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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

FACULTE DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES APPLIQUEES

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

BP. 368 GOMA


www.ulpgl.net

E T U D E D ’U N E P L A T E FO RM E S EM IS U BM ER S IB L E

D ’E X T R A C T IO N D U G A Z M E T H A N E D A N S L E LAC K IV U

E N V U E D E L A P R O D U C T IO N D E L ’ E N E RG IE

Par ACIZA CUBAKA Christian


Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du Diplôme d’Ingénieur Civil
Polytechnicien

Option : Structures et Ouvrages d’Arts


Directeur : Prof. Ing. FRANCOIS NGAPGUE
Encadreur : Ass. Ing. DAVID MUGANZA

ANNEE ACADEMIQUE 2018 - 2019


Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |i

EPIGRAPHE

Ce que nous savons est une goutte, ce que nous ignorons est
l’océan. L’incomparable disposition et harmonie de l’Univers,
tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Etre éternel
doué de sagesse et de puissance.

Isaac Newton

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | ii

IN MEMORIAM

A notre feu cher père, Rév. BUBAKA CUBAKA


NKOLA que l’inévitable nous arracha inopinément en date du
21 avril 2009. Paix à ton âme papa.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | iii

DEDICACE

A mon frère aîné CIZA AYAGIRWE Jean-Jacques.

ACIZA CUBAKA Christian

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | iv

REMERCIEMENTS
Nos vives gratitudes s’adressent principalement à l’Eternel Dieu Tout puissant, pour
les merveilles qu’il ne cesse d’accomplir en notre faveur durant notre cursus estudiantin
jusqu’à la réalisation de ce travail.

Un merci particulier au Prof FRANCOIS NGAPGUE pour la direction de ce travail et


à l’Ass. Ir. DAVID MUGANZA pour l’encadrement indéfectible au cours de la rédaction de
ce présent travail malgré leur emploi du temps surchargé.

Nous désirons également exprimer notre reconnaissance envers le corps académique


et scientifique de l’ULPGL, particulièrement de la FSTA pour la formation qu’ils nous
rassurent.

Nos plus chaleureux remerciements vont également à nos parents BUBAKA


CUBAKA NKOLA Désiré et KITO SAFI Adrienne pour leur soutien tant matériel que moral
dans nos études. Et aux familles BAKONJO et SHINDANO ; pour l’accueil, la prise en
charge et pour divers conseils durant notre parcours universitaire.

Nous remercions d’un agréable désir nos tutelles de la famille BALIBUNO et


BUBAKA notamment BISIMWA B., MARCELLIN B., CHARLOTTE B., AKONKWA B.,
CIZA AYAGIRWE, YVETTE M., REPHINE N.; pour l’accompagnement moral et financier.

Notre reconnaissance à nos frères et sœurs CIZA Jean-Jacques, CIMUSA Valentin,


MUNOKA Pascal, BADESIRE Japhet, MUNGUAKO Joël, IBOMBO Jacques, LITA
Fabrice, NDIRIRA Generose, ALIHYAMWABO Douce, CUBAKA Any, CUBAKA
Rephine, CUBAKA Yvette, CUBAKA Nicole, NAMWESI Bijoux ; pour leur amour et aide
inestimable.

A notre neveu KRAME David pour l’incitation à l’amour aux mathématiques. Et à


nos amis et camarades ingénieurs BADESIRE Paterne, MBUKANA Dieu merci, MBONERA
Patrick, LWATUMBA Samuel, BISHIKWABO Olivier, KIKALI Gloire, M. Léon, KALYO
Lydie, RUTAHA Vedella, VISO Elisée, SOMBO Pascal, KISAMBA Johnson, MUKISA
Dan, DITO, BUTARA Divine ; pour différents fructueux échanges sur ce sujet de recherche.

Nous exprimons notre satisfaction à l’église Aumônerie Universitaire de L’ULPGL,


particulièrement le pasteur Rév. KIPUNI, les Fr. BUTOKI P., KUBUYA P. et SERGES K.
pour leur soutien dans la foi. Aux ouvriers de la JEM-Goma, pour leurs prières et
enseignements qui m’ont permis de m’approcher de Dieu et le servir avec zèle à l’université.

A tous nos cousins et nos cousines, à nos camarades de promotion, à nos collègues
de BETA-Construction, à la famille estudiantine, qu’ils trouvent dans ce travail l’expression
de notre reconnaissance en dépit de l’insuffisance d’un large espace pour inscrire leurs noms.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |v

RESUME
Ce mémoire porte sur l’étude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz
méthane dans le lac Kivu en vue de la production de l’énergie électrique. Elle part d’une
ambivalence observée dans la région, à savoir le risque éventuel imminent d’explosion
gazeuse du lac d’une part ; et de la pénurie d’électricité à l’Est de la RDC d’autre part. Elle
poursuit l’objectif principal d’établir et de stabiliser une structure offshore d’extraction
écologique du méthane dans le lac Kivu ainsi que de le valoriser par un avant-projet de
production de l’énergie électrique. Elle adopte une approche méta-analytique se rapportant
aux recherches antérieures sur le lac Kivu et propose une nouvelle méthode d’extraction
efficace et optimale. Les résultats obtenus confirment la possibilité d’une extraction
écologique de 51 146 m3 par heure de gaz méthane à (273K, 1atm). Ils établissent aussi une
réduction maximale du risque d’explosion du lac Kivu. Ce méthane offre à la centrale à
CCGV, la capacité de produire 250MW à injecter au réseau électrique national. La stabilité
de la structure offshore semi-submersible a été vérifiée. Ce fait affirme que la structure
portante proposée va résister aux vagues, au vent et aux charges d’exploitation. Le résultat de
l’analyse financière montre que 1$ investi produit 4,82$, ce qui signifie que le projet
d’extraction est faisable et économiquement rentable.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | vi

ABSTRACT
This paper deals with the study of a semi-submersible platform of methane gas
extraction in Lake Kivu for the production of electrical energy. The starting point is the
observation of an ambibvalence found in the region, namely the potential imminent risk of gas
explosion of the lake on the one hand ; and the shortage of electricity in Eastern DRC on the
other. It pursues the main objective of establishing and stabilizing an offshore structure for
the ecological extraction of methane in Lake Kivu as well as valuing it by a preliminary
project of production of the electrical energy. It adopts a meta-analytical approach pertaining
to previous research on Lake Kivu and proposes a new efficient and optimal extraction
method. The results obtained confirm the possibility of an ecological extraction of 51 146 m 3
per hour of methane gas at (273K, 1atm). They also assert a maximum reduction of the risk
of explosion of Lake Kivu. This methane provides the CCGV plant with the capacity to
produce 250MW to be injected into the national grid. The stability studies of the semi-
submersible offshore structure have been verified. That fact asserts the proposed load-
bearing structure will withstand waves, wind and operating loads. The result of the financial
analysis shows that $ 1 invested produces $ 4.82, which means that this project of extraction
is feasible and economically profitable.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | vii

SOMMAIRE
EPIGRAPHE ............................................................................................................................... i
IN MEMORIAM ........................................................................................................................ ii
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
RESUME .................................................................................................................................... v
ABSTRACT .............................................................................................................................. vi
SOMMAIRE ............................................................................................................................ vii
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................. xi
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... xiii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ xiv
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... xv
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE1 : ............................................................................................................................ 6
GENERALITES SUR LE LAC KIVU, LES PLATEFORMES ET LES ENERGIES ............. 6
1.1. Le lac Kivu ......................................................................................................... 6

1.1.1. Localisation géographique.......................................................................... 6

1.1.2. Un peu d’histoire sur l’origine du lac Kivu ................................................ 7

1.1.3. Aspects géologiques ................................................................................... 8

1.1.4. Bathymétrie et limnimétrie ......................................................................... 8

1.1.5. Climatologie ............................................................................................... 9

1.1.6. Caractéristiques physicochimique du lac ................................................. 10

1.1.7. Stratigraphie du lac, densité, température et conductivité ........................ 11

1.1.8. L’évolution de l’ichtyo faune [20] ........................................................... 12

1.1.9. Réserve en gaz méthane et en carbonique [4] .......................................... 12

1.1.10. Hypothèses sur la formation des gaz CH4 et CO2 ................................. 13

1.1.11. Risques environnementaux ..................................................................... 14

1.1.12. De l’exploitation du gaz ......................................................................... 15

1.2. Le méthane........................................................................................................ 19

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1.2.1. Caractéristiques du méthane ..................................................................... 19

1.2.2. Calcul thermodynamique de combustion du méthane.............................. 21

1.2.3. Traitement, Stockage et transport du gaz méthane ................................... 21

1.2.4. Valorisation des ressources naturelles ...................................................... 23

1.3. Les plateformes d’exploitation offshore ........................................................... 23

1.3.1. Définition et historique ............................................................................. 23

1.3.2. Classification [31] ................................................................................... 24

1.3.3. Description des plates-formes pétrolières [32] ........................................ 24

1.3.4. Description de la plateforme semi-submersible ....................................... 28

1.4. Les énergies ...................................................................................................... 29

1.4.1. Définition et unité ..................................................................................... 29

1.4.2. Les formes d’énergie [37] ....................................................................... 30

1.4.3. Les sources d’énergie ............................................................................... 31

1.4.4. Classification des ressources .................................................................... 31

1.4.5. Centrale électrique thermique................................................................... 32

1.4.6. Flux énergétique mondial et consommation............................................. 33

1.4.7. Situation énergétique de Goma et de Bukavu .......................................... 34

1.5. Conclusion partielle .......................................................................................... 35

CHAPITRE 2 : ......................................................................................................................... 36
CONCEPTION DE LA PLATEFORME SEMI-SUBMERSIBLE ET DE LA CENTRALE
ELECTRIQUE THERMIQUE ................................................................................................. 36
2.1. Technologie d’extraction choisie ...................................................................... 36

2.1.1. Choix du parti ........................................................................................... 37

2.1.2. Matériaux, assemblage et mise en œuvre ................................................. 38

2.2. Conception et architecture offshore .................................................................. 39

2.2.1. Predimensionnement ................................................................................ 39

2.2.2. Plans de la plateforme offshore ................................................................ 40

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | ix

2.2.3. Equilibre des chargements offshores ........................................................ 41

2.3. Localisation des Opérations d’Extraction du Gaz [24] ................................... 41

2.3.1. Emplacement du site d’extraction et de production de l’énergie ............. 43

2.3.2. Prescriptions techniques ........................................................................... 45

2.4. Calcul de la conception du système d’extraction ............................................. 47

2.4.1. Calcul du rendement énergétique du gisement [27] ................................ 47

2.4.2. Rendement énergétique de la technologie à utiliser et puissance à fournir


49

2.5. Conception de la centrale électrique ................................................................. 50

2.5.1. Description générale de l’installation projetée ......................................... 50

2.5.2. Calculs thermodynamiques de la centrale ................................................ 52

2.5.3. Caractéristiques de la centrale .................................................................. 59

2.6. Corrosion et protection des structures en contact avec les fluides ................... 60

2.7. Séparation des gaz ............................................................................................ 67

2.8. Gestion de déchet et rejets atmosphériques PGE ............................................. 67

2.9. Impact d’extraction et mesures d’atténuation ................................................... 68

2.10. Conclusion partielle .......................................................................................... 69

CHAPITRE 3 : ......................................................................................................................... 70
ETUDE DE LA STABILITE DES STRUCTURES ................................................................ 70
3.1. Les données météo-limnométriques : ................................................................. 70

3.2. Calcul face à la houle, au vent, aux charges et surcharges d’exploitation........ 71

3.2.1. La houle et la vague .................................................................................. 71

3.2.2. Force de vague sur un cylindre vertical .................................................... 77

3.3. Calcul face au vent............................................................................................ 80

3.4. Descente de charges sur le pont de la structure ................................................ 83

3.5. Calcul de la poutre-pont et la coque ................................................................. 87

3.5.1. Dimensionnement du pont (dalle mixte acier béton) ............................... 87

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |x

3.6. Stabilité verticale et dimensionnement des coques ........................................ 103

3.7. Stabilité horizontale ........................................................................................ 108

3.8. Etude des gazoducs ......................................................................................... 111

3.9. Etude structurale de la centrale à production de l’électricité .......................... 112

3.10. Conclusion partielle ........................................................................................ 112

CHAPITRE 4 : ....................................................................................................................... 113


ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE ................................................................... 113
4.1. Critères d’évaluation admis en économie [76] ............................................... 113

4.2. Evaluation de l’investissement de base .......................................................... 114

4.2.1. Les charges de l’ensemble de l’installation [78] .................................... 115

4.2.2. Temps d’exécution du projet .................................................................. 115

4.3. Analyse de l’efficience du projet .................................................................... 116

4.3.1. Moyenne d’investissement ..................................................................... 116

4.3.2. Coût total du kWh .................................................................................. 116

4.3.3. Calcul du retour sur investissement ........................................................ 117

4.3.4. Le flux de trésorerie ou Cash-flows ....................................................... 118

4.3. Conclusion partielle ........................................................................................ 124

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 126


Bibliographie .......................................................................................................................... 129
ANNEXES ............................................................................................................................. 134

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SIGLES ET ABREVIATIONS
 Sigles
AMGI : Agence Multilatérale de Garantie des Investissements
BAD : Banque Africaine de Développement,
BRALIMA : Brasseries, Limonaderies et Malteries
CCCG : Centrales à Cycle Combiné de Gaz
CCCGV : Centrale à Cycle Combiné Gaz-Vapeur
EAWAG : Swiss Federal Institute of Aquatic Science and Technology
ESU : Ministère de l’Enseignement Supérieur Universitaire
FIAN : Fonds d'Infrastructure de l'Afrique Nouvelle
FMO : Banque de Développement Néerlandaise.
FNRS : Fonds National de la Recherche Scientifique
GNL : Gaz Naturel Liquéfié
GPL : Gaz de pétrole liquéfié
ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
IPNC : Institut des Parcs Nationaux du Congo belge
IUPAC : International Union of Pure and Applied Chemistry
JICA : Japan International Cooperation Agency
LRZ : Zone de Ressource Inférieure
MAG : Métal Actif Gaz
MIG : Métal Inerte Gaz
MPs : Management Prescriptions for the Development of Lake Kivu Gas
PGE : Plan de Gestion Environnementale
PRG : Potentiel de Réchauffement Global
PRZ : Zone de Ressource Potentielle
RDC : République Démocratique du Congo
SINELAC : Société Internationale d'Electricité des pays des Grands Lacs
SNEL : Société Nationale d’Electricité
STEG : Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz
TAC : Turbine à Combustion
TAV : Turbine à Vapeur
TIG : Tungsten Inert Gaz
UICPA : Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs

 Unités et abréviations
q : la charge d’une mole d’électron
mzn : masse du zinc
ne
: nombre de moles d’électrons
J : densité du courant
% : Pourcent
° : Degré
av J.C : Avant Jésus-Christ
g·mol-1 : Gramme par mol
km3 : Kilomètre cube
kW/hab : Kilowattheure par habitant

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lgaz/leau : Litre de gaz contenu dans un litre d’eau.


m3/j : Mètre cube par jour
MJ/kg : Mégajoule par kilogramme
MJ/m3 : Mégajoule par mètre cube
mm/an : Millimètre par an
Nm3 : Normal mètre cube
S.-E. : Sud vers l’Est
S.-S.-E. : Sud vers Sud-Est
tep : Tonnes Equivalent Pétrole
TW : Terawatt

 Formules et symboles chimiques


N2 : azote moléculaire
Fe
: fer
Zn
: Zinc
C : Carbone
CH4 : Méthane
CO2 : Dioxyde de carbone, gaz carbonique
H2 : Dihydrogène
H2S : Acide sulfurihydrique

 Calcul thermodynamique
 th : rendement théorique
qm : débit massique
h : enthalpie de réaction
P : puissance
iso : rendement isentropique
T : température en kelvin
ec
: variation de l’énergie cinétique
v : volume massique
23 : flux de chaleur
r : constante de gaz parfait
m Altern.Turbine
: rendement mécanique de l’alternateur-turbine
Conversion Poids et mesures

1 cal = 4,184J
1 mile = 1609,344m
1 pieds = 0,3048 m
1 pouce = 25,4 mm
1eV = 1,602177e-19J
Calculs de dimensionnement

Les symboles utilisés dans les calculs sont ceux des normes Eurocodes EC1, 3 et 4.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 stratification du lac Kivu [19] .................................................................................. 12


Tableau 2 : estimation de la capacité de méthane renfermée dans chaque couche................... 13
Tableau 3 propriétés physicochimique du méthane [28] .......................................................... 20
Tableau 4 concentration des ressources en fonction de la profondeur ..................................... 45
Tableau 5 : résultats de l’analyse thermodynamique TAC ....................................................... 56
Tableau 6 : résultat d’étude de la partie à vapeur ..................................................................... 57
Tableau 7 : débit en méthane pour la centrale .......................................................................... 58
Tableau 8 échelle des potentiels standards de quelques couples à 20°c [56] ........................... 65
Tableau 9 : tableau de résultat de calcul de l'anode sacrificielle .............................................. 66
Tableau 10 : résultats de calculs de la houle du lac Kivu ......................................................... 79
Tableau 11 : résultats de calculs face au vent ........................................................................... 82
Tableau 12: charge permanente de la dalle............................................................................... 84
Tableau 13: charge des murs .................................................................................................... 84
Tableau 14: charge des poutres et poteaux du quartier vie ....................................................... 85
Tableau 15 : dalle du pont ........................................................................................................ 86
Tableau 16 : Calcul de l'épaisseur de la coque ....................................................................... 107
Tableau 17 : détermination du poids de la plateforme .......................................................... 108
Tableau 18 : coût de base de la plateforme et la centrale CCCG ........................................... 114
Tableau 19 : investissement de base toutes charges incluses ................................................. 116
Tableau 20: coefficient d'actualisation selon le taux d'actualisation ...................................... 119
Tableau 21: calcul du cash-flows cumulés et VAN................................................................ 121
Tableau 22 : le TRI du projet.................................................................................................. 124

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LISTE DES FIGURES


Figure 1 le lac kivu ..................................................................................................................... 6
Figure 2 relief du fond du lac Kivu ............................................................................................ 9
Figure 3 : Profil de la densité verticale et structure du lac Kivu .............................................. 18
Figure 4: solution pour d'extraction du méthane ...................................................................... 19
Figure 5: types des plates-formes [33] ..................................................................................... 25
Figure 6 : description de la plateforme [34] ............................................................................. 28
Figure 7 : production de l’énergie par gaz méthane, schéma de principe. ............................... 33
Figure 8 : vue en plan de la plateforme .................................................................................... 40
Figure 9 : Coupe A-A de la plateforme .................................................................................... 40
Figure 10: découpage de concessions d'extraction du gaz dans le lac Kivu ............................. 42
Figure 11: localisation des concessions du Nord-kivu. ............................................................ 43
Figure 12 : présentation du choix ............................................................................................. 44
Figure 13 : principe de production explicite ............................................................................. 51
Figure 14 schéma fonctionnel de la CCCGV ........................................................................... 52
Figure 15 : diagramme de transformation de la centrale à combustion .................................... 53
Figure 16 : diagramme de transformation de la centrale à vapeur............................................ 56
Figure 17 : modélisation des paramètres de la houle ................................................................ 71
Figure 18 : représentation de la trajectoire des particules d'eau ............................................... 75
Figure 19 : plaque nervurée utilisée ......................................................................................... 88
Figure 20: charges horizontales sur la structure ..................................................................... 109
Figure 21 : courbe de la Valeur Actuelle Net ......................................................................... 123

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AVANT-PROPOS
Ce mémoire se révèle loin à nos yeux comme le fruit d’un dur labeur. Il sanctionne le
long parcours d’études tel qu’exigé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur
Universitaire ESU, lequel recommande le choix d’un sujet de mémoire en licence. Ce sujet
de recherche doit répondre à un ou plusieurs problèmes de la société. C’est dans cette lancée
que ce travail a été initié, dirigé et élaboré en vue de répondre aux problèmes de
développement durable liés à l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |1

INTRODUCTION GENERALE
Il n’est plus à démontrer que la concentration en gaz dans les eaux du lac Kivu a
atteint des proportions inquiétantes. Ce phénomène nécessite une attention particulière du
scientifique et impose une action technologique urgente. Les recherches récentes faites sur le
gaz que regorge ce lac merveilleux attestent de sa dangerosité. Le risque d’une explosion
limnique est imminent. Cette explosion entrainerait la destruction d’une importante
proportion d’espèces vivantes du lac. La population riveraine non plus n’est pas épargnée.
La libération du gaz méthane occasionnerait une explosion similaire à celle d’une bombe
atomique qui détruirait plus de deux millions d’habitants. L’émanation en surface du gaz
carbonique dévastera toute forme de vie par privation de l’oxygène. Les populations
environnantes risquent donc l’asphyxie causée par la propagation des nuages de gaz
carbonique. Ce gaz étant lourd que l’air, le chassera et toute une multitude sera privée
d’oxygène. Pourtant ces réserves en gaz sont aussi une opportunité énergétique.

Les réserves en gaz méthane du lac Kivu sont évaluées à 66 milliard de normo mètre
cubes (Nm3) dont 40 milliard sont économiquement exploitables. Pour éviter une catastrophe
naturelle, il faut donc l’extraire afin qu’il ne s’accumule pas dans le fond des eaux du lac.

L’accumulation de gaz jusqu’ à la saturation est dangereuse. La catastrophe liée à la


saturation de l’eau en gaz serait plus destructrice que celle survenue au Cameroun dans le lac
Nyos et Monoun. En rappel d’histoire du Jeudi 21 août 1986, dans une vallée du nord-ouest
du Cameroun ; 2 000 hommes, femmes et enfants étaient retrouvés morts. Leurs chèvres,
chiens, chats, ânes et poulets aussi avaient péri en nombre. Tout comme la plupart des
insectes, fourmis et mouches en tête. Le lac Nyos, avait changé de couleur, virait du bleu
clair au rouge dégageant une insupportable odeur d’œuf pourri [1]. Aujourd'hui le risque
d'explosion de gaz de ces lacs est contenu grâce à l'opération de dégazage qui a commencée
en 1987 par le scientifique français Michel Halbwachs [2]. Le lac Monoun compte, avec le
lac Kivu, parmi les trois seuls lacs au monde susceptibles de produire une éruption limnique.
D’où il s’avère impérieux de trouver un moyen d’éviter ces cataclysmes.

Comparativement à ces lacs Camerounais, le lac Kivu est le plus dangereux du monde.
La taille de ce lac est 1000 fois plus grande que le lac Nyos et situé dans une zone beaucoup
plus peuplée. Aujourd’hui, il contient plus de 65milliards m3 de méthane au fond du lac. En
plus, il est aussi situé sur le cratère et son lit fait de roche volcanique contient des couches de
dioxyde de carbone. D’après les archives, ce lac explose tous les 1000 ans. Les chercheurs

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |2

pensent que si des troubles volcaniques des volcans environnants arrivaient aujourd’hui, ils
causeraient une explosion similaire à celle du lac Nyos mais bien pire. A la fois l’explosion
du méthane et l’empoisonnement au CO2 pourraient coûter la vie à plus de 2 millions de
personnes vivant dans le bassin du lac Kivu [3]. Le méthane constitue pourtant un élément
majeur dans l’espoir du développement de la sous-région.

Il sied de constater que la région riveraine du lac Kivu reste en pénurie croissante
d’énergie. La demande en énergie électrique à Goma et à Bukavu dépasse largement l’offre.
A l’Est de la RDC, la demande en énergie était de 766 GWh en 2010 avec un taux annuel
moyen d’accroissement pour une période allant de 2000-2010 qui est 8,90% en considérant
l’hypothèse haute [4]. Tandis que l’offre est restée depuis 2003 à 98,19GWh [4]. Ce qui
confirme le déficit de 667,81GWh par an. Soit environ 76,234 MW en terme de puissance
déficitaire. Nous en déduisons par extrapolation qu’en 2020 le déficit sera de 185,64MW.

Il est à préciser que le gaz naturel est la troisième source d'énergie fossile dans le
monde. Plusieurs analystes prévoient une croissance importante de l'ordre de 50 % d'ici 2030
et entrevoient un âge d'or de ce gaz. La demande actuelle mondiale étant de 3 300 milliards
de mètres cube par an. Les réserves actuelles couvriront 250 années de consommation
actuelle et chaque région du globe possède au moins 75 années de consommation [5]. Ce qui
convainc de la faisabilité et la rentabilité d’un projet d’extraction écologique du méthane du
lac Kivu se trouvant dans la région Est de la RDC. Cette région au bord du lac Kivu, comme
stock d’eau et de gaz méthane combustible, constitue un foyer de développement à vocation
industrielle et bien d’autres fonctions économiques [6].

Pourtant, la population de l’Est de la RDC, pour répondre aux besoins énergétiques de


base, elle recourt à des braises et des bois de chauffe. L’énergie électrique restant le vecteur
potentiel d’émergence d’une région, elle est indispensable dans plusieurs domaines d’activités
humaines. Il serait complexe et absurde d’imaginer une région sans énergie. Vue sa place
indispensable pour la survie, l’homme recherche toujours comment combler ce manque.
C’est pourquoi l’ingénieur est sollicité à trouver une solution durable à ce défi tout en
préservant l’écosystème. Le dégazage du lac Kivu est donc une urgence et une opportunité.

Sachant que la problématique est l’ensemble construit autour d’une question principale
et des lignes d’analyse qui permettront de traiter le sujet [7] ; On pourrait donc se demander,
comment mettre en place une structure offshore d’extraction du gaz méthane et produire de
l’énergie ?

Mémoire de Fin d’Etudes Génie Civil SOA 2019 ACIZA CUBAKA


Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |3

Etant donné la pertinence de ce sujet, cette recherche soulève plusieurs


questionnements, notamment : quels sont les impacts socioéconomiques et environnementaux
de l’exploitation gazière dans le lac Kivu ? Encore faut-il comprendre la complexité de la
structure d’extraction, des opérations de traitement et de transport du gaz. Ce faisant, quelles
seront les formes d’énergie sous lesquelles le gaz sera valorisé ? En ce qui concerne la
structure porteuse, quel type offshore conviendra dans le lac Kivu ? Parlant de l’analyse de la
stabilité de la structure, résistera-t-elle aux actions permanentes de la pression de l’eau, du
vent et de la houle ? S’agissant des techniques optimales d’exploitation à faible empreinte
écologique et impliquant l’investissement de diverses parties prenantes, il est évident de se
questionner sur l’aspect économique du projet. La production de l’énergie électrique par gaz
méthane est-elle faisable et économiquement rentable ?

A la suite de cette situation alarmante, préconisons des solutions anticipatives aux


questions spécifiques de cette recherche pertinente. Car, selon Madeleine GRAWITZ,
l'hypothèse est une proposition de réponses aux questions posées dans la problématique [8].

De ce fait, nous estimons que, l’exploitation du gaz par la production de l’énergie


améliorerait non seulement les conditions de vie de la population mais également faciliterait
l’émergence économique du pays. De plus, elle désamorcerait le risque d’une éventuelle
éruption limnique qui dégradera massivement l’environnement. Ce qui signifie que
l’exploitation préserverait l’environnement et limiterait de façon drastique la déforestation à
l’Est de la RDC. Enfin, elle accroitrait la capacité énergétique de la région.

Quant aux formes d’énergie de commercialisation, il se voit clairement que le gaz


naturel à l’état brut satisfaisait les besoins de la cuisson et qu’il servirait de matière première
dans la centrale thermique de production d’électricité. La forme d’énergie électrique serait la
meilleure de par sa facilité de transport et de conversion en d’autres formes d’énergie.

