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Un bruit d’avion
Envahit notre confiante,
Pique au fond des gorjges, Il restera secret,
Atteint, au noir du Lalbyrinthe le suprème Innommable.
Celui qu’Ariane eut libéré,
Confirme la menace permanente Qui pouvait articuler l’Amour
Car il ne dort jamais Est figé dans le marbre
Le puissant Minotaure Etroit du souvenir.
Dont l’œil est un essaim
De mouches d’or.
De tout son poids,
Le soir tombe,
Neige noire sur tes pas. Le regret granuleux
Fait grincer les gonds du souvenir.
Mais nous devions nous retrouver, De toi, nous n’avons que l’huile de
Processionnaires de l’Amour, bronze des olives grenues.
Le chrême de l’amitié a oint notre col,
Parmi la constellation de la terre. Nos coudes et nos reins.
Le sabre de ta parole Illumine le sentier.
Chevaliers sans heaume ni morgue
C’est par les chemins patients
Le soleil est sans témoin. Que nous allons, raturés de ronces,
Prolonger ta marche,
La déraison du temps Vers les Monts du Parfait-Avenir.
Se heurte à l’évènement.
Tu nous quittes
Et Babel recommence.
LILETTE, Femme de braise longue,
Tu étais le feu central de l'Astre-Jean,
Le rêve immonde qui s’insinue, But et source de son mouvement,
Ecarte les pierres, sépare les cœurs. Lumière à deux
Nous resterons au sec et courbés Qui scinde le destin ;
Sous le poids du réel, Etoille pour la foi des mages
Cariatides complices ton amour témoigne dans le feu.
Des balcons d’avenir.
Râpait l’aigu des sentiments.
son guillaume volutait le merisier du soir.
Parfois le maillet patient
L’exemple joyeux est déjà l'Amour. Donnait puissance au ciseau
Tu croyais en l’Homme et me créas Faisait lever le copeau des paroles,
Quand tu entras Laissait l’aronde d’une amitié.
Le bistro du soir
Lissait ses babines de zinc. Parole menuisière d’un monde meuble,
Les colombes de tes mains Parole lente pénétrant la forêt des êtres,
Sortaient à ma rencontre Valorisant la poutre de l’œil adverse,
Ton regard était sans peur Parolee agile polissant
Ni jugement Le madrier adolescent,
Parce que chez toi Travail d’obscur nazaréen
Creuseur de nervures et de feuilles,
Jean donnait vie à la chair
Par le fer de l’amour.
Tu me vis poete.
L'épaisseur ne pouvait te mentir
ni se refermer ton sillage. La lame du visage
Visite l’abcès de la mémoire,
Fait sauter les serrures
Secrètes des malentendus.
Poète en ce monde,
JEAN croyait en nous
Maître de raison pratique, Ecoutait les cailloux à la ronde
Tu appris les gués étroits du fleuve. Connaissait les contrats.
Tenait lit de justice.
Les noms et qualités des choses
Pour enseigner à tes égaux Siège encore parmi les dires
A traverser la peur.
Pour la Vagabonde
Tes cahiers d’école
Etaient l’asile de nuit,
La part de soupe de l’Ami. D’or et de gueule sur champ d’azur,
Vigne d’automne, occitane libre,
Ta porte ne fermait qu’au froid. Un poète a vendangé tes larmes,
Libéré leur eau de vie.
Un sourire était sa serrure.
Génuflexion des fougères L'herbe monte sans bruit comme un lait maternel.
En soutanes de couchant.