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Les facteurs personnels stimulant la reconnaissance

d’opportunités chez l’entrepreneur


Samia KAROUI ZOUAOUI
Professeur
URISO
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis

Hajer CHAKER BEN HADJ KACEM


Doctorante URISO
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis
Tél : +216 98 69 54 31
Adresse : 10 avenue de la Liberté, Hammam Chatt, 1164
E-mail : chaker.hajer@yahoo.fr
Résumé :
L’encouragement à la création d’entreprise, la promotion de l’initiative et de l’innovation et
l’impulsion de l’investissement constituent les axes essentiels de la politique économique de
la Tunisie. Il est alors justifié de s’intéresser à l’entrepreneuriat en tant que thème de
recherche et de tenter d’approfondir la compréhension de ce phénomène complexe.
La reconnaissance d’opportunités a commencé à occuper une place privilégiée dans la
recherche en entrepreneuriat et les travaux qui s’y intéressent sont en constante progression.
Du moment où l’entrepreneuriat ne se produit qu’à la connexion entre un individu et une
opportunité, l’étude convenable de la reconnaissance d’opportunités passe par l’étude du
l’individu. Une des questions les plus posées en entrepreneuriat et à laquelle il faut apporter
une réponse est la suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités
entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Nous proposons dans ce papier une
réponse à cette question centrale en entrepreneuriat en déterminant les facteurs cognitifs qui
sont propres à l’entrepreneur qui stimulent la reconnaissance d’opportunités chez lui. Notre
étude est purement théorique puisqu’il s’agit d’une revue de la littérature en vue de
déterminer les différents facteurs personnels stimulants la reconnaissance d’opportunité chez
l’entrepreneur. Répondre à cette question permettra de mieux comprendre la reconnaissance
d’opportunités et par là-même l’entrepreneuriat mais aussi et surtout de développer l’esprit
entrepreneurial chez les jeunes tunisiens voire même d’enseigner l’entrepreneuriat.

Mots-clés : reconnaissance d’opportunités, théorie sociocognitive, auto-efficacité, schèmes,


créativité.
Les facteurs personnels stimulant la reconnaissance
d’opportunités chez l’entrepreneur

Résumé :
L’encouragement à la création d’entreprise, la promotion de l’initiative et de l’innovation et
l’impulsion de l’investissement constituent les axes essentiels de la politique économique de
la Tunisie. Il est alors justifié de s’intéresser à l’entrepreneuriat en tant que thème de
recherche et de tenter d’approfondir la compréhension de ce phénomène complexe.
La reconnaissance d’opportunités a commencé à occuper une place privilégiée dans la
recherche en entrepreneuriat et les travaux qui s’y intéressent sont en constante progression.
Du moment où l’entrepreneuriat ne se produit qu’à la connexion entre un individu et une
opportunité, l’étude convenable de la reconnaissance d’opportunités passe par l’étude du
l’individu. Une des questions les plus posées en entrepreneuriat et à laquelle il faut apporter
une réponse est la suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités
entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Nous proposons dans ce papier une
réponse à cette question centrale en entrepreneuriat en déterminant les facteurs cognitifs qui
sont propres à l’entrepreneur qui stimulent la reconnaissance d’opportunités chez lui. Notre
étude est purement théorique puisqu’il s’agit d’une revue de la littérature en vue de
déterminer les différents facteurs personnels stimulants la reconnaissance d’opportunité chez
l’entrepreneur. Répondre à cette question permettra de mieux comprendre la reconnaissance
d’opportunités et par là-même l’entrepreneuriat mais aussi et surtout de développer l’esprit
entrepreneurial chez les jeunes tunisiens voire même d’enseigner l’entrepreneuriat.

