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2 ème année Master Travaux Publics /Notes de cours P.G.C.

/ Le compactage

Notes de cours P.G.C. LE COMPACTAGE

I- DEFINITIONS :

Le compactage consiste à appliquer suffisamment d’énergie au sol pour y réduire


l’indice des vides et ainsi accroitre la compacité. La masse volumique sèche ( d) d’un
sol compacté sera donc supérieure à celle d’un sol non compacté.

Action du compactage :

Le sol étant constitué de trois phases :


- Solide (grains de sol)
- Liquide (eau)
- Air (emprisonné entre les phases solide et liquide)
L’action du compactage se traduit par :
- Réarrengement et rapprochement des grains ;
- Expulsion de l’air

Figure 1. Comparaison entre un volume de sol normal et compacté.

II- INFLUENCE DES DIFFERENTS PARAMETRES SUR LE


COMPACTAGE

La masse volumique du sol (et donc la qualité de compactage) est influencée


principalement par trois paramètres :
 La teneur en eau ;
 L’énergie de compactage ;
 La granulométrie.

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1. Influence de la teneur en eau 

Pour une valeur constante de l’énergie de compactage, le poids volumique sec d


augmente proportionnellement à la teneur en eau jusqu’à une valeur dite « optimale »
(optimum Proctor), à partir de laquelle toute augmentation dans la teneur en eau induit
une réduction du poids volumique.

Figure 2. Courbe de compactage

Sur la courbe typique de l’essai Proctor, sur le versant sec ( <opt), l’eau joue le rôle
de lubrifiant, tandis que dans le versant mouillé, l’eau absorbe l’énergie de compactage
( >opt).
2. Influence de l’énergie de compactage

Energie de compactage est fonction de l’engin de compactage (masse) et du nombre


de passes.

Figure 3. Influence de l’énergie de compactage sur l’optimum Proctor

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D’après la courbe de la figure 3, on remarque que en augmentant l’énergie de


compactage, on à une augmentation dans la densité sèche maximale avec une
réduction de la teneur en eau optimale.
A noter que les optimums Proctor mesurés à différentes énergies de compactage
suivent une ligne qui est presque parallèle à la ligne de saturation.
3. Influence de la granulométrie

D’une manière générale on constate que plus les particules d’un sol sont grosses, plus
sa masse volumique sèche maximale est élevée est plus sa teneur en eau optimale est
faible. La figure 4 présente la courbe de compactage de différents types de sol
désignés par les symboles de la classification unifiée, pour une même énergie de
compactage.

Figure 4. Influence de la granulométrie sur l’optimum Proctor

III- EFFETS DU COMPACTAGE SUR CERTAINES PROPRIETES DES


SOLS

Le compactage augmente la stabilité des sols, la capacité portante mais il modifie


certaines de ces propriétés.

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a- Effet sur la structure des sols :


 réduit l’indice des vides
 pour les sols pulvérulents : densifie la structure des grains
 pour les sols cohérents : réorganise les particules d’argile
b- Effet sur la perméabilité :
Le compactage permet un serrage des grains, donc une diminution des vides et par
conséquence une diminution de la perméabilité. Cet effet est considéré positif dans
certains cas (noyau argileux pour digues de barrage en terre), et négatif pour d’autres
cas (matériaux utilisés pour le drainage).
c- Effet sur le gonflement et le retrait
En réduisant l’indice des vides et la perméabilité par compactage, on diminue la
quantité d’eau dans le sol, et par conséquent on diminue le retrait et le gonflement.
d- Effet sur la compressibilité
La compressibilité (et donc le tassement) est proportionnel aux vides. Le compactage
réduit les vides et par conséquence réduit la compressibilité.
e- Effet sur la résistance au cisaillement
 Dans les sols pulvérulents
Le compactage dans les sols granulaires augmente l’enchevêtrement et le frottement
entre les grains, et par la suite on aura augmentation de la résistance au cisaillement.
 Dans les sols cohérents
Dans les sols cohérents, c’est plutôt la cohésion qui est améliorée par le compactage,
cette dernière est le facteur principale de la résistance au cisaillement.
IV- CONTROLE DU COMPACTAGE
a- EN LABORATOIRE

