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Faculté de Mohammedia

Licence Fondamentale Droit Français

S1
Méthodes des Sciences Juridiques Sociales
MSJS
Cours
Faculté Mohammedia 2017 / 2018 LF Droit français S1
Méthodes des Sciences Juridiques Sociales Abderrazak Elasser
Plan du Cours
Introduction générale
Chapitre 0 Méthodologie de recherche
Chapitre 1 Epistémologie de la science
Chapitre 2 Epistémologie des sciences sociales
Chapitre 3 Les méthodes qualitatives
Chapitre 4 Les méthodes quantitatives
Chapitre 5 Les logiciels de traitement des données

Table des matières


Introduction générale
Int.1. Avant-propos
Int.2. Syllabus
Int.3. Exposés
Int.4. Bibliographies
Int.5. Méthodes de travail

Chapitre 0 Méthodologie de travail


Introduction
0.1. Qu'est-ce qu'une méthode de travail ?
0.2. La prise de notes
0.3. La fiche de lecture
0.4. La méthode de dissertation
0.5. Le commentaire d'arrêt.

Chapitre 1 Épistémologie de la science.


Introduction
1.1. Définitions générales
1.1.1. Épistémologie et ontologie
1.1.2. Science
1.1.3. Typologie des sciences.
1.2. Les grandes questions épistémologiques de la science.
1.2.1. Les origines de la connaissance scientifique
1.2.2. Les outils de production de la connaissance scientifique
1.2.3. Les grandes variables épistémiques de la science
1.3. Travail des grands épistémologues
1.3.1. Gaston Bachelard
1.3.2. Karl Popper
1.3.3. Thomas Kuhn

Chapitre 2 Épistémologie des sciences sociales


Introduction
2.1. Le champ cognitif des sciences sociales
2.1.1. Démarcation et spécificités des sciences sociales
2.1.2. Le holisme et la déduction
2.1.3. L'individualisme méthodologique et l'induction
2.2. Les méthodes d'analyse
2.2.1. La méthode comparative
2.2.2. La méthode dialectique

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2.2.3. La méthode historique
2.3. La démarche scientifique
2.3.1. Observation, questionnement
2.3.2. Hypothèse et expérience
2.3.3. Mesure et testabilité

Chapitre 3 Les méthodes qualitatives


Introduction
3.1. L'observation et l'observation participante
3.2. L'entretien : types et formes
3.3. L'analyse documentaire

Chapitre 4 Les méthodes quantitatives


Introduction
4.1. Le sondage
4.2. L’échantillonnage
4.3. Le questionnaire

Chapitre 5 Les logiciels de traitement des données.


5.1. Le sphinx
5.2. Le SPSS

Cours magistral

Introduction générale

Int.1. Avant-propos
Socialisation ? Université ? Etudiant ? Société ?

Int.2. Syllabus
Champ disciplinaire de la matière : Méthodes des sciences sociales.
Les objectifs
Les obstacles
La discipline « méthode des sciences sociales » s'inscrit dans le cadre d'un grand champ scientifique et philosophique qui traite les problèmes de la connaissance
scientifique. Il s'agit de l'épistémologie. C’est une discipline qui est très complexe dans la mesure où elle constitue un carrefour de rencontre de plusieurs autres disciplines.
L’épistémologie pose une grande question qui est liée à la science : qu'est-ce que la science ? Une question qui pose elle aussi d’autres interrogations liées aux origines de ta
science et aux outils utilisés pour produire la science. Cette discipline touche plusieurs domaines, c’est ainsi qu’on parle d’épistémologie, des maths, de Ia physique, de
l’économie…
Dans le cadre de ce cours magistral, on va essayer de répondre à des questions qui sont liées à la connaissance scientifique. On sera surtout amené à répondre à la question
liée aux méthodes de développement des Sciences Sociales. Il s'agit des méthodes d'analyse et de collecte de données, les méthodes qualitatives et quantitatives. L'objectif
pour nous dans le cadre de ce cours, est de permettre à l'étudiant d'avoir des réponses sur la question déjà posée sur ce qui est science et ce qui n'est pas science. Mais aussi
de permettre à l'étudiant d'avoir une connaissance et une maitrise des différentes méthodes utilisées dans le champ des Sciences Sociales. Le cours magistral est structuré
sur la base d'un plan composé de cinq chapitres et d'une série d'exposés préparés par les étudiants.

Int.3. Exposés
1.3.1. Les sciences sociales : définition, domaine et objet.
1.3.2. Les étapes de la démarche scientifique
1.3.3. Les formes et les types des entretiens

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1.3.4. Les techniques de sondage et d'échantillonnage.
1.3.5. Le questionnaire : type et forme de questions.

Fiche de lecture :
Chalmers (Alan F.), Qu‘est-ce que la science ? Récents développements en philosophie des sciences : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, Folio-Gallimard, 1987 (1ère
éd.1982).
Lessard Herbert Michelle, Goyette Gabriel, Boutin Gérald : la recherche qualitative ; fondements et pratiques. 124 pages. Edition De Boeck Université.
Fenneteau Hervé : enquête ; entretien et questionnaire. 128 pages Edition Dunod.

Int.4. Bibliographies

Int.5. Méthodes de travail

Cours magistral

Introduction générale à l’enseignement et de la méthodologie :


Méthodologie – Définition de méthode/ Sciences sociales/ Champs des sciences sociales.
Techniques d’investigation en sciences sociales et recherches :
Jacques Bougran (en définissant la connaissance) qui fait constater que la connaissance d’une manière générale demeure hypothétique, plutôt que finale... Elle est
constamment corrigible. Les solutions que propose la science ne sont que partialement vraies, elles ne sont jamais considérées comme complètes et finales. La science est
une tentative, un essai continuel, elle admet qu’il est toujours possible de faire des erreurs et qu’il faut donc remettre en question ses faits, ses théories et ses explications.
« Une hypothèse : c’est une réponse provisoire à la question posée. »
« Hypothèse + confirmation = une thèse »
Donc la connaissance doit procéder d’une méthode appelée la méthode scientifique qui admet et autorise l’autocorrection qui représente sa dimension critique. L’univers
universitaire est allergique à tout dogmatisme alors que la connaissance elle se distingue de ces dogmes comme de la croyance populaire, religieuse…
Le chercheur, l’universitaire ou l’homme de la science risque de manquer son objectif de scientificité s’il ne s’impose pas une distanciation par rapport à son objet de
recherche, cette distanciation doit permettre la rupture avec le sens commun et les prénotions. (Distanciation : la non-implication)
Bien entendu l’opération présente une multitude d’embuches, de difficultés dans la mesure où l’analyste en science sociale est aussi un « être social » autrement dit qu’il est
socialisé et qu’il a intériorisé un certain nombre de valeurs, normes et codes d’un monde auquel il pourrait appartenir, qu’il risque alors de biaiser la démarche scientifique
qui se décompose en 3 phases :
1. La rupture
2. La construction.
3. La constatation.
1- La rupture : Pierre Bourdieu passe par (a-Auto analyse/b-extériorité). Elle est l’acte fondateur de toute démarche scientifique en sciences sociales, elle doit s’opérer car
notre bagage soit disant théorique, nos connaissances possèdent de nombreux pièges dans la mesure qu’une grande part de nos idées s’inspirent des apparences médias,
elles ne sont souvent qu’illusions et préjugés. La posture donc de la rupture sera déterminante dans la mesure où elle permet de se débarrasser des préjugés, des
stéréotypes, du sens commun et des prénotions… Donc rappelons que ceci est le fait de survaloriser son groupe d’appartenance en dévalorisant celles des autres groupes.
Dans ce registre aussi les stéréotypes sont considérés comme des « opinions toutes faites collectivement, admises et durables » alors que « les préjugés restent engendrés
par les stéréotypes, ils sont de l’ordre de la sensibilité, ils peuvent être défavorables ». C’est une posture qui permet aux chercheurs d’interroger son objet avec le plus
d’extériorité intellectuelle et de distanciation culturelle, il s’agit donc d’une objectivation scientifique qui se construit à l’aide d’instruments conceptuels façonnés élaborés
ou repris.
Et c’est entre autres par l’effort de conceptualisation que le chercheur pourrait s’éloigner de la perception spontanée. Cette rupture passe nécessairement par une sorte
d’auto analyse qui se traduit par l’interrogation sur les raisons explicites – et implicites qui vous poussent à opter pour tel ou tel sujet autrement dit de quel ordre ?
Professionnel, partisan ou autre ? Quel est le degré et la nature de la proximité de l’implication ?
2- La construction de l’objet de recherche : La construction de l’objet de recherche au moyen des problématiques et d’hypothèses en identifiant le réseau de liens dans
lesquels il peut être inséré (Ex : La délinquance) dont cette phase de construction conceptuelle est essentielle. Elle occupera un temps important de votre effort de recherche,
et c’est à l’aide de concepts et de la problématique qu’on pourra interroger les phénomènes et éclairer la réalité observée.
« La problématique : c’est un ensemble de questions articulées autour d’une question centrale. »

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« La problématique : On y procède par : Questionnement ou Hypothèse. »
3- La constatation : C’est l’étape de la vérification du bien-fondé des hypothèses car toute recherche scientifique digne de ce nom se doit d’être confrontée à la réalité de
mise à l’épreuve. Précisément, il s’agit de confirmer ou d’infirmer les hypothèses avancées autrement dit constater leur bien fondé.
Ceci dit, il y a des dispositions nécessaires et préalables qui doivent être prises pour engager un travail de recherche. Cela suppose le choix de la scientificité préalable à tout
choix de sujet (de techniques de recherches). Par conséquent, on doit donc adopter une posture dans laquelle un certain nombre de dispositions ont été intériorisées.
Il s’agit donc d’une sorte de bagage des sciences sociales intériorisé et assimilé par le chercheur : cadre théorique, paradigmes… Ces a

Chapitre 1 Épistémologie de la science.