Mots-clés : reconnaissance d’opportunités, théorie sociocognitive, auto-efficacité, schèmes,


créativité.
INTRODUCTION :
L’encouragement à la création d’entreprise, la promotion de l’initiative et de l’innovation et
l’impulsion de l’investissement constituent les axes essentiels de la politique économique de
la Tunisie. Il est alors justifié de s’intéresser à l’entrepreneuriat en tant que thème de
recherche et de tenter d’approfondir la compréhension de ce phénomène complexe.
La reconnaissance d’opportunités a commencé à occuper une place privilégiée dans la
recherche en entrepreneuriat et les travaux qui s’y intéressent sont en constante progression.
Du moment où l’entrepreneuriat ne se produit qu’à la connexion entre un individu et une
opportunité, Shane et Venkataraman (2000) ont suggéré que l’étude convenable de la
reconnaissance d’opportunités passe par l’étude du processus cognitif de l’entrepreneur.
Nous allons commencer par démontrer que la reconnaissance d’opportunités occupe une place
centrale dans l’étude de l’entrepreneuriat pour montrer ensuite que l’étude de la
reconnaissance d’opportunités passe nécessairement par l’étude de l’entrepreneur et proposer
enfin une revue des différentes perspectives théories qui expliquera le rôle joué par
l’entrepreneur dans l’étude de la reconnaissance d’opportunités et qui nous permettra de
déterminer les différents facteurs cognitifs stimulant cette reconnaissance d’opportunités.
1. DEFINITION DE L’ENTREPRENEURIAT, POSITIONNEMENT ET OBJET DE
LA RECHERCHE :
L’entrepreneuriat renvoie à des situations tellement hétérogènes qu’il est vain de se limiter à
une seule définition (Laviolette et Loue, 2006). Les auteurs ont défini l’entrepreneuriat de
différentes manières. En effet, certains définissent l’entrepreneuriat comme un acte
d’innovation qui entraîne soit l’augmentation de la capacité de production des richesses
nouvelles par les ressources existantes (Drucker, 1985) soit la production de la première
marque sur le marché (Lachman, 1980).
D’autres se sont plutôt intéressés à l’étude des facteurs clés de succès pour l’entrepreneur tels
que les réseaux d’information et les conditions de l’environnement (Birley, 1990 ; Mc
Clelland, 1961 ; Carland et al., 1984). 
Un troisième courant lie l’entrepreneuriat à la création d’une nouvelle organisation et
définissent l’entrepreneur comme un fondateur d’une nouvelle affaire (Brockhaus, 1980 ;
Mescon et Montanari, 1981 ; Gartner, 1989).
En 1997, Venkataraman (1997 : 120) a défini l’entrepreneuriat comme « l’approche
académique de comment, par qui et avec quels effets les opportunités sont-elles découvertes,
évaluées et exploitées pour créer des produits et services futurs ». Et depuis une attention
particulière a été accordée par les chercheurs en entrepreneuriat à l’étude des opportunités
entrepreneuriales et une nouvelle vague de définitions l’entrepreneuriat faisant appel à la
notion d’opportunité a vu le jour.
En effet, Shane et Venkataraman (2000) définissent l’entrepreneuriat comme l’examen
approfondi de comment, par qui et avec quels résultats sont découvertes, évaluées et
exploitées les opportunités de création de futurs biens et services. Et Verstraete et Saporta
(2006) définissent l’entrepreneuriat comme un processus de transformation d’opportunités en
démarrage d’affaires. Ainsi, la reconnaissance de l’opportunité est considérée par plusieurs
auteurs comme un élément central et unique de l’entrepreneuriat (Christensen et al., 1994 ;
Gaglio et Katz, 2001 ; Gartner et al., 2001, Kirzner, 1997 ; Shane et Venkataraman, 2000 ;
Verstraete et Saporta, 2006) et plusieurs se sont fixés pour ambition de clarifier cette notion
de reconnaissance d’opportunités en vue de mieux comprendre l’entrepreneuriat.
Parmi ces travaux nous trouvons ceux de Shane et Venkataraman (2000) qui pensent que
l’étude de l’entrepreneuriat doit apporter une réponse à la question centrale suivante :
pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités entrepreneuriales alors que
d’autres ne le font pas ?
Shane et Venkataraman (2001: 14) ajoutent que les individus et les opportunités sont « les
forces de premiers ordres » qui expliquent l’entrepreneuriat. De plus, « ils pensent que, pour
expliquer l’entrepreneuriat, les chercheurs doivent concentrer leur attention sur les individus
