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E T U D E D ’U N E P L A T E FO RM E S EM IS U BM ER S IB L E
D ’E X T R A C T IO N D U G A Z M E T H A N E D A N S L E LAC K IV U
E N V U E D E L A P R O D U C T IO N D E L ’ E N E RG IE
EPIGRAPHE
Ce que nous savons est une goutte, ce que nous ignorons est
l’océan. L’incomparable disposition et harmonie de l’Univers,
tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Etre éternel
doué de sagesse et de puissance.
Isaac Newton
IN MEMORIAM
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Nos vives gratitudes s’adressent principalement à l’Eternel Dieu Tout puissant, pour
les merveilles qu’il ne cesse d’accomplir en notre faveur durant notre cursus estudiantin
jusqu’à la réalisation de ce travail.
A tous nos cousins et nos cousines, à nos camarades de promotion, à nos collègues
de BETA-Construction, à la famille estudiantine, qu’ils trouvent dans ce travail l’expression
de notre reconnaissance en dépit de l’insuffisance d’un large espace pour inscrire leurs noms.
RESUME
Ce mémoire porte sur l’étude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz
méthane dans le lac Kivu en vue de la production de l’énergie électrique. Elle part d’une
ambivalence observée dans la région, à savoir le risque éventuel imminent d’explosion
gazeuse du lac d’une part ; et de la pénurie d’électricité à l’Est de la RDC d’autre part. Elle
poursuit l’objectif principal d’établir et de stabiliser une structure offshore d’extraction
écologique du méthane dans le lac Kivu ainsi que de le valoriser par un avant-projet de
production de l’énergie électrique. Elle adopte une approche méta-analytique se rapportant
aux recherches antérieures sur le lac Kivu et propose une nouvelle méthode d’extraction
efficace et optimale. Les résultats obtenus confirment la possibilité d’une extraction
écologique de 51 146 m3 par heure de gaz méthane à (273K, 1atm). Ils établissent aussi une
réduction maximale du risque d’explosion du lac Kivu. Ce méthane offre à la centrale à
CCGV, la capacité de produire 250MW à injecter au réseau électrique national. La stabilité
de la structure offshore semi-submersible a été vérifiée. Ce fait affirme que la structure
portante proposée va résister aux vagues, au vent et aux charges d’exploitation. Le résultat de
l’analyse financière montre que 1$ investi produit 4,82$, ce qui signifie que le projet
d’extraction est faisable et économiquement rentable.
ABSTRACT
This paper deals with the study of a semi-submersible platform of methane gas
extraction in Lake Kivu for the production of electrical energy. The starting point is the
observation of an ambibvalence found in the region, namely the potential imminent risk of gas
explosion of the lake on the one hand ; and the shortage of electricity in Eastern DRC on the
other. It pursues the main objective of establishing and stabilizing an offshore structure for
the ecological extraction of methane in Lake Kivu as well as valuing it by a preliminary
project of production of the electrical energy. It adopts a meta-analytical approach pertaining
to previous research on Lake Kivu and proposes a new efficient and optimal extraction
method. The results obtained confirm the possibility of an ecological extraction of 51 146 m 3
per hour of methane gas at (273K, 1atm). They also assert a maximum reduction of the risk
of explosion of Lake Kivu. This methane provides the CCGV plant with the capacity to
produce 250MW to be injected into the national grid. The stability studies of the semi-
submersible offshore structure have been verified. That fact asserts the proposed load-
bearing structure will withstand waves, wind and operating loads. The result of the financial
analysis shows that $ 1 invested produces $ 4.82, which means that this project of extraction
is feasible and economically profitable.
SOMMAIRE
EPIGRAPHE ............................................................................................................................... i
IN MEMORIAM ........................................................................................................................ ii
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
RESUME .................................................................................................................................... v
ABSTRACT .............................................................................................................................. vi
SOMMAIRE ............................................................................................................................ vii
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................. xi
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... xiii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ xiv
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... xv
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE1 : ............................................................................................................................ 6
GENERALITES SUR LE LAC KIVU, LES PLATEFORMES ET LES ENERGIES ............. 6
1.1. Le lac Kivu ......................................................................................................... 6
1.2. Le méthane........................................................................................................ 19
CHAPITRE 2 : ......................................................................................................................... 36
CONCEPTION DE LA PLATEFORME SEMI-SUBMERSIBLE ET DE LA CENTRALE
ELECTRIQUE THERMIQUE ................................................................................................. 36
2.1. Technologie d’extraction choisie ...................................................................... 36
2.6. Corrosion et protection des structures en contact avec les fluides ................... 60
CHAPITRE 3 : ......................................................................................................................... 70
ETUDE DE LA STABILITE DES STRUCTURES ................................................................ 70
3.1. Les données météo-limnométriques : ................................................................. 70
SIGLES ET ABREVIATIONS
Sigles
AMGI : Agence Multilatérale de Garantie des Investissements
BAD : Banque Africaine de Développement,
BRALIMA : Brasseries, Limonaderies et Malteries
CCCG : Centrales à Cycle Combiné de Gaz
CCCGV : Centrale à Cycle Combiné Gaz-Vapeur
EAWAG : Swiss Federal Institute of Aquatic Science and Technology
ESU : Ministère de l’Enseignement Supérieur Universitaire
FIAN : Fonds d'Infrastructure de l'Afrique Nouvelle
FMO : Banque de Développement Néerlandaise.
FNRS : Fonds National de la Recherche Scientifique
GNL : Gaz Naturel Liquéfié
GPL : Gaz de pétrole liquéfié
ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
IPNC : Institut des Parcs Nationaux du Congo belge
IUPAC : International Union of Pure and Applied Chemistry
JICA : Japan International Cooperation Agency
LRZ : Zone de Ressource Inférieure
MAG : Métal Actif Gaz
MIG : Métal Inerte Gaz
MPs : Management Prescriptions for the Development of Lake Kivu Gas
PGE : Plan de Gestion Environnementale
PRG : Potentiel de Réchauffement Global
PRZ : Zone de Ressource Potentielle
RDC : République Démocratique du Congo
SINELAC : Société Internationale d'Electricité des pays des Grands Lacs
SNEL : Société Nationale d’Electricité
STEG : Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz
TAC : Turbine à Combustion
TAV : Turbine à Vapeur
TIG : Tungsten Inert Gaz
UICPA : Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs
Unités et abréviations
q : la charge d’une mole d’électron
mzn : masse du zinc
ne
: nombre de moles d’électrons
J : densité du courant
% : Pourcent
° : Degré
av J.C : Avant Jésus-Christ
g·mol-1 : Gramme par mol
km3 : Kilomètre cube
kW/hab : Kilowattheure par habitant
Calcul thermodynamique
th : rendement théorique
qm : débit massique
h : enthalpie de réaction
P : puissance
iso : rendement isentropique
T : température en kelvin
ec
: variation de l’énergie cinétique
v : volume massique
23 : flux de chaleur
r : constante de gaz parfait
m Altern.Turbine
: rendement mécanique de l’alternateur-turbine
Conversion Poids et mesures
1 cal = 4,184J
1 mile = 1609,344m
1 pieds = 0,3048 m
1 pouce = 25,4 mm
1eV = 1,602177e-19J
Calculs de dimensionnement
Les symboles utilisés dans les calculs sont ceux des normes Eurocodes EC1, 3 et 4.
AVANT-PROPOS
Ce mémoire se révèle loin à nos yeux comme le fruit d’un dur labeur. Il sanctionne le
long parcours d’études tel qu’exigé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur
Universitaire ESU, lequel recommande le choix d’un sujet de mémoire en licence. Ce sujet
de recherche doit répondre à un ou plusieurs problèmes de la société. C’est dans cette lancée
que ce travail a été initié, dirigé et élaboré en vue de répondre aux problèmes de
développement durable liés à l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu.
INTRODUCTION GENERALE
Il n’est plus à démontrer que la concentration en gaz dans les eaux du lac Kivu a
atteint des proportions inquiétantes. Ce phénomène nécessite une attention particulière du
scientifique et impose une action technologique urgente. Les recherches récentes faites sur le
gaz que regorge ce lac merveilleux attestent de sa dangerosité. Le risque d’une explosion
limnique est imminent. Cette explosion entrainerait la destruction d’une importante
proportion d’espèces vivantes du lac. La population riveraine non plus n’est pas épargnée.
La libération du gaz méthane occasionnerait une explosion similaire à celle d’une bombe
atomique qui détruirait plus de deux millions d’habitants. L’émanation en surface du gaz
carbonique dévastera toute forme de vie par privation de l’oxygène. Les populations
environnantes risquent donc l’asphyxie causée par la propagation des nuages de gaz
carbonique. Ce gaz étant lourd que l’air, le chassera et toute une multitude sera privée
d’oxygène. Pourtant ces réserves en gaz sont aussi une opportunité énergétique.
Les réserves en gaz méthane du lac Kivu sont évaluées à 66 milliard de normo mètre
cubes (Nm3) dont 40 milliard sont économiquement exploitables. Pour éviter une catastrophe
naturelle, il faut donc l’extraire afin qu’il ne s’accumule pas dans le fond des eaux du lac.
Comparativement à ces lacs Camerounais, le lac Kivu est le plus dangereux du monde.
La taille de ce lac est 1000 fois plus grande que le lac Nyos et situé dans une zone beaucoup
plus peuplée. Aujourd’hui, il contient plus de 65milliards m3 de méthane au fond du lac. En
plus, il est aussi situé sur le cratère et son lit fait de roche volcanique contient des couches de
dioxyde de carbone. D’après les archives, ce lac explose tous les 1000 ans. Les chercheurs
pensent que si des troubles volcaniques des volcans environnants arrivaient aujourd’hui, ils
causeraient une explosion similaire à celle du lac Nyos mais bien pire. A la fois l’explosion
du méthane et l’empoisonnement au CO2 pourraient coûter la vie à plus de 2 millions de
personnes vivant dans le bassin du lac Kivu [3]. Le méthane constitue pourtant un élément
majeur dans l’espoir du développement de la sous-région.
Il sied de constater que la région riveraine du lac Kivu reste en pénurie croissante
d’énergie. La demande en énergie électrique à Goma et à Bukavu dépasse largement l’offre.
A l’Est de la RDC, la demande en énergie était de 766 GWh en 2010 avec un taux annuel
moyen d’accroissement pour une période allant de 2000-2010 qui est 8,90% en considérant
l’hypothèse haute [4]. Tandis que l’offre est restée depuis 2003 à 98,19GWh [4]. Ce qui
confirme le déficit de 667,81GWh par an. Soit environ 76,234 MW en terme de puissance
déficitaire. Nous en déduisons par extrapolation qu’en 2020 le déficit sera de 185,64MW.
Il est à préciser que le gaz naturel est la troisième source d'énergie fossile dans le
monde. Plusieurs analystes prévoient une croissance importante de l'ordre de 50 % d'ici 2030
et entrevoient un âge d'or de ce gaz. La demande actuelle mondiale étant de 3 300 milliards
de mètres cube par an. Les réserves actuelles couvriront 250 années de consommation
actuelle et chaque région du globe possède au moins 75 années de consommation [5]. Ce qui
convainc de la faisabilité et la rentabilité d’un projet d’extraction écologique du méthane du
lac Kivu se trouvant dans la région Est de la RDC. Cette région au bord du lac Kivu, comme
stock d’eau et de gaz méthane combustible, constitue un foyer de développement à vocation
industrielle et bien d’autres fonctions économiques [6].
Sachant que la problématique est l’ensemble construit autour d’une question principale
et des lignes d’analyse qui permettront de traiter le sujet [7] ; On pourrait donc se demander,
comment mettre en place une structure offshore d’extraction du gaz méthane et produire de
l’énergie ?
Eu égard à la profondeur du lac Kivu qui est de 485m, la structure offshore flottante
conviendrait le mieux. Le choix préférentiel serait celui d’une plateforme semi-submersible.
C’est un ensemble composé de flotteurs immergés, des poutres à mi- eau et du pont qui doit
se situer plus haut que la vague centenaire. Ce type de plateforme est utilisé pour des
profondeurs allant de 100 à 1000m ou pour des zones où le fond marin ne permet pas de poser
les pieds d’un jack-up que ce soit vase molle ou rochers déstabilisés [9]. La stabilité de cet
ensemble est similaire à l’équilibre d’un ludion. L’équilibre serait alors assuré par l’action
concomitante des pompes à eau et des hélices multidirectionnelles ou des câbles d’ancrages.
Considérant ce qui précède, il nous faut donc préciser l’objectif principal de notre
étude. Notre intention est qu’à l’issue des analyses critiques on puisse établir et stabiliser une
structure offshore d’extraction écologique du méthane dans le lac Kivu. Et de réaliser un
projet de production de l’énergie à partir de ce gaz. Pour y parvenir, il nous faudra une
construction minutieuse des composants de ce travail ; mais dans quel intérêt ?
1
Coordonnée Géographique récolté avec le logiciel Google Earth Pro. L’ordonnée transverse du
Mercator du point choisi est 35MQU4374715396.
CHAPITRE1 :
Le lac Kivu, situé entre la RDC et le Rwanda, a une superficie d’environ 2400 km 2.
Sa profondeur maximale est de 485m et son volume total d’eau est d’environ 580Km3. Il se
compose d’un bassin principal et de quatre bassins annexes situés respectivement près de
Bukavu, Ishungu, Kalehe et du Golfe de Kabuno et séparés du bassin principal par des seuils
sous lacustres. Il est l’un des quatre grands lacs de la branche occidentale du Rift Est
Africain. Il est situé à 1465m d’altitude entre 1°34’30 et 2°30’ de latitude Sud ; entre 28°50’
et 29°25’ de longitude Est [11]. Son exutoire est la rivière Ruzizi, qui se jette au Nord du
Lac Tanganyika entre Uvira en RD Congo et Bujumbura au Burundi. La position du lac Kivu
est présentée sur la figure 1.
Les îles, au nombre de 150 (dont la plus importante est celle d’IDJWI) couvrent une
surface de 315km2. De la ville de Bukavu, au fond de la baie de Bukavu, au Sud, jusqu’à
Sake, au Nord, au fond du golfe de Kabundo ; la distance à vol d’oiseau est de 106 km. D’Est
en Ouest, la plus grande largeur, par le travers de Mushao, atteint 45 km. La superficie du
bassin hydrographique du lac est de 7 300 km2. soit 2 600 km2 pour le lac et les lies, 1 700
km2 sur le versant oriental du massif du Kivu, et 3 000 km sur le versant Occidental des
plateaux du Rwanda [12]. Pour mieux connaitre ce lac interrogeons l’histoire de sa création.
Le lac Kivu constitue, au point de vue des beautés naturelles, un des joyaux de la
RDC. Ses eaux d’un bleu intense et ses rives verdoyantes aux contours si finement
déchiquetés, l’incroyable barrière de volcans qui en jalonne le flanc septentrional, son climat
salubre et ses ressources en produits d’élevage et de culture en font un lieu de prédilection
pour le tourisme. Le premier Européen ayant accédé au lac fut un Allemand, le comte Adolf
Von Götzen, en 1894.
C'est l’un des trois lacs méromictiques d'Afrique. Il trouve son origine d’un proto-lac
pendant le mi- pléistocène. Ce proto-lac serait connecté au bassin de l’ancien lac Edouard.