Introduction
Dans le cadre de ce chapitre, il est lieu de traiter un ensemble de questions qui relèvent beaucoup plus du domaine de la philosophie des sciences d’où la discipline
épistémologique : une discipline qui se pose de grandes questions sur la science et sur les sources de la science ainsi que sur la validité ou l’invalidité du discours
scientifique. L’épistémologie pose la question principale : Qu’est-ce que la science ? Pour répondre à cette question, un ensemble de sous-questions connexes interviennent
et s’adossent à la problématique générique de l’épistémologie, une problématique abordée par les grands épistémologues tels que Gaston Bachelard, Thomas Kuhn Karl
Popper, Michel Foucault, Imre Lakatos…

1.1. Définitions générales


Dans le cadre de cette section on va essayer de définir on va essayer de définir trois grands concepts : l’Épistémologie, l’Ontologie et la Science

1.1.1. Épistémologie et ontologie


Qu'est-ce que c'est que l'épistémologie et qu'est-ce que c'est que l’ontologie ?
Avant donc de répondre à ces deux questions, il est lieu de poser la question suivante : pourquoi l’épistémologie des Sciences Sociales pour un étudiant de première année
en droit ?
La réponse à cette question s’explique par le fait que l’épistémologie est une discipline qui embrase tous les champs disciplinaires et essaie d’apporter des réponses à une
infinité de questions posées par la science, tel l’exemple de l’épistémologie, de la physique, de la chimie… Une discipline qui est prioritaire dans tout débat sur la science.
L’épistémologie est un terme ou un concept qui se compose de deux éléments : Épistémè et logos. « Épistémè » signifie science, connaissance, savoir et « logos » signifie
science, discours ou études.
C’est ainsi que l’épistémologie peut être définie comme la science de la science, épistémologiquement une étude critique de la science, une étude qui se pose trois grandes
questions sur la science.
La 1ère question sur les origines de la science ?
La 2ème question c’est les outils de production de la science ?
Et la 3ème question c’est le développement de la science ?
Il s’agit pour l’épistémologie de comprendre en premier lieu d’où vient la science et en 2 ème lieu de comprendre les outils pour produire la connaissance scientifique et en
3ème lieu, il s’agit de poser la question du développement de la science c.-à-d. ce qu’on appelle les problèmes épistémologiques et les ruptures épistémologiques.
Qu’est-ce que c’est l’ontologie ?
Le terme ontologie dérive de termes grecs : Antos et Logos. « Antos » signifie l’être (tout ce qui est être), et « logos » signifie la Science.
L’ontologie est une discipline qui est développée non seulement dans le champ philosophique mais aussi dans le champ sémantique.
Dans le champ philosophique, l’ontologie correspond à la métaphysique. Elle pose des questions d’ordre existentialiste. C’est une discipline qui pose des questions sur
l’existence de l’être en tant qu’être. Cette philosophie trouve ses origines dans les travaux des grands philosophes grecs tels : Platon et Aristote. C’est une philosophie
existentialiste qui pose trois grandes questions liées à la vie de l’être :
Quelle est l’origine de l’être ?
Quelles sont les spécificités et les caractéristiques qui distinguent une communauté d’être ?
Le devenir de l’être ?
Cette philosophie existentialiste a divisé les philosophes en 2 camps : Le 1er camp qui défend l’idée de la suprématie de l’idée, et donc et de l’esprit comme source de l’être,
cette idée ou cet esprit n’est que Dieu, c’est l’idée développée par Platon mais aussi par tous les idéalistes et à leur tête Hegel. Le 2ème camp met l’accent sur la suprématie de
la matière, c’est le cas d’Aristote et le cas de grands philosophes allemands tel Karl Marx qui considère que l’origine de l’être n’est que la matière or l’astrophysique donne
une autre réponse ou relation avec le phénomène du bigbang, la grande explosion qui a eu lieu, il y a presque 14 milliards d’années.
La religion musulmane donne une autre réponse : l’univers vient du néant.
L’ontologie dans le sens philosophique pose toujours des questions existentialistes.
L’ontologie dans la science sémantique est définie comme un langage constitué du concept de relation développée par les chercheurs dans tel ou tel domaine pour se servir

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pour analyser l’objet d’études qui relève de cette discipline. Exemple, l’ontologie a été développée dans le champ mathématique, physique, informatique, et dans tous les
autres champs, c’est ainsi qu’on parle des ontologies c.-à-d. que chaque discipline a sa propre ontologie. Exemple, dans le champ informatique, les ingénieurs ont développé
un ensemble de concepts propres au domaine informatique : Réseaux web, logiciels, MSDOS (langages informatiques). Dans le champ de la médecine, les médecins ont
développé une ontologie propre à la médecine : pathologie, chirurgie, l’ophtalmologie. Dans le champ du Droit, les juristes ont développé une ontologie propre au droit :
procédure de jurisprudence, arrêt, circulaire, règlement, tribunal…
l’objectif de l’ontologie est de permettre de spécifier chaque champ disciplinaire. Exemple, l’ontologie des sciences sociales se compose d’un ensemble de concepts propres
aux sciences sociales : la société, la communauté, l’individu, l’espace public, prolétariat, subjectivité, objectivation.

1.1.2. Science
Qu’est-ce que la science ?
Avant de répondre à cette question, il est lieu de préciser que la science est une branche de la connaissance d’où la question qu’est-ce que la connaissance ?
La connaissance vient du verbe connaitre, elle correspond à un effort mental et intellectuel fait par l’homme pour saisir la signification. La connaissance est un terme
multidimensionnel. Il n’y a pas qu’une seule connaissance, les philosophes distinguent trois types de connaissance :
La connaissance divine : c’est une connaissance qui vient du haut vers le bas, c’est une connaissance transmise aux hommes par l’intermédiaire des apôtres. C’est une
connaissance émanant d’une puissance omnipotente, omniprésente, c’est une connaissance qui relève d’une vérité absolue (les croyants). Cette vérité permet la
transmission d’un ensemble d’informations sur des réalités terrestres et extraterrestres,
La connaissance superstitionnelle et intuitionnelle : c’est une connaissance qui repose sur l’intuition, la superstition, la magie, et la sorcellerie, c’est une connaissance
humaine mais développée par une catégorie de personnes (magiciens, sorciers).
La connaissance scientifique : cette dernière qui nous intéresse, et ce dans la mesure elle exprime un certain niveau de production de la connaissance chez l’homme, cette
connaissance est considérée comme une connaissance positive, pourquoi la connaissance scientifique est qualifiée de connaissance positive ? La connaissance scientifique
est qualifiée de connaissance positive et ce dans la mesure où il s’agit d’une connaissance qui a rompu avec toute forme d’explications surnaturelle des phénomènes, la
connaissance positive repose en premier lieu sur la connaissance profane, c’est lui : le profane qui a permis aux hommes de rompre avec les croyances, tabous, et toute
forme d’explication non scientifique des phénomènes. Le profane correspond à une opinion c.-à-d. a des opinions qui brisent à une suprématie du sacré et du surnaturel, le
profane a permis à l’homme de s’ouvrir sur d’autres formes d’explication des phénomènes, le profane repose sur la raison, c’est lui qui va donner naissance à la
connaissance. La connaissance scientifique n’a été qu’une connaissance profane mais il a pu s’en distinguer dans la mesure où il est devenu une connaissance universelle
qui est développée dans des centres de recherche et donc dans le laboratoire. La connaissance scientifique repose sur la raison, la réflexion, l’argumentation, et la
démonstration.
Qu’est-ce que la science ? La science est une connaissance positive qui repose sur 5 critères :
1er critère : la rationalité, signifie que la science repose en premier lieu sur la raison, c.-à-d. l’usage des capacités intellectuelles et mentales dont dispose l’Homme, à savoir
« le cerveau et la raison ».
2ème critère, l’objectivité, qui signifie que la science ne repose pas sur la subjectivité qui exprime toute forme de croyance, d’opinion, de sanction. Elle s’exprime aussi avec la
magie, l’intuition et toute croyance ou connaissance qui ne repose pas sur la raison.
3ème critère, l’expérience, la connaissance scientifique est une connaissance à caractère expérimental, c.-à-d. les connaissances qui reposent sur une méthode ou une
démarche scientifique.
4ème critère, la testabilité, qui signifie que la science repose sur le test, c’est une façon qui permet à la science d’être validée par une communauté de pairs.
5ème critère, la mesure, qui signifie que la science est une connaissance à caractère nomothétique, capable de dégager des normes et des lois.

1.1.3. Typologie des sciences


Il est lieu de mettre en relief que la distinction classique entre Sciences exactes et Sciences inexactes est une distinction fausse. Il n’y a pas de Sciences exactes et Sciences
inexactes, car tout ce qui relève de l’Homme est une connaissance donc une connaissance construite, donc, une connaissance relative.
Le discours épistémologique distingue deux typologies : une typologie Bachelardienne et une typologie Poppérienne.
Gaston Bachelard distingue entre Science dure (Mathématique, la logique, la physique, la chimie…) et Sciences molles (Sciences Sociales et Humaines).
Karl Popper donne une typologie tripartite ;
1er type : les Sciences logico-formelles, elle se compose des Mathématiques et de la Logique. C’est une catégorie de Sciences qui fonctionne sur un système de raisonnement
interne et qui consiste à chercher l’erreur dans le raisonnement. Exemple : Exercice x² - 1 = 0.
Qu’est-ce que les Maths ? Les Mathématiques sont définies comme un langage symbolique et abstrait, constitué de chiffres, de symboles, un langage construit de façon
rationnelle, qui repose sur la modélisation et la formalisation. Les Mathématiques représentent un langage qui peut être utilisé dans toutes les disciplines ; deux grands
critères structurent le langage : l’objectivité et la rationalité.
2ème type ; les Sciences hypothético-déductives sont des sciences qui reposent sur l’hypothèse et la déduction, c’est une catégorie de sciences qui repose sur un système de
raisonnement externe qui consiste à affronter la théorie à la pratique. Ce sont des Sciences dites expérimentales, ou les Sciences de la Nature. Cette catégorie de Sciences se

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compose de la Physique, la Chimie, la Biologie, la Géologie… Les Sciences logico-formelles avec les Sciences hypothético-déductives ; constituent dans le jargon
Bachelardien, les Sciences dures, qui disposent d’une communauté de pairs qui contrôle la régularité des démarches scientifiques utilisé dans cette catégorie de Sciences.
3ème type ; Les Sciences herméneutiques, sont des Sciences susceptibles d’interprétation multiples, c.-à-d. susceptibles d’avoir plusieurs formes d’interprétation et d’analyse.
Cette catégorie de Sciences regroupe ce qu’on appelle les Sciences Humaines et les Sciences Sociales, ce sont des sciences qui ont pour objet l’Homme. Cette catégorie de
sciences est considérée comme une science molle et de dans la mesure où cette catégorie affronte pour beaucoup d’obstacles épistémologiques

1.2. Les grandes questions épistémologiques de la science


Dans le cadre de cette section, on essayer de développer trois grandes questions qui sont liées aux origines de la connaissance scientifique, aux outils de production, de la
connaissance scientifique et enfin aux grandes variables épistémiques de la science.

