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Épaule douloureuse non traumatique


S. Rouaghe, O. Fain

La pathologie douloureuse non traumatique de l’épaule a gagné en importance ces dernières années. Les
raisons en sont notamment le vieillissement de la population et par conséquent l’augmentation de la
fréquence des lésions dégénératives de l’épaule. Le diagnostic d’une épaule douloureuse est avant tout
clinique. L’interrogatoire permet de préciser les caractéristiques de la douleur. L’examen physique cherche
une limitation passive ou active des mouvements articulaires de l’épaule, une recrudescence de la douleur
aux manœuvres contre résistance et des arguments pour des douleurs projetées : névralgie
cervicobrachiale. Les radiographies standards de l’épaule sont indispensables pour visualiser des
anomalies osseuses. Elles peuvent être complétées par l’échographie, l’imagerie par résonance
magnétique, la tomodensitométrie ou l’arthroscanner de l’épaule. Au terme de ce bilan se distinguent les
épaules douloureuses simples, bloquées, les épaules pseudoparalytiques et les épaules instables. Environ
80 % des douleurs de l’épaule non traumatique sont abarticulaires, dominées principalement par l’épaule
instable, la pathologie liée à la pratique du sport chez le sujet jeune et la pathologie dégénérative au-delà
de 40 ans. Le traitement est le plus souvent médical, incluant des anti-inflammatoires, des antalgiques,
des infiltrations locales et de la kinésithérapie. Le traitement chirurgical n’est préconisé qu’en dernier lieu.
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Mots clés : Épaule douloureuse ; Tests dynamiques de l’épaule ; Épaule instable ;


Pathologie dégénérative de l’épaule ; Rééducation de l’épaule

Plan différencier une douleur d’origine glénohumérale d’une atteinte


acromioclaviculaire ou sternoclaviculaire et d’éliminer les causes
scapulaires (Fig. 1).
¶ Introduction 1
¶ Examen clinique d’une épaule douloureuse 1
Interrogatoire
Inspection et palpation
1
1
■ Examen clinique d’une épaule
Étude de mobilités passive et active 2 douloureuse
¶ Examens complémentaires 2
Radiologie 2 Interrogatoire
Arthroscopie 2
Le but est de rechercher les caractéristiques de la scapulalgie,
Autres 2
sa topographie et surtout ses irradiations, afin de ne pas
¶ Étiologies et principes du traitement 6 méconnaître une névralgie cervicobrachiale. L’interrogatoire sert
Mobilités active anormale et passive normale 6 également à préciser le caractère mécanique ou inflammatoire
Mobilités active et passive anormales 7 de la douleur et le contexte général, l’intensité, l’ancienneté et
Mobilités active et passive normales 8 le mode évolutif (aigu, progressif, intermittent), le déclenche-
Autres étiologies 8 ment par les mouvements ou la prise alimentaire (colique
Diagnostic différentiel 8 hépatique irradiant vers l’épaule). Il précise les antécédents de
¶ Conclusion 9 traumatismes ou de sollicitation excessive (surtout sportive) de
l’épaule, la notion d’injections locales et les autres maladies :
infectieuses, microcristallines, rhumatismales ou toute autre
pathologie générale [2-6].
■ Introduction
L’épaule douloureuse représente 1 % des motifs de consulta-
Inspection et palpation
tion en médecine générale [1]. Environ 80 % des scapulalgies L’inspection de l’épaule doit être bilatérale comparative à la
sont abarticulaires [2]. Ces atteintes ont été regroupées depuis recherche d’une tuméfaction de l’épaule, d’une anomalie des
longtemps sous le terme de « périarthrite scapulohumérale » [1]. reliefs osseux (déformation des articulations acromioclaviculaire
Leur diagnostic et surtout leurs indications thérapeutiques sont et/ou sternoclaviculaire), d’une amyotrophie (deltoïde, fosse sus-
l’aboutissement d’un examen clinique soigneux, aidé d’éléments et sous-épineuse, trapèze) ou de fasciculations. Une amyotrophie
paracliniques simples. Ces investigations doivent permettre de des fosses sus- et sous-épineuses est évocatrice d’une rupture des

Urgences 1

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rotateurs, une atteinte tendineuse, une atteinte de l’articulation


acromioclaviculaire ou une épaule instable (Fig. 2) [2-6].
6
■ Examens complémentaires

1
.
Radiologie
7
Radiographies standards de l’épaule
2 8 Pratiquées en première intention, elles comprennent six clichés
9 dont trois clichés de face (rotation de l’épaule neutre, externe et
10 interne) et trois clichés de profil : le profil de Neer (profil sous-
3 acromial ou profil de Lamy) qui permet l’étude de l’arche
11
acromioclaviculaire, le profil axillaire (articulation glénohumérale)
4 et le profil glénoïdien de Bernageau (épaule instable). Des
incidences complémentaires sont parfois utiles [7, 8].

Échographie
5
C’est un examen opérateur-dépendant, qui nécessite d’être
réalisé par un praticien expérimenté, toujours après des radio-
graphies simples. Il a une valeur diagnostique positive [7, 8].