Eu égard à la profondeur du lac Kivu qui est de 485m, la structure offshore flottante
conviendrait le mieux. Le choix préférentiel serait celui d’une plateforme semi-submersible.
C’est un ensemble composé de flotteurs immergés, des poutres à mi- eau et du pont qui doit
se situer plus haut que la vague centenaire. Ce type de plateforme est utilisé pour des
profondeurs allant de 100 à 1000m ou pour des zones où le fond marin ne permet pas de poser
les pieds d’un jack-up que ce soit vase molle ou rochers déstabilisés [9]. La stabilité de cet
ensemble est similaire à l’équilibre d’un ludion. L’équilibre serait alors assuré par l’action
concomitante des pompes à eau et des hélices multidirectionnelles ou des câbles d’ancrages.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |4

En se basant aux propositions scientifiques et techniques de Michel Halbwachs ainsi


qu’aux propositions du Dr. Klaus Tietze ; il est clair que l’exploitation écologique serait
économiquement rentable et faisable. Encore faut-il affirmer que l’économie comme le
développement de la RDC reposent aussi sur tous les avantages dont dispose l’Etat congolais
dans l’exploitation des ressources, encore que cet Etat est appelé à atteindre l’équilibre
protection environnementale et développement durable [10].

Considérant ce qui précède, il nous faut donc préciser l’objectif principal de notre
étude. Notre intention est qu’à l’issue des analyses critiques on puisse établir et stabiliser une
structure offshore d’extraction écologique du méthane dans le lac Kivu. Et de réaliser un
projet de production de l’énergie à partir de ce gaz. Pour y parvenir, il nous faudra une
construction minutieuse des composants de ce travail ; mais dans quel intérêt ?

En choisissant ce sujet, nous souhaitons qu’il contribue sur le plan pratique au


développement durable de la région. Ce sujet se justifie pleinement par le procédé
d’exploitation respectueux de l’environnement qu’il promeut. Et aussi par la production de
l’énergie à des fins économiquement rentables. Ce sujet contribue également sur le plan
scientifique à l’établissement d’une banque de données de l’exploitation gazière offshore et
des dimensionnements des structures flottantes. Il constitue en plus un guide de conception et
élaboration des projets d’investissement dans le domaine de génie civil et énergétique. En
sommes, ce travail offre des solutions aux problèmes inquiétants lié au manque d’énergie
dans le Kivu. Il prône le dégazage du lac Kivu pour éviter son éventuelle explosion. Avec
l’espoir de produire une synthèse utile, précisons ci-dessous la délimitation du présent sujet et
la méthodologie suivie.

Dans ce travail, nous étudierons principalement la plateforme semi-submersible à


positionner dans le lac Kivu. La localisation spatiale précise a pour coordonnées
géographiques (29.202170°Est -1.665547°Sud)1. La structure reste amovible pour explorer
les zones à forte concentration en gaz méthane. Les études se focaliseront sur le procédé
favorable d’extraction du gaz méthane (sur la structure évidemment) ; ensuite sur la
production de l’énergie par le méthane. Quant à la limite temporaire, le projet d’exploitation
sera de 50ans à partir de 2020 jusqu’en 2070.

1
Coordonnée Géographique récolté avec le logiciel Google Earth Pro. L’ordonnée transverse du
Mercator du point choisi est 35MQU4374715396.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |5

Au regard de ce travail, la méthodologie sera diversifiée. En effet, la méthodologie


des sciences de l’ingénieur doit combiner les aspects épistémiques, éthiques et esthétiques.
Dans la sélection des données et informations, nous nous proposons la méthode analytique et
déductive sous la technique documentaire. Dans la détermination des propriétés de matériaux
et observation du phénomène, nous utilisons la méthode opérationnelle sous sa technique de
laboratoire. La méthode configurationelle [8] est aussi nécessaire pour présenter notre
créativité. Cela étant, précisons les grandes lignes de ce travail.

Outre l’introduction et la conclusion générale, l’étude sera abordée en quatre chapitres.


Le premier est un recensement des données sur le lac Kivu, les plateformes et l’énergie. Il
tient à présenter les caractéristiques particulières de ce lac, la genèse du méthane et du CO 2
ainsi que les propriétés physico-chimique de l’eau. Par ailleurs, il présente une généralité sur
les plateformes gazières offshores. Il finit ainsi par présenter la situation énergétique de la
région ainsi que le mécanisme de production de l’énergie.

Le deuxième chapitre, traite essentiellement sur la conception des plans d’extraction.


Il présente les matériaux et leurs protections face aux divers aléas. Il décrit le mode
d’exploitation du gaz et préconise le mode de consommation pour la rentabilité de ce projet
énergétique.

Le troisième chapitre, étudie la stabilité de la structure porteuse flottante. Il tient


compte des prescriptions des normes de dimensionnement des structures offshores. Il recense
le résultat de calcul des éléments constitutifs tels que la coque cylindrique, le ponton et la
dalle-pont. Il étudie aussi l’écoulement du gaz dans le gazoduc et sa stabilité.

Le quatrième, quant à lui, est consacré à une analyse économique et financière du


projet en étude. Il présente l’estimation du cout d’investissement et détermine sa rentabilité
par une étude du marché de l’énergie en RDC.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |6

CHAPITRE1 :

GENERALITES SUR LE LAC KIVU, LES


PLATEFORMES ET LES ENERGIES
Le présent chapitre vise à présenter notre site d’implantation du projet d’extraction du
méthane. Elle présente le lac Kivu dans sa globalité tout en mettant en exergue certaines
caractéristiques utiles pour la conception de la plateforme. Il vise également à décrire les
plateformes offshores selon leur classification, ce qui nous guidera lors du choix de la
structure offshore optimale. Enfin, ce chapitre donne un aperçu sur les formes d’énergies et
s’attèle sur l’énergie électrique produite par les ressources fossiles.

1.1. Le lac Kivu


1.1.1. Localisation géographique

Figure 1 le lac kivu


(Source : Google maps 2019)

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |7

Le lac Kivu, situé entre la RDC et le Rwanda, a une superficie d’environ 2400 km 2.
Sa profondeur maximale est de 485m et son volume total d’eau est d’environ 580Km3. Il se
compose d’un bassin principal et de quatre bassins annexes situés respectivement près de
Bukavu, Ishungu, Kalehe et du Golfe de Kabuno et séparés du bassin principal par des seuils
sous lacustres. Il est l’un des quatre grands lacs de la branche occidentale du Rift Est
Africain. Il est situé à 1465m d’altitude entre 1°34’30 et 2°30’ de latitude Sud ; entre 28°50’
et 29°25’ de longitude Est [11]. Son exutoire est la rivière Ruzizi, qui se jette au Nord du
Lac Tanganyika entre Uvira en RD Congo et Bujumbura au Burundi. La position du lac Kivu
est présentée sur la figure 1.

Les îles, au nombre de 150 (dont la plus importante est celle d’IDJWI) couvrent une
surface de 315km2. De la ville de Bukavu, au fond de la baie de Bukavu, au Sud, jusqu’à
Sake, au Nord, au fond du golfe de Kabundo ; la distance à vol d’oiseau est de 106 km. D’Est
en Ouest, la plus grande largeur, par le travers de Mushao, atteint 45 km. La superficie du
bassin hydrographique du lac est de 7 300 km2. soit 2 600 km2 pour le lac et les lies, 1 700
km2 sur le versant oriental du massif du Kivu, et 3 000 km sur le versant Occidental des
plateaux du Rwanda [12]. Pour mieux connaitre ce lac interrogeons l’histoire de sa création.

1.1.2. Un peu d’histoire sur l’origine du lac Kivu

Le lac Kivu constitue, au point de vue des beautés naturelles, un des joyaux de la
RDC. Ses eaux d’un bleu intense et ses rives verdoyantes aux contours si finement
déchiquetés, l’incroyable barrière de volcans qui en jalonne le flanc septentrional, son climat
salubre et ses ressources en produits d’élevage et de culture en font un lieu de prédilection
pour le tourisme. Le premier Européen ayant accédé au lac fut un Allemand, le comte Adolf
Von Götzen, en 1894.

C'est l’un des trois lacs méromictiques d'Afrique. Il trouve son origine d’un proto-lac
pendant le mi- pléistocène. Ce proto-lac serait connecté au bassin de l’ancien lac Edouard.
Vers la fin du pléistocène (25000-20000 av J.C), le bassin de l’ancien lac aurait dû être bloqué
par l’accumulation des laves des éruptions de Virunga. Par conséquent, autour de 14 000 av
J.C, ce bassin isolé du lac, qui avait un niveau d’eau bas était rempli progressivement et a
donné lieu à l’actuel Lac Kivu. Ainsi l’apparition du lac à ce moment précis de l’histoire a
été daté grâce aux spécialistes des lacs, appelés « limnologues ». Les études géologiques ont
été également entreprises pour la description de ce lac.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |8

1.1.3. Aspects géologiques

Des sondages systématiques, entrepris d’avril 1935 à février 1936, par M. Damas,
grâce à des subsides accordés par l’Institut des Parcs Nationaux du Congo belge et le Fonds
National de la Recherche Scientifique, ont donné la plus grande profondeur du lac, soit 485m.
les sondages sur 266 mesures ont montré que le fond du lac accuse nettement le relief d’une
ancienne vallée dont la pente diminue progressivement du Sud vers le Nord, en même temps
qu’augmentent les profondeurs [13].

Le bassin du Kivu est bordé au Nord par la chaine des monts Volcaniques. Ce barrage
volcanique comprend des dizaines de cratères de dimensions variables. Les plus majestueux
sont, de gauche à droite, lorsqu’on les contemple du lac : le Tshaninagongo ou « lieu des
supplices » actuellement connu sous le nom de Nyiragongo; une éruption a eu lieu du 6
décembre 1912 au 4 janvier 1913, une autre en du 10 janvier 1977, une autre éruption en date
du 17 Janvier 2002 et il est resté en activité : 3 470 m ; Ie Nyamulagira, est entré en éruption
la dernière fois le 28 janvier 1938 : 3 056 m; le Mikeno, « celui qui est dénudé » : 4437 m ;
le Karisinibi, du nom d’un coquillage flanc servant de parure et dont la couleur rappelle la
calotte de neige qui le coiffe; c’est le point culminant de la chaine et son cratère est
légèrement en contre-bas du sommet : 4 507 m; le Visoke ou Mago, de forme tout à fait
classique : 3 711 m.; le Sabinio, «le père aux grosses dents » : 3 634 m., le Ngahinga ou «
petit sommet » : 3 474 m., avec deux cratères superposés, et le Mihavura, ce qui signifie
«repère », n’ayant qu’un cratère unique, transformé en lac [12]. Le fleuve de lave vomi par le
Nyamlagira est arrivé au lac le 15 décembre 1938, après un parcours d’une trentaine de
kilomètres. Le déversement dans les eaux du lac s’effectue en divers endroits du golfe de
Kabundo. Voyons alors quels sont les caractéristiques climatiques du lac Kivu.

1.1.4. Bathymétrie et limnimétrie

La bathymétrie consiste à mesurer des profondeurs et du relief de l'océan pour


déterminer la topographie du sol de la mer. Quant à la limnimétrie, elle consiste à étudier des
variations périodiques de la hauteur du niveau des lacs. Des études récentes sur le lac Kivu
menées par les experts de data environnement, ont abouti à la cartographie en 3 dimensions
du lit du lac comme la figure 2 le montre clairement :

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. Page |9

Figure 2 relief du fond du lac Kivu


(Source : data environnement)

1.1.5. Climatologie
Le climat est caractérisé par la répartition des saisons sèches et pluvieuses, en liaison
avec le mouvement apparent du Soleil [12]. La précipitation moyenne dans le bassin du Kivu
doit être de l’ordre de 1300 mm par an. Quant au régime de ce lac, le niveau des eaux du lac
subit trois sortes de variations : des variations journalières, des variations saisonnières et des
variations annuelles [14]. II apparait que les variations de niveau sont faibles : l’amplitude
totale pour la période triennale allant de janvier 1936 au 31 décembre 1938 n’était que de 38
cm.

La radiation solaire dans la région du Kivu présente les deux maxima équinoxiaux
caractéristiques des latitudes équatoriales, plus un troisième en correspondance du solstice
austral. Ce solstice coïncide avec le périhélie (plus faible distance de la Terre au Soleil),
entrainant une radiation plus intense. Quant à la température, des conditions particulières
d’humidité relative et de nébulosité masquent dans une certaine mesure les phénomènes qui
sont la conséquence naturelle des déplacements saisonniers du soleil [15].

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 10

La variation de la température moyenne journalière au cours de l’année est faible ; 1° à


2°C seulement. La température annuelle varie selon les stations entre 16°C (Tshibinda,
altitude 2115 m.) et 21,5°C (Katana, attitude 1500 m.)

En ce qui concerne les courants atmosphériques, on remarque que les vents dominants
soufflent du Sud à l’Est. Et du Sud au Sud-Est. Ils s’élèvent presque chaque jour un peu
avant midi, en agitant la surface des eaux. Par suite de l’instabilité de l’atmosphère au-dessus
du lac, particulièrement à l’époque des équinoxes, des trombes peuvent se produire. Elles se
présentent sous la forme classique d’un double cône, animé d’un mouvement giratoire en
même temps que d’une translation. Les courants aériens permanents sont constitués par
l’alizé boréal au Nord-Est et l’alizé austral au Sud-Est.

1.1.6. Caractéristiques physicochimique du lac


 Caractéristiques physiques [16]

Les caractéristiques physiques du lac sont les suivantes :

- Volume total : ± 580 km3


- Périmètre côtier : 1 196 km
- Précipitation : 3,3 km3/an,
- Evaporation de surface du lac 3,4 km3/an
- Limite d’oxygénation : 50m
- Température en surface : 23,1oC à 24,5o C
- Bassin hydrographique de 5340 km2

 Caractéristiques chimiques

La masse de ses eaux, sous la cote -275m, soit 130 km2, contient approximativement
(les volumes de gaz suivant :

- 270 milliards de m3 d'anhydride carbonique (CO2) ;


- 61 milliards de m3 de méthane (CH4) ;
- 1 milliard de m3 d'hydrogène sulfuré (H2S) ;
- 10 milliards de m3 d'azote (N2) ;
- 10 millions de tonnes de phosphates ;
- 455 millions de tonnes de sels divers : de soude, de potasse, de magnésie et de chaux.

Ces volumes sont calculés aux conditions définies par la surface du lac ; 25° et 640
mmHg [17]. Ces gaz entrainent une stratification particulière du lac.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 11

1.1.7. Stratigraphie du lac, densité, température et conductivité

La variation de température en surface au cours de la journée dépend de l’état du ciel.


Pour une journée ensoleillée, il a été observé un écart de 2°7 (minimum 23°4 à 7 heures,
maximum 26°1 à 13 heures, suivi d’une diminution lente) ; par temps pluvieux, la variation
n’est que de 1°.

Depuis la surface jusqu’à 70 m de profondeur, la température décroit. Cette zone


supérieure se divise en deux autres : une couche superficielle (épilimnion), de 25 m
d’épaisseur, dont la température varie avec les saisons, et une couche superficielle
(hypolimnion), dont la température pendant l’année 1935-1936 est restée fixe à 22°3, soit 1°
de plus que la température atmosphérique moyenne ; à 25m. Les courbes donnant la
température en fonction de la profondeur présentent donc une partie fortement inclinée
(thermocline) plus ou moins accusée selon les saisons : très sensible en saison des pluies (1°),
elle s’estompe en saison sèche, Chaque nuit, la température des eaux de surface tombe au-
dessous de celle d’hypolimnion, d’où le brassage journalier de la zone supérieure de 70 m,
assure l’homogénéisation de cette zone.

L’analyse des profils des teneurs en gaz du lac Kivu indique que le gisement de gaz se
trouve confiné à l’intérieur de l’isobathe -270m et qu’une couche favorable au captage des
eaux du lac Kivu se situe à une profondeur d’environs 350m. L’analyse de l’eau prélevée à
cette profondeur montre qu’elle contient une proportion de gaz dissout de l’ordre de
2,5lgaz/leau [18]. Ce gaz est constitué de 4/5 par du dioxyde de carbone (2,1 l C02/leau), et 1,5 de
méthane (0,425 lCH4/leau).

Une description simplifiée de la structure physico-chimique du lac Kivu fait apparaître


cinq couches distinctes :

- Biozone (BZ),
- Zone intermédiaire (Intermediate Resource Zone : IRZ),
- Ressource potentielle (Potential Resource Zone : PRZ),
- Gisement supérieur (Upper Resource Zone : URZ),
- Gisement inférieur (Lower Resource Zone : LRZ).

La densité de l’eau est fonction de différents paramètres physico-chimiques : elle


décroît lorsque la température augmente et avec la teneur en méthane, elle croit avec la
salinité (teneur en ions caractérisé par le paramètre de conductivité électrique), et la teneur en
CO2 dissout. Le tableau1 donne la stratification du lac suivant quelques paramètres :

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 12

Tableau 1 stratification du lac Kivu [19]

Notons que la zone de ressource potentielle a été élargie de 190m-260m à 160m-260. La


biozone varie également de 60 à 70m.

1.1.8. L’évolution de l’ichtyo faune [20]

La zone oxygénée qui occupe 70 m de profondeur d’eau et 12% du volume total du lac
est occupé par les organismes. Le phytoplancton et le zooplancton constituent les bases
fondamentales de la chaîne alimentaire des poissons. Le lac a une ichtyo faune relativement
pauvre par rapport aux autres lacs de la région. Elle est composée de 26 espèces de Clupeidae
(Isambaza) introduite au Lac Kivu en 1959 en provenance du Lac Tanganyika, 2 espèces de
Clariidae (Inshonzi), 5 espèces de Cyprinidae et 18 espèces de Cichlidae (dont 3 espèces de
Tilapia et 15 espèces de Haplochromis.

Entre 1958 et 1960, des grandes quantités de larves des poissons supposés de
Limnothrissa miodon et de Stolohtrissa anganyika connues comme sardine du lac
Tanganyika, ont été introduites du lac Tanganyika au lac Kivu suite à la pauvreté du lac en
espèce pélagique. Seul le Limnothrissa miodon a réussi à se développer malgré son régime
alimentaire opportuniste. De ce qui précède, il apparait clairement que la pêche du lac Kivu
repose principalement sur des Limnothrissa miodons. Et de quatre espèces d’Haplochromis,
et une part secondaire est supportée par les Cichlides, Tilapia et Clarias. Il y a lieu de se
questionner sur la pauvreté de la faune du lac Kivu. Cette pauvreté trouve d’explication suite
à la présence des gaz dissouts dans l’eau qui freine tout développement des animaux
aquatiques en profondeur. C’est pourquoi, il serait mieux de s’appesantir sur ce gisement de
gaz, comment l’exploiter.

1.1.9. Réserve en gaz méthane et en carbonique [4]


Les réserves exploitables du bassin principal du lac Kivu s’élèvent à 55 milliards de
Nm3 de méthane ; soit l’équivalent d’environ 470 millions de tonnes d’essence. En exploitant

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 13

ce gisement à raison de 500 millions de Nm3/an, soit l’équivalent de 4,25 millions de tonnes
d’essence /an, la vie du gisement serait de 110 ans.

Le lac Kivu présente une spécificité unique au monde : ses eaux profondes contiennent
une énorme quantité de gaz dissout. Ce lac est le plus grand réservoir de gaz méthane connu à
ce jour (66 milliards m3 dont 55 estimés exploitables). « Cette manne énergétique, si elle était
exploitée, donnerait au pays une source d'énergie quasi inépuisable lui permettant de ne plus
se soucier des besoins énergétiques liés à ses projets de développement ». Ces réserves
réparties par les experts de « data environnement » suivant ce tableau 2 :

Tableau 2 : estimation de la capacité de méthane renfermée dans chaque couche

De part ces quantités énormes de méthane et de gaz carbonique, il y a lieu de se


questionner sur son origine et les transformations possibles.

1.1.10. Hypothèses sur la formation des gaz CH4 et CO2


 Gaz méthane (CH4)

L’hypothèse sur le processus de formation du méthane a été proposée par les chercheurs
(Schurtz, Kuffert, Tietze et all). Ils conclurent que le CH 4 du lac Kivu est produit par deux
procédés. Par réduction du CO2 magmatique et par l’oxydation de matière organique par activités
bactériennes.

Le premier procédé contribue au 2/3 de la quantité totale de méthane formé dans le lac et
est écrit sous la formule chimique :

CO2 + 2H 2  CH4 + O2 (1.1)

Tandis que le tiers de la quantité du CH4 est biogénique c'est-à-dire d’origine biologique.
C’est l’hypothèse la plus vraisemblable supposant que ce méthane viendrait de la décomposition
anaérobie de la matière organique ; d’équation bilan est donnée par :

CH3COOH  CO2 + CH 4 (1.2)

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 14

 Dioxyde de carbone (CO2)

Le CO2 est produit dans le lac par activité volcanique, donc ils proviennent des sources
hydrothermales qui sont les catalyseurs des réactions chimiques avec les eaux de pluies acides
infiltrées dans le sol. La composition chimique de ces gaz est exactement la même que celle
provenant de la chambre magmatique et qui s’échappent en surface par la cheminée. En dehors
de l’activité magmatique, le CO2 est produit par : La décomposition des matériaux organiques et
l’oxydation du méthane suivant la formule suivante :

CH4 + O2  CO2 + 2H 2 (1.3)

L'essentiel de ce méthane est biogénique et récent ; il aurait été formé par des
organismes autrefois classés comme « bactéries méthanogènes » et aujourd'hui reclassés
parmi les « Archées », un groupe de procaryotes distinct des vraies bactéries et vivant dans les
eaux anoxiques profondes, appartenant au groupe peu connu des crenarchae. Ces bactéries
auraient synthétisé du méthane à partir de dioxyde de carbone et d'hydrogène qui sont eux
tous abiogéniques [21].

Ce gisement de gaz nécessite d’être bien exploité afin de prévenir les risques de
destruction de l’environnement.

1.1.11. Risques environnementaux

Le dioxyde de carbone et le méthane sont les gaz à effet de serre les plus connus.
L'augmentation de leur émission dans l'atmosphère est à l'origine du réchauffement climatique
en cours. Le CO2 reste dans l'atmosphère une centaine d'années tandis que le CH4 n'y
séjourne qu'une douzaine d'années. À l'échelle du siècle, le méthane est tout de même 25 fois
plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global (PRG).

Le niveau précis de risque fait encore l'objet d'analyses et de discussions, mais le lac
Kivu est l'un des trois lacs identifiés dans le monde entier susceptibles d'éruptions limniques
graves (lac méromictique) ; les deux autres étant les lacs Nyos et Monoun au Cameroun.

Une éruption limnique peut être provoquée de multiples manières : la première serait
une accumulation et donc une concentration trop grande de gaz, qui ne pourrait plus se
dissoudre dans une eau déjà saturée, et qui remonterait dès lors en grandes quantités à la
surface, sous forme de bulles. Une autre remontée éruptive de gaz pourrait également être
causée par un déclencheur (comme une éruption volcanique, un glissement de terrain ou un

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 15

tremblement de terre). Un défaut dans le processus d’exploitation constituerait aussi un


élément déclencheur.

Rappelons que ce lac contient plusieurs petits cratères volcaniques constituant ainsi sa
surface de fond, qui, une fois en activité, créeraient des vagues d’eau internes contenant des
gaz dissouts, les eaux qui remonteraient à des pressions inférieures et libérerait ainsi
soudainement les gaz en sursaturation, à mesure que la pression baisserait.

Plus l'eau profonde sera saturée en gaz, moins l'apport de chaleur nécessaire au
déclenchement d'une libération catastrophique de gaz dévastateur sera important. Le
réchauffement climatique pourrait être source anthropique d'aggravation de ce risque
(réchauffement de surface de 0,58 °C en 30 ans; mais qui pourrait aussi être attribuée à la
variabilité climatique) [22].

Pour promouvoir l’accès à l’électricité à la majeure partie de la population congolaise


et réduire la demande en bois de chauffe dans l’Est de la RDC, les environnementalistes
encouragent l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu.

1.1.12. De l’exploitation du gaz

Avant de procéder à une exploitation industrielle du gaz, il est indispensable de se


mettre d’accord sur des textes de règlementation. A l’issue du Workshop international
organisé à Gisenyi en mars 2007 sous l’égide de World Bank, un « comité d’experts » a rédigé
un texte dont la version finale date du 17 juin 2009. Ce texte a été diffusé sous le titre «
Management Prescriptions for the Development of Lake Kivu Gas Resources » ou MPs.

Le comité d’experts était formé de : Finn Hirslund, Philip Morkel, Martin Schmid,
Klaus Tietze, Johny Wuest. Après analyse, la version finale du MPs a été jugée indispensable
et favorable par Philip et les membres de EAWAG tandis qu’elle est catégoriquement
contestée par Klaus Tietze et Finn Hirslund. On retiendra alors les règles de data
environnement qui s’avèrent être les mieux adaptées et permettent d’obtenir globalement
environ entre 4 à 10 fois plus d’énergie que l’application préconisée par les MPs.

 La règlementation de l’extraction du gaz

Trois principaux thèmes peuvent être abordés concernant cette réglementation :

Le respect de la protection environnementale du lac Kivu, plus précisément de sa


biozone. Ce qui fait appel au procédé de rejet des eaux dégazées, riches en sels dissouts
(nutriments). Lors de la réinjection, un apport massif de sels (phosphates, nitrates, …) dans la

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 16

biozone peut provoquer un développement incontrôlé de matières organiques avec diminution


de l’oxygène dissout. Ce mécanisme appelé eutrophisation conduirait à la prolifération
d’algues (bloom algae) et à la mise en péril des espèces vivantes dans la biozone [23].

Une exploitation économique optimale du gisement de gaz contenu dans les eaux
profondes du lac. Cette partie fait intervenir un coefficient de performance (rendement
énergétique) pour extraire le méthane de manière plus rentable et d’éviter le gaspillage. La
technologie d’extraction proposée doit permettre d’extraire la quantité maximum de méthane
du gisement en dépensant le moins d’énergie possible.

Le procédé d’extraction du gaz doit satisfaire à des exigences en termes de réduction


du risque d’explosion gazeuse dans le lac. Il doit veiller à l’atténuation du risque d’explosion
gazeuse du lac au cours de l’exploitation. L’inventaire du gaz carbonique doit être géré, zone
par zone [24]. Ce dans le but de réduire les pressions de gaz et le risque d’une éruption
incontrôlée due à une activité volcanique. Ensuite de maintenir la densité afin de contrôler la
ré-stratification du gaz ; et enfin soutenir la force ascensionnelle du gaz nécessaire à une
production continue du méthane au cours de la vie productive du lac.

 Des procédés de rejet :

Les MPs (Mandatory Prescriptions) reposent sur un postulat suivant lequel les eaux
prélevées dans une couche donnée du lac doivent être rejetées, après dégazage, dans cette
même couche : l’extraction ayant lieu dans la ressource, le rejet doit se faire dans la ressource.
Une telle solution aboutirait à une dilution de la ressource (baisse de la concentration en
méthane) et donc à une perte rapide de l’efficacité du processus d’extraction et à un gaspillage
considérable de la ressource globale de gaz. Ce constat amer a été soulevé par YLec
Consultants, un bureau d’études spécialisé en mécanique des fluides [19]. C’est ainsi que
l’on admettra le procédé de rejet dans la zone potentielle avec des spécificités techniques.

 Cas d’exploitation existante :

La première plateforme d’extraction du gaz méthane au monde flotte devant le CAP


RUBONA. C’est une barge en acier inoxydable sur le lac kivu du coté Rwandais. La station
pompe en profondeur l’eau riche en gaz, la remonte en surface par une conduite. Un
séparateur isole le méthane, et l’eau débarrassée de son gaz est rejetée à 90m de profondeur.
Le méthane est purifié et comprimé avant d’être transporté à terre via le gazoduc [25].

Contour Global a développé, construit et exploité le système de plateforme


d’extraction de gaz qui est ancré le long des côtes rwandaises. Cette plateforme extrait le gaz

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méthane à 350m de profondeur. Le gaz est traité et transporté par un gazoduc jusqu’à la
centrale thermique mise au point à Kibuye, au Rwanda [26]. Le composant de production
d’électricité du projet est alimenté par les moteurs Watsa fonctionnant au gaz naturel.
Contour Global Kivu Watt Ltd a conclu un accord de concession et d’acquisition de l’énergie
de 25 ans en vertu duquel il vendra l’électricité générée par la centrale thermique à la
compagnie de distribution d’électricité rwandaise, Electrogaz.