et les opportunités » (Shane et Venkataraman, 2001: 14).
Nous allons tenter d’apporter une réponse à la question posée par Shane et Venkataraman
(2000) qui est la suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités
entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Répondre sur cette question présente un
double intérêt :
Sur le plan théorique : Elle permettra d’apporter une contribution à la compréhension de la
reconnaissance d’opportunités et par là-même de l’entrepreneuriat voire même permettra
d’enseigner l’entrepreneuriat.
Sur le plan pratique : elle permettra de développer l’esprit entrepreneurial auprès des jeunes
comme elle permettra à l’entrepreneur de reconnaître davantage d’opportunités.
Pour répondre à cette question nous sommes parties de la déclaration de Venkataraman (1997)
dans laquelle il a expliqué que l’essentiel de la reconnaissance d’opportunité est basé sur la
conviction que les gens sont différents et que cette différence importe. Il a suggéré que la
manière dont les gens utilisent l’information qu’ils possèdent pour découvrir des opportunités
est à l’origine de ces différences et non les caractéristiques et les traits des individus
(Venkataraman, 1997). Venkataraman (1997) a soutenu que l’étude de l’opportunité doit
tourner autour des informations dont possèdent les individus et de la manière dont ils traitent
ces informations. Shane et Venkataraman (2000 : 222) ont réaffirmé cette position en
déclarant que la raison pour laquelle certaines personnes reconnaissent des opportunités alors
que d’autres ne le font pas s’articule sur deux questions : « (1) la possession d’informations
antérieurs nécessaires pour identifier une opportunité et (2) les propriétés cognitives
nécessaires pour l’évaluer ». Cette affirmation justifie le fait que la réponse sur la question
posée par Shane et Venkataraman (2000) passe par l’étude des éléments cognitifs qui font que
l’entrepreneur voit des choses que les autres ne voient pas.
Pour cela, nous allons passer en revue des différentes perspectives théoriques pour voir
quelles contributions peut nous apporter chacune d’entre-elles pour pouvoir répondre sur cette
question. L’aboutissement de cette partie sera donc de proposer les différents éléments que
possèdent un entrepreneur et qui font que celui-ci reconnaisse des choses tandis que les autres
ne le font.
Et puisqu’on s’intéresse à l’entrepreneur en tant qu’individu nous allons commencer par voir
les premières études réalisées en entrepreneuriats puisque celles-ci se sont intéressées à
l’étude de l’entrepreneur pour passer ensuite aux différentes perspectives théoriques
économiques.
2. REVUE DES PREMIERES RECHERCHES EN ENTREPRENEURIAT :
Une question principale dans la recherche en entrepreneuriat a longtemps été « pourquoi
certaines personnes choisissent de devenir des entrepreneurs alors que d'autres ne le font
pas ? ». Les premiers travaux qui ont tenté de répondre à cette question se sont concentrés en
grande partie sur les caractéristiques personnelles des entrepreneurs (Shaver et Scott, 1991).
1.1. L’approche par les traits :
Les premières recherches en entrepreneuriat ont porté sur l’entrepreneur lui-même et en
particulier sur ses caractéristiques psychologiques avec une attention particulière sur celles
qui peuvent indiquer une propension à la création réussite d’entreprise. Ce courant de
recherche appelé « l’approche par les traits » ou « the trait approach » a examiné les
caractéristiques démographiques générales de l’entrepreneur tels que l’âge, l’éducation,
l’ordre de naissance, et a étudié l’ordre de ces caractéristiques dans le processus
entrepreneurial (McClelland, 1961 ; Mengel, 1972 ; Ahmed, 1985).
Cette approche par les traits a permis de mettre en évidence quelques traits de caractère
récurrents pour les entrepreneurs qui ont réussi mais elle n’a pas pu établir un profil type de
l’entrepreneur et les résultats des recherches empiriques allant dans ce sens sont, dans
l’ensemble, ambigus, voire même contradictoires et donc peu convaincants (Danjou, 2002).
Ces études ne se sont pas avérées efficaces à prévoir systématiquement le succès de
l’entreprise (Ozgen, 2003).
1.2. L’approche démographique :
A côté de ces recherches centrées sur les dimensions psychologiques de l’entrepreneur,
