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L’histoire de l’entrepreneuriat

Jamais, jusqu'au premier choc pétrolier en 1973, l'esprit d'entreprendre n'avait été réellement
soutenu, victime d'une image parfois jugée « ringarde". Il est désormais encouragé par les
technologies numériques et propulsé par l'État. Pilier actuel de l'économie, il devrait rencontrer de
nouvelles mutations dans un futur proche. Ce dossier en trois volets - hier, aujourd’hui, demain -
explore les singularités historiques et sociologiques de l'entrepreneuriat.

Esprit d'initiative et de création inédit, évolution des mentalités et du regard sur l'Entreprise,
multiplication de parcours singuliers ayant valeur d'exemple, modélisation d'un écosystème
stimulant, culture diffusée dans les établissements d'enseignement supérieur : entreprendre jouit
désormais d'une image florissante.

Tout n'est pas encore parfait, loin de là, néanmoins les progrès sont incontestables. Le vocable n'est
plus un phénomène de mode mais un état d'esprit qui prend racine dès le plus jeune âge ; un acte
d'engagement dont les milieux politique et associatif s'arrogeaient jusqu'alors le monopole ; un désir
de prendre, aussi, en main sa vie.

Jamais, jusqu'au premier choc pétrolier en 1973, l'esprit d'entreprendre n'avait été réellement
soutenu, victime d'une image parfois jugée « ringarde » et confiné aux artisans et « petits patrons. »
Inculquer l'esprit d'entreprendre n'était pas dans l'air du temps. Pourtant, quelques acteurs, à
l'époque, ont permis de façonner ce qu'est devenu en 2017 l'esprit d'entreprendre, contribuant à la
recomposition intégrale du paysage - culturel, institutionnel, réglementaire - grâce à laquelle,
désormais, ledit esprit connaît son âge d'or.

Encouragé par les technologies numériques et propulsé par l'État - « enfin » conscient de sa
responsabilité et de l'intérêt de le soutenir -, l'acte d'entreprendre est dorénavant un pilier de
l'économie domestique, mais aussi un révélateur des potentialités humaines de créer, d'oser, de
bâtir, de diffuser.

Acteurs de l'économie-La Tribune en explore les singularités historiques et sociologiques, dans une
série en trois volets : hier, aujourd'hui, demain.

1er volet : Entreprendre hier, la quête d'aventure / Tribune "L'Homme préhistorique, un


entrepreneur avant l'heure", par Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS.

2ème volet : Entreprendre aujourd'hui, la quête de liberté / Portrait-robot de


l'entrepreneur en 2017, par Ghislaine Gallenga, Maîtresse de conférence en anthropologie
Aix-Marseille Université.

3ème volet : Entreprendre demain, la quête de sens / Tribune "Le chef d'entreprise est
l'épine dorsale de notre société", par Gérard Leseur, président du Réseau entreprendre .
L’entrepreneuriat vit, depuis le premier choc pétrolier et la fin de l’emploi à vie, la période la plus
florissante de son histoire. Mais comment entreprenait-on en France avant cet âge d’or ? Cet esprit
d’entreprendre largement relayé de nos jours était, hier, moins encouragé et portait même une
image un peu ringarde. Néanmoins, ses origines et quelques acteurs ont permis de façonner ce qu’il
est devenu par la suite. Coup d’oeil dans le rétroviseur, avec ce premier volet de notre série qui
explore les singularités historiques et sociologiques de l'entrepreneuriat.

Clermont-Ferrand, 1889. André et Édouard Michelin reprennent la manufacture familiale de


caoutchouc. Visionnaires, ils comprennent rapidement qu'ils ont, avec leur produit, une carte à jouer
dans cette époque changeante. Secouée par les transformations fondamentales, elle découvre
l'électricité, l'aviation, la locomotive, le vélo ou encore l'automobile. Les deux frères sont habités par
l'idée du progrès. L'entreprise sauvera, quelques années plus tard, un Louis Renault au bord de la
faillite. Fils de marchands de tissus, passionné par l'idée de l'automobile, ce dernier se lance, sans
réel diplôme, dans « l'aventure entrepreneuriale » depuis le garage familial, avec un peu d'argent
récolté ici et là, auprès de sa famille et de ses amis. Face à lui le polytechnicien André Citroën dispose
d'un capital acquis pendant la guerre. Il a opportunément transformé sa fabrique d'armement en une
usine automobile. Avec l’essor des startups et quelques belles réussites médiatiques, l’entrepreneur
a redoré son blason. La jeune génération s’éprend de l’acte d’entreprendre et montre comment elle
y trouve une voie d’insertion correspondant à ses aspirations et à ses valeurs. Une tendance portée
par un environnement économique et social globalement favorable à la prise de risque. Second volet
de notre série qui explore les singularités historiques et sociologiques de l'entrepreneuriat.