Malheureusement, Les 5 défauts qu’avait signalé le Dr. Klaus Tietze, dès la


conception de cette station n’ont pas été corrigé. Résultat, elle manque d’efficacité et ne
produit que 4,5MW, soit la moitié du résultat escompté. C’est parce qu’elle renvoie beaucoup
de méthane et de CO2 dans l’eau rejetée.

Klaus T. craint que l’extraction ne soit pas faite avec suffisamment de précision. Si
l’on ne détermine pas la densité de façon exacte, l’eau ne sera pas renvoyée à la bonne
profondeur. Et la couche de forte densité qui retient le gaz se réduira peu à peu. On ne pourra
vider le lac de tout son gaz et le danger d’explosion perdurera. Il propose le nettoyage de bas
en haut pour qu’au bout de 50ans le dégazage soit total [25].

 Procédé d’extraction du méthane

Les techniques d’extraction doivent maximiser la rentabilité de l’exploitation. Ces


techniques doivent prendre en compte les conditions écologiques et l’utilisation rationnelle
des moyens économiques d’une part ; et les considérations des particularités relativement
complexes du lac Kivu de l’autre part.

Eu égard aux insuffisances de la plateforme existant au Rwanda, nous avons proposé


la technique d’exploitation qui concilie la sécurité, la protection environnementale et à
l’efficacité de l’extraction du méthane. Cette conception propose la profondeur d’immersion
du séparateur, la profondeur de rejet et le processus optimal d’extraction.

La profondeur d’immersion du séparateur doit être suffisante pour éviter des régimes
d’écoulements instables. Le séparateur doit être positionné autour de 25 m (entre 20 m et 30
m de profondeur). Cette valeur du taux de vide, de l’ordre de 25%, délimitant l’apparition de
régimes d’écoulements intermittents, est en accord avec les constatations obtenues lors de
campagnes d’essais réalisées sur des colonnes de dimension semi-industrielle [27].

Une première solution est celle de l’exploitation de la LRZ (lower Ressource zone,
zone inférieure de ressources) ; rejet et mélange dans la PRZ (Zone de ressource potentielle).
La figure 3 présente cette solution :

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Figure 3 : Profil de la densité verticale et structure du lac Kivu


(Source : data environnement)

La deuxième solution consiste à exploiter également les eaux de la ressource


potentielle. Cette méthode utilise le principe d’ex solution et d’auto siphon. D’où une
montée de gaz sans apport d’énergie supplémentaire. Néanmoins cette proposition présente
certaines incertitudes quant à l’efficacité de la méthode de rejet. Par contre elle est
opérationnelle et a été validée lors des expériences de dégazage des lacs camerounais. Son
principe est le suivant :

Considérant une colonne fonctionnant normalement dans la zone ressource ; On


profite de la dépression existant dans la colonne d’extraction pour faire entrer un flux d’eau
latéral provenant de la zone de ressource potentielle, le débit de ce flux étant réglé au moyen
d’une vanne à perte de charge ajustable ; on ajuste le rapport de dilution de manière à obtenir
un mélange dont la richesse en gaz dissous permettra un fonctionnement optimal du dispositif
d’auto siphon. La figure 4 présente le schéma de procédé d’extraction permettant de valoriser
la ressource potentielle.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 19

Figure 4: solution pour d'extraction du méthane


(Source : data environnement)

Le méthane étant l’un mot clé de ce présent travail, il s’avère donc indispensable de
présenter ses propriétés et sa réactivité.

1.2. Le méthane
1.2.1. Caractéristiques du méthane

Le gaz méthane est un hydrocarbure de la famille des alcanes de formule brute CH 4.


C'est un gaz que l'on trouve à l'état naturel et qui est principalement produit par des
organismes vivants. Produit par ces organismes au cours des temps géologiques, il constitue
l’essentiel du gaz naturel qui est exploité comme combustible fossile. Sa masse moléculaire
est de 16,0425 g·mol-1 (C : 74,87%, H2 : 25,13%). La durée de vie dans l’atmosphère d’une
molécule de méthane est de l’ordre de 10 ans. Il apparait comme un gaz comprimé ou
liquéfié, incolore et inodore.

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Il est produit dans des tourbières, des zones humides, des décharges à ciel ouvert et les
ruminants qui émettent le méthane dans leurs digestions. Le méthane est également produit
dans des digesteurs à biogaz en utilisant comme digestat le lisier de porc la bouse de vache,
etc.

C’est un composé chimique de formule chimique CH4 découvert et isolé


par Alessandro Volta entre 1776 et 1778. C'est l'hydrocarbure le plus simple, et le premier
terme de la famille des alcanes. Parce qu'assez abondant dans le milieu naturel, c'est
un combustible à fort potentiel. Sa combustion dans le dioxygène pur produit du dioxyde de
carbone CO2 et de l'eau H2O avec une importante libération d'énergie :

CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O + E (1.4)

Le tableau 3 donne les caractéristiques principales du méthane :

Tableau 3 propriétés physicochimique du méthane [28]

Propriété physiques Thermochimie

T° fusion −182,47 °C ΔfH0gaz -74,87 kJ·mol-1


PCS Pouvoir
T° ébullition −161,52 °C calorifique 890,8 kJ·mol-1(25 °C, gaz)
supérieur
22 mg·l-
Solubilité 1 PCI 803,3 kJ·mol-1 ; 35,862kJ.l-1
(eau, 25 °C)
Paramètre de solubilité
11,0 MPa1/2 (25 °C) Propriétés chimiques
δ
422,62 kg·m-3 Méthane : hydrure de
Nom UIPAC
À (−161 °C, liquide) méthyl
Masse volumique
0,6709 kg·m-3 Formule
CH4 [Isomères]
À (15 °C, 1 bar, gaz) brute
T° d'auto-inflammation 537 °C Masse 16,0425 ± 0,0011 g/mol
molaire
Point d’éclair Gaz Inflammable C 74,87 %, H 25,13 %,
Eco
Limites d’explosivité
4,4–17 %vol toxicologie 1,09
dans l’air
LogP

Dans les conditions normales de température et de pression, le méthane est


un gaz incolore et inodore. Environ deux fois plus léger que l'air, il est explosif en milieu
confiné (grisou). En milieu non confiné il se dilue dans l'air et s'échappe vers la haute

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atmosphère, où il a moins tendance à former des nuages explosifs que les gaz plus lourds que
l'air (propane, butane) ; par contre c'est un gaz à effet de serre.

Le méthane est un combustible qui compose jusqu'à 90 % le gaz naturel. sa


combustion à 25 °C libère une énergie de 39,77 MJ/m3 (55,53 MJ/kg), soit
11,05 kWh/m3 (15,42 kWh/kg). Mais comment trouver la puissance issue de la combustion ?

1.2.2. Calcul thermodynamique de combustion du méthane

La réaction de combustion du méthane est exothermique. L’énergie libérée est


déterminée par la loi de Hesse, qui stipule que l’enthalpie de réaction est la différence des
enthalpies des produits et des réactifs.

ΔH = (2. ΔHH Ov +ΔHCO ) – (ΔHCH + 2 ΔHO ) = −891 kJ mol−1


2 2 4 2 (1.5)

Dans les conditions TPN, la masse molaire du méthane est de 16g/mol et le volume
molaire est de 22,4l/mol. Ce qui conduit à une masse volumique du méthane de

mm olaire
 CH4   0,7143g/l (1.6)
Vmolaire

La masse volumique est inversement proportionnelle à la température et directement


proportionnelle à la pression, ainsi à 20°, 2atm on a

T0 p
   CH4 . .  1.331 g/l (1.7)
T p0

Le débit massique correspondant à Q=1m3/min de méthane à 20°C et 2 atm est

g de CH 4
Qmassique  .Q  1331 (1.8)
min

La combustion complète de ce débit de méthane donnera une puissance de

P  H .Qmassique  1235,33 kW = 1,24MW (1.9)

Cette puissance nous permettra dans la suite de prévoir par similitude la quantité
journalière de gaz à extraire. Il reste à savoir alors comment traiter ce gaz, le stocker ou le
transporter pour un usage utile.

1.2.3. Traitement, Stockage et transport du gaz méthane


 Traitement du gaz avant le transport [29].

Les opérations les plus usuelles d'épuration sont :

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- Élimination du CO2 par l'eau avec ou sans pression, ou par lessive de carbonate de
soude ou par une solution d'amine ; l'élimination de CO2 devient onéreuse pour des
teneurs trop élevées ;
- Élimination de H2S, ordinairement par les aminés, éventuellement par liqueur
ammoniacale, la teneur résiduelle ne devant pas dépasser 5,5 mg au m3 ;
- Déshydratation, réduisant la teneur en eau à moins de 0,1 g au m3 ; on la réalise par
l'emploi de desséchants solides ou liquides ou par réfrigération à -73° ;

Le méthane est inodore et est nocif. S’il est mélangé à l’air dans une proportion de 6 à
17 %, il rend ce mélange explosif. Pour faciliter sa distinction à l’odorat, on y ajoute certains
produits odoriférants. Les produits à ajouter pour l’odorisation ne peuvent être ni nocifs, ni
corrodants. Ces produits appartiennent aux groupes des merkaptanes et des cyclo-sulfures. Il
est odorisé avec du tétrahydrothiophène afin de rendre plus facile la détection de fuite.

 Stockage

Le stockage du gaz naturel est réalisé de deux façons. Lorsque les conditions
géologiques s'y prêtent, on a recours aux réservoirs naturels souterrains. L'emmagasinement
aérien, notamment dans les centres de distribution, se fait sous pression dans des réservoirs
cylindriques ou sphériques d'un poids de 25 à 30 kg ou 17 à 18 kg par Nm3 emmagasiné,
contre 30 à 50 kg pour les gazomètres classiques.

 Transport

Le transport de gaz peut se faire de 3 manières qui sont :

- A l'état gazeux sous une pression inférieure à 70 kg/cm2 par des réseaux de pipelines.
Le diamètre du tuyau peut dépasser 1 m et qui se tient habituellement en dessous de
0,75 m. La pression peut être relevée, en cours de route, par des stations intercalaires.
- A l'état liquide, sous pression élevée, à la température ambiante. La liquéfaction du
méthane sous une pression de 350 kg/cm2, son transport en cet état en réservoirs de
1m3 et sa distribution comme carburant, à la pression de 200 kg/cm2, dans des flacons
de 78 kg de tare et de 60 1 de capacité (équivalent à 10 1 d'essence).
- A l'état liquide, à la pression ambiante, sous basse température (-160°)

Le gaz naturel, (constitué à plus de 90 % de méthane) est transporté par navires


(méthaniers) à une température de −162 °C et à une pression voisine de la pression
atmosphérique. Les réservoirs sont construits sur le principe de la bouteille isotherme et leur
capacité peut aller jusqu'à 200 000 m3 de gaz liquide par réservoir. Un méthanier comportant

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plusieurs réservoirs, sa cargaison peut actuellement atteindre 154 000 m3 de GNL, Gaz
Naturel Liquéfié. Les futurs méthaniers pourront transporter jusqu'à 260 000 m3 de GNL.

1.2.4. Valorisation des ressources naturelles

Le méthane est un composé gazeux dans les conditions ordinaires (15°C, 760mmHg),
il peut être livré à l’état gazeux sous pression. Il peut également être transporté à l’état liquide
à basse température (-160°C).

Il trouve son usage dans plusieurs domaines : usages thermiques dans les industries
diverses, dans les centrales thermiques, usages domestiques, synthèse chimique, transport et
divers. Il y a trois nouvelles utilisations du gaz naturel : la cogénération, la climatisation et le
GNV [30].

 Utilisation du méthane :

- Comme combustible ou carburant à l'état gazeux et sous pression réduite.


- Comme carburant, sous pression élevée.
- Comme réducteur en métallurgie et sidérurgie
- Comme matière première de chimie de synthèse
- Comme matière première de production des PP. Par polypropylène par
polymérisation du propylène issus des gaz de combustion CO et H2, produisant le
méthanol.
- Comme matière première de production de graphème et des fullerènes par
décarbonation directe du méthane par voie plasma : production du noir de carbone et
de l’hydrogène
- Comme carburant pour véhicules à gaz comprimé en bouteille
- Comme matière de production de l’urée qui est un engrais chimique ;

L’anhydride carbonique peut être aussi valorisé par fabrication de boissons gazeuses.
Aussi pour la conservation des denrées alimentaires (pourrissables) et enfin la lutte contre
l’incendie.

1.3. Les plateformes d’exploitation offshore


1.3.1. Définition et historique

Une plateforme pétrolière ou gazière est une construction marine fixe ou flottante
utilisée pour l'exploitation d'un gisement pétrolier ou gazeux. Les Premières plates-formes
pétrolières ont été construites dans le Golfe du Mexique sur les côtes du Texas, à une très

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faible profondeur d'eau. L’unique plateforme d’extraction gazière en offshore est celle se
trouvant dans les eaux du lac Kivu au Rwanda.

1.3.2. Classification [31]

Il n’est pas simple de classer les types de plateformes. Les critères sont multiples et
différents. Cependant, nous pouvons retenir :

- Les plateformes mobiles pour le forage d’exploitation et de production


- Les plateformes permanentes pour la production d’huile et de gaz.

Dans une autre classification on a :

- Fixes, supportées par le fond de la mer (faibles profondeurs) ;


- Flottantes, ancrées par des lignes : caténaires pesants, caténaires tendus « non pesants»
et les rigides tendus.

Notre modèle de conception de la plateforme s’inspire de la configuration des


plateformes pétrolières.

1.3.3. Description des plates-formes pétrolières [32]

Toute plateforme d’exploitation offshore est constituée du Topside (Module


préfabriqué, partie utile en surface) et de la Structure Porteuse servant à Maintenir la partie
utile au-dessus de l’eau.

 Critères de choix d’une plateforme

Le choix est guidé par les paramètres suivant : le rôle (exploration, production, …), la
profondeur d’eau (shalow or deep water), l’environnement marin et sous-marin (topographie,
courant, vent, …), les conditions sismiques, la distance de la côte, la taille du champ, les
caractéristiques de production (pression, débit, etc.), le sol : pour le cas des plates-formes
fixes.

 Types de plateforme

En général, on distingue trois grands groupes :

- Les plates-formes Fixes,


- Les plates-formes Mobiles et
- Les Unités Flottantes.

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La figure 5 présente l’évolution des plateformes offshore de l’année 1970 à nos jours.
La suite décrira succinctement ces types de plateformes.

Figure 5: types des plates-formes [33]

Présentons d’une manière sommaire une description de ces types de


plateforme.

A. Les plates-formes fixes

Quand la profondeur d'eau n'excède pas 300 mètres, les foreurs peuvent installer une
plateforme fixe. Au-delà, elles deviennent techniquement et économiquement non fiables.
Différentes techniques de construction existent :

a. Jacket-Deck ou Steel platform

Un jacket est une très grande tour en acier posée au fond de la mer. D'énormes
« clous » passent au travers des piliers du jacket et sont enfoncés dans le sous-sol marin. Il est
composé de 3 parties :

- Une charpente métallique immergée à éléments tubulaires verticaux ;


- Des tubes ou piles battus à travers les éléments tubulaires de la charpente et enfoncés
profondément dans le sol ; et

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 26

- Un pont placé au-dessus de l’eau et supporté par les piles battues dans le sol.

Tout le matériel nécessaire au forage (tubes, bits, boues...) et les utilités sont regroupés
sur une barge spéciale, appelée « tender » ancrée à côté de la plateforme.

b. Plateforme gravitaire

Cette Plateforme généralement utilisée pour la production. Elle s’appuie au fond de la


mer à partir de piles réalisées à l’aide de structures faites en béton. Elle se compose :

- D’une embase poids de forme parallélépipédique ou cylindrique,


- De colonnes d’acier ou béton intégrées à la base jusqu'à la surface de l’eau,
- De la partie supérieure en acier ou béton.

C’est une Plateforme oscillante d’acier, ancrée à sa base sur le fond de la mer. Sa
partie supérieure pouvant se mouvoir avec le mouvement des vagues. Elle est utilisée dans
les mers très peu agitées et présente l’avantage de réduction de poids sur la structure.

c. Plateforme Compliant tower

Elle est utilisée en eau très peu profonde. Et est créée par remblaiement.

B. Les plateformes mobiles

Utilisées généralement pour des profondeurs d’eau n’excédant pas 120 m. Elle est
composée d’une coque et des jambes qui s’appuient sur le sol. On y trouve :

a. Plateforme autoélévatrice (Jack up)

Ses jambes sont équipées de crémaillères (garnie de crans ou de dents) leur permettant
de se lever ou s’abaisser le long de la coque. Elle est deployable à de multiples endroits
aisément et est généralement utilisée pour des forages d’exploration. Les opérations de
déploiement se présentent comme suit : arrivée sur le lieu du forage, des roues crantées font
descendre les piliers jusqu'au fond de l'eau (c’est le principe des crémaillères). Les piliers
posés, les roues crantées continuent de tourner et hissent la plateforme au-dessus du niveau de
la mer. A la fin du forage, on relève les piliers et la plateforme est remorquée vers un autre
site de forage.

b. Plateforme semi-submersible

Au-delà de 300 mètres d'eau, il devient difficile de prendre appui sur le fond. Après
remorquage, les ballasts de la plateforme sont remplis d'eau. Ils s'enfoncent jusqu'à 25 mètres

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 27

environ, profondeur qui les met à l'abri de la houle et stabilise la plateforme. D'énormes
chaînes, terminées par des ancres maintiennent l'ensemble en position. Elle est utilisée pour
les profondeurs d’eau moyenne (100 à 500 m).

c. Swamp barge

C’est un Bateau à fond plat que l'on « coule » sur place en remplissant les caissons
d'eau de mer. Après forage, on vide les caissons et le bateau peut aller forer ailleurs. Il est
utilisé dans les eaux de très faibles profondeurs.

C. Les unités flottantes.

Les unités flottantes sont essentiellement utilisées pour le forage et la production de


champs pétroliers dans les grands fonds (supérieurs à 500m environ). Pour les opérations de
production, les installations de têtes de puits lui sont reliées par des conduites flexibles. Les
principales unités flottantes sont les suivantes :

a. Navire à positionnement dynamique (Drillship)

Pour le forage en eau profonde (>1000m). Il a été mis au point dans les années 70.
On pose des balises acoustiques au fond de la mer pour permettre le repositionnement
continuel du navire.

b. TLP (Tension Leg platform)

Plateforme à câbles tendus. Elles sont légères, flottante, en béton ou en acier, ancré ur
le fond de la mer par des câbles. Les forces agissant sur la plateforme sont en équilibre. Elles
sont utilisées pour les profondeurs d’eau d’environ 6 000 pieds (2 000m).

c. SPAR

Le SPAR repose sur un énorme flotteur cylindrique. Généralement utilisée pour la


production en eau très profonde.

d. FSO (Floating Storage and Offloading)

L’Unité flottante de stockage et d’embarquement. C’est une forme de tanker qui


stocke le pétrole et charge les pétroliers de commerce.

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e. FPU (Floating Production Unit)

L’Unité Flottante de Production. C’est une barge qui reçoit le pétrole et le gaz du fond
du puits, la traite avant de l’envoyer vers une FSO ou vers une pipeline d’exportation.

f. FPSO (Floating Production, Storage and Offloading)

L’Unité Flottant de Production, Stockage et Embarquement. C’est la fusion des FPU


et des FSO. En vogue pour la production des gisements en eau profonde. Elle est déployable
aisément.

1.3.4. Description de la plateforme semi-submersible

Cette description de la plateforme pétrolière existante nous permettra de nous fixer les
idées dans la conception de notre structure. Cette plateforme semi submersible de forage est
constituée des parties suivantes : les pontons, les colonnes, le pont, le ballast, …

Figure 6 : description de la plateforme [34]


Les premiers grands semi-submersibles sont apparus vers 1966. Elles sont constituées
de pontons immergés assurant la flottaison et reliés à un pont par des colonnes. Par rapport à
un navire de forage de 160x25m, la section de l'interface est réduite par un facteur 10, ce qui
assure une grande stabilité même par forte houle. La hauteur du pont à la base des pontons est
de l'ordre de 40m avec une immersion de 20m en position forage.

Le transit s'effectue entièrement de-ballasté avec un tirant d'eau de 7m environ


correspondant à la hauteur des pontons. L’ancrage est réalisé au moyen des chaînes ou des
câbles associés à des ancres de 10 à 15t. Les semi-submersibles les plus courantes sont de

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 29

type catamaran. Elles sont constituées de deux pontons parallèles qui, en opération, sont
immergés à 10 ou 20m sous l'eau, et de 4 à 6 colonnes de 5 à 10m de diamètre supportant le
pont et traversant la surface de l'eau. En transit, la plateforme flotte sur les pontons dont la
forme allongée est favorable à la navigation. Certaines d'entre elles sont équipées de
propulseurs leur permettant de se déplacer seules et d'assurer un ancrage dynamique [35].

1.4. Les énergies


1.4.1. Définition et unité

Le mot « énergie », d'usage très répandu, vient du mot Grec « energia » qui signifie «
force en action ». L’énergie c’est toute cause capable de produire du travail. Elle ne se crée
ni ne se perd seulement elle se transforme [36]. C’est le principe de sa conservation. Elle
s’exprime en Joule comme unité du système international.

Elle est exprimée dans plusieurs autres unités selon ce que veulent les observateurs.
L'unité utilisée par les physiciens pour mesurer l'énergie est le joule (J). Les économistes
utilisent plutôt la tonne d'équivalent pétrole (tep) ou la tonne d’équivalent charbon (tec). Les
nutritionnistes utilisent la calorie (cal). Tandis qu’en électricité, on utilise le wattheure (Wh)
ou le kilowattheure (kWh).

Quelques unités équivalentes de l’énergie et leur correspondance :

- 1J = 107Ergs = 2,778.10-7kWh = 2,389.10-4kcal = 0,3774.10-6cV = 9,480.104Btu.


- 1tep = 107kcal = 11630kWh
- 1kcal = 4,1868kJ
- 1baril = 159l ou 136kg = 1700kWh
- 1Btu = 252cal = 1050J
- 1cV = 0,725499kW
- 1quad Btu (1015Btu) = 290.109
- 1tec = 0,7tep
- Le normo-mètre cube « m3 de gaz »
- Le Therm anglais = 29,31kWh = 105Btu c’est l’unité utilisée pour la bourse de
Londres pour la cotation du gaz.

L'énergie se manifeste dans des processus très divers et peut changer de forme.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 30

1.4.2. Les formes d’énergie [37]


 L'énergie cinétique

Associée au mouvement d'un objet, elle est proportionnelle à la masse et au carré de la


vitesse de celui-ci. Elle se transforme en électricité (centrales hydrauliques, éoliennes), en
chaleur (frottements) et peut également provenir d'une autre forme d'énergie (chimique :
poudre à canon, thermique : locomotive à vapeur, électrique : moteur électrique).

 L'énergie potentielle

C’est celle que possède un corps suite à sa position. Grâce à l’attraction


gravitationnelle par exemple, un corps possède ce type d’énergie suite à sa hauteur, et cette
énergie est sous cette forme exploitée pour produire de l’énergie électrique dans les centrales
hydro-électriques. L’énergie élastique fait également partie de ces types d’énergie (ici on
prend alors en compte la position du point d’équilibre d’un ressort par exemple ou d’un autre
système déformable).

 L'énergie calorifique

En considérant l'échelle atomique, elle se traduit par le mouvement désordonné des


molécules ; donc elle dépend de l’énergie cinétique moyenne des particules constituant le
corps. A notre échelle, elle représente l'énergie mise en jeu lors d'une variation de
température ou d'un changement d’état d'un matériau (fusion de la glace, évaporation de
l'eau).

 L'énergie électrique

Elle provient du mouvement des électrons dans un milieu conducteur. Dans une pile
électrique, l'énergie chimique est convertie en mouvement des électrons, donc en énergie
électrique.

 L'énergie radiative

Elle est issue du rayonnement. Dans le filament d'une ampoule électrique, l'énergie
électrique se transforme en chaleur évacuée en énergie radiative, lumineuse et infrarouge. Le
Soleil nous transmet une puissance de l'ordre de 1kW par mètre carré, sous forme de lumière
visible et de rayonnement infrarouge. L'énergie du soleil est à la base de la majeure partie des
formes d'énergies disponibles en milieu naturel : chimique, thermique, hydraulique,
électrique. C’est donc en bref, l’énergie transportée par un rayonnement.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 31

 L'énergie chimique

Associée à la liaison entre atomes dans une molécule, elle est transformée en une autre
forme d'énergie lors d'une réaction chimique qui brise les liaisons (thermique : combustion
d'un gaz, électrique : pile et accumulateur, mécanique : transformation du sucre dans
l'organisme)

 L'énergie nucléaire

Localisée dans les noyaux des atomes, elle est associée à la liaison entre les protons et
neutrons. Elle se transforme lors des réactions nucléaires de fission ou de fusion de noyaux
atomiques. Ce mécanisme se produit au cœur du Soleil, par fusion des noyaux d'hydrogène
en noyaux d'hélium, dans les centrales nucléaires, par fission des noyaux d'uranium.

1.4.3. Les sources d’énergie

On distingue 4 sources d’énergie que sont :

- Les énergies primaires. Sont celles qui viennent directement du soleil. Il s’agit du
solaire thermique et du photovoltaïque, de l’énergie éolienne et de l’énergie
hydraulique.
- Les énergies secondaires. Sont celles qui dérivent indirectement du soleil. C’est le
cas de la biomasse, qui résulte de la conversion de l’énergie radiative en énergie
chimique.
- Les énergies dites tertiaires. Elles ont subi une étape de transformation
supplémentaire. C’est le cas du pétrole, du gaz naturel et du charbon, qui proviennent
d’une lente transformation de la biomasse. Pour mémoire, mentionnons le cas de la
géothermie ou des énergies des marées. Et autres.
- Enfin, les énergies dites quaternaires. Elles proviennent des transformations des
précédentes. Ce sont l’énergie électrique et l’énergie mécanique.

1.4.4. Classification des ressources

Selon l’épuisement des ressources dans le temps, on distingue

- Les énergies renouvelables (ER) et


- Les énergies non renouvelables (ENR).

Les ER comprennent (l’hydraulique, l’éolienne, le solaire, la houle, la biomasse, la


géothermie et la marée motrice) tandis que les ENR comprennent le charbon, le pétrole et le

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 32

gaz naturel qui sont les ressources fossiles ; le nucléaire une ressource fissile ainsi que le
schiste bitumineux.

Les énergies fossiles se présentent sous trois formes : le pétrole, le gaz naturel et le
charbon. Elles sont utilisées comme carburants et comme combustibles, principalement pour
le transport, le chauffage et la production d’électricité. Bien qu’elles soient polluantes, les
énergies fossiles représentent la grande majorité de l’énergie utilisée dans le monde (80%).
Elles présentent les avantages d’avoir une technologie bien maîtrisée ; un bon rendement en
moyenne (gaz naturel : 90%, charbon : 40%, pétrole : variable selon utilisation). Elles sont
disponibles toute l’année et facilement stockables et déplaçables. Leurs inconvénients sont
qu’elles sont non renouvelables, en ressources limitées et polluantes.

L’épuisement de ces ressources est prévisible. Celui du pétrole est prévue d’ici 40 à 50
ans, la fin du gaz naturel d’ici 70 ans et la fin du charbon d’ici 200 ans [38] à condition que
les taux de consommation de 2010 restent constants.

Les énergies peuvent se convertir en d’autre formes pour satisfaire une utilisation
particulière. Attelons-nous à la transformation de la ressource fossile en énergie électrique.
Cette transformation est réalisée dans des centrales électriques thermiques.

1.4.5. Centrale électrique thermique

Une centrale électrique est un ensemble de machines motrices, des générateurs, des
appareillages de manœuvre et de protection,… servant à la production de l’énergie électrique
[39]. Pour le cas de notre projet la centrale électrique utilisera du gaz méthane pour produire
l’électricité. Ainsi, évaluons la possibilité de production de l’énergie par le gaz.