Vers la fin du pléistocène (25000-20000 av J.C), le bassin de l’ancien lac aurait dû être bloqué
par l’accumulation des laves des éruptions de Virunga. Par conséquent, autour de 14 000 av
J.C, ce bassin isolé du lac, qui avait un niveau d’eau bas était rempli progressivement et a
donné lieu à l’actuel Lac Kivu. Ainsi l’apparition du lac à ce moment précis de l’histoire a
été daté grâce aux spécialistes des lacs, appelés « limnologues ». Les études géologiques ont
été également entreprises pour la description de ce lac.
Des sondages systématiques, entrepris d’avril 1935 à février 1936, par M. Damas,
grâce à des subsides accordés par l’Institut des Parcs Nationaux du Congo belge et le Fonds
National de la Recherche Scientifique, ont donné la plus grande profondeur du lac, soit 485m.
les sondages sur 266 mesures ont montré que le fond du lac accuse nettement le relief d’une
ancienne vallée dont la pente diminue progressivement du Sud vers le Nord, en même temps
qu’augmentent les profondeurs [13].
Le bassin du Kivu est bordé au Nord par la chaine des monts Volcaniques. Ce barrage
volcanique comprend des dizaines de cratères de dimensions variables. Les plus majestueux
sont, de gauche à droite, lorsqu’on les contemple du lac : le Tshaninagongo ou « lieu des
supplices » actuellement connu sous le nom de Nyiragongo; une éruption a eu lieu du 6
décembre 1912 au 4 janvier 1913, une autre en du 10 janvier 1977, une autre éruption en date
du 17 Janvier 2002 et il est resté en activité : 3 470 m ; Ie Nyamulagira, est entré en éruption
la dernière fois le 28 janvier 1938 : 3 056 m; le Mikeno, « celui qui est dénudé » : 4437 m ;
le Karisinibi, du nom d’un coquillage flanc servant de parure et dont la couleur rappelle la
calotte de neige qui le coiffe; c’est le point culminant de la chaine et son cratère est
légèrement en contre-bas du sommet : 4 507 m; le Visoke ou Mago, de forme tout à fait
classique : 3 711 m.; le Sabinio, «le père aux grosses dents » : 3 634 m., le Ngahinga ou «
petit sommet » : 3 474 m., avec deux cratères superposés, et le Mihavura, ce qui signifie
«repère », n’ayant qu’un cratère unique, transformé en lac [12]. Le fleuve de lave vomi par le
Nyamlagira est arrivé au lac le 15 décembre 1938, après un parcours d’une trentaine de
kilomètres. Le déversement dans les eaux du lac s’effectue en divers endroits du golfe de
Kabundo. Voyons alors quels sont les caractéristiques climatiques du lac Kivu.
1.1.5. Climatologie
Le climat est caractérisé par la répartition des saisons sèches et pluvieuses, en liaison
avec le mouvement apparent du Soleil [12]. La précipitation moyenne dans le bassin du Kivu
doit être de l’ordre de 1300 mm par an. Quant au régime de ce lac, le niveau des eaux du lac
subit trois sortes de variations : des variations journalières, des variations saisonnières et des
variations annuelles [14]. II apparait que les variations de niveau sont faibles : l’amplitude
totale pour la période triennale allant de janvier 1936 au 31 décembre 1938 n’était que de 38
cm.
La radiation solaire dans la région du Kivu présente les deux maxima équinoxiaux
caractéristiques des latitudes équatoriales, plus un troisième en correspondance du solstice
austral. Ce solstice coïncide avec le périhélie (plus faible distance de la Terre au Soleil),
entrainant une radiation plus intense. Quant à la température, des conditions particulières
d’humidité relative et de nébulosité masquent dans une certaine mesure les phénomènes qui
sont la conséquence naturelle des déplacements saisonniers du soleil [15].
En ce qui concerne les courants atmosphériques, on remarque que les vents dominants
soufflent du Sud à l’Est. Et du Sud au Sud-Est. Ils s’élèvent presque chaque jour un peu
avant midi, en agitant la surface des eaux. Par suite de l’instabilité de l’atmosphère au-dessus
du lac, particulièrement à l’époque des équinoxes, des trombes peuvent se produire. Elles se
présentent sous la forme classique d’un double cône, animé d’un mouvement giratoire en
même temps que d’une translation. Les courants aériens permanents sont constitués par
l’alizé boréal au Nord-Est et l’alizé austral au Sud-Est.
Caractéristiques chimiques
La masse de ses eaux, sous la cote -275m, soit 130 km2, contient approximativement
(les volumes de gaz suivant :
Ces volumes sont calculés aux conditions définies par la surface du lac ; 25° et 640
mmHg [17]. Ces gaz entrainent une stratification particulière du lac.
L’analyse des profils des teneurs en gaz du lac Kivu indique que le gisement de gaz se
trouve confiné à l’intérieur de l’isobathe -270m et qu’une couche favorable au captage des
eaux du lac Kivu se situe à une profondeur d’environs 350m. L’analyse de l’eau prélevée à
cette profondeur montre qu’elle contient une proportion de gaz dissout de l’ordre de
2,5lgaz/leau [18]. Ce gaz est constitué de 4/5 par du dioxyde de carbone (2,1 l C02/leau), et 1,5 de
méthane (0,425 lCH4/leau).
- Biozone (BZ),
- Zone intermédiaire (Intermediate Resource Zone : IRZ),
- Ressource potentielle (Potential Resource Zone : PRZ),
- Gisement supérieur (Upper Resource Zone : URZ),
- Gisement inférieur (Lower Resource Zone : LRZ).
La zone oxygénée qui occupe 70 m de profondeur d’eau et 12% du volume total du lac
est occupé par les organismes. Le phytoplancton et le zooplancton constituent les bases
fondamentales de la chaîne alimentaire des poissons. Le lac a une ichtyo faune relativement
pauvre par rapport aux autres lacs de la région. Elle est composée de 26 espèces de Clupeidae
(Isambaza) introduite au Lac Kivu en 1959 en provenance du Lac Tanganyika, 2 espèces de
Clariidae (Inshonzi), 5 espèces de Cyprinidae et 18 espèces de Cichlidae (dont 3 espèces de
Tilapia et 15 espèces de Haplochromis.
Entre 1958 et 1960, des grandes quantités de larves des poissons supposés de
Limnothrissa miodon et de Stolohtrissa anganyika connues comme sardine du lac
Tanganyika, ont été introduites du lac Tanganyika au lac Kivu suite à la pauvreté du lac en
espèce pélagique. Seul le Limnothrissa miodon a réussi à se développer malgré son régime
alimentaire opportuniste. De ce qui précède, il apparait clairement que la pêche du lac Kivu
repose principalement sur des Limnothrissa miodons. Et de quatre espèces d’Haplochromis,
et une part secondaire est supportée par les Cichlides, Tilapia et Clarias. Il y a lieu de se
questionner sur la pauvreté de la faune du lac Kivu. Cette pauvreté trouve d’explication suite
à la présence des gaz dissouts dans l’eau qui freine tout développement des animaux
aquatiques en profondeur. C’est pourquoi, il serait mieux de s’appesantir sur ce gisement de
gaz, comment l’exploiter.
ce gisement à raison de 500 millions de Nm3/an, soit l’équivalent de 4,25 millions de tonnes
d’essence /an, la vie du gisement serait de 110 ans.
Le lac Kivu présente une spécificité unique au monde : ses eaux profondes contiennent
une énorme quantité de gaz dissout. Ce lac est le plus grand réservoir de gaz méthane connu à
ce jour (66 milliards m3 dont 55 estimés exploitables). « Cette manne énergétique, si elle était
exploitée, donnerait au pays une source d'énergie quasi inépuisable lui permettant de ne plus
se soucier des besoins énergétiques liés à ses projets de développement ». Ces réserves
réparties par les experts de « data environnement » suivant ce tableau 2 :
L’hypothèse sur le processus de formation du méthane a été proposée par les chercheurs
(Schurtz, Kuffert, Tietze et all). Ils conclurent que le CH 4 du lac Kivu est produit par deux
procédés. Par réduction du CO2 magmatique et par l’oxydation de matière organique par activités
bactériennes.
Le premier procédé contribue au 2/3 de la quantité totale de méthane formé dans le lac et
est écrit sous la formule chimique :
Tandis que le tiers de la quantité du CH4 est biogénique c'est-à-dire d’origine biologique.
C’est l’hypothèse la plus vraisemblable supposant que ce méthane viendrait de la décomposition
anaérobie de la matière organique ; d’équation bilan est donnée par :
Le CO2 est produit dans le lac par activité volcanique, donc ils proviennent des sources
hydrothermales qui sont les catalyseurs des réactions chimiques avec les eaux de pluies acides
infiltrées dans le sol. La composition chimique de ces gaz est exactement la même que celle
provenant de la chambre magmatique et qui s’échappent en surface par la cheminée. En dehors
de l’activité magmatique, le CO2 est produit par : La décomposition des matériaux organiques et
l’oxydation du méthane suivant la formule suivante :
L'essentiel de ce méthane est biogénique et récent ; il aurait été formé par des
organismes autrefois classés comme « bactéries méthanogènes » et aujourd'hui reclassés
parmi les « Archées », un groupe de procaryotes distinct des vraies bactéries et vivant dans les
eaux anoxiques profondes, appartenant au groupe peu connu des crenarchae. Ces bactéries
auraient synthétisé du méthane à partir de dioxyde de carbone et d'hydrogène qui sont eux
tous abiogéniques [21].
Ce gisement de gaz nécessite d’être bien exploité afin de prévenir les risques de
destruction de l’environnement.
Le dioxyde de carbone et le méthane sont les gaz à effet de serre les plus connus.
L'augmentation de leur émission dans l'atmosphère est à l'origine du réchauffement climatique
en cours. Le CO2 reste dans l'atmosphère une centaine d'années tandis que le CH4 n'y
séjourne qu'une douzaine d'années. À l'échelle du siècle, le méthane est tout de même 25 fois
plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global (PRG).
Le niveau précis de risque fait encore l'objet d'analyses et de discussions, mais le lac
Kivu est l'un des trois lacs identifiés dans le monde entier susceptibles d'éruptions limniques
graves (lac méromictique) ; les deux autres étant les lacs Nyos et Monoun au Cameroun.
Une éruption limnique peut être provoquée de multiples manières : la première serait
une accumulation et donc une concentration trop grande de gaz, qui ne pourrait plus se
dissoudre dans une eau déjà saturée, et qui remonterait dès lors en grandes quantités à la
surface, sous forme de bulles. Une autre remontée éruptive de gaz pourrait également être
causée par un déclencheur (comme une éruption volcanique, un glissement de terrain ou un
Rappelons que ce lac contient plusieurs petits cratères volcaniques constituant ainsi sa
surface de fond, qui, une fois en activité, créeraient des vagues d’eau internes contenant des
gaz dissouts, les eaux qui remonteraient à des pressions inférieures et libérerait ainsi
soudainement les gaz en sursaturation, à mesure que la pression baisserait.
Plus l'eau profonde sera saturée en gaz, moins l'apport de chaleur nécessaire au
déclenchement d'une libération catastrophique de gaz dévastateur sera important. Le
réchauffement climatique pourrait être source anthropique d'aggravation de ce risque
(réchauffement de surface de 0,58 °C en 30 ans; mais qui pourrait aussi être attribuée à la
variabilité climatique) [22].
Le comité d’experts était formé de : Finn Hirslund, Philip Morkel, Martin Schmid,
Klaus Tietze, Johny Wuest. Après analyse, la version finale du MPs a été jugée indispensable
et favorable par Philip et les membres de EAWAG tandis qu’elle est catégoriquement
contestée par Klaus Tietze et Finn Hirslund. On retiendra alors les règles de data
environnement qui s’avèrent être les mieux adaptées et permettent d’obtenir globalement
environ entre 4 à 10 fois plus d’énergie que l’application préconisée par les MPs.
Une exploitation économique optimale du gisement de gaz contenu dans les eaux
profondes du lac. Cette partie fait intervenir un coefficient de performance (rendement
énergétique) pour extraire le méthane de manière plus rentable et d’éviter le gaspillage. La
technologie d’extraction proposée doit permettre d’extraire la quantité maximum de méthane
du gisement en dépensant le moins d’énergie possible.
Les MPs (Mandatory Prescriptions) reposent sur un postulat suivant lequel les eaux
prélevées dans une couche donnée du lac doivent être rejetées, après dégazage, dans cette
même couche : l’extraction ayant lieu dans la ressource, le rejet doit se faire dans la ressource.
Une telle solution aboutirait à une dilution de la ressource (baisse de la concentration en
méthane) et donc à une perte rapide de l’efficacité du processus d’extraction et à un gaspillage
considérable de la ressource globale de gaz. Ce constat amer a été soulevé par YLec
Consultants, un bureau d’études spécialisé en mécanique des fluides [19]. C’est ainsi que
l’on admettra le procédé de rejet dans la zone potentielle avec des spécificités techniques.
méthane à 350m de profondeur. Le gaz est traité et transporté par un gazoduc jusqu’à la
centrale thermique mise au point à Kibuye, au Rwanda [26]. Le composant de production
d’électricité du projet est alimenté par les moteurs Watsa fonctionnant au gaz naturel.
Contour Global Kivu Watt Ltd a conclu un accord de concession et d’acquisition de l’énergie
de 25 ans en vertu duquel il vendra l’électricité générée par la centrale thermique à la
compagnie de distribution d’électricité rwandaise, Electrogaz.
Klaus T. craint que l’extraction ne soit pas faite avec suffisamment de précision. Si
l’on ne détermine pas la densité de façon exacte, l’eau ne sera pas renvoyée à la bonne
profondeur. Et la couche de forte densité qui retient le gaz se réduira peu à peu. On ne pourra
vider le lac de tout son gaz et le danger d’explosion perdurera. Il propose le nettoyage de bas
en haut pour qu’au bout de 50ans le dégazage soit total [25].
La profondeur d’immersion du séparateur doit être suffisante pour éviter des régimes
d’écoulements instables. Le séparateur doit être positionné autour de 25 m (entre 20 m et 30
m de profondeur). Cette valeur du taux de vide, de l’ordre de 25%, délimitant l’apparition de
régimes d’écoulements intermittents, est en accord avec les constatations obtenues lors de
campagnes d’essais réalisées sur des colonnes de dimension semi-industrielle [27].
Une première solution est celle de l’exploitation de la LRZ (lower Ressource zone,
zone inférieure de ressources) ; rejet et mélange dans la PRZ (Zone de ressource potentielle).
La figure 3 présente cette solution :
Le méthane étant l’un mot clé de ce présent travail, il s’avère donc indispensable de
présenter ses propriétés et sa réactivité.
1.2. Le méthane
1.2.1. Caractéristiques du méthane
Il est produit dans des tourbières, des zones humides, des décharges à ciel ouvert et les
ruminants qui émettent le méthane dans leurs digestions. Le méthane est également produit
dans des digesteurs à biogaz en utilisant comme digestat le lisier de porc la bouse de vache,
etc.
atmosphère, où il a moins tendance à former des nuages explosifs que les gaz plus lourds que
l'air (propane, butane) ; par contre c'est un gaz à effet de serre.