Porté par quelques très médiatiques success stories (Vente privée, Iliad, Criteo, etc.),

l'entrepreneuriat fait à nouveau rêver. « Les entrepreneurs à succès sont des héros, des modèles,
analyse Alexis Catanzaro, maître de conférences en sciences de gestion et responsable du master
entrepreneuriat à l'IAE de Saint-Étienne. Les startuppers qui vendent leur entreprise et prennent leur
retraite à 30 ans font rêver les jeunes générations dont la valeur première n'est plus forcément le
travail.

Inspirée par ces incroyables réussites, la génération Y se bouscule aux portes des formations
supérieures dans le domaine de l'entrepreneuriat, alors que la finance était jusqu'alors considérée
comme la voie royale. En effet, un sondage réalisé à l'occasion du Salon des entrepreneurs de Paris
révèle que la moitié des 18-24 ans affirme avoir déjà songé à créer une entreprise.

« On peut y voir un effet Lehman Brothers, estime Franck Sebag, associé et expert du secteur
entrepreneurs / start-up chez EY. La crise de 2009 a changé les mentalités. Aujourd'hui, c'est la start-
up qui fait fantasmer. » Les contours de l’entrepreneuriat, porté par une génération en perpétuelle
quête de sens, devraient sensiblement évoluer dans les années futures. La redéfinition de l’esprit
d’entreprendre va bousculer les pans de l’économie traditionnelle, conditionnant de nouveaux

modèles d’organisation du travail. Troisième volet qui explore les singularités historiques et
sociologiques de l'entrepreneuriat.

Entreprendra-t-on davantage demain ? Sous quelles formes ? Avec quelle visée et dans quel but ?
"Nous avons aujourd'hui affaire à une future génération d'entrepreneurs en quête de sens et qui
souhaitent s'accomplir, juge Jean-Claude Lemoine, directeur de l'entrepreneuriat à Grenoble École
de Management (Gem). Dans ce contexte, entreprendre c'est, d'abord, pour cette génération, aller
au bout de ses rêves." Il en veut pour preuve le contexte politique qui présage de l'avenir : "Aucun
des candidats à la présidentielle de 2017 n'a voulu, contrairement aux patrons fustiger les
entrepreneurs. Entreprendre est presque devenu une valeur."

Jean-Luc Vallejo, fondateur de la startup ISKN, pense, lui, que les contrats de travail tels qu'on les
connaît aujourd'hui sont appelés à disparaître dans un futur plus ou moins lointain, au profit d'une
personne qui deviendra elle-même une entreprise, "sur le modèle du personnal branding, que l'on
voit déjà apparaître chez les blogueurs ou à travers les contrats dans le monde du football". Il
s'appuie notamment sur l'essor de générations "digital natives" qui ne veulent plus faire carrière au
sein d'une même entreprise toute leur vie.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’à la fin des années 1970, les grandes entreprises
ont dominé l’économie. La grande taille était considérée comme souhaitable, voire inévitable, et la
croissance de la firme était jugée indispensable pour réaliser des économies d’échelle (cf. Chapitre
13, sur la croissance).La PME était perçu comme une simple étape de la vie de l’entreprise. Durant
cette période, de le nombre d’entreprise par habitant a diminué en Europe et aux États-Unis
(Wtterwulghe ,1998 ; Shane, 1996).Le climat économique était plutôt propice l’étude de la grande
entreprise ; voire de la multinationale, et, par conséquent l’entrepreneuriat intéressait peu les
chercheurs. La récession économique, la reprise et l’avènement de l’économie de l’information ont
mis à mal le postulat de l’inévitabilité de la grande dimension. Le nombre de grande entreprise a
diminué durant les années 1970 et 1980. Les chercheurs ont alors pris conscience de l’importance
économique des entreprises nouvellement crées. Bien qu’il est déjà fait l’objet de recherches isolées
auparavant et que ces bases historiques remontent au XVIIIe siècle, le champ académique de
l’entrepreneuriat a réellement pris son envol dans les années 1980.C’est alors qu’apparaissent des
revues scientifiques et conférences spécialisées entièrement consacrées a l’entrepreneuriat. Ce
mouvement s’est encore considérablement accéléré au début des années 1990, période durant
laquelle des cours ou des programmes d’entrepreneuriat ont été créés dans de très nombreuse
universités et écoles supérieures. dans le monde en mutation ou nous vivons, les crises se
multiplient. Ces crises sont autant d’opportunités que peuvent saisir de jeunes entrepreneurs
susceptibles d’apporter des solutions innovantes aux problèmes actuels. Nous avons donc besoin,
plus que jamais, d’entrepreneurs pour charger le monde.