Tomodensitométrie
C’est l’examen le plus utilisé. Elle est utile dans les instabilités
antérieures et postérieures récentes ou anciennes pour analyser
les structures osseuses glénoïdiennes et humérales [7, 8].
Figure 1. Schéma représentant la coiffe des rotateurs. 1. Acromion ;
2. tendon supraspinatus ; 3. tendon infraspinatus ; 4. tête humérale ; Arthroscanner avec temps arthrographique
5. tendon caput longum biceps brachii ; 6. clavicule ; 7. ligament acro-
miocoracoïdien ; 8. apophyse coracoïde ; 9. espace sous-coracoïdien ; L’arthrographie consiste à injecter un produit de contraste
10. intervalle des rotateurs ; 11. tendon subscapularis. dans l’articulation. L’arthroscanner consiste à réaliser un
scanner en profitant de l’injection intra-articulaire du produit
de contraste pour dégager les structures antérieures et postérieu-
res. Dans la rupture de coiffe, l’arthrographie peut permettre de
tendons supra- et infraépineux. Un décollement de l’omoplate
reconnaître les ruptures tendineuses profondes et des fissures de
signe la paralysie du grand dentelé [2-6].
la coiffe des rotateurs, mais elle ne permet d’évaluer de façon
satisfaisante le siège et l’étendue de la rupture, ni d’apprécier
Étude de mobilités passive et active l’état des muscles. Dans la capsulite rétractile, l’arthrographie
L’étude comparative des amplitudes passives, réalisée au avec mesure de la capacité articulaire est une excellente
mieux en se plaçant derrière le patient debout ou en décubitus méthode pour confirmer le diagnostic [7, 8].
dorsal, est fondamentale pour vérifier la liberté de l’articulation
glénohumérale et l’absence de rétraction capsulaire. On mesure Imagerie par résonance magnétique (IRM)
successivement : .
C’est une très bonne méthode pour reconnaître les ruptures
• l’élévation antérieure (antépulsion) ; transfixiantes de la coiffe sauf pour les désinsertions sous-
• l’élévation latérale (abduction) ; scapulaires et les luxations internes du tendon du long biceps.
• la rotation externe : RE1 (bras le long du corps, coude fléchi .
L’IRM paraît moins fiable dans le diagnostic de la capsulite
à 90°) ; RE2 (bras en abduction à 90°, coude fléchi à 90°) ; rétractile, dans celui des petites ruptures tendineuses profondes
• la rotation interne : RI1, bras en abduction à 90°, ou en de la coiffe des rotateurs et en préopératoire d’une arthrose
portant la main dans le dos, et on apprécie le niveau verté- .
glénohumérale.
bral atteint par le pouce [2-6]. L’arthro-IRM de l’épaule est actuellement en voie d’évalua-
L’étude des mouvements actifs est faite sur un patient assis tion [7, 8].
pour éviter les compensations rachidiennes. Ces mouvements
sont simplement accompagnés par l’examinateur et reprennent
les manœuvres de la mobilisation passive [2-6]. Arthroscopie
Cet examen peut mettre en évidence, par exemple, une perte Du fait de son caractère invasif, il n’y a pas lieu d’utiliser
de la force musculaire en rotation externe, coude au corps, l’arthroscopie comme méthode diagnostique sans qu’un bilan
attestant d’une rupture de l’infraépineux ou une perte de la complémentaire préalable se soit avéré négatif ou insuffisant.
force musculaire en rotation externe à 90° d’abduction attestant Elle apporte généralement une sanction thérapeutique en plus
d’une rupture de l’infraépineux et du terres minor (petit rond). de son intérêt diagnostique [7, 8].
L’association d’une mobilité passive complète et d’une mobilité
active déficitaire oriente vers une rupture de la coiffe des
rotateurs [2-6].
Autres
Le reste de l’examen clinique ne doit pas oublier l’examen de • Des examens biologiques simples, la numération-formule
l’articulation sternoclaviculaire, un examen neurologique sanguine et la C-reactive protein (CRP), peuvent être utiles
attentif à la recherche d’un déficit moteur et un examen notamment en cas de suspicion de pathologie infectieuse ou
vasculaire avec palpation des pouls à la recherche d’un syn- inflammatoire.
drome du défilé thoracobrachial. • L’électromyogramme peut aider à reconnaître un syndrome
Les tests dynamiques de l’épaule permettent ensuite d’orien- canalaire au niveau de l’épaule, surtout une compression du
ter le diagnostic étiologique (Fig. 2) [2-6]. Un test d’orientation nerf sus-scapulaire ou du grand dentelé [7].
est proposé initialement : le test rapide de mobilité combinée • La bursographie n’a actuellement pas d’intérêt diagnosti-
(Fig. 3) [2]. En cas d’anomalie de ce premier test, il est possible que [7].
d’effectuer divers tests spécifiques pour orienter l’étiologie vers • La scintigraphie osseuse a pour seul intérêt d’éliminer d’autres
une atteinte articulaire pure, une atteinte de la coiffe des diagnostics, notamment des tumeurs [7].