Dans les conditions TPN, la masse molaire du méthane est de 16g/mol et le volume
molaire est de 22,4l/mol. Ce qui conduit à une masse volumique du méthane de
mm olaire
CH4 0,7143g/l (1.6)
Vmolaire
T0 p
CH4 . . 1.331 g/l (1.7)
T p0
g de CH 4
Qmassique .Q 1331 (1.8)
min
Cette puissance nous permettra dans la suite de prévoir par similitude la quantité
journalière de gaz à extraire. Il reste à savoir alors comment traiter ce gaz, le stocker ou le
transporter pour un usage utile.
- Élimination du CO2 par l'eau avec ou sans pression, ou par lessive de carbonate de
soude ou par une solution d'amine ; l'élimination de CO2 devient onéreuse pour des
teneurs trop élevées ;
- Élimination de H2S, ordinairement par les aminés, éventuellement par liqueur
ammoniacale, la teneur résiduelle ne devant pas dépasser 5,5 mg au m3 ;
- Déshydratation, réduisant la teneur en eau à moins de 0,1 g au m3 ; on la réalise par
l'emploi de desséchants solides ou liquides ou par réfrigération à -73° ;
Le méthane est inodore et est nocif. S’il est mélangé à l’air dans une proportion de 6 à
17 %, il rend ce mélange explosif. Pour faciliter sa distinction à l’odorat, on y ajoute certains
produits odoriférants. Les produits à ajouter pour l’odorisation ne peuvent être ni nocifs, ni
corrodants. Ces produits appartiennent aux groupes des merkaptanes et des cyclo-sulfures. Il
est odorisé avec du tétrahydrothiophène afin de rendre plus facile la détection de fuite.
Stockage
Le stockage du gaz naturel est réalisé de deux façons. Lorsque les conditions
géologiques s'y prêtent, on a recours aux réservoirs naturels souterrains. L'emmagasinement
aérien, notamment dans les centres de distribution, se fait sous pression dans des réservoirs
cylindriques ou sphériques d'un poids de 25 à 30 kg ou 17 à 18 kg par Nm3 emmagasiné,
contre 30 à 50 kg pour les gazomètres classiques.
Transport
- A l'état gazeux sous une pression inférieure à 70 kg/cm2 par des réseaux de pipelines.
Le diamètre du tuyau peut dépasser 1 m et qui se tient habituellement en dessous de
0,75 m. La pression peut être relevée, en cours de route, par des stations intercalaires.
- A l'état liquide, sous pression élevée, à la température ambiante. La liquéfaction du
méthane sous une pression de 350 kg/cm2, son transport en cet état en réservoirs de
1m3 et sa distribution comme carburant, à la pression de 200 kg/cm2, dans des flacons
de 78 kg de tare et de 60 1 de capacité (équivalent à 10 1 d'essence).
- A l'état liquide, à la pression ambiante, sous basse température (-160°)
plusieurs réservoirs, sa cargaison peut actuellement atteindre 154 000 m3 de GNL, Gaz
Naturel Liquéfié. Les futurs méthaniers pourront transporter jusqu'à 260 000 m3 de GNL.
Le méthane est un composé gazeux dans les conditions ordinaires (15°C, 760mmHg),
il peut être livré à l’état gazeux sous pression. Il peut également être transporté à l’état liquide
à basse température (-160°C).
Il trouve son usage dans plusieurs domaines : usages thermiques dans les industries
diverses, dans les centrales thermiques, usages domestiques, synthèse chimique, transport et
divers. Il y a trois nouvelles utilisations du gaz naturel : la cogénération, la climatisation et le
GNV [30].
Utilisation du méthane :
L’anhydride carbonique peut être aussi valorisé par fabrication de boissons gazeuses.
Aussi pour la conservation des denrées alimentaires (pourrissables) et enfin la lutte contre
l’incendie.
Une plateforme pétrolière ou gazière est une construction marine fixe ou flottante
utilisée pour l'exploitation d'un gisement pétrolier ou gazeux. Les Premières plates-formes
pétrolières ont été construites dans le Golfe du Mexique sur les côtes du Texas, à une très
faible profondeur d'eau. L’unique plateforme d’extraction gazière en offshore est celle se
trouvant dans les eaux du lac Kivu au Rwanda.
Il n’est pas simple de classer les types de plateformes. Les critères sont multiples et
différents. Cependant, nous pouvons retenir :
Le choix est guidé par les paramètres suivant : le rôle (exploration, production, …), la
profondeur d’eau (shalow or deep water), l’environnement marin et sous-marin (topographie,
courant, vent, …), les conditions sismiques, la distance de la côte, la taille du champ, les
caractéristiques de production (pression, débit, etc.), le sol : pour le cas des plates-formes
fixes.
Types de plateforme
La figure 5 présente l’évolution des plateformes offshore de l’année 1970 à nos jours.
La suite décrira succinctement ces types de plateformes.
Quand la profondeur d'eau n'excède pas 300 mètres, les foreurs peuvent installer une
plateforme fixe. Au-delà, elles deviennent techniquement et économiquement non fiables.
Différentes techniques de construction existent :
Un jacket est une très grande tour en acier posée au fond de la mer. D'énormes
« clous » passent au travers des piliers du jacket et sont enfoncés dans le sous-sol marin. Il est
composé de 3 parties :
- Un pont placé au-dessus de l’eau et supporté par les piles battues dans le sol.
Tout le matériel nécessaire au forage (tubes, bits, boues...) et les utilités sont regroupés
sur une barge spéciale, appelée « tender » ancrée à côté de la plateforme.
b. Plateforme gravitaire
C’est une Plateforme oscillante d’acier, ancrée à sa base sur le fond de la mer. Sa
partie supérieure pouvant se mouvoir avec le mouvement des vagues. Elle est utilisée dans
les mers très peu agitées et présente l’avantage de réduction de poids sur la structure.
Elle est utilisée en eau très peu profonde. Et est créée par remblaiement.
Utilisées généralement pour des profondeurs d’eau n’excédant pas 120 m. Elle est
composée d’une coque et des jambes qui s’appuient sur le sol. On y trouve :
Ses jambes sont équipées de crémaillères (garnie de crans ou de dents) leur permettant
de se lever ou s’abaisser le long de la coque. Elle est deployable à de multiples endroits
aisément et est généralement utilisée pour des forages d’exploration. Les opérations de
déploiement se présentent comme suit : arrivée sur le lieu du forage, des roues crantées font
descendre les piliers jusqu'au fond de l'eau (c’est le principe des crémaillères). Les piliers
posés, les roues crantées continuent de tourner et hissent la plateforme au-dessus du niveau de
la mer. A la fin du forage, on relève les piliers et la plateforme est remorquée vers un autre
site de forage.
b. Plateforme semi-submersible
Au-delà de 300 mètres d'eau, il devient difficile de prendre appui sur le fond. Après
remorquage, les ballasts de la plateforme sont remplis d'eau. Ils s'enfoncent jusqu'à 25 mètres
environ, profondeur qui les met à l'abri de la houle et stabilise la plateforme. D'énormes
chaînes, terminées par des ancres maintiennent l'ensemble en position. Elle est utilisée pour
les profondeurs d’eau moyenne (100 à 500 m).
c. Swamp barge
C’est un Bateau à fond plat que l'on « coule » sur place en remplissant les caissons
d'eau de mer. Après forage, on vide les caissons et le bateau peut aller forer ailleurs. Il est
utilisé dans les eaux de très faibles profondeurs.
Pour le forage en eau profonde (>1000m). Il a été mis au point dans les années 70.
On pose des balises acoustiques au fond de la mer pour permettre le repositionnement
continuel du navire.
Plateforme à câbles tendus. Elles sont légères, flottante, en béton ou en acier, ancré ur
le fond de la mer par des câbles. Les forces agissant sur la plateforme sont en équilibre. Elles
sont utilisées pour les profondeurs d’eau d’environ 6 000 pieds (2 000m).
c. SPAR
L’Unité Flottante de Production. C’est une barge qui reçoit le pétrole et le gaz du fond
du puits, la traite avant de l’envoyer vers une FSO ou vers une pipeline d’exportation.
Cette description de la plateforme pétrolière existante nous permettra de nous fixer les
idées dans la conception de notre structure. Cette plateforme semi submersible de forage est
constituée des parties suivantes : les pontons, les colonnes, le pont, le ballast, …
type catamaran. Elles sont constituées de deux pontons parallèles qui, en opération, sont
immergés à 10 ou 20m sous l'eau, et de 4 à 6 colonnes de 5 à 10m de diamètre supportant le
pont et traversant la surface de l'eau. En transit, la plateforme flotte sur les pontons dont la
forme allongée est favorable à la navigation. Certaines d'entre elles sont équipées de
propulseurs leur permettant de se déplacer seules et d'assurer un ancrage dynamique [35].
Le mot « énergie », d'usage très répandu, vient du mot Grec « energia » qui signifie «
force en action ». L’énergie c’est toute cause capable de produire du travail. Elle ne se crée
ni ne se perd seulement elle se transforme [36]. C’est le principe de sa conservation. Elle
s’exprime en Joule comme unité du système international.
Elle est exprimée dans plusieurs autres unités selon ce que veulent les observateurs.
L'unité utilisée par les physiciens pour mesurer l'énergie est le joule (J). Les économistes
utilisent plutôt la tonne d'équivalent pétrole (tep) ou la tonne d’équivalent charbon (tec). Les
nutritionnistes utilisent la calorie (cal). Tandis qu’en électricité, on utilise le wattheure (Wh)
ou le kilowattheure (kWh).
L'énergie se manifeste dans des processus très divers et peut changer de forme.
L'énergie potentielle
L'énergie calorifique
L'énergie électrique
Elle provient du mouvement des électrons dans un milieu conducteur. Dans une pile
électrique, l'énergie chimique est convertie en mouvement des électrons, donc en énergie
électrique.
L'énergie radiative
Elle est issue du rayonnement. Dans le filament d'une ampoule électrique, l'énergie
électrique se transforme en chaleur évacuée en énergie radiative, lumineuse et infrarouge. Le
Soleil nous transmet une puissance de l'ordre de 1kW par mètre carré, sous forme de lumière
visible et de rayonnement infrarouge. L'énergie du soleil est à la base de la majeure partie des
formes d'énergies disponibles en milieu naturel : chimique, thermique, hydraulique,
électrique. C’est donc en bref, l’énergie transportée par un rayonnement.
L'énergie chimique
Associée à la liaison entre atomes dans une molécule, elle est transformée en une autre
forme d'énergie lors d'une réaction chimique qui brise les liaisons (thermique : combustion
d'un gaz, électrique : pile et accumulateur, mécanique : transformation du sucre dans
l'organisme)
L'énergie nucléaire
Localisée dans les noyaux des atomes, elle est associée à la liaison entre les protons et
neutrons. Elle se transforme lors des réactions nucléaires de fission ou de fusion de noyaux
atomiques. Ce mécanisme se produit au cœur du Soleil, par fusion des noyaux d'hydrogène
en noyaux d'hélium, dans les centrales nucléaires, par fission des noyaux d'uranium.
- Les énergies primaires. Sont celles qui viennent directement du soleil. Il s’agit du
solaire thermique et du photovoltaïque, de l’énergie éolienne et de l’énergie
hydraulique.
- Les énergies secondaires. Sont celles qui dérivent indirectement du soleil. C’est le
cas de la biomasse, qui résulte de la conversion de l’énergie radiative en énergie
chimique.
- Les énergies dites tertiaires. Elles ont subi une étape de transformation
supplémentaire. C’est le cas du pétrole, du gaz naturel et du charbon, qui proviennent
d’une lente transformation de la biomasse. Pour mémoire, mentionnons le cas de la
géothermie ou des énergies des marées. Et autres.
- Enfin, les énergies dites quaternaires. Elles proviennent des transformations des
précédentes. Ce sont l’énergie électrique et l’énergie mécanique.
gaz naturel qui sont les ressources fossiles ; le nucléaire une ressource fissile ainsi que le
schiste bitumineux.
Les énergies fossiles se présentent sous trois formes : le pétrole, le gaz naturel et le
charbon. Elles sont utilisées comme carburants et comme combustibles, principalement pour
le transport, le chauffage et la production d’électricité. Bien qu’elles soient polluantes, les
énergies fossiles représentent la grande majorité de l’énergie utilisée dans le monde (80%).
Elles présentent les avantages d’avoir une technologie bien maîtrisée ; un bon rendement en
moyenne (gaz naturel : 90%, charbon : 40%, pétrole : variable selon utilisation). Elles sont
disponibles toute l’année et facilement stockables et déplaçables. Leurs inconvénients sont
qu’elles sont non renouvelables, en ressources limitées et polluantes.
L’épuisement de ces ressources est prévisible. Celui du pétrole est prévue d’ici 40 à 50
ans, la fin du gaz naturel d’ici 70 ans et la fin du charbon d’ici 200 ans [38] à condition que
les taux de consommation de 2010 restent constants.
Les énergies peuvent se convertir en d’autre formes pour satisfaire une utilisation
particulière. Attelons-nous à la transformation de la ressource fossile en énergie électrique.
Cette transformation est réalisée dans des centrales électriques thermiques.
Une centrale électrique est un ensemble de machines motrices, des générateurs, des
appareillages de manœuvre et de protection,… servant à la production de l’énergie électrique
[39]. Pour le cas de notre projet la centrale électrique utilisera du gaz méthane pour produire
l’électricité. Ainsi, évaluons la possibilité de production de l’énergie par le gaz.
La centrale thermique est constituée des turbines à vapeur composées par des ailettes
et la roue et fonctionnant suivant deux principes de base de la thermodynamique : la
conservation de l’énergie, principe d’équivalence et l’entropie. La plus avantageuse
installation thermique est la Centrale à Cycle Combiné de Gaz (CCCG).
Signalons que toute conversion d’énergie est entachée des pertes. Ces pertes sont
prises en compte par la notion du rendement. Au début du XX e siècle, le rendement des
centrales thermiques à flamme était de 13 %. Après la seconde guerre mondiale, il atteint 38
%. Cette progression continue et à la fin des années 80, il est de 45 %.
Dans le cas idéaliste où tous les habitants de la planète pourraient avoir un niveau de
vie décent en consommant journalièrement 3kW/hab et où la population mondiale se
stabiliserait à 9 milliards d’habitants vers 2050, la consommation serait alors de 27TW soit le
double de la consommation en 2012 [41]. Avant d’y parvenir, il faudra relever les plus
grands défis énergétiques dans les pays en voie de développement, particulièrement la RDC.
L’outil de production d’énergie est resté le même depuis longtemps, il n’a pas subi la
modernisation jusque-là. Pour la seule ville de Bukavu et le territoire d’Uvira, la demande
est de 71MW, lorsque la centrale de Ruzizi II ne fournit à la SNEL que 9,6MW ce qui fait
déjà un déficit de près 61,4MW que l’on arrondit à 62 MW qui est le besoin réel pour
l’alimentation de la ville de Bukavu et Uvira seulement [42].
La centrale RUZIZI I est située dans la Ville de Bukavu, à 4 Km du lac Kivu sur la
rivière RUZIZI, installée en 1958 et comporte 4 groupes turbo-alternateurs dont 2 de 6,3 MW
et 2 de 8,6 MW ; soit une puissance installée totale de 29,8MW. Le 4ième groupe de 8.6 MW
est en panne depuis 1964, ce qui a réduit la puissance disponible de la centrale de 21.2 MW.