On distingue les centrales thermiques classiques des centrales thermiques à cycle


combiné gaz-vapeur. Le schéma à la figure 7 présente le principe de production de
l’électricité dans une CCCG.

La centrale thermique est constituée des turbines à vapeur composées par des ailettes
et la roue et fonctionnant suivant deux principes de base de la thermodynamique : la
conservation de l’énergie, principe d’équivalence et l’entropie. La plus avantageuse
installation thermique est la Centrale à Cycle Combiné de Gaz (CCCG).

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 33

Figure 7 : production de l’énergie par gaz méthane, schéma de principe.

Signalons que toute conversion d’énergie est entachée des pertes. Ces pertes sont
prises en compte par la notion du rendement. Au début du XX e siècle, le rendement des
centrales thermiques à flamme était de 13 %. Après la seconde guerre mondiale, il atteint 38
%. Cette progression continue et à la fin des années 80, il est de 45 %.

1.4.6. Flux énergétique mondial et consommation


La production mondiale d'énergie commercialisée était en 2017, de 13 511 Mtep, en
progression de 16,6 % depuis 2007 ; elle se répartissait en 32,5 % de pétrole, 27,9 % de
charbon, 23,4 % de gaz naturel, 4,4 % de nucléaire et 11,0 % d'énergies renouvelables
(hydroélectrique 6,8 %, éolienne 1,9 %, biomasse et géothermique 1,0 %, solaire 0,7 %, agro
carburants 0,6 %). Ces statistiques ne prennent pas en compte les énergies autoconsommées
(bois, pompes à chaleur, solaire thermique, etc.), qui selon l'Agence Internationale de
l'Energie représentaient 9,6 % en 2015 ; au total, la part des énergies renouvelables dans la
production d'énergie mondiale est donc d'environ 20 % [40].

Dans le cas idéaliste où tous les habitants de la planète pourraient avoir un niveau de
vie décent en consommant journalièrement 3kW/hab et où la population mondiale se
stabiliserait à 9 milliards d’habitants vers 2050, la consommation serait alors de 27TW soit le

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 34

double de la consommation en 2012 [41]. Avant d’y parvenir, il faudra relever les plus
grands défis énergétiques dans les pays en voie de développement, particulièrement la RDC.

1.4.7. Situation énergétique de Goma et de Bukavu

L’outil de production d’énergie est resté le même depuis longtemps, il n’a pas subi la
modernisation jusque-là. Pour la seule ville de Bukavu et le territoire d’Uvira, la demande
est de 71MW, lorsque la centrale de Ruzizi II ne fournit à la SNEL que 9,6MW ce qui fait
déjà un déficit de près 61,4MW que l’on arrondit à 62 MW qui est le besoin réel pour
l’alimentation de la ville de Bukavu et Uvira seulement [42].

La centrale RUZIZI I est située dans la Ville de Bukavu, à 4 Km du lac Kivu sur la
rivière RUZIZI, installée en 1958 et comporte 4 groupes turbo-alternateurs dont 2 de 6,3 MW
et 2 de 8,6 MW ; soit une puissance installée totale de 29,8MW. Le 4ième groupe de 8.6 MW
est en panne depuis 1964, ce qui a réduit la puissance disponible de la centrale de 21.2 MW.

La puissance totale est répartie comme suit : sur 21,2MW produites par les 3 groupes
plus le 9,6MW de la SINELAC en interconnexion avec la RUZIZI I qui donne en moyenne
30,8MW distribuées comme suit : 2,5MW pour le Rwanda, 3MW pour le Burundi, 8,8MW
pour le Nord-Kivu ,1,5 MW pour la cité d’Uvira ,KAVUMU et KATANA 1,2MW , pour
Bukavu I (Commune d’IBANDA, et une partie de KADUTU) et Bukavu II (Commune de
Bagira et une partie de Kadutu ) 7MW et le grand consommateur (BRALIMA) de la SNEL
utilise 4MW [43].

Actuellement, la ville de Goma reçoit une part de l’énergie électrique produite à


Bukavu et une autre part de l’énergie produite à la centrale de Matebe à Rusthuru. Néanmoins
le déficit énergétique reste toujours grand. D’où le besoin d’exploiter le gaz méthane s’avère
inévitable.

Quant à l’Ouest du Rwanda, une petite station d’extraction exploitée par Electrogaz
Rwanda extrayait 5000m3/j déjà vers les années 1970 le fournissant à une brasserie de Gisenyi
dans le cap Rubona. Il existait un projet commun entre le Congo et le Rwanda signé à
Bukavu en 1975 pour la construction d’une nouvelle station d’extraction. L’option la plus
avantageuse étant d’utiliser ce gaz comme combustible dans l’usine de ciment de katana et
sous forme de gaz naturel comprimé dans la substitution des carburants pour les moteurs. On
prévoyait des unités d’extraction du méthane pour des centrales thermiques afin de produire
de l’électricité [44].

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 35

1.5. Conclusion partielle


Eu égard à la description du lac Kivu, nous constatons que ce lac présente de s
particularités liées à sa densité, sa biozone et sa morphologie de lit. Le lac Kivu possède une
source d’énergie unique, à savoir le gaz méthane retenu sous forme de solution au fond des
eaux du lac, un gaz pouvant être utilisé pour générer de l’énergie électrique. La procédure
d’extraction et de rejet proposée satisfait quasiment la totalité des impératifs évoqués, aussi
bien en termes de respect de l’environnement lacustre, de sécurisation du lac et d’optimisation
du rendement économique et coût de l’extraction. Ce qui laisse à croire que l’inexploitation
de ce gaz est un manque à gagner et expose la population à des conséquences néfastes
d’explosion limnique.

La grande motivation de son exploitation est celle de vaincre la pénurie cruelle en


électricité à l’Est de la RDC ainsi que la prévention d’un possible cataclysme. Car aucun
progrès matériel de l’humanité n’est actuellement concevable sans énergie. De ce fait une
analyse minutieuse des plateformes préconise que la structure flottante semi-submersible est
adaptée pour l’extraction du gaz dans le lac Kivu. Ce gaz est acheminé par le gazoduc vers la
centrale électrique et/ou vers la zone d’embouteillage envisageable par extension du projet.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 36

CHAPITRE 2 :

CONCEPTION DE LA PLATEFORME SEMI-


SUBMERSIBLE ET DE LA CENTRALE ELECTRIQUE
THERMIQUE
La conception d'une plateforme offshore est multidisciplinaire, elle fait appel
simultanément à :

- La limnologie pour la détermination des valeurs d'environnement marin.


- L’étude de la résistance des matériaux pour les calculs et vérification de la structure,
- La métallurgie pour le choix des nuances et des qualités d'acier et autres matériaux,
- L’architecture navale pour les vérifications de flottabilité,
- L’ingénieur civil pour le dimensionnement et l’étude de la stabilité des structures,
- Les opérations marines pour la sélection des barges de transport, de lancement et/ou
des engins de levage et,
- Eventuellement, la géotechnique pour la préconisation des caractéristiques du sol en
profondeur.

Pour ce faire, nous préciserons la technologie optimale optée pour l’extraction. Nous
proposerons l’architecture offshore adéquate pour la structure flottante ainsi que la
localisation des opérations dans le lac et aussi l’architecture de la centrale électrique
thermique onshore. Ensuite nous réaliserons le calcul du rendement énergétique du projet.
Nous ne manquerons pas à traiter du plan de gestion environnementale ainsi que la protection
contre la corrosion et autres protections possibles.

2.1. Technologie d’extraction choisie


Nous optons pour la technologie à séparation combinée : en profondeur et en surface.
Le procédé de séparation gaz-liquide sous pression, consiste à immerger le séparateur en
profondeur, la richesse en méthane du mélange sera nettement supérieure à celle obtenue pour
un séparateur disposé en surface seule [45]. Par contre, du fait qu'une grande partie du CO2
reste en solution lorsqu'on opère en profondeur, les volumes de gaz à traiter seront moins
importants. Les opérations successives de lavage seront redimensionnées afin d'obtenir un
gaz d'autant plus enrichi en méthane.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 37

Pour combler la réduction de la force motrice d'auto pompage ; une pompe de


puissance moyenne sera installée ou on procèdera par l’injection de l’air au compresseur.
Afin d’augmenter les volumes de gaz résultant de l'ex-solution. Pour récupérer la quantité de
méthane restant en solution, une seconde séparation en surface sera effectuée.

2.1.1. Choix du parti

L’organisation spatiale varie considérablement d’une plateforme à une autre. Elle est
fonction de la profondeur d’eau, de la taille de la plateforme et des règles de sécurité. Pour
notre cas, la plateforme est constituée des grands ensembles que sont la partie émergée et la
partie immergée.

La partie supérieure hors de l’eau comporte les éléments qui suivent :

- La salle de commande
- La colonne de traitement secondaire
- La salle de traitement
- Les quartiers de vie
- Les canots de sauvetage
- Les grues de montage et manutention
- Le système d’épuration et de rejet atmosphérique et
- La complexe personne, commandes et tour de contrôle

La partie immergée quant à elle comporte :

- Le séparateur,
- Le régulateur de débit et
- La colonne de lavage primaire.

Cette partie reste solidaire à la plateforme, elle est supportée par le pont de la
structure.

En ce qui concerne l’accessibilité à la plateforme, la structure comportera non


seulement une station d’atterrissage de l’hélicoptère petit porteur d’appui et
d’approvisionnement en voie aérienne ; mais aussi une station d’accostage pour le bateau de
surveillance et de déplacement du personnel en voie maritime lacustre.

La structure est flottante, elle est stable grâce concomitamment à l’équilibre de sa


charge verticale et la poussée de l’eau et l’équilibre de l’action des hélices
multidirectionnelles et l’action horizontale de la houle. Elle les équipements sur le pont

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 38

installé au sommet des quatre colonnes qui la maintiennent hors d’atteinte des vagues les plus
hautes. Ce qui nécessite une précision sur les matériaux à utiliser et la procédure de mise en
œuvre.

2.1.2. Matériaux, assemblage et mise en œuvre


 Matériau de structure

La structure est en acier inoxydable. L’acier doit être de forte épaisseurs (40 à 130
mm) ; avec une limite d'élasticité de 200MPa à 420MPa ; et une résilience aux variations de
température afin d’éviter de rupture fragile. L’acier inox doit être très résistant à la corrosion,
avec une vitesse de corrosion inférieure à 0,05 mm/an.

Rappelons que l’acier ordinaire est un alliage de fer et de carbone contenant de 0,15%
à 0,85% (en masse) de carbone ; la présence de carbone améliore beaucoup les propriétés
mécaniques du fer sans pour autant réduire sa vulnérabilité à la corrosion. En revanche, si
l’on ajoute du chrome à cet alliage de fer, le nouveau matériau obtenu résiste beaucoup mieux
à la corrosion. Dès que le pourcentage massique en chrome dépasse 12 % environ, on obtient
de l’acier inoxydable. En général, les aciers inoxydables contiennent, en plus du chrome, des
métaux comme le nickel ou le molybdène ; le chrome et le nickel coûtant cher, les aciers
inoxydables sont réservés à des usages particuliers.

Par ailleurs, les zones fortement sollicitées dans le sens de l'épaisseur exigent des
aciers ayant de bonnes caractéristiques dans le sens travers-court (acier Z à striction minimale
de 35 %) pour éviter les problèmes d'arrachement lamellaire.

De plus des traitements thermiques de détensionnement sont imposés pour les nœuds
fortement sollicités complexes ou à fortes épaisseurs. Cette exigence conduit à découper la
structure en sous-ensembles pouvant être introduits dans un four de façon à limiter au
minimum le nombre de soudures à détensionner sur site.

 Assemblages

Les moyens d’assemblage des pièces métalliques seront utilisés selon leur adaptation
et leur facilité. On distinguera les assemblages démontables (éléments filetés : vis
d’assemblage à tête hexagonale H, à tête carrée Q et à six pans creux - Boulon – Goujons) des
assemblages non démontable (rivetage et Soudage).

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 39

D’une manière succincte on distinguera 4 types de soudage qui sont [46] :

- Le soudage au chalumeau : c’est un soudage oxyacétylénique


- L’aluminothermie
- le soudage à l’arc : par électrode métallique MIG, MAG et procédé TIG.
- le soudage électrique par résistance : par pointe, à la molette, en bout.

L’évaluation de la résistance et la rigidité des assemblages suivra les prescriptions de


la norme de construction métallique Eurocode 3.

 Levages et engins de manutention

Il s’agit des engins de levage utilisés pour la mise en place des matériels de la
plateforme, ainsi que pour le déplacement de certains équipements sur le pont.

Les accessoires de levage (composants non liés à la machine, permettant la préhension


de la charge) dont font partie les élingues et leurs composants, les appareils de levage (cric,
palan, chariot-porte-palan, pince, porteur magnétique, lève-palette, palonnier, portique,
potence, transpalette, gerbeur, grue d’atelier, treuil de levage, table élévatrice, poulie, etc…)
[47] seront soumis à la directive fixant les exigences essentielles de santé et de sécurité
relatives à leur conception et à leur construction, afin de pallier aux dangers dus aux
opérations de levage.

2.2. Conception et architecture offshore


2.2.1. Predimensionnement

Le pré dimensionnement consiste à se fixer les dimensions des éléments à vérifier lors
du dimensionnement proprement dit. De ce fait, certaines données seront fixes tandis que
d’autres seront changées au gré des calculs de vérification. Nous posons les dimensions qui
suivent :

- Un pont de 30m x 30m, dont les poutres sont des profilés en I de 30cm de hauteur et
une dalle mixte acier-béton qui reparti les efforts uniformément aux colonnes
cylindriques.
- Les colonnes sont cylindriques creux de 5m de rayon, 10 cm d’épaisseur et 8m de
hauteur. Ces colonnes sont reliées entre elles par des pontons de section
hémicylindrique de 1m de hauteur sur tout le périmètre.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 40

2.2.2. Plans de la plateforme offshore

Figure 8 : vue en plan de la plateforme

Figure 9 : Coupe A-A de la plateforme

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 41

2.2.3. Equilibre des chargements offshores

Les charges sur les ponts sont équilibrées. Le choix du parti de l’aménagement de la
plateforme nécessite outre les données architecturaux, les données des poids de structure et
équipement pour qu’il n’y ait pas renversement de la structure suite au mauvais chargement.
C’est ainsi que la vérification de la nullité de moment suivant les plans sécants au plan
horizontal dû au poids propre des équipements et aux charges exploitation est nécessaire.

Les 4 colonnes de lavages sont centrées sur la plateforme, ce qui assure l’équilibre
horizontal dans les 2 sens. La partie vie est centrée à une face et équilibrée à l’autre face par
des équipements de montages, lavages et traitement de l’eau. L’excédent de charge est
équilibré par des contre poids. Ces contres poids sont des réservoirs d’eau dont le niveau de
l’eau est géré par des pompes. Ces pompes sont commandées automatiquement par des
détecteurs de chargement.

Ce faisant, il nous faut choisir le site précis du lac où flottera cette structure semi
submersible.

2.3. Localisation des Opérations d’Extraction du Gaz [24]


Localiser les installations d’extraction du gaz sur le Lac Kivu requiert la prise en
considération de facteurs techniques, logistiques, économiques et des localisations
géographiques des concessions déjà assignées.

Fondamentalement, la concession choisie a accès aux eaux les plus profondes pour
pouvoir extraire la quantité maximale de gaz. D’autres facteurs affectent le choix de
l’emplacement des stations d'extraction. La différence entre les profondeurs d’extraction et
de réinjection doit être grande (240 à 290m) pour éviter un court-circuit entre les points
d’extraction et de réinjection. La distance entre la rive et la plateforme doit être faible (1km
environ) en raison du coût des gazoducs (pipeline). La figure 10 reprend la bathymétrie du
lac Kivu en précisant les concessions préférentielles d’extraction du gaz méthane.

De par cette figure 10, l’extraction du gaz à partir de la PRZ, peut avoir lieu sur
n’importe quel emplacement où le gradient de densité de 260 m de profondeur est atteint. Les
opérations d’extraction à partir de la PRZ auront lieu simultanément avec les opérations
d’extraction en LRZ, au dépens de la technologie et des concentrations de gaz choisies.

L’allocation géographique détermine la surface du lac où les opérateurs peuvent


installer leur équipement et, conceptuellement, elle est basée sur un « modèle radial » centré

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 42

sur la partie la plus profonde du lac. Simultanément, la concession géographique serait


indépendante de l’allocation des ressources en gaz. Le site de centrale électrique, les services,
l’accès aux routes et les lignes de transmission pour distribuer l’électricité générée sont
accessibles sur le rivage du lac.

Figure 10: découpage de concessions d'extraction du gaz dans le lac Kivu


( source : Bathymétrie en 2D du lac Kivu, réalisée par les chercheurs de data environement )

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 43

2.3.1. Emplacement du site d’extraction et de production de l’énergie

Notre choix se base sur la figure 11, portant sur les résultats d’analyses des chercheurs
de data environnement sur l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu. Nous avons opté
pour la concession CN2 se trouvant entre le gouvernorat et la plage du peuple.

Figure 11: localisation des concessions du Nord-kivu.


(Source : concession de data environnement)

Motivation du choix de l’emplacement

Le Site CN2 est un site exceptionnel : en effet, il existe une sorte de golfe sub-lacustre
à une profondeur de 320 à 360 m qui s’approche nettement du rivage : à 700 m de la côte, on
est à 320 m de profondeur, à 750 m de la côte, on est à 340 m de profondeur et 850 m de la
côte, on est à 350 m de profondeur, Le point d’arrivée du gazoduc se situera entre le

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 44

Gouvernorat et la plage publique, environ 1 km plus à l’est. L’extension latérale de cette zone
est de l’ordre de 1 km.

Ce site est privilégié par rapport au site de la Grande Barrière CG qui est situé à
quelques centaines de mètres de la frontière avec le Rwanda, ce qui peut poser certains
problèmes politiques. En plus on sera dans un terrain fortement urbanisé où l’implantation
d’une usine risque de poser des problèmes d’expropriation. Le Site du Port Kituku CN,
quand bien même les couches profondes du lac s’avancent en direction du rivage, à 1300 m de
la côte, on est à 340 m de profondeur. En se plaçant sur le plan du critère de la bathymétrie,
ce site est moins favorable. L’extension latérale de la zone d’extraction est relativement
limitée (de l’ordre de 500 m) [48].

La figure 12 présente l’endroit issue d’une photographie aérienne de Google earth pro.

Figure 12 : présentation du choix


(Source : Google earth pro 2019)

Rappelons dans le tableau suivant que la concentration du méthane est fonction de la


profondeur pour soutenir notre choix davantage.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 45

Tableau 4 concentration des ressources en fonction de la profondeur

Le méthane extrait est acheminé vers la centrale de production de l’énergie via un


gazoduc. Le gazoduc est une canalisation qui permet de transporter le gaz naturel. Cette
énergie fossile produite est la moins coûteuse et la moins polluante de toutes les autres
énergies fossiles [49].

Par ailleurs, le choix de l’emplacement de la centrale de production de l’électricité est


basé sur la proximité au réseau national de distribution de l’électricité, de la disponibilité d’un
espace pouvant abriter l’usine de production du courant électrique. Entre le gouvernorat et la
plage du peuple nous avons trouvé un endroit favorable pour abriter l’usine.

2.3.2. Prescriptions techniques


 Visibilité des installations :

- Les règles d’occupation exigent le respect des distances minimales entre les
installations d’extraction à 500 m des limites des concessions, afin d’éviter un conflit
des systèmes d’ancrage. Cette règle est d’office respectée par la nature de la
plateforme semi-submersible sans ancrage.
- Les trajectoires des gazoducs doivent être repérées par l’utilisation de bouées et de
feux de navigation. Ceci pour la démarcation des emplacements des plates-formes.

 Production d’eau, de la chaleur et du froid :

- L’unité de production d’eau sera une installation à dessalement de l’eau du lac pour
pourvoir aux usages courants (Lave-vaisselle, Sanitation, Nettoyage, etc.). La
saumure produite est réinjectée dans le milieu marin (conformément au règlement
MARPOL).
- La chaleur est à récupérer à partir d'une chaudière à eau dans un circuit fermé avec de
l'eau chaude sous pression comme moyen constituant le système d’eau chaude.

 Service et instrument du système d'air :

Les services et instruments de transport d’air sont produits par un forfait dédié à
l’accastillage. Le forfait comprend les équipements réalisant : la filtration d'air, la

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compression, le refroidissement et autres décharges et élimination supplémentaires d'eau


condensée avant sa livraison à la section d’utilisation d’air et des forfaits de séchage d'air.
Dans le réservoir d'air, l'air est distribué aux différents utilisateurs comme des forfaits et
l'instrumentation de terrain.

 Système de traitement des eaux et drainage :

Le système d’injection chimique se compose d’un tambour-réservoir de stockage avec


des compartiments (remplis par les produits chimiques), les pompes et les auxiliaires.

Les produits chimiques nécessaires pour le processus de traitement sont : les


émulsifiants (en amont de chaque étape de séparation), les inhibiteurs de corrosion
(Raccordement d'eau chaude, production et multiplicité de test) et le méthanol.

Par ailleurs, le système de drainage est conçu pour fournir un moyen sûr et efficace de
collecte des liquides lors de l'entretien.

 Système de brulage :

Le système de brulage à la torche n’est pas nécessaire car notre gaz ne sera pas en
excès. Néanmoins, le système de brûlage pour une platefome consiste en une haute pression
(HP) et une basse pression (LP) en-tête de l’itinéraire de secours, le tambour de flamme HP et
BP respectivement avant leur élimination dans l'atmosphère par les torches HP et BP. Les HP
et les torches LP sont situées au sommet de la tour de torche. Les torchères ne fonctionneront
pas en continu.

 Protection sécuritaire

- Robinets ESD : Ce sont des robinets d’arrêt d’urgence qui permettent de fermer
toutes les vannes automatiquement (vannes manuelles, vannes automatiques, vannes
de fond, etc.).
- Bandes fusibles : en situation d’embrasement général d’un incendie, la fusion des
fusibles en caoutchouc libère l’air maintenant les vannes en état de fonctionnement et
les met automatiquement à l’arrêt.
- Détecteurs ultrasoniques : dispositifs de détection de la variation des fréquences
sonores, ils permettent par l’émission d’un signal d’alarme, d’indiquer et de localiser
la fuite de gaz.

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 De la protection des gazoducs

Pendant la phase d’exploitation, les conduites offshores sont exposées à plusieurs


risques : efforts dynamiques liés à la houle et aux courants, instabilité géotechnique de la
berme, changement morphologique, chute ou accrochage des ancres de navires, choc ou
accrochage des équipements de pèche, chutes d’objets à proximité de la plateforme,
contraintes excessives et vibration au niveau des conduites liées à l’augmentation de la portée
libre de certaines sections. Cette augmentation de portée libre peut résulter d’un
affouillement ou de changements morphologiques rapides du fond marin (dunes sous-
marines) ; flambement induit par dilatation thermique des conduites [50]. On a souvent
recours à des bermes en enrochement naturel pour protéger les conduites. Pour notre cas,
cette solution n’est pas valable, c’est pourquoi nous proposons une immersion à une
profondeur mettant les gazoducs hors danger. La colonne d’eau absorbera ainsi les
éventuelles ondes de choc accidentelles.

2.4. Calcul de la conception du système d’extraction


2.4.1. Calcul du rendement énergétique du gisement [27]

L’objectif de l’extraction du gaz méthane du lac Kivu consiste à exploiter le maximum


de l’énergie latente qui est contenue dans la ressource. Il est donc bien évident que le procédé
d’extraction doit être optimisé suivant des critères de rendement économique pour
l’exploitation. Ce rendement est différent de celui de la transformation de l’énergie thermique
fournie par la combustion du mélange gazeux dans les groupes turbines alternateurs pour
délivrer de l’énergie électrique disponible sur le réseau.

Pour donner une explication simple du bilan énergétique d’une station d’extraction de
méthane de la ressource, on distinguera les éléments suivants :

- La puissance électrique produite par la station ; appelons α cette puissance,

- La puissance électrique consommée par la station (notamment pour assurer le


fonctionnement de pompes ou de compresseurs, l’éclairage…) ; soit β cette puissance.

- La puissance électrique délivrée sur le réseau sera cette différence   

Nous pouvons déjà estimer un terme de rendement électrique en divisant la puissance


délivrée sur le réseau par la puissance produite par la station. Le terme de rendement
électrique s’écrit :

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 
élect.extrac  (2.1)

Concernant les termes d’énergie transportée par le méthane, on choisira par


commodité une unité commune qui sera le flux volumique de méthane pur (à 0°c et sous 1atm
si le méthane est sous forme gazeuse).

L’énergie reçue par la station provient du méthane dissout dans l’eau de la ressource.
Le débit de méthane prélevé par la station est égal au produit du débit liquide circulant dans la
colonne d’extraction multiplié par la concentration en méthane de l’eau prélevée.

Le rendement de la station en termes de récupération de méthane peut s’exprimer


simplement en divisant le débit de méthane disponible en sortie par le débit de méthane reçu
par la station.

      
méthane   (2.2)
 

Avec ces paramètres

-  : Débit de méthane dans la colonne ;


-  : Débit de méthane renvoyé dans les eaux de rejet du séparateur ;
-  : Débit de méthane renvoyé dans les eaux de lavage lors de l’enrichissement et
-  : Débit de méthane gazeux disponible à la sortie de la station

Le prélèvement est exécuté dans la LRZ et la séparation faite à 20 m de profondeur.


On supposera que l’on souhaite produire du gaz à 65 % de richesse en méthane. La station
réaliste de bonne conception donnera les résultats suivants par application numérique :

Elle consomme 1 % d’électricité : β = 0,01 α; électrique = 0.99. Elle rejette 13 % du

débit ε de méthane au niveau du séparateur : γ = 0.13ε ; La perte au lavage est toujours de


6 % du débit de méthane prélevé : δ = 0.06ε ; La formule (2.2) donne le rendement
 méthane  0.81.

D’où le rendement total de la station d’extraction offshore est

total.extr   méthane. élect.extrac  80,19 % (2.3)

Signalons que ce rendement ne représente pas celui du cycle global de l’extraction à la


production de l’électricité.

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2.4.2. Rendement énergétique de la technologie à utiliser et puissance à


fournir

La technologie visant l’exploitation de la zone de ressource inférieure et de la


Vgaz
ressource potentielle entraine un volume de méthane disponible : = 59 km3. Selon le
tableau 2 qui donne l’estimation de la capacité de méthane renfermée dans chaque couche.

Ce qui signifie que le rendement de l’extraction du méthane, sachant que la réserve


disponible est de 66km3 de gaz d’après les données de la stratification du premier chapitre, est
de 89,394%. Ce rendement correspond à la puissance limite idéale [19].

Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) du méthane étant de 35,862kJ/l ; nous


arrondissons à PCICH 4 = 36 MJ/Nm3. Le rendement de l’extraction est supposé égal à

total.extr = 80,19%. On table sur une durée d’exploitation totale du gaz étalée sur 50 ans.
Enfin, on suppose que le rendement de la centrale électrique (rapport de la puissance
électrique fournie à la puissance thermique reçue) est égal à therm.élec = 38%.

Ce qui nous conduit aux calculs de la puissance à délivrer :

L’énergie thermique correspondante est

E (50ans)  Vgaz .PCICH 4 = 2,124.1012MJ (2.4)

L’énergie à produire pour une année est

E (50ans)
E(1an)  = 4,248.1010MJ/an (2.5)
50ans

L’énergie disponible à la sortie de la centrale d’extraction est

Edispo.extraction  E(1an) .total.extr = 3,406.1010 MJ/an (2.6)

La puissance thermique délivrée aux groupes électrogènes est

Edispo.extraction Edispo.extraction
Pther.dél. groupe   = 1080,185MW (2.7)
1an j s
1an.365 .86400
an j

La puissance délivrée sur le réseau par la centrale électrique est

Pdélivrée.réseau  Pther.dél. groupe.therm.élec = 410,47MW (2.8)

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Ce qui signifie que la puissance à installer à la centrale de production de l’énergie


électrique sera au voisinage de 400MW pour une exploitation maximale. La centrale
thermique à implanter produira 250 MW, à l’aide des turbines à cycle combiné gaz vapeur
(CCCGV). L’installation de l’usine doit respecter les prescriptions techniques sur le plan
global. Sa conception doit être thermodynamiquement valable.