1.2.1. Les origines de la connaissance scientifique


La question de l’origine de la connaissance scientifique a départagé un ensemble de philosophes depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Il s’agit d’un affrontement entre deux
grandes écoles : l’école idéaliste et l’école matérialiste, chacune de ces deux écoles défend une thèse en s’appuyant sur ses propres arguments.
L’école idéaliste ; idéaliste vient du mot « Idée ». Cette école trouve ses origines dans les travaux du grand philosophe Socrate, mais qui a été reprise par son disciple Platon,
d’où donc l’idée de l’idéalisme platonicien. Cet idéalisme considère que l’origine de la connaissance est l’idée, mais il s’agit de l’idée du Bien symbole de la vertu et de la
justice, à l’opposé de l’idée du Mal. Platon a développé une méthode dialectique qui oppose le Bien au Mal, ou qui oppose le monde supérieur au monde inférieur.
L’idéalisme de Platon a été développé par le grand philosophe allemand Hegel qui va enrichir la pensée de Platon en mettant en relation dialectique deux éléments ; l’esprit
et la Matière : l’esprit pour Hegel n’est que l’esprit suprême qui est Dieu, mais Hegel, l’esprit englobe aussi l’esprit humain d’où l’idée de la raison humaine comme source de
la connaissance. Cela va donner naissance à un courant qui s’appelle le rationalisme.
L’école matérialiste ; trouve ses origines dans les travaux du grand philosophe grec Aristote qui n’a été qu’un disciple de Platon. Pour Aristote, l’origine de la connaissance
scientifique est la Matière. La Matière contient de la connaissance, l’Homme ne fait que reproduire cette connaissance grâce à une méthode scientifique qui est
l’observation, l’idée d’Aristote est une idée qui donne la priorité à la matière au détriment de l’esprit. La pensée d’Aristote va donner naissance à une école qui porte le nom
de l’école matérialiste qui a été par la suite développée par trois grands philosophes allemands disciples de Georg Hegel, Ludwig Feuerbach et Karl Marx et Friedrich Engels.
Ces philosophes ont renversé la dialectique Hégélienne, en donnant la priorité à la Matière au détriment de l’esprit. Pour les matérialistes, la source de la connaissance est la
Matière, l’esprit ne peut que reproduire cette connaissance. Le Matérialisme va donner naissance à « l’école empiriste » (expérience).

1.2.2. Les outils de production de la connaissance scientifique


La connaissance scientifique positive (vient du verbe poser), c.-à-d. une connaissance construite par l'Homme, une connaissance qui a un caractère rationnel et empirique,
c.-à-d. une connaissance construite sur la base de la raison et de l'expérience. Pour produire cette connaissance, les scientifiques ont mis en place un ensemble d’outils pour
produire cette connaissance dite « scientifique », on cite : la théorie, l'hypothèse, la procédure, le concept etc.
La théorie ; qu’est-ce que la théorie ? Le terme « théorie » vient du mot grec « theoreia » qui signifie contempler un spectacle, observer et regarder. La théorie correspond
donc à une action d'observation mais il ne s’agit pas de n'importe quelle forme d'observation (observation neutre), il s'agit d'une observation faite par le chercheur ou le
scientifique. Cette observation repose sur deux éléments ; la description du phénomène observé puis le classement des données où il s’ajoute le questionnement. La théorie
dans ce sens, correspond à une méthode scientifique qui s'achemine vers l'expérience et l’élaboration de lois, d'où le caractère empirique et nomothétique de la théorie.
La théorie dans cette optique peut être définie comme « un système conceptuel et analytique développé par le chercheur pour explorer, étudier, analyser un phénomène.
La théorie, en raison de son caractère empirique ne peut être développée que dans le cadre des sciences expérimentales. La théorie est structurée par le principe poppérien
de la réfutabilité. La théorie est libérée de toute forme de diagnostic, d’opinions de préjugés, ou d'arrière-pensée.
La Théorie existe dans le champ des sciences expérimentales ou dans le cadre des mathématiques, on parle beaucoup plus d’axiome et de théorème.
La Théorie n'existe pas dans le champ des sciences sociales, c'est ainsi qu'elle doit être distinguée dans un autre concept qui est le paradigme.
Le Paradigme ; Qu’est-ce que la Paradigme ? Un paradigme est une vision globale du cosmos, une vision qui exprime une culture, une idéologie considérée comme un
cadre référentiel sur lequel repose telle ou telle approche développée par une société. Le paradigme exprime beaucoup plus les dogmes et les croyances, c'est ainsi que le
paradigme diffère de la théorie car il n'est pas vérifiable et il n’est pas réfutable. Exemple du paradigme dans les relations internationales : Réalisme, Libéralisme, l’Idéalisme,
Marxisme
L’Hypothèse ; Qu’est-ce que l’Hypothèse ? L’Hypothèse se compose du mot « Hypo » qui signifie Petit, et du mot « Thèse » qui signifie une idée ; donc l’Hypothèse est une
petite idée par opposition à Hyper thèse (grande idée).
L’Hypothèse est une supposition ou une proposition ou autrement une tentative de réponse apportée à une question, le chercheur développe une hypothèse pour répondre
à une question, il ne se limite pas à une seule une seule réponse, le chercheur développe n hypothèses,
à condition que (n € N*) qui signifie que n ≠ 0 et n = 1 jusqu'à n = +∞ n = [1 ; +∞ [
l’Hypothèse ne peut pas être retenue que dans la mesure où elle est vérifiable, c.-à-d. soumise à la validation ou à la falsification.

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La procédure ; Le chercheur, pour produire de la connaissance scientifique, fait usage de moins de deux méthode ou deux procédures : L’induction, qui consiste à partir du
particulier au général, c’est une méthode hypothético-inductive. Exemple : Le corbeau est noir, donc tous les corbeaux sont noirs. La déduction, c'est une méthode qui
consiste à partir du général au particulier. Cette méthode dite la méthode de l'entonnoir et qui parle d'un ensemble pour arriver à un élément dite hypothéticodéductive
consiste dans le fait de l’élaboration de la loi à la fin de toutes les expériences faites par le chercheur. Exemple : Les Hommes sont mortels, Socrate est un homme, donc
Socrate est mortel.
Le concept ; est un terme, un mot, une notion mais le concept diffère du simple mot et il diffère de la simple notion ; Pourquoi ?car le concept vient du mot conceptualiser et
conceptualisation, qui signifie un effort ou un exercice mental et intellectuel fait par le chercheur. Le concept construit par le chercheur, sociologue et mathématicien
américain d'origine autrichienne Paul Lazarsfeld définit le concept comme suit : « Le concept une construction imagée d’une réalité observable, une construction
intellectuelle et abstraite faite par le chercheur ». Exemple de concepts : la Liberté, la démocratie, le développement, la pauvreté, le chômage, la récession, la masse, la
lumière, l’électricité… Tout concept dans le champ scientifique est mesurable.
La mesure du concept se fait selon 4 étapes : 1ère étape : La conceptualisation ; qui signifie la définition du concept et la délimitation de sa signification. 2ème étape : Le
dimensionnement ; signifie le dégagement des dimensions du concept. 3ème étape : La détermination des indicateurs. 4ème étape : La détermination des indices.
Ce sont quatre étapes qui permettent de mesurer tout concept.

1.2.3. Les grandes variables épistémiques de la science


La science est un savoir une connaissance qui n'est pas figée, c.-à-d. il s'agit d'un savoir qui change dans le temps et dans l'espace, et ce en raison du progrès scientifique
réalisé au cours de l'histoire. C’est pour cette raison que le discours épistémologique a dégagé un ensemble de variables qui structurent la connaissance scientifique, c.-à-d.
l’exemple des variables suivantes : la vérité, l'objectivité, la rationalité, l'expérience, l’erreur et la causalité.
La vérité ; Qu’est-ce que c’est la vérité ? D’abord la vérité dont on parle ici, est la vérité dans le cadre de la connaissance scientifique ou la connaissance positive. La vérité est
définie comme une idée ou une représentation faite par le chercheur (l'homme de la science) sur la réalité.
La vérité correspond à une forme de correspondance ou de concordance entre l'idée et la réalité, et construite par le chercheur scientifique d’où son caractère relatif. Il s’agit
d’une variable qui change en fonction de deux autres variables : le temps et l'espace. La vérité est multiple, et comme disait les Grecs « chaque individu est porteur d'une
vérité constante ». Par conséquent, la science ne peut pas construire des vérités constantes.
L’objectivité ; le chercheur est d'abord un être humain. Le principe de la science est celui d'être objectif comme critère essentiel pour qualifier tel savoir de science. Cela
signifie que le chercheur doit se libérer de toute forme de subjectivité, mais les épistémologues et à leur tête Gaston Bachelard, a démontré que l’inconscient constitue un
grand obstacle épistémologique qui entrave l'objectivité, c.-à-d. que le chercheur, en dépit des mesures prises, ne peut pas être objectif à 100%. Exemple : la présence de
l'imagination et l’intuition dans certaines découvertes scientifiques.
La rationalité ; est un critère fondamental de la science, mais la raison à elle seule, ne peut rendre compte du réel, et ce en raison de la limite de la raison elle-même. La
limite des capacités mentales dont dispose l’Homme, et en raison aussi d'un principe qui structure le réel : la complexité (la complexité du réel)
L'Expérience ; Dans le cadre de la démarche scientifique à caractère hypothéticodéductive, l’expérience constitue une étape décisive dans la construction de la théorie
scientifique, mais l'expérience à elle seule est insuffisante, car l'expérience première comme disait Gaston Bachelard est une illusion qui peut constituer un obstacle
épistémologique pour la construction de la science. Par conséquent, le chercheur ne doit pas se limiter à une seule expérience, il doit faire plusieurs expériences pour
pouvoir dégager une loi et donc faire la mesure. En outre, la loi retenue de l'expérience n'est consacrée définitivement qu'après plusieurs tests.
L’erreur ; Qu’est-ce que c’est l’erreur dans la science ? L'erreur dans le champ scientifique est une vérité qui a été consacrée à une certaine époque par une communauté de
chercheurs. L’erreur d’aujourd'hui ou plutôt la vérité d'aujourd'hui, est une erreur rectifiée. C'est l'exemple de ce qui a été consacré par les physiciens d'hier : La terre est le
centre du monde et que le soleil tourne autour de la terre. Cette erreur (vérité d'hier) a été corrigée : le soleil est devenu le centre du monde, et la terre tourne autour du
soleil.
La causalité ; Qu'est-ce que c'est que la causalité ? La cause dans le cadre de la science correspond à un système de relations de dépendance et d'interdépendance entre un
ensemble d'éléments.
A A’ A’’