La puissance totale est répartie comme suit : sur 21,2MW produites par les 3 groupes
plus le 9,6MW de la SINELAC en interconnexion avec la RUZIZI I qui donne en moyenne
30,8MW distribuées comme suit : 2,5MW pour le Rwanda, 3MW pour le Burundi, 8,8MW
pour le Nord-Kivu ,1,5 MW pour la cité d’Uvira ,KAVUMU et KATANA 1,2MW , pour
Bukavu I (Commune d’IBANDA, et une partie de KADUTU) et Bukavu II (Commune de
Bagira et une partie de Kadutu ) 7MW et le grand consommateur (BRALIMA) de la SNEL
utilise 4MW [43].
Quant à l’Ouest du Rwanda, une petite station d’extraction exploitée par Electrogaz
Rwanda extrayait 5000m3/j déjà vers les années 1970 le fournissant à une brasserie de Gisenyi
dans le cap Rubona. Il existait un projet commun entre le Congo et le Rwanda signé à
Bukavu en 1975 pour la construction d’une nouvelle station d’extraction. L’option la plus
avantageuse étant d’utiliser ce gaz comme combustible dans l’usine de ciment de katana et
sous forme de gaz naturel comprimé dans la substitution des carburants pour les moteurs. On
prévoyait des unités d’extraction du méthane pour des centrales thermiques afin de produire
de l’électricité [44].
CHAPITRE 2 :
Pour ce faire, nous préciserons la technologie optimale optée pour l’extraction. Nous
proposerons l’architecture offshore adéquate pour la structure flottante ainsi que la
localisation des opérations dans le lac et aussi l’architecture de la centrale électrique
thermique onshore. Ensuite nous réaliserons le calcul du rendement énergétique du projet.
Nous ne manquerons pas à traiter du plan de gestion environnementale ainsi que la protection
contre la corrosion et autres protections possibles.
L’organisation spatiale varie considérablement d’une plateforme à une autre. Elle est
fonction de la profondeur d’eau, de la taille de la plateforme et des règles de sécurité. Pour
notre cas, la plateforme est constituée des grands ensembles que sont la partie émergée et la
partie immergée.
- La salle de commande
- La colonne de traitement secondaire
- La salle de traitement
- Les quartiers de vie
- Les canots de sauvetage
- Les grues de montage et manutention
- Le système d’épuration et de rejet atmosphérique et
- La complexe personne, commandes et tour de contrôle
- Le séparateur,
- Le régulateur de débit et
- La colonne de lavage primaire.
Cette partie reste solidaire à la plateforme, elle est supportée par le pont de la
structure.
installé au sommet des quatre colonnes qui la maintiennent hors d’atteinte des vagues les plus
hautes. Ce qui nécessite une précision sur les matériaux à utiliser et la procédure de mise en
œuvre.
La structure est en acier inoxydable. L’acier doit être de forte épaisseurs (40 à 130
mm) ; avec une limite d'élasticité de 200MPa à 420MPa ; et une résilience aux variations de
température afin d’éviter de rupture fragile. L’acier inox doit être très résistant à la corrosion,
avec une vitesse de corrosion inférieure à 0,05 mm/an.
Rappelons que l’acier ordinaire est un alliage de fer et de carbone contenant de 0,15%
à 0,85% (en masse) de carbone ; la présence de carbone améliore beaucoup les propriétés
mécaniques du fer sans pour autant réduire sa vulnérabilité à la corrosion. En revanche, si
l’on ajoute du chrome à cet alliage de fer, le nouveau matériau obtenu résiste beaucoup mieux
à la corrosion. Dès que le pourcentage massique en chrome dépasse 12 % environ, on obtient
de l’acier inoxydable. En général, les aciers inoxydables contiennent, en plus du chrome, des
métaux comme le nickel ou le molybdène ; le chrome et le nickel coûtant cher, les aciers
inoxydables sont réservés à des usages particuliers.
Par ailleurs, les zones fortement sollicitées dans le sens de l'épaisseur exigent des
aciers ayant de bonnes caractéristiques dans le sens travers-court (acier Z à striction minimale
de 35 %) pour éviter les problèmes d'arrachement lamellaire.
De plus des traitements thermiques de détensionnement sont imposés pour les nœuds
fortement sollicités complexes ou à fortes épaisseurs. Cette exigence conduit à découper la
structure en sous-ensembles pouvant être introduits dans un four de façon à limiter au
minimum le nombre de soudures à détensionner sur site.
Assemblages
Les moyens d’assemblage des pièces métalliques seront utilisés selon leur adaptation
et leur facilité. On distinguera les assemblages démontables (éléments filetés : vis
d’assemblage à tête hexagonale H, à tête carrée Q et à six pans creux - Boulon – Goujons) des
assemblages non démontable (rivetage et Soudage).
Il s’agit des engins de levage utilisés pour la mise en place des matériels de la
plateforme, ainsi que pour le déplacement de certains équipements sur le pont.
Le pré dimensionnement consiste à se fixer les dimensions des éléments à vérifier lors
du dimensionnement proprement dit. De ce fait, certaines données seront fixes tandis que
d’autres seront changées au gré des calculs de vérification. Nous posons les dimensions qui
suivent :
- Un pont de 30m x 30m, dont les poutres sont des profilés en I de 30cm de hauteur et
une dalle mixte acier-béton qui reparti les efforts uniformément aux colonnes
cylindriques.
- Les colonnes sont cylindriques creux de 5m de rayon, 10 cm d’épaisseur et 8m de
hauteur. Ces colonnes sont reliées entre elles par des pontons de section
hémicylindrique de 1m de hauteur sur tout le périmètre.
Les charges sur les ponts sont équilibrées. Le choix du parti de l’aménagement de la
plateforme nécessite outre les données architecturaux, les données des poids de structure et
équipement pour qu’il n’y ait pas renversement de la structure suite au mauvais chargement.
C’est ainsi que la vérification de la nullité de moment suivant les plans sécants au plan
horizontal dû au poids propre des équipements et aux charges exploitation est nécessaire.
Les 4 colonnes de lavages sont centrées sur la plateforme, ce qui assure l’équilibre
horizontal dans les 2 sens. La partie vie est centrée à une face et équilibrée à l’autre face par
des équipements de montages, lavages et traitement de l’eau. L’excédent de charge est
équilibré par des contre poids. Ces contres poids sont des réservoirs d’eau dont le niveau de
l’eau est géré par des pompes. Ces pompes sont commandées automatiquement par des
détecteurs de chargement.
Ce faisant, il nous faut choisir le site précis du lac où flottera cette structure semi
submersible.
Fondamentalement, la concession choisie a accès aux eaux les plus profondes pour
pouvoir extraire la quantité maximale de gaz. D’autres facteurs affectent le choix de
l’emplacement des stations d'extraction. La différence entre les profondeurs d’extraction et
de réinjection doit être grande (240 à 290m) pour éviter un court-circuit entre les points
d’extraction et de réinjection. La distance entre la rive et la plateforme doit être faible (1km
environ) en raison du coût des gazoducs (pipeline). La figure 10 reprend la bathymétrie du
lac Kivu en précisant les concessions préférentielles d’extraction du gaz méthane.
De par cette figure 10, l’extraction du gaz à partir de la PRZ, peut avoir lieu sur
n’importe quel emplacement où le gradient de densité de 260 m de profondeur est atteint. Les
opérations d’extraction à partir de la PRZ auront lieu simultanément avec les opérations
d’extraction en LRZ, au dépens de la technologie et des concentrations de gaz choisies.
Notre choix se base sur la figure 11, portant sur les résultats d’analyses des chercheurs
de data environnement sur l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu. Nous avons opté
pour la concession CN2 se trouvant entre le gouvernorat et la plage du peuple.
Le Site CN2 est un site exceptionnel : en effet, il existe une sorte de golfe sub-lacustre
à une profondeur de 320 à 360 m qui s’approche nettement du rivage : à 700 m de la côte, on
est à 320 m de profondeur, à 750 m de la côte, on est à 340 m de profondeur et 850 m de la
côte, on est à 350 m de profondeur, Le point d’arrivée du gazoduc se situera entre le
Gouvernorat et la plage publique, environ 1 km plus à l’est. L’extension latérale de cette zone
est de l’ordre de 1 km.
Ce site est privilégié par rapport au site de la Grande Barrière CG qui est situé à
quelques centaines de mètres de la frontière avec le Rwanda, ce qui peut poser certains
problèmes politiques. En plus on sera dans un terrain fortement urbanisé où l’implantation
d’une usine risque de poser des problèmes d’expropriation. Le Site du Port Kituku CN,
quand bien même les couches profondes du lac s’avancent en direction du rivage, à 1300 m de
la côte, on est à 340 m de profondeur. En se plaçant sur le plan du critère de la bathymétrie,
ce site est moins favorable. L’extension latérale de la zone d’extraction est relativement
limitée (de l’ordre de 500 m) [48].
La figure 12 présente l’endroit issue d’une photographie aérienne de Google earth pro.
- Les règles d’occupation exigent le respect des distances minimales entre les
installations d’extraction à 500 m des limites des concessions, afin d’éviter un conflit
des systèmes d’ancrage. Cette règle est d’office respectée par la nature de la
plateforme semi-submersible sans ancrage.
- Les trajectoires des gazoducs doivent être repérées par l’utilisation de bouées et de
feux de navigation. Ceci pour la démarcation des emplacements des plates-formes.
- L’unité de production d’eau sera une installation à dessalement de l’eau du lac pour
pourvoir aux usages courants (Lave-vaisselle, Sanitation, Nettoyage, etc.). La
saumure produite est réinjectée dans le milieu marin (conformément au règlement
MARPOL).
- La chaleur est à récupérer à partir d'une chaudière à eau dans un circuit fermé avec de
l'eau chaude sous pression comme moyen constituant le système d’eau chaude.
Les services et instruments de transport d’air sont produits par un forfait dédié à
l’accastillage. Le forfait comprend les équipements réalisant : la filtration d'air, la
Par ailleurs, le système de drainage est conçu pour fournir un moyen sûr et efficace de
collecte des liquides lors de l'entretien.
Système de brulage :
Le système de brulage à la torche n’est pas nécessaire car notre gaz ne sera pas en
excès. Néanmoins, le système de brûlage pour une platefome consiste en une haute pression
(HP) et une basse pression (LP) en-tête de l’itinéraire de secours, le tambour de flamme HP et
BP respectivement avant leur élimination dans l'atmosphère par les torches HP et BP. Les HP
et les torches LP sont situées au sommet de la tour de torche. Les torchères ne fonctionneront
pas en continu.
Protection sécuritaire
- Robinets ESD : Ce sont des robinets d’arrêt d’urgence qui permettent de fermer
toutes les vannes automatiquement (vannes manuelles, vannes automatiques, vannes
de fond, etc.).
- Bandes fusibles : en situation d’embrasement général d’un incendie, la fusion des
fusibles en caoutchouc libère l’air maintenant les vannes en état de fonctionnement et
les met automatiquement à l’arrêt.
- Détecteurs ultrasoniques : dispositifs de détection de la variation des fréquences
sonores, ils permettent par l’émission d’un signal d’alarme, d’indiquer et de localiser
la fuite de gaz.
Pour donner une explication simple du bilan énergétique d’une station d’extraction de
méthane de la ressource, on distinguera les éléments suivants :
élect.extrac (2.1)
L’énergie reçue par la station provient du méthane dissout dans l’eau de la ressource.
Le débit de méthane prélevé par la station est égal au produit du débit liquide circulant dans la
colonne d’extraction multiplié par la concentration en méthane de l’eau prélevée.
méthane (2.2)
total.extr = 80,19%. On table sur une durée d’exploitation totale du gaz étalée sur 50 ans.
Enfin, on suppose que le rendement de la centrale électrique (rapport de la puissance
électrique fournie à la puissance thermique reçue) est égal à therm.élec = 38%.
E (50ans)
E(1an) = 4,248.1010MJ/an (2.5)
50ans
Edispo.extraction Edispo.extraction
Pther.dél. groupe = 1080,185MW (2.7)
1an j s
1an.365 .86400
an j
- Une puissance installée de 250 MWé pour une Configuration 2-2-1. 2 TAC (Turbine
à combustion), 2 chaudières de récupération de la chaleur des TAC et une TAV
(Turbine à Vapeur). Ce qui permet de garantir une sécurité d’approvisionnement. Se
limiter à une TAV permet de réduire le nombre d’arrêts/démarrages de TAV (qui
fatigue ces machines) et stabilise le système ;
- Turbines souples : elles permettront une souplesse, une flexibilité et des performances
en terme de démarrage. Source froide par prise d’eau du lac.
Principe de fonctionnement
Dans la turbine à combustion, de l’air entre dans le compresseur à haute pression, l’air
ainsi comprimé est ensuite injecté dans la chambre de combustion où il se mélange au
combustible. Le mélange air-gaz s’enflamme et produit des gaz d’échappement qui activent
la rotation de la turbine à combustion ; cette turbine fait à son tour tourner l’alternateur. La
chaleur du gaz qui sort de la turbine à combustion est ensuite récupérée dans une chaudière
tapissée de tubes dans laquelle circule de l’eau. L’eau ainsi chauffée par ce gaz est ensuite
dirigée vers un ballon dans lequel elle se transforme en vapeur ; la vapeur est alors renvoyée
dans la turbine à vapeur et la fait tourner. L’énergie produite par la rotation de cette deuxième
turbine est transmise à l’alternateur et s’ajoute à celle déjà produite par la turbine à
combustion.
Dans l’alternateur, l’interaction entre les électro-aimants du rotor (partie mobile) et les
bobines des fils de cuivre du stator (partie fixe) produit une tension électrique. Des
transformateurs élèvent cette tension à 15000Volts, étant la moyenne tension du réseau de
Goma. Ce qui permet alors l’interconnexion au réseau (moyenne tension).
La vapeur qui est sortie de la turbine passe enfin dans un condenseur où circule de
l’eau froide, elle est ainsi retransformée en eau pour être renvoyée dans la chaudière. Les
fumées issues de la combustion sont filtrées avant d’être évacué par les cheminés. Grâce à
l’utilisation du gaz méthane comme combustible, les émissions du CO2 sont divisées par deux
par rapport à une centrale au charbon. Flexible et réactive, cette centrale à CCG a un
rendement supérieur à celui des centrales thermiques classique. Capable de monter en pleine
puissance en moins d’une heure, elle répondra aux fortes variations de consommation :
notamment pendant les périodes de pointe.
Cycle de Brayton
P12
h2 h1 c p (T2 T1 ) (2.9)
qm12
h2 s h1 c p (T2 s T1 )
iso (2.10)
h2 h1 c p (T2 T1 )
p2 s .v2 s
T2 s (2.11)
r
T2 s T1
T2 T1 (2.13)
iso
Dans la chambre de combustion, la combustion se fait avec de l’air. Nous posons que
l’air est constitué de 21% d’oxygène et 79% d’azote. La réaction de combustion du méthane
avec l’air est
79 79
CH 4 2 O2 N 2 CO2 2 H 2O 2. N 2 (2.14)
21 21
Le flux de chaleur fournie par cette combustion à haute pression est donné par
Avec le débit de méthane qm nécessaire pour une combustion complète donnée par
qm12
qm (2.16)
ratio
Pour une combustion complète, le ratio entre le débit de l’air et du combustible doit
être compris 12 et 18.
