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L’entrainement à jeun : Quels avantages et risques

pour le sportif

Ugo Tricarico
BDNS2

Marie CHAPUT –Nutrition du sportif

Sophie RODRIGUES – Physiologie et métabolisme

EDNH D’AIX EN PROVENCE


Table des matières

Introduction .................................................................................................................................. 1

I- L’entrainement à jeun ............................................................................................................ 2


A. Principe et fonctionnement de l’organisme ........................................................................ 2
B. Les effets recherchés ......................................................................................................... 3

II- Les intérêts et les risques de l’entrainement à jeun............................................................... 5


A. Les intérêts ........................................................................................................................ 5
B. Les risques......................................................................................................................... 6

III- Conseils pour pratiquer l’entrainement à jeun .................................................................... 8


A. Les conseils en amont de l’effort........................................................................................ 8
B. Les conseils durant l’effort ................................................................................................. 8

Conclusion ................................................................................................................................. 10

Résumé en anglais .................................................................................................................... 11

Annexes ..................................................................................................................................... 12

Bibliographie .............................................................................................................................. 14
Introduction

Les sports à catégorie de poids (judo, boxe, lutte, karaté etc.), ainsi que les sports d’endurance type
aérobie (cyclisme, course, marathon, triathlon, ironman, trail etc.) sont les sports particulièrement
impliqués dans la pratique de l’entrainement à jeun c’est-à dire sans avoir mangé.
Cela s’adresse prioritairement à deux types de sportifs, même si c’est réalisable pour tout sportif n’ayant
aucune pathologie, il y a ceux qui souhaitent obtenir une perte de poids plus rapide en partant du
principe que l’organisme à jeun puisera dans les graisses et non les glucides. Et il y a ceux qui désirent
habituer leur organisme à mobiliser les réserves de graisses afin d’exiger l’intervention des lipides
comme carburant et donc, améliorer leur condition physique sur le long terme.
La théorie de l’entrainement à jeun découle donc d’une perte des réserves de graisse beaucoup plus
rapide. L’idée est que, puisque le corps puise ses réserves de glycogène durant la nuit, il se tournera
plus facilement vers les graisses pour apporter l’énergie nécessaire à l’activité physique le matin.

Or, avant de réaliser ce genre de pratique il est essentiel de se poser les bonnes questions :
Quels sont les réels effets recherchés à travers l’entrainement à jeun ? L’activité sportive exercée de
manière régulière à jeun n’est-elle pas dangereuse sur le long terme pour la santé ? N’est-il pas
nécessaire de prendre des précautions et de se renseigner avant le début de cette pratique ?

Pour répondre à ces interrogations, nous développerons dans une première partie quel est le principe et
les fonctionnements de l’entrainement à jeun. Dans une seconde partie nous allons analyser les intérêts
et les risques de ce type d’entrainement et enfin, nous verrons divers conseils et précautions à prendre
pour mener à bien cette pratique.

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I- L’entrainement à jeun

L’entrainement à jeun est réalisé par de nombreux sportifs pour plusieurs raisons. L’aspect pratique
(gagne temps), la recherche de perte de masse grasse en stimulant l’utilisation des graisse par
l’organisme pour fabriquer de l’énergie, l’augmentation de l’endurance, la recherche de performance,
l’épargne de réserves de glycogène, ou encore le confort digestif. Mais quel est le principe de tout cela
et comment ça fonctionne ?