2.5. Conception de la centrale électrique


La centrale thermique est à cycle combiné de gaz, elle produira de l’électricité grâce à
la chaleur dégagée par la combustion de gaz méthane. Ce type de centrale combine deux
types de turbines : une turbine à vapeur TAV et une turbine à combustion TAC reliées
chacune à son propre alternateur. Avec le même volume de combustible, ces deux turbines
permettent de produire une quantité plus importante de l’électricité.

2.5.1. Description générale de l’installation projetée

Le dimensionnement devra répondre aux contraintes du système électrique de la RDC,


en particulier : la flexibilité, la sécurité d’approvisionnement et le fonctionnement en semi,
base et pointe. En outre, un effort général est porté pour se doter d’équipements efficaces,
économes en énergie, performants et peu émetteurs de CO2. Compte tenu de ces principes, le
design prévu est le suivant :

- Une puissance installée de 250 MWé pour une Configuration 2-2-1. 2 TAC (Turbine
à combustion), 2 chaudières de récupération de la chaleur des TAC et une TAV
(Turbine à Vapeur). Ce qui permet de garantir une sécurité d’approvisionnement. Se
limiter à une TAV permet de réduire le nombre d’arrêts/démarrages de TAV (qui
fatigue ces machines) et stabilise le système ;
- Turbines souples : elles permettront une souplesse, une flexibilité et des performances
en terme de démarrage. Source froide par prise d’eau du lac.

Nous rappelons que la puissance maximale correspondant à la réserve en gaz était de


410,47MWé précédemment calculés à la formule (2.8). Néanmoins, nous nous fixons d’en
exploiter produire minimalement 60,9% soit 250MWé en vertu de l’estimation du besoin de
la région.

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Principe de fonctionnement

Figure 13 : principe de production explicite


(Source : Wikipédia)

Dans la turbine à combustion, de l’air entre dans le compresseur à haute pression, l’air
ainsi comprimé est ensuite injecté dans la chambre de combustion où il se mélange au
combustible. Le mélange air-gaz s’enflamme et produit des gaz d’échappement qui activent
la rotation de la turbine à combustion ; cette turbine fait à son tour tourner l’alternateur. La
chaleur du gaz qui sort de la turbine à combustion est ensuite récupérée dans une chaudière
tapissée de tubes dans laquelle circule de l’eau. L’eau ainsi chauffée par ce gaz est ensuite
dirigée vers un ballon dans lequel elle se transforme en vapeur ; la vapeur est alors renvoyée
dans la turbine à vapeur et la fait tourner. L’énergie produite par la rotation de cette deuxième
turbine est transmise à l’alternateur et s’ajoute à celle déjà produite par la turbine à
combustion.

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Dans l’alternateur, l’interaction entre les électro-aimants du rotor (partie mobile) et les
bobines des fils de cuivre du stator (partie fixe) produit une tension électrique. Des
transformateurs élèvent cette tension à 15000Volts, étant la moyenne tension du réseau de
Goma. Ce qui permet alors l’interconnexion au réseau (moyenne tension).

La vapeur qui est sortie de la turbine passe enfin dans un condenseur où circule de
l’eau froide, elle est ainsi retransformée en eau pour être renvoyée dans la chaudière. Les
fumées issues de la combustion sont filtrées avant d’être évacué par les cheminés. Grâce à
l’utilisation du gaz méthane comme combustible, les émissions du CO2 sont divisées par deux
par rapport à une centrale au charbon. Flexible et réactive, cette centrale à CCG a un
rendement supérieur à celui des centrales thermiques classique. Capable de monter en pleine
puissance en moins d’une heure, elle répondra aux fortes variations de consommation :
notamment pendant les périodes de pointe.

Ces circuits fonctionnant de manière combinée sont le principe même de la


cogénération, un concept technologique maximisant les rendements. La figure 14 montre le
schéma thermodynamique de la centrale à cycle combiné gaz-vapeur.

2.5.2. Calculs thermodynamiques de la centrale

Faisons une étude thermodynamique de la production de l’énergie de la CCCGV à


installer. Soit le schéma fonctionnel ci-dessous, on a 2TAC et 1TAV.

Figure 14 schéma fonctionnel de la CCCGV

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 Données et Hypothèses [51]

- L’air et les produits des combustions sont des gaz parfaits


- Méthane : h =891kJ/mol
- Le rapport de débits air-combustible ratio =15
- ec  e p  0 , q  0 , Pf =0

- Air :  =1,4 ; c p  1,006 kJ/kg K , r =

- Compresseur iso  0,98

- Turbine à vapeur isoT = 0,99

- m Altern.Turbine = 0,85 ; m Compr.Turbine = 0,8

 Cycle de Brayton

Soit le diagramme réel du cycle de Joule suivant

Figure 15 : diagramme de transformation de la centrale à combustion

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Entre 1-2 compression

Appliquons les équations d’un système ouvert en tenant comptes des


hypothèses formulées à la page précédente :

P12
 h2  h1  c p (T2  T1 ) (2.9)
qm12

Le rendement isentropique du compresseur est alors

h2 s  h1 c p (T2 s  T1 )
iso   (2.10)
h2  h1 c p (T2  T1 )

La température de la transformation isentropique en 2 (2s) est trouvé par l’application


de la loi des gaz parfait :

p2 s .v2 s
T2 s  (2.11)
r

Avec le volume massique donné par la relation suivante :


1
 p 
v2 s  v1 . 1  (2.12)
 p2 s 

Ce qui nous permettra de trouver la température au point 2 qui est :

T2 s  T1
T2  T1  (2.13)
iso

Entre 2-3 Combustion du méthane

Dans la chambre de combustion, la combustion se fait avec de l’air. Nous posons que
l’air est constitué de 21% d’oxygène et 79% d’azote. La réaction de combustion du méthane
avec l’air est

 79  79
CH 4  2 O2  N 2   CO2  2 H 2O  2. N 2 (2.14)
 21  21

Le flux de chaleur fournie par cette combustion à haute pression est donné par

23  qm .h (2.15)

Avec le débit de méthane qm nécessaire pour une combustion complète donnée par

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qm12
qm  (2.16)
ratio

Pour une combustion complète, le ratio entre le débit de l’air et du combustible doit
être compris 12 et 18.

Entre 3-4 détente

P34
 h3  h4  c p (T3  T4 ) < 0 (2.17)
qm34

Le rendement isentropique de la turbine à gaz est

T3  T4
isoT  (2.18)
T3  T4 s

La température et la pression des fumées au point 3 sont donnée par les relations :

 P34
T4   T3 (2.19)
qm34.c p


 T  1
p3  p4 . 4   p2 (2.20)
 T3 

La puissance fournie par la turbine est

P34  P12  Pabs.alt  Pf (2.21)

Les paramètres d’états du point 4s sont trouvés par les relations suivantes :

 T   1
p4 s  p3 . 4 s  (2.22)
 T3 

T4  T3
T4 s  T3  (2.23)
isoT

Les résultats des calculs de l’étude thermodynamique de la centrale à gaz sont donnés
dans le tableau 5

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Tableau 5 : résultats de l’analyse thermodynamique TAC

Point P (atm) t (°c) v (m3/kg) P ,  (MW) ; qm (kg/s)


1 1 20 0,83 P12 29,412

2 18,0109649 404,13 q m1 2 air 76,110

2s 18,0109649 396,45 0,11  2-3 282,559

3 18,0109649 1470 qm méthane 5,074

4 1 490 P34 147,059

4s 1 480,10 qm34 fumée 149,165

5 1 20  4-5 70,528

 Cycle de Hirn

La centrale à Turbine à gaz suit le cycle de Hirn. Ce cycle est le plus utilisé en
pratique que celui de Rankine. Le diagramme de transformation est donné par

Figure 16 : diagramme de transformation de la centrale à vapeur


- 1-2 : détente isentropique
- 2-3 : condensation
- 3-4 : Pompage
- 4-1 : génération de la vapeur

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Le travail fourni par la turbine et celui consommé par la pompes sont

PT
 h1  h2 (2.24)
qm

Ppom pe
 h'4  h3  v3 ( p1  p2 ) (2.25)
qm

La quantité de chaleur transmise par la source chaude est

c
 h1  h4 (2.26)
qm

Ainsi, le rendement théorique montre le rapport entre la puissance fournie et celle reçu

th 
PT  Ppompe

h1  h2   h'4  h3  (2.27)
c h1  h4

En pratique la puissance de la pompe est de loin faible par rapport à la puissance de la


turbine à vapeur, ce qui fait à ce que la néglige. Le rendement théorique du cycle de Hirn est
alors :

h1  h2
 hirn  (2.28)
h1  h4

Les résultats de l’étude thermodynamique de la centrale à vapeur ayant pour source


chaude, le récupérateur de chaleur des fumées de la centrale à combustion gaz sont donnés
dans le tableau ci-après :

Tableau 6 : résultat d’étude de la partie à vapeur

c sourceChaude 140,576
MW
Rendements
Paltern 50
MW  Altern turbine 0,95
Ppompe 2,105
MW  Pompe turbine 0,8
Pturb utile 52,632
MW échangeur 0,96
PT 54,737
MW th cycle Hirn 0,39
c 134,953 MW

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Le fluide choisi préférentiellement pour la centrale à vapeur est le SOLKANE 22M2.


Ses propriétés sont données en annexe 2.

Ainsi, le débit total du méthane nécessaire pour faire fonctionner toute la centrale à
CCGV est donné dans le tableau suivant :

Tableau 7 : débit en méthane pour la centrale

Vmolaire 22,4 l/mol


M m olaire 16 g/mol
CH 4 à CNTP 0,714 g/l
CH 4 à p ,T2 2 5,188 g/l
qm
qv 
CH 4 CH 4 à p ,T
2 2 1,956 m3/s
qv à CNTP 14,207 Normo m3/s
51146,084 Normo m3/h
1227506,01 Normo m3/j
 Dispositions particulières

Exploitation

Le démarrage, le couplage au réseau, le ré-couplage après incident éventuel, les


réglages de puissances et l'arrêt des machines seront réalisés depuis la salle de commande du
cycle combiné

Emplacement

Le terrain correspondre bien à la zone d’implantation optimale qui, d’un point de vue
technico-économique doit, selon le gestionnaire du système électrique, répondre à plusieurs
critères : se situer à Goma pour permettre de rééquilibrer la répartition des moyens de
production et de consommation; à proximité immédiate d’un ensemble de lignes de transport
haute tension ou moyenne tension pour sécuriser en particulier les sorties d’énergie ; la
centrale est plus près possible du lac afin de pouvoir utiliser un système de refroidissement à
l’eau du lac permettant d’augmenter le rendement, de minimiser l’impact sonore et visuel
pour les riverains.

2
Le SOLKANE®22M (Zéotrope CHF2CF3/CH2FCF3/C4H10 = 46.6/50.0/3.4% en poids) est
un fluide frigorigène. Il ne détruit pas la couche d’ozone. Son appellation officielle dans le classement
ASHRAE est le R417A.

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Règlementation

Le projet de centrale sera soumis à la réglementation ICPE (installations classées pour


la protection de l’environnement) qui encadre strictement l’exploitation des sites, pour limiter
le risque pour les riverains et l’environnement [52].

Protection des réservoirs et tuyauteries enterrées

Le cas des réservoirs enterrés est particulier du fait du confinement relatif à tous les
éléments du système anticorrosion, réservoir, anodes et mise à la terre électrique. Le choix du
système de protection reste du ressort de l’exploitant mais au vu de la complexité de ce type
de système, l’avis d’un spécialiste est recommandé. Les deux solutions, courant imposé et
anodes sacrificielles, peuvent être appliquées et assurer un bon niveau de protection. Les
systèmes utilisés sont soit des anodes sacrificielles de magnésium dans un mélange régulateur
(ou anodes « prébackfillées » ), soit du courant imposé utilisant des anodes ferrosilicium ou
de type câble-anode [53].

Un système de brides isolantes sur les tuyauteries et une cellule de découplage des
courants électriques des réseaux de terre permet d’assurer un confinement des parties sous
protection cathodique (blocage des courants continus de quelques volts) mais aussi de
protéger les opérateurs d’éventuelles fuites de courant. On peut aussi considérer que le
réservoir est intrinsèquement une mise à la terre.

2.5.3. Caractéristiques de la centrale

- Type de turbine : Turbine à gaz classe F


- Type d’exploitation : foctionnement en continu pour une charge de base
- Type de système de reffroidissement : type à cycle ouvert avec l’eau du lac
- Humidité relative maximale: 20% d’où un sechage préalable est nécessaire.
- Température d’eau de réffroidissement : 20°C
- Type de combustible : gaz méthane
- Température d’alimentation en gaz : 25°C
- Pression d’alimentation gaz : 1,825MPa
- Durée économiquement exploitable : 50ans
- Source d’appoint pour processus : eau du lac
- Heure de fonctionnement : 4000h à 8760h/an.
- Rendement de la centrale basé sur les conditions et tolérances de l’ISO 3046, à
l’exclusion des pertes du système auxiliaire : 46 à 50%

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
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2.6. Corrosion et protection des structures en contact avec les


fluides
Les matériaux utilisés pour la structure sont métalliques en grande partie, ce qui le
rend vulnérable à la corrosion. C’est ainsi que nous présenterons le mécanisme de la
corrosion et les enjeux de sa prévention.

La corrosion désigne l’ensemble des phénomènes par lesquels un métal ou un alliage


métallique tend à s’oxyder sous l’influence de réactifs gazeux ou en solution. Elle est dite
sèche lorsque les agents oxydants ne sont pas en solution. Elle est dite humide dans le cas
contraire.

On considère que chaque année, la corrosion humide provoque la destruction de 150


millions de tonnes de fer ou d’acier, soit environ le cinquième de la production mondiale
[54]. La prévision des phénomènes de corrosion et la protection des métaux corrodables est
alors une priorité.

 Mode de corrosion :

On distingue la corrosion uniforme et la corrosion localisée. Concernant la corrosion


généralisée ou uniforme, c’est une attaque répartie quasi uniformément sur toute la surface du
métal. La corrosion localisée quant à elle, est une attaque quasi-ponctuelle qui entraine la
perforation des tubes en acier même en inox.

 Typologies de la corrosion localisée

Il existe une dizaine de manifestations de la corrosion qui sont citées suivant cette
typologie :

- Corrosion par piqûres produite par certains anions, notamment les chlorures, sur les
métaux protégés par un film d'oxyde mince.
- Corrosion caverneuse ou encore corrosion par effet crevasse est associée à la présence
d'une ouverture étroite à l’instar d’un joint ou d’un interstice.
- Corrosion sous contrainte due à l’action conjointe d’une réaction électrochimique et
d’une contrainte mécanique qui détruit le film protecteur et expose le métal à une
corrosion localisée.
- Fatigue-corrosion : c’est une variante de la corrosion sous contrainte dont la
contrainte est cyclique.

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- Corrosion galvanique produite suite à une réaction électrochimique formant une pile
de corrosion. Il s’agit de l’attaque préférentielle de la phase la moins noble d’un
alliage comportant deux phases ou de la corrosion pouvant exister entre au moins deux
matériaux métalliques placés dans le même environnement. Il y a formation d’une
pile
- Corrosion sélective : correspond à une oxydation d'un composant de l'alliage,
conduisant à la formation d'une structure métallique poreuse.
- Corrosion inter granulaire : due à une attaque sélective aux joints des grains
- Corrosion bactérienne : bio corrosion, c’est une attaque microbienne
- Corrosion érosion : action conjointe de l’érosion et de la corrosion
- Corrosion abrasion : due à l'action conjointe d'une réaction électrochimique et d'un
enlèvement mécanique de matière.
- Corrosion cavitation : action conjointe de la cavitation et d’une réaction
électrochimique.
- Corrosion frottement est connue sous le nom de la tribocorrosion, concerne les
dommages provoqués par la corrosion au niveau du contact de deux surfaces
métalliques en mouvement relatif l'une par rapport à l'autre

Le milieu marin favorise les différentes formes de corrosion (aqueuse, atmosphérique,


sous fatigue, sous contrainte, par piqûre, électrochimique, etc.). C’est pourquoi nous devons
protéger notre structure contre la corrosion.

 Protection contre la corrosion :

Il existe quatre types de protection contre la corrosion que sont :

- La passivation ;
- Le traitement de surface, regroupant la protection physique par antirouille à base du
minium Pb3O4 ; la protection par formation d’une couche de FePO4 (parkérisation) ; la
protection par un métal ; la protection par électrolyse (chromage, nickelage, argenture,
zingage, …) ; protection par galvanisation.
- La protection par anode sacrificielle et
- La protection électrochimique elle soit cathodique conduisant à l’immunité, soit
anodique conduisant à la passivité.

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Le métal peut se trouver sous trois états face à la corrosion. On distingue l’état
d’immunité, dans lequel il y a équilibre et impossibilité de corrosion ; l’état de passivité, dans
lequel le métal est protégé par une fine couche d’oxyde de faible réactivité ; et l’état
d’activité.

Pour protéger les différents équipements et la tuyauterie, on a recours à des


produits qui, ajoutés au milieu en concentration simple réduisent la corrosivité de
celui-ci. Ces produits sont appelés les inhibiteurs de corrosion. Signalons que la
méthode de prévention la plus répandue et la plus simple réside sans doute dans un
choix judicieux des matériaux à utiliser dès lors que la nature du milieu corrosif a été
déterminé. Dans ce contexte, le coût est un facteur très important.

Les méthodes de prévention de la corrosion généralisée [55]

- Isoler le métal du milieu ambiant par un traitement de surface approprié (revêtement


métallique, organique ou céramique par exemple).
- Placer artificiellement le métal dans son domaine d’immunité (par protection
cathodique)
- Réduire la corrosivité du milieu ambiant par usage des inhibiteurs de corrosion. Pour
notre cas cette pratique est non envisageable car le volume d’eau du lac est important.
- Prévoir des surépaisseurs selon les vitesses de corrosion

Les méthodes de prévention contre la corrosion galvanique,

- Faire le choix des métaux dont les potentiels sont voisins dans la série galvanique
(différence de potentiel inférieure à 50 mV dans la mesure du possible),
- Éviter un rapport de surface défavorable.
- Dans un assemblage le métal de moindre surface (rivet, boulon, soudure, bague…)
doit être au moins aussi noble que le métal à assembler.
- Eviter dans la mesure du possible, à l’aide d’un joint, d’un isolant, d’un revêtement
organique…, le contact direct de deux métaux différents.
- Réduire l’agressivité du milieu (limiter les T°, addition d’inhibiteurs…)
- Disposer un troisième métal en contact avec les deux précédents et le choisir moins
noble de façon à ce qu’il se corrode à la place de l’ensemble de la structure (protection
cathodique).

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Revêtement zingué [56] :

On appelle revêtement zingué tout ce qui sert à couvrir, protéger ou consolider, c’est-
à-dire le plaquage d’un matériau quelconque par recouvrement d’une couche métallique lui
conférant les propriétés particulières. La couche métallique est souvent le zinc, le
magnésium, bref les éléments à grand pouvoir réducteur. Le revêtement zingué peut se faire
de diverses manières :

- Galvanisation : c’est l’immersion de l’acier dans du zinc liquide très pur ou allié. Ce
principe exploite la différence de température de fusion du Zinc  fusZn  419C et du

Fer  fusFe  1535 C . Elle trouve son application sur les fus et tuyaux.

- Métallisation : projection du zinc fondu sur la pièce d’acier, suivi d’une réouverture de
peinture pour une protection additionnelle d’un autre produit.
- Zingage électrolytique ou électro zingage : dépôt du zinc sur une pièce à protéger
formant la cathode
- Sherardisation : diffusion du zinc en poudre à chaux dans l’acier
- Revêtement par peinture riche en zinc.

La protection cathodique :

Elle consiste essentiellement à fournir au métal à protéger des électrons d’une source
extérieure qui devient ainsi la cathode. L’un des procédés de protection cathodique fait appel
à un couple galvanique. Le métal de faible potentiel standard qui va s’oxyder on l’appelle
anode sacrificielle, c’est souvent le cuivre et le zinc. Les détails de calculs de conception
pour la protection cathodique de la coque de la plateforme offshore sont spécifiés dans les
lignes qui suivent :

Protection particulière de la coque par anode sacrificiel

Dans une micropile, le fer est corrodé là où il joue le rôle d’une anode fournissant les
électrons nécessaires à la réduction des agents de corrosion, tels que le dioxygène. Pour le
protéger, on constitue un circuit électrique dans lequel il joue désormais le rôle de cathode ; le
fer reçoit alors un courant d’électrons, de sorte que le dioxygène est réduit à son contact sans
que lui-même soit attaqué. Il suffit, pour cela, de le relier à un métal plus réducteur que lui
qui subit l’oxydation à sa place. On constate qu’il y a consommation du métal de l’anode, au
cours de la corrosion de celle-ci, aussi parle-t-on d’anode sacrificielle. Ce type de protection

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est très utilisé car il est plus facile à mettre en œuvre que la protection par une couche qui
demande un dépôt très adhérent, donc un traitement de surface approprié.

Lors de l’oxydation de l’anode sacrificielle, il s’établit un courant de protection au


niveau de la surface S de la coque immergée. La densité de courant moyenne, intensité de
courant par unité de surface, vaut : J = 0,1A/m2. Ce courant a son origine dans la charge
électrique échangée lors de la réaction d’oxydo-réduction. L’intensité I d’un courant
électrique peut s’exprimer en fonction de la charge électrique Q échangée au cours de la
réaction pendant une durée t :

Q
I  J .S (2.29)
t

Où, dans le système international, I s’exprime en Ampère, Q en coulomb et t en


seconde, J en ampère par mètre carré, S en mètre carré.

Désirant protéger pendant cinq ans ( t =5ans) la coque en acier de la plateforme par
une anode sacrificielle en zinc, la surface de coque immergée dans l’eau du lac Kivu étant de
S = 1294,2m2. 3
L’anode sacrificielle sur une coque de la plateforme doit être remplacée
quand elle a perdu 75% de sa masse.

Trouvons alors la masse totale d’anode sacrificielle en zinc qu’on doit repartir sur la
coque pour la protéger pendant cinq ans. Lorsque deux métaux sont ensemble et peuvent être
oxydés par le dioxygène, c’est celui dont le couple redox a le potentiel standard le plus faible
qui s’oxyde, il constitue l’anode et protège l’autre métal qui ne réagira pas.

L’équation d’oxydation du fer est donnée par

Fe  Fe2  2e  (2.30)

L’équation d’oxydation du zinc est aussi donnée par

Z n  Z n2  2e 
(2.31)
n  x  x  2x

L’échelle de potentiel standard nous permettra alors de prévoir la réaction d’oxydation


réduction. Le tableau associant les couples redox à leurs potentiels standard est :

3
Cette valeur de la surface est calculée après avoir trouvé les résultats du chapitre 3 portant sur l’étude
de la stabilité de la plateforme. La forme des pontons étant complexe, la surface a été déterminé à partir de la
perspective 3D de la plateforme offshore, dessiné dans le logiciel SketchUp Pro 2018.

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Tableau 8 échelle des potentiels standards de quelques couples à 20°c [56]

Ces données laissent à croire que la protection de la coque en acier (alliage fer
carbone) peut être assurée par le zinc, l’aluminium et le magnésium dont les potentiels sont
faibles par rapport à celui du fer.

Soit la masse molaire du zinc M  65,4 g / mol , une mole d’électron possède une
charge q = 96500C. Pour une surface immergée S à calculer après le dimensionnement de
la structure flottante, on aura un courant et une charge de :

I  J .S
(2.32)
Q  I .t

Connaissant la charge, déterminons le nombre de moles d’électrons

Q
ne  (2.33)
q

A l’instant t, quand x moles d’électrons réagissent on a 2x moles d’électrons.

mzn
ne  2.nzn  2. (2.34)
M zn

La masse qui va disparaitre lors de la corrosion pendant 5 ans est

ne 
mzn  .M zn (2.35)
2

Cette masse qui aurait disparue, comme il nous faut changer l’anode chaque fois que
mzn  0,75mzn alors on a la masse de l’anode sacrificielle qui est de

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1
manode  mzn (2.36)
0,75

Le résultat de calcul se résume dans le tableau 6 qui suit :

Tableau 9 : tableau de résultat de calcul de l'anode sacrificielle

J
0,1 t [ an] 5
[ A/m2]
S [m2] 1294,2 ne [ mol] 211470,939
I [ A] 129,42 m zn [ kg] 6915,0997
Q [c] 2,0407E+10 manode [ kg] 9220,13293

Pour une corrosion uniforme, la vitesse de corrosion est donnée par

K .M J
vc   (2.37)
 .S .t n.q

Avec : K = 87,6 une constante ;  =7150kg/m3 la masse volumique du métal zinc ;


M=6915,1kg la perte de masse après un temps d’exposition t=5ans soit 43800heures ;
S=1294,2m2 la surface du métal exposé ; J=0,1A/m2, la densité du courant de fuite ; n le
nombre d’électrons échangés ; q la charge électrique d’une mole d’électrons. L’application
numérique de la formule (2.17) donne une vitesse de corrosion uniforme de 1,49459
micromètre/an. Cette vitesse est inférieure à celle admissible de 0,5mm/an.

Notons que la protection cathodique est utilisée dans le cas où les métaux sont
immergés dans un milieu électrolytique. Un autre type de protection cathodique est le
système à courant imposé. Applicable pour la coque immergée externe. Le principe consiste
à maintenir une différence de tension entre la coque et les anodes qui y sont fixées.

Les plateformes semi-submersibles nécessitent une protection contre la corrosion aussi


efficace, c’est ainsi que le système calthelco ICCP offre une protection adéquate par un
système de protection électrochimique cathodique conférant l’état d’immunité à la coque. Le
système est contrôlé en temps réel dans un tableau de surveillance. Ce qui signifie que la
différence de potentielle ainsi que l’échange d’électron sont contrôlés [57].

 Autres Protections

Les structures immergées étant susceptible d’être soumises aux effet des algues, des
moules et autres coquillages en croissance qui nuisent aux performances hydrodynamiques,
les prises d’eau du système de refroidissement seront protégées par un système antisallure de
courant imposé et des peintures antisallures autonettoyante [58].

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Le gaz étant à une grande vitesse, risque d’éroder la conduite d’où il nous faut recourir
aux gazoduc à double revêtement interne inactif face au gaz.

 Prévention de risque lié à l’utilisation du gaz méthane.

Il nous faut bien gérer la consommation du gaz. L’utilisation inadéquate du gaz


naturel expose aux dangers suivants :

- Explosions avec risques d'écroulement dans les immeubles et les espaces confinés en
général ; de grandes accumulations ou stocks de gaz peuvent conduire à des incendies
de type détonants. Pour cette raison, les ondes de pression peuvent être extrêmement
puissantes, particulièrement dans les lieux confinés ;
- Danger d'empoisonnement en raison de son pouvoir asphyxiant, particulièrement par
le remplacement de l'oxygène dans les lieux confinés ;
- extension des sinistres, par le passage du gaz naturel dans les conduits divers, par
exemple des conduits de fumée [59].

C’est pourquoi, nous utiliserons tout le gaz produit dans la centrale thermique. Afin
d’éviter ces risques liés à son utilisation.

2.7. Séparation des gaz


Les gaz seront séparés par un procédé approprié. Ce qui nous permettra de libérer le
dioxyde de carbone du méthane. La libération du dioxyde de carbone constitue un élément
clé du processus de dégazage. De cette manière, nous limiterons l’explosion limnique et nous
utiliserons le gaz combustible.