P34
h3 h4 c p (T3 T4 ) < 0 (2.17)
qm34
T3 T4
isoT (2.18)
T3 T4 s
La température et la pression des fumées au point 3 sont donnée par les relations :
P34
T4 T3 (2.19)
qm34.c p
T 1
p3 p4 . 4 p2 (2.20)
T3
Les paramètres d’états du point 4s sont trouvés par les relations suivantes :
T 1
p4 s p3 . 4 s (2.22)
T3
T4 T3
T4 s T3 (2.23)
isoT
Les résultats des calculs de l’étude thermodynamique de la centrale à gaz sont donnés
dans le tableau 5
5 1 20 4-5 70,528
Cycle de Hirn
La centrale à Turbine à gaz suit le cycle de Hirn. Ce cycle est le plus utilisé en
pratique que celui de Rankine. Le diagramme de transformation est donné par
PT
h1 h2 (2.24)
qm
Ppom pe
h'4 h3 v3 ( p1 p2 ) (2.25)
qm
c
h1 h4 (2.26)
qm
Ainsi, le rendement théorique montre le rapport entre la puissance fournie et celle reçu
th
PT Ppompe
h1 h2 h'4 h3 (2.27)
c h1 h4
h1 h2
hirn (2.28)
h1 h4
c sourceChaude 140,576
MW
Rendements
Paltern 50
MW Altern turbine 0,95
Ppompe 2,105
MW Pompe turbine 0,8
Pturb utile 52,632
MW échangeur 0,96
PT 54,737
MW th cycle Hirn 0,39
c 134,953 MW
Ainsi, le débit total du méthane nécessaire pour faire fonctionner toute la centrale à
CCGV est donné dans le tableau suivant :
Exploitation
Emplacement
Le terrain correspondre bien à la zone d’implantation optimale qui, d’un point de vue
technico-économique doit, selon le gestionnaire du système électrique, répondre à plusieurs
critères : se situer à Goma pour permettre de rééquilibrer la répartition des moyens de
production et de consommation; à proximité immédiate d’un ensemble de lignes de transport
haute tension ou moyenne tension pour sécuriser en particulier les sorties d’énergie ; la
centrale est plus près possible du lac afin de pouvoir utiliser un système de refroidissement à
l’eau du lac permettant d’augmenter le rendement, de minimiser l’impact sonore et visuel
pour les riverains.
2
Le SOLKANE®22M (Zéotrope CHF2CF3/CH2FCF3/C4H10 = 46.6/50.0/3.4% en poids) est
un fluide frigorigène. Il ne détruit pas la couche d’ozone. Son appellation officielle dans le classement
ASHRAE est le R417A.
Règlementation
Le cas des réservoirs enterrés est particulier du fait du confinement relatif à tous les
éléments du système anticorrosion, réservoir, anodes et mise à la terre électrique. Le choix du
système de protection reste du ressort de l’exploitant mais au vu de la complexité de ce type
de système, l’avis d’un spécialiste est recommandé. Les deux solutions, courant imposé et
anodes sacrificielles, peuvent être appliquées et assurer un bon niveau de protection. Les
systèmes utilisés sont soit des anodes sacrificielles de magnésium dans un mélange régulateur
(ou anodes « prébackfillées » ), soit du courant imposé utilisant des anodes ferrosilicium ou
de type câble-anode [53].
Un système de brides isolantes sur les tuyauteries et une cellule de découplage des
courants électriques des réseaux de terre permet d’assurer un confinement des parties sous
protection cathodique (blocage des courants continus de quelques volts) mais aussi de
protéger les opérateurs d’éventuelles fuites de courant. On peut aussi considérer que le
réservoir est intrinsèquement une mise à la terre.
Mode de corrosion :
Il existe une dizaine de manifestations de la corrosion qui sont citées suivant cette
typologie :
- Corrosion par piqûres produite par certains anions, notamment les chlorures, sur les
métaux protégés par un film d'oxyde mince.
- Corrosion caverneuse ou encore corrosion par effet crevasse est associée à la présence
d'une ouverture étroite à l’instar d’un joint ou d’un interstice.
- Corrosion sous contrainte due à l’action conjointe d’une réaction électrochimique et
d’une contrainte mécanique qui détruit le film protecteur et expose le métal à une
corrosion localisée.
- Fatigue-corrosion : c’est une variante de la corrosion sous contrainte dont la
contrainte est cyclique.
- Corrosion galvanique produite suite à une réaction électrochimique formant une pile
de corrosion. Il s’agit de l’attaque préférentielle de la phase la moins noble d’un
alliage comportant deux phases ou de la corrosion pouvant exister entre au moins deux
matériaux métalliques placés dans le même environnement. Il y a formation d’une
pile
- Corrosion sélective : correspond à une oxydation d'un composant de l'alliage,
conduisant à la formation d'une structure métallique poreuse.
- Corrosion inter granulaire : due à une attaque sélective aux joints des grains
- Corrosion bactérienne : bio corrosion, c’est une attaque microbienne
- Corrosion érosion : action conjointe de l’érosion et de la corrosion
- Corrosion abrasion : due à l'action conjointe d'une réaction électrochimique et d'un
enlèvement mécanique de matière.
- Corrosion cavitation : action conjointe de la cavitation et d’une réaction
électrochimique.
- Corrosion frottement est connue sous le nom de la tribocorrosion, concerne les
dommages provoqués par la corrosion au niveau du contact de deux surfaces
métalliques en mouvement relatif l'une par rapport à l'autre
- La passivation ;
- Le traitement de surface, regroupant la protection physique par antirouille à base du
minium Pb3O4 ; la protection par formation d’une couche de FePO4 (parkérisation) ; la
protection par un métal ; la protection par électrolyse (chromage, nickelage, argenture,
zingage, …) ; protection par galvanisation.
- La protection par anode sacrificielle et
- La protection électrochimique elle soit cathodique conduisant à l’immunité, soit
anodique conduisant à la passivité.
Le métal peut se trouver sous trois états face à la corrosion. On distingue l’état
d’immunité, dans lequel il y a équilibre et impossibilité de corrosion ; l’état de passivité, dans
lequel le métal est protégé par une fine couche d’oxyde de faible réactivité ; et l’état
d’activité.
- Faire le choix des métaux dont les potentiels sont voisins dans la série galvanique
(différence de potentiel inférieure à 50 mV dans la mesure du possible),
- Éviter un rapport de surface défavorable.
- Dans un assemblage le métal de moindre surface (rivet, boulon, soudure, bague…)
doit être au moins aussi noble que le métal à assembler.
- Eviter dans la mesure du possible, à l’aide d’un joint, d’un isolant, d’un revêtement
organique…, le contact direct de deux métaux différents.
- Réduire l’agressivité du milieu (limiter les T°, addition d’inhibiteurs…)
- Disposer un troisième métal en contact avec les deux précédents et le choisir moins
noble de façon à ce qu’il se corrode à la place de l’ensemble de la structure (protection
cathodique).
On appelle revêtement zingué tout ce qui sert à couvrir, protéger ou consolider, c’est-
à-dire le plaquage d’un matériau quelconque par recouvrement d’une couche métallique lui
conférant les propriétés particulières. La couche métallique est souvent le zinc, le
magnésium, bref les éléments à grand pouvoir réducteur. Le revêtement zingué peut se faire
de diverses manières :
- Galvanisation : c’est l’immersion de l’acier dans du zinc liquide très pur ou allié. Ce
principe exploite la différence de température de fusion du Zinc fusZn 419C et du
Fer fusFe 1535 C . Elle trouve son application sur les fus et tuyaux.
- Métallisation : projection du zinc fondu sur la pièce d’acier, suivi d’une réouverture de
peinture pour une protection additionnelle d’un autre produit.
- Zingage électrolytique ou électro zingage : dépôt du zinc sur une pièce à protéger
formant la cathode
- Sherardisation : diffusion du zinc en poudre à chaux dans l’acier
- Revêtement par peinture riche en zinc.
La protection cathodique :
Elle consiste essentiellement à fournir au métal à protéger des électrons d’une source
extérieure qui devient ainsi la cathode. L’un des procédés de protection cathodique fait appel
à un couple galvanique. Le métal de faible potentiel standard qui va s’oxyder on l’appelle
anode sacrificielle, c’est souvent le cuivre et le zinc. Les détails de calculs de conception
pour la protection cathodique de la coque de la plateforme offshore sont spécifiés dans les
lignes qui suivent :
Dans une micropile, le fer est corrodé là où il joue le rôle d’une anode fournissant les
électrons nécessaires à la réduction des agents de corrosion, tels que le dioxygène. Pour le
protéger, on constitue un circuit électrique dans lequel il joue désormais le rôle de cathode ; le
fer reçoit alors un courant d’électrons, de sorte que le dioxygène est réduit à son contact sans
que lui-même soit attaqué. Il suffit, pour cela, de le relier à un métal plus réducteur que lui
qui subit l’oxydation à sa place. On constate qu’il y a consommation du métal de l’anode, au
cours de la corrosion de celle-ci, aussi parle-t-on d’anode sacrificielle. Ce type de protection
est très utilisé car il est plus facile à mettre en œuvre que la protection par une couche qui
demande un dépôt très adhérent, donc un traitement de surface approprié.
Q
I J .S (2.29)
t
Désirant protéger pendant cinq ans ( t =5ans) la coque en acier de la plateforme par
une anode sacrificielle en zinc, la surface de coque immergée dans l’eau du lac Kivu étant de
S = 1294,2m2. 3
L’anode sacrificielle sur une coque de la plateforme doit être remplacée
quand elle a perdu 75% de sa masse.
Trouvons alors la masse totale d’anode sacrificielle en zinc qu’on doit repartir sur la
coque pour la protéger pendant cinq ans. Lorsque deux métaux sont ensemble et peuvent être
oxydés par le dioxygène, c’est celui dont le couple redox a le potentiel standard le plus faible
qui s’oxyde, il constitue l’anode et protège l’autre métal qui ne réagira pas.
Fe Fe2 2e (2.30)
Z n Z n2 2e
(2.31)
n x x 2x
3
Cette valeur de la surface est calculée après avoir trouvé les résultats du chapitre 3 portant sur l’étude
de la stabilité de la plateforme. La forme des pontons étant complexe, la surface a été déterminé à partir de la
perspective 3D de la plateforme offshore, dessiné dans le logiciel SketchUp Pro 2018.
Ces données laissent à croire que la protection de la coque en acier (alliage fer
carbone) peut être assurée par le zinc, l’aluminium et le magnésium dont les potentiels sont
faibles par rapport à celui du fer.
Soit la masse molaire du zinc M 65,4 g / mol , une mole d’électron possède une
charge q = 96500C. Pour une surface immergée S à calculer après le dimensionnement de
la structure flottante, on aura un courant et une charge de :
I J .S
(2.32)
Q I .t
Q
ne (2.33)
q
mzn
ne 2.nzn 2. (2.34)
M zn
ne
mzn .M zn (2.35)
2
Cette masse qui aurait disparue, comme il nous faut changer l’anode chaque fois que
mzn 0,75mzn alors on a la masse de l’anode sacrificielle qui est de
1
manode mzn (2.36)
0,75
J
0,1 t [ an] 5
[ A/m2]
S [m2] 1294,2 ne [ mol] 211470,939
I [ A] 129,42 m zn [ kg] 6915,0997
Q [c] 2,0407E+10 manode [ kg] 9220,13293
K .M J
vc (2.37)
.S .t n.q
Notons que la protection cathodique est utilisée dans le cas où les métaux sont
immergés dans un milieu électrolytique. Un autre type de protection cathodique est le
système à courant imposé. Applicable pour la coque immergée externe. Le principe consiste
à maintenir une différence de tension entre la coque et les anodes qui y sont fixées.
Autres Protections
Les structures immergées étant susceptible d’être soumises aux effet des algues, des
moules et autres coquillages en croissance qui nuisent aux performances hydrodynamiques,
les prises d’eau du système de refroidissement seront protégées par un système antisallure de
courant imposé et des peintures antisallures autonettoyante [58].
Le gaz étant à une grande vitesse, risque d’éroder la conduite d’où il nous faut recourir
aux gazoduc à double revêtement interne inactif face au gaz.
- Explosions avec risques d'écroulement dans les immeubles et les espaces confinés en
général ; de grandes accumulations ou stocks de gaz peuvent conduire à des incendies
de type détonants. Pour cette raison, les ondes de pression peuvent être extrêmement
puissantes, particulièrement dans les lieux confinés ;
- Danger d'empoisonnement en raison de son pouvoir asphyxiant, particulièrement par
le remplacement de l'oxygène dans les lieux confinés ;
- extension des sinistres, par le passage du gaz naturel dans les conduits divers, par
exemple des conduits de fumée [59].
C’est pourquoi, nous utiliserons tout le gaz produit dans la centrale thermique. Afin
d’éviter ces risques liés à son utilisation.
En cas d’émissions de CO2 après combustion ; les émissions sont estimées à environ
450 g/kWh au gaz naturel. Il s’agit donc d’une technologie bas carbone [61]. Ce qui
engendrerait une concentration en gaz dans l’atmosphère inférieur à 5ppm qui reste
acceptable.
Quant aux rejets des eaux usées, la structure doit être équipée d’une installation de
traitement des eaux usées d’un type approuvé par l’Autorité compte tenu des normes [63].
Signalons que « eaux usées » désigne : Les eaux et autres déchets provenant d’un type
quelconque de toilettes et d’urinoirs ; Les eaux provenant des lavabos, baquets et conduits de
vidange…
L’approche consiste à se fonder sur les données des chercheurs expérimentés dans le
lac et particulièrement centrés sur le lac Kivu. Par analyse minutieuse des résultats de leurs
recherches, la nouvelle méthode d’extraction proposée dans ce travail a levé un certain
nombre d’équivoques concernant les méthodes d’exploitation appropriées. A savoir par
exemple, l’autosiphonnage et le pompage des eaux de rejet à la profondeur de -190m ce qui
préserve la réserve d’une éventuelle dilution et la biozone reste protégée.
La centrale à cycle combiné gaz produira une puissance de 250 MWé sur les
410MWé disponibles et exploitables correspondant à un rendement d’extraction de 81%. De
par sa configuration 2-2-1 (2 turbines à gaz, 2 chaudières et 1 turbine à vapeur) elle occupe
une surface de 652m2. Elle permettra de couvrir les déficits en énergie en 2020 estimés à
185,64MW et anticipera les nouveaux besoins de pointe nécessaires dès 2030 à Goma comme
à Bukavu.
CHAPITRE 3 :
avril, la plus grande vitesse en 2017 selon les statistiques était de 12km/h soit vexcep
=3,33m/s.
- vitesse du vent exceptionnel sur le littoral de Goma : Le jour le plus venteux de l'année
est le 4 juillet, avec une vitesse moyenne du vent de 2,6 m/s [66].
- Zone sismique sans influence sur notre structure flottante
La houle est une onde mécanique progressive qui induit un mouvement local des
particules d’eau. C’est une onde de surface au même titre que la marée ou le tsunami. Les
marées sont issues des interactions entre la Terre, la Lune et le Soleil alors que les tsunamis
sont les conséquences de séismes ou de glissements de terrains.
