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La gestion des contentieux de l’Etat

L’Etat, comme une personne physique, est tous les jours attrait
devant les prétoires pour diverses raisons. Il peut lui aussi décider de
soulever une prétention contre une personne devant la justice. Ainsi donc,
l’Etat peut être demandeur ou défendeur.

On peut définir le recours contentieux comme étant la procédure par


laquelle une personne élève une prétention devant une juridiction pour en
faire valoir le bien-fondé.

C’est pourquoi, il ne s’agira pas ici, de mettre l’accent sur la période


pré – contentieuse dévolue à des autorités comme le
Médiateur de la République, mais plutôt de la liaison du contentieux.

Etant, une fiction juridique, il faudrait bien personnaliser l’Etat et


conférer à une autorité compétente la capacité de le représenter .C’est le
rôle des autorités habilitées à répondre devant la justice pour son compte.

L’Agent Judiciaire de l’Etat incarne en grande partie ce rôle raison


pour laquelle, il reçoit presque tous les exploits et les recours préalables.

Ce dernier a aussi la capacité de déposer plainte et d’assigner pour


le compte de l’Etat.

Le contentieux de l’Etat est très vaste et diversifié. Il conviendrait


dès lors de préciser les contours car beaucoup d’organes interviennent à
ce sujet.

Le champ du contentieux de l’Etat se ramène essentiellement à la


conception organique ou matérielle.

Ainsi relève du contentieux de l’Etat, au sens organique, tout litige


impliquant une personne publique.

Par contre au sens matériel, il s’agit de voir si les prétentions des


parties se fondent sur un acte de puissance publique.
Signalons que la jurisprudence Sénégalaise privilégie la conception
matérielle.

En effet, cette question n’a pas été tranchée par la loi.

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Notons enfin, la distinction importante à opérer entre l’Etat et les
collectivités locales qui ont des personnalités juridiques et morales
distinctes. La loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des
collectivités locales consacre clairement la capacité de
représentation de celles-ci devant les cours et tribunaux.

L’exécutif local représente sa collectivité locale devant les


juridictions.

Pour ce qui concerne la prise en charge des contentieux de l’Etat, il


est important de souligner que le principe demeure ainsi une compétence
générale d’attribution dévolue à l’Agent Judiciaire de l’Etat. Il tire ces
dites compétences dans son décret n°1216-70 du 07 novembre 1970
(I).

Mais exceptionnellement, il existe d’autres structures publiques qui


peuvent aussi représenter l’Etat devant la justice (II)

I / Le contentieux Etatique pris en charge par l’Agence


Judiciaire de l’Etat (AJE) :

Ce service, malgré son appellation, demeure une direction au sein


du Ministère de l’Economie et des Finances.

L’AJE reçoit les assignations, significations et tout exploit d’huissier


tendant à attraire l’Etat ou l’un de ses démembrements autres que ceux
énumérés ci avant, devant la justice.

Il connaît aussi du contentieux relatif aux véhicules administratif car


l’Etat est son propre assureur. Cette attribution occupe une bonne place
dans son domaine de compétence.

Il répond au nom de l’Etat du contentieux international à travers les


juridictions Etatiques étrangères mais aussi d’arbitrages.

La matière gérée par l’AJE est très étendue car il s’agit notamment
du :
Civil (responsabilité et paiement), correctionnel (infractions financières
surtout), contentieux de la responsabilité administrative et contractuelle,
contentieux de la fonction publique, recours pour excès de pouvoir, droit
du Travail…

L’AJE se déplace vers toutes les juridictions du Sénégal : Tribunal


Départemental, Régional (juridiction d’instruction), Cour d’Appel (toutes
les chambres), Cour Suprême (toutes les chambres).

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Les procédures d’urgence appelées aussi référés (référé social,
administratif, sur difficulté…) font partie du contentieux de l’Etat.

L’appel en cause, l’intervention volontaire ou forcée sont aussi des


procédures dirigées par ou contre l’Etat.

Mais, avant la saisine judiciaire, les réclamants doivent d’abord saisir


l’AJE, par un recours préalable organisé par les articles 729 et suivants du
code de procédure civile. Cette procédure a le mérite d’éviter d’aller en
procès par des règlements à l’amiable.

Avant la liaison du contentieux, nous menons toute sorte


d’investigations pour affiner notre défense ou pour mieux présenter nos
prétentions.

Une fois le contentieux lié, l’AJE suit la procédure du début jusqu’à


la fin en posant des actes notamment : demande de renvoi pour mise en
état, dépôt de mémoire en réponse, en réplique et en duplique,
présentation d’exception, de nullité, de fin de non-recevoir, production de
pièces, déposition de partie civile, demande incidente, reconventionnelle,
additionnelle, note en cours de délibéré, suivi du prononcé du délibéré,
acte d’appel, pourvoi en cassation…

L’Agent Judiciaire de l’Etat peut enfin valablement s’attacher les


services d’un avocat dans certains dossiers, mais ce dernier travaillera
sous ses orientations.

II / Le contentieux de l’Etat relevant d’autres structures

C’est tout d’abord, le décret 1216-70 du 07 novembre 1970 créant


l’Agence judiciaire de l’Etat qui organise essentiellement le partage de
compétence judiciaire.

En effet, tout le contentieux fiscal et domanial de l’Etat est pris en


charge par la Direction Générale des Impôts et Domaine selon la loi n° 92-
40 du 09 juillet 1992 portant Code Général des Impôts en son livre
quatre. Il s’agit notamment du recouvrement, de l’assiette, de la décision
d’assujettissement à certaines redevances, les restitutions d’un impôt
indûment payé…

Le contentieux de la Douane relève de cette administration selon la


loi 87-47 du 28 décembre 1987 portant code des Douanes. Le douanier
poursuivant qui défère devant le parquet en assure la représentation ou
par un membre du service du contentieux.

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Signalons qu’il existe aussi quelques administrations particulières qui
ont cette capacité du fait de la matière ou des textes qui fixent leur
compétence judiciaire.

Certaines structures publiques sont aussi appelées à prendre en


charge leur contentieux. Elles tirent cette capacité de leur statut de
personnes morales. Il s’agit principalement des sociétés nationales, des
établissements publics, de quelques agences, des ordres professionnels …

Il faut surtout noter que pour toutes ces structures, leur capacité
juridique d’ester en justice dépend pour une large part, de leur statut qui
fixe les attributions judiciaires.

Généralement, ce pouvoir est confié au Directeur Général ou au


Président du conseil d’administration. D’ailleurs, l’article 39 du code de
procédure civile le précise bien.
L’organe dirigeant peut à cet effet, prendre l’attache d’un avocat
malgré l’existence d’un service juridique interne.

Conclusion

Le contentieux de l’Etat, comme on le constate, est pris en charge


pour l’essentiel par l’AJE. Et pour le reste, le législateur l’a confié à
d’autres structures. Seulement, faut-il le noter que l’Agent Judiciaire peut
apporter une assistance judiciaire à ces dernières.

Il faut aussi souligner que l’AJE peut se substituer à l’autorité


habilitée à ester en justice si les deniers publics sont en cause pour
déclencher l’action publique en portant plainte auprès du Ministère Public.

L’Agent Judiciaire de l’Etat se constitue ainsi partie civile au nom et


pour le compte de l’Etat du Sénégal.

Monsieur Mafall Fall


Magistrat
Directeur Adjoint de l’AJE

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