2 Urgences

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Segment
Signe Description Interprétation Illustrations

Urgences
examiné

Tests de la Test du muscle sus- Bras en extension au niveau du coude, en abduction Un test de Jobe positif (incapacité à maintenir le bras
coiffe des épineux de Jobe à 90°, en flexion horizontale à 30° et en rotation interne. contre la pesanteur) indique une lésion du sus-épineux
rotateurs L’examinateur exerce une pression vers le bas sur (sensibilité de 77 % à 95 %, spécificité de 65 % à 68 %)
l’avant-bras Le test de Jobe positif avec une rotation inversée
(pouces dirigés vers le haut) du bras indique une lésion
du muscle sous-scapulaire

Test du muscle Le coude écarté du corps, on compare l’amplitude de la Une rotation externe passive plus ample d’un côté que
sous-scapulaire rotation externe passive entre les deux côtés, ainsi que de l’autre signale une rupture du muscle sous-
(Belly-press test) la rotation interne active de l’articulation gléno-humérale scapulaire
contre une résistance

Test du Le bras étant en rotation interne, le patient pose le dos de En cas de rupture du muscle sous-scapulaire, le patient
décollement (lift sa main sur son dos et essaie, en opposant une résistance n’y arrive pas
off test = test de à I’examinateur, de l’écarter du dos
Gerber)

Test du muscle Les coudes fléchis à 90°, l’examinateur pose la paume Une douleur ou une faiblesse lors de la rotation externe

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sous-épineux de sa main sur le dos de la main du patient. On demande caractérise une atteinte du muscle sous-épineux
alors à ce dernier de faire une rotation externe en
opposant une résistance aux mains de I’examinateur

Test du muscle À l’état normal, le muscle grand rond (muscle teres En cas de lésion, le bras touché est en rotation interne
grand rond major) entraîne une rotation interne du bras et la paume de la main est dirigée en arrière
contrairement à la paume de l’autre main

Figure 2. Tests de mobilités active et passive [2] (A à C).

3
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4
Segment
Signe Description Interprétation Illustrations
examiné

Test de grattage Le déclenchement d’une douleur au niveau de la


d’Apley (Apley’s coiffe des rotateurs, avec l’impossibilité d’atteindre
scratch test) l’omoplate, évoque une atteinte de la coiffe des
rotateurs (principalement du muscle sus-épineux)

120°

Arc douloureux La douleur apparaît lors de l’abduction entre


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(painful arc) - 30° et 120° en faveur d’une lésion des tendons du


sus-épineux
- 140° et 180° en faveur d’une lésion de l’articulation 30°
acromioclaviculaire

Test de Neer Une douleur à la mobilisation lors de l’adduction/ Ce test traduit une friction des tendons avec le bord
soulèvement antérieur forcé du bras en extension antérieur de l’acromion
est en faveur du syndrome d’impingement de Neer

Test L’examinateur immobilise l’omoplate avec une main Un syndrome d’impingement positif se manifeste par

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d’impingement de pendant que l’autre main porte en adduction le bras une douleur marquée lors de la mobilisation, liée à
Hawkins et en rotation interne forcée à 90° un choc ou à un blocage du tendon du sus-épineux
Kennedy sous ou contre le ligament coracoacromial

Articulation Arc douloureux La douleur apparaît lors de l’abduction entre 140°


acromio- (painful arc) et 180° en faveur d’une lésion de l’articulation
claviculaire acromioclaviculaire

B
Figure 2. (Suite) Tests de mobilités active et passive [2] (A à C).

Urgences
Segment
Signe Description Interprétation Illustrations

Urgences
examiné

Test des Palm-up test (speed Le patient doit maintenir ou poursuivre le mouvement Des douleurs dans la région du sillon intertubérositaire
tendons du test) du bras en extension. ll le met en abduction à 90° et en (coulisse bicipitale) sont dues à une atteinte du tendon
biceps flexion horizontale à 30°, avec la paume de la main du long biceps
dirigée vers le haut, contre la résistance de la main de
l’examinateur qui exerce une pression de haut en bas
sur l’avant-bras en supination

Tests de Test L’examinateur tente de subluxer l’épaule en antérieur L’apparition de douleurs au niveau de la partie
l’instabilité d’appréhension antérieure de l’épaule avec une contraction réflexe
de l’épaule antérieur de la musculature signale un syndrome d’instabilité

Test d’appréhension L’examinateur tente de subluxer l’épaule en inférieur L’apparition de douleurs au niveau de la partie
inférieur inférieure de l’épaule avec une contraction réflexe
de la musculature signale un syndrome d’instabilité

Test d’appréhension L’examinateur tente de subluxer l’épaule en postérieur L’apparition de douleurs au niveau de la partie

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postérieure postérieure de l’épaule avec une contraction réflexe
de la musculature signale un syndrome d’instabilité

Sulcus test L’examinateur tire doucement l’humérus vers le bas Le test est positif si la tête descend en laissant
apparaître un sillon sous le bord externe de l’acromion
L’importance du sillon peut être mesurée

C
Figure 2. (Suite) Tests de mobilités active et passive [2] (A à C).