Les vagues sont formées par l’action du vent, elles peuvent continuer à se propager
loin de la zone où elles ont été générées, formant la houle. Les vagues et la houle sont des
ondes de gravité dont les ordres de grandeur des longueurs d’onde s’étendent de la dizaine de
centimètres à quelques centaines de mètres. Les vagues scélérates, les tsunamis et les
déferlantes sont les plus dévastatrices [67].
d’eau locale h est un paramètre qui devient important dans le calcul de la vitesse de
propagation de la houle à l’approche de la côte. Les périodicités spatiales et temporelles sont
liées par la relation de dispersion. La longueur d’onde est directement liée à la vitesse de
phase C et à la période de la houle par la relation C.T .
Les efforts dus à la houle sur une structure de type monopile montre la nécessité de
disposer de méthodes précises pour la détermination de la cinématique de la houle. La
détermination de la cinématique de la houle, peut être réalisée par trois méthodes de calcul :
La théorie de la houle linéaire, classiquement utilisée, mais peu adaptée pour des
vagues très cambrées, car fortement non linéaires. La méthode de fonction de courant «
classique », permettant, à partir de la hauteur des vagues et de leur période, un calcul « exact »
pour des vagues stables se propageant sans déformation sur un fond plat. Cette approche
modélise l’asymétrie des vagues par rapport à un plan horizontal. La méthode de fonction de
courant « irrégulière » ; par rapport à la méthode précédente qui se base uniquement sur la
hauteur et la période, celle-ci utilise en condition d’entrée le profil de surface libre mesuré sur
une période, ce qui permet de représenter l’asymétrie des vagues par rapport à un plan
horizontal et à un plan vertical.
Equations de conservation
La houle induit un mouvement dans le fluide. Celui-ci doit vérifier les équations de
conservation pour un fluide supposé parfait : l’équation de continuité (3.1) et les équations
d’Euler (3.2).
.u 0 (3.1)
t
u
u. u
p
g (3.2)
Où u est le champ de vitesses induit par la houle, t représente le temps, p désigne la
pression, est la masse volumique du fluide et g est la force de gravité qui est la seule
force de rappel, si on néglige les effets de capillarité. L’écoulement étant supposé
incompressible et irrotationnel, le champ de vitesse u peut alors être défini via un potentiel
des vitesse x, y, z, t tel que u , satisfaisant l’équation de Laplace.
0 (3.3)
En se limitant au plan xOz pour cette étude, la perturbation de la surface libre x, t
dépend des coordonnées horizontales de l’espace et du temps. Oz est l’axe vertical orienté
vers le haut et l’axe Ox l’axe horizontal dans le sens de la direction de propagation. z = 0
représente la surface libre au repos.
La surface libre est une ligne de courant (pas de flux à travers la surface). La condition
cinématique à la surface libre traduit qu’une particule se trouvant à un instant donné sur la
surface libre y reste à tout moment, elle s’écrit :
0 , pour z x, t (3.4)
t x x z
1 2
0 , pour z x, t
p
g u (3.5)
2 t
u
La pression à la surface p est supposée nulle et sachant que , la dérivée
t t
totale de la condition dynamique à la surface libre combinée à la condition cinématique
permet d’écrire :
u 2 2 1
g 2 u.u 0 , pour z x, t (3.6)
z t t 2
Cette condition est non-linéaire. Par contre la condition limite au fond traduit la
condition d’imperméabilité au fond en considérant un fond plat qui s’écrit :
0 , pour z h (3.7)
z
Le modèle d’Airy (Airy, 1845) décrit une houle linéaire soit une houle de Stokes au
1er ordre dont l’amplitude est supposée infiniment faible. Les termes non-linéaires peuvent
être négligés, la condition dynamique (3.6) à la surface libre devient après un développement
au 1er ordre :
2
g 0 , pour z x, t (3.8)
z t 2
linéarisée et l’équation (3.7), conduisent à :
z z 0 t
a coshk z h
x, z, t cost kx (3.9)
k sinh kh
Trois régimes de propagation de la houle peuvent alors être définis en fonction des
conditions de profondeur :
h 1
- Eau peu profonde : ; C gh
10
tanh kh
1 h 1 g
- Profondeur intermédiaire : ;C
10 2 k
h 1 g
- Eau profonde ou profondeur infinie : ;C
2 k
Dans le cas « eau peu profonde », la célérité ne dépend pas de k , l’onde est non
dispersive. Selon la théorie d’Airy (1845), les particules dans l’eau empruntent une trajectoire
elliptique (figure 18) qui peut être décrite via l’équation elliptique :
2 2
X Z
1 Où X et Y s’écrivent :
x0 z0
coshk z h
X a cost kx X 0 cost kx
sinh kh
(3.11)
sinh k z h
Z a sin t kx Z 0 sin t kx
sinh kh
Pour la houle qui se propage dans des conditions dites « eau peu profonde », les
particules d’eau oscillent dans le plan horizontal. Par ailleurs, pour la houle se propageant en
condition de profondeur dite « infinie », la trajectoire des particules d’eau peut être comparée
à des cercles. Entre les deux, en profondeur finie, la trajectoire des particules d’eau est
elliptique [69].
Considération énergétique
La houle peut aussi être définie d’un point de vue énergétique. L’énergie de la houle
se décompose alors en deux termes : l’énergie potentielle et l’énergie cinétique. L’énergie
potentielle est liée au déplacement vertical de la surface libre (entre crêtes et creux) alors que
l’énergie cinétique est associée au déplacement des particules d’eau.
L’énergie potentielle :
1
Ep g 2 ( x)dx (3.12)
0 2
1
Ep ga 2 (3.13)
4
L’Energie cinétique :
1 2
2 0 h
Ec u dzdx (3.14)
Ce résultat donne pour la houle d’Airy la même expression que l’énergie potentielle.
D’où, l’énergie totale par unité de surface et de longueur d’onde est la somme de ces deux
énergies :
1
Et E p E c ga 2 (3.15)
2
1 t T
T t h
Em pundzdt (3.16)
n étant le vecteur normal du plan, le résultat pour la houle d’Airy s’écrit alors :
1 2kh 1
Em ga 2C 1 ga 2C g Et C g (3.17)
4 sinh 2kh 2
C 2kh
Cg 1 (3.18)
k 2 sinh 2kh
du 1
Fmax lin, h CM .. A. CD ..D.u. u (3.19)
dt 2
Dans cette formule, l’action est la somme de deux parties : un terme d’inertie, affecté
par la masse ajoutée M a , dont la nature, expliquée dans un contexte irrotationnel, est bien
connue depuis le paradoxe de d’Alembert, et qui est liée à la variation de vitesse du fluide, et
un terme connu sous le nom de drag force, qui, lui, est dû essentiellement à la séparation de la
traînée, et qui est donc expliqué dans un contexte rotationnel. Cette formule, très employée
dans le monde de l’offshore, ne trouve aucune justification théorique, mais sa capacité
prédictive a été confirmée par l’expérience. Le coefficient de Morrison est donné par
l’expression
Ma
CM 1 (3.20)
. A
Kcmax . (3.21)
7 D
étant la longueur d’onde ; D, le diamètre du cylindre. Si rapport /D est inférieur à 5,
alors les effets d’altération du flux provoqués par la présence du corps seront considéré.
En supposant que l’influence des ondes réfléchies est négligeable loin des côtes et en
grande profondeur, leur impact s’annule avec les ondes incidentes. Alors la vitesse et
l’accélération des particules fluides en analyse linéaire seront respectivement :
coshk z h
u ( x, t ) a coskx t
sinh kh
(3.22)
coshk z h
( x, t ) a 2 sin kx t
sinh kh
Dans cette formule, z est la cote par rapport à la ligne moyenne. En annulant tous les
termes du 2ième ordre, cela signifie que
coshk z h
e kz (3.23)
sinh kh
u ( x, t ) ae kz coskx t
(3.24)
( x, t ) a 2 e kz sin kx t
2 2
Avec k est la fonction d’onde, est la pulsation ; la longueur d’onde et
T
T la période. Par application numérique des données de la houle les plus extrêmes du lac
Kivu et de dimension de cylindre submergée dans l’eau, nous trouverons l’action de la houle
par application des formules (3.19) jusqu’à (3.26) dans ce tableau.
En outre, les effets du second ordre sont pris en compte grâce à des formulations non
linéaires. Ainsi, à titre informatif, rappelons quelques lignes essentielles de cette méthode.
F1 sin t 1 nds
S
2
F2C
4g C
1 1 ndl
4
S
1 . 1 nds (3.27)
2
S 1 nds 2i S 2 ndse
2 it
F2T Re 12 ndl 2
4 g 4
C
Dans ces expressions, S indique la surface du corps, C la courbe d'intersection entre le corps
et la surface libre de la mer, est la fréquence de la houle originelle, n la normale extérieure
au corps. Les termes 1 et 2 sont les parties indépendantes du temps des potentiels
cinétiques du premier et second ordre, à savoir, si on exprime comme suit
1 2 2 (3.29)
1 Re1 x, y, z e it
2 Re 2 x, y, z e 2it
(3.30)
Remarquons que cette force totale dépend de trois termes : un terme du premier ordre,
F1, qui est une force qui oscille avec la même fréquence des ondes originelles, et deux termes
du second ordre, F2C et F2T. En particulier, F2C est une force constante, appelée drift potentiel,
alors que F2T est une force variable, mais avec fréquence double de celle des ondes.
Autrement dit, le contenu en fréquence des actions n’est pas celui de la cause, les vagues.
Bien que d’un ordre de grandeur plus petit que F1, car proportionnelles à 2 , les deux forces
du second ordre influencent le comportement dynamique de la plateforme. En outre F2T donne
lieu à un phénomène connu sous le nom de springing qui pourrait induire la fatigue des câbles
d’ancrage.
qv qv 0 .k s .k h . .C. (3.32)
La pression de base du vent est déterminée à partir de la vitesse du vent dans la région
par la formule de Bernoulli :
2
vvent
qv 0 (3.33)
16,3
Avec, v en m/s et q v 0 en kN/m2. Dans le cas de vent extrême, on majore cette pression de
75%. Cette action croit en fonction de l’altitude prise en compte par le coefficient de hauteur
H 18
kh 2,5 (3.34)
H 60
Pour calculer la résultante globale de poussée sur une structure de hauteur H, on prend
la surface au vent de la construction multipliée par la valeur de l’action du vent et par le
coefficient k F
105 H
k F 2,5 ln 1 (3.35)
H 60
105 6300 H
k M 1,25 ln 1 (3.36)
60
2
H H
Avec, C e1 effet de pression sur la face au vent et C e 2 effet de succion sur la face sous
résonance si la période d’oscillation propre de la structure est proche de celle du vent. Pour
tenir compte des effets dynamiques du vent, on va intégrer un coefficient de majoration
dynamique supérieur à l’unité et qui vaut :
1 (3.38)
H
T 1,25.0,10 (3.39)
L
Selon Eurocode 8, la fréquence empirique des bâtiments est estimée par la période des
bâtiments à ossature métallique en acier. D’où :
3
T 0,085 H 4
(3.40)
2 7 Kt
Ce ( z ) Ct ( z ) Cr ( z ) 1
2
(3.41)
Ct ( z ) C r ( z )
Z
Cr ( z ) K t . ln pour zmin z 200m (3.43)
Z0
Z
Cr ( z ) K t . ln 0 pour z z min (3.43’)
Z min
L’application numériques des formules (3.41) à (3.43’) laisse intacts les résultats du
tableau 11. Ce qui signifie que la hauteur de la structure n’est pas considérable pour induire
des différences de pression sur une même face.
Les notes de calcul de vérification de chaque section ne seront pas introduites dans ce
travail. Le dimensionnement nous permettra uniquement de connaitre le poids qu’exerce le
bâtiment quartier vie sur le pont de la structure. Ensuite, nous ferons à ce que le reste du
chargement contrebalance celui-ci pour garantir l’équilibre.
Charge permanentes
0,106 2,914
Mur : les murs non porteurs sont considérés comme des cloisons de répartition tandis
que les murs porteurs ont la charge suivante :
5,9136
Poutre et poteaux :
- La condition de flèche
f max f (3.44)
5ql 4 l
f max et f (3.45)
384 EI 250
Avec q, la charge non pondérée. Etablissons l’égalité pour les formules (3.45). Ce qui permet
de trouver le moment d’inertie minimum que doit avoir le profilé. Consultons ensuite
l’abaque des profilés métalliques et choisissons celui qui a un moment d’inertie légèrement
supérieur à celui calculé.
- La condition de résistance ;
Cette condition est définie en rapport avec l’effort tranchant et avec le moment
fléchissant comme suit :
Où l’effort tranchant plastique de résistance ainsi que le moment plastique de résistance ont
pour expressions :
Av . f y ql
V pl.rd et Vsd (3.47)
m o. 3 2
Wpl. y f y q yl 2
M pl. y et M sd (3.48)
mo mo
0,081 1,36
Elles sont données par la norme Eurocode 1 partie 2.2 relative aux actions sur les
structures. Elles correspondent aux mobiliers, aux personnes qui fréquentent la structure. On
a pour le Plancher d’étage courant 1,5kN/m2, escalier 2,5 kN/m2.
Charges climatiques :
Il n’y a pas de neige car la région du Kivu est tropicale. Par contre L’action du vent
sur le plan global aura tendance à renverser la structure ou le pousser horizontalement. Les
calculs du vent sont déjà effectués au point 3.3.
Le transfert de charge se fait de la dalle aux poutres, des poutres aux poteaux, et des
poteaux au pont qui constitue la semelle du bâtiment quartier vie. Ainsi donc, nous avons le
chargement suivant sur le pont (Ce pont étant à poutre métallique supportant une dalle de
compression, c’est comme une dalle en construction mixte. Il est dimensionné de façon à être
rigide pour la parfaite transmission des charges aux flotteurs) :
Après modélisation et analyse dans le logiciel de calcul des structures, Robot structure,
nous avons trouvé que la dalle du pont supporte une charge permanente de 10168, 64kN sur
une surface de 30mx30m. L’annexe 5 présente la modélisation et les charges globales du
quartier vie sur plateforme.
La construction adaptée du pont est modulaire, c’est-à-dire que la dalle mixte sera
préfabriquée. Les exigences de vérifications de la dalle mixte acier-béton sont de deux
ordres :
Données essentielles
Les charges
G 1,35 G 1,35
Q C 1,5 Q 1,5 C 1,5
M 0 M1 1 M0 1 VS 1,25
VS 1,25 M1 1
La dalle est conçue et calculée pour résister aussi bien en phase de chantier qu’après le
développement de l’action mixte.
A l’ELU
q2
gp
gc
M Ed G .M g Q .M q
(3.49)
M g M gp
M gc
g p .l 2 g c .l 2 q.l 2
M
gp ; M gc et M q (3.50)
8 8 8
avec l =1,5m la demi travée. Par application numérique des formules (3.49) et (3.50) donne :
M a, Rk
M
2,047 kNm/m et M 7,03kNm/m . Le taux de travail est alors
Ed a , Rd
M0
M Ed
0,29 1 (3.51)
M a, Rd
M Ed G .M g Q .M q (3.52)
P1 P2
L1 L2
M1=0 M2 M1=0
p2l23 p1l13
M2 (3.53)
8,5l1 l2
M Ed
0,276 1 (3.54)
M Rd
RRk
Rw, Rd 56,93 kN/m . Ce qui donne le ratio de résistance
M1
FEd
0,182 1 (3.56)
Rw,Rd
L’interaction moment et réaction aux appuis est vérifiée par la formule ci-dessous :
M Ed F
Ed 1,25 (3.57)
M Rd Rw, Rd
Par application numérique, le premier terme de l’inéquation donne 0,45 1,25 . Nous
remarquons que tous les calculs à l’Etat Limite Ultime sont vérifiés.