A. Principe et fonctionnement de l’organisme

Lorsqu’un sportif s’entraine, afin de mobiliser de l’énergie, il va utiliser trois filières énergétiques
différentes pour garantir ses performances.
La première filière énergétique utilisée sera la filière « anaérobie alactique », il s’agit de la première
réserve mise à disposition de l’organisme. C’est une réaction couplée de créatine phosphate et de
l’adénosine di phosphate (ADP). Or, ces réserves, ces capacités sont très faibles, ils sont donc
rapidement épuisées (moins de 10sec) lors d’un effort maximal. Il s’agit donc d’effort très court et très
intense, important pour les sprinteurs et les sportifs de force (lancer, haltérophilie). Ensuite, nous
retrouvons, la filière « anaérobie lactique », dont la source d’énergie est le glycogène c’est-à dire la
forme stockée des glucides. Lorsque l’on produit de l’énergie grâce aux glucides, il s’agit d’un
mécanisme appelé la glycolyse. Or, il y a une différence entre la glycolyse anaérobie et la glycolyse
aérobie (3ème filière énergétique). La filière anaérobie c’est lorsqu’il n’y a pas l’utilisation d’oxygène pour
produire de l’énergie, les capacités de réserves sont donc faible. Cela fait référence à des efforts courts
(30sec à 2min) et intenses comme le 400m en athlétisme, ou encore le cyclisme sur piste. La filière
aérobie quand à elle, l’oxygène est utilisé. Concernant cette filière, il n’y a pas uniquement le glucose
utilisé pour produire de l’énergie, il y a également les réserves d’acides gras (lipides) provenant du tissu
adipeux. Or, il faut du temps pour que les lipides stockés soient transformés en énergie lors d’un effort,
c’est pour cela que les réserves de lipides ne sont pas efficaces pour une production d’énergie rapide,
mais en revanche, efficace pour des efforts d’endurance. La durée de l’effort dépend de son intensité, et
du niveau d’entrainement, cela peut varier de 20 à 30min jusqu’à plusieurs heures. Il s’agit des réserves
d’énergies les plus importantes et donc les plus efficaces.
En dehors de ces trois filières énergétiques, lorsque toutes les réserves d’énergie sont épuisées, le
corps utilise les protéines pour en produire. Pour se faire, l’organisme va utiliser la masse musculaire ce
qui peut la faire diminuer sur le long terme.

A présent, nous allons voir comment tout cela fonctionne en général et comment cela fonctionne lorsque
l’on s’entraine à jeun. Lors d’un effort physique, notre corps produit donc de l’énergie en suivant un
schéma précis, c’est-à dire le respect des trois filières énergétiques (cf annexe 1). Ces filières sont

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activées en même temps mais sont mises à disposition à des durées variables en fonction de leurs
réserves. Durant les premières secondes d’effort, le corps utilisera la filière anaérobie alactique pour
des efforts très court et très intense (inférieur à 30sec), puis il utilisera par la suite la filière anaérobie
lactique pour les efforts légèrement plus longs (30sec à 2 min) en utilisant les réserves de glycogène
mais sans utiliser l’oxygène. Et enfin, lorsque l’effort dure beaucoup plus longtemps, l’organisme utilisera
les réserves de glycogène en utilisant l’oxygène jusqu’au moment ou les réserves de graisses prendront
le dessus.
Lorsque l’on débute un effort à jeun, l’organisme se retrouve dans une situation ou il est privé de glucide
rapidement disponible pour l’effort musculaire, dû au fait de l’absence de petit déjeuner. Son niveau de
glycogène hépatique c’est-à dire les réserves de glucides stockées dans le foie afin d’assurer une bonne
glycémie, sont donc également réduit, puisque les glucides apportés par le repas de la veille seront
utilisés par les organes gluco-dépendants et notamment le cerveau. La glycémie sera donc très basse et
pour ce faire, l’organisme sera obligé d’utiliser les graisses pour fabriquer l’énergie dont il aura besoin.
Or, selon l’étude « van proeyen », tout le déroulement de ce mécanisme, est question d’habitude, plus
notre organisme sera habitué à faire des efforts de longue durée à jeun, sans apports glucidique, et plus
cela contribuera à augmenter la part des lipides utilisés par le muscle à l’effort.