Le gaz méthane contenant toujours de l’humidité, il va subir une seconde phase de


traitement dans un séparateur dit tour de contact. Le principe de déshumidification consiste à
faire barboter le gaz dans du tri-éthylène glycol, qui absorbe l’eau. Cette opération est
importante pour le transport du gaz [60]. Le tri-éthylène glycol est un absorbant recyclable
une fois saturé. Le gaz débarrassé de son humidité est acheminé vers la centrale.

2.8. Gestion de déchet et rejets atmosphériques PGE


Plusieurs manières existent pour gérer le dioxyde de carbone qui sera produit au cours
de l’exploitation à savoir : la condensation du CO2 suivi de son stockage dans des réservoirs
enfouis, injection en profondeur et sous grande pression (ce qui le rend liquide). Par ailleurs,

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un procédé de décarbonatation du combustible avant combustion est aussi une procédure en


cours de développement qui assure la gestion du CO2.

En cas d’émissions de CO2 après combustion ; les émissions sont estimées à environ
450 g/kWh au gaz naturel. Il s’agit donc d’une technologie bas carbone [61]. Ce qui
engendrerait une concentration en gaz dans l’atmosphère inférieur à 5ppm qui reste
acceptable.

En plus le type de central à CCCGV choisi réduit considérablement les émissions de


CO2 par unité d’énergie produite. A titre de comparaison, pour une centrale de 450 MW
fonctionnant 4 500 h par an, la technologie CCG rejette 0,7 Mt de CO2 par an, face aux 1,9 Mt
des centrales au charbon et aux 1,7 Mt des technologies au fioul, pour une puissance et une
durée de fonctionnement équivalentes.

Les performances en matière de pollution atmosphérique d’une CCG sont liées à la


combustion du gaz naturel qui est une combustion dite « propre » produisant , en
fonctionnement normal, des quantités extrêmement faibles de particules, poussières, ou
dioxyde de souffre (SO2), dans des concentrations bien en dessous des seuils
réglementairement mis en place pour protéger la santé [62].

En adoptant l’utilisation de la cheminée pour l’usine de production de l’électricité, sa


hauteur sera conforme à la réglementation, ceci afin d’assurer une bonne dispersion des gaz
émis dans l’atmosphère et respectera les servitudes aériennes locales.

Quant aux rejets des eaux usées, la structure doit être équipée d’une installation de
traitement des eaux usées d’un type approuvé par l’Autorité compte tenu des normes [63].
Signalons que « eaux usées » désigne : Les eaux et autres déchets provenant d’un type
quelconque de toilettes et d’urinoirs ; Les eaux provenant des lavabos, baquets et conduits de
vidange…

2.9. Impact d’extraction et mesures d’atténuation


 Action contre la perturbation de la navigation et la pèche.

Les insignes de démarcation seront placés sur le parcours. Néanmoins, l’activité de


pêche pélagique à l’endroit choisi n’est pas trop développée ; d’où les perturbations seront
minimes, voire quasi inexistantes dans cette contrée.

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 Pollution lumineuse et sonore dans le lac.

Les lampes utilisées seront économiques en énergie et des luminaires seront à


éclairage direct. La luminosité sera orientée et centralisée. Les niveaux acoustiques devront
être respectés en zones à émergence réglementée (ZER) constituées par les habitations et
terrains constructibles situés à proximité. Les impacts sonores dus aux machines peuvent être
réduits par l’utilisation de matériels plus silencieux, de caissons acoustiques et par des
aménagements limitant la propagation du bruit.

2.10. Conclusion partielle


La conception de la plateforme a concilié les exigences réglementaires, techniques et
environnementales. Cela a permis d’évaluer l’impact du projet sur plusieurs aspects. Les
aspects air, bruit, protection du sol et des eaux, contexte socio-économique, faune et flore,
déchets, intégration architecturale et paysagère du projet et impact sur la santé. Enfin,
plusieurs enjeux du PGE ont été proposés comme mesure d’atténuation de risque. La
protection contre la corrosion a été prépondérante. Elle sera par revêtement zingué, par
protection cathodique et le cas particulier de la coque est par anode sacrificielle.

L’approche consiste à se fonder sur les données des chercheurs expérimentés dans le
lac et particulièrement centrés sur le lac Kivu. Par analyse minutieuse des résultats de leurs
recherches, la nouvelle méthode d’extraction proposée dans ce travail a levé un certain
nombre d’équivoques concernant les méthodes d’exploitation appropriées. A savoir par
exemple, l’autosiphonnage et le pompage des eaux de rejet à la profondeur de -190m ce qui
préserve la réserve d’une éventuelle dilution et la biozone reste protégée.

La centrale à cycle combiné gaz produira une puissance de 250 MWé sur les
410MWé disponibles et exploitables correspondant à un rendement d’extraction de 81%. De
par sa configuration 2-2-1 (2 turbines à gaz, 2 chaudières et 1 turbine à vapeur) elle occupe
une surface de 652m2. Elle permettra de couvrir les déficits en énergie en 2020 estimés à
185,64MW et anticipera les nouveaux besoins de pointe nécessaires dès 2030 à Goma comme
à Bukavu.

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CHAPITRE 3 :

ETUDE DE LA STABILITE DES STRUCTURES


L’étude de la stabilité pour la structure est à deux volets, à savoir : la détermination de
la stabilité horizontale et la stabilité verticale. La stabilité horizontale consistera à déterminer
les actions verticales sur la structure et ensuite trouver la capacité des hélices
multidirectionnelles ou le diamètre nécessaire des câbles d’ancrage pour reprendre ses
charges. Par ailleurs, l’étude de la stabilité verticale consistera à l’évaluation des charges
verticales agissant sur la structure, le poids propre de la structure y compris ; puis calculer les
dimensions de la partie immergée assurant l’équilibre par poussée d’Archimède. Pour ce faire,
quelques données seront importantes :

3.1. Les données météo-limnométriques :


- Profondeur d'eau H = 485m ; c’est la profondeur maximale.
- Hauteur des marées, hmarrées=1,7m.
- Amplitude, période et longueur d’onde de la houle en conditions normales [a =1,2m ;
T=5s ;  =8m] [64] (période de retour d'un an) et en conditions extrêmes (période de
retour de 50 ou 100 ans), [a =0,45m ; T=2s ;  =0,45m] [65]. Ces données sont
jugées réalistes de par mes observations du lac sur terrain.
- vitesse du vent normal et exceptionnel dans le lac Kivu, 6km/h soit v norm al =1,67m/s en

avril, la plus grande vitesse en 2017 selon les statistiques était de 12km/h soit vexcep

=3,33m/s.
- vitesse du vent exceptionnel sur le littoral de Goma : Le jour le plus venteux de l'année
est le 4 juillet, avec une vitesse moyenne du vent de 2,6 m/s [66].
- Zone sismique sans influence sur notre structure flottante

Les calculs comportent trois étapes :

- La définition de la géométrie de la structure,


- La définition des charges. Les différentes charges suivantes sont également prises en
compte :
 Verticalement : le poids propre de la structure et des accessoires, la poussée
d'Archimède sur les cylindres et pontons immergés, les concrétions marines,
les charges de gravité dues aux superstructures ;

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 Horizontalement : les charges de vent sur la partie émergée de la plateforme et


sur les superstructures, les charges dues à la houle et au courant sur les
structures principales. Les tubes, les charges dues au choc accidentel de
bateaux dans la partie supérieure de la plateforme, les charges dues à la prise
en compte des éventuels séismes ;
- Le calcul proprement dit et vérifications.

3.2. Calcul face à la houle, au vent, aux charges et surcharges


d’exploitation
3.2.1. La houle et la vague

La houle est une onde mécanique progressive qui induit un mouvement local des
particules d’eau. C’est une onde de surface au même titre que la marée ou le tsunami. Les
marées sont issues des interactions entre la Terre, la Lune et le Soleil alors que les tsunamis
sont les conséquences de séismes ou de glissements de terrains.

Les vagues sont formées par l’action du vent, elles peuvent continuer à se propager
loin de la zone où elles ont été générées, formant la houle. Les vagues et la houle sont des
ondes de gravité dont les ordres de grandeur des longueurs d’onde s’étendent de la dizaine de
centimètres à quelques centaines de mètres. Les vagues scélérates, les tsunamis et les
déferlantes sont les plus dévastatrices [67].

 Paramètres de la houle [68]

Figure 17 : modélisation des paramètres de la houle


La houle est définie à l’aide de différents paramètres tels que la période T, l’amplitude
a ou encore la longueur d’onde λ ( k  2 /  , amplitude du vecteur d’onde). La profondeur

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d’eau locale h est un paramètre qui devient important dans le calcul de la vitesse de
propagation de la houle à l’approche de la côte. Les périodicités spatiales et temporelles sont
liées par la relation de dispersion. La longueur d’onde est directement liée à la vitesse de
phase C et à la période de la houle par la relation   C.T .

 Détermination des efforts de la houle.

La propagation de la houle a fait l’objet de nombreuses analyses mathématiques. Les


théories développées peuvent être linéaires, telles que la houle d’Airy, ou non-linéaires tels
que les développements par perturbations de Stokes ou de type Boussinesq par plus faible
profondeur d’eau. La solution linéaire ou « houle d’Airy » est à la base des modèles utilisés
classiquement pour l’étude de la propagation de la houle en présence de milieux inhomogènes
conduisant à des phénomènes de réflexion, réfraction et diffraction de l’onde.

Les efforts dus à la houle sur une structure de type monopile montre la nécessité de
disposer de méthodes précises pour la détermination de la cinématique de la houle. La
détermination de la cinématique de la houle, peut être réalisée par trois méthodes de calcul :

La théorie de la houle linéaire, classiquement utilisée, mais peu adaptée pour des
vagues très cambrées, car fortement non linéaires. La méthode de fonction de courant «
classique », permettant, à partir de la hauteur des vagues et de leur période, un calcul « exact »
pour des vagues stables se propageant sans déformation sur un fond plat. Cette approche
modélise l’asymétrie des vagues par rapport à un plan horizontal. La méthode de fonction de
courant « irrégulière » ; par rapport à la méthode précédente qui se base uniquement sur la
hauteur et la période, celle-ci utilise en condition d’entrée le profil de surface libre mesuré sur
une période, ce qui permet de représenter l’asymétrie des vagues par rapport à un plan
horizontal et à un plan vertical.

La détermination des efforts de la houle découle de la détermination de sa vitesse ainsi


que sa capacité à produire du travail.

 Equations de conservation

La houle induit un mouvement dans le fluide. Celui-ci doit vérifier les équations de
conservation pour un fluide supposé parfait : l’équation de continuité (3.1) et les équations
d’Euler (3.2).
 
.u  0 (3.1)

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 

t
 
u   
 u. u  
p 

g (3.2)


Où u est le champ de vitesses induit par la houle, t représente le temps, p désigne la

pression,  est la masse volumique du fluide et g est la force de gravité qui est la seule
force de rappel, si on néglige les effets de capillarité. L’écoulement étant supposé

incompressible et irrotationnel, le champ de vitesse u peut alors être défini via un potentiel
 
des vitesse x, y, z, t  tel que u   , satisfaisant l’équation de Laplace.

  0 (3.3)

En se limitant au plan xOz  pour cette étude, la perturbation de la surface libre  x, t 
dépend des coordonnées horizontales de l’espace et du temps. Oz est l’axe vertical orienté
vers le haut et l’axe Ox l’axe horizontal dans le sens de la direction de propagation. z = 0
représente la surface libre au repos.

 Conditions aux limites à la surface libre [68]

La surface libre est une ligne de courant (pas de flux à travers la surface). La condition
cinématique à la surface libre traduit qu’une particule se trouvant à un instant donné sur la
surface libre y reste à tout moment, elle s’écrit :

   
   0 , pour z   x, t  (3.4)
t x x z

En négligeant les effets de tension superficielle la pression au niveau de la surface


libre doit être égale à la pression atmosphérique. En utilisant le théorème de Bernoulli
(conservation de l’énergie), la condition dynamique peut s’écrire :

1  2 
 0 , pour z   x, t 
p
 g  u  (3.5)
 2 t


u    
La pression à la surface p est supposée nulle et sachant que    , la dérivée
t  t 
totale de la condition dynamique à la surface libre combinée à la condition cinématique
permet d’écrire :

 u 2  2  1   
g   2  u.u   0 , pour z   x, t  (3.6)
z t t 2

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Cette condition est non-linéaire. Par contre la condition limite au fond traduit la
condition d’imperméabilité au fond en considérant un fond plat qui s’écrit :


 0 , pour z  h (3.7)
z

Modèle d’Airy Energie et vitesse :

Le modèle d’Airy (Airy, 1845) décrit une houle linéaire soit une houle de Stokes au
1er ordre dont l’amplitude est supposée infiniment faible. Les termes non-linéaires peuvent
être négligés, la condition dynamique (3.6) à la surface libre devient après un développement
au 1er ordre :

  2 
g   0 , pour z   x, t  (3.8)
z t 2

La déformée de la surface libre, pour une houle périodique et se propageant dans le


sens des x positifs, peut s’écrire de la forme  x, t   a. sin t  kx  où   2f est la
pulsation de la houle, f = 1/T est la fréquence), ce qui suggère pour le potentiel une expression
de la forme x, z, t   f z  cost  kx  . Les conditions limites, soit l’équation (3.4)

 
linéarisée  et l’équation (3.7), conduisent à :
z z 0 t

a coshk z  h 
x, z, t   cost  kx  (3.9)
k sinh kh 

La condition 8 permet d’obtenir la relation de dispersion suivante :

 2  gk tanh kh  (3.10)

Trois régimes de propagation de la houle peuvent alors être définis en fonction des
conditions de profondeur :

h 1
- Eau peu profonde :  ; C  gh
 10

tanh kh 
1 h 1 g
- Profondeur intermédiaire :   ;C 
10  2 k

h 1 g
- Eau profonde ou profondeur infinie :  ;C 
 2 k

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Dans le cas « eau peu profonde », la célérité ne dépend pas de k , l’onde est non
dispersive. Selon la théorie d’Airy (1845), les particules dans l’eau empruntent une trajectoire
elliptique (figure 18) qui peut être décrite via l’équation elliptique :
2 2
X  Z 
      1 Où X et Y s’écrivent :
 x0   z0 

coshk  z  h 
X a cost  kx   X 0 cost  kx 
sinh kh 
(3.11)
sinh k  z  h 
Z a sin t  kx   Z 0 sin t  kx 
sinh kh 

Pour la houle qui se propage dans des conditions dites « eau peu profonde », les
particules d’eau oscillent dans le plan horizontal. Par ailleurs, pour la houle se propageant en
condition de profondeur dite « infinie », la trajectoire des particules d’eau peut être comparée
à des cercles. Entre les deux, en profondeur finie, la trajectoire des particules d’eau est
elliptique [69].

Figure 18 : représentation de la trajectoire des particules d'eau

Considération énergétique

La houle peut aussi être définie d’un point de vue énergétique. L’énergie de la houle
se décompose alors en deux termes : l’énergie potentielle et l’énergie cinétique. L’énergie
potentielle est liée au déplacement vertical de la surface libre (entre crêtes et creux) alors que
l’énergie cinétique est associée au déplacement des particules d’eau.

L’énergie potentielle :

L’énergie potentielle d’une houle mono fréquentielle se propageant suivant l’axe Ox


s’écrit :

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 1
Ep   g 2 ( x)dx (3.12)
0 2

Ce qui devient pour la houle d’Airy

1
Ep  ga 2  (3.13)
4

L’Energie cinétique :

De la même façon, l’énergie par unité de longueur d’onde s’écrit :

1   2
2 0 h
Ec  u dzdx (3.14)

Ce résultat donne pour la houle d’Airy la même expression que l’énergie potentielle.
D’où, l’énergie totale par unité de surface et de longueur d’onde est la somme de ces deux
énergies :

1
Et  E p  E c  ga 2 (3.15)
2

Alors, Le flux d’énergie moyen transportée par la houle, correspondant à la quantité


d’énergie traversant le plan normal à la direction de propagation par unité de temps s’écrit de
la façon suivante :

1 t T   
T t h
Em  pundzdt (3.16)


n étant le vecteur normal du plan, le résultat pour la houle d’Airy s’écrit alors :

1  2kh  1
Em  ga 2C 1    ga 2C g  Et C g (3.17)
4  sinh 2kh   2

Où C g est la vitesse de groupe définie par

 C  2kh 
Cg   1   (3.18)
k 2  sinh 2kh  

L’énergie de la houle se propage donc à la vitesse de groupe C g .

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3.2.2. Force de vague sur un cylindre vertical


 Formulation linéaire

La formule est la loi de Morrison, 1950 : réduit l’interaction de la vague sur la


structure en une force horizontale F. Les vagues produisent des sollicitations qui tendent à
déplacer horizontalement la structure. Les forces de vague en direction verticale orientée
dans le sens haut contribuent à la stabilité de la structure flottante. C’est ainsi que nous les
omettons volontiers. La relation issue de la théorie d’Airy nous donne la valeur maximale de
la force par unité de longueur du cylindre.

du 1
Fmax lin, h  CM .. A.  CD ..D.u. u (3.19)
dt 2

Où CM est le coefficient de Morrison ;  étant la densité de l’eau ; A étant la section


transversale du cylindre immergée ; u est la vitesse du flux, CD est le coefficient de forme,
D est le diamètre. Les coefficients hydrodynamiques sont indiquées par Sarpkaya et Isaacson,
à savoir CD = 0.7 et CM = 1.8 pour le cas d’un cylindre lisse dans un écoulement à nombre
de Reynolds élevé [70].

Dans cette formule, l’action est la somme de deux parties : un terme d’inertie, affecté
par la masse ajoutée M a , dont la nature, expliquée dans un contexte irrotationnel, est bien
connue depuis le paradoxe de d’Alembert, et qui est liée à la variation de vitesse du fluide, et
un terme connu sous le nom de drag force, qui, lui, est dû essentiellement à la séparation de la
traînée, et qui est donc expliqué dans un contexte rotationnel. Cette formule, très employée
dans le monde de l’offshore, ne trouve aucune justification théorique, mais sa capacité
prédictive a été confirmée par l’expérience. Le coefficient de Morrison est donné par
l’expression

Ma
CM  1  (3.20)
. A

Pour un cylindre, on montre théoriquement que la masse par unité de longueur


longitudinalement M a   . A , donc CM  2 .

Le paramètre qui distingue la prévalence des effets de diffraction et la prévalence des


effets de séparation de la traînée est le nombre de Keulegan Carpenter, Kc . Si Kc  4 , alors
les effets de séparation de la traînée sont négligeables, et l’interaction fluide-structure peut
être étudiée dans le cadre d’une théorie irrotationnelle. Sarpkaya Isaacson, 1981 a montré que,

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 
Kcmax  . (3.21)
7 D
 étant la longueur d’onde ; D, le diamètre du cylindre. Si rapport  /D est inférieur à 5,
alors les effets d’altération du flux provoqués par la présence du corps seront considéré.

En supposant que l’influence des ondes réfléchies est négligeable loin des côtes et en
grande profondeur, leur impact s’annule avec les ondes incidentes. Alors la vitesse et
l’accélération des particules fluides en analyse linéaire seront respectivement :

coshk z  h 
u ( x, t )  a coskx  t 
sinh kh 
(3.22)
coshk  z  h 
 ( x, t )  a 2 sin kx  t 
sinh kh 

Dans cette formule, z est la cote par rapport à la ligne moyenne. En annulant tous les
termes du 2ième ordre, cela signifie que

coshk z  h 
e kz  (3.23)
sinh kh 

Le modèle linéaire permet d’écrire l’expression de la vitesse et l’accélération sous la


forme exponentielle (formulation d’Euler) :

u ( x, t )  ae kz coskx  t 
(3.24)
 ( x, t )  a 2 e kz sin kx  t 

L’étude mathématique des fonctions (3.24) conduit à l’obtention d’extremums


maximums. La dérivée première de l’équation de la vitesse s’annule si et seulement si
kx  t  n n   ; La vitesse maximale correspond à z   a , si à l’instant initial t  0 et en
prenant n  0 comme origine on trouve que la vitesse de la houle est maximale en x  0 elle a
pour expression

umax  a..e ak (3.25)

Quant à l’accélération, sa dérivée première s’annule ssi kx  t   / 2  n n ;


l’accélération maximale est trouvé à l’amplitude nul d’onde z  0 ; si à l’état initial t  0 et en
prenant n  0 on trouve que l’accélération de la houle est maximale en x   / 4 ce qui nous
conduit à l’expression :

 max  a. 2 (3.26)

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2 2
Avec k  est la fonction d’onde,   est la pulsation ;  la longueur d’onde et
 T
T la période. Par application numérique des données de la houle les plus extrêmes du lac
Kivu et de dimension de cylindre submergée dans l’eau, nous trouverons l’action de la houle
par application des formules (3.19) jusqu’à (3.26) dans ce tableau.

Tableau 10 : résultats de calculs de la houle du lac Kivu

Donnée du lac Coefficients et Géométrie Résultats


Cas exceptionnel
a [m] 0,45 CM 2 k [rad/ m] 8,37758
L =  [m] 0,75 Cd 0,469937  [rad/s] 3,141593
T [s] 2 D [m] 5 umax [m/s] 61,32168
d 1 KCmax 0,06732  max [m/s] 4,441322
L/D 0,15 A [m2] 19,63495 Fmax lin, h [N/m] 4592,224
Cas courant
Donnée du lac Coefficients et Géométrie Résultats
a [m] 1,2 CM 2 k [rad/ m] 0,78539
L =  [m] 8 Cd 0,7  [rad/s] 1,2566
T [s] 5 D [m] 5 umax [m/s] 1,2566
d 1 KCmax 0,71807  max [m/s] 3,8699
L/D 1,6 A [m2] 19,63495 Fmax lin, h [N/m] 78,82813

En outre, les effets du second ordre sont pris en compte grâce à des formulations non
linéaires. Ainsi, à titre informatif, rappelons quelques lignes essentielles de cette méthode.

 Formulation non linéaire de l’action de la houle [71]

Il s’agit de rechercher une fonction harmonique  , le potentiel cinétique, dont le


gradient est la vitesse des particules dans le flux;  est la solution d’un problème de
Neumann. Le potentiel cinétique est exprimé comme la somme de deux contributions, celui
du flux originel régulier des vagues, et celui irradié par le corps ; sur cette partie, il faut
préciser le comportement à l’infini, ce qui est fait par la condition d’irradiation de
Sommerfeld, qui établit l’extinction progressive des ondes irradiées avec la distance du corps.
Dans une théorie non-linéaire, on suit la même approche de Stokes pour la théorie non
linéaire des ondes qui est essentiellement une approche de perturbation: on développe chaque
partie du potentiel en série de puissances d’un paramètre petit (normalement le rapport
k.a  2a /  , amplitude sur longueur d’onde). En s’arrêtant au deuxième terme de la série, on
donne lieu aux théories du second ordre. Dans ce cadre, la théorie prévoit les forces
d'interaction suivantes :

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F1    sin t  1 nds
S

 
2   
F2C  
4g C
1 1 ndl 
4 
S
1 . 1 nds (3.27)

  2    
 S 1  nds  2i S  2 ndse 
 2 it
F2T  Re 12 ndl  2

 4 g 4  
C

Dans ces expressions, S indique la surface du corps, C la courbe d'intersection entre le corps
et la surface libre de la mer,  est la fréquence de la houle originelle, n la normale extérieure
au corps. Les termes 1 et  2 sont les parties indépendantes du temps des potentiels
cinétiques du premier et second ordre, à savoir, si on exprime  comme suit

  1   2 2 (3.29)

Alors on pose normalement, en séparant les variables,

1  Re1  x, y, z e  it 
 2  Re 2  x, y, z e  2it 
(3.30)

La force totale est donnée par

Fhoule.nl  F1   2 F2C  F2T  (3.31)

Remarquons que cette force totale dépend de trois termes : un terme du premier ordre,
F1, qui est une force qui oscille avec la même fréquence des ondes originelles, et deux termes
du second ordre, F2C et F2T. En particulier, F2C est une force constante, appelée drift potentiel,
alors que F2T est une force variable, mais avec fréquence double de celle des ondes.
Autrement dit, le contenu en fréquence des actions n’est pas celui de la cause, les vagues.
Bien que d’un ordre de grandeur plus petit que F1, car proportionnelles à  2 , les deux forces
du second ordre influencent le comportement dynamique de la plateforme. En outre F2T donne
lieu à un phénomène connu sous le nom de springing qui pourrait induire la fatigue des câbles
d’ancrage.

3.3. Calcul face au vent


L’action du vent est définie dans les règles, NV65 révisée 69 (DTU P06-002) [72].
La pression du vent est donnée par la formule

qv  qv 0 .k s .k h . .C. (3.32)

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Avec, q v 0 , La pression de base du vent de la région : k s , le coefficient du site ; k h , le

coefficient de hauteur de la structure à étudier ;  , le coefficient de largeur de la structure ; C


, le coefficient de forme plus ou moins aérodynamique ;  , le coefficient de rigidité de la
structure (la période d’oscillation).

La pression de base du vent est déterminée à partir de la vitesse du vent dans la région
par la formule de Bernoulli :

2
vvent
qv 0  (3.33)
16,3

Avec, v en m/s et q v 0 en kN/m2. Dans le cas de vent extrême, on majore cette pression de
75%. Cette action croit en fonction de l’altitude prise en compte par le coefficient de hauteur

H  18
kh  2,5 (3.34)
H  60

Pour calculer la résultante globale de poussée sur une structure de hauteur H, on prend
la surface au vent de la construction multipliée par la valeur de l’action du vent et par le
coefficient k F

105  H 
k F  2,5  ln 1   (3.35)
H  60 

De même, pour calculer le moment de renversement sous l’action du vent, calculé à la


cote zéro, on prendra, le produit de l’action de base, de la surface au vent, de la mi-hauteur de
la structure et par le coefficient k M

105 6300  H
k M  1,25   ln 1   (3.36)
 60 
2
H H

L’aérodynamisme joue un rôle important sur l’action du vent, ainsi, le coefficient de


forme pour une action sur l’ensemble de la structure est donné par

C  Ce1  Ce 2  1,3 0 (3.37)

Avec, C e1 effet de pression sur la face au vent et C e 2 effet de succion sur la face sous

le vent ;  0 un coefficient qui est lu sur le graphique en fonction de la hauteur du bâtiment en


annexe 3. L’action du vent entraine, par la présence des tourbillons, de rafales et de pressions
variables, des phénomènes d’oscillation de la structure. Il y a un risque important de

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résonance si la période d’oscillation propre de la structure est proche de celle du vent. Pour
tenir compte des effets dynamiques du vent, on va intégrer un coefficient de majoration
dynamique supérieur à l’unité et qui vaut :

   1    (3.38)

Avec  , le coefficient de réponse, qui dépend du type de structure et sera lu sur


l’abaque en fonction de la période de vibration de la structure T et  est le coefficient de
pulsation, sa valeur est lu dans NV65 sur l’échelle fonctionnelle de la période de la structure
calculée par la méthode simplifiée en contreventement par ossature métallique.

H
T  1,25.0,10 (3.39)
L

Selon Eurocode 8, la fréquence empirique des bâtiments est estimée par la période des
bâtiments à ossature métallique en acier. D’où :

3
T  0,085 H 4
(3.40)

Du fait de la non-prise en compte dans le calcul de l’inertie des poteaux et éléments de


remplissage, la période de vibration réelle doit être supérieure à celle trouvée.

Les calculs de l’action du vent se résument dans le tableau 11 par application


numérique des formules (3.32) à (3.38) et la lecture des valeurs dans les abaques de NV65
révisé 69.