Le champ de l’entrepreneuriat s’est aujourd’hui solidement établi au sein du monde académique ; il


est au centre de préoccupation d’une importante communauté scientifique (Acs et Audretsch,
2003).Dans ce premier chapitre, nous donnerons des éléments de définition de l’entrepreneuriat,
l’entrepreneur et le verbe entreprendre.

L’histoire de l’entrepreneuriat au Maroc


L’Entrepreneur a subi une évolution depuis l’indépendance, marocanisation oblige, le pays a vu
émerger une classe d’hommes d’affaires qui ont investi dans des secteurs producteurs de richesse:
textile, agroalimentaires, industrie légère. Mais ces secteurs ne peuvent pas constituer les
fondements d’une économie moderne susceptible de créer la richesse et engager le pays dans un
développement économique et social généralisé et ceci en raison de la mentalité profonde et
dominante du commerçant marocain, prudent et frileux et privilégiant une économie de rente sans
prise de risque. Cette situation a perduré jusqu’à 1990, date à laquelle on a instauré de grandes
réformes structurelles qui seront à l’origine de la croissance qu’à connu le Maroc jusqu’aux nos jours.
Ces réformes ont conduit à des transformations certes progressives mais certaines qui ont impulsés
un réelle dynamique entrepreneuriale. Cette dynamique a favorisé la genèse et le développement
d’un certain nombre de mutation au niveau de la nouvelle génération d’entreprise et
d’entrepreneurs adopté

Le Maroc a depuis 1997, le Programme de mise à niveau. L’enjeu est de stimuler l’investissement et
la création d’entreprise, ainsi que le renforcement de la compétitivité pour une croissance accélérée
et soutenue. A partir des années 1990, la Maroc a pris une série d’engagements internationaux qui
marque son inscription résolue et irréversible dans un processus d’ouverture économique : adhésion
à l’OMC, des accords de libre-échange, l’accord d’association et le statut avancé avec l’union
européenne, etc. Ce processus d’ouverture est porteur de nombreux opportunités mais comporte
également de multiples menaces, il exige notamment un renforcement de la compétitivité nationale,
afin de permettre aux entreprises de résister aux turbulences et au choc de l’ouverture et de
consolider leur présence sur les marchés tant intérieurs qu’extérieurs. Dans ce contexte
l’entrepreneuriat est perçu comme la clef du redémarrage économique. C’est l’un des principaux
axes de développement au Maroc. Il a un rôle primordial dans l’économie et dans la société puisqu’il
est à l’origine de la création d’entreprises, de la création d’emplois, et des innovations de rupture.
Ainsi, pour promouvoir la création d’entreprises, l’Etat a engagé un arsenal de programmes et
d’institutions. La promotion de l’entrepreneuriat et la mise en place d’un environnement propice à la
création de l’entreprise, nécessitent toutefois un large éventail de politiques synergiques et de
soutien. L’influence de ces politiques structurelles sur la création d’entreprise et sur les petites
entreprises doit être prise en compte dès leur formulation. Néanmoins, il importe de savoir que
l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie commerçante et industrielle, porteuse de dynamiques
économiques et sociales innovantes a stimulé davantage l’engouement pour le processus
entrepreneurial et la création d’entreprise (Tangeaoui, 1993).

Depuis les années 1990, la création d’entreprises apparaît comme une source potentielle et une
réponse au problème du chômage pour les autorités publiques.

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