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Abstract
From the beginning of the third millennium and to boost the industrial sector
and face the new challenges of globalization and changes in the international
situation, Morocco has embarked on a new, more modern and innovative
industrial strategy, called the Emergence Plan, accompanied by a logistics
strategy.
As a result, new sectors have skyrocketed, mainly in the global businesses, such
as automotive and aeronautics, offshoring, but this remains clearly still
insufficient, as evidenced by the Moroccan industrial-logistic structure and both
national and international reports.
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للالهزاف الوسطشج في الثذايح و لن تستطغ تغييش تٌيح اإلًتاج الظٌاػي ووضغ الوغشب ػلً طشيك
.التطىسالسلين و الوستذام
لذيٌاهيح المطاع الظٌاػي و هىاخهح تحذياخ الؼىلوح الدذيذج و تغيشاخ،اًطاللا هي تذايح األلفيح الثالثح
اًطلك الوغشب في تطىيش إستشاتيديح طٌاػيح خذيذج أطلك ػليها اسن " هخطظ،الوستدذاخ الؼالويح
.اًثثاق" هظحىب تإستشاتيديح لىخستيىيح
ها هظيش والغ،) ػلً الوستىي الؼالوي0.4 هغ الثىسج الظٌاػيح و اللىخستيىيح الدذيذج (ثىسج
الظٌاػح و اللىخستيه الوغشتييي؟ هل هٌان فشص اللتٌاطها؟ هل يدة إػادج الٌظش في ًوىرج
التٌويح الوغشتي لىي يتالءم هغ التحىالخ التي تشهذها الثالد و الؼالن ووا خاء ػلً لساى طاحة
؟7432 اوتىتش31 الداللح في خطاته يىم
Introduction
Du petit au grand jihad comme disait Feu Mohamed V, le Maroc indépendant
s’est lancé dans un grand chantier de développement socio-économique. Dans
cet objectif, il a développé une politique industrielle remaniée selon les
conjonctures nationales et internationales.
Voyant les grands changements, voire les bouleversements que connait le
monde après la chute du bloc de l’Est, la réunification de l’Allemagne, la
constitution de l’Union Européenne et la mondialisation prônée par les Etats
Unis, le Maroc se voyait obliger de redresser sa situation socio-économique
interne, tout en manœuvrant sur la scène internationale en vue de s’ancrer plus à
l’Europe et s’intégrer davantage au marché mondial.
Dans cet objectif, il a entamé depuis les années 90 du 20è siècle une série de
réformes et d’actions, qui lui a permis de signer l’accord d’association avec
l’UE en 1996, entré en vigueur en 2000 et dont l’objectif est la création d'une
zone de Libre Echange à l'horizon de 2012.
Egalement, lui a permis d’abriter la réunion de l’organisation mondiale du
commerce à Marrakech en 1995, donnant lieu à la naissance du GATT, dont
l’objectif son intégration à la chaine de valeur mondiale.
A la fin du deuxième millénaire, et malgré les réformes et les efforts fournis, les
résultats sont restés modestes par rapport aux objectifs fixés initialement et
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n'ont pas complètement réussi à transformer les structures de l’appareil productif
industriel et à placer l'économie marocaine sur la bonne voie de croissance
soutenue et durable.
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Pour dynamiser le plan émergence, une série d’actions est prise dont le Pacte
National pour l’Emergence Industrielle, signé en février 2009, pour un contrat
programme 2009/2015, en vue d'attirer les investisseurs et d’assurer la
compétitivité de la destination Maroc.
Coté prévision, le Pacte Emergence prévoit de développer une offre attractive
spécifique à chacun des « Métiers Mondiaux du Maroc ». A ce titre, un vaste
programme d’aménagement de plateformes industrielles intégrées et logistiques
a été lancé sur l’ensemble du territoire. Il vise à mettre à la disposition des
investisseurs les meilleurs espaces d’accueil pour l’exercice de leurs activités.
Coté mission, le Pacte Emergence a déterminé sa mission dans
l’accompagnement et la mise en œuvre des politiques sectorielles, en créant de
nouvelles zones d’activités répondant aux normes internationales en matière
d’équipements et de services et s’inscrivant dans une démarche intégrée de
recherche de performance, d’innovation et de développement territorial durable.