La question qui se pose pour les scientifiques est celle de savoir qu’elle est la cause de A ?
La réponse ; c’est la cause des causes des que la cause transe pendant

1.3. Travail des grands épistémologues


La science est un objet d'étude, un objet que les épistémologues ont essayé de décortiquer pour comprendre, expliquer et analyser les limites de la science. Parmi ces
épistémologues, on trouve Gaston Bachelard, Karl Popper, et Thomas Kuhn.

1.3.1. Gaston Bachelard

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Gaston Bachelard est un grand épistémologue d’origine française. C'est un grand physicien et un chimiste qui a travaillé sur la physique elle-même en tant qu'objet de
l'épistémologie. Gaston Bachelard est un grand rationaliste qui a soulevé deux grandes questions dans le cadre de la science : la première question est celle de la rupture
épistémologique : Gaston Bachelard a posé la question de la continuité et de la discontinuité dans le cadre de la production de la connaissance scientifique.
Gaston Bachelard défend l'idée de la discontinuité et donc l’idée de la rupture épistémologique. Celui-ci se manifeste sur le plan des méthodes utilisées pour produire la
connaissance scientifique entre les anciens et les modernes. Il soutient aussi une rupture épistémologique au niveau des résultats développés par les anciens comme par les
modernes.
L’obstacle épistémologique ; pour Gaston Bachelard, la science évolue grâce à la détection des obstacles épistémologiques. Gaston Bachelard énumère plusieurs obstacles
qui entravent l'évolution de la science. Exemple : les opinions, les dogmes, l'expérience première …

1.3.2. Karl Popper


C'est un épistémologue britannique d’origine autrichienne. Popper a révolutionné la science et ce dans la mesure où il a consacré la typologie suivante : La Méta-science, La
Pseudoscience et la Science.
Pour Karl Popper, la méta-science relève du monde de la théologie, un champ dans lequel domine beaucoup plus les croyances et les mythes. La Pseudoscience quant à elle,
relève du monde de la magie, de la sorcellerie, et de la superstition, c’est un champ réservé pour les magiciens qui consacrent la suprématie de certaines croyances en
l’existence de forces surnaturelles, mais que les magiciens sont capables d’orienter la science. Pour Popper, la science ne peut être perçue et conçue que dans un cadre
empirique, c.-à-d. une connaissance positive. Toutefois, Popper, au même titre que Bachelard, ne croit pas en contuinisme qu’il soutient l’idée de la rupture
épistémologique, c.-à-d. que la science positive ne peut développer les vérités constantes d’où le principe poppérien de la réfutabilité.
Pour Popper, toute théorie est objet de réfutation (refuser) car le point de départ de la science est l’hypothèse qui objet de vérification soit dans le sens de sa validation ou
dans le sens de sa falsification. Popper soutient la méthode hypothéticodéductive et rejette la méthode inductive car pour lui, il n'est pas vérifiable

1.3.3. Thomas Kuhn


Thomas Kuhn est un épistémologue américain, qui a développé l'idée du paradigme scientifique. Pour Kuhn, le paradigme est un programme de recherche développé par
une communauté de pairs dans un champ disciplinaire scientifique bien déterminé. Le paradigme est une vision globale constitué d'un ensemble de principes et de
méthodes partagé par les membres de la communauté. Le paradigme sert de cadre qui oriente le travail de recherche au sein de la communauté des pairs. Le paradigme est
perçu comme un modèle à suivre pour dire que telle ou telle connaissances produite est scientifique non.
Les trois philosophes défendent l’idée de la rupture dans la science : Kuhn partage la même idée que Bachelard et Popper, mais diffère de Popper sur le point de la
réfutabilité. Pour Kuhn, la remise en cause d’une théorie à l’intérieur n’affecte pas le paradigme, mais lorsque les anomalies se succèdent les anomalies entrent dans une
phase de crise qui entraine la remise en cause globale de tous les principes du paradigme qui est remplacé par un autre paradigme.
Ce chapitre a un caractère purement épistémologique, et ce dans la mesure où il a essayé de relater (faire découvrir) la complexité de la thématique globale de la science, en
ce qui concerne ses origines, ses outils, et le discours épistémologique développé autour de la question de la scientificité ou de la non-scientificité de tel ou tel savoir
considéré comme science.

Chapitre 2 Epistémologie des Sciences Sociales

Introduction
Dans le cadre de ce chapitre, on va essayer de traiter un élément spécifique de la science, cet élément représente "Les Sciences Sociales", c'est une catégorie de sciences qui
dispose de ses propres spécificités.
Dans ce chapitre, on va essayer de relever ce qui spécifie le champ des Sciences Sociales : Est-ce en relation avec les méthodes d’exploration et d’analyse développées dans
cette catégorie de sciences, sans oublier les apports de la démarche scientifique

2.1. Le champ cognitif


Dans cette section, on va essayer de traiter les Sciences Sociales en tant que catégorie spécifique en général, on a essayé aussi de voir deux formes de paradigmes
développés dans les Sciences Sociales

2.1.1. Démarcation et spécificité des Sciences Sociales


Les Sciences Sociales sont des sciences qui posent beaucoup de questions d'ordre épistémologique sur leur scientificité ou non-scientificité
Les Sciences Sociales et humaines sont des sciences dont l'objet est l'Homme perçu et conçu dans sa dimension individuelle et collective, c'est à dire que les Sciences
Sociales traitent l'homme en tant qu'individu qui pense, en tant qu'individu qui vit dans une société, en tant qu'individu qui a des besoins qui élaborent des relations et agit
dans un champ social.

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Les Sciences Sociales traitent aussi de la société en tant que collectivités, ensemble, structures et systèmes dans laquelle la société se développe des phénomènes sociaux
multiples : La communication le mariage, le divorce, la coopération, le conflit, la paix, la guerre, le jeu... Il s'agit de phénomène ou de fait qui exprime la dynamique sociale et
parfois le développement social et parfois les pathologies sociales.
Les Sciences Sociales ont pour objet l'Homme dans toutes ses dimensions, c'est ainsi qu'on distingue plusieurs disciplines dont le champ des Sciences Sociales : la
géographie humaine, l'histoire humaine, la démographie, l'anthropologie, l'archéologie, la sociologie, l'économie, la politique, le droit, la linguistique, la psychologie...
Ce sont des disciplines qui, sur le plan ontologique, ont un objet, et sur le plan épistémologique, ont des méthodes, c’est-à-dire, que les Sciences Sociales disposent d'un
objet et disposent de matériaux d'analyse que sont les méthodes. Toutefois, la problématique de la scientificité ou la non-scientificité des Sciences Sociales demeurent
posées.
La problématique épistémologique des Sciences Sociales demeure posée car dans le champ des Sciences Sociales il n'y a qu'une interférence entre l'objet et le sujet, qui est à
la fois l'homme. Cette interférence pose un problème majeur pour les sciences sociales, c'est que ces sciences restent des sciences herméneutiques c'est à dire susceptible
d’interprétations multiples par conséquent les critères de la science font défaut dans ce genre de connaissances ou de savoir.
Interférence entre l'objet et le sujet posent en premier lieu le problème de l'objectivité des critères de la science : les Sciences Sociales ne sont pas des sciences objectives car
dans cette catégorie de connaissances, outre l'interférence entre l'objet et le sujet, la subjectivité domine et s'exprime celle-ci s'exprime sous forme d'opinions ou
d'idéologies.
Les Sciences Sociales ne sont pas rationnelles, c'est à dire que le raisonnement rationnel fait défaut dans cette catégorie de connaissances et cède la place à des jugements
de valeur
Les Sciences Sociales ne sont pas expérimentables : l'expérience fait défaut même si certaines disciplines essayent de faire quelques formes d'expériences comme la
psychanalyse.
Les Sciences Sociales ne sont pas nomothétiques c'est à dire qu'elles sont incapables d'élaborer des lois qui peuvent être généralisées
Les Sciences Sociales ne sont pas testables car chaque société dispose de ses propres spécificités.
Les Sciences Sociales sont donc spécifiques et se démarquent des autres catégories de sciences.
A la lumière de ce qui a été exposé ci-dessus, les Sciences Sociales ne sont pas des sciences, mais si les Sciences Sociales ne sont pas des sciences, est ce qu'elles sont du
"blabla", de la poésie, du chant, du théâtre. ... ?
Les Sciences Sociales ne sont pas du blabla, elles ne sont pas de la poésie ou du théâtre. Les Sciences Sociales sont une catégorie de savoir, une catégorie de connaissances
construites par l'homme et plus exactement les chercheurs spécialistes de tel ou tel domaine : les économistes, les sociologues, les politologues, les juristes, les
démographes.
Le problème majeur des Sciences Sociales est celui du premier critère de la science qui est l'objectivité.
Les chercheurs ont essayé de résoudre le problème en développant le concept d'objectivation qui signifie le contrôle par le chercheur de sa propre subjectivité, c'est à dire la
capacité du chercheur de créer une distance entre l'objet et le sujet. Cette distance est réalisée grâce à l'usage des méthodes et de matériaux qui permettent au chercheur de
devenir neutres face à son objet. Ces méthodes ne sont que les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives.
Les Sciences Sociales souffrent du complexe d'infériorité par rapport aux sciences dures, c'est ainsi que certains sociologues et à leur tête le grand sociologue français Émile
Durkheim a proposé de traiter les faits sociaux comme des choses.

