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CHAOS / le Dépressif, le Schizophrène, l’Artiste

Par Samuel De Cruz, étudiant L3 psychologie Scientifique. Apport subjectif libre par passion.

Ce petit document ose rassembler des petits extraits de grandes pensées philosophiques et
de psychanalyses concernant le Chaos, le Dépressif, le Schizophrène et l’Artiste. Le tout, avec
ma couche subjective d’idées et ma propre philosophie. Ce document n’est pas scientifique
et prend forme libre, sans format académique, et a pour objectif d’apporter des détails
supplémentaires.
Je tiens à préciser qu’aucunement je me considère au même niveau intellectuel des
penseurs se manifestant dans la documentation, je suis un étudiant psychologue L3 (et donc
inférieure intellectuellement), avant tout passionné et curieux. Ce document n’est en rien
une critique ou une amélioration, mais une proposition subjective libre par passion.
Naturellement, mes travaux et efforts, artistiques ou scolaires, restent ouverts aux critiques
et à la réfutabilité.
06/05/2017 – 21h47

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CHAOS en Philosophie et psychanalyse.
Avant tout, quelques informations du Chaos selon les travaux de Deleuze et Guattari.

Chaoïde : « Le chaos a trois filles suivant le plan qui le recoupe : ce sont les Chaoïdes, l’art, la science
et la philosophie, comme formes de la pensée et de la création (…). » (Gilles Deleuze et Félix Guattari,
Qu’est-ce que la philosophie ?, Ed. Minuit, 1991, p. 196.) / Vocabulaire de Deleuze (réalisé par
Raphaël Bessis)

Chaosmos : Vocabulaire de Deleuze (réalisé par Raphaël Bessis) « Terme inventé par James Joyce
(Finnegans Wake, 1939), tacitement repris par Deleuze pour signifier : « L’identité interne du monde
et du chaos » (Différence et répétition, 1968, p. 382). (…) [C’est] l’affirmation de la conception d’un
monde « constitué de séries divergentes » (Le Pli, Leibniz et le baroque, 1988, p. 188). » (Robert
Sasso et Arnaud Villani, Le vocabulaire de Gilles Deleuze, Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003,
pp. 348-349.)

Alain Beaulieu — Doctor of Philosophy. (…) Joyce’s neologism “Chaosmos” expresses the fact that
chaos and cosmos (disorder and order) are not opposites, but part of a larger continuum: “...every
person, place and thing in the Chaosmos of Alle anyway [are] connected...” [Joyce, 1999: chap. 8].
There is a symbiosis between order and disorder and their boundaries are somewhat undefined. In
What is Philosophy?, Deleuze and Guattari seem to mark a clearer distinction between chaos and
cosmos, as the plane of immanence (e.g., their expression of a philosophical conceptuality deprived
of universal transcendences) is presented as an autonomous “section of chaos” [Deleuze, Guattari,
1996: p. 42]. The order on the plane of immanence pushes back the edge of chaos. In his own work,
especially in Chaosmosis [Guattari, 2012], Guattari, who co-wrote a series of books with Deleuze,
might show a greater affinity with Joyce’s idea of an intimate symbiosis between chaos and cosmos.
However, chaos is never fully conquered, as opposed to classical and ancient views such as Hesiod’s
Theogony or the biblical cosmological narrative of the Genesis where the cosmos takes shape once
and for all after being separated from chaos. The first sentence of the conclusion of What is
Philosophy? clearly refers to this non classical view, according to which one is never sheltered from
chaos: “We require just a little order, write Deleuze and Guattari, to protect us from chaos” [Deleuze,
Guattari, 1996: p. 201]. What is more, according to Deleuze and Guattari, this “little order” belongs to
no more than the realm of opinion. (…)

Qu’est-ce que la philosophie, selon Deleuze et Guattari. (…) Philosophie, science et art éprouvent
une profonde attraction pour le chaos que pourtant ils combattent. De ce point de vue nous
reconnaissons que « le chaos a trois filles suivant le plan qui le recoupe : ce sont les chaoïdes (objets
chaotiques), l’art, la science et la philosophie, comme formes de la pensée ou de la création. On
appelle chaoïdes les réalités produites sur des plans qui recoupent le chaos. » (p. 196). Mais nous
n’allons pas nous arrêter là. Il y a malgré tout une force qui dépasse le chaos, qui construit à travers
lui le désir du cosmos. Des figures diverses se succèdent; dans ce mouvement alterné, le monde se
représente comme « Chaosmos » selon le mot de Joyce. C’est le « cerveau » qui opère cette
traversée qui est reconstruction, constitution – son œuvre est de réouvrir sans cesse l’infini tout en
continuant d’organiser la finitude constructive des singularités : « La jonction des trois plans (non pas
l’unité), c’est le cerveau » (p. 196). Là est le tournant de tout le raisonnement – là où le cerveau
devient sujet, il y a sujet : « La philosophie, l’art, la science ne sont pas les objets mentaux d’un

