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Hugues de Varine

Hugues Michet de Varine-Bohan est un historien et


muséologue français. Il est directeur du Conseil Hugues de Varine
international des musées (ICOM) de 1965 à 1974
puis consultant en développement communautaire.
Hugues de Varine est étroitement associé au
développement de la « nouvelle muséologie » aux
côtés de Georges Henri Rivière. Il est aussi l’un des
pères fondateurs des écomusées.

Sommaire
Biographie
Influence et postérité
La « nouvelle muséologie » et le rôle
social des musées Naissance 3 novembre 1935
Le concept d'écomusée Nationalité Français
L'Écomusée du Creusot Activité Muséologue
Principales publications de muséologie principale
Ouvrages Autres activités Directeur de l'ICOM (1965-1974)
Articles Formation Diplôme d'Etudes Supérieures
Notes et références d'Histoire, Paris Sorbonne,
École du Louvre
Sources
Liens externes
Articles connexes

Biographie
Hugues de Varine naît à Metz, en Lorraine, le 3 novembre 1935. Après des études en histoire, en archéologie
et en histoire de l'art à la Sorbonne et à l'École du Louvre, il part travailler à la Mission culturelle française
au Liban, à Beyrouth. Après un service militaire à l'Etat-Major de la Défense Nationale, il assiste Georges
Henri Rivière à la Direction de l’ICOM. Lorsque ce dernier quitte la direction de l’ICOM, Hugues de
Varine, alors sous-directeur depuis 1962, est nommé directeur de l'ICOM en 1965 et y restera pendant neuf
1
ans . Il occupe ensuite diverses fonctions locales (Syndicat Mixte pour l'aménagement du Sud-Picardie) et
nationales (chargé d'études au Ministère de la culture) en France. De 1982 à 1984, il dirige l'Institut franco-
portugais de Lisbonne, puis devient conseiller technique au cabinet de Jean Gatel, secrétaire d'Etat à
l'économie sociale (1985-1986), et chargé de mission à la Commission nationale pour le développement
social des quartiers (1986-1989). Il fonde en 1989 une agence de conseils en développement local et
communautaire qu'il dirige pendant dix ans (1989-1999) : ASDIC. Aujourd'hui, il agit sur les problèmes de
développement local et de patrimoine en tant que consultant indépendant, notamment en France, au
Portugal, en Italie et au Brésil.
Influence et postérité

La « nouvelle muséologie » et le rôle social des musées


2
Au tournant des années 1970, le monde muséal subit une « crise » amenant la muséologie à repenser la
gestion, le statut et le lien des musées avec la société et avec ses publics. Il apparaît que, dans un contexte où
les conditions de vie se retrouvent bouleversées, le musée ne doit pas être simplement considéré comme le
réceptacle d’œuvres d’art et de témoins matériels de l’homme et de son environnement. Le musée peut aussi
jouer un rôle beaucoup plus important, un rôle social, et ainsi être un outil au service de toute la société.
C'est dans ce contexte que se met en place la « nouvelle muséologie », qui apparaît comme une solution
3
facilitant le lien entre le musée et les sociétés .

Deux événements majeurs invitent à un repositionnement du musée et alimentent les réflexions sur son rôle
4
social : la IXe Conférence Générale du Conseil International des Musées (ICOM) qui se tient
à Grenoble en 1971, ayant pour thème « Le Musée au service des hommes, aujourd'hui et demain » et la
5
Table Ronde de Santiago au Chili , organisée sous l’impulsion d’Hugues de Varine du 20 au
6
31 mai 1972 sous l’égide de l’UNESCO . La Déclaration de Santiago du Chili, issue de la Table ronde de
Santiago au Chili, marque un tournant dans la muséologie. L’intérêt va alors vers de nouveaux modèles de
7
musées créés à l’encontre des modèles classiques ; les musées communautaires deviennent alors le terrain
privilégié de la "nouvelle muséologie".