quelques approches qualifiées de démographiques se sont attachées à l’étude des
caractéristiques personnelles des entrepreneurs tels que le milieu familial, le niveau
d’éducation et l’expérience professionnelle, le statu socio-économique, l’âge, la place dans la
famille… L’idée sous-jacente est la suivante : des individus possédant le même background
possèdent des traits communs stables. L’identification des caractéristiques démographiques
chez les entrepreneurs doit permettre de prédire le potentiel entrepreneurial d’une population,
d’une région… S’il s’avère que l’exemplarité joue un rôle important – la présence
d’entrepreneurs et donc de modèles dans le milieu de vie des individus favorisant
sensiblement leur esprit d’entreprise (Scherer et al., 1989) – l’identification d’autres variables
démographiques discriminantes reste délicate (Danjou, 2002).
Bien que cette approche a permis de mieux comprendre pourquoi un individu entreprend, elle
n’a pas permis de prédire l’acte entrepreneurial.
Les premières études réalisées en entrepreneuriat et qui sont centrées sur l’entrepreneur
n’apportent aucune explication à la reconnaissance d’opportunités et ne peuvent ainsi pas
nous aider à répondre à notre question. Nous allons maintenant passer en revue des différentes
perspectives théoriques économiques pour la recherche d’éléments de réponse.
3. REVUE DES DIFFERENTES PERSPECTIVES THEORIQUES ECONOMIQUES :
Parmi les principales perspectives théoriques économiques, il n’y a que l’école de Chicago
associée au travail de Knight, l’école austro-allemande associée au travail de Schumpeter
(1935) et l’école autrichienne associée aux travaux de Kirzner (1973) et Hayek (1945) qui
offrent des explications pour la reconnaissance d’opportunité puisque l’entrepreneur se
distingue par son absence dans la théorie néoclassique car l'objet d'étude des néoclassiques (le
marché) l’éloigne de la question de l'organisation interne de l'entreprise (Hebbar, 2001).
Les apports de l’école autrichienne ont suscité d’autres travaux sur la reconnaissance
d’opportunités ce qui a donné lieu à un courant de travaux récents sur le sujet.
3.1. L’école de Chicago et la reconnaissance d’opportunités :
Cette perspective insiste sur l’importance des habiletés et des compétences de l’individu dans
l’identification d’opportunités (Knight, 1921). Selon Knight, « l’apport en entrepreneuriat est
influencée par des facteurs en rapport avec l’accès aux ressources et les facilités offertes sur
l’environnement local » (Ozgen, 2003 : 34).
Cette perspective fournit des idées sur le rôle joué par l’expérience (background) de
l’individu, comme par exemple ses connaissances antérieures, pour lui permettre d’acquérir
des habiletés et des compétences nécessaires pour pouvoir se doter des ressources nécessaires
et découvrir des opportunités (Ozgen, 2003).
Toutefois, cette école n’a pas expliqué comment l’entrepreneur utilise ces habiletés et
compétences pour reconnaître des opportunités entrepreneuriales.
3.1. L’école austro-allemande et la reconnaissance d’opportunités :
L’école de pensée austro-allemande traite l’étape de reconnaissance d’opportunités comme
l’élément crucial de l’activité entrepreneuriale. Le principal représentant de cette école est
Schumpeter (1935).
Schumpeter (1942) a souligné que les opportunités ne sont pas seulement un évènement
accidentel mais la recherche active conduit à de nouvelles possibilités et à de nouvelles
opportunités. Schumpeter a insisté sur le fait qu’identifier, évaluer et agir sur les opportunités
constituent des facteurs qui distinguent les entrepreneurs (Sexton et Bowman-upton, 1991).
Schumpeter (1935) a donné une idée sur l’importance de la recherche active d’information
mais il n’a pas expliqué comment l’entrepreneur peut-il utiliser ces informations pour
reconnaître des opportunités entrepreneuriales.
3.2. L’école autrichienne et la reconnaissance d’opportunités :
Les économistes autrichiens considèrent que les opportunités n’existent que dans les marchés
imparfaits, en déséquilibre, et l’entrepreneur est celui qui rompt un équilibre ou constate un
déséquilibre et, dans les deux cas, crée un nouvel équilibre à son profit (Santi, 1998).
Kirzner (1973) a été le premier à apporter le travail de l’école autrichienne directement dans