5
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Mobilités active anormale et passive


normale
Mobilités active douloureuse et passive normale
C’est le cas des tendinopathies non calcifiantes.
Tendinite simple (épaule douloureuse simple)
C’est une pathologie très fréquente car l’arc coracoacromial
est rigide et agressif. Ainsi, le tendon du supraépineux se trouve
coincé entre la tête humérale et le ligament coracoacromial lors
de l’abduction ou de l’élévation du bras (impingement syndrome
de Neer).
L’examen clinique retrouve un signe d’incarcération, impinge-
ment sign, qui est une douleur provoquée lors de l’abduction
passive du bras entre 60 et 100° (Fig. 2). La mise en tension
contrariée des tendons est douloureuse, au niveau du long
biceps. Le palm-up test est positif (Fig. 2), alors que la flexion
contrariée de l’avant-bras est généralement indolore [1, 6, 9].
La radiographie standard est le plus souvent normale. L’écho-
graphie peut néanmoins être réalisée en première intention en
cas de doute sur l’existence d’une rupture tendineuse trans-
A B fixiante [1]. Le repos de l’épaule et les anti-inflammatoires non
stéroïdiens permettent de contrôler la phase hyperalgique. La
Figure 3. Le test rapide de mobilité combinée consiste à toucher le bord physiothérapie, les ionisations et le massage transversal profond
supérieur de l’omoplate controlatérale soit en passant sa main derrière sa sont utilisés secondairement. En cas d’échec de ce traitement,
tête (A), soit en remontant le long du dos (B). La comparaison de la un arthroscanner peut être demandé et il est couplé à une
mobilité entre les deux côtés permet de détecter des limitations en infiltration de corticostéroïdes. La normalité de cet examen
rapport avec une affection de l’épaule [2]. représente un critère diagnostique formel [7, 9]. Pendant la phase
de récupération sont entrepris les protocoles de rééducation-
décoaptation de l’épaule. Le délai de la reprise de l’activité est
proportionnel à la durée de l’évolution précédant le traitement,
■ Étiologies et principes délai parfois résumé par « moins de 6 semaines, moins de
3 mois-plus de 6 semaines, plus de 6 mois » [9].
du traitement Perforations et ruptures tendineuses partielles
Dans la grande majorité des cas, la douleur de l’épaule est liée La coiffe des rotateurs est composée de quatre muscles
à une souffrance périarticulaire, en particulier la coiffe des (supraépineux, infraépineux, sous-scapulaire et petit rond) et
rotateurs. Au terme d’un examen clinique complet, on peut cinq tendons (ceux des quatre muscles précédents plus celui du
dresser trois tableaux lésionnels (Fig. 4) : long chef du biceps) [9].
• mobilités active anormale et passive normale ; Les ruptures partielles apparaissent comme des lésions
• mobilités active et passive anormales ; intermédiaires entre les tendinopathies non rompues et les
• mobilités active et passive normales. ruptures transfixiantes [6, 9, 10]. Les ruptures de la face profonde

Examen du membre supérieur


Examen du rachis
Examen neurologique

Mobilités active et Épaule douloureuse Mobilités active et


passive normales non traumatique passive impossibles

Mobilité active = douleur


Épaule instable Indolore Hyperalgique
Mobilité/passive normale

Arthropathie Mouvement Abduction et rotation Épaule gelée Calcifications


acromioclaviculaire douloureux externe impossibles Capsulite rétractile radiologiques

Atteinte neurologique Calcifications Bourse sous-


Tendinite Rupture de la coiffe
microtraumatique intratendineuses acromiale

Poussée
Bursite aiguë
congestive

Figure 4. Arbre décisionnel. Tests diagnostiques devant une épaule douloureuse non traumatique.

6 Urgences

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restent de loin les plus fréquentes (85 %). Elles touchent le sujet .
calcifications tendineuses de l’épaule sont constituées de
.
d’âge mûr et sont alors d’origine dégénérative. L’arthroscanner cristaux d’apatite carbonatés et intéressent surtout la population
pose le diagnostic en objectivant un aspect de flammèche à la féminine (sex-ratio = 7/1), avec un pic à la cinquantaine. Le
face profonde du tendon sans communication avec la bourse . diabète et le groupe human leukocyte antigen (HLA) A1 augmen-
.
sous-acromiale. Plusieurs thérapeutiques ont été proposées : tent de façon significative l’incidence de la maladie. Aucun
rééducation, traitement arthroscopique avec sutures des lésions facteur étiologique n’a pu être formellement authentifié. Les
ou acromioplastie chirurgicale [6, 9, 10]. . calcifications sont fréquemment bilatérales, visibles sur la
Les ruptures partielles du sujet jeune sportif pratiquant le radiographie standard, et siègent essentiellement dans le
sport de lancer sont associées dans la moitié des cas à des supraépineux (80 % des cas) [9, 13-19].
lésions du bourrelet glénoïdien sur lesquelles viennent s’impac- Les tendinopathies calcifiantes évoluent de façon asympto-
ter le tendon du supraépineux lors des mouvements matique dans deux tiers des cas ; cette évolution peut être
d’abduction-rotation externe. émaillée par des crises aiguës hyperalgiques (bursite aiguë
Le traitement est fonctionnel (arrêt du sport, rééducation) et microcristalline sous-acromiale) avec mobilisation activopassive
arthroscopique [6, 7, 10]. très douloureuse. Parfois, un tableau douloureux subaigu ou
Les ruptures partielles de la face superficielle sont plus rares chronique peut s’installer : douleur à composante nocturne avec
(10 % des ruptures partielles) et surviennent chez le sujet jeune un retentissement marqué et un examen peu spécifique [9, 13-19].
à la suite d’un traumatisme [6, 7, 10]. Le traitement est toujours médical en première intention. La
L’évolution naturelle des tendinopathies de la coiffe des rééducation a pour but de soulager les douleurs et d’éviter
rotateurs n’est pas élucidée. Si les tendinopathies calcifiantes l’évolution vers une capsulite rétractile. En cas d’échec du
évoluent exceptionnellement vers la rupture, les ruptures
traitement médical bien conduit après 6 à 12 mois, la ponction-
partielles se complètent fréquemment à la suite d’un trauma-
aspiration-lavage (résultats satisfaisants dans 70 % des cas) ou
tisme, même minime.
l’arthroscopie-exérèse de la calcification peuvent être
Mouvements actif limité et passif normal proposées [13-19].