B. Les effets recherchés

Lorsqu’un sportif décide de pratiquer ce type d’entrainement, ce n’est pas pour rien, il recherche des
effets sur sa performance. Le fait de pratiquer une activité physique à jeun dans le but de consommer
d’avantage de graisse à été établi suite à une recherche menée par Wilcox & al. (1985). Cette recherche
est fondée sur l’analyse du quotient respiratoire c’est-à dire le rapport entre la quantité de gaz
carbonique produit par l'oxydation totale d'un substrat (VCO2) sur la quantité d'oxygène nécessaire à
cette oxydation complète (VO2). Dans cette recherche, il en ressort que la proportion de graisse oxydée
lors d’un effort physique est plus importante le matin à jeun qu’après un petit déjeuner glucidique.
Lorsque l’on s’entraine après un petit déjeuner, l’énergie apportée aux muscles provient des glucides
issus de la digestion, cet apport énergétique vient donc se substituer aux réserves de glycogène et vont
donc ralentir le processus de dégradation des lipides. Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, à l’inverse
lorsque l’on s’entraine à jeun le glycogène hépatique diminue, c’est dans ce cas que la pratique d’activité
physique conduit l’organisme à puiser dans les graisses afin de rétablir le taux de sucre dans le sang.
L’entrainement à jeun permettrait donc de puiser dans nos graisses ce qui favoriserait la perte de poids.
Il permet également d’habituer l’organisme à libérer l’énergie issue des graisses pour réaliser des efforts
physiques de longue durée. Dans ce cas cette pratique est utile pour les sportifs cherchant à perdre du
poids (judoka, lutteur, boxeur etc) mais également pour les sportifs pratiquant des sports type aérobie
(marathon, cyclisme, triathlon, biathlon etc) puisque leurs efforts physiques se poursuit au-delà de
l’épuisement des réserves de glycogène. A partir de là, se seront les réserves de graisses qui vont
fournir l’énergie nécessaire à la poursuite de l’effort, ceci est un mécanisme appelé la bêta-oxydation.

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Leur but serait d’entrainer leur organisme à utiliser les réserves de graisse comme source d’énergie et
donc avoir un apport énergétique satisfaisant sans épuisement tout le long de leurs efforts.
En conclusion, les effets recherchés lorsque l’on s’entraine à jeun seraient de diminuer la masse grasse,
et donc de perdre du poids mais également d’améliorer ses capacités aérobies. Or ce type de pratique
n’est pas sans risque, c’est pourquoi nous allons peser le pour et le contre entre les intérêts et les
risques de ce type d’entrainement pour un sportif.

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II- Les intérêts et les risques de l’entrainement à jeun
A. Les intérêts

Pratiquer du sport à jeun, va avoir plusieurs intérêts, que ce soit une question de performance ou
simplement au niveau de l’organisme.

