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Terminale ES A 2010 - 2011
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.
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Autre facteur de rattrapage: les transferts de technologies. Nombre d'étoiles montantes de l'empire du Milieu en ont bénéficié au contact
des multinationales étrangères. Le plus souvent au sein de coentreprises, les fameuses joint-ventures, le sésame indispensable pour
accéder au très protégé marché chinois. Si CSR et CNR peuvent se vanter aujourd'hui de construire "le train le plus rapide du monde",
elles le doivent pour beaucoup aux technologies de Siemens et de Kawazaki, qui en font aujourd'hui les frais: "les constructeurs chinois
les concurrencent désormais sur les marchés internationaux, avec un avantage de 20% à 40% en termes de coûts", relève Alain Galène,
responsable d'une étude sur les marchés émergents pour la Société générale (voir "En savoir plus").
Dernier exemple en date: le futur TGV reliant San Francisco à Los Angeles, en Californie, pourrait bien être chinois. Un choix cornélien
s'impose donc aux multinationales européennes et américaines, puisque comme l'observe Alain Galène, "Alstom, qui a refusé le transfert
de technologies, est du coup absent du marché chinois". Constat similaire dans l'aéronautique, où l'avionneur chinois Avic cherche à
lancer un avion commercial concurrent des produits phares de ses partenaires de joint-ventures, l'américain Boeing et l'européen EADS.
"S'il faudra sans doute attendre très longtemps avant que les grandes compagnies internationales comme Air France se dotent d'appareils
chinois, les achats de China Airlines risquent d'échapper rapidement à Airbus et Boeing", prédit Alain Galène.
Ce souci du rattrapage technologique guide aussi certaines acquisitions opérées par les entreprises chinoises dans le reste du monde. Les
rachats chinois ont atteint 47 milliards de dollars en 2009, soit six fois plus qu'en 2005, hors secteur financier. Beaucoup de ces
acquisitions répondent à la volonté de sécuriser un accès aux ressources naturelles dont la Chine a besoin pour se développer
(concessions de mines ou de puits pétroliers et gaziers). Elles consistent aussi de plus en plus à mettre la main sur des débouchés
commerciaux, des compétences technologiques, des brevets et des ressources humaines dont sont riches les entreprises du Nord. Ainsi
en est-il du rachat de Volvo par le constructeur automobile Geely, ou de celui de la division PC d'IBM par Lenovo. Reste une incertitude sur
la capacité des entreprises chinoises à digérer leurs acquisitions, à l'instar des entreprises japonaises autrefois. Lenovo jusqu'ici n'a guère
su véritablement tirer parti du savoir-faire d'IBM.
Source : La Chine dans la cour des grands, Marc Chevallier ,in Alternatives Economiques n° 297 - décembre 2010
Indicateurs
Pays Dépenses Chercheur Nombre de PIB (ppp en Population totale
intérieures s pour brevets milliards de $
brutes en 1000 US)
R&D (%PIB) actifs
occupés,
équivalen
t plein
temps
Côte 0,22 0,81 0 31,3 19 244 866
d’Ivoire
Cameroun 0,18 0,35 0 23,4 17 795 149
Rép. du 0,38 0,62 0 10,7 3 416 654
Congo
Afrique du 0,80 1,5 31 398 46 892 400
sud
Chine 1,13 1,5 870 5333 1 307 556 000
Brésil 0,91 1 31 1585 186 830 759
Corée du 2,63 7,9 2628 1027 48 138 100
sud
Argentine 0,41 1,2 8 419 38 747 100
Finlande 3,48 16,5 179 159 5 245 100
Japon 3,20 11 12 545 3878 127 773 000
USA 2,66 9,7 40 315 12376 296 373 000
Source : OCDE, 2009, BNETD, 2009 et WBI 2009
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