C’est le cas de la rupture de la coiffe des rotateurs. Chacun Capsulite rétractile idiopathique de l’épaule
de ses éléments peut être lésé isolément ou en association. Le
tendon du supraépineux est le plus souvent atteint, de manière C’est une raideur sans arthropathie glénohumérale associée.
isolée ou associée, dans 92 % des cas. Les 8 % restants sont Cette raideur se traduit par une limitation de toutes les ampli-
représentés par des lésions isolées du sous-scapulaire. Les tudes passives avec une prédominance sur la rotation externe
ruptures véritablement isolées du long biceps représentent coude au corps [20-22].
moins de 4 % de la pathologie globale de la coiffe des rota- Dans sa forme typique, le diagnostic est facile. Le terrain de
teurs ; elles ne justifient pas de geste chirurgical si ce n’est à des prédilection est la femme entre 40 et 60 ans. La maladie évolue
fins thérapeutiques [6, 9, 10]. en trois phases [20-22].
L’interrogatoire recherche des antécédents personnels et
spécifiques de l’épaule. La douleur de l’épaule par sa chronicité Phase initiale
doit attirer l’attention. Elle siège au niveau du moignon de Elle dépasse rarement 2 mois et est caractérisée par le
l’épaule ou de sa face antérieure, avec irradiation au niveau du symptôme principal qui est une douleur permanente inflamma-
bras. Elle est fluctuante, liée aux efforts, insomniante empê- toire qui va s’intensifier en quelques jours ou quelques semai-
chant le patient de se coucher sur l’épaule. L’impotence nes. À ce stade, l’examen physique est pauvre. Le traitement est
fonctionnelle peut aller d’une simple fatigabilité à l’effort symptomatique incluant des antalgiques, des anti-
jusqu’à l’épaule pseudoparalytique avec perte totale de la force inflammatoires non stéroïdiens, de la physiothérapie, ainsi que
des rotateurs externes. La présence d’une épaule pseudoparaly- des infiltrations de corticoïdes. La kinésithérapie n’a pas
tique traduit une impotence majeure avec dissociation activo-
d’intérêt à ce stade [20-22].
passive des mouvements articulaires de l’épaule (impossibilité
d’obtenir une élévation antérieure active contre la pesanteur). Phase intermédiaire
En revanche, l’élévation passive dans le plan de l’omoplate est
Elle est marquée par l’installation d’une raideur, alors que la
normale ; cependant, le patient ne peut pas maintenir sans aide
douleur est en voie de régression ; cette phase peut durer de 2
son bras à la verticale [6, 9, 10].
à 8 mois. À ce stade, la douleur ne gêne plus l’examen clinique ;
Des tests dynamiques permettent d’étudier les différents
composants de la coiffe (Fig. 2) : ce dernier retrouve une limitation de la mobilité passive
• le supraépineux est apprécié par la manœuvre de Jobe ; prédominant dans deux secteurs : l’élévation antérieure et la
• le sous-scapulaire est testé par le belly-press test ; rotation externe. À ce stade, le but du traitement est d’éviter
• le tendon du long biceps est testé par le palm-test. l’ankylose en récupérant de façon précoce une mobilité globale
Les autres muscles ou tendons sont testés par d’autres de l’épaule indolore permettant la reprise des activités quoti-
manœuvres. Ces dernières ne sont pas spécifiques. Elles doivent diennes. Les injections de corticoïdes dans la cavité articulaire
être complétées par une cotation chiffrée de la force muscu- et la kinésithérapie représentent les traitements classiques mais
laire [6, 9, 10]. controversés. La rééducation doit être entreprise dès que la
Toute épaule pseudoparalytique et enraidie relève d’un douleur le permet. Dans la phase douloureuse, elle est réduite à
traitement médical et de la rééducation. Une intervention une autorééducation pendulaire. Elle est surtout utile à la phase
chirurgicale sur la coiffe des rotateurs en présence d’une épaule d’enraidissement lorsque la douleur s’est estompée et à la phase
enraidie conduit à pérenniser définitivement la raideur et la de régression pour éviter les séquelles. Lorsque la gêne algo-
douleur. Les décompressions arthrobursoscopiques ont fait fonctionnelle est importante, la distension arthrographique peut
preuve de leur efficacité et les indications chirurgicales doivent être proposée avec une efficacité démontrée [20-26].
être discutées en fonction des lésions anatomiques [9, 11, 12]. Phase chronique de rétraction

Mobilités active et passive anormales À ce stade, le traitement proposé est une mobilisation sous
anesthésie générale. En cas d’échec, la capsulotomie arthrosco-
Dans ce groupe, on reconnaît « l’épaule hyperalgique » pique peut être indiquée au stade tardif si la gêne fonctionnelle
témoignant d’une tendinopathie calcifiante et « l’épaule gelée est majeure ou si le contexte psychologique et social
ou rétractile ou bloquée » représentée par la capsulite rétractile. l’impose [20-22].
Les capsulites rétractiles peuvent être secondaires à de
Tendinopathies calcifiantes nombreuses causes : traumatisme, diabète sucré, dermatopoly-
Sept pour cent des patients consultant pour une épaule myosite, infarctus du myocarde, hémiplégie, hyperthyroïdie ou
douloureuse présentent une calcification tendineuse. Les toxiques (isoniazide, iode 131, et surtout les barbituriques) [20].