la recherche en entrepreneuriat et à utiliser le terme de « vigilance » pour expliquer la
reconnaissance d’opportunité (Corbett, 2002). Il l’a défini comme étant « la capacité
d’identifier, sans recherche, des opportunités qui ont été négligées jusqu’ici » (1973: 48). Il l’a
présenté comme un acte de perception pure et simple. Kirzner (1979 : 8) considère que la
vigilance « est un savoir sur la localisation des informations et sur comment les utiliser » et
affirme que les opportunités existent à cause de « l’ignorance des acteurs du marché et les
entrepreneurs sont ces rares individus qui tireront un avantage de ces insuffisances de marché
en reconnaissant des choses que d’autres ne feront pas » (Kirzner, 1973: 14). La
reconnaissance d’opportunités de marché constitue la raison d’être de celui que Kirzner
(1973) appelle « l’entrepreneur pur ».
Les économistes autrichiens ont souligné l’importance de l’asymétrie de l’information dans la
reconnaissance d’opportunités et ont mis l’accent sur l’importance de la vigilance dans celle-
ci.
Bien que cette approche offre un cadre théorique pour l’étude de la reconnaissance
d’opportunités et a tourné l’attention des chercheurs en entrepreneuriat vers le rôle du
processus cognitif dans cette reconnaissance, elle présente, cependant, trois limites :
 Elle se contente d’une vision statique de la découverte d’opportunité et considère que,
pour reconnaître des opportunités, l’entrepreneur doit simplement être vigilant. Or
Fiet, Piskounov et Gustavsson (2002) ont critiqué la théorie de la vigilance en
soutenant que cette théorie n’offre aucune aide pratique à ceux qui aspirent devenir
entrepreneurs sauf la prescription de demeurer vigilants ce qui est physiologiquement
impossible et difficile à enseigner.
 Et elle souffre d’un manque de vérification empirique.
Des travaux récents sur la reconnaissance d’opportunités se concentrant beaucoup plus sur les
facultés cognitives de l’entrepreneur ont vu le jour en vue de permettre de dépasser les limites
de cette perspective.
3.3. Les travaux récents sur la reconnaissance d’opportunités:
Récemment, une approche orientée plus cognitive a été présentée dans le domaine
d'entrepreneuriat (Baron, 2004 ; Mitchell et al., 2004). L'adoption assez récente de la
perspective cognitive dans la recherche en entrepreneuriat semble être une évolution
prometteuse pour continuer de répondre à la question « qui est l'entrepreneur ? » (Baron,
2004). L’approche cognitive fournit des objectifs alternatifs pour explorer des phénomènes
reliés à l’entrepreneuriat, du moment où elle se concentre sur la détection des structures de la
connaissance et des modèles mentaux qu’utilisent les entrepreneurs pour faire des évaluations,
des jugements, ou des décisions comportant l'évaluation d'opportunités, la création
d'entreprise, et la croissance (Mitchell et al., 2002). L’étude des modèles cognitifs est
intéressante car les modèles cognitifs des personnes influencent leurs préférences pour
différents types d’accumulation de connaissances, de traitement d'information, et de prise de
décision, qui sont tous des actions et des tâches principales auxquelles un entrepreneur est
quotidiennement confronté (Leonard et al., 1999). Bien que les modèles cognitifs fournissent
des moyens alternatifs pour conceptualiser les caractéristiques des entrepreneurs, ils n'ont pas
encore suscité beaucoup d'attention dans la recherche en entrepreneuriat jusqu'ici (Sadler-
Smith, 2004).
A l’inverse de l’approche par les traits, l’approche cognitive s’est concentrée sur la manière
dont les gens pensent et traitent l'information (Baron et Markman, 1999). L'approche
cognitive a essayé d’apporter une réponse à la question pourquoi certains sont capables de
découvrir et exploiter des opportunités entrepreneuriales particulières alors que d'autres ne
peuvent pas (Cools et Van Den Broeck, 2006).
En se basant sur l'approche cognitive, les chercheurs ont examiné les entrepreneurs qui
évaluent et découvrent des opportunités et ont exploré les habiletés, les processus cognitifs
(Baron, 2004) et les caractéristiques à la lumière de divers cadres théoriques.
Plusieurs travaux empiriques ont ainsi été entrepris en vue de déterminer quel(s) facteur(s)
cognitifs stimulent la reconnaissance d’opportunités et les résultats trouvés sont résumés dans
le schéma suivants :

