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• Séquence « la

littérature d’idées »
L’Humanisme
• Parcours « Notre
montagnien monde vient d’en
découvrir un autre »
• Etude des Essais, I 31
cours d’introduction à « des cannibales » et
MONTAIGNE et ses Essais III, 6 « Des coches »
Le 16e siècle de MONTAIGNE

• Dès le 14e siècle, naît en Italie un mouvement à la fois intellectuel et artistique, qui se
répand très vite dans toute l’Europe. Ciment philosophique de cette période intense que
l’on nommera plus tard Renaissance, l’Humanisme se caractérise par le retour à l’Antiquité
gréco-latine, une conception du monde plaçant l’homme au centre de toutes choses, la
valorisation du savoir et l’essor des sciences, la découverte de terres inconnues, une
nouvelle manière de concevoir l’art et l’artiste…
• À la fin du XVIe siècle, les guerres de religion viendront briser provisoirement cet élan.
L’Humanisme
• RABELAIS, ERASME, LA BOETIE, MONTAIGNE en pleine époque de la Renaissance, ont
en commun, aux 4 coins de l’Europe, de question la formation et le devenir de
l’homme. La définition ordinaire de l’Humanisme est celle consistant à mettre
l’homme au centre de toutes les préoccupations: techniques, scientifiques, juridiques,
artistiques…
• Le 16e siècle, grâce à l’imprimerie, diffuse plus largement les textes et bouscule les
représentations. La traduction permet l’échange des idées, la confrontation des idées,
i.e. le débat et la controverse, qui étaient le cœur de la pratique philosophique
socratique (vision dialoguée et dialectique de la pensée). Parallèlement à cela, les
voyages (par les Grandes expéditions: Marco POLO, COLOMB, VESPUCCI) mettent les
Européens face à la nouveauté et l’altérité.
MONTAIGNE (1533-1592)

Il voyage à travers l’Europe, devient maire de


Bordeaux, se met au service du roi, puis se
retire sur ses terres pour écrire. Il ne cesse, dès
lors, de travailler à ses Essais. Convaincu que «
chaque homme porte en soi la forme de
l’humaine condition », il s’y livre à un long
travail d’analyse de lui-même.
En fait, MONTAIGNE brasse tous les sujets,
divers et variés, qui touchent à la condition
humaine: la culture, l’éducation, la vérité,
l’amitié, la barbarie …
Les Essais
• C’est l’œuvre unique de MONTAIGNE , qui couvre 20 ans d’écriture.
• De nombreuses références, grecques, latines, mais aussi espagnoles
contemporaines (comme Raymond Sebon, cf. Apologie de R. Sebon dans les
Essais II)
• Déploiement en 3 volumes. Maturité à son apogée dans le III (chapitres « de la
vanité », « de l’expérience ».
• Polysémie et pluriel du mot : le mot « essai », de la même famille que le verbe
« exiger », vient de « exagium » : « pesée ». Au sens moderne, « essai » renvoie
aussi bien à l’expérimentation qu’à la tentative, voire l’ébauche. En nommant son
œuvre ainsi, et au pluriel, Montaigne insiste sur la nature d'un projet en
mouvement, tout comme l'est sa conception du monde.
Avant-propos (1580)

« Ce livre, lecteur, est un livre de bonne foi.


Il t’avertit, dès le début, que je ne l’ai écrit que pour moi et quelques intimes, sans me
préoccuper qu’il pût être pour toi de quelque intérêt, ou passer à la postérité ; de si hautes
visées sont au-dessus de ce dont je suis capable. Je le destine particulièrement à mes
parents et à mes amis, afin que lorsque je ne serai plus, ce qui ne peut tarder, ils y
retrouvent quelques traces de mon caractère et de mes idées et, par là, conservent encore
plus entière et plus vive la connaissance qu’ils ont de moi. (…) Ainsi, lecteur, c’est moi-
même qui fais l’objet de mon livre ; peut-être n’est-ce pas là une raison suffisante pour que
tu emploies tes loisirs à un sujet aussi peu sérieux et de si minime importance. »
« Le monde n'est qu'une branloire pérenne. Toutes choses y
branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase, les
pyramides d'Égypte, […]. La constance même n'est autre
chose qu'un branle plus languissant. (…) Je ne peins pas
l'être. Je peins le passage : non un passage d'âge en autre,
MONTAIGNE ou, comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour
en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon
histoire à l'heure.
de plus en (…) Je propose une vie basse, et sans lustre, c'est tout un.
On attache aussi bien toute la philosophie morale à une vie
plus baroque populaire et privée qu'à une vie de plus riche étoffe :
chaque homme porte la forme entière de l'humaine
condition. »
« Du Repentir », Essais [1580-1595], livre III, modernisé par
C. Pinganaud, Arléa, 2002.
Modernité de
MONTAIGNE:
des ajouts, des
corrections, des notes
marginales…
bref, les ancêtres de
nos
signets, copier-coller
& hyperliens…
Nos textes: I, 31 et III, 6
• Le chapitre « Des cannibales » (I, 31) et celui « Des coches » (III, 6) renvoie au
même problème de la circulation i.e. des voyages (des coches = charrettes,
voitures) et de la barbarie (des cannibales que les Européens découvrent en
Amérique du Sud où ils débarquent), i.e. l’altérité.
• Nos 2 chapitres questionnent nos préjugés, nos croyances, nos habitudes, nos
sociétés et nos gouvernements. Les Essais cumulent récit de voyage, philosophie
et anthropologie.
• Les Lumières vont s’inspirer de ces rencontres avec les « sauvages», : VOLTAIRE
fait rencontrer un iroquois à Zadig, des Oreillons à Candide, tandis que
MONTESQUIEU dans ses lettres persanes imagine le point de vue inverse (que
pense l’étranger des Européens?) Bref, nous sommes toujours l’étranger de
quelqu’un.
• André COMTE-SPONVILLE, philosophe:
https://www.lexpress.fr/culture/montai
gne-l-humaniste-sans-illusions-sur-l-
homme_2028457.html
MONTAIGNE
• André COMPAGNON professeur de
vu par … littérature:
https://www.scienceshumaines.com/mo
ntaigne-vu-par-antoine-compagnon-
mentir-est-un-mauvais-
calcul_fr_33032.html

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