Sunteți pe pagina 1din 6

LE POETE Rassasié d’appétits,

Jean meurt sans tarir


Les sources de sa soif.
Brebis pour la salive des loups,
Lys offert en miroir à la neige, Après inventaire,
Amour pour le soleil Nous acceptons
Et douleur où l’orage
Fait exploser son image,
Modeleur ambulant de soupirs et de cris Le bois mort du livre
Tu ne perçois qu’aumônes d’amour. Nourrit le feu de la voix.
Elargir la lumière Etait ta signature. Réchauffe la main
Bleue de trop d’errances
Ta vraie mort serait
Celui qui crut à l’Ouverture De nous éteindre
Et marchait sans haine
Près des orties de l’abandon, Consumons.
L'agneau frêle pour l’aventure,
L’ami des gens de peine,
l'Argus aux yeux de repentir Jean s est tu.
Et de clémence mêlés, Qui donc arrache ses ailes
Le grand-duc des nuits à percer, A l'insecte du mystère ?
Le hérisson patient,
Mais première alouette au matin,
Il fut cantonnier bénévole du Bonheur. Demeure la toile de son chant.
A LILETTE

Femme à visage de saisons


A marche souple de flamme
O Paysanne de raison, Le cœur se serre
Toi qui offrais la brûlure Ultime pierre
Et l’ondoyante paix Pour lapider l’avenir
Des certitudes paisibles, Lilette, Qui vient
Comme un ru secret d’enfant
Et Jean seul savait
Les avatars solaires La colère serait un luxe.
De ta fraîcheur évidente. Nous serons avares de ton héritage.
Le chagrin est plus grand que les larme
Te continuer.
La mort a butiné
L’ultime pollen Au moins,
Au fond de ton sourire. Te poursuivre.

Un bruit d’avion
Envahit notre confiante,
Pique au fond des gorjges, Il restera secret,
Atteint, au noir du Lalbyrinthe le suprème Innommable.
Celui qu’Ariane eut libéré,
Confirme la menace permanente Qui pouvait articuler l’Amour
Car il ne dort jamais Est figé dans le marbre
Le puissant Minotaure Etroit du souvenir.
Dont l’œil est un essaim
De mouches d’or.
De tout son poids,
Le soir tombe,
Neige noire sur tes pas. Le regret granuleux
Fait grincer les gonds du souvenir.
Mais nous devions nous retrouver, De toi, nous n’avons que l’huile de
Processionnaires de l’Amour, bronze des olives grenues.
Le chrême de l’amitié a oint notre col,
Parmi la constellation de la terre. Nos coudes et nos reins.
Le sabre de ta parole Illumine le sentier.
Chevaliers sans heaume ni morgue
C’est par les chemins patients
Le soleil est sans témoin. Que nous allons, raturés de ronces,
Prolonger ta marche,
La déraison du temps Vers les Monts du Parfait-Avenir.
Se heurte à l’évènement.

Tu nous quittes
Et Babel recommence.
LILETTE, Femme de braise longue,
Tu étais le feu central de l'Astre-Jean,
Le rêve immonde qui s’insinue, But et source de son mouvement,
Ecarte les pierres, sépare les cœurs. Lumière à deux
Nous resterons au sec et courbés Qui scinde le destin ;
Sous le poids du réel, Etoille pour la foi des mages
Cariatides complices ton amour témoigne dans le feu.
Des balcons d’avenir.
Râpait l’aigu des sentiments.
son guillaume volutait le merisier du soir.
Parfois le maillet patient
L’exemple joyeux est déjà l'Amour. Donnait puissance au ciseau
Tu croyais en l’Homme et me créas Faisait lever le copeau des paroles,
Quand tu entras Laissait l’aronde d’une amitié.
Le bistro du soir
Lissait ses babines de zinc. Parole menuisière d’un monde meuble,
Les colombes de tes mains Parole lente pénétrant la forêt des êtres,
Sortaient à ma rencontre Valorisant la poutre de l’œil adverse,
Ton regard était sans peur Parolee agile polissant
Ni jugement Le madrier adolescent,
Parce que chez toi Travail d’obscur nazaréen
Creuseur de nervures et de feuilles,
Jean donnait vie à la chair
Par le fer de l’amour.