La reconnaissance d’opportunité
comme facteur unique de l’entrepreneur
:
Connaissances antérieures :
Shepherd et Detienne (2001)

Shane (2000)

Expérience :
Timmons (1999)

Cognitive et comportemental :
Woo, Daellenbach et Nicholls-Nixon
(1994)

Hostager, Neill, Decker et Lorentz


(1998)

Forbes (1999)

Rae (1999)

Krueger(2000)

McCline, Bhat et Baj (2000)


Schéma 1: la reconnaissance de l’opportunité – une synthèse de la littérature (Dellabarca, 2002)
Ucbasaran, Westhead et Wright (2001)
Toutes ces tentatives ont contribué considérablement à notre compréhension de la
reconnaissance d'opportunités. Cependant, elles n’offrent pas une explication complète des
facteurs personnels qui peuvent stimuler la reconnaissance d’opportunités pour deux raisons
principales. D'abord, chacune de ces perspectives se concentre principalement sur un seul des
différentes facultés cognitives dont dispose l’entrepreneur. Par exemple, Shane (2000) s’est
concentré sur l’étude du rôle de la connaissance et l’expérience antérieures dans la
reconnaissance d’opportunités et Timmons (1999) s’est intéressé à l’étude du rôle de
l’expérience dans la reconnaissance d’opportunités. Cependant, le fait de se focaliser sur des
facteurs spécifiques a eu pour conséquence l’étude approfondie de certains facteurs
individuels aux dépens d'autres qui sont tout aussi importants.
Cette absence de consensus entre les différents auteurs sur les facteurs qui peuvent influencer
la reconnaissance d’opportunités chez l’entrepreneur et cette incapacité des théories
économiques à apporter une réponse à la question de pourquoi certains individus
reconnaissent des opportunités alors que d’autres ne le font pas ont poussé les chercheurs en
entrepreneuriats de se diriger vers d’autres disciplines en vue de trouver les éléments de
réponses. L’analyse des résultats de leur travail nous a permis de déterminer les différents
facteurs personnels qui peuvent influencer la reconnaissance d’opportunités.
4. LES FACTEURS PERSONNELS STIMULANT LA RECONNAISSANCE
D’OPPORTUNITES ENTREPRENEURIALES :
Trois théories permettront de répondre à notre question : la théorie sociocognitive, la théorie
des schèmes et celle de la créativité.
4.1. L’auto-efficacité  et La théorie sociocognitives :
Au cours des années 70-80, Bandura a élaboré la théorie sociocognitive. L’approche
sociocognitive (ou psychologie sociale cognitive) « s’appuie sur le postulat que la cognition
est sociale, au sens où l’ensemble des processus de production de connaissances sont
intrinsèquement, inévitablement et profondément sociaux » (Lauriol, 1996 : 5).
Bandura (1992) a noté que notre sens de la compétence et notre croyance que nous pouvons
exécuter un comportement de cible constituent une attitude puissante qui conduit la prise de
décision humaine et il a ainsi introduit la notion d’auto-efficacité.
L’auto-efficacité est notre sens de la compétence, c’est-à-dire la croyance que nous pouvons
faire quelque chose de spécifique (Bandura, 1997, 2001). C’est la croyance d’un sujet en sa
capacité d'accomplir efficacement certaines tâches (Chen et al., 1998 ; Markman et Baron,
2001). C’est aussi la conviction qu'a un individu d'être capable d'organiser et de réaliser les
actions nécessaires à l'accomplissement d'une tâche (Bandura, 1997 cité par Karsenti et