Le concept d'écomusée

En France c’est le modèle des écomusées qui devient l’exemple type de musée communautaire. Son statut
sera reconnu plus tardivement par la Direction des Musées de France. En 1971, Hugues de Varine invente le
terme « Ecomusée », qui est d'abord utilisé par les musées de parcs naturels régionaux du ministère français
de l'environnement. Suite à des essais de définition produits par une réunion internationale de l'ICOM
(1972) et par Georges Henri Rivière (1980) et à l'expérience du Creusot-Montceau (depuis 1971), Hugues de
Varine propose son propre essai de théorisation de « l’écomusée communautaire » qui est publié en 1978.

« L’écomusée est l’instrument privilégié du développement communautaire. Il ne vise pas d’abord à la


connaissance et à la mise en valeur d’un patrimoine, il n’est pas un simple auxiliaire d’un système éducatif
ou informatif quelconque, il n’est pas un moyen de progrès culturel et de démocratisation des œuvres
éternelles du génie humain. En cela, il ne peut s’identifier au musée traditionnel et leurs définitions
8
respectives ne peuvent pas concorder » .

Le rôle de l’écomusée selon Hugues de Varine est multiple : fédérer la population autour d'un projet,
transformer les habitants en acteurs et usagers de leur propre patrimoine, développer une base de données
pour la communauté et par celle-ci, favoriser les discussions, rencontres et initiatives, participer au
développement local...

L'Écomusée du Creusot

Le développement des écomusées trouve ses origines dans la création du premier écomusée français, le
« Musée de l’Homme et de l’Industrie : Ecomusée de la Communauté urbaine Le Creusot-Monceau-les-
9
Mines » . Prend alors place entre 1971 et 1984, et sous la direction de Marcel Evrard, avec l’aide d'Hugues
de Varine, alors directeur de l’ICOM et l’appui de Georges Henri Rivière, une expérience nouvelle.
Le Creusot est une ville de la région Bourgogne-Franche-Comté. Il est décidé d’y construire un musée qui
puisse mettre en évidence l'histoire industrielle de la ville retraçant dans le même temps l'épopée de la
10
dynastie Schneider, famille fondatrice de la ville .

L'écomusée s’éloigne du modèle classique du musée, visant à faire


participer la communauté et les populations locales à leur propre
développement. Ce projet ne reçoit au départ pas l’appui nécessaire
d’une tutelle ministérielle et n’est alors pas reconnu par la Direction
des musées de France. Le terme d’ « écomusée » est alors suggéré et
sera accepté par le ministère de l’environnement qui accepte de
11
soutenir le projet . C’est alors que l’écomusée fait son entrée dans
le monde des institutions muséales. Ce concept dominera le débat à
partir du milieu des années 80 et Hugues de Varine apportera une Système de triangulation de
l'écomusée avec mouvement de
dimension internationale au développement de l'écomusée.
feedback entre les trois points du
L'écomusée connaîtra un développement outre-Atlantique, au système
12
Québec avec la figure de Pierre Mayrand (1934-2011) , considéré
comme le théoricien de la "nouvelle muséologie" québécoise et qui
réfléchit au processus de "triangulation de l’écomusée". Un certain nombre de théoriciens vont travailler sur
l’évolution de ce modèle.

Principales publications de muséologie

Ouvrages
De Varine Hugues, La culture des autres, Paris, Seuil, 1976
De Varine Hugues, L'initiative communautaire : recherche et expérimentation, Mâcon,
Editions W/MNES, 1991
De Varine Hugues, Les Racines du Futur -
Le patrimoine au service du développement, Ed. Asdic, 2002
De Varine Hugues, L'écomusée, singulier et pluriel, Paris, Ed. L'Harmattan, 2017

Articles
De Varine Hugues, « L'exposition itinérante: moyen de communication, d'information,
d'éducation », Revue archéologique de l'Oise, Volume 15 Numéro 1, 1979
De Varine Hugues, "Le musée peut tuer ou . . . faire vivre", Technique et architecture,
septembre, N° 326, p. 82-83, 1979
De Varine Hugues, « L’écomusée », La gazette : Association canadienne des musées, vol.
11 n°2, 1978, repris dans André Desvallées, Vagues : une anthologie de la nouvelle
muséologie, vol. 1, Lyon : PUL, 1992
De Varine Hugues, « Autour de la table ronde de Santiago », Publics et Musées, Volume
17 Numéro 1, 2000, pp. 180-183
De Varine Hugues, Debary Octave, « Un entretien avec Hugues de Varine », dans Publics et
Musées, N°17-18, 2000. L'écomusée : rêve ou réalité (sous la direction d'André Desvallées).
pp. 203-210 [4] (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pumus_1164-5385_2
000_num_17_1_1328)