Urgences 7

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Mobilités active et passive normales Arthrites à germe banal


Il s’agit d’une urgence. L’épaule est touchée dans 10 % à
Épaule instable [27-31] 12 % des cas. Un terrain favorisant (diabète, éthylisme, néopla-
sie, corticothérapie iatrogène, notamment après infiltration ou
C’est une pathologie fréquente du sujet jeune, sportif. Il faut
contexte de septicémie) est souvent présent. La clinique est
savoir y penser devant une épaule douloureuse simple, sans
habituellement bruyante associant épanchement articulaire,
notion de luxation et analyser le sens de l’instabilité qui
fièvre élevée et syndrome inflammatoire biologique. La ponc-
conditionne le pronostic. La radiographie standard est suffisante
tion articulaire avec culture systématique permet le diagnostic.
dans la majorité des cas, et l’imagerie plus sophistiquée n’a
La radiographie est longtemps normale ou montre une simple
souvent un intérêt que dans le cadre du bilan préchirurgical. opacification des parties molles. Le signe le plus précoce est la
Il existe trois types d’instabilité : déminéralisation suivie du pincement articulaire. Les érosions et
• l’instabilité antérieure, confirmée par le test d’appréhension. destructions surviennent plus tardivement [32].
Les examens complémentaires (tomodensitométrie, IRM) sont
recommandés avant 40 ans. Le traitement nécessite une Omarthrose
.

rééducation dans un premier temps, mais le recours à la


Elle est rare et le diagnostic repose sur l’existence d’un
chirurgie est très fréquent. Ses résultats sont satisfaisants, à .
pincement glénohuméral (inférieur à 5 mm) qui se caractérise
condition que le geste soit parfaitement adapté au type
soit par une tête humérale centrée (omarthrose centrée) soit
d’instabilité. Celui-ci doit donc être précédé d’un interroga-
excentrée (omarthrose excentrée).
toire soigneux, ainsi que d’un examen minutieux, afin de .
Elle est le plus souvent secondaire à une rupture de la coiffe
caractériser au mieux cette instabilité ; des rotateurs. Le traitement de première intention est médical.
• l’instabilité postérieure, plus rare, est souvent due aux L’arthroscanner est l’examen complémentaire préopératoire de
subluxations récidivantes ; .
référence. La prothèse peut se discuter dans l’omarthrose
• l’instabilité multidirectionnelle doit fait rechercher systémati- centrée. En revanche, dans l’omarthrose excentrée, la ténotomie
quement un sulcus test (Fig. 2). Le traitement est le plus du biceps (chirurgie antalgique) peut être réalisée [32].
souvent médical et plus rarement chirurgical.
Arthrites rhumatismales
Épaule neurologique du sportif [32] La monoarthrite de l’épaule est rarement révélatrice d’un
C’est une cause classique de douleurs et de paralysie de rhumatisme mais peut s’intégrer dans le cadre d’une pathologie
l’épaule chez le sportif pratiquant le tennis ou le volley-ball connue. Deux rhumatismes sont le plus souvent à l’origine de
(smatch). Il s’agit d’une pathologie en rapport direct avec les l’atteinte de l’épaule : la polyarthrite rhumatoïde et le rhuma-
microtraumatismes répétitifs. Deux nerfs sont classiquement tisme psoriasique [32].
lésés : le nerf grand dentelé (nerf de Charles Bell) et nerf sus-
Épaule « impotente »
scapulaire. Le tableau clinique peut aller de la simple fatigue de
l’épaule à l’effort jusqu’au décollement de l’omoplate par Ce terme regroupe habituellement l’épaule neurologique
rapport au côté sain (atteinte du nerf grand dentelé) ou une (syndrome de Parsonage-Turner et les syndromes canalaires) et
amyotrophie de la fosse sus-épineuse (atteinte du sus- la rupture de la coiffe des rotateurs [32].
scapulaire). Le diagnostic est souvent aidé par l’électromyo-
gramme, et l’IRM de l’épaule permet d’écarter un kyste synovial Autres causes rares [32]
compressif. L’arrêt du sport en cause est le seul traitement et le • La chondromatose se manifeste par des épisodes de blocage
pronostic est d’autant meilleur que le diagnostic est précoce. articulaire. La radiographie, à défaut l’IRM de l’épaule montre
des chondromes sous forme de nodules rehaussés par le
Pathologie acromioclaviculaire gadolinium.
• La synovite villonodulaire et le sarcome synovial ou synovia-
Elle est très fréquente chez le sujet jeune sportif. Les luxations losarcome restent exceptionnels.
acromioclaviculaires sont la cause la plus fréquente. L’examen • L’angiomatose ou hémangiome synovial est rare.
clinique retrouve une saillie de l’extrémité externe de la • L’arthropathie destructrice, rare, survient chez la femme de
clavicule avec une mobilité anormale en « touche de piano ». La plus 60 ans ; il existe une impotence douloureuse ; les
radiographie centrée sur l’articulation permet de porter le radiographies objectivent une ostéolyse. Les causes sont :
diagnostic et d’orienter le traitement (orthopédique en cas de contexte d’hémophilie, chondrocalcinose, rhumatisme
stades I, II, voire III et chirurgical dans les stades IV). La inflammatoire, arthropathies nerveuses, microcristallines.
pathologie chronique acromioclaviculaire comprend : • L’accès aigu microcristallin périarticulaire donne un tableau
• l’arthropathie microtraumatique par hyperutilisation (micro- d’épaule douloureuse hyperalgique.
géodes du versant claviculaire) chez le sportif, type lancer, ou • L’ochronose, la maladie de Wilson sont rares et sont liées aux
les travailleurs de force ; dépôts cartilagineux de produits métalliques.
• l’arthrose, fréquente, volontiers peu symptomatique chez le • Les arthropathies amyloïdes, rares, résultent de l’infiltration
sujet âgé ; synoviale et des structures périarticulaires par les dépôts
• le kyste, qui doit faire rechercher une rupture massive et amyloïdes qui peuvent être responsables d’une déformation
évoluée de la coiffe des rotateurs. du moignon donnant un aspect en « épaulette » (shoulder pad
sign ou épaule arthritique). Le diagnostic est histologique.
Autres étiologies • L’arthropathie hémophilique survient rarement à l’épaule,
derrière les autres localisations, notamment la cheville et le
Arthrites septiques genou, déclenchée en règle par un traumatisme.
• Enfin, l’ostéonécrose, la maladie de Paget, le kyste essentiel,
Tuberculose le chondroblastome chez l’enfant, les métastases et le chon-
La fréquence de l’arthrite tuberculeuse est de l’ordre de 20 % drosarcome chez l’adulte sont des manifestations rares au
des arthrites septiques et 44 % des localisations ostéoarticulaires niveau de l’épaule.
tuberculeuses. L’incidence annuelle en France est de l’ordre de
deux cas par an. L’épaule est touchée dans 15,7 % des cas et les Diagnostic différentiel
formes multifocales restent possibles. Le délai diagnostique est Le diagnostic différentiel de l’épaule douloureuse se fait
de l’ordre de plusieurs mois et la maladie évolue en l’absence de essentiellement avec :
traitement vers la destruction articulaire avec pincement de • les douleurs à projection scapulaire : angor et infarctus du
l’interligne, érosions multiples et abcès dans les parties myocarde (épaule gauche), colique hépatique (épaule droite),
molles [32]. pancréatite aiguë (épaule gauche), pleurésie ;