2.1.2. Le holisme et la déduction


Le holisme est un grand paradigme des sciences sociales. Le holisme vient du mot grec "Holos" qui signifie Totalité, structure, système. Le holisme est un paradigme qui vise
à traiter la société et les phénomènes sociaux dans le cadre de la totalité. Ce paradigme trouve ses origines dans les travaux de tous les philosophes depuis les grecs (Aristote
et Platon) mais c'est un paradigme qui a été théorisé dans le champ des Sciences Sociales par des philosophes comme Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon,
Emmanuel Kant, Émile Durkheim, Karl Marx, Bronislaw Malinowski, Pierre Bourdieu. C'est un paradigme qui s'est développé sous forme de fonctionnalismes, de
structuralisme, la systémique...
Le holisme signifie le fait d'approcher (traiter, décortiquer, explorer...) la société et les faits sociaux sur une base macroscopique comme un système.
Qu'est-ce qu'un système ?
Le système vient du terme grec Systema qui est une Totalité. Le système est un ensemble d'éléments autonomes et interdépendants qui fonctionnent dans un
environnement. Le système est un concept scientifique qui embrase toutes les disciplines exemple les maths, la chimie, la sociologie, l'économie…
C'est un concept qui a donné naissance à une grande école qui se nomme la systémique. Ce concept a été théorisé par le grand mathématicien américain d'origine
autrichienne Ludwig Von Bertalanffy dans son ouvrage "la théorie des systèmes". Son objectif est d'unifier toute la science sous le vocable de "système". L’holisme
fonctionne sur la base de la méthode hypothéticodéductive un paradigme qui va du général au particulier et qui s'achève par l'élaboration d'une théorie

2.1.3. L'individualisme méthodologique et l'induction.


Le champ épistémique des Sciences Sociales est départagé entre deux grands paradigmes. Le paradigme holiste et le paradigme individualiste, ce dernier est l'antipode du
holisme, et ce dans la mesure où il met l'accent sur l'individu en tant qu'unité de mesure particule au sein du système social

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L'individualisme est un paradigme qui a promu l'individu en tant qu'élément fondamental dans toute forme d'approche ou d'analyse des phénomènes sociaux pour
l'individualisme idéologique. On ne peut pas comprendre la société ou les phénomènes sociaux sans passer par l'individu. Ce dernier occupe une place primordiale au sein
du système social, par conséquent on ne peut pas étudier, explorer et comprendre les phénomènes sociaux sans faire appel à l'individu en tant qu'unité de mesure,
exemple ; on ne peut pas comprendre le crime, le suicide, le mariage, le chômage, la liberté, la pauvreté... sans prendre l'individu comme unité de mesure.
Bref, l'individualisme sur le plan épistémologique correspond à l'approche microscopique de la société.
Le paradigme individualiste est une façon qui est développée pour approcher la réalité sociale, ce paradigme trouve ses origines dans les travaux du grand sociologue
allemand Georges Simmel et Max Weber. Ces deux sociologues mettent l'accent sur ce qu'ils appellent l'action sociale pour comprendre les phénomènes sociaux. Simmel
met l'accent sur l'action et la réaction sociale mais Weber quant à lui, il met l'accent uniquement sur l'action sociale individuelle. Il insiste sur l'action sociale rationnelle de
l'individu. Celle-ci est développée par l'individu en fonction d'un intérêt ou d’un objectif.
Cette idée wébérienne a été reprise par un autre sociologue français qui porte le nom de Raymond Boudon. Pour Boudon, l'action rationnelle individuelle est l'instrument
qui permet aux sociologues de comprendre les phénomènes sociaux. Cette rationalité pour Boudon se manifeste dans deux éléments chez l'individu : le calcul et la
stratégie. Ce sont deux éléments qui guident l'action rationnelle de l'individu. Par conséquent, pour Boudon, tous les phénomènes sociaux ne peuvent être compris ou
étudiés ou explorés que sur cette base.
Pour Boudon, le contexte participe à la compréhension de la nature individuelle et ce dans la mesure où il joue un rôle déterminant dans l'orientation de l'action
individuelle. Toutefois, c'est l'agrégation des actions individuelles qui permet toute approche sociologique des phénomènes sociaux.

2.2. Les méthodes d'analyse


Dans le champ des Sciences Sociales, il y a deux grands types de méthodes d'analyse et celle de collecte de données. Les méthodes d'analyse sont plusieurs mais dans la
cadre de cette section, on va se contenter de trois méthodes alors que les méthodes de collecte des données et celle de collecte des données quantitatives et données
qualitatives

2.2.1. Les méthode comparative


Cette méthode trouve ses origines dans les travaux du grand philosophe grec Aristote, et ce à l'occasion de la guerre de Péloponnèse (431 av. J.-C. à 404 av. J.-C.) entre
Athènes et Sparte. Aristote a essayé de comprendre pourquoi Athènes a perdu la guerre devant Sparte, c'est ainsi qu'il a essayé de faire une comparaison entre le régime
politique athénien et le régime politique de Sparte. Pour lui, le régime politique athénien, c'est un régime démocratique qui favorise l'instabilité politique et donc la faiblesse
d'Athènes, par contre le régime politique de Sparte est un régime politique oligarchique qui favorise la stabilité politique et donc la force de Sparte, qui a gagné la guerre
devant Athènes. Dans cette méthode comparative, Aristote a essayé de voir les éléments de force et de faiblesse à travers une comparaison.
La méthode comparative repose sur deux éléments : les convergences et les divergences. Il s'agit pour tout chercheur ou étudiant qui essaie de comparer entre deux
éléments de mettre l'accent sur les éléments de ressemblance dans une première partie et les éléments de dissonance dans une deuxième partie.

2.2 2. La méthode dialectique


La dialectique au même titre que la méthode comparative trouve ses origines dans les travaux d’Aristote. C'est lui qui est considéré comme le père fondateur de la
dialectique matérialiste développée par la suite par Karl Marx, et avant lui par Hegel. La méthode dialectique repose sur trois éléments : la thèse, l'antithèse et la synthèse.
Il s'agit aussi pour l'étudiant ou le chercheur d'aborder une question objet de débat, et développer un ensemble d'idées qui soutiennent cette thèse alors que dans une
deuxième partie le chercheur est amené à développer des idées adverses qui constituent l'antithèse de la thèse développée auparavant.
Enfin, on s'achemine vers une synthèse dans laquelle le chercheur procède non seulement à un résumé mais aussi à une projection sur le futur à travers des questions
ouvertes. La méthode dialectique a été largement développée par les marxistes et les néo-marxistes dans le cadre de leur débat philosophique entre l'idéologie socialiste et
l'idéologie capitaliste.

2.2.3. La méthode historique


C'est une méthode qui trouve ses origines dans les travaux du grand sociologue grec Hérodote qui est considéré comme le père de l'Histoire, mais qui a été développée par
le grand historien et sociologue Ibn Khaldoun, ce dernier a essayé de comprendre l'histoire politique des empires qui se sont succédé dans la région de l'occident musulman
(Lybie jusqu'en Mauritanie). Ibn Khaldoun développe deux types d'approche historiques pour comprendre l'histoire politique de la région de l'occident musulman depuis
les Almoravides jusqu'aux Mérinides en passant par les Almohades. La méthode Khaldounienne de l'histoire politique repose sur la forme de Ω (l'oméga). Pour Ibn
Khaldoun, on ne peut pas comprendre l'histoire politique du Maghreb, sans comprendre l'évolution historique qui a marqué la naissance, le développement et la mort ou la
disparition des familles qui ont gouverné la région de l'occident musulman. Ibn Khaldoun a développé une analyse causale qui permet de comprendre les causes qui sont
derrière la naissance et le développement de tout phénomène social comme l'exemple de l'exercice du pouvoir politique des empires qui ont gouverné la région de
l'occident musulman.

2.3. La démarche et méthode scientifique

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La connaissance scientifique est une connaissance positive c'est à dire une connaissance construite par l'homme. La connaissance scientifique n'émane pas du hasard. C'est
une connaissance structurée et ce, dans la mesure où elle repose sur une démarche scientifique et des méthodes scientifiques. Cette démarche exprime l'aspect intellectuel
et abstrait de la connaissance scientifique. Une connaissance a pour objectif d'explorer, d'étudier, d'analyser et de comprendre un ensemble de phénomènes et structure le
réel. Dans le cadre de ces méthodes scientifiques, la connaissance scientifique a développé plusieurs types de méthodes mais, la démarche expérimentale revêt une grande
importance sur l'échiquier de la connaissance scientifique.