Tout d’abord, l’un des rôles principaux, est d’aider à la perte de poids. Or, selon une étude anglaise
réalisée par « US National Library of Medicine National Institutes of Health », tout est une question de
régularité, c’est-à dire que c’est la pratique de training à jeun, de manière régulière qui va permettre à
votre corps d’apprendre à utiliser de manière plus efficace et plus rapide les réserves de graisse. De
manière synthétique, si vous faites du sport en ayant mangé, votre corps sera sous insuline, il est donc
en mode « stockage ». Suite à cela, vous allez donc utiliser l’énergie de votre dernier repas pour
apporter votre énergie. A l’inverse, si vous pratiquer un effort à jeun, votre corps est en mode
« déstockage », c’est-à dire qu’il va utiliser vos graisses pour apporter de l’énergie. Qui dit utilisation des
graisses, dit perte de poids durant l’effort. En optimisant le processus de dégradation des graisses
appelé la lypolyse, cela va donc permettre de perdre plus facilement du poids, c’est notamment
bénéfique pour les sports à catégories de poids.
Au-delà de la perte de poids, le sport à jeun peut également permettre d’améliorer son endurance. Il
habitue et entraine l’organisme à être plus efficace dans le fait de mobiliser ses graisses, c’est-à dire de
les transformer en énergie afin d’être utilisé par les muscles. Sachant que dans les sports d’endurance
les réserves de glycogène sont rapidement épuisées, c’est donc un intérêt pour le sportif d’endurance de
longue durée comme le marathonien, triathlète, biathlète, cycliste etc d’entrainer ces réserves afin
d’améliorer son endurance.
Ensuite, toujours selon une étude réalisée par « US National Library of Medicine National Institutes of
Health » s’entrainer à jeun apporte d’autres avantages comme une meilleur absorption du repas post
effort ou encore nous éviter des problèmes de digestion que l’on pourrait rencontrer si l’on s’entraine en
post prandial. Lorsque l’on s’entraine, pour créer du muscle et perdre du gras, la testostérone est une
hormone essentielle aussi bien chez l’homme que chez la femme. Elle va permettre d’augmenter la
masse musculaire en stimulant la synthèse des protéines musculaires de reconstruire le muscle post
effort mais aussi de réduire la sensibilité à l’insuline. Si l’on pratique un sport à jeun, il va donc y avoir la
création d’un pic de testostérone, et ce qui est intéressant c’est qu’elle à un effet anabolisant. De
manière synthétique cela veut dire que les nutriments que nous allons ingérés durant notre repas post
effort seront bien mieux absorbés.
Et enfin, question de logique le sport à jeun permet d’éviter les problèmes de digestion. Lorsque vous
pratiquer un effort sans avoir mangé, vous n’êtes pas entrain de digérer, cela permet donc d’utiliser plus
d’énergie et d’éviter tout type de ballonnement. Il est important de savoir que le mécanisme de digestion
demande à notre organisme beaucoup d’énergie. Si l’on résume cela de manière plus technique,

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lorsque le mécanisme de digestion se met en place, l’organisme sécrète de l’insuline, mais il va surtout
solliciter la quasi-totalité de ses ressources énergétiques pour absorber les nutriments et traiter les
déchets. Cela peut donc influer de manière directe ou indirecte sur la performance. Il est tout de même
important de savoir que si vous consommez des glucides simples (anciennement appelé sucres
rapides), votre digestion sera beaucoup plus rapide que si vous consommez des glucides complexes
tels que des féculents ou tout simplement des repas trop « lourd ». C’est pour cela qu’il est indiqué de
consommer son petit déjeuner minimum 2 heures avant un effort. Or, si l’on s’entraine à jeun, ce risque
est donc supprimé.

Nous avons donc vu qu’il existe quelques avantages à l’entrainement à jeun mais attention car tout cela
n’est pas sans risque.

B. Les risques

Comme nous l’avons mentionné auparavant, pratiquer du sport sans avoir manger n’est pas sans
risque.

Le risque principal, c’est ’hypoglycémie dû à un manque d’apport en sucre dans le sang. De manière
plus précise, l’épuisement rapide des réserves de glycogène peuvent exposer au moindre effort
important à des risques d’hypoglycémie. C’est ce que nous mentionnait D.Riché dans son livre « guide
nutritionnel des sports d’endurance », « l’épuisement rapide des réserves de glycogène du foie […]
expose au moindre effort un peu soutenu à la survenue de l’hypoglycémie ». En contraignant
l’organisme lorsqu’il n’est pas habitué, à puiser dans les graisses pour maintenir les fonctions vitales,
l’entrainement à jeun peut conduire à un état d’épuisement complet responsable de divers troubles.
Présence de fatigue, de maux de tête, d’un manque d’énergie, de faiblesse, d’étourdissement, de
nervosité ou d’irritabilité mais aussi de blessure.
De plus, que vous soyez un sportif habitué ou non, que vous soyez un sportif pratiquant un sport à
catégorie de poids, ou un sport d’endurance, que vous soyez un sportif qui entraine son organisme à
puiser dans ses graisses plus efficacement et plus rapidement, vous n’échapperez pas à la fonte
musculaire si votre effort à jeun n’est pas correctement réalisé. Sachez que lorsque l’organisme cherche
à compenser le manque de glucose, un autre carburant vient compléter le carburant lipidique, il s’agit
des protéines. Les protéines et plus précisément les acide aminé glucoformateur, interviennent lorsque
l’effort est trop intense puisque la dégradation des graisses et lente et ne suffit pas à fournir l’énergie
pour des efforts intenses. Les acides aminés glucoformateurs, sont donc sollicitées pour être transformé
en « sucres ». Ce mécanisme est appelé la néoglucogénèse, c’est-à dire la synthèse de glucose à partir
de précurseur non glucidique. Si l’on vulgarise cela, lorsque l’on pratique un sport à jeun, de manière