Larose, 2001).
En 1994, Boyd et Vozikis (1994) ont proposé que l’auto-efficacité joue un rôle important dans
le développement des intentions et des actions entrepreneuriales et Krueger et Brazeal (1994)
ont proposé que l'auto-efficacité doive prévoir ainsi le potentiel entrepreneurial. Des travaux
ont donc été menés pour étudier le rôle que peut jouer l’auto-efficacité dans l’étude de
l’entrepreneuriat. Les résultats de ces travaux étaient les suivants :
 L'auto-efficacité est une variable cognitive cruciale dans l'évaluation du comportement
entrepreneurial (Levander et Racuia, 2001).
 L’auto-efficacité est fondamentale pour s’engager dans des activités entrepreneuriales
(Markman et Baron, 2001).
Dès lors on a commencé à parler de l’auto-efficacité entrepreneuriale qui tourne autour de la
notion selon laquelle les entrepreneurs ont besoin de développer une perception de la
confiance en soi dans leurs capacités entrepreneuriales avant qu'ils ne soient disposés à se
lancer dans les affaires (Bandura, 1986). Des travaux réalisés sur le rôle de l’auto-efficacité
entrepreneuriale dans l’étude de l’entrepreneuriat ont commencé à se développer. Les
résultats de ces travaux sont les suivants :
 Une haute auto-efficacité est fortement corrélée avec des activités entrepreneuriales
(Markman et Baron, 2001).
 La perception de l’auto-efficacité est un antécédent conséquent de l’opportunité
perçue (Krueger et Dickson, 1994).
 Les individus ayant un sentiment élevé d’auto-efficacité considèrent les situations
comme des opportunités réalisables  (Bandura, 2001).
 Les entrepreneurs comparés aux non entrepreneurs ont un fort sentiment de maîtrise
de leur avenir (Brockhaus, 1982).
 L'optimisme entrepreneurial est lié à la croyance en l’auto-efficacité (Krueger et
Dickson, 1994 ; Krueger et Brazeal, 1994).
Ces travaux nous permettent d’énoncer notre première hypothèse et de conclure que :
Hypothèse 1 : posséder un sentiment d’auto-efficacité favorise la reconnaissance
d’opportunités chez l’entrepreneur.
4.2. La théorie des schèmes :
La théorie des schèmes suggère que les individus interprètent différemment le monde en
fonction de la manière dont ils analysent et traitent la connaissance, c’est-à-dire en fonction de
leur encadrement cognitif qui représente « des connaissances organisées concernant un
concept donné ou un type de stimulus » (Fiske et Taylor, 1984 : 140).
Le schème est défini comme une structure cognitive qui se rapporte aux cadres mentaux qui
permettent à des individus de percevoir des connexions entre les événements et la
connaissance (Baron, 2003b). Le schème représente une connaissance concernant un concept,
un objet, etc., et nous aide à interpréter le monde (Ozgen, 2003). Les schèmes sont des
structures mentales se concentrant autour d'un thème spécifique qui nous aide à organiser une
information (Baron, 2003b). Les schèmes se réfèrent donc au traitement d’informations et au
processus de réflexion et aux choix basés sur les informations réunies et stockées dans la
mémoire (Levander et Racuia, 2001). C’est ainsi que les schèmes comprennent la capacité
d’acquérir, de classer et de coordonner les informations (Levander et Racuia, 2001).
Les facteurs clés qui forment les structures mentales des individus qui influencent les schèmes
sont les suivants :