Il existe certains essais de laboratoire qui permettent de mesurer la densité sèche max,
et qui sera par la suite recherchée au chantier pour avoir une meilleure qualité de
compactage. Les essais les plus utilisé sont :
• Les essais Proctor ;
• L’essai à la table vibrante.
1- Essai Proctor
En 1933, l’Engineering News Record publia une série d’article de R.R. Proctor, un essai
de compactage en laboratoire appelé : « essai Proctor Normal ». Cet essai est le plus
utilisé au laboratoire pour le contrôle du compactage.
But :
Mesurer la densité sèche maximale pour un matériau et la teneur en eau
correspondante.

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Principe :
On citera brièvement le principe de l’essai, les détails du mode opératoire sont donnés
dans la norme relative à cet essai.
 Sol déposé en 3 couches, dans un moule normalisé ;
 Chaque couche étant compactée par marteau tombant en chute libre d’une
hauteur fixé ;
 On répète l’essai plusieurs fois en faisant varier la teneur en eau  ;
 on trace la courbe de compactage  fonction de  ;
 On détermine dmax et opt ;
 En comparant d chantier avec dmax , on établit : degré de compacité DC ou % de
compactage Dc = d chantier / dmax . Dc proche de 100%  compactage efficace

Figure 5. Moule et marteau manuel de l’essai Proctor

Figure 6. Résultats et interprétation de l’essai Proctor

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Suite au développement d’engins de compactage plus performants (donc donnant une


énergie de compactage plus importante), on a vu l’apparition de l’essai Proctor modifié.
Le tableau ci-dessous permet de faire une comparaison entre l’essai Proctor et Proctor
modifié.
Tableau 1. Caractéristiques des essais Proctor

Tableau 2. Résultats typiques des essais Proctor pour différents types de sol

2- Essai à la table vibrante


C’est un essai utilisé surtout pour les sables et graviers à granulométrie serrée, dans
lesquels l’essai Proctor donne des courbes aplaties, difficiles à interpréter pour déduire
l’optimum Proctor.
b- SUR CHANTIER
Parmi les essais les plus utilisé on cite :
1- Essai au nucléodensimètre (gamma densimètre) ;

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2- Essai au cône de sable ;


3- Essai à l’appareil de type Washington ;
4- Essai à la membrane élastique ;
5- Essai à la membrane flexible ;
On donnera ci-dessous une description des deux premiers essais.

1- Essai au nucléodensimètre (gamma densimètre)


Le nucléodensimètre est un appareil relativement précis à l’aide duquel on peut
rapidement déterminer la masse volumique du sol sec sur le chantier ainsi que sa
teneur en eau.
L’appareil comporte une base blindée abritant des détecteurs de rayonnement
radioactifs et deux sources radioactives (le césium 137 d’une part et l’américium 241 et
le béryllium d’autre part).
Lorsque le nucléodensiètre est placé sur une surface plane et que sa tige source est
enfoncé dans un avant trou, les rayons gamma émis par le césium traversent le sol
jusqu’au détecteur, où ils sont comptés. Pour la teneur en eau, la mesure repose sur la
décélération des neutrons rapides émis par l’américium et le béryllium.