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intensive et de très longue durée, votre corps peut avoir tendance à « détruire » les muscles pour les
utiliser comme énergie, il s’agit d’une dégradation musculaire.
Ensuite, autre risque de l’entrainement à jeun, c’est la perte des acides gras essentiels. Il faut savoir que
les acides gras essentiels tels que les omégas 3 et les omégas 6 sont une famille d’acide gras qui
peuvent uniquement être apporté par l’alimentation car notre organisme n’est pas capable de les
fabriquer. Comme nous l’avons dit et répété auparavant, l’entrainement à jeun va solliciter les lipides, or
les lipides concernés sont les acides gras essentiels, indispensable au bon fonctionnement de
l’organisme.
Et enfin, on retrouve également une forte production de corps cétonique lorsqu’un effort à jeun est trop
long ou trop intense. Les corps cétoniques sont produits par la dégradation des acides gras mais
lorsqu’ils sont produits en trop grande quantité, c’est ce que l’on appelle un état de « cétose » (cf annexe
2). Les corps cétoniques s’accumulent dans le sang et deviennent des « déchets » toxiques pour
l’organisme, ils vont acidifier notre milieu intérieur (sang, lymphe). Ils engendrent dans le meilleur de la
fatigue, et une mauvaise récupération musculaire post effort mais ils peuvent également provoquer des
problèmes rénaux allant même dans les cas extrêmes jusqu’à le coma et la mort.

Nous avons donc vu dans cette partie que pratiquer un sport à jeun pouvait présenter à la fois des
avantages mais aussi de nombreux risques. Faire du sport le matin sans avoir mangé peut-être
bénéfique pour une certaine population de sportif, habitué à ce type d’exercice, et avec des objectifs
bien précis ; tout en respectant le temps et l’intensité recommandé. Pour des sportifs « lambda » non
habitué à cette pratique, et sans objectif précis il faudra bien faire attention aux différents risques qu’ils
peuvent encourir, et encore plus s’il ne respecte pas les recommandations du sports à jeun. Chaque
personne est différente, chaque sportif est différent, et donc chacun réagit différemment à ce type
d’exercice. Pour éviter tout cela, nous allons donc voir de manière plus approfondie quels sont les
conseils pour pratiquer un sport à jeun tout en optimisant sa performance et non l’effet inverse.

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III- Conseils pour pratiquer l’entrainement à jeun

Réaliser un entrainement à jeun, n’est pas contre productif ni inutile, or pour limiter les risques, quelques
précautions doivent être prise. Le sport sans manger, oui mais uniquement le matin après une nuit de
repos. Lorsque l’on dort, notre organisme consomme tout de même de l’énergie, en période d’inactivité
nocturne, nous consommons du glucose pour le fonctionnement des organes glucodépendant, mais
uniquement celui issu du glycogène hépatique (celui stocké au foie). A notre réveil, c’est la présence du
glycogène restant qui va favoriser la dégradation des lipides pendant l’entrainement à jeun.