A ELS
l
s , max =8,33mm (3.58)
180
s
2,65 g 3,4 g c l 4
p
(3.59)
348 EI p
Le calcul de la flèche avec les étais donne s = 0,797mm et en enlevant les étais, la
longueur devient l=3m et la flèche est alors s 12,75mm. Ce qui signifie que les étais sont
indispensables pour réduire l’effet de mare. L’effet de mare c’est l’augmentation du volume
de béton due à la flèche du coffrage.
Ici, l’action mixte acier-béton s’est déjà développée. Les étais sont déjà ôtés.
A ELU
q
g1+g2
3m 3m 3m
M Ed
.g
G 1
g 2 Q .q .l 2
(3.60)
8
Ap . f yp, d
x pl (3.61)
0,85.b. f cd
Où b =1m: nous calculons sur 1m de largeur de la dalle. Et f yp,d , f cd sont les contraintes de
f yp, k f ck
f yp, d = et f cd (3.62)
M0 s
Elles ont pour valeur respectivement 330N/mm2 et 23,33N/mm2. Pour une connexion
complète le moment M pl, Rd est donné par
x
M pl , Rd Ap . f yd . d p pl (3.63)
2
Toutes les valeurs étant connues, le moment résistant est alors M pl, Rd =34,484kNm/m.
M Ed
0,484 1 (3.63’)
M pl , Rd
VEd
.g
G 1
g 2 Q .q .l
(3.64)
2
1000 mm
Où bw 62mm. 299,5 mm est la largeur moyenne des nervures de béton sur 1m.
207 mm
Asl Ap est la section d’armature longitudinale. Comme cp 0 il n’y pas d’effort axial de
précontrainte qui créera cette contrainte. Les paramètres k , 1 , CRd ,c , k1 et vmin sont donnés
200
k min 1 ;2 2
d p
A
1 min sl ;0,02 0,02
bw .d p
0,18
C Rd ,c 0,12 (3.67)
c
k1 0,15
3
vmin 0,035 .k . f ck 0,586
2
Ainsi par application numérique nous trouvons : Vv ,Rd ,min 15,245 kN/m et
Vv, Rd 32,42 kN/m. Ainsi le taux de travail en cisaillement est vérifié par
VEd
max Vv , Rd ,min ;Vv ,Rd 0,687 1 (3.68)
A ELS
Fissuration du béton
La section d’armature minimale d’anti fissuration nécessaire est trouvée par la relation
suivante :
Ces calculs consistent à calculer la flèche due aux actions et à la comparer avec la
flèche maximale admissible. Pour ce faire, il nous faut savoir le moment d’inertie de la
section mixte.
Ap .d p xc I p
b.xc3
I bc
2
(3.70)
3.n
Ep Ep
n '
= 9,265 (3.71)
Ecm 2
Ecm
3
xc
A .zi i
n. Ap
1
2.b.d p
1 =36,11mm (3.72)
A i b n. Ap
2 2
h b .h b .h h
. xu c 0 p 0 p . ht xu p Ap .d p xu I p
3
b.h3 b.h
I bu c c
2
(3.73)
12.n n 2 12 .n n 2
b.hc2 h
b0 .h p . ht p n. Ap .d p
xu
2 2
= 63,02mm (3.74)
b.hc b0 .h p n. Ap
I bc I bu
Ib = 11,695.106 mm4/m (3.75)
2
La flèche pour la vérification après le développement de l’action mixte est donnée par
p.l 4
. (3.76)
EI b
0,0068 .g 2 .l 4
c,g 1,26 mm
2
EI b
(3.77)
0,0099 .q.l 4
c ,q 0,571mm
EI b
0,01146 .G1' .l 4
c ,G ' (3.78)
1
EI b
l
Avec G1' g1 =3,9206kN/mm. Ce qui conduit à c ,G ' = 0,494mm. La flèche totale est alors
2 1
l/500 qui vaut c ,max = 6mm. On conclut que la condition de flèche est vérifiée
c c,max (3.79)
d
h
GA
La section mixte :
B
S A (3.80)
n
lu S01 pl2
B lu .h nner . . .h1 (3.81)
p1 2
les valeurs caractéristique de la nervure sont S01 =101.0mm, pl2 =62 et h1 =58mm ; la
S01 pl2
section trapézoïdale d’une nervure contenant le béton est alors .h1 =0,473cm2. Soit
2
lu =1035mm sur la longueur d’un coffra et p1 =207m la distance d’axe en axe entre deux
lu
nervure. Alors le nombre des nervures est donné par nner = 5 nervures. Par application
p1
Ea E
n '
a = 12,35 (3.82)
Ec Ec m
2
En remplaçant les résultats des formules (3.81) et (3.82) dans (3.80) nous trouvons la
section mixte de la poutre S = 120,15cm2
b.t t h
d 11,7mm (3.83)
n 2S
Ainsi on a :
h
z d = 19,7cm (3.84)
2
h
z ' t z = 0,3cm (3.85)
2
b.t 3 b.t h t
2
I I a A.d 2 . d (3.86)
12n n 2
I = 4829,85cm4
p.l 2
M max p 1,35g1 g 2 g a 1.5q (3.87)
8 ;
M .z
a inf = 7,16kN/cm2 (3.88)
I
a 'sup
M
z't = -4,25kN/cm2 (3.89)
I
' 1inf
M
z't = -0,34 kN/cm2 (3.90)
n.I
M
' 1sup z ' = 0,00882 kN/cm2 (3.91)
n.I
l
Vsd q = 23,4kN (3.92)
2
Av . f y
V plRd (3.93)
mo 3
se référant aux données de l’acier de construction IPE160 nuance S355 on trouve l’effort
tranchant résistant V plRd = 179,99kN.
Le profilé résiste à l’effort tranchant, la condition Vsd V plRd est vérifiée. Et le ratio est
de 0,13.
0,6 f y (3.94)
Vsd
= 2,925kN/cm2 (3.95)
a.h
Condition de flèche
f f max (3.96)
5ql 4 l
f = 1,622mm et f max = 12mm (3.97)
384 EI 250
add ,inf K h y1
(3.98)
add ',sup K .y1
ht I
= 14cm et = 3,09cm (3.99)
2 A.
h
Ce qui conduit à trouer y1 = 11,09cm ; y2 y1 t = 23,09cm ;
2
K M / I = 0,36kN/cm3 et Ea . = 420kN/m2 pour une déformation de 0,2%.
Ainsi les valeurs des contraintes additionnelles sont add,inf = 1,77 kN/cm2 en traction
D’où les valeurs des contraintes finales pour la poutre sont alors a inf = 9,37 kN/cm2
Pour cette étude le plancher repose sur les cylindres flottants qui est considéré comme
poutre principale. Ce qui explique l’absence de la vérification de la résistance et de la flèche
des poutres principales.
Données
hsc 80 mm a 1,1
d 16 mm v 1,25 d h
soit le schéma :
f u 430 MPa Ecm 34000
f y 275MPa f ck 35MPa
fy
f cf Aa . (3.100)
a
La résistance d’un connecteur isolé et cette résistance d’un goujon en cisaillement est
d 2
PRdc1 0,8. f u . (3.101)
4 v
f ck .Ecm
PRdc2 0,29. .d 2 (3.102)
v
Avec = 1 un coefficient qui est fonction du rapport hauteur/diamètre de goujon. Il est pris à
hsc
l’unité car 4,2 4 . Alors on a PRdc1 = 55,33 kN et PRdc2 = 65kN. La résistance
d
minimale d’un goujon est alors PRdc min PRdc1 ; PRdc2 = 55,33kN.
f cf
nc 11,71 12 (3.103)
PRdc
lcl
Et l’espacement d’un intervalle de S = 12,5cm
2nc
e15,9cm
ϕ8
b100cm
Soit les symboles suivants pour ce cas : d, hauteur utile du béton ; h hauteur de la dalle
en béton ; b la largeur de la dalle de 1m. la nuance d’acier est Acier Fe E500, type 1. Les
données concernant le matériau béton ont été définies précédemment C35. A l’ELS la
fissuration est préjudiciable.
h 12cm f c 28 35MPa
l 0,372
d 11,7cm b 1,5
s 1,15
b 1m 1; 1,6
Calcul à l’ELU
q ul 2
M max = 16,69kNm (3.105)
8
Mu
(3.107)
b.d 2 . bu
0,85. f c 28
bu f cd 19,83MPa (3.108)
. b
Ce qui conduit à 0,052 < l ; donc la section est à simple armature. La section des
armatures est donnée par
Mu
Ast (3.109)
z. su
fe
su 434,7826MP a (3.112)
s
La formule (3.118) donne les armatures suivantes : Ast = 2,864cm2 /ml ; ceci
correspond au 6HA8 qui induit les armatures réelles Ast = 3,0159cm2 /ml.
Vérification à l’ELS
M ser .x
bc
I (3.113)
M .(d x)
st n. ser
I
M ser 0,85.
g1 g 2 q l 2 = 10,245kNm (3.114)
8
Par application des formules (3.122), les contraintes sont alors bc 6,2176MPa et st
129,043MPa.
Les contraintes limites sont données par les formules (3.115) et (3.116) en fissuration
peu préjudiciable
fe
st = 434,78MPa (3.115)
s
Comparons ces résultats de contraintes avec celles admissibles, on conclut que les
conditions à l’état limite de service sont vérifiées.
bc bc
(3.117)
st st
Les charges supportées par les conques cylindriques sont celles du pont et toute action
que celui-ci supporte.
Le poids total de la structure supérieure a été calculé sur base de la descente de charge
Ptotalsup = 10168,64kN. Alors les flotteurs cylindriques supporteront cette charge et le poids
propre du pont-dalle.
1
Pcylin.coq .Pstruc.sup = 3290,53kN (3.120)
4
Détermination de la hauteur
Le rayon moyen du cylindre est fixé à r 5m ; le matériau utilisé est l’acier inox [75]
de caractéristiques suivantes :
Pcylin.coq P'
(3.121)
P' Vim ergé.eau
g
C (3.123)
g
d’accélération C = 1,453.
de cylindre
C .Pcylin.coq
H t air (3.124)
.R 2 .eau
La hauteur de cylindre sans tenir compte du poids propre des cylindre est alors
l’application direct de la formule (3.124) elle donne H 7,593m 8m.
Il faut que cette pression reste inférieure à la pression critique du matériau pour éviter
toute déformation possible de celui-ci. Pour ce faire déterminons l’épaisseur optimale.
Données et Hypothèses
Calcul de l’épaisseur
a
ba
b
Soient r le rayon moyen intérieur, a le rayon intérieur, b le rayon extérieur, t b a
l’épaisseur. Les caractéristiques du matériaux E et étant déjà définies lors de la
détermination de la hauteur. Le cylindre est en présence de la seule pression absolue
extérieure.
déplacement radial u , la pression critique de flambement pcrit . Nous pouvons aussi calculer
a2
p0 b 2
r 1 2
b2 a2
r
p b2 a 2
t 2 0 2 1 2
b a r
(3.125)
b 2 p0 a2
ur 1 r 1
E (b 2 a 2 ) r
E (b - a) 3
pcrit
ab 3
4(1 - 2 )( )
2
p0 pcrit (3.126)
Vu la forme non linéaire et implicite des équations (3.125), nous sommes appelés à les
résoudre par dichotomie pour déterminer l’épaisseur. Ainsi nous procéderons par une série
d’itération où nous fixons les valeurs de a , b et par conséquent t afin de vérifier le non
flambage de la formule (3.126). Nous fixons également la pression de l’eau à 1,5bar, car lors
de la prise en compte du poids propre du cylindre, la hauteur d’immersion va augmenter, par
conséquent la pression de l’eau aussi.
t cm 10 9 8 7 6 5 4 3 2
p0 bar 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
r MPa -0,0761 -0,076 -0,0759 -0,0758 -0,0757 -0,0756 -0,0754 -0,0753 -0,0752
t MPa -7,57 -8,42 -9,47 -10,8 -12,6 -15,1 -18,9 -25,2 -40,6
u mm -0,186 -0,207 -0,233 -0,267 -0,3112 -0,374 -0,469 -0,626 -0,940
pcrit bar 4,43 3,22 2,26 1,51 0,946 0,546 0,279 0,117 0,0346
H tair . .R .eau
2
P mét . .R 2 .t . R 2 Ri2 .H t (3.127)
C
pression hydrostatique de p0 eau .H = 1,049bar. Pour une pression critique pcrit = 1,51bar.
Le taux de travail est alors
p0
0,695 1 (3.128)
pcrit
Les colonnes cylindriques sont reliées entre elles par des pontons de section
hémicylindrique.
Déterminons la hauteur interne pour laquelle la poussée de l’eau est équilibrée par le
poids propre de ces pontons. Cet équilibre est exprimé par la relation :
h 2 2
Vimer . t R.hi 2t .Perim
i (3.130)
2
Et le volume du vide
h 2
Vvide . i R.hi .Perim (3.131)
2
Le périmètre est Perim = 120m. Pour une charge intérieure des pontons prise Pch arg.int er
= 100kN. Cette charge justifie la présence éventuelle des hélices multidirectionnelles sur le
pontons.
Ces calculs nous permettent de déterminer les poids de toute la structure flottante
présenté dans ce tableau suivant :
avec L 2R.4 = 51,522m la somme des périmètres de cylindre. La force de la houle sur
l’ensemble de cylindre Fhou = 237,0017kN avec comme point d’application la surface libre
de l’eau.
Rappelons que la charge du vent a été calculée dans le tableau 11 au point 3.3.
Fvent = 489,564kN appliqué à 10m de la surface de l’eau. Cette charge provoque un moment
de renversement de M = 2626,6kNm.
La force dynamique induite par des pompes, compresseur et tout équipement vibrant.
Nous considérons que les vibrations des machines tournantes sur la plateforme constituent un
système oscillant forcé. De ce fait, la conception a prévu des amortisseurs en néoprène pour
reprendre ces vibrations.
Fhoriz =726,5657kN
Soit la configuration de la figure 20. Prenons l’angle des câble d’ancrage à 18 .
tension :
Avec z hou =10,712m , z vent =20,712 ; lT =30 m et par hypothèse Fvibr.dy =0 ce qui
donne T =444,369378kN
. 2
Tcab Rcab . (3.134)
4
trouve le nombre de câbles nécessaires pour assurer la stabilité ; ncab T / Tcab =3,852 soit 4
câbles.
Ce qui signifie que pour chaque face nous fixerons 4 cales, 2 par pontons. Ces câbles
seront ancrés au fond du lac Kivu qui est un rocher magmatique basaltique.
La puissance des hélices doit être au moins égale à l’action de la force horizontale sur
la structure. C’est ainsi qu’il s’avère impérieux de faire correspondre la force maximale
horizontale à une puissance de pulsation des hélices données.