Avant l’expiration du pacte émergence, le Maroc adopta en 2013 le Plan
d’Accélération Industrielle 2014-2020 qui cherche à créer des écosystèmes
industriels, en fédérant des petites et moyennes entreprises autour de
locomotives industrielles et ce, après avoir constaté l’insuffisance des progrès
réalisés en matière de compétitivité et la faible contribution de l’industrie à la
croissance et à l’emploi.
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Cet accord a été consolidé par la tenue du premier sommet Maroc-UE à Grenade
en Mars 2010, qui a permis de réitérer la volonté commune des deux parties, de
mettre en œuvre les dispositions du Statut Avancé et à insuffler une nouvelle
dynamique aux relations bilatérales. C’est dans cette perspective que le Maroc et
l’UE se sont engagés, depuis 2010, dans un processus de négociations afin
d’élaborer un « Plan d’Action pour la mise en œuvre du Statut Avancé »
(PASA).
En 2012 l’accord de partenariat Maroc et l’UE constitua la feuille de route de la
coopération entre les deux parties pour la période 2013-2017. Et en 2013 ont été
lancées des négociations sur un Accord de Libre Echange Complet et
Approfondi (ALECA), et un Partenariat Pour la Mobilité (PPM)…
L’impact de ces accords et bien d’autres, est le lancement d’une série de plans,
dont le plan industriel émergence, la stratégie logistique, la stratégie portuaire,
le plan Halieutis, le plan Maroc vert….
Ces différents plans ont pour impact le développement des délocalisations et
des investissements directs étrangers au Maroc.
3 : La nouvelle donne industrielle internationale
Alors que le Maroc essaie de mettre en œuvre sa nouvelle stratégie industrielle,
une nouvelle révolution industrielle commence à naitre et se développer en
Occident, débouchant sur la quatrième révolution industrielle ou industrie 4.0.
Au départ, c’est en 2005, aux Etats Unis qu’ont été lancé les premiers
financements publics via la National Science Foundation pour la recherche sur
les systèmes cyber-physiques, événement qui a été l’un des déclencheurs de
l’initiative Advanced Manufacturing Partnership, qui, lui-même a débouché sur
la création du National Network for Manufacturing Innovation (NNMI) en 2013.
Ce projet vise la création de quinze Institutes for Manufacturing Innovation (et
vise même un objectif de 45 d’ici 2025) .Ces IMIs rassemblent des chercheurs,
conseillers du gouvernement et industriels qui développent chacun une
spécialité technologique tout en se coordonnant de manière à offrir des
compétences larges aux entreprises : aux technologies centrales de l’usine du
futur (ex : fabrication additive), s’ajoutent des programmes dédiés aux semi-
conducteurs et aux matériaux composites ou à faible densité. Source : ( Frey C.,
Osborne M., 2013, « The Future of Employment: How Susceptible are Jobs to
Computerisation? », September.)
En Europe, une nouvelle révolution industrielle commence à se sentir, initiée par
le gouvernement fédéral allemand qui lança en 2006 une stratégie high-tech,
sorte de réflexion menée par le monde universitaire de ce pays et les grands
150
partenaires industriels, portant sur l’avenir du secteur manufacturier, qui donna
naissance à la quatrième révolution industrielle, dite l’usine 4.0 depuis 2010.
Très rapidement, cette idée d’industrie 4.0 gagna la plupart des industriels des
pays développés et émergents, comme le Japon, la Corée du Sud, le Royaume
Uni, la France, l’Italie, la Chine….
1 : Relation industrie-logistique
Aussi bien chercheurs que pratiquants ou décideurs affirment qu’il ne saurait y
avoir d’Industrie 4.0 sans chaîne d’approvisionnement fiable, intégrant le
process logistique.
La nouvelle industrie 4.0 qui se base sur la robotisation et l’automatisation
poussées, ne peut réussir que lorsque la logistique emboite le pas et annonce sa
quatrième révolution.
Dans cette relation industrie-logistique, les outils informatiques doivent être de
plus en plus sophistiqués, de plus en plus précis et de plus en plus
communicants. L’interpénétration et l’interférence entre ces composantes
développera de plus en plus l’accessibilité et la connectivité, d’où le passage à
l’internet des choses ou des objets.