2.3.1. La démarche scientifique expérimentale


Elle repose sur un ensemble d'éléments qui sont OQHEMI
Cette abréviation est l'expression d’étapes de la démarche scientifique expérimentale.
Observation
Les empiristes et à leur tête Aristote mettent l'accent sur un élément essentiel pour produire la connaissance scientifique. Il s'agit de : l'Observation ?
Qu'est-ce que c'est l'observation ?
L'observation scientifique est observation qui n'est pas neutre. C'est une observation faite par le chercheur. Cette observation porte sur un fait ou un phénomène naturel ou
humain. Cette observation se fixe un objectif c'est celui de recueillir ses informations sur le fait observé. Ces informations sont classées par les chercheurs.
L'observation scientifique est une observation qui est menée d'un instrument qui permet au chercheur de recueillir les informations nécessaires pour explorer le fait
observé.
Au début, l'observation est faite à l'œil nu, mais par la suite les chercheurs ont développé plusieurs instruments pour observer les faits : le microscope, le télescope, le
stéthoscope, la fibroscopie, les satellites ... tous ces instruments permettent aux chercheurs de collecter les informations sur le fait observé.
Questionnement
Le chercheur après avoir collecté et classé les données, il procède à une deuxième étape c'est celle du questionnement. Il s'agit pour le chercheur de s'interroger sur le fait
observé. Ce questionnement peut prendre plusieurs formes qui visent à informer le chercheur sur l'origine du fait, les causes du fait, sur son développement, sur ses
influences et sur les possibilités de sa fin. Ces questions sont du genre : comment ? Pourquoi ? Quel est ?...Ces questions ouvrent la voie au chercheur pour comprendre
comment tel ou tel phénomène se produit exemple : tremblement de terre, volcan, développement du virus, pauvreté, chômage ou suicide ...
Hypothèse
Dans le cadre des outils de production de la connaissance scientifique, on a vu le concept ou l'outil Hypothèse. Toutefois, on tient à répéter que l'hypothèse est une
tentative de réponse au Questionnement déjà posé. L'hypothèse est formulée sous forme de phrases affirmatives. L'hypothèse développée par les chercheurs doit être
plausible, susceptible d'être vérifiée, c'est ainsi que le chercheur doit développer N hypothèses. C’est à dire que le chercheur doit développer au moins une hypothèse
Expérience
La démarche scientifique expérimentale est une démarche à la fois inductive et déductive c'est ainsi que l'étape de l'expérience revêt une grande importance dans le cadre
de la démarche scientifique. L'expérience se fait souvent sur un échantillon ou des échantillons ; c’est une expérience qui se fait dans des laboratoires qui sont aménagées
pour faire de l'expérience. L'expérience est faite plusieurs fois pour permettre au chercheur de dégager des conclusions.
Mesure
La démarche scientifique expérimentale s'achève souvent par le dégagement des lois. C'est le caractère nomothétique qui caractérise les Sciences expérimentales. Les lois
dégagées permettent au chercheur d'élaborer une théorie qui est soumise à la validation de la communauté des pairs.
Interprétation
Cette étape permet au chercheur de répondre questions soulevées dans la deuxième étape mais aussi la vérification des hypothèses. Cette interprétation se fait grâce aux
procédés de la testabilité.
La théorie de la loi n'est retenue que dans la mesure où il y a plusieurs tests faits par plusieurs personnes et dans plusieurs lieux.
Vers la fin, une théorie est baptisée. Toutefois seul le principe poppérien reste le seul à mesurer la validité ou invalidité de la théorie.

2.3.2. La méthode scientifique


La méthode scientifique dont on parle ici différé de la démarche scientifique qui a un caractère expérimental et qui est propre aux sciences de la Nature que sont la
physique la Chimie la Biologie et la Géologie par contre la méthode scientifique correspond à un langage abstrait développé en premier lieu dans le champ des Sciences
logiquement formelles que sont les Maths et la Logique.
La méthode scientifique repose sur deux éléments essentiels : la formalisation et la modélisation. La formalisation signifie l'usage d'un langage formel pour exprimer des
faits aux situations. Ce langage formel est constitué de chiffres et de symboles. La modélisation est un procédé qui consiste pour le chercheur en la construction de modèles
qui lui permettent de s'en servir pour comprendre tel ou tel phénomène. Dans toutes les disciplines, le chercheur essaie de développer des modèles explicatifs. C'est
l'exemple des modèles d'analyse développés dans le champ physique développé par des physiciens comme Archimède ou Einstein ou de Newton.

2.3.3. La science et la prévision

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La science a pour objectif de comprendre, de déchiffrer et de décortiquer l'énigme du réel. C'est ainsi que la science ne se limite pas uniquement à présenter le réel mais à
prédire le réel. C'est à dire à faire des prévisions, sur l'évolution du réel et donc à permettre à l'homme de comprendre son environnement les risques qui pèsent sur l'avenir
de l'humanité
Conclusion : dans ce chapitre, on a essayé de répondre à la question : est-ce que les sciences sociales sont des sciences ? Une question qui est objet de débat entre ceux qui
répondent par la négative et qui considèrent les Sciences sociales comme des sciences molles aptes à expliquer le réel social et ce en s'inspirant des sciences expérimentales
d'où l'usage des méthodes qualitatives et quantitatives qui permettent aux chercheurs dans le champ des Sciences sociales de construire une connaissance réglée. (La
science n'est pas neutre d'où la question suivante : quel est le rapport entre la science et l'idéologie ?)

Chapitre 3 les méthodes qualitatives

Introduction
Les Sciences Sociales sont des sciences dont l'objet est très complexe et ce dans la mesure où elles sont difficiles à saisir. C'est ainsi que les chercheurs dans ce domaine ont
développé deux types de méthode : les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives. Les qualitatives ont pour objectif de s'interroger sur le MOI et de saisir les
croyances et pourquoi pas l'intention pour permettre au chercheur de comprendre le fait social. Par contre, les méthodes quantitatives ont pour objectif d'utiliser l'outil
mathématique dans le champ des sciences sociales à travers le procédé de la quantification.
Les sciences sociales au même titre que les sciences de la nature disposent d'un objet sur lequel ils travaillent. Cet objet ne peut être appréhendé aux saisies que grâce à
l'usage d'un ensemble de méthodes qui permettent au chercheur de collecter les informations nécessaires pour étudier le fait observable.
Dans le cadre des sciences sociales, le fait observable n'est que le fait social.
Qu'est-ce que le fait social ?
Le fait social est un fait ou phénomène produit par les hommes au sein de la société. Le fait social est structuré par deux éléments : agir et la relation sociale ; c'est à dire que
tout fait social combine deux éléments : les actions sociales et les relations sociales. Ces deux éléments sont : le produit et des individus au sein de société, et des structures
sociales créées par l'homme au sein de la société ; exemple de fait sociaux : sociaux la famille, la religion, le jeu, le rituel, le mariage, le tribunal... tous ces phénomènes
sociaux sont objet des Sciences Sociales.
Le fait social et le fait sociologique :
Le fait social est un fait culturel produit par l'homme au sein de la société. Le fait social devient un fait sociologique grâce à l'intervention du sociologue. Le fait sociologique
est un fait construit par le sociologue grâce aux processus de la conceptualisation.
Le sociologue est un chercheur dans le domaine des Sciences Sociales. Le sociologue est une personne qui dispose non seulement d'un arsenal méthodique qui lui permet
d'intervenir sur le fait social pour en faire un fait sociologique. Le sociologue doit disposer aussi d'un bagage et d'un ensemble de connaissances sur les faits sociaux objets
de son étude.
Les méthodes qualitatives interviennent ici comme un moyen qui permet au sociologue comme au chercheur dans les sciences sociales d'investir les énigmes de la société.
Dans le cadre des méthodes qualitatives, On distingue plusieurs types de méthodes : l'observation, l'entretien, le focus groupe, la méthode clinique.

3.1. L'observation dans les Sciences Sociales


Avant le XIXe siècle, les Sciences Sociales n'existent pas. Seul domine le discours philosophique. Vers la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle, la sociologie va naître, avec
Auguste Conte, Émile Durkheim et Max Weber. Les Sciences Sociales, au cours de cette période, ne font qu'emprunter aux sciences de la nature, leurs méthodes et leurs
langages scientifiques.
Observation dans les Sciences Sociales ne diffère pas de l'observation dans les Sciences de la nature sauf que dans les Sciences Sociales on parle d'un rapport direct ou
indirect entre l'observateur et l'observé. C'est ainsi qu'on distingue deux types d'observation : l'observation participante et l'observation non participante.

3.1.1. L’observation participante


C'est une méthode qui trouve ses origines dans les travaux des ethnologues et anthropologues et en l'occurrence les travaux de Bronislaw Malinowski ; un ethnologue
britannique d'origine polonaise qui a travaillé sur les argonautes d'une tribu de la Mélanésie dans la région de la Nouvelle Zélande. L'observation participante est une
méthode des Sciences Sociales de collecte d'information. C'est une méthode de terrain, une méthode qui peut prendre deux formes : La première au su et au vu, la
deuxième à l'insu incognito mais au vu. Dans les deux cas, l'observateur intègre le groupe observé ; il partage sa vie quotidienne. Il mange ce qu'ils mangent, il s'habille
comme eux, il parle leur langue, il fête leurs rituels mais cet observateur dispose d'un journal dans lequel il prend les notes de tout ce qu'il voit, il essaie de traduire sous
formes d'écrits les formes de vie de groupe, leurs comportements, leur conduite, leur interaction, ainsi que leurs coutumes mœurs et traditions.
L'observateur essaie aussi de comprendre la signification des objets utilisés par les membres du Groupe. A la fin de son travail, l'observateur après six mois, douze mois ou
24 mois..., rédige un rapport et essaie de dégager une problématique sur les modes de vie, de comportement et de conduite du Groupe.

3.1.2. L'observation non participante

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C'est une méthode d'observation indirecte, c'est à dire une méthode d'observation qui se fait de l'extérieur, l'observateur observe soit un individu, soit un groupe, soit une
société. Cette observation indirecte peut être une observation simple, c'est à dire qui n'est pas accompagnée d'objectifs, mais lorsque cette observation se répète, il devient
une observation à objectifs ; c'est à dire que l'observateur se pose des questions, et essaie de suivre le phénomène observé coûte que coûte, mais aussi il essaie de faire des
lectures sur le phénomène observé. Cela permet à l'observateur qui dispose d'un journal de sociologue, de développer des hypothèses sur le fait observé.
L'observation dans le champ des Sciences Sociales est une étape préliminaire pour tout travail de terrain, car il permet au chercheur se développer d'autres formes
d'enquête. Exemple, un observateur qui essaie de suivre la vie des étudiants au sein de l'université marocaine, depuis la 1ère année de Licence jusqu'aux études doctorales
(entre trois et dix ans). L'observateur peut constater que l'étudiant de la 1 ère année diffère totalement du doctorant.