Figure 7 . Principales composantes d’un nucléodensimètre

Figure 8 . Utilisation du nucléodensimètre sur le chantier

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Remarque importante:
Les matières radioactives employées dans le nucléo densimètre émettent des
rayonnements qui traversent facilement le corps humain. Cela risque d’endommager la
structure cellulaire et les tissus. Suite à sa, l’utilisation de ce dispositif nécessite
l’application de certaines règles de sécurité, à savoir :
• Passer moins de temps possible prés de la source radioactive
• Se tenir à une distance d’au moins 1 m de l’appareil
• Ne jamais toucher la partie tige-source contenant la capsule
• Transporter l’appareil avec un camion spécial, et le stocker dans un endroit
blindé.
2- Essai au cône de sable
Cet essai consiste à calculer la masse volumique du sol sec sur le chantier en
déversant, dans un trou d’où on a prélevé un échantillon de sol, un sable étalonné de
masse volumique connu à l’aide d’un appareil appelé cône de sable. Le cône de sable
est constitué d’une bouteille amovible dans laquelle on emmagasine le sable, d’un
entonnoir (ou cône) et d’une valve située entre les deux.

Figure 9. Etapes de réalisation de l’essai au cône de sable

V- LE COMPACTAGE EN SURFACE

Le compactage en surface s’effectue sur des couches de sol de faible épaisseur. cette
technique est utilisé dans :

• Les barrages et digues ;


• Les remblais ;
• Les routes et voies ferrées ;
• Les pistes d’atterrissage ;
• Les fondations de bâtiments.

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Plusieurs types d’engins sont utilisés en pratique, on cite :

1. Rouleaux à jantes lisses


Ils peuvent être équipés de 1 à 3 cylindres lisses en acier. Du fait que la surface de
contact avec le sol est faible, ils transmettent des pressions faibles au sol (environ
400 kPa). Ces rouleaux sont utilisés pour compacter des couches de sol d’une
épaisseur de 15 à 25 cm, et les revêtements bitumineux.

Figure 10 . Rouleau à jantes lisses

2. Rouleaux à pieds de mouton


Ils sont soit tirés par des tracteurs soit automoteurs. Leur cylindre d’acien contient un
grand nombre de saillies (ou pieds), de forme ronde ou rectangulaire, et pouvant
atteindre 25 cm de hauteur. La pression de contact du pieds avec le sol varie de 1400
kPa à 7000 kPa. On utilise généralement ce type d’engins pour compacter des sols
cohérents, avec des passes de 3 à 12 passes, selon le poids du compacteur.

Figure 11. Rouleau à pieds de mouton

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3. Les rouleaux à pneus


Les rouleaux à pneus peuvent compter une ou plusieurs rangées de 4 à 6 pneus assez
rapprochés, et parfois les pneus sont désaxés dans le plan vertical, ce qui augmente
leur action de pétrissage.ils servent autant à compacter les sols cohérents et
pulvérulents, et on les utilise souvent dans les barrages en terres et les remblais
routiers.

Figure 12 . Rouleau à pneus

4. Les compacteurs à vibrations


Ces compacteurs utilisent l’action conjuguée de la vibration et de la pression statique.

a- Rouleaux vibrants
Ces rouleaux sont constitués d’un cylindre d’acier lisse accouplé à un cylindre vibrateur
dont l’amplitude peut varier de 0,4 à 2 mm, de fréquence de 500 à 5000 vibrations par
minute. Ils sont très efficaces avec les graviers et sables propres, et sont utilisés pour
compacter les fondations et sous-fondations de routes, les remblais des pistes
d’atterrissage, aires de stationnement,…etc.

Figure 13. Rouleau vibrant

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b- Plaques vibrantes
Ce sont constituées d’une plaque en acier de surface entre 500 et 14 500 cm2 et dont la
masse varie de 50 à plus de 3000 kg. Elles sont dirigées manuellement ou
autopropulsées. Les plaques vibrantes conviennent aux graviers et sables mais pour de
faibles couches (10 à 20 cm). On utilise ce type d’engins dans les endroits restreints,
inaccessibles aux rouleaux vibrants (fonds des tranchées, derrière les murs de
soutènement,…etc.).

Figure 14. Plaque vibrante

VI- LE COMPACTAGE EN PROFONDEUR


En présence d’une couche épaisse de sol de faible compacité, le compactage en
surface trouve ces limites, et on doit faire appel à d’autres procédés. On cite à titre
d’exemple le compactage en profondeur.