151
2 : La stratégie logistique du Maroc
Officiellement, c’est avec la production du schéma national d’aménagement du
territoire en 2000 que l’Etat marocain a commencé à parler de la logistique
moderne, en proposant la création des plates formes logistiques dans les
différentes régions du Maroc.
Dans cette étude brève, nous soulignons les grands moments forts qui intéressent
le développement de la logistique au Maroc.
Suite à la proposition schéma national d’aménagement du territoire, le
gouvernement marocain a lancé en 2006 une étude sur la faisabilité de mise en
place de plates-formes logistiques multimodales de fret au Maroc, achevée en
2007, localisant les pôles logistiques régionaux et la proposition de réalisation
de deux plates-formes logistiques pilotes de Zénata et Ain Taoujdate.
En 2007, est lancée une étude concernant la stratégie de développement des
zones d’activités économiques dans la région du grand Casablanca, justifiant la
réalisation des plate-formes logistiques multi-flux du grand Casablanca.
En 2007, la mise en service du port de Tanger Med et l’équipement de son
hinterland en infrastructure de transport multimodal et zones d’activités
logistiques, ce qui a donné un grand élan au développement de la logistique au
Maroc.
1er janvier 2007, en vertu de la loi 25-02, la création de la Société Nationale du
Transport et la Logistique (SNTL), en remplacement de l’ONT.
En 2010, le gouvernement marocain lança le plan quinquennal nommé contrat-
programme logistique 2010-2015, et la stratégie nationale portuaire à l’horizon
2030.
En 2012, création de l’Agence marocaine de développement de la logistique.
Une agence qui doit accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale
logistique et veiller à l’application et la mise en œuvre de la stratégie du contrat
programme logistique 2010-2015, adoptée en 2010.
En 2013, la mise en place de l’Observatoire Marocain de la Compétitivité
Logistique, qui constitue un élément du dispositif de gouvernance de la stratégie
nationale logistique en tant qu'instrument de mesure de la performance des
systèmes logistiques et outil de veille sur le secteur, reflétant une image globale
et objective des supply chains du Maroc et des progrès réalisés dans le secteur
de la logistique en général.
152
Résultat de ces efforts et réalisations de l’Etat, le privé marocain, surtout
international ne cessent d’investir dans le secteur logistique, dans tous ces états
au Maroc.
153
1 : La structure industrialo-logistique marocaine
Au niveau de la structure industrialo-logistique marocaine, aussi bien le tissu
industriel productif que logistique marocain est composé à 90% de petites et
moyennes entreprises qui trouvent des difficultés d’accès au financement, au
foncier et aux marchés…Ces entreprises n’ont aucun rapport avec la recherche
scientifique universitaire et l’innovation, et souffrent du manque de formation de
qualité adaptée aux exigences du secteur …Ce sont des handicaps parmi
d’autres qui ne favorisent pas les économies d’échelle et l’intégration à la chaine
de valeur mondiale et par conséquent à l’émergence d’une industrialo-logistique
4.0 au Maroc.
2 : Les rapports d’évaluation de la politique industrialo-logistique
marocaine
Au niveau des rapports d’évaluation, on a plusieurs sources à citer.
D’abord le Haut Commissariat au Plan (HCP), au sujet des comptes nationaux
au 2e trimestre 2017, nous fait savoir que la part de l’industrie dans la valeur
ajoutée globale est d’à peine 14%, soit au même niveau qu’en 2013, ce qui est
loin de l’un des principaux objectifs assignés à la stratégie d’accélération
industrielle, qui consistait à porter la part de l’industrie dans le PIB de 14 à 23%
à l’horizon 2020.
Au niveau international, l’ONUDI ne classe pas le Maroc dans la catégorie des
industries émergentes, comme la Turquie, le Mexique, la Pologne ou la
Roumanie.
Dans ces quatre pays, la valeur ajoutée des industries manufacturières au titre de
l’année 2016 a oscillé entre 40 milliards de dollars pour le plus faible
(Roumanie) et 205 milliards de dollars pour le plus élevé, (Mexique), alors
qu’au Maroc, la valeur ajoutée industrielle en 2016 a atteint 17 milliards de
dollars.
Selon le rapport mondial sur la compétitivité (Global Competitiveness Index -
GCI) qui analyse 12 domaines portant sur les institutions, les infrastructures,
l’environnement macroéconomique, la santé et l’éducation primaire,
l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, l’efficacité du marché
des biens, l’efficacité du marché du travail, le développement du marché
financier, la maturité technologique, la taille du marché, la sophistication des
entreprises et l’innovation, considérés comme les piliers de la compétitivité.
