI, 17 juillet
2015, lire en ligne [archive]
58. ↑ (en) « Conservation GIS Projects par Smithsonian National Zoological Park » [archive] (consulté le 13 avril
2009).
59. ↑ (en) « History of Kruger Park: Kruger National Park: South Africa » [archive] (consulté le 13 avril 2009).
60. ↑ (en) « Impact » [archive] (consulté le 13 avril 2009).
61. ↑ (en) « Animal rights outrage over plan to cull South Africa's elephants » [archive] (consulté le 13 avril 2009).
62. ↑ Jared Diamond (trad. de l'anglais), De l'inégalité parmi les sociétés [« Guns, Germs and Steel »]
(essai), Paris, Gallimard, 1997, 484 p., chap. 9 (« Les zèbres, les mariages malheureux et le principe de
Anna Karénine »)
63. ↑ (en) J. A.McNeely, Elephants as Beasts of Burden, Rodale Press, 1992, p. 158-160.
64. ↑ Marie-Claude Bomsel, « Pourquoi dit-on avoir une mémoire d’éléphant ? », L'Obs.com, 13 août
2011 (lire en ligne [archive])
65. ↑ Yves Morvan. La « Maison de l'Eléphant ». Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne,
1984, vol. 92, no 683, p. 161-171.
66. ↑ Les ouvrages de Benjamin Chaud dans la « Bibliothèque idéale », site de la BnF. [archive]

Annexes[modifier | modifier le code]


Sur les autres projets Wikimedia :
 Éléphant, sur le Wiktionnaire (thésaurus)
 Barrit, sur le Wiktionnaire

Articles connexes[modifier | modifier le code]

 Intelligence animale
 Éléphant de guerre
 Hanno
 Liste d'éléphants de fiction
 Ordre de l’Éléphant
 Mammouphant
 Braconnage
 Éléphant rose
Références taxonomiques[modifier | modifier le code]
 (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Elephas maximus [archive]
 (fr+en) Référence ITIS : genre Loxodonta Cuvier, 1825 [archive] (+ version anglaise [archive])
 (en) Référence Animal Diversity Web : Elephas maximus [archive]
 (en) Référence UICN : espèce Elephas maximus Linnaeus, 1758 [archive]
 (en) Référence NCBI : genre Loxodonta [archive]
 (en) Référence Fonds documentaire ARKive [archive] : Loxodonta africana [archive]
 (en) Référence Fonds documentaire ARKive [archive] : Elephas maximus [archive]
Liens externes[modifier | modifier le code]

 Analyse des instruments internationaux de lutte contre le trafic et le braconnage des espèces
menacées en Afrique centrale : le cas de l'éléphant et du gorille [archive]
 « Physiologie de l'éléphant » [archive], sur elephants.free.fr
 Un dossier sur l'éléphant chez Futura-Sciences [archive]
 « Chang Nam : La légende des éléphants nains aquatiques en Thaïlande » [archive],
sur magiedubouddha.com

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