8 Urgences

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Épaule douloureuse non traumatique ¶ 24-410-A-20

• les douleurs d’origine neurologique : syndrome de Parsonage- [11] Burks RT, Crim J, Brown N, Fink B, Greis PE. A prospective
Turner, atteinte tronculaire ou névralgie cervicobrachiale ; randomized clinical trial comparing arthroscopic single- and double-
• les lésions osseuses de voisinage : tumeur épiphysaire primi- row rotator cuff repair: magnetic resonance imaging and early clinical
tive, métastase épiphysaire, maladie de Paget, ostéite humé- evaluation. Am J Sports Med 2009;37:674-82.
rale, fissure de côtes ou fracture. [12] Bergin D. Imaging shoulder instability in the athlete. Magn Reson
Imaging Clin N Am 2009;17:595-615.
[13] Fodor D, Poanta L, Felea I, Rednic S, Bolosiu H. Shoulder
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■ Conclusion ultrasonographic findings. Orthop Traumatol Rehabil 2009;11:120-6.
[14] Nizard J. Tendinopathies calcifiantes de l’épaule. In: L’épaule doulou-
Une épaule douloureuse non traumatique est une situation reuse non traumatique. Paris: Masson; 2000. p. 41-50.
clinique fréquente aux urgences. Une anamnèse, un examen [15] Garcia GM, McCord GC, Kumar R. Hydroxyapatite crystal deposition
clinique, avec étude des mouvements articulaires par des tests disease. Semin Musculoskelet Radiol 2003;7:187-93.
dynamiques et des examens radiologiques simples permettent [16] Green S, Buchbinder R, Hetrick S. Physiotherapy interventions for
de porter le diagnostic dans la majorité des cas. Une arthrite shoulder pain. Cochrane Database Syst Rev 2003(2) (CD004258).
[17] Tran de QH, Duong S, Bertini P, Finlayson RJ. Treatment of complex
septique doit être évoquée devant une douleur inflammatoire
regional pain syndrome: a review of the evidence. Can J Anaesth 2010;
dans un contexte d’altération de l’état général survenant sur un 57:149-66.
terrain prédisposé. L’hospitalisation et la réalisation de prélève- [18] Serafini G, Sconfienza LM, Lacelli F, Silvestri E, Aliprandi A,
ments bactériologiques sont alors indispensables avant de Sardanelli F. Rotator cuff calcific tendonitis: short-term and 10-year
débuter une antibiothérapie adaptée. En dehors de cette outcomes after two-needle us-guided percutaneous treatment--
situation, la pathologie abarticulaire représente les quatre nonrandomized controlled trial. Radiology 2009;252:157-64.
cinquièmes des causes ; le diagnostic est fait selon la présence [19] Buss DD, Freehill MQ, Marra G. Typical and atypical shoulder
ou non d’une dissociation activopassive des amplitudes articu- impingement syndrome: diagnosis, treatment, and pitfalls. Instr Course
laires. Dans le premier cas, l’arthroscanner est l’examen de Lect 2009;58:447-57.
référence afin de visualiser une rupture de la coiffe des rotateurs. [20] Auvinen JP, Tammelin TH, Taimela SP, Zitting PJ, Järvelin MR,
Dans le second, en cas de normalité des amplitudes articulaires, Taanila AM, et al. Is insufficient quantity and quality of sleep a risk
les tests dynamiques permettent le plus souvent de porter le factor for neck, shoulder and low back pain? A longitudinal study
diagnostic : rupture du supraépineux (neuf fois sur dix), du sus- among adolescents. Eur Spine J 2010;19:641-9.
[21] Jacobs LG, Smith MG, Khan SA, Smith K, Joshi M. Manipulation or
scapulaire ou du tendon.
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S. Rouaghe (saad.rouaghe@jvr.aphp.fr).
O. Fain.
Service de médecine interne, Hôpital Jean Verdier, Université Paris 13, 93140 Bondy, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Rouaghe S., Fain O. Épaule douloureuse non traumatique. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Urgences,
24-410-A-20, 2012.