3.2. L'entretien dans les Sciences Sociales


L’entretien est une méthode de collecte d’informations, C’est une méthode de terrain, qui permet au chercheur d'entrer dans un rapport direct ou indirect avec la personne
interviewée. L’entretien est une technique qui peut se dérouler sous formes de trois titres :
L'entretien directif ; c'est un entretien qui se fait souvent par questionnaire. L'enquêteur prépare d'avance un ensemble de questions, sur un thème bien indéterminé et sur
lequel il cherche à avoir des informations. Il s'agit d'une méthode qui repose aussi sur un échantillon sur lequel l'enquêteur peut travailler. Cet échantillon peut être une
dizaine ou une trentaine de personnes. Dans ce genre d'entretiens, l'enquêteur pose des questions à l'enquêté et essaie de cadrer son action pour que l'enquêté ne soit pas
du cadre fixé par l'enquêteur.
L'entretien semi-directif ; dans ce genre d'entretiens, l'enquêteur prépare quelques questions sur un thème, il organise une rencontre avec l'enquêté sur un thème que
l’enquêté connaissait déjà. L'enquêteur pose la question mais il donne la liberté à l'enquêté de parler, de répondre ou de ne pas répondre.
L’entretien non-directif ; il s'agit d'un entretien sur un thème bien précis, l'enquêteur informe l’enquêté sur le sujet de l'entretien et lui donne la liberté totale de parler.
C'est l'exemple d'entretien fait par des journalistes ou des chercheurs sur la biographie d'une personne. C'est l'exemple aussi d'un thème vécu par une catégorie d'acteurs.
Exemple ; l'entretien avec les membres de l'armée de libération ou l'entretien avec des leaders politiques sur une période bien déterminée pour le premier cas c'est le cas un
entretien sur un phénomène exemple l'intégration des étudiants subsahariens dans l'université marocaine.
L'entretien est une méthode qui n'est pas arbitraire, c'est une méthode organisée selon des normes. La détermination ou la fixation du rendez-vous entre l’enquêteur et
l’enquêté (après avoir eu l’autorisation), le RDV est fixé souvent par l'enquêté, qui peut réserver à l'enquêteur une date, un lieu où le nombre d'heures
L'administration de l'entretien peut se faire de façon directe par l'enquêteur lui-même comme il peut se faire de façon indirecte par voie postale ou par mail
L'entretien se fait soit par questionnaire soit par enregistrement.
L'entretien dans le champ des Sciences Sociales revêt une grande importance et ce dans la mesure où il permet au chercheur d'avoir plus d'informations sur les intimités des
personnes enquêtées. L'entretien permet aussi de dévoiler des réalités que le sondage ne peut pas révéler
Exercice : Faire un entretien au sein de la faculté sur le déroulement des examens. L'échantillon ne doit pas dépasser une vingtaine d'étudiants appartenant à S3 et S5, en
utilisant la méthode d'enregistrement. Que pensez-vous du déroulement des examens. Faire un rapport d'un paragraphe sur la question ?
Le Focus Groupe ; est une méthode qui revêt une grande importance dans le champ des Sciences Sociales et surtout dans le cadre des administrations ou dans le cadre des
petites ou des grandes boîtes. Et ce dans la mesure où cette technique permet de favoriser une certaine forme de communication interne au sein du Groupe ou sein de
l'entreprise. Le Focus Groupe est une technique de collecte d'informations qui repose uniquement sur l'enregistrement. C'est une technique de discussion et de débat
organisée par un animateur avec un groupe de personnes invitées à participer à ce Focus Groupe. L'animateur définit d'abord le terme objet de débats. Le Focus Groupe
peut se dérouler de deux manières : la 1ère forme l'animateur détermine le sujet, invite les personnes (3 ou 5 ou 7), il prépare son dispositif, il donne la liberté totale
pendant une heure, une heure et demi, ou deux heures. L'animateur n'intervient pas pour guider ou orienter le débat. La 2ème forme, précise le sujet et invite les personnes
au débat, mais c'est lui qui cadre et orienté le débat, il donne la parole, il peut arrêter une personne de parler.. Exemple au Maroc l'émission ‫مباشرة معكم‬. Dans cette
émission, l'animateur parvient en toute connaissance de cause du sujet, d'orienter le débat sur un thème d'actualité. Exemple ; la violence contre les femmes.
Le Focus Groupe s'achève par un PV ou rapport rédigé par l'animateur ou l'enquêteur. Exemple ; dans le cas des entreprises, le Focus Groupe permet de poser la main sur les
dysfonctionnements d'un service, ainsi que sur les propositions faites par les membres invités au Focus Groupe, pour résoudre les problèmes qu'affronte l'entreprise, c'est
l'exemple aussi des Focus Groupe organisés par la société civile, comme les rencontres organisées par les autorités locales avec les associations de quartier ou culturelles ou
de défense de l'environnement ou de Droits de l'homme.

3.3. La méthode clinique et l'analyse documentaire


Parmi les méthodes développées dans le champ des Sciences Sociales, on trouve la méthode clinique, qui est une méthode à caractère pratique

3.3.1. La méthode clinique


La méthode clinique vient du mot grec "Kline" qui signifie le lit. Kline fait référence à un rapport entre le médecin et son patient. La méthode clinique trouve ses origines
dans le champ de la médecine. Cette méthode repose sur trois éléments :
• le médecin fréquenté par un malade, établit une fiche pour le patient. Cette fiche contient la date de la consultation, le nom du patient, l'âge, le sexe et le poids, puis un
ensemble d'observations faites par le médecin sur le physique du patient.

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• l'entretien clinique : il s'agit d'un entretien directif entre le médecin et le patient. Le médecin pose des questions au patient sur la nature de sa maladie, sur l'historicité, sur
les symptômes, sur les douleurs. Le médecin pose aussi des questions sur l'environnement social du malade : sur son lieu d'habitat (ville campagne maison appartement
villa) sur son mode de vie et son système alimentaire. Dans cet entretien, le patient est censé de ne pas mentir et de ne pas cacher l’information pour permettre au médecin
d'avoir une idée sur la maladie du patient.
• le diagnostic clinique : le diagnostic est une méthode à caractère expérimental qui commence souvent par des analyses de sang, ainsi que par usage d'un ensemble de
matériaux d'observation comme l'échographie, la fibroscopie, radiographie ou stéthoscope...
La méthode clinique a pour objectif thérapeutique (la thérapie). La méthode clinique a été transposée dans le champ des Sciences Sociales et surtout dans deux domaines :
la Sociologie et la Psychanalyse.
Ces deux domaines des Sciences Sociales développent des objectifs thérapeutiques.
La méthode clinique est transposée dans le champ des Sciences Sociales pour résoudre un ensemble de maux au sein de la société qui expriment des formes de déviance
sociale la criminalité la violence le suicide le vol l'alcoolisme le tabagisme les troubles mentaux l'autisme ...
le Sociologue comme le psychanalyste poursuit des objectifs thérapeutiques et utilise cette méthode clinique mais en lui ajoutant des formes d'observation muette dans
laquelle le sociologue comme le psychanalyste se limitent uniquement à observer la personne objet d'observation. Une action complétée par la technique d’enregistrement
des séances.
la méthode clinique permet au sociologue comme au psychanalyste de collecter un ensemble d'informations dans un journal de sociologue.
l'objectif final du sociologue comme du psychanalyste est celui de la réintégration sociale. C'est pour cela que la méthode clinique joue un rôle très important dans les
sociétés modernes qui sont traversées par une panoplie de maladies.

3.3.2. L'analyse documentaire


C'est une forme de recherche de l'information dans les documents. L'analyse documentaire est définie comme un traitement intellectuel d'un document. Il ne signifie pas
l'indexation ou le catalogage ; c'est à dire en faire un catalogue c'est une forme d'analyse qui porte sur un document ou plusieurs documents. Le chercheur qui analyse un
document respecte un ensemble de règles et ce dans la mesure où l'analyse des contenus ne correspond pas à la fiche de lecture.
Dans l'analyse documentaire, le chercheur essaie de travailler sur une question définie d'avance puis il procède à ce qui suit :
• il signale le nom de l'auteur du document.
• Le titre du document
• La maison d'édition
• L'année d'édition
• Résume où il rapporte les idées de l'auteur de façon objective ; c'est à dire sans aucune intervention du chercheur lui-même.
L'analyse documentaire peut porter sur un livre comme il peut porter sur des archives et ce à ce niveau se pose le problème de l'analyse documentaire car les archives ne
sont pas à la portée du grand public. Les archives contiennent les secrets et donc on ne divulgue pas l'information. Exemple pour certaines archives ; il faut attendre 40 ans
après le déroulement des événements contenus dans les archives, ou attendre la mort contenus dans ces archives. Exemple les Archives de la 1ère Guerre mondiale ou des
archives des périodes coloniales qui ont marqué le XIXe ou XXe siècle. C'est aussi pour les pays (années de plomb au Maroc)
Conclusion du Chapitre
Les méthodes qualitatives dans le champ des Sciences Sociales en dépit de leur caractère purement qualitatif, permettent de comprendre certaines réalités sociales qui
restent insaisissables pour les méthodes quantitatives.

Chapitre 4 Les méthodes quantitatives

Les méthodes quantitatives comme leur nom l'indique, sont des méthodes de quantification ; c'est à dire des méthodes où intervient l'analyse mathématique ou l'approche
mathématique du phénomène social. Les méthodes quantitatives permettent au chercheur d'entrer dans un jeu de formalisation et de modélisation qui lui permet de
dégager sur une base statistique des courbes des tableaux et des diagrammes.
Toutes ces techniques permettent au chercheur d'avoir une idée sur le réel en faisant appel à la technique du questionnaire, du sondage et d'échantillonnage

4.1. Sondage
Le sondage vient du verbe « sonder » qui signifie creuser, détecter, et chercher en profondeur.
Le sondage est une action donc de recherche et de détection. Cette méthode s'est développée au début dans les Sciences astrophysiques puis par la suite, il s'est développé
dans les Sciences empiriques ou expérimentales, à savoir la biologie, la chimie ainsi que la physique.
L'objectif des chercheurs dans ces sciences, est de détecter des éléments qui peuvent vérifier une hypothèse et qui peuvent donc répondre à une question. D'où l'idée
d'échantillon et d'échantillonnage développée dans les opérations de sondage.