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cerveau objectivé, mais les trois aspects sous lesquels le cerveau devient sujet » (p. 198). Une forme
en soi, une forme consistante absolue : « Le cerveau est l’esprit même. » (p. 198).

Chaos : « Ce qui caractérise le chaos, en effet, c'est moins l'absence de déterminations que la vitesse
infinie avec laquelle elles s'ébauchent et s'évanouissent : ce n'est pas un mouvement de l'une à
l'autre, mais au contraire l'impossibilité d'un rapport entre deux déterminations, puisque l'une
n'apparaît pas sans que l'autre ait déjà disparu, et que l'une apparaît comme évanouissante quand
l'autre disparaît comme ébauche. » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?,
Ed. Minuit, 1991, pp. 44-45.) -« Le chaos n'est pas un état informe, ou un mélange confus et inerte,
mais plutôt le lieu d'un devenir plastique et dynamique, d'où jaillissent sans cesse des déterminations
qui s'ébauchent et s'évanouissent à vitesse infinie (…). » (Manola Antonioli, « Chaoïde », in Le
vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n°3,
Printemps 2003, p. 55.)

« Ce qui est premier, d'une certaine façon, c'est le chaos (Qu’est-ce que la philosophie ?, 1991, p. 189
et suivantes) : un afflux incessant de ponctualités de tous ordres, perceptives, affectives,
intellectuelles, dont le seul caractère commun est d'être aléatoires et non liées. Et comme le
remarquait Hume, le règne de la pure chance ne peut guère avoir d'autre effet sur l'esprit que
l'indifférence. (« Le fond de l'esprit est délire, ou, ce qui revient au même à d'autres points de vue,
hasard, indifférence ». Empirisme et subjectivité, 1953, p. 4.) (François Zourabichvili, Le vocabulaire
de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, p. 55.)

« Levons une équivoque : il ne saurait y avoir d'expérience du chaos, puisque celle-ci se confondrait
avec l'effondrement de la pensée qui se laisserait happer par lui sans trouver quelques schèmes à lui
opposer, ni avoir l'intuition d'un plan qui viendrait le recouper et lui permettre de prendre
consistance dans un tableau clinique. C'est pourquoi les ponctualités d'où nous partions ne sont
pleinement ‘‘données’’ que sous la condition de schèmes qui les informent. (…) L'expérience ‘‘réelle’’
commence avec la coupe ou l'instauration d'un plan. Le chaos, dès lors, est plutôt pensé que donné :
il est virtuel. » (François Zourabichvili, Le vocabulaire de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, p. 60.) .) /
Vocabulaire de Deleuze (réalisé par Raphaël Bessis)

Chaos (Wikipédia) : En mathématiques, la théorie du chaos étudie le comportement des systèmes


dynamiques qui sont très sensibles aux conditions initiales, un phénomène généralement illustré par
l'effet papillon. Des différences infimes dans les conditions initiales (comme des erreurs d'arrondi
dans les calculs numériques) entraînent des résultats totalement différents pour de tels systèmes,
rendant en général toute prédiction impossible à long terme. Cela est valable même pour des
systèmes déterministes, ce qui signifie que leur comportement futur est entièrement déterminé par
leurs conditions initiales, sans intervention du hasard. En d'autres termes, la nature déterministe de
ces systèmes ne les rend pas prévisibles. Ce comportement est connu sous le nom de chaos
déterministe, ou tout simplement de chaos. Le comportement chaotique est à la base de nombreux
systèmes naturels, tels que la météo ou le climat. Ce comportement peut être étudié grâce à
l'analyse par des modèles mathématiques chaotiques, ou par des techniques analytiques de
récurrence et des applications de Poincaré. La théorie du chaos a des applications en météorologie,
sociologie, physique, informatique, ingénierie, économie, biologie et philosophie.