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Radiographie de face de l'épaule : ascension de la tête humérale et diminution de l'espace sous-acromial inférieur à 7 mm. Le
pincement sous-acromial témoigne de la présence d'une rupture étendue et ancienne de la coiffe des rotateurs. Il n'y a pas
d'arthrose sous-acromiale.
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Iconographie supplémentaire 6
Imagerie par résonance magnétique, coupe frontale. Aspect de tendinopathie du tendon supraspinatus. Le tendon est totalement
déstructuré alors que la couche superficielle n'est pas rompue. Il existe en regard une géode du trochiter. Cet aspect est en faveur
d'une tendinopathie dégénérative avec composante inflammatoire plutôt que d'une rupture interstitielle.
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Imagerie par résonance magnétique (IRM), coupe frontale. Important épanchement de la bourse sous-acromiale. Le tendon
supraspinatus n'est pas rompu. Sa structure reste homogène. L'acromion est en contact avec la face superficielle du tendon
supraspinatus. Il s'agit de la définition IRM d'un conflit sous-acromial.
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Imagerie par résonance magnétique, coupe frontale. Rupture transfixiante de la coiffe des rotateurs aux dépens des supra- et
infraspinatus. Il existe un important épanchement communicant avec effet arthrographique. Le moignon tendineux reste épais et
rétracté au niveau de l'interligne glénohuméral. Il s'agit d'un stade III de Bernageau. La qualité musculaire de l'infraspinatus
apparaît satisfaisante. On peut penser qu'il s'agit d'une rupture récente avec un tendon de bonne qualité.
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Iconographie supplémentaire 9
Imagerie par résonance magnétique, coupe frontale. Hypersignal liquidien à la partie distale du tendon supraspinatus alors que les
couches superficielles et profondes du tendon sont en continuité. Cet aspect est évocateur d'une rupture interstitielle, bien qu'il soit
difficile d'affirmer la nature exacte de la lésion : tendinite inflammatoire ou rupture.
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Imagerie par résonance magnétique, coupe frontale. Rupture de petite taille et distale du tendon supraspinatus. Il existe un
épanchement glénohuméral communiquant avec la bourse sous-acromiale. Le moignon tendineux supraspinatus apparaît aminci,
témoin d'une lésion plutôt dégénérative.
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Iconographie supplémentaire 11
Radiographie de face de l'épaule. Volumineuse calcification de type A du tendon supraspinatus. La partie médiale de la
calcification est en train de se modifier.

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Iconographie supplémentaire 12
Radiographie de face de l'épaule. Volumineuse calcification de type B du tendon supraspinatus. La calcification, inhomogène dans
sa texture, est polylobée avec des cloisons.
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Iconographie supplémentaire 13
Radiographie de face de l'épaule. Tendinopathie calcifiante de type C du tendon supraspinatus. La calcification n'est pas
homogène. Il s'agit d'une infiltration calcique irrégulière de l'ensemble du tendon.
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Iconographie supplémentaire 14
Radiographie de face. Ascension de l'humérus qui vient au contact de l'acromion. L'extrémité supérieure de l'humérus est arrondie
fémoralisée. Il existe une néoarticulation acromiohumérale alors que l'interligne glénohuméral est sain. Stade 3 de Hamada.
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Iconographie supplémentaire 15
Radiographie de face de l'épaule. Arthrose sous-acromiale complète et début de pincement supérieur de l'interligne glénohuméral.
Il s'agit d'un stade 4 de Hamada.
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Iconographie supplémentaire 16
Radiographie de face. Arthrose sous-acromiale avec fémoralisation de la tête humérale et pincement glénohuméral complet
associé à un volumineux ostéophyte glénohuméral inférieur. Il s'agit d'une double arthrose de stade 5 de Hamada.
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Iconographie supplémentaire 17
Radiographie de face de l'épaule. Cuff tear arthropathy. Il existe un pincement sous-acromial complet associé à un pincement
glénohuméral supérieur mais surtout à une nécrose humérale permettant d'affirmer le diagnostic de cuff tear arthropathy.
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