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Le sondage est une technique ou forme de recherche qui repose sur la méthode hypothético inductive. Le chercheur (Biologiste) qui veut faire un sondage sur un fait
naturel exemple, la mort d'une catégorie d'insectes ou catégorie d'animaux il prend un échantillon et il essaie de vérifier les hypothèses sur la base de cet échantillon et par
la suite il procède à la généralisation des conclusions retenues sur la base de l'échantillon traité.
La technique du sondage est empruntée aux sciences empiriques pour qu'il soit développé dans les Sciences Sociales. Dans cette catégorie de sciences, on a essayé
d'introduire la quantification et par la suite la modélisation et la formation.
Le sondage développé dans les Sciences Sociales est une méthode statistique d'où l'importance de la statistique descriptive dans le champ des Sciences Sociales. Dans cette
catégorie de sciences, on parle de ce qu'on appelle de sondage d'opinion.
L'objet du sondage dans les Sciences Sociales
Le sondage dans cette catégorie de sciences, est qualifié de sondage d'opinion. Son objectif est d'étudier et de comprendre les conduites et les comportements des
personnes ainsi que leurs croyances modes de vie mode de pensée...
Le sondage d'opinion s'est développé au début, au États-Unis dans les années 30 du XXe siècle, et surtout lors de la campagne électorale présidentielle de 1936 (entre F.
Roosevelt et A. Landon)
Le sondage s'est développé aussi dans les sciences économiques et surtout dans le cadre du marketing. Les grandes entreprises essaient de faire des sondages d'opinion
pour avoir une idée sur les besoins du marché et sur la réception de tel ou tel produit par la clientèle ou les consommateurs.
Forme d'élaboration d'un sondage dans les Sciences Sociales (la sociologie).
Dans le cadre des études sociologiques, la méthode de sondages ne peut être réalisée qu'après avoir défini l'objet du sondage.
Le chercheur (sociologue) lorsqu'il veut procéder à une enquête sociologique sur la base du sondage quantitatif, il est obligé de respecter un ensemble d'étapes :
Étape 1 : le sociologue procède d'abord à l'observation du fait ou du phénomène qui sera objet du sondage. Il collecte un ensemble d'informations sur la base de
l'observation. Le sociologue procède aussi à des lectures sur le fait observé en essayant de voir est ce qu'il y a ou non des écrits sur le phénomène observé
Étape 2 : Le chercheur (sociologue) essaie de développer un questionnement sur le fait observé du genre comment pourquoi est-ce que ... il s'agit d'un ensemble de
questions auxquelles le chercheur essaie de répondre d'où la troisième étape
Étape 3 : Élaboration des hypothèses ; Le chercheur développe une série d'hypothèses qui vont lui permettre au questionnement déjà élaboré. Le chercheur ne retient que
les hypothèses les plus plausibles
Étape 4 : Les chercheurs essaient de définir et d'établir un échantillon sur lequel ils comptent travailler
Étape 5 : Le chercheur prépare un questionnaire développé sous forme de plusieurs parties ou axes dont chaque axe est destiné à répondre à une question.
Étape 6 : Le chercheur administre son questionnaire en l'envoyant aux personnes qui figurent dans l'échantillon.
Étape 7 : Le chercheur collecte les informations obtenues dans le questionnaire. Il saisit son questionnaire sur la base d'un logiciel de traitement des données, en procédant
à deux formes d'actions : le codage, et l'encodage.
Étape 8 : Le dégagement des conclusions le chercheur, après avoir saisi toutes les données contenues dans les questionnaires, essaie de dégager des conclusions qui seront
objet d'interprétations

4.2. Échantillonnage
L'échantillon définit comme une partie de quelque chose ????, dans le cadre de la méthode statistique, l'échantillon est une partie représentative d'un tout ou d'un
ensemble. L'échantillon est une partie représentative d'une population mère.
L'échantillon est désigné avec le symbole "n" alors que la population mère est désignée par le symbole N.
L'échantillon est calculé sur la base d'un rapport n/N. L'échantillon permet au chercheur de travailler sur une partie de la population mère.
La détermination de l'échantillon est liéeà la nature du sondage. C'est ainsi qu'on distingue deux types de sondages : le sondage probabiliste et le sondage non probabiliste.
Le sondage probabiliste est un sondage qu'on appelle aussi sondage aléatoire simple (SAS). Ce sondage est un sondage qui est déterminé sur la base d'une liste dans
laquelle figure la population mère. Il est probabiliste, car il y a tirage au sort (qui est fait sans remise). Ce genre de sondage est probabiliste, car on ne connaît pas les
personnes qui peuvent participer au sondage, d'où son caractère aléatoire. Dans le sondage probabiliste aléatoire il y a aussi ce qu'on appelle le sondage pseudo-aléatoire.
C'est l'exemple du sondage qui se réalise devant les portes des grands marchés. C'est un sondage qui porte sur un produit vendu par le marché ou sur la qualité de service.
Le sondage non probabiliste, - le sondage dit empirique - dans lequel on distingue souvent deux formes :
* sondage par strates, dans ce genre de sondages, la population mère est divisée en plusieurs strates de sorte que N = N1 + N2 + N3 + Nm
Dans ce sondage les personnes visées par grappes, sont connues définies dans le cadre de la population mère
Le sondage par grappes permet d'adresser le questionnaire à une population qui se trouve dans chaque grappe.
Le sondage probabiliste et non probabiliste est travaillé sur la base de la méthode statistique (la statistique descriptive)
Son objectif est de permettre la mesure. Cette mesure se fait sur la base des tableaux et sur la base des diagrammes et des graphes, mais la question qui se pose,
Est celle de savoir dans quelle mesure, la modélisation et la formalisation induite par les méthodes quantitatives permettent de construire la scientificité dans le champ des
Sciences Sociales

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4.3. Le questionnaire
La conception d'un questionnaire
Le questionnaire est défini comme un document préparé par l'enquêteur et destiné à l'enquêté. Le questionnaire est une phase très importante de toute enquête ou de
toute opération de sondage car c'est le questionnaire qui permet à l'enquêteur de collecter les informations nécessaires pour traiter de son objet. Le questionnaire peut être
développé dans le cadre des méthodes qualitatives sous forme d'entretien. C'est ce qu'on appelle l'entretien directif comme il peut être développé dans le cadre des
méthodes qualitatives et c'est dans ce cadre que le questionnaire revêt une grande importance pour la recherche dans le champ des Sciences Sociales.
La conception du questionnaire se fait sur la base d'une méthode composée d'un ensemble d'étapes :
Étape 1 : conception d'un questionnaire
Cette étape consiste à définir et déterminer l'objet d'un questionnaire. Cette détermination de l'objet y est au sondage que telle personne ou tel organisme ou institution
veut réaliser. Cet objet peut être un sondage global réalisé par exemple par l'État. On l'appelle le recensement, c'est un sondage qui vise à compter la population d'un pays
exemple le RGPH réalisé par le Maroc en 2014. Exemple, de sondage réalisé par une équipe de recherche et dont l'objet peut être la recherche scientifique au Maroc où la
pauvreté ou le chômage au Maroc.
Etape 2 : Les objectifs
Toute enquête est assortie d'un ensemble d'objectifs et l'un des objectifs essentiels dans le cadre de l'enquête sociologique est celui de la mesure. Celle-ci consiste à vérifier
des hypothèses et à répondre à des questions. Exemple, la thématique de la pauvreté il s'agit pour le chercheur de mesurer le taux de pauvreté dans un pays. Il s'agit aussi de
connaître les catégories sociales touchées par la pauvreté ainsi que les formes et les symptômes de la pauvreté.
Étape 3 : L'échantillon
Avant d'élaborer le questionnaire, il est nécessaire pour le chercheur de déterminer l'échantillon représentatif sur lequel il veut travailler. S'il s'agit d'un petit groupe,
l'échantillon n = N - 1 . Pour les groupes de masse, hormis le recensement national, l'échantillon représentatif donne une information sur le degré et l'importance de la
masse de population objet de sondage. Il est essentiel de déterminer l'échantillon, en fonction de la nature du sondage :
Sondage probabiliste ou sondage non probabiliste
Étape 4 : Rédaction du questionnaire
Tout questionnaire est structuré par deux types de variables les x et les y, les x correspondent à des variables à expliquer de sotte que X = X1 + X2 + X3 + ... + Xn ; et Y = Y1 + Y2
+ Y3 + ... + Yn
Les variables explicatives Y comme les variables a expliquer X sont considérées comme une panoplie de questions minutieusement élaborées. Ce sont des questions qui
doivent être claires pour permettre à l'enquêté de répondre au questionnaire. Les Y (variables explicatives) correspondent à des éléments nécessaires qui permettent au
chercheur d'avoir une idée sociométrique sur l'enquêté alors que les X sont des questions qui permettent à l'enquêteur de comprendre les croyances les opinions, et les
comportements de l'enquêté
En général, le questionnaire est conçu sous forme de deux types de questions :
Questions fermées et Questions ouvertes.
Les questions fermées facilitent le traitement statistique des données, c'est pour cela qu'elles sont souvent préférables dans les questionnaires quantitatifs, alors que les
questions ouvertes sont souvent préférables dans les questionnaires qualitatifs
Étape 5 : Administration du questionnaire (voir le sondage)
Étape 6 : Codage et encodage du questionnaire (voir le sondage)
Étape 7 : Interprétation des données (voir le sondage)
Étape 8 : Élaboration d'un Procès-verbal sur l'enquête
Ce PV peut être sous forme d'un livre ou plusieurs articles
Exemple pratique de conception d'un questionnaire (domination de l'homme dans la vie politique).

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Jalil El Outmani 19

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