A. Les conseils en amont de l’effort

Lorsque l’on désire faire un entrainement à jeun, il faudra donc porter une grande attention au repas de
la veille au soir. Il sera essentiel de consommer des glucides complexes tel que des pâtes, du riz, du
pain afin que le matin au levé, cela permette de tonifier les réserves glycogéniques. Ce sera important
pour limiter l’hypoglycémie, mais ce également important dans le fait de pouvoir mobiliser ses graisses
comme énergie ; de manière vulgarisée, c’est les glucides complexes qui vont nous tenir au corps.
Ensuite concernant l’hydratation, elle est tout aussi importante, il faut donc bien boire la veille mais aussi
prévoir de l’eau durant son effort. Elle va permettre de limiter les crampes, les courbatures, les
claquages, les douleurs musculaires, tendineuse, ligamenteuse, éviter la fatigue, ou encore le manque
d’énergie.
Et enfin, lorsque l’on se réveille ne partait pas au saut du lit, laissez-vous le temps de vous réveiller
musculairement avec pourquoi pas un petit réveil musculaire avant de partir faire son footing. Par
mesure de précaution, il est également conseillé d’emporter de la pâte de fruit, pâte d’amande, un
morceau de banane, ou encore du pain d’épice qui sont des glucides simples très sucré, facilement et
rapidement digéré par notre organisme. Le but est de lutter contre la fringale mais surtout
l’hypoglycémie.

B. Les conseils durant l’effort

Tout d’abord, il faut être vigilent sur la durée de notre effort à jeun. Selon plusieurs médecins
nutritionnistes du sport et notamment le docteur « Jean-Jacques MENUET », la durée optimal serait de
45min, cela peut aller jusqu’à 1heure pour les athlètes très entrainé. Mais voilà, chaque sportif adaptera
la durée de son effort en fonction de ses sensations et de ses capacités. La tolérance face à la durée
d’une séance à jeun dépend du niveau de pratique, mais aussi s’il s’agit d’un sportif aguerri ou non.
Concernant la vitesse à laquelle doit se réaliser ce type d’effort, selon François carré, cardiologue et
médecin du sport, «L’allure recommandée est un train d’endurance d’environ 10 km/heure». L’essentiel
est de rester dans un effort type « aérobie », c’est-à dire que l’intensité est faible, le but est de durer sur

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le long terme. Si l’effort est trop intense, le risque est de solliciter les protéines, qui sont la matière même
des muscles. De même que la durée, cela varie en fonction du type d’athlète.
A présent, parlons de la fréquence de ce type d’entrainement. Pratiquer un effort à jeun de manière trop
répété peut favoriser l’apparition d’un état de fatigue important, de maux de tête, mais surtout d’un
manque d’énergie. Voici quelques recommandations, cela ne devrait pas dépasser les 3 séances par
semaine. Une seule fois pour les sportif peu entrainé et n’ayant pas l’habitude de ce type d’effort, deux
fois pour le sportif compétiteur, et 3 fois pour le sportif très entrainé notamment celui réalisant de
grandes compétitions mobilisant l’endurance.

Il est donc important de faire preuve de mesure dans la fréquence de ce type d’effort, le plus important
est d’écouter son corps et non sa tête.

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Conclusion

Rappel de la problématique : L’entrainement à jeun : Quels avantages et risques pour le sportif ?

Pour répondre de manière claire et concise à cette problématique, nous nous sommes interrogés sur
plusieurs points. Quels étaient les effets recherchés à travers ce type d’entrainement ? Il y avait-il des
conditions à respecter, des précautions à prendre afin que cela se déroule sans risque ?