Chaos (Larousse) : Confusion générale des éléments de la matière, avant la formation du monde.
Ensemble de choses sens dessus dessous et donnant l'image de la destruction, de la ruine, du

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désordre: Le chaos des immeubles effondrés. État de confusion générale : Mettre le chaos dans une
économie fragile par des mesures intempestives.

SCHIZOPHRENIE et DEPRESSION

La meilleure approche, je pense, et de reprendre les pensées du philosophe Søren Kierkegaard, où


celui-ci présente le dépressif comme l’opposé de la schizophrénie. Je me permets de développer
cette idée avec mes propres mots et quelques détails de ma propre pensée. Avec Kierkegaard nous
pouvons établir une vue linéaire-unidimensionnelle de sa pensée :

Moi, je vous propose une vue type vortex :

C’est pourquoi j’admire la pensée philosophique de Kierkegaard, le fait de voir le dépressif comme
l’opposé de la schizophrénie permet de mieux comprendre, par répartition et détails respectifs, cette

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vaste étendue psychopathologique. Aussi, on peut clairement parler de présentation facile
heuristique par comparaison et opposition, sans passer par un processus compliqué d’algorithme.

Je rajoute dans mon schéma la limite d’impuissance acquise : limite où le patient ne parvient plus à
trouver une solution pour déloger sa misère psychologique. Limite critique.

Alternative schématique vue de haut :

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CHAOS pour SCHIZOPHRENIE et DEPRESSIF

Tout en suivant les magnifiques travaux des philosophes de Deleuze et Guattari, je me permets (avec
respect et humilité) de rajouter quelques informations, sans vouloir prétendre qu’elles sont
correctes. A ce sujet, savoir si elles sont correctes est peu important, ce qui compte d’avantage c’est
qu’elles éveillent et animent notre mécanisme de réflexion.

Rappel du CHAOS selon Deleuze et Guattari : le CHAOS est un vide sans fond, où les déterminations
s’ébauchent et s’évanouissent à vitesse infinie. Il y a des cribles, permettant le passage
d’informations.

- « La philosophie, la science et l’art « tirent des plans sur le chaos » : la


philosophie en rapporte des variations conceptuelles infinies, le scientifique
des variables qui ont été rendues indépendantes par ralentissement jusqu’à
entrer sous des rapports déterminables dans une fonction, l’artiste des
variétés d’affects et de percepts qui ne reproduisent pas simplement le
sensible, mais qui donnent un être du sensible ou de la sensation. Chacune de
ces trois disciplines extrait donc de la variabilité chaotique des entités «
chaoïdes » jusqu’à constituer un Chaosmos (terme emprunté à Joyce et qui
définit, surtout dans le domaine esthétique, « un chaos composé - non pas
prévu ni préconçu »). » (Manola Antonioli, « Chaoïde », in Le vocabulaire de
Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de
Noesis n°3, Printemps 2003, p. 55.)

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Je propose de placer le schizophrène dans tout cela. Serait-ce une
nouvelle fille ? Non… En effet, il serait tentant de placer une 4éme fille, le
psychotique schizophrénique, comme une enfant absorbant massivement
le Chaos. Mais ce serait injuste. Car en faisant ainsi, on ignore le fait que
le psychotique ne peut effectuer un traitement correct de l’information, et
en tirer des résultats avancés. Les Chaoïdes des philosophes, des artistes,
et des scientifiques sont réalisés par des efforts intenses, avec
conscience et une maîtrise de soi (non-pathologique). Alors que le
schizophrène et lui psychopathologique et incapable de gérer les
informations.

C’est donc là que je vous propose de me suivre dans l’aventure qui


consiste à placer le schizophrénique dans le Chaos. Ce n’est donc pas une
fille du Chaos, mais bel et bien un malade perdue à l’intérieur du Chaos ou
sa réalité et mélangée avec l’environnement ultra-dynamique. Trop de
possibilités, trop d’ébauche et d’évanouissement de déterminations, un
réel et un imaginaire mélangé et constamment en changement. Je dirais
que le schizophrénique est un esprit polymorphique dans le Chaos, alors
que l’artiste et ses œuvres forment un esprit polymorphique en-dehors du
Chaos.

Et le dépressif ? Je vois le dépressif non pas comme un patient perdu et


isolé dans le Chaos, mais comme un patient engouffré dans la réalité, avec
trop de nécessité et sans crible. Le dépressif est face à l’absence, ou
l’incapacité, d’atteindre ou de même percevoir les cribles du Chaos.