Tableau 11 : résultats de calculs face au vent


l  a [m] 9,75 ks 1,25  0,815 qv [kPa] 1,578
L  b [m] 25,16  0,73  0,8 kF 0,9897
H [m] 20 kh 1,1875  [s] 0,22 kM 0,531
vvent [m/s] 3,3 C 1,3 T [s] 1,28 F [kN] 489,564
qv 0 [kPa] 1,1692 0 1 S [m2] 313,472 M [kNm] 2626,6

La hauteur de la structure est inférieure à la hauteur minimale de prise en compte des


effets de rugosité et le coefficient de rugosité traduit l’influence de la rugosité et de la hauteur
sur la vitesse Moyenne du vent. Le coefficient d’exposition [73] au vent est donné par

2 7  Kt 
Ce ( z )  Ct ( z )   Cr ( z )  1 
2
 (3.41)
 Ct ( z )  C r ( z ) 

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Où Ct (z ) est le coefficient de topographie et Cr (z) est le coefficient de rugosité et K t est le


facteur de terrain.

Le coefficient de rugosité traduit l’influence de la rugosité et de la hauteur sur la


vitesse moyenne du vent. Il est donné par

Z 
Cr ( z )  K t . ln   pour zmin  z  200m (3.43)
 Z0 

 Z 
Cr ( z )  K t . ln  0  pour z  z min (3.43’)
 Z min 

Où le coefficient de terrain K t  0,24 , Z 0 = 1m , Z min =16m la cote minimale de la


structure au-dessus de laquelle la hauteur influence la pression dynamique du vent.

L’application numériques des formules (3.41) à (3.43’) laisse intacts les résultats du
tableau 11. Ce qui signifie que la hauteur de la structure n’est pas considérable pour induire
des différences de pression sur une même face.

3.4. Descente de charges sur le pont de la structure


Le but d’une descente de charge est de trouver les charges qui s’appliquent sur chaque
élément de la structure pour le dimensionner. Pour ce cas, la descente de charge consiste à
déterminer la charge en service qui sera appliquée sur le pont de la plateforme. Elle présente
une symétrie de chargement dans les deux sens du plan horizontal. Cette symétrie permet
d’éviter tout moment d’instabilité de la structure. Comme cela a été dit à la conception,
l’équilibre de chargement sera rigoureux grâce à l’usage des contre poids.

Nous déterminerons la charge maximale appliquée sur le pont de la plateforme,


sachant que les semelles des bâtiments sont des encastrements sur la plaque horizontale de la
structure émergée. Dans cette partie nous nous limiterons au prédimensionnement sur base
des formules empiriques directes et des expériences.

Les notes de calcul de vérification de chaque section ne seront pas introduites dans ce
travail. Le dimensionnement nous permettra uniquement de connaitre le poids qu’exerce le
bâtiment quartier vie sur le pont de la structure. Ensuite, nous ferons à ce que le reste du
chargement contrebalance celui-ci pour garantir l’équilibre.

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 Predimensionnement du quartier vie sur plateforme offshore

Charge permanentes

Le système porteur forme le squelette du bâtiment. Il sert à assurer la solidité de


l’ouvrage sans se rompre, ni subir des déformations excessives. Il transmet également les
charges au pont. L’entraxe pour les poutres en acier est de 3m max.

Poids propres des éléments :

Dalle : la dalle est mixte en plancher collaborant. La dalle de compression permet


d’adoucir les bruits liés à l’exploitation. Cette combinaison servira d’isolant acoustique et
phonique. Quant à la protection à l’incendie, cette construction résistera thermiquement mieux
que les matériaux métalliques. La charge morte de la dalle est donnée dans le tableau suivant

Tableau 12: charge permanente de la dalle

Désignation Epaisseur [m]  [kN/m3] charge [kN/m2]


carrelage en grès de cérame 0,025 22 0,55
chape en mortier de ciment 0,02 20 0,4
cloisons de répartition 0,5
isolation 0,01 0,4 0,004
cofraplus60 0,001 0,11
dalle de compression 0,05 25 1,25
faux plafond 0,1

0,106 2,914

Mur : les murs non porteurs sont considérés comme des cloisons de répartition tandis
que les murs porteurs ont la charge suivante :

Tableau 13: charge des murs

Désignation Epaisseur [m] Hauteur[m]  [kN/m ]


3
charge [kN/m]
bardage 0,27 2,8 5,6 4,2336
enduit 0,03 2,8 20 1,68

5,9136

Poutre et poteaux :

Nous rappelons ci-dessous la procédure de predimensionnement des poutres en profilé


métallique utilisé.

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Predimensionnement des poutres

Il consiste à vérifier ces deux conditions : la flèche et la résistance.

- La condition de flèche

f max  f (3.44)

5ql 4  l
f max  et f  (3.45)
384 EI 250

Avec q, la charge non pondérée. Etablissons l’égalité pour les formules (3.45). Ce qui permet
de trouver le moment d’inertie minimum que doit avoir le profilé. Consultons ensuite
l’abaque des profilés métalliques et choisissons celui qui a un moment d’inertie légèrement
supérieur à celui calculé.

- La condition de résistance ;

Cette condition est définie en rapport avec l’effort tranchant et avec le moment
fléchissant comme suit :

Vsd  V pl.rd et M pl. y  M sd (3.46)

Où l’effort tranchant plastique de résistance ainsi que le moment plastique de résistance ont
pour expressions :

Av . f y ql
V pl.rd  et Vsd  (3.47)
 m o. 3 2

Wpl. y f y q yl 2
M pl. y  et M sd  (3.48)
 mo  mo

La définition du chargement de la poutre sous le plancher consistera à déterminer la


surface d’influence de la dalle, et aussi la prise en compte de toute charge supérieure qui
s’exerce sur la poutre. Cette approche permet de déterminer les charges permanentes et celles
d’exploitation sur la poutre. Les charges des poutres et poteaux retenues sont

Tableau 14: charge des poutres et poteaux du quartier vie

Section transversale [m2]  [kN/m3] kN/m


Ppoutre en acier IPE160 0,00201 77 0,15477
Ppoteau en acier HEA160 0,003867 77 0,297759

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Escalier : (volet et palier) en métalliques 2,93kN/m2

La dalle du pont : elle a pour charge permanente approximativement

Tableau 15 : dalle du pont

Désignation Epaisseur [m] 


[kN/m3] charge [kN/m2]
cofraplus60 0,001 0,11
dalle de compression 0,05 25 1,25

0,081 1,36

Les charges d’exploitations :

Elles sont données par la norme Eurocode 1 partie 2.2 relative aux actions sur les
structures. Elles correspondent aux mobiliers, aux personnes qui fréquentent la structure. On
a pour le Plancher d’étage courant 1,5kN/m2, escalier 2,5 kN/m2.

Charges climatiques :

Il n’y a pas de neige car la région du Kivu est tropicale. Par contre L’action du vent
sur le plan global aura tendance à renverser la structure ou le pousser horizontalement. Les
calculs du vent sont déjà effectués au point 3.3.

Le résultat des descentes des charges se résume comme suit :

Le transfert de charge se fait de la dalle aux poutres, des poutres aux poteaux, et des
poteaux au pont qui constitue la semelle du bâtiment quartier vie. Ainsi donc, nous avons le
chargement suivant sur le pont (Ce pont étant à poutre métallique supportant une dalle de
compression, c’est comme une dalle en construction mixte. Il est dimensionné de façon à être
rigide pour la parfaite transmission des charges aux flotteurs) :

Après modélisation et analyse dans le logiciel de calcul des structures, Robot structure,
nous avons trouvé que la dalle du pont supporte une charge permanente de 10168, 64kN sur
une surface de 30mx30m. L’annexe 5 présente la modélisation et les charges globales du
quartier vie sur plateforme.

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3.5. Calcul de la poutre-pont et la coque


3.5.1. Dimensionnement du pont (dalle mixte acier béton)

La construction adaptée du pont est modulaire, c’est-à-dire que la dalle mixte sera
préfabriquée. Les exigences de vérifications de la dalle mixte acier-béton sont de deux
ordres :

- La plaque nervurée en acier utilisée comme coffrage exige une vérification du


comportement des plaques dans leurs fonctions de coffrage pour le béton frais. Avec
prise en compte des effets des étais.
- La dalle mixte exige aussi une vérification après le début de l’action mixte et
l’enlèvement des étais.

 Données essentielles

Les charges

Le calcul d'une plateforme semi-submersible nécessite un grand nombre


d'informations :

- La nature, l'encombrement, le poids (à vide, en opérations et en conditions de tests) et


la disposition des différents équipements.
- Les surcharges de travail normales, exceptionnelles et accidentelles.
- La durée de vie de la plateforme qui est de 50ans pour ce projet.

Données relatives au projet :

- Durée d’exploitation : 50ans. La catégorie du projet est 4b. la classe indicative de la


résistance pour durabilité est XS1. C’est-à-dire que la corrosion est induite par les
chlorures de l’eau de mer. Cette classe est pour la structure exposée à l’air véhiculant
du sel marin mais pas en contact direct avec de l’eau de mer. La Classe structurale S4
est recommandée pour le projet de 50ans de longévité.
- L’enrobage minimum correspondant au couple (classe structurale ; classe indicative)
S4/XS1 est de 35mm. Alors cnom  cmin,dur +10mm=45mm.

Données relatives au béton : C35/45

- Résistance caractéristique f ck  35 N/mm2


- 0,85 f ck /  s  19,8 N/mm2
- f ctm  3,2 N/mm2

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- Ecm  34000 N/mm2

Données relatives aux aciers d’armature : HA500

- Le module d’élasticité de l’acier E=210000 MPa


f
- f yd  yk = 435MPa
s
f tk / f yk  1,05
- Classe de ductilité ordinaire A d’où
 uk (%)  2,5

Donnée relative à l’acier de construction : S355

Données relatives à la tôle nervurée : COFRAPLUS 60

Le choix du Cofraplus 60 est privilégié car il évite le décoffrage, allège le plancher et


économise une nappe d’armatures. Les caractéristiques de la tôle choisie données par le
producteur sont les suivantes :

Figure 19 : plaque nervurée utilisée


(source : catalogue des fabricants Cofraplus dalle mixte)

- Limite d’élasticité f yp, k  330N/mm2


- Epaisseur t s  1mm
- Hauteur de la nervure hp  58mm
- Position de l’axe neutre de la tôle xu = 3,3cm
- Section d’acier efficace Ap  13,91cm2 /m
- Module d’inertie W p  22,38cm3/m
- Moment d’inertie de l’âme en acier I p  74,53cm4/m
- Résistance plastique à la flexion M pa,Rk  9,4 kNm/m
- Résistance à la flexion positive M a, Rk  7,03 kNm/m

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- Résistance à la flexion négative M a, Rk  6,12 kNm/m


- Résistance au cisaillement horizontal Rw, k  56,9 kNm/m
- Résistance au cisaillement horizontal  u, Rk  0,1N/mm2

Donnée relative à la dalle en BA


- Epaisseur de la dalle ht  120mm
- Epaisseur moyenne de la dalle hred  103,5
- Epaisseur de la dalle au-dessus des nervures de la tôle hc  62mm
- Epaisseur efficace d p  86,7 mm
- Ecm  34000N/mm2

Les coefficients partiels de sécurité sont :

 G  1,35  G  1,35
 Q   C  1,5  Q  1,5  C  1,5
 M 0   M1  1 M0 1  VS  1,25
 VS  1,25  M1  1

La dalle est conçue et calculée pour résister aussi bien en phase de chantier qu’après le
développement de l’action mixte.

Charges en phase de chantier :


- Poids propre de la tôle g p =0,1137 kN/m2
- Poids propre du béton frais g c =2,5 kN/m2
- Charge répartie de construction q1 =0,75 kN/m2
- Charge ponctuelle de construction q2 =1,5 kN/m2

Charge après développement de l’action mixte


- Poids propre de la dalle g1 =2,61 kN/m2
- Charge permanente g2 =5,6 kN/m2
- Charge d’exploitation q =2,5 kN/m2

 Vérification de la tôle en tant que coffrage à l’ELU et à l’ELS

Le principe de vérification consiste à calculer le rapport entre la sollicitation agissante


et la sollicitation résistance. Ce rapport représente le taux de travail et doit être inférieur à 1.

1,5m 1,5m 1,5m 1,5m 1,5m

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A l’ELU

Le moment de flexion positif max

q2
gp
gc

1,5m 1,5m 1,5m 1,5m 1,5m


M Ed   G .M g   Q .M q
(3.49)
M g  M gp
 
 M gc

On considère l’approche des poutres isostatique, on a alors

g p .l 2  g c .l 2 q.l 2
M 
gp  ; M gc  et M q  (3.50)
8 8 8

avec l =1,5m la demi travée. Par application numérique des formules (3.49) et (3.50) donne :

 M a, Rk
M 
 2,047 kNm/m et M   7,03kNm/m . Le taux de travail est alors
Ed a , Rd
M0


M Ed
 0,29  1 (3.51)
M a, Rd

Le moment de flexion négatif max


q2
q1
gc
gp

1,5m 1,5m 1,5m 1,5m 1,5m


M Ed   G .M g   Q .M q (3.52)

Ici ce sont des poutres continues. La détermination du moment maximal d’après le


formulaire RDM6 est donnée par la formule suivante [74] :

P1 P2

L1 L2
M1=0 M2 M1=0

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p2l23  p1l13
M2   (3.53)
8,5l1  l2 

L’épaisseur d’un appui est de 160mm. La longueur d’application de la charge q2 est



alors de 2,84m. Ainsi les moments maximums négatifs sont de M Ed  1,687 kN/m et

 M Rk
M Rd   6,12 kNm/m et le taux de travail est
M0


M Ed

 0,276  1 (3.54)
M Rd

La réaction en appui maximale

FEd   G g p  g c .l   Q q1  q2 l (3.55)

Par application numérique nous avons FEd  10,356 kN/m et la limite

RRk
Rw, Rd   56,93 kN/m . Ce qui donne le ratio de résistance
 M1

FEd
 0,182  1 (3.56)
Rw,Rd

L’interaction moment et réaction aux appuis est vérifiée par la formule ci-dessous :

M Ed F

 Ed  1,25 (3.57)
M Rd Rw, Rd

Par application numérique, le premier terme de l’inéquation donne 0,45  1,25 . Nous
remarquons que tous les calculs à l’Etat Limite Ultime sont vérifiés.

A ELS

A l’état limite de service, la vérification du coffrage consiste à comparer la flèche


induite par la charge et la flèche maximale. Il faut que la flèche maximale ne soit pas
dépassée. La flèche maximale est donnée par

l
 s , max  =8,33mm (3.58)
180

D’après le formulaire SX009a-FR-EU on a la flèche du coffrage qui est

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s 
2,65 g  3,4 g c l 4
p
(3.59)
348 EI p

Le calcul de la flèche avec les étais donne  s = 0,797mm et en enlevant les étais, la

longueur devient l=3m et la flèche est alors  s  12,75mm. Ce qui signifie que les étais sont
indispensables pour réduire l’effet de mare. L’effet de mare c’est l’augmentation du volume
de béton due à la flèche du coffrage.

 Vérification de la dalle mixte

Ici, l’action mixte acier-béton s’est déjà développée. Les étais sont déjà ôtés.

A ELU

q
g1+g2

3m 3m 3m

Le moment de flexion agissant est donné par

M Ed 
 .g
G 1 
 g 2    Q .q .l 2
(3.60)
8

La longueur l=3m, le moment est M Ed =16,694 kNm/m

Calcul de la résistance à la flexion

En plasticité, le diagramme de contrainte est rectangulaire ce qui signifie que


N p  N c , f ce qui nous permet de déterminer l’axe neutre x pl

Ap . f yp, d
x pl  (3.61)
0,85.b. f cd

Où b =1m: nous calculons sur 1m de largeur de la dalle. Et f yp,d , f cd sont les contraintes de

calcul données par

f yp, k f ck
f yp, d  = et f cd  (3.62)
M0 s

Elles ont pour valeur respectivement 330N/mm2 et 23,33N/mm2. Pour une connexion
complète le moment M pl, Rd est donné par

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 x 
M pl , Rd  Ap . f yd . d p  pl  (3.63)
 2 

Toutes les valeurs étant connues, le moment résistant est alors M pl, Rd =34,484kNm/m.

Ainsi le taux de travail reste admissible.

M Ed
 0,484  1 (3.63’)
M pl , Rd

Le cisaillement vertical est

VEd 
 .g
G 1 
 g 2    Q .q .l
(3.64)
2

Après calcul nous avons VEd  22,26kN/m

La résistance au cisaillement vertical Vv, Rd est donnée par

Vv ,Rd  CRd ,c .k .100 .1. f ck 3  k1. cp .bw .d p


1
(3.65)
 

Et la résistance de cisaillement minimale est

Vv ,Rd ,min  vmin  k1. cp .bw .d p (3.66)

1000 mm
Où bw  62mm.  299,5 mm est la largeur moyenne des nervures de béton sur 1m.
207 mm
Asl  Ap est la section d’armature longitudinale. Comme  cp  0 il n’y pas d’effort axial de

précontrainte qui créera cette contrainte. Les paramètres k , 1 , CRd ,c , k1 et vmin sont donnés

par les formules (3.67)

 200 
k  min 1  ;2  2
 d p 

 A 
1  min  sl ;0,02   0,02
 bw .d p 
0,18
C Rd ,c   0,12 (3.67)
c
k1  0,15
3
vmin  0,035 .k . f ck  0,586
2

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Ainsi par application numérique nous trouvons : Vv ,Rd ,min  15,245 kN/m et

Vv, Rd  32,42 kN/m. Ainsi le taux de travail en cisaillement est vérifié par

VEd

max Vv , Rd ,min ;Vv ,Rd   0,687 1 (3.68)

A ELS

Fissuration du béton

La section d’armature minimale d’anti fissuration nécessaire est trouvée par la relation
suivante :

min As  0,004 .b.hc (3.69)

La section minimale est min As = 248mm2/m. Cette section correspond à un


ferraillage en treillis soudé TS ou un grillage des barres 5HA8 ce qui induit une section réelle
de 2,5133cm2/m.

Ces calculs consistent à calculer la flèche due aux actions et à la comparer avec la
flèche maximale admissible. Pour ce faire, il nous faut savoir le moment d’inertie de la
section mixte.

Le moment d’inertie de la section fissurée est donné par

 Ap .d p  xc   I p
b.xc3
I bc 
2
(3.70)
3.n

Avec le coefficient d’équivalence acier béton qui est

Ep Ep
n '
 = 9,265 (3.71)
Ecm 2
Ecm
3

Et xc son axe neutre correspondant donné par

xc 
 A .zi i

n. Ap 
1
2.b.d p 
 1 =36,11mm (3.72)
A i b  n. Ap 

Pas de fissuration du béton

Le moment d’inertie de la section non fissurée est

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2 2
 h  b .h b .h  h 
. xu  c   0 p  0 p . ht  xu  p   Ap .d p  xu   I p
3
b.h3 b.h
I bu  c  c
2
(3.73)
12.n n  2  12 .n n  2 

Avec son axe neutre

b.hc2  h 
 b0 .h p . ht  p   n. Ap .d p
xu 
2  2
= 63,02mm (3.74)
b.hc  b0 .h p  n. Ap

L’application numériques des formules (3.70) et (3.73) donne les inerties


I bc =5,95.106mm4/m et I bu =17,44.106mm4/m. D’où la moyenne de moment d’inertie vaut

I bc  I bu
Ib  = 11,695.106 mm4/m (3.75)
2

La flèche pour la vérification après le développement de l’action mixte est donnée par

p.l 4
  . (3.76)
EI b

Avec le coefficient  , fonction(dépendant) du schéma mécanique et de la norme


utilisée. Pour notre cas nous avons :

0,0068 .g 2 .l 4
 c,g   1,26 mm
2
EI b
(3.77)
0,0099 .q.l 4
 c ,q   0,571mm
EI b

Le retrait des étais conduit à la flèche

0,01146 .G1' .l 4
 c ,G  ' (3.78)
1
EI b

l
Avec G1'  g1 =3,9206kN/mm. Ce qui conduit à  c ,G ' = 0,494mm. La flèche totale est alors
2 1

 c   c, g   c,q   c,G =2,325mm


2
'
1
tandis que la flèche maximale à ne pas dépasser est

l/500 qui vaut  c ,max = 6mm. On conclut que la condition de flèche est vérifiée

 c   c,max (3.79)

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 Dimensionnement de la poutre mixte acier-béton

Nous suivons le guide de conception et calcul de structure selon Eurocode 3. Ce


dimensionnement est réalisé en cinq étapes :

- Détermination des contraintes de flexion.


- Vérification à l’effort tranchant.
- Vérification de la flèche.
- Contraintes additionnelles de retrait.
- Contrainte finales.

Calcul des solives

d
h
GA

La section mixte :

B
S  A (3.80)
n

Où A est la section de profilé d’acier, B est la section du béton et n le coefficient


d’équivalence acier-béton. Le profilé laminé d’acier de construction est IPE160 d’où le
catalogue de profilé donne A =20.1cm2. Par contre la surface du béton est donnée par

lu S01  pl2
B  lu .h   nner . . .h1 (3.81)
p1 2

les valeurs caractéristique de la nervure sont S01 =101.0mm, pl2 =62 et h1 =58mm ; la

S01  pl2
section trapézoïdale d’une nervure contenant le béton est alors .h1 =0,473cm2. Soit
2
lu =1035mm sur la longueur d’un coffra et p1 =207m la distance d’axe en axe entre deux

lu
nervure. Alors le nombre des nervures est donné par nner  = 5 nervures. Par application
p1

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numérique de la relation (3.81) nous trouvons la section du béton B = 1239,64cm2. Ainsi le


coefficient équivalence acier-béton pour les solives est donné par

Ea E
n '
 a = 12,35 (3.82)
Ec Ec m
2

En remplaçant les résultats des formules (3.81) et (3.82) dans (3.80) nous trouvons la
section mixte de la poutre S = 120,15cm2

Calcul de la position de l’axe neutre d :

La position de l’axe neutre d de la section mixte par rapport à GA , centre de gravité


de la poutre en acier est donnée par

b.t t  h
d   11,7mm (3.83)
n 2S

Ainsi on a :

h
z  d = 19,7cm (3.84)
2

h 
z '    t   z = 0,3cm (3.85)
2 

Calcul du moment d’inertie

En négligeant l’économie du béton dans les nervures, nous calculons le moment


d’inertie qui est

b.t 3 b.t  h  t
2

I  I a  A.d 2   . d (3.86)
12n n  2 

I = 4829,85cm4

Calcul des contraintes de flexion

p.l 2
M max  p  1,35g1  g 2  g a   1.5q (3.87)
8 ;

Où p = 15,6kN/m, l = 3m ; ce qui conduit au moment max est M max  M = 1755kNcm.

Connaissant le moment d’inertie de la solive, le moment fléchissant agissant et les bras


de levier, nous recherchons les contraintes dans la section droite de la poutre.

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Contrainte de traction (semelle inférieure de la poutre)

M .z
 a inf  = 7,16kN/cm2 (3.88)
I

Contrainte de compression (semelle supérieure de la poutre)

 a 'sup 
M
z't  = -4,25kN/cm2 (3.89)
I

Contrainte de compression (fibre inférieure de la dalle)

 ' 1inf 
M
z't  = -0,34 kN/cm2 (3.90)
n.I

Contrainte de compression (fibre supérieure de la poutre)

M
 ' 1sup  z ' = 0,00882 kN/cm2 (3.91)
n.I

Vérification de l’effort tranchant :

l
Vsd  q = 23,4kN (3.92)
2

Av . f y
V plRd  (3.93)
 mo 3

Où Av  A  2bt f  t w  2r t f = 9,66cm2 est la section de cisaillement du profilé IPE160. En

se référant aux données de l’acier de construction IPE160 nuance S355 on trouve l’effort
tranchant résistant V plRd = 179,99kN.

Le profilé résiste à l’effort tranchant, la condition Vsd  V plRd est vérifiée. Et le ratio est

de 0,13.

Vérification de contrainte de cisaillement

La contrainte de cisaillement doit vérifier la condition suivante :

  0,6 f y (3.94)

Vsd
 = 2,925kN/cm2 (3.95)
a.h

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Avec, a  t w = 5mm l’épaisseur de l’âme ; h = 160mm la hauteur totale de la poutre en

acier. On remarque que cette contrainte reste inférieure à 0,6 f y = 21,3kN/cm2

Condition de flèche

f  f max (3.96)

5ql 4 l
f  = 1,622mm et f max  = 12mm (3.97)
384 EI 250

La condition à la formule (3.96) est aussi vérifiée.

Contraintes additionnelles de retrait

Ces contraintes sont calculées par les formules (3.98) :

 add ,inf  K h  y1 
(3.98)
 add ',sup  K .y1

La définition des paramètres intervenant dans la formule (3.98) nécessite la


connaissance d’autres que sont

ht I
 = 14cm et   = 3,09cm (3.99)
2 A.

h
Ce qui conduit à trouer y1   = 11,09cm ; y2  y1  t = 23,09cm ;
2
K  M / I = 0,36kN/cm3 et Ea . = 420kN/m2 pour une déformation de 0,2%.

Ainsi les valeurs des contraintes additionnelles sont  add,inf = 1,77 kN/cm2 en traction

et  add',sup  -3,99 kN/cm2 en compression.

D’où les valeurs des contraintes finales pour la poutre sont alors  a inf = 9,37 kN/cm2

< f y et  a sup  -8,24kN/cm2.

Remarquons que ces contraintes restent inférieures à celles admissibles en traction


comme en compression pour la poutre IPE160.

Pour cette étude le plancher repose sur les cylindres flottants qui est considéré comme
poutre principale. Ce qui explique l’absence de la vérification de la résistance et de la flèche
des poutres principales.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 100

Etude des connecteurs

L’objectif de cette étude est de déterminer le nombre de goujons assurant la connexion


ainsi que leurs espacements sur une largeur de la dalle de 1m.

Données

hsc  80 mm  a  1,1
d  16 mm  v  1,25 d h
soit le schéma :
f u  430 MPa Ecm  34000
f y  275MPa f ck  35MPa

L’effort de cisaillement longitudinale s’exerçant sur les goujons est

fy
f cf  Aa . (3.100)
a

Avec  a = 1,1 et la section du profilé Aa = 20,1cm2. On trouve l’effort f cf = 648,7kN

La résistance d’un connecteur isolé et cette résistance d’un goujon en cisaillement est

d 2
PRdc1  0,8. f u . (3.101)
4 v

Et celle du béton autour du connecteur est

f ck .Ecm
PRdc2  0,29. .d 2 (3.102)
v

Avec  = 1 un coefficient qui est fonction du rapport hauteur/diamètre de goujon. Il est pris à
hsc
l’unité car  4,2  4 . Alors on a PRdc1 = 55,33 kN et PRdc2 = 65kN. La résistance
d
minimale d’un goujon est alors PRdc  min PRdc1 ; PRdc2  = 55,33kN.

Le nombre de connecteurs est trouvé alors par le rapport

f cf
nc   11,71  12 (3.103)
PRdc

lcl
Et l’espacement d’un intervalle de S  = 12,5cm
2nc

Ainsi, Nous prenons le nombre de connecteurs nc = 12 goujons espacé de S =


12,5cm illustré sur le schéma suivant :

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 101

e15,9cm
ϕ8

b100cm

Calculs des armatures pour le ferraillage de la dalle mixte

Ces calculs visent la détermination de la section As du ferraillage de la dalle de


compression.

Soit les symboles suivants pour ce cas : d, hauteur utile du béton ; h hauteur de la dalle
en béton ; b la largeur de la dalle de 1m. la nuance d’acier est Acier Fe E500, type 1. Les
données concernant le matériau béton ont été définies précédemment C35. A l’ELS la
fissuration est préjudiciable.

Rappelons les données suivantes :

h  12cm f c 28  35MPa
l  0,372
d  11,7cm  b  1,5
 s  1,15
b  1m   1;  1,6

Calcul à l’ELU

La charge qu qui induira un moment est donnée par :

qu  1,35g1  g 2   1,5.q = 14,89 (3.104)

La portion de dalle est carré, le rapport de dimension lx / l y  1  0,4 donc la dalle

porte suivant deux directions : elle supporte le moment max

q ul 2
M max  = 16,69kNm (3.105)
8

Le moment ultime M u en travée hyperstatique est le moment max isostatique minoré à


15%.