Nous avons donc vu à travers ce travail de recherche que l’entrainement à jeun pouvait apporter des
avantages mais aussi de nombreux risques. La perte de poids, l’amélioration de l’endurance, une
meilleure absorption des nutriments, un sentiment de bien être en évitant la digestion et donc les
ballonnements ou le manque d’énergie. Mais aussi, le risque d’hypoglycémie, la présence de fatigue dû
à un manque de glucose, des maux de tête, un sentiment de faiblesse, d’étourdissement, de nervosité,
d’irritabilité, un risque de blessure, de fonte musculaire, une perte d’acide gras essentiel, ou encore la
production de corps cétonique. L’ensemble de ces avantages ou de ces risques, sont plus ou moins
présent en fonction de la manière dont l’effort est réalisé mais également en fonction de la conscience
du sportif sur ces propres capacités. Aucun sportif n’est identique, chacun à un niveau différent, à des
objectifs différents mais aussi une capacité d’adaptation différente. Il est donc important pour tout sportif
d’écouter en premier lieu son corps et non sa tête. La manière dont on s’alimente, la manière dont on
s’hydrate, la manière dont on respecte les précautions à prendre, la fréquence, la durée, l’intensité de
l’effort et la capacité à écouter sont corps influencerons positivement ou négativement sur les bénéfices
et les risques de ce type d’effort.

Pour ma part, réaliser un footing le matin à jeun est tout à fait possible. Cependant, ce sera beaucoup
plus avantageux pour une certaine population de sportif. Les sportifs à catégorie de poids tels que les
judokas, les boxeurs, les lutteurs etc, mais aussi les sportifs d’endurance tels que les marathoniens, les
triathlètes, les biathlètes etc, sont des sportifs pour qui le footing matinal à jeun serait réellement
bénéfique puisque ils ont de réels objectifs « compétitif ». Il sera nécessaire comme tout autre sportif
d’avoir une adaptation alimentaire et hydrique mais également adapter leurs entrainement et respecter
certaines précautions pour limiter les risques. Or ce sont dans la plupart des cas des sportifs habitués et
chez qui le corps s’adaptera beaucoup plus facilement. Pour les autres sportifs « lambda », je ne vois
pas la nécessité de prendre ce genre de risque. .
Attention lorsque l’on parle de sport à jeun, nous parlons simplement d’un footing matinal, aucun
entrainement type boxe, judo, lutte, football etc doit être réalisé sans avoir mangé.

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Résumé en anglais

Fasting training: What are the benefits and risks for the athlete?

Training on an empty stomach means training without eating. This is mainly for two types of athletes,
although this is achievable for any athlete without pathology, there are those who want to achieve faster
weight loss based on the principle that the fasted organism will draw from the fats, not carbohydrates.
And there are those who want to accustom their organism to mobilize fat reserves in order to require the
intervention of lipids as fuel and therefore to improve their physical condition in the long term.
Fasting training can bring benefits but also many risks. Weight loss, improved endurance, better
absorption of nutrients, feeling of well-being by avoiding digestion and therefore bloating or lack of
energy. But also, the risk of hypoglycemia, the presence of fatigue due to a lack of glucose, headaches,
feeling of weakness, dizziness, nervousness, irritability, risk of injury, muscle wasting , loss of essential
fatty acid, or production of ketones. All these advantages or risks are more or less present depending on
the way the effort is made but also according to the athlete's awareness of his own abilities. No athlete is
the same, each at a different level, with different objectives but also with a different capacity for
adaptation. It is therefore important for any athlete to listen to their body first and not their head. The way
we eat, the way we hydrate, the way we respect precautions, the frequency, the duration, the intensity of
the effort and the ability to listen are a positive or negative influence of the body on the benefits and risks
of this type of effort.

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Annexes

A1- Fonctionnement de l’apport énergétique

Source : https://www.foodspring.fr/magazine/le-sport-a-jeun

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A2- Fonctionnement de la production des corps cétonique durant le jeune

Source : http://www.jeune-therapeutique.fr/physiologie-du-je%C3%BBne/

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Bibliographie

De Bock K1, Richter EA, Russell AP, Eijnde BO, Derave W, Ramaekers M, Koninckx E, Léger
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- https://www.sport-passion.fr/sante/sport-a-jeun.php

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- https://www.medecinedusportconseils.com/2013/09/15/faire-du-sport-a-jeun-fait-maigrir-
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