1. Le compactage dynamique
Cette technique consiste à laisser tomber un pilon (une dame) du haut d’une grue au
même endroit à la cadence de une à trois fois par minute, et selon un maillage
orthogonal défini par rapport à la nature des terrains. La masse du pilon varie entre 10
et 40 t (dans certains cas 200 t), et la hauteur de chute entre 10 et 30m.

Cette méthode permet de traiter en profondeur par des actions de surface des sols
sablo- graveleux, et des matériaux argilo-limoneux saturés à condition qu'il y ait
présence d'air occlus (1 à 4%).

Figure 15. Chantier de compactage dynamique (aéroport de Nice-France)

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Figure 16. Exemple d’un pilon (à gauche) et l’empreinte laissée après sa chute (à
droite)
2. Vibrocompactage (ou vibroflottation)
Cette technique s’applique aux sols granulaires non cohérents tels que sables et
graviers. Les vibrations engendrent un réarrangement des grains en un état plus dense.

Figure 17. Domaine d'application du vibrocompactage

Mode opératoire

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Figure 18- Mode opératoire du vibrocompactage

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Phase 1 : Fonçage
On réalise le compactage en masse des sols grenus à l’aide de vibreurs spécifiques
à basses fréquences. L’outil est foncé jusqu’à la profondeur finale à atteindre. Sa
descente s’opère grâce à l’effet conjugué de son poids, de la vibration et de l’eau de
lançage.
Phase 2 : Compactage
Le compactage est réalisé par passes successives de bas en haut en remontant
l’outil, selon des critères déterminés par des essais préalables. Le volume compacté est
un cylindre de diamètre pouvant atteindre 5 m.
Phase 3 : Apport de matériaux
Autour du vibreur apparaît un cône d’affaissement, que l’on comble au fur et à
mesure soit par des matériaux d’apport (A), soit en décapant progressivement les
matériaux du site (B). En fonction de l’état initial, on peut atteindre une quantité de 10 %
de matériaux ajoutés par rapport au volume traité.
Phase 4 : Finition
Après traitement, la plate-forme est réglée et recompactée à l’aide d’un rouleau
vibrant.

3. Colonnes ballastées
Les colonnes ballastées consistent dans le renforcement par compactage et incorporation de
matériau granulaire, d'un terrain dont les caractéristiques sont insuffisantes pour une fondation
directe sur le sol de charges réparties ou ponctuelles. La colonne ballastée agit comme
élément porteur et comme drain vertical.
Domaine d’application

Les colonnes ballastées sont utilisées pour améliorer les sols très faibles à
médiocres (sables limoneux, limons, limons argileux, argiles, remblais hétérogènes,
etc…).

Figure 19- Types de sols à améliorer par colonnes ballastées

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Mode opératoire

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Figure 20- Mode opératoire de la technique de colonnes ballastées par voie sèche

1) Préparation
La machine est mise en station au dessus du point de fonçage, et stabilisée sur ses
vérins. Un chargeur à godet assure l’approvisionnement en agrégats.
2) Remplissage
Le contenu de la benne est vidé dans le sas. Après sa fermeture, l'air comprimé
permet de maintenir un flux contenu de matériau jusqu'à l'orifice de sortie.
3) Fonçage
Le vibreur descend, en refoulant latéralement le sol, jusqu'à la profondeur prévue,
grâce à l'insufflation d'air comprimé et à la poussée sur l'outil.
4) Compactage
Lorsque la profondeur finale est atteinte, le vibreur est légèrement remonté et le
matériau d'apport se met en place dans l'espace ainsi formé. Puis le vibreur est
redescendu pour expanser le matériau latéralement dans le sol et le compacter.
5) Finition
La colonne est exécutée ainsi, par passes successives, jusqu'au niveau prévu. Les
semelles de fondations sont alors réalisées de manière traditionnelle.

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Si : tassement initial (avant traitement) ; Sf : tassement final (après traitement)

Figure 21- Principe de fonctionnement des colonnes ballastées

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