Vêtu de liens et de ténèbres L'outil de la parole chassait la peur


parmi la foule du chemin. Du plus épais de nous.

Tu me vis poete.
L'épaisseur ne pouvait te mentir
ni se refermer ton sillage. La lame du visage
Visite l’abcès de la mémoire,
Fait sauter les serrures
Secrètes des malentendus.

Feuilles du même arbre, Son éclat est celui de l’acier utile.


En commun, la sève,
La chair obscure fouillée.
L’âme bleue qui nous aspire
Ta marche faîtière nous protègeait . La beauté de ton visage
Dernier blanc des mappemondes
Dernière île d'aventures :

Celui qui l'inventait


. Y régnait de plein droit.

Comme un marin mortel


Parfois, met sac à terre La mèche n’est pas folle
Et se rassemble pour dormir, Mais rétive à son avance.
Oublie le sel des larmes et des mers,
Décide de durer pour aimer, Ton verset, mèche prudente
Tu posais ta douleur, Conduit le feu aux poudres
Jetais à l’égout Dont se farde l’ignorance
Le billet de consigne des richesses. Alors,
Ferment vivace, allégé,
Tu nous devançais
Vers l’innocence des feuillages. Patience mobile et chaude
A la fois lynx et noisetier,
Tu savais apprivoiser
Jean varlopait l’espace des choses, L'écureuil du mystère
Héros dans le vivat des feuilles
Tu ne serrais jamais les mains Passeur dévoué vers la lumière,
De gloire caduque. Tu dis les cols du visible,
Ouvre la chaîne de la nuit.
Tu allais
Libre du prix des choses Par toi, la prison sort de l’homme,
N' ose plus y revenir.
Asile ouvert à l’Amour insoumis
Qu’un vent haineux déporte.
Juste un peu plus d’amour,
Rien ne pouvait te séparer Aux lèvres, un peu plus de lumière ;
Ni t’asservir. Aux yeux, mémoire de l’avenir.

Presque n’importe qui.

Alors, pourquoi ton silence


Homme, il est temps de voir. Fait-il en nous ce tumulte
Le laveur de vitre est passé. De marée basse sans retour ?
Femme, il est temps d’aimer.
Les mots ont moins d’espoir
Que la terre à tâtons.
Les merveilles sont là
Quand tu fermes les yeux.
Jean n’était qu’interprète Pureté n’est pas blancheur.
De ce trop haut langage Tu écrivais sur tes cahiers
Vermoulu d’habitudes. Brouillard et poussière.
Il disait : “Passant, ouvre-toi.
Aux bancs fuselés du bonheur C’est la beauté vraie du monde
Jette les filets de ton cœur. Qui s’écrivait.
Cueille la profusion des joies.
L’Amour, le Monde est sans péché”

Poète en ce monde,
JEAN croyait en nous
Maître de raison pratique, Ecoutait les cailloux à la ronde
Tu appris les gués étroits du fleuve. Connaissait les contrats.
Tenait lit de justice.
Les noms et qualités des choses
Pour enseigner à tes égaux Siège encore parmi les dires
A traverser la peur.

Tu avais des douceurs de lune Jamais le drapeau blanc


Sur la nuit des miséreux. Que hisse le rêve
Jamais d'exil ni sursis
La douleur de partout
Sous tes yeux avait honte, Poète enraciné
Avouait parfois l’espérance.
Tend la main, la foudre

Un jour, je t’ai traversé, L’enfant qui peigne les myrtilles


Village aux regards ouverts. La sueur de sang de la montagne
Rend témoignage aux martyrs
Des lambeaux d’appels au cœur De Montségur et de Caussade,
Militaient sur tes remparts. Aux larmes du sang hérétique.
Un long siège était levé. De son panier d’osier sans haine
L’été fut triomphal. Le couchant fait le Graal des Parfaits,
Le ciboire d’où s’élèvera l’Aurore.