Le rendement de l’hélice est de 66%. Soit la puissance nominale de l’hélice par tonne
Phel.ton = 4 CV/t. La puissance maximale que doit avoir les hélices pour résister à la force de
w 2 3 2 //2
fu
(3.135)
Mw
Les vérifications et calculs précis des assemblages seraient mieux développées dans le
DAO ou le dossier technique du projet. Quant à la phase d’étude nous ne le ferons pas.
4
Les données relatives aux hélices sont tirées d’une feuille de calcul Excel. Hélice-moteur.xls
disponible sur le site : http://tramontane34.free.fr/ConsNavAm/telecharger-calcul-helices.php
importants. Elle a pour but de vérifier la conformité des composants du système, de prévenir
une défaillance prématurée tout en veillant à ce que les contraintes de tuyauterie soient
conservées dans les limites admissibles. Cette analyse permet aussi de lutter contre le coup de
bélier et les fuites dans les conduites. Elle ne sera pas étudiée pour ce projet vue que la
configuration du gazoduc ne présente pas de danger. Il est immergé dans l’eau.
CHAPITRE 4 :
La pertinence : Elle établit la relation entre l’objectif spécifique du projet, ses résultats
et ses effets d’une part avec les objectifs globaux et les contraintes dominantes de
l’environnement économique d’autre part.
L’efficience : Elle concerne la relation entre les activités entreprises et les résultats
obtenus (coût/avantage, coût/efficacité, TIR, VAN, etc.). Elle compare les moyens mis en
œuvre aux résultats obtenus.
La viabilité : Elle évalue le caractère durable des résultats en particulier après l’arrêt
des financements.
5
Certains coûts se basent sur les données d’un fichier Excel d’estimation des couts des projet
d’exploitation offshore : OFFSHORE PROJECT SUMMARY Project Name : NEG_MKV_OIL_RUN_27B,
region : North America.
Ceci étant, ajoutons les charges de fonctionnement, de connexion, bref toutes les
charges de l’ensemble de l’installation d’extraction du méthane, production de l’énergie.
En tenant compte des coût additionnels liés aux charges, nous obtenons le tableau 19
présentant l’investissement initial en y incluant toutes les taxes et charges.
Désignation Cout en $
Matériels et construction 815 000 000
Charge d'installation
Maintenance 1% du coût annuel 8 150 000
Dépenses annuelles 2,5% de Mat. et Const. 20 375 000
Frais de raccordement selon la
tarification TURPE 800$/an pendant 50ans 40 000
Etudes formation de la main 10% du coût sur Matériel et
d'œuvre construction 81 500 000
Coût opérationnels de l'installation 1,5% de Mat. et Const. 12 225 000
Le coût du produit final c’est-à-dire le coût total du kWh à la production est appelé
coût spécifique. Il est donné par :
C0
Cs (4.1)
E syst .an
Esyst.an étant l’énergie produite dans une année sachant que la centrale a une puissance
installé de 250MW et fonctionne pendant 8472heures par an. Ce qui conduit à Esyst.an
Les paramètres essentiels pour le calcul du retour sur investissement sont les
différents coûts suivants :
- Le coût d’investissement C0 pour la construction de la plateforme offshore et la
centrale de production de l’électricité à Cycle combiné Gaz Vapeur.
- Les coûts annuels de fonctionnement ou opérationnels de la centrale C Fn COper . Ces
coûts représentent en moyenne 1,5% de l’investissement de base.
Les revenus annuels C rev C Inc sur l’injection au réseau qui dépendent du tarif
utilisé et sont calculés par la relation :
La tarification retenue pour notre système est Ctarif = 0,18 $ / kWh . La centrale est à
mesure de produire Esyst.an =2 118 000 000 kWh / an . Nous trouverons les revenus de
Le temps d’amortissement
Le temps d’amortissement Tam ort exprimé en année, est le rapport entre la somme
investie C0 par le surplus Csurplus (bénéfices annuels). Csurplus est la différence entre les
C0 C0
Tamort (4.3)
Csurplus Crev CFn
donne un temps d’amortissement de Tam ort =2,53997805ans, soit 2ans 6mois et 15jours. Ce
temps d’amortissement nous montre qu’avec ce projet, on aura 47ans 6mois et 15jours en
train de travailler juste à profit. Néanmoins ce temps ne tient pas en compte plusieurs facteurs
économiques.
Ce sont des recettes diminuer des dépenses imputables au projet. Par cette définition,
le cash-flow n’est rien d’autre que le surplus utilisé dans la relation (4.3).
Le taux d’actualisation6
Le projet d’investissement peut être décrit sous forme d’une suite annuelle des cash-
flows positifs ou négatifs. L’analyse de cet investissement revient à comparer des flux
positifs avec des flux négatifs, généralement une comparaison entre le capital investi à
l’ensemble des cash-flows liés au projet. Mais cette comparaison implique que l’évaluation
se fasse à une même période.
Une analyse de projet prend en compte les recettes et les dépenses réalisées sur sa
durée de vie. La durée de vie pour notre projet d’extraction offshore du gaz méthane
connectée au réseau est de 50 ans. Dans toute analyse économique, il existe toujours deux
variables, le taux de l’argent et le temps.
Une certaine quantité d’argent payée ou reçue à un moment donné (i) a une valeur
différente si elle est payée ou reçu à un moment différent (j). L’expression « valeur actualisée
» correspond à la valeur actuelle d’une quantité future d’argent ou d’une recette, évaluées
avec un taux d’actualisation donné.
6
Le taux d’actualisation est fixé par le ministère ayant l’économie dans ses attributions.
La valeur actualisée (VA) d’une future quantité d’argent ou d’une valeur future (VF), à
un taux d’actualisation « r », pour un nombre d’années « n » (autrement dit perçue à la nième
année), est donnée par
VFn
VA0 (4.5)
1 r n
1
Le facteur est appelé « coefficient d’actualisation » et dépends du taux
1 r n
d’actualisation dans le pays.
La VAN est la différence entre les cash-flows actualisés sur la durée de vie du projet et
les capitaux investis du projet d’exploitation, il se calcule par la relation suivante :
20
CFi
VAN C0 (4.6)
i 1 1 r i
CFi est le cash-flows à l’année i. le taux d’actualisation est de 8%, le tableau 21
montre la VAN du projet de 3,577 milliards de dollars qui strictement positif.
Coef. C. fixe
Recettes C.Opérat. C. fixe
Invest. C0 Années Act à act. VAN CFi Cumulé
C rev COper CFi
r=8% CFi actua
937290000 0 1 0 0 0 0 -937290000 0
1 0,926 381240000 12225000 369015000 341707890 -595582110 341707890
2 0,857 381240000 12225000 369015000 316245855 -279336255 657953745
3 0,794 381240000 12225000 369015000 292997910 13661655 950951655
4 0,735 381240000 12225000 369015000 271226025 284887680 1,222E+09
5 0,681 381240000 12225000 369015000 251299215 536186895 1,473E+09
6 0,63 381240000 12225000 369015000 232479450 768666345 1,706E+09
7 0,583 381240000 12225000 369015000 215135745 983802090 1,921E+09
8 0,54 381240000 12225000 369015000 199268100 1,183E+09 2,12E+09
9 0,5 381240000 12225000 369015000 184507500 1,368E+09 2,305E+09
10 0,463 381240000 12225000 369015000 170853945 1,538E+09 2,476E+09
11 0,429 381240000 12225000 369015000 158307435 1,697E+09 2,634E+09
12 0,397 381240000 12225000 369015000 146498955 1,843E+09 2,781E+09
13 0,368 381240000 12225000 369015000 135797520 1,979E+09 2,916E+09
14 0,34 381240000 12225000 369015000 125465100 2,105E+09 3,042E+09
15 0,315 381240000 12225000 369015000 116239725 2,221E+09 3,158E+09
16 0,292 381240000 12225000 369015000 107752380 2,328E+09 3,266E+09
17 0,27 381240000 12225000 369015000 99634050 2,428E+09 3,365E+09
18 0,25 381240000 12225000 369015000 92253750 2,52E+09 3,458E+09
19 0,232 381240000 12225000 369015000 85611480 2,606E+09 3,543E+09
20 0,215 381240000 12225000 369015000 79338225 2,685E+09 3,623E+09
21 0,199 381240000 12225000 369015000 73433985 2,759E+09 3,696E+09
22 0,184 381240000 12225000 369015000 67898760 2,827E+09 3,764E+09
23 0,17 381240000 12225000 369015000 62732550 2,889E+09 3,827E+09
24 0,158 381240000 12225000 369015000 58304370 2,948E+09 3,885E+09
25 0,146 381240000 12225000 369015000 53876190 3,002E+09 3,939E+09
26 0,135 381240000 12225000 369015000 49817025 3,051E+09 3,989E+09
27 0,125 381240000 12225000 369015000 46126875 3,098E+09 4,035E+09
28 0,116 381240000 12225000 369015000 42805740 3,14E+09 4,078E+09
29 0,107 381240000 12225000 369015000 39484605 3,18E+09 4,117E+09
30 0,099 381240000 12225000 369015000 36532485 3,216E+09 4,154E+09
31 0,092 381240000 12225000 369015000 33949380 3,25E+09 4,188E+09
32 0,085 381240000 12225000 369015000 31366275 3,282E+09 4,219E+09
33 0,079 381240000 12225000 369015000 29152185 3,311E+09 4,248E+09
Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, sa VAN doit être strictement
positive. Ce projet est d’autant plus intéressant que sa VAN est élevée. Entre plusieurs projets,
on choisit celui qui possède la plus forte VAN.
A partir de la troisième année d’exploitation, la valeur actualisée nette est positive, elle
a une valeur de 13 661 655dollars, elle croît et à la fin du projet elle sera de
3,577E+09dollars, soit 3 577 milliard de dollars de bénéfices après 50ans.
L’indice de profitabilité
Alors que la VAN mesure l’avantage absolu susceptible d’être retiré d’un projet
d’investissement, l’IP mesure l’avantage relatif, c’est-à-dire 1 USD de capital investi.
Pour cela, on fait le rapport entre les cash-flows actualisés par le montant de
l’investissement, soit :
IP
CF a
(4.7)
C0
L’indice de profitabilité pour notre projet est IP = 4,8161834 ce qui signifie que pour 1dollar
investi on aura un profit de 4,816dallars. On accepte le projet, si l’IP >1 et si le projet est
réalisable. L’IP est encore appelé ratio avantages nets-investissement (ratio N/K, « Net
Benefit-Investment Ratio) [76].
Le ratio N/K est le résultat de la division de la valeur actualisée des avantages nets par la
valeur actualisée de l’investissement. Pour la mesure actualisée de la valeur du projet par le
ratio N/K, le critère de sélection classique consiste à accepter tous les projets qui présentent
un ratio N/K ≥ 1
Délai de récupération du capital (DR)
Le DR est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est
égal au montant du capital. Soit l’année x, l’année où le flux cesse d’être négatif, on peut
calculer pour des projets à flux variables le DR de la manière suivante :
C0 CFc ( x)
DR année( x) (4.8)
CFc ( x 1)
CFc (x) et CFc ( x 1) le cash-flows cumulés respectivement aux années x et x+1 ainsi donc
DR = 2,9888219 ans soit 2ans 11mois et 26 jours.
: Ces résultats peuvent être obtenus en traçant la courbe de la fonction VAN en fonction de
la durée de vie du projet comme montré suivante :
4E+09
3,5E+09
3E+09
Valeur actualisée nette
2,5E+09
2E+09
1,5E+09
1E+09
500000000
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49
-5E+08
-1E+09
-1,5E+09
année
VAN
Le taux interne de rentabilité est le taux pour lequel les recettes et les dépenses
actualisées s’équilibrent. C’est le taux d’actualisation qui annule la VAN. Il est un intérêt
maximal qu’un projet puisse rapporter, compte tenu des ressources engagées, si le projet doit
permettre de récupérer l’investissement et les coûts d’exploitation et rester encore en
équilibre. C’est le taux d’actualisation où les valeurs actuelles des recettes sont égales aux
valeurs actuelles des dépenses.
La technique de comparaison la plus usuelle entre les coûts et les avantages d'un
projet est celle du taux de rentabilité interne, « financier ou économique » (TRI), qui
consiste à estimer le rapport entre la valeur des efforts consentis et la valeur des résultats
obtenus, compte tenu du décalage de temps entre l'acceptation des efforts et l'obtention des
résultats [76].
Le TIR mesure l’efficience de l’utilisation des capitaux, il est donné par la relation :
VAN
TRI Tauxinf différence.taux.
VAN VAN
dollars. Et un TRI de 8,814% qui est supérieur au taux d’intérêt ou coût d’opportunité du
capital.
CONCLUSION GENERALE
Le présent mémoire a porté sur l’étude d’une plateforme semi-submersible
d’extraction du gaz méthane dans le lac Kivu en vue de la production de l’énergie.
Une description systématique du lac Kivu, des plates formes offshores et des énergies
a constitué notre base d’étude, ce qui nous a permis de concevoir une plateforme du type
semi-submersible flottante dans la concession gazière à 1km du Gouvernorat de Goma au
Nord-Kivu. De la conception au dimensionnement, nous avons vérifié à priori la stabilité
structurale de la plateforme dans son ensemble. Il s’est avéré crucial d’analyser la centrale de
production de l’énergie électrique à implanter à la rive du lac Kivu entre le Gouvernorat et la
plage du peuple. Cette centrale est à CCGV de 250MW, alimentée en gaz sous pression
extrait en offshore et acheminé par un gazoduc. Enfin, ces données ainsi que les résultats
d’une analyse minutieuse ont constitué notre soubassement dans l’étude de la faisabilité et
rentabilité du projet d’extraction. Les résultats d’analyse économique ont été trouvé.
Eu égard aux résultats de cette étude, il y a lieu de confirmer que les objectifs
poursuivis par le présent travail ont été atteints. Néanmoins, cette recherche a utilisé divers
résultats des travaux antérieurs sur le lac Kivu par manque des équipements de prospection in
situ et des outils de simulation. Certains calculs ont été réalisés par une approche itérative, ce
qui les entache de quelques erreurs quand bien même minimes.
C’est ainsi qu’aux futurs chercheurs qui désireront travailler dans ce domaine nous
suggérons d’établir une approche mathématique analytique de l’évaluation de l’action de la
houle sur le corps immergé. Des perspectives pour des futurs chercheurs souhaitant
compléter ce travail est d’établir un cahier de charge du projet d’exploitation de ce gaz
méthane du lac Kivu.
En guise de recommandation aux acteurs, parties prenantes dans un tel projet, nous
sollicitons que les banques et institutions de développement comme la Banque Africaine de
Développement BAD, le FIAN (le Fonds d'Infrastructure de l'Afrique Nouvelle), le FMO (la
Banque de Développement Néerlandaise) financent ce projet. Nous souhaitons également que
l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) étudie la possibilité de fournir
une assurance contre les risques politiques de l’exploitation du méthane dans le lac Kivu, et
que le gouvernement congolais accorde des concessions à l’entreprise créée pour l’extraction
du gaz méthane et dégazage du gaz carbonique dans le lac.
Bibliographie
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[7] M. BEAUD, «l’Art de la thèse : comment préparer et rédiger un mémoire de master, une
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ANNEXES