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Pr Hakima Souki
I/ Introduction:
Les troubles psychiques post traumatiques surviennent suite à un événement marquant vécu de façon très
singulière.
Les catastrophes naturelles, les accidents ainsi que les guerres constituent des événements majeurs qui
augmentent l’incidence de ces troubles, cependant des événements de moindre intensité (accidents domestiques,
de la voie publique ou encore une maladie, une intervention chirurgicale, une agression ...) Peuvent être aussi
déterminant car l’impact de cet événement sur l’individu dépend plus de la manière dont il est vécu et du sens
que le sujet lui donne que de sa nature et de sa gravité.
Des études épidémiologiques réalisées chez des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays en
situations de confits armés et des réfugiés à la frontière thaïlando-cambodgienne, en Algérie, en Ethiopie, à
Gaza et en Ouganda indiquent que 15 à 53 % de ces personnes souffrent de TSPT .
Ces catastrophes, par leur gravité et leur étendue, laissent entrevoir un nombre très élevé de survivants
traumatisés, non chiffré avec exactitude, ce a quoi une étude épidémiologique nationale en cours devrait
répondre bientôt.
En général, les données internationales considèrent que1/4 à 1/3 des victimes développent un ESPT en situation
de guerre(selon Foy )
Alors que le viol occasionnerait de 31 à 57 % de cas de troubles de stress post traumatiques chez les victimes
Effraction
Phase de latence
Disparition si PEC
Diagnostic positive de l’état de stress post traumatique= trouble stress post traumatique (TSPT) se fait selon
le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM5)
Le diagnostic de TSPT n’est retenu que si les critères exigés dans les différentes catégories sont retrouvés
comme suit :
A. Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles
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B. Présence d’un (ou de plusieurs) des symptomes envahissants suivants associés à un ou plusieurs évènements
traumatiques et ayant débuté apres la survenue du ou des évènements traumatiques en cause :1- Souvenirs
répétitifs, 2- Rêves répétitifs ;3- Réactions dissociatives ,4- Sentiment intense ou prolongé de détresse
psychique 5- Réactions physiologiques marquées.
C.Evitement persistant des stimuli associés à un ou plusieurs évènements traumatiques, débutant après la
survenue du ou des évènements traumatiques
H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p.ex. médicament, alcool) ou
à une autre affection médicale.
Rmq : Il est conseillé de spécifier le type d’état de stress post traumatique (ESPT) : avec symptômes
dissociatifs, a expression retardée…ainsi que la forme clinique qui ne remplie pas le critère temps : Le Trouble
stress aigu : Son diagnostic répond aux mêmes critères que ceux de l’état de stress post traumatique ; a
l’exception du critère C concernant la notion de temps ; pour le troubles stress aigu, la perturbation (des
symptômes du critère B) débute juste après l’exposition au traumatisme et dure au minimum 03 jours et au
maximum 01mois.
Ainsi les critères pathognomoniques de ce diagnostic se retrouvent dans l’apparition d’un syndrome de
répétition, occasionnant un changement marqué suite à un évènement traumatique.
-Le burn out : Etat de stress dépasse, répété, observé, essentiellement chez les intervenants mais
également chez toute personne soumise à de forte charge émotionnelle et des pressions psychologiques
induisant un épuisement psychique.
- Le traumatisme vicariant : S’exprime de la même manière que les autres ESPT, sa particularité réside
dans son apparition chez des intervenants au prés des victimes d’événements majeurs
La phase du Post immédiat : entre les 48heures et les 08 jours qui suivent l’évènement, le travail est centré sur
le dépistage des éventuels ESPT et l’instauration d’un débriefing psychologique qui permet déjà de limiter
l’installation du trauma.
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La phase du Différé : Au delà des 08 jours, la période ou le traitement spécifique doit impérativement être
instaure pour les victimes deTSPT.
-Par ailleurs, l’intervenant se doit d’être présent, a l’écoute mais ne doit en aucun cas chercher à faire parler le
sujet de son vécu, ceci se ferra dans le post immédiat et de préférence dans le cadre d’un débriefing
psychologique.
-Il est formellement déconseille de rendre la prescription médicamenteuse systématique, surtout dans la phase
immédiate, un comportement humain, compatissant et empathique suffit largement le plus souvent. Il facilitera
le travail des spécialistes, évitera la dramatisation ou au contraire la banalisation, la désignation de bouc
émissaire..
VI/ Conclusion :
Les troubles liés au stress mais surtout ceux liés au traumatisme psychique peuvent bouleverser une vie en
faisant vivre l’enfer au sujet et répandre leurs conséquences sur l’entourage, voir le transmettre aux générations
suivantes. Ce constat nous amène à considérer ESPT comme un trouble profond nécessitant une mobilisation et
une sensibilisation de tous les praticiens car ce désordre qui fait suite à un évènement traumatique peut toucher
tout un chacun.
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