Notes et références
1. De Varine Hugues, Debary Octave, « Un entretien avec Hugues de Varine », dans Publics et
Musées, N°17-18, 2000. L'écomusée : rêve ou réalité (sous la direction d'André Desvallées).
pp. 203-210
2. Bazin Germain, « crise de l’institution muséologique », dans Germain Bazin, André Desvallées,
Raymonde Moulin, « Muséologie », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23
décembre 2015. [1] (http://www.universalis.fr/encyclopedie/museologie/)
3. Mairesse François, « La belle histoire – aux origines de la nouvelle muséologie », Publics &
Musées, 17-18, 2000, p. 33-56.
4. ICOM (1971), 9e Conférence Générale de l’ICOM : Le musée au service des hommes
aujourd’hui et demain, ICOM Unesco, Paris, 1972, p.189.
5. « Rôle du musée dans l’Amérique latine d’aujourd’hui. Table ronde organisée par l’Unesco,
Santiago du Chili, 1972 », Museum, vol. XXV, no 3, 1973, p. 129-133. [2] (http://unesdoc.unesc
o.org/images/0012/001273/127362fo.pdf)
6. Bazin Germain, loc. cit.
7. « Dans un texte de 1979, Hugues de Varine définit la différence entre le musée traditionnel et
le musée communautaire [...] par l'opposition de trois termes : « Le musée, au-delà des
définitions savantes, c'était et c'est encore : un bâtiment plus une collection plus un public.
Qu'en est-il en réalité de ces trois éléments et surtout qu'adviendra-t-il du musée dans les
décennies à venir ? [...] Le bâtiment est remplacé par un territoire, qui est celui, bien délimité,
d'une communauté. [...] La collection se compose de tout ce que comporte ce territoire et de
tout ce qui appartient à ses habitants, immobilier comme mobilier, matériel ou immatériel. C'est
un patrimoine vivant, en changement et en création constante. [...] Le public est la population
du territoire concerné, tout entière, à laquelle peuvent venir s'ajouter, accessoirement et
secondairement, des visiteurs extérieurs à la communauté. » dans Germain Bazin, André
Desvallées, Raymonde Moulin, « Muséologie », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté
le 23 décembre 2015.[3] (http://www.universalis.fr/encyclopedie/museologie/)
8. De Varine Hugues, « L’écomusée », La gazette : Association canadienne des musées, vol. 11
n°2, 1978, repris dans André Desvallées, Vagues : une anthologie de la nouvelle muséologie,
vol. 1, Lyon : PUL, 1992
9. Voir le site internet officiel (http://www.ecomusee-creusot-montceau.fr/)
10. Les Schneider, Le Creusot, une famille, une entreprise, une ville, 1836-1960, catalogue de
l'exposition
11. De Varine Hugues, Debary Octave, loc. cit.
12. Mayrand Pierre, "L'écomusée dans ses rapports avec la nouvelle muséologie" dans Musées,
vol. 11 n° 3 et 4, 1989

Sources
Bazin Germain, André Desvallées, Raymonde Moulin, « Muséologie », Encyclopædia
Universalis [en ligne], consulté le 23 décembre 2015. [5] (http://www.universalis.fr/encyclope
die/museologie/)
Desvallées André et François Mairesse (sous la direction de), « Muséologie », Dictionnaire
encyclopédique de muséologie, Armand Colin, 2011, 776p.
Le Marec Joëlle, « Philosophie de l'écomusée. Hugues de Varine : L'Initiative
communautaire », Publics et Musées, Volume 2 Numéro 1, 1992, pp. 173-176
Mairesse François, « La belle histoire – aux origines de la nouvelle muséologie », Publics &
Musées, 17-18, 2000, p. 33-56.

Liens externes
Blog d'Hugues de Varine (http://hugues-interactions.over-blog.com/)
Site internet d'Hugues de Varine (http://www.hugues-devarine.eu/)

Articles connexes
ICOM
Muséologie
Musée
Écomusée
Georges Henri Rivière
Patrimoine

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