Les connaissances antérieures Les schèmes

Education
Formation Expérience professionnelle

Schéma 2: les facteurs influençant les schèmes (Ozgen, 2003)


La théorie des schèmes met l’accent sur l’importance de l’information antérieure dans le
traitement de la nouvelle information (Baron, 2003b) puisqu’il a été trouvé que les individus
se rappellent des informations nouvelles qui se rapportent avec leurs schèmes existants
(Hastie et Kumar, 1979). Les entrepreneurs découvrent des opportunités liées à l’information
qu’ils détiennent déjà car la connaissance antérieure déclenche l'identification de la valeur de
la nouvelle information (Shane, 2000) et la connaissance idiosyncratique antérieure de chaque
individu lui permet d'identifier certaines opportunités, mais pas d'autres (Ronstadt, 1988 ;
Venkataraman, 1997). L’expérience professionnelle et la formation peuvent influencer la
capacité de l’entrepreneur de comprendre et d’interpréter la nouvelle information (Shane,
2000).
Tous ces éléments nous permettent d’énoncer notre deuxième hypothèse et dire que :
Hypothèse 2 : avoir des schèmes développés favorise la reconnaissance d’opportunités chez
l’entrepreneur.
4.3. La créativité :
Schumpeter (1935) a introduit la notion de «créativité» dans l’étude de l’entrepreneuriat en
parlant de la « destruction créatrice ». Il pense que les opportunités résultent par définition
d’une « destruction créatrice », à l’émergence de quelque chose de nouveau.
Plusieurs travaux ont été menés pour étudier le rôle de la créativité dans l’étude de
l’entrepreneuriat. Les résultats de ces travaux sont les suivants :
 L’opportunité peut être créée à partir de presque rien : L’individu est considéré comme
la source de l’opportunité et celle-ci se situe dans son esprit et prend forme dans son
action (Shackle, 1961).
 Pas d’entrepreneuriat sans créativité (Brazeal et Herbet, 1999).
 La « perspicacité créative » est l’essence même de l’entrepreneuriat (Vesper, 1990).
 La créativité joue un rôle important dans la reconnaissance d’opportunités (Hills et al.,
1997 ; De Tienne et Chandler, 2004 ; Daval, 1999).
 En matière de créativité, les auteurs réfèrent souvent à la capacité à gérer et manipuler
diverses matrices d’informations et à les combiner pour faire ressortir des idées
nouvelles (Smith et Di Gregorio, 2003).
Ces résultats nous permettent d’énoncer notre troisième hypothèse et affirmer que :
Hypothèse 3 : le fait d’être créatif favorise la reconnaissance d’opportunités chez
l’entrepreneur.
Nous résumons les trois résultats que nous avons trouvés dans le schéma suivant :

L’auto-efficacité

H1

Reconnaissance
Les schèmes H2
d’opportunités
entrepreneuriales
H3

La créativité

Schéma 3 : Les facteurs personnels stimulant la reconnaissance


d’opportunités
CONCLUSION :
Nous concluons que la littérature fournit le support théorique pour affirmer le rôle important
de trois facteurs cognitifs dans la stimulation de la reconnaissance d'opportunité qui sont :
l’auto-efficacité, les schèmes et la créativité.
Développer chez les jeunes ces trois éléments est de nature à développer l’esprit
entrepreneurial dans une économie donnée.
BIBLIOGRAPHIE:
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