« Le schizophrénique est dynamiquement mourant. Le dépressif est


statiquement mourant. »- Samuel De Cruz.

«  Le dépressif ne parvient pas à faire fonctionner son cerveau normalement. Son cerveau n’arrive
plus à opérer la traversé des informations du Chaos vers le Chaosmos, ainsi ce dépressif reste sur un
état de singularité fixe. Le cerveau du dépressif ne devient plus sujet…il se meurt lentement dans une
souffrance qu’il ne parvient plus à comprendre. » Samuel De Cruz

Mais alors, je me demande, est-ce vraiment possible de placer le schizophrène dans le Chaos  ? Selon
les travaux de Deleuze et Guattari, et autres philosophes, le cerveau humain est externe au Chaos et
devient sujet que sous l’un des 3 aspects (fille du Chaos). En fait, mon idée est que le Schizophrène
est une exception, dans la mesure où à la différence des « filles du Chaos », il est lui-même
générateur de Chaos par sa propre imagination folle. Sa machinerie d’imagination incontrôlable fait
invasion du traitement cognitif, se mélange au réel, est traitée comme réel, et devient considérée
comme aussi réel que réel sans pourtant être réel. Le schizophrène est donc un individu-chaotique
lui-même, un Chaos-humain, qui, pour moi, devient donc interne au Chaos. Je dis interne, non sur le

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plan géographique : je ne pense pas le schizophrène comme physiquement dans le Chaos, mais dans
le Chaos au sens processus. Au sens, de l’entité Chaotique.

De là, nous pouvons même envisager l’idée qu’il existe 2 types de Chaos, le vrais Chaos (celui d’où
nous pouvons en tirer des chaoïdes), et le Chaos-humain (celui généré (pscyhopathologiquement
incontrôlable) par l’industrie d’imagination et de créativité, et le traitement cognitif humain).

« Il existe plusieurs manières de penser le Chaos. Les uns le voient en symbiose avec l’ordre, d’autres
totalement séparé de l’ordre, inexistant, illusoire, temporaire, inter-dimensionnel… Ce qui me
semble certains, c’est que le schizophrène est la manifestation parfaite de l’incompatibilité de
l’Humain au Chaos. Ni son processus à vitesse infinie, ni sa puissance, ni son vide, ni ses
déterminations ébauchées ne peuvent se soumettre à notre compréhension. Ce Chaos, s’il existe, est
selon Deleuze et Guattari infinie dans sa vitesse, mais aussi selon moi, infinie dans son indomptabilité
et son inconcevabilité. Nous…nous ne pouvons que tenter d’approcher son ombre et jouir des
Chaoïdes, car toutes tentatives de pénétrer son royaume résulte de pure folie, puisqu’en somme
opposée, l’humain est cognitivement fait pour l’ordre. Le schizophrène, est militairement une
escarmouche perdue de l’Humain contre le Chaos. » Samuel De Cruz 

CHAOS  : le vomissement de l’artiste.

Etant un homme qui se considère comme un artiste je dirais cela :

"L'artiste et le Schizophrène ont un point en commun : l'Aventure dans le CHAOS. " - Samuel De Cruz

Mais c’est après l’aventure que s’impose la différence. Cette grande différence entre l’Artiste et le
Schizophrène, je pense, c’est la capacité de gestion de l’information : et surtout, le mécanisme de
vomissement.

L’artiste voyage dans le Chaos et le réel déterminé, il avale massivement des informations brutes,
puis, après sa phase boulimique, il effectue plusieurs processus de « vomissement/modelage/tout
ravaler ». Le vomissement est un rejet partiel ou total d’informations brutes, le modelage coupe,
recoupe, découpe cette bouillie brutale pour en faire une data-chyme optimal pour une nouvelle

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digestion. Ainsi, l’artiste passe au ravalement, où il ravale son précédent vomis maintenant mieux
formé. Encore et encore. Ses efforts sont intenses et très épuisants… A un certain moment, l’artiste
contemple ce dernier vomissement qu’il présente comme son œuvre.

Aventure > récolte et crise boulimique > vomissement et modelage > ravale > recommence jusqu’à
finalisation > œuvre.

Polymorphisme externe au Chaos.

Mais le schizophrène, lui, est incapable de vomir, et encore moins de gérer l’information. Il est en
aventure dans le Chaos, sans pouvoir en sortir de lui-même. Il est, polymorphique dans le Chaos.

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