154
Fig 45 : Indice global de la compétitivité marocaine de 2010 à 2017
75 77
73 72 72 70
Détaillant ce rapport un peu plus, le Maroc est classé 124è mondial en ce qui
concerne l’efficacité du marché du travail ; 104è pour l’enseignement supérieur-
formation ; 96è pour l’innovation ; 81è pour la maturité technologique ; 77è
pour la santé et l’éducation primaire….( Voir tableau ci-dessous).
2016/2017
Exigences de base
Institutions 50
Infrastructure 58
Env macro-économique 49
Santé et éducation 77
Les moteurs de développement
Ens.supérieur et formation 104
Eff. Marchés des biens 64
Eff. Marché de l’emploi 124
Marché financier 83
155
Marché technologique 81
Taille du marché 55
Facteurs de perfectionnement et
d’innovation
Sophistication des affaires 76
Innovation 96
Source : Global Competitiveness Index 2017
Pour ce qui est de l’environnement des affaires, le Maroc est surtout pénalisé par
la corruption, la bureaucratie, les difficultés d'accès au financement, son système
fiscal ainsi que l’inadaptation entre l’éducation et le marché de l’emploi.
156
Fig 46 : Classement du Maroc selon l’indice de complexité économique
Ainsi donc, l’indice de complexité économique (ECI) qui évalue le niveau des
capacités productives et cognitives d’une économie donnée, à travers la
sophistication de ses exportations et la diversification de sa structure
exportatrice par produit, positionne le Maroc dans la classe de complexité
intermédiaire, plus proche de la borne inférieure, derrière plusieurs pays en
voie de développement, y compris dans la région MENA (Tunisie, Egypte, etc.).
D’après ces rapports, le Maroc cumul pas mal de points négatifs, ce qui le
classe parmi les mauvais élèves en compétitivité internationale.
157
Selon Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique
mondial ; «La concurrence mondiale sera de plus en plus définie par la capacité
d’innovation de chaque pays. La reconnaissance des talents d’un point de vue
ressources humaines prendra le pas sur le capital financier et le monde passera
ainsi de l’ère du capitalisme à celle du ―talentisme‖. Les pays qui se préparent à
la quatrième révolution industrielle et qui renforcent simultanément leurs
systèmes politiques, économiques et sociaux seront les grands gagnants de la
course à la compétitivité de demain».
158
création d’une Agence de développement de l'économique numérique pourrait
contribuer à la transition vers le numérique des entreprises industrielles
marocaines du textile.
En effet, l’importance du secteur textile marocain l’oblige à se réorganiser et
s’investir dans cette nouvelle révolution industrielle. Il doit surtout s’y préparer
s’il veut survivre et être compétitif dans la chaine de valeur mondiale.
159
retarder son intégration dans notre plan d’accélération industrielle
risquerait de plomber notre industrie et de détourner d’importants
investisseurs vers d’autres pays.
Enfin, nous terminons par les Discours de SM le Roi qui chaque fois insistent
sur les déséquilibres qui entravent la bonne marche du Maroc et prônent un
changement du modèle de développement. En voici l’exemple du discours du
160
13 Octobre 2017 à l’occasion de l'ouverture de la première session de la
deuxième année législative de la 10e législature.
À en croire tout ce qui vient d’être expliciter, le Maroc n’est pas encore en
mesure de s’élancer ou s’aventurer dans cette nouvelle révolution industrialo-
logistique, pourtant essentielle et primordiale pour sa compétitivité et son
développement socio-économique en général. Il parait qu’il est loin d’être prêt
pour le moment, pour saisir les opportunités offertes par cette nouvelle
révolution industrialo-logistique.
Conclusion
161
partir de 2010, ont certes donné un souffle à l’économie marocaine, par le
développement des métiers mondiaux, mais malgré la succession des stratégies
volontaristes depuis 2005, toutes les politiques sectorielles, les contrats-
programmes et autres dispositifs mis en marche n’ont pu sortir l’industrie
marocaine de son marasme, résoudre le problème du chômage, et accéder le
Maroc au rang d’économie industrielle émergente à l’international.
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