Pour la Vagabonde
Tes cahiers d’école
Etaient l’asile de nuit,
La part de soupe de l’Ami. D’or et de gueule sur champ d’azur,
Vigne d’automne, occitane libre,
Ta porte ne fermait qu’au froid. Un poète a vendangé tes larmes,
Libéré leur eau de vie.
Un sourire était sa serrure.

Le vin clair avait décanté


La vie grave ses cœurs Le moût et la lie du mensonge
Enlace ses initiales sur le tronc. Avec sa lenteur utérine
Le feuillage abrite sous l’amour De châtaignier.
Ses préfaciers confiants. Eternel, dès la vie,
De n’être jamais résigné.

Fenêtre en lamé pourpre du couchant


Pierre obscurément méditative L'averse des moutons chemine sur le Causse
Et cette porte qui bat au cœur du silence L horizon se fendille, ouvre sa bogue roussi
Hausse les abois des chiens jusqu’aux encens du
J'ai souvenance qu’un homme écrivait là, soir
Enfournait pour nos faims matinales Où les yeux des hiboux tracent sur l’inconnu..
Des poèmes pétris d’effort et d’espérance . Un chemin de raison. Le Fermier d’univers
Ajuste la durée du jour au pas des bêtes.
Le rêve du berger à celui du poète,
Etend sa toge noire au-dessus de la combe
Et veille avec la lune sur la tiédeur des laines.

Génuflexion des fougères L'herbe monte sans bruit comme un lait maternel.
En soutanes de couchant.

Sonnailles pressées d’une agnelle


Répondant au psaume du troupeau.
La route, au loin, se retourne
Le soleil rouge dans l’abside du soir Serpente sous un fourré.
Dit que ta parole est habitée. Fuir est son souci.
Abandonne sa mue Il peut jeûner sous le boisseau
Aux espoirs sans issue. tout le temps de la durée de l’eau
Garde son venin Mais,
Pour qui sans prévenance s'il se met en chemin
Marche sur sa queue.
ne lui refuse rien :
tes os sont déjà noirs de Lui !
Geste pastoral des amandiers.
Tout un troupeau menu d’herbes grises
S’achemine au mont Salvat,
Suit une étoile,
Au front du Poète.
Calfatés pa les goudrons de l'ombre
Des murs au soir ont pris la mer
Comme on prend à témoin
L’Ami qui, naguère, perdait ses billes
Dans le ivier de l'instant. Et gagnait toujours au jeu des filles.
Pêché par une truite joueuse. L’âme rousse des bougies
Tu lui offrais mille bulles faciles. Fait tanguer l’horizon qui se refuse.
Le vent gémit dans les gréements.
Tu ne disais pas le prix Dépolit lentement le fanal de la lune.
de tes entrailles. Le vent, ce manque qui nous pousse.
Vagabond munificent ! Ce vide, et pourtant, certitude,
Le vent, qui tord l’angoisse des voilures
Sait le chenal étroit
à l’entrée de demain.
Les crocs ce la souffrance
Où le bonheur peut s'accroche
Tu ne les limais pas.
Tu savais donner leur chance
Aux remords de l’aube.
Quand le destin titube vers son lit. Le soleil ébouriffé
S’accoude à la ville.

Regard d’humus et de lumière, La bande des poètes


Tu savais les lenteurs de l’Amour. A tiré les sonnettes,
Les bras tendus vers ses pas incertains. Levé demain en sursaut.
Tu lui donnais élan et certitude.

L’envie nous venait, d’être éternels.

Regard d’humus et de lumière,


Tu savais les lenteurs de l’Amour.
Paré des mots de la beauté Les bras tendus vers ses pas incertains.
Tu apprivoisais l’inconnu. Tu lui donnais élan et certitude.
Depuis vos noces sereines, L'envie nous venait, d’être éternels.
La mort nous paraît vivante.

Le Feu, le Feu ne se rassasie pas Paré des mots de la beauté


d'images, ni de paroles Tu apprivoisais l’inconnu.
de sagesse composite. Depuis vos noces sereines,
La mort nous paraît vivante.

S-ar putea să vă placă și