M u  0,85.M max = 14,195kNm (3.106)

Le moment réduit est alors

Mu
 (3.107)
b.d 2 . bu

Avec la contrainte à l’état ultime du béton valant :

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0,85. f c 28
 bu  f cd   19,83MPa (3.108)
 . b

Ce qui conduit à   0,052 <  l ; donc la section est à simple armature. La section des
armatures est donnée par

Mu
Ast  (3.109)
z. su

Où le bras de levier est déterminé en fonction du paramètre

  1,25.(1  1  2 ) = 0,067cm (3.110)

z  d 1 0,4.  = 11,368cm (3.111)

Et la contrainte de traction à l’ELU est

fe
 su   434,7826MP a (3.112)
s

La formule (3.118) donne les armatures suivantes : Ast = 2,864cm2 /ml ; ceci

correspond au 6HA8 qui induit les armatures réelles Ast = 3,0159cm2 /ml.

Vérification à l’ELS

Cette vérification consiste à déterminer les contraintes en compression du béton et


celle de traction dans les armatures. Elles sont données par les formules :

M ser .x
 bc 
I (3.113)
M .(d  x)
 st  n. ser
I

Pour ce faire nous déterminerons la position de l’axe neutre et ensuite le moment


d’inertie. Par ailleurs, le moment d’inertie minimal a été calculé pour le cas de présence de
fissuration de la dalle. Ainsi nous rapportons les résultats des formules (3,70) ; (3,71) et (3,72)
qui donnent I  5,95.10 6 mm4/m ; x  xc  36,11mm. n  9,265 et d  11,7cm.

Le moment en service est

M ser  0,85.
g1  g 2  q l 2 = 10,245kNm (3.114)
8

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Par application des formules (3.122), les contraintes sont alors  bc  6,2176MPa et  st 

129,043MPa.

Les contraintes limites sont données par les formules (3.115) et (3.116) en fissuration
peu préjudiciable

fe
 st  = 434,78MPa (3.115)
s

 bc  0,6. f c 28 = 21MPa (3.116)

Comparons ces résultats de contraintes avec celles admissibles, on conclut que les
conditions à l’état limite de service sont vérifiées.

 bc   bc
(3.117)
 st   st

De ce fait, on conclut que les armatures suffisent. La consultation de l’abaque de béton


armé relative à la détermination du nombre des barres et du diamètre des barres dans la dalle
nous conduit à prendre 6HA8 espacé de 16 cm pour 1m de la dalle.

3.6. Stabilité verticale et dimensionnement des coques


L’objectif poursuivi par ce calcul est de déterminer la hauteur minimale de
l’immersion des cylindres assurant la stabilité verticale de toute la structure. Ensuite
déterminer l’épaisseur optimale que doit avoir la coque épaisse pour qu’elle résiste à la
pression de l’eau en profondeur. La coque étant considérée à priori épaisse.

Détermination du chargement des coques

Les charges supportées par les conques cylindriques sont celles du pont et toute action
que celui-ci supporte.

Le poids total de la dalle de pont, tout élément compris est

PPr pont  PIPE  Pplaque  Pbéton = 2430,01kN (3.118)

Le poids total de la structure supérieure a été calculé sur base de la descente de charge
Ptotalsup = 10168,64kN. Alors les flotteurs cylindriques supporteront cette charge et le poids

propre du pont-dalle.

Pstruc.sup  Ptotalsup  PPr pont = 12518,83kN (3.119)

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Le poids supporté par un cylindre sera le quart du poids de la structure supérieure

1
Pcylin.coq  .Pstruc.sup = 3290,53kN (3.120)
4

Détermination de la hauteur

Donnée et hypothèse de calcul

Le rayon moyen du cylindre est fixé à r  5m ; le matériau utilisé est l’acier inox [75]
de caractéristiques suivantes :

- Masse volumique de l’acier inox 7850kg/m3


- le module de Young E = 203000MPa
- Limite élastique 200MPa
- Conductivité thermique 35,00W/m. K
- Coefficient de dilatation 15,0.10-6/K
- Le module de résistance G = 78682MPa
- le coefficient de poisson   0,29
- La vitesse de corrosion de 1,5micrométre par an

On considère en première approximation que seuls les 4 flotteurs cylindriques


maintiennent la stabilité verticale de la plateforme. Supposons qu’il y a symétrie de
chargement et de géométrie

- La masse volumique de l’eau dans la biozone du lac Kivu est de 998,352kg/m3.


- Le tirant d’air t air = 1,5m
- Le rayon externe R = 5,05m

La hauteur d’immersion de cylindre est tirée de la formule de la poussée d’Archimède


qui établit l’égalité entre la poussée de l’eau et du corps immergé. Donc :

Pcylin.coq  P'
(3.121)
P'  Vim ergé.eau

Le volume immergé du cylindre immergé est

Vimergé   .R 2 .( H  t air ) (3.122)

Où H est la hauteur totale du cylindre, et eau = 998,352.9,81= 9,794kN/m3 est le poids


volumique de l’eau de la biozone.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 105

L’accélération dans le lac étant composé de l’accélération de pesanteur et de


l’accélération de la houle. Le coefficient d’accélération est donné par l’expression

g 
C  (3.123)
g

Utilisons le résultat trouvé lors de l’analyse de la houle du lac Kivu. l’accélération


maximale calculée de la houle   g max.hou = 4,44m/s2 et g = 9,81 on trouve le coefficient

d’accélération C = 1,453.

En affectant Pcylin.coq du coefficient d’accélération, on obtient la formule de la hauteur

de cylindre

C .Pcylin.coq
H  t air  (3.124)
 .R 2 .eau

La hauteur de cylindre sans tenir compte du poids propre des cylindre est alors
l’application direct de la formule (3.124) elle donne H  7,593m  8m.

à la profondeur d’immersion H  tair  6,5m la pression de l’eau correspondante est

de p6,5  6,5.eau = 0,64bar

Il faut que cette pression reste inférieure à la pression critique du matériau pour éviter
toute déformation possible de celui-ci. Pour ce faire déterminons l’épaisseur optimale.

Détermination de l’épaisseur et nouvelle hauteur

L’épaisseur est déterminée en utilisant les formules des coques épaisses.

Données et Hypothèses

- Le rapport entre l'épaisseur et le rayon de courbure de la surface à la mi-


épaisseur est très petit par rapport à l'unité (t/R << 1 et typiquement t/R < 1/10)
- Les déplacements sont très petits par rapport à l’épaisseur
- Matériau homogène, isotrope et élastique linéaire
- Les lignes droites normales au plan mi-épaisseur demeurent droites après
chargement  ri   r  0 et  r  0

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 106

Calcul de l’épaisseur

a
ba
b
Soient r le rayon moyen intérieur, a le rayon intérieur, b le rayon extérieur, t  b  a
l’épaisseur. Les caractéristiques du matériaux E et  étant déjà définies lors de la
détermination de la hauteur. Le cylindre est en présence de la seule pression absolue
extérieure.

Les paramètres intervenant lors de la détermination de l’épaisseur d’une coque épaisse


sont : La contrainte normale radiale  r , la contrainte normale circonférentielle  t , le

déplacement radial u , la pression critique de flambement pcrit . Nous pouvons aussi calculer

la contrainte équivalente de Von Mises  VM et celle de Tresca  TR . Ces paramètres sont


donnés par les relations (3.125) :

 a2 
p0 b 2
r   1  2 
b2  a2
 r 
p b2  a 2 
 t   2 0 2 1  2 
b a  r 
(3.125)
 b 2 p0  a2 
ur   1   r  1    
E (b 2  a 2 )  r 
E (b - a) 3
pcrit 
ab 3
4(1 -  2 )( )
2

L’épaisseur à considérer doit donner à la structure une stabilité nécessaire. C’est-à-


dire que les paramètres ci-haut doivent rester inférieurs aux limites admissibles. La condition
la plus prépondérante est celle de la pression critique

p0  pcrit (3.126)

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 107

Vu la forme non linéaire et implicite des équations (3.125), nous sommes appelés à les
résoudre par dichotomie pour déterminer l’épaisseur. Ainsi nous procéderons par une série
d’itération où nous fixons les valeurs de a , b et par conséquent t afin de vérifier le non
flambage de la formule (3.126). Nous fixons également la pression de l’eau à 1,5bar, car lors
de la prise en compte du poids propre du cylindre, la hauteur d’immersion va augmenter, par
conséquent la pression de l’eau aussi.

Le résultat des itérations sont donnés dans le tableau suivant :

Tableau 16 : Calcul de l'épaisseur de la coque

t cm 10 9 8 7 6 5 4 3 2
p0 bar 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
r MPa -0,0761 -0,076 -0,0759 -0,0758 -0,0757 -0,0756 -0,0754 -0,0753 -0,0752
 t MPa -7,57 -8,42 -9,47 -10,8 -12,6 -15,1 -18,9 -25,2 -40,6
u mm -0,186 -0,207 -0,233 -0,267 -0,3112 -0,374 -0,469 -0,626 -0,940
pcrit bar 4,43 3,22 2,26 1,51 0,946 0,546 0,279 0,117 0,0346

Signalons que la considération de l’effet de la corrosion exige l’ajout d’une


surépaisseur de corrosion t  t 'tc . Nous prenons une épaisseur optimale t = 7cm.

La prise en compte du poids propre de matériau permet d’écrire à nouveau l’équation


d’équilibre poussée et poids du corps immergé, doc :

H  tair .  .R .eau
   
2
 P  mét .  .R 2 .t   . R 2  Ri2 .H  t  (3.127)
C

Avec Ri  R  t , le développement de cette formule permet de trouver la hauteur de

cylindre H = 12,213m. La hauteur immergée H  t air = 10,712m. Ce qui correspond à une

pression hydrostatique de p0  eau .H = 1,049bar. Pour une pression critique pcrit = 1,51bar.
Le taux de travail est alors

p0
 0,695  1 (3.128)
pcrit

Les colonnes cylindriques sont reliées entre elles par des pontons de section
hémicylindrique.

Déterminons la hauteur interne pour laquelle la poussée de l’eau est équilibrée par le
poids propre de ces pontons. Cet équilibre est exprimé par la relation :

Pliq.dépl  mét.Vimer  Vvide   Pch arg.int er (3.129)

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Avec Vim er ,,le volume immergé donné par la manipulation géométrique

  h 2 2 
Vimer   .  t   R.hi  2t .Perim
  i  (3.130)
  2  
 

Et le volume du vide

  h 2 
Vvide   . i   R.hi .Perim (3.131)
  2  

Le périmètre est Perim = 120m. Pour une charge intérieure des pontons prise Pch arg.int er

= 100kN. Cette charge justifie la présence éventuelle des hélices multidirectionnelles sur le
pontons.

La hauteur hi est la racine positive de l’équation du second degré en hi . Après

résolution de cette équation, nous déterminons la hauteur hi = 1,117m soit 112cm.

Ces calculs nous permettent de déterminer les poids de toute la structure flottante
présenté dans ce tableau suivant :

Tableau 17 : détermination du poids de la plateforme

Structures Poids en tonne


poids au-dessus du pont de la plateforme 1016,864
Poids propre du pont 243,001
Poids des cylindres flottants 1051,922
Poids des pontons 889,17026

Poids total plateforme 3200,958

3.7. Stabilité horizontale


Le calcul de la stabilité horizontale s’agira de déterminer l’action horizontale
maximale qui tentera de renverser la structure ou de la déplacer. La charge maximale
horizontale est l’action combinée de la houle, du vent et des efforts dynamiques induits par
des vibrations sur la plateforme.

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Figure 20: charges horizontales sur la structure


La charge de la houle par mètre linéaire du cylindre était calculée par la formule (3.19)
et la valeur maximale était trouvée dans le tableau 10, Fmax lin, h = 4,6kN/ml de circonférence du

cylindre immergé. Ramenons-la en une charge ponctuelle en l’appliquant à la surface de


l’eau sur le périmètre extérieur de ces 4 cylindres immergées. On aura :

Fhou  Fhoule.lin .L (3.132)

avec L  2R.4 = 51,522m la somme des périmètres de cylindre. La force de la houle sur
l’ensemble de cylindre Fhou = 237,0017kN avec comme point d’application la surface libre
de l’eau.

Rappelons que la charge du vent a été calculée dans le tableau 11 au point 3.3.
Fvent = 489,564kN appliqué à 10m de la surface de l’eau. Cette charge provoque un moment

de renversement de M = 2626,6kNm.

La force dynamique induite par des pompes, compresseur et tout équipement vibrant.
Nous considérons que les vibrations des machines tournantes sur la plateforme constituent un
système oscillant forcé. De ce fait, la conception a prévu des amortisseurs en néoprène pour
reprendre ces vibrations.

La force horizontale agissant sur la plateforme est

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 110

Fhoriz  Fhou  Fvent  Fvibr.dy (3.133)

Fhoriz =726,5657kN

La première approche est d’utiliser les hélices multidirectionnelles pour contraindre


les actions du vent et de la houle. La deuxième approche est d’ancrer la structure par des
câbles de tensions qui seront ancrée au fonds du lac.

Stabilité assurée par câble de tension

Déterminons le nombre de câbles nécessaires pour reprendre les forces horizontales.

Soit la configuration de la figure 20. Prenons l’angle des câble d’ancrage à   18 .

Ecrivons l’équation d’équilibre de moment en O ; m O  0 , ce qui donne la force de

tension :

Fhou .z hou  Fvent .z vent  Fvibr.dy .z vibr


T (3.133)
lT . cos 

Avec z hou =10,712m , z vent =20,712 ; lT =30 m et par hypothèse Fvibr.dy =0 ce qui

donne T =444,369378kN

Calculons ensuite la tension résistante pour un câble d’ancrage

 . 2
Tcab  Rcab . (3.134)
4

avec Rcab  0,6.Rcabmax et Rcabmax =1,7kN/mm2. Selon le diamètre nous trouverons

différentes résistances de câble. Prenons  =12mm, alors on a Tcab = 115,359282 kN et on

trouve le nombre de câbles nécessaires pour assurer la stabilité ; ncab  T / Tcab =3,852 soit 4

câbles.

Ce qui signifie que pour chaque face nous fixerons 4 cales, 2 par pontons. Ces câbles
seront ancrés au fond du lac Kivu qui est un rocher magmatique basaltique.

Toutefois, les hélices multidirectionnelles pourraient faire office de câbles d’ancrage


pour la stabilité horizontale. Evaluons alors cette deuxième possibilité.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 111

Stabilité assurée par hélice multidirectionnelle4

La puissance des hélices doit être au moins égale à l’action de la force horizontale sur
la structure. C’est ainsi qu’il s’avère impérieux de faire correspondre la force maximale
horizontale à une puissance de pulsation des hélices données.

Le rendement de l’hélice est de 66%. Soit la puissance nominale de l’hélice par tonne
Phel.ton = 4 CV/t. La puissance maximale que doit avoir les hélices pour résister à la force de

1,66.Fhoriz =1206,1kN = 120,6t est alors de 482,4Cheveaux. Qui correspond à 0,36MW.

Les vérifications complémentaires et assemblages

Ces vérifications sont facultatives. Il s’agit de l’Analyse dynamique de l'évolution des


charges, des conditions de fabrication, des conditions de chargement, du mode de transport et
d'installation. Il y a lieu également de tenir compte des contraintes induites par la fatigue lors
du transport et au cours de la vie de la structure. Des renforts au droit des nœuds
(surépaisseurs, raidisseurs) sont alors décidés pour limiter les dommages dus à la fatigue.

Quant aux assemblages la relation fondamentale des contraintes moyennes rapportées


à la gorge du cordon de soudure doit être satisfaite. Soit :

 w  2  3 2   //2  
fu
(3.135)
 Mw

Les vérifications et calculs précis des assemblages seraient mieux développées dans le
DAO ou le dossier technique du projet. Quant à la phase d’étude nous ne le ferons pas.

3.8. Etude des gazoducs


Ces calculs hydrauliques le long du gazoduc ont pour objectif de déterminer la
variation de la pression et de la température du gaz causées par l’influence de
l’environnement externe qui est le lac. Ce qui nous permettra de se fixer les paramètres d’état
auxquels le gaz sortira de la plateforme pour arriver à la centrale CCG tout en préservant les
caractéristiques voulues.

L’analyse de stress serait aussi importante lors de la conception d’un système de


tuyauteries à travers laquelle des paramètres tels que la sécurité des canalisations, celle des
composants connexes des équipements connectés ainsi que les déviations des conduites sont

4
Les données relatives aux hélices sont tirées d’une feuille de calcul Excel. Hélice-moteur.xls
disponible sur le site : http://tramontane34.free.fr/ConsNavAm/telecharger-calcul-helices.php

Mémoire de Fin d’Etudes Génie Civil SOA 2019 ACIZA CUBAKA


Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 112

importants. Elle a pour but de vérifier la conformité des composants du système, de prévenir
une défaillance prématurée tout en veillant à ce que les contraintes de tuyauterie soient
conservées dans les limites admissibles. Cette analyse permet aussi de lutter contre le coup de
bélier et les fuites dans les conduites. Elle ne sera pas étudiée pour ce projet vue que la
configuration du gazoduc ne présente pas de danger. Il est immergé dans l’eau.

Vu le cadre de ce mémoire, cette partie ne sera pas développer.

3.9. Etude structurale de la centrale à production de l’électricité


Pour ce qui est de l’usine de production de l’électricité, c’est une structure en béton
armé. Les vibrations des machines tournantes sont atténuées par les amortisseurs en polymère
renforcée. La conception et le dimensionnement de l’usine en construction en béton armé
avec charpente métallique a été réalisée avec le logiciel Robot structure dont les notes de
calculs sont en annexe 6.

Signalons que la spécification de matériaux de construction est identique à celle


présentée lors du dimensionnement dans ce chapitre. Quant à la formulation du béton à
utiliser dans le projet, elle sera faite sur chantier de construction. Le dimensionnement de la
fondation nécessite les connaissances de la contrainte admissible du sol basaltique de Goma.
Particulièrement du site choisi.

3.10. Conclusion partielle


L’étude de la stabilité a porté sur les structures de génie civil du projet à savoir la
plateforme offshore, et la centrale électrique à CCGV onshore. En Offshore les vérifications
ont été faites à deux niveaux : la stabilité verticale en chantier comme en exploitation. La
stabilité est assurée après calcul par des coques épaisses cylindriques de 7cm d’épaisseur,
12m de hauteur et 5,02m de rayon externe et les pontons reliant les cylindres en profondeur
ont une hauteur hi = 1,117m soit 112cm pouvant supporter une surcharge de 40t. Cette
surcharge est la charge éventuelle des hélices multidirectionnelles.

4 câbles de tension de 12mm de diamètre fixé de part et d’autre de la plateforme et


ancré dans le fonds du lac stabiliseront horizontalement la structure.

La structure de la centrale électrique a été étudiée. Ses caractéristiques principales ont


été vérifiées par le logiciel Robot structure. Les notes de calculs des vérifications des sections
des profilés métalliques comme des éléments des structures en béton armé ont donnés un taux
de travail admissible.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 113

CHAPITRE 4 :

ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE


L’analyse économique de ce travail portant sur l’extraction du gaz méthane en vue de
la production de l’énergie vise à estimer la rentabilité du projet. C’est au fait une évaluation
approximative du coût global du projet et avec en amont une détermination des critères
d’analyse du projet au prix du marché. D’une manière quantitative, cette analyse se focalisera
sur l’efficience.

4.1. Critères d’évaluation admis en économie [76]


L’analyse économique d’un projet d’investissement se base sur les critères suivant :

La pertinence : Elle établit la relation entre l’objectif spécifique du projet, ses résultats
et ses effets d’une part avec les objectifs globaux et les contraintes dominantes de
l’environnement économique d’autre part.

L’efficacité : Elle concerne la relation entre les résultats obtenus et l’objectif


spécifique du projet. L’efficacité compare les résultats du projet à son objectif spécifique.

L’efficience : Elle concerne la relation entre les activités entreprises et les résultats
obtenus (coût/avantage, coût/efficacité, TIR, VAN, etc.). Elle compare les moyens mis en
œuvre aux résultats obtenus.

La viabilité : Elle évalue le caractère durable des résultats en particulier après l’arrêt
des financements.

Les effets/impact : L’impact concerne la relation entre l’objectif spécifique et les


objectifs généraux du développement. L’effet quant à lui, apprécie les implications du projet
sur l’économie nationale et son intégration sur celle-ci.

La participation : La participation et la perception partagée sont un facteur de


responsabilisation conduisant à la prise de décision commune.

La cohérence : Concerne l’intégration du projet dans les politiques nationales et les


stratégies des partenaires.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 114

4.2. Evaluation de l’investissement de base


Cette évaluation consiste en une estimation du coût du projet d’extraction du gaz. La
détermination du coût en tenant compte de l’achat de chaque élément, son transport et son
coût de montage serait une tâche complexe pour nous. Cela étant, nous optons pour une
approche documentaire et de comparaison aux coût des projets en gestation dans ce domaine.

Le coût du gazoduc par miles (1miles=1609,344m) est fixé à 3,5million de dollars,


celui de la production par kW pour la centrale à CCG est 947$. Celui de la main d’œuvre
pour une centrale à CCG est estimé à 18800$/MW [77].

Le tableau 18 donne une estimation globale du cout de l’investissement de base hors


charges du projet d’exploitation du gaz dans le lac Kivu.

Tableau 18 : coût de base de la plateforme et la centrale CCCG

D Description Coût en dollars


Plateforme semi submersible5 558 573 239
1. Equipement 480 413 000
2. Matériels 19 826 000
3. Fabrication 2 992 000
4. installation/construction 8 832 000
5. H.U. et C 4 620 000
6. Conception 12 882 000
7. gestion du projet 12 720 000
8. Gazoduc 2 827 239
9. Contingence 13 461 000

Centrale électrique à Cycle Combiné Gaz 256 426 761

1. Matériels 1 652 166


2. équipement et fabrication 236 750 000
3. installation/construction 7 500 000
4. Transport énergie 2 147 094
5. Conception et étude 3 220 500
6. gestion du projet 4 700 000
7. Contingence 457 000

Coût des matériels et construction Offshore


et centrale CCGV + interconnexion 815 000 000

5
Certains coûts se basent sur les données d’un fichier Excel d’estimation des couts des projet
d’exploitation offshore : OFFSHORE PROJECT SUMMARY Project Name : NEG_MKV_OIL_RUN_27B,
region : North America.

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Ceci étant, ajoutons les charges de fonctionnement, de connexion, bref toutes les
charges de l’ensemble de l’installation d’extraction du méthane, production de l’énergie.

4.2.1. Les charges de l’ensemble de l’installation [78]

- La maintenance : elle est calculée sur base des provisions annuelles à 1% de


l’investissement de base.
- Les dépenses annuelles : liées aux assurances peuvent varier entre 1% et 4% de
l’investissement (poids de l’assurance dommage-ouvrage). Nous estimons ces charges
à 2,5% de l’investissement de base.
- Le Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité : (TURPE) : il s’agit d’une taxe
due au distributeur et propriétaire du réseau, pour l’utilisation des compteurs, valant 60
$ à 1540$ (1400€ /an) en France pour EDF. Nous retenons la moyenne de 800$/an
comme taxe de raccordement et injection sur le réseau public.
- Etudes, Formation et mains d’œuvres à 10 % de l’investissement sur matériels et
construction.
- Coûts opérationnels de l’installation représentant 1,5% de l’investissement matériels.

4.2.2. Temps d’exécution du projet

Les activités d’installation de la plateforme sont reprises dans le diagramme de Gantt


dans l’élaboration d’un projet d’investissement. Dressons un chronogramme provisoire des
activités d’exécution du projet tenant compte des conditions de transport et d’acheminement
jusqu’au site d’installation.

Les activités d’installation de la plateforme et la centrale peuvent durer 6 à 9 mois. Les


activités d'approvisionnement, y compris les éléments à long terme peuvent durer 18 mois.
Les compresseurs et générateurs sont considérés comme des éléments principaux à long
échéancier. Leurs délais pourraient être réduits à 12 mois si tous les éléments de la plateforme
sont disponibles. Les œuvres du génie civil peuvent durer 9 mois. D’où, les travaux de
construction et installation de la plate-forme ainsi que la centrale à CCGV peuvent durer 33 à
36 mois, soit une durée maximale de 3ans.

En tenant compte des coût additionnels liés aux charges, nous obtenons le tableau 19
présentant l’investissement initial en y incluant toutes les taxes et charges.

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Tableau 19 : investissement de base toutes charges incluses

Désignation Cout en $
Matériels et construction 815 000 000
Charge d'installation
Maintenance 1% du coût annuel 8 150 000
Dépenses annuelles 2,5% de Mat. et Const. 20 375 000
Frais de raccordement selon la
tarification TURPE 800$/an pendant 50ans 40 000
Etudes formation de la main 10% du coût sur Matériel et
d'œuvre construction 81 500 000
Coût opérationnels de l'installation 1,5% de Mat. et Const. 12 225 000

INVESTISSEMENT INITIAL 937 290 000

4.3. Analyse de l’efficience du projet


4.3.1. Moyenne d’investissement
Soit le coût des équipements et montages est pris à 815 millions de dollars. Cout
estimé après analyse et comparaison de plateforme. L’investissement de base est évalué à
C0 = 937 290 000 dollars. C’est le coût d’investissement de base. Avec cet investissement
nous dégageons une moyenne d’un investissement par kilowatt de 3749,16$/kW
soit 3,74916 $/W.

4.3.2. Coût total du kWh


 Coût spécifique

Le coût du produit final c’est-à-dire le coût total du kWh à la production est appelé
coût spécifique. Il est donné par :

C0
Cs  (4.1)
E syst .an

Esyst.an étant l’énergie produite dans une année sachant que la centrale a une puissance

installé de 250MW et fonctionne pendant 8472heures par an. Ce qui conduit à Esyst.an

=2118GWh. D’où le coût de production du kilowattheure est Cs =0,44253541$/kWh.

Ce coût permet la comparaison de deux projets énergétiques.

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 Tarification de l’électricité produite


Pour le calcul sur le retour à l’investissement, on doit tenir compte du prix facturé à la
livraison de l’énergie. La tarification est fixée par comparaison avec les tarifs des sociétés de
vente de l’électricité de la région à 0,25$/kWh pour SOCODEE ; 0,13$/kWh pour la SNEL
qui travaille à perte car l’investissement est assez important. Le tarif de l’électricité produite
par notre centrale à cycle combiné est fixé à 0,18$/kWh.

4.3.3. Calcul du retour sur investissement

Les paramètres essentiels pour le calcul du retour sur investissement sont les
différents coûts suivants :
- Le coût d’investissement C0 pour la construction de la plateforme offshore et la
centrale de production de l’électricité à Cycle combiné Gaz Vapeur.
- Les coûts annuels de fonctionnement ou opérationnels de la centrale C Fn  COper . Ces
coûts représentent en moyenne 1,5% de l’investissement de base.
Les revenus annuels C rev  C Inc sur l’injection au réseau qui dépendent du tarif
utilisé et sont calculés par la relation :

C rev  C tarif .E syst .an (4.2)

La tarification retenue pour notre système est Ctarif = 0,18 $ / kWh . La centrale est à

mesure de produire Esyst.an =2 118 000 000 kWh / an . Nous trouverons les revenus de

Crev = 381 240 000 $ / an .

Le temps d’amortissement

Le modèle le plus simple du calcul de retour sur investissement est de calculer le


temps d’amortissement. Ceci sous-entend le temps nécessaire pour compenser le capital
dépensé. Après ce temps c’est la période des profits éventuels qui suivra.

Le temps d’amortissement Tam ort exprimé en année, est le rapport entre la somme

investie C0 par le surplus Csurplus (bénéfices annuels). Csurplus est la différence entre les

revenus Crev et le charges de fonctionnement annuel C Fn :

C0 C0
Tamort   (4.3)
Csurplus Crev  CFn

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Ici, C Fn =12225000 est 1,5% de l’investissement sur matériel et construction. Ce qui

donne un temps d’amortissement de Tam ort =2,53997805ans, soit 2ans 6mois et 15jours. Ce
temps d’amortissement nous montre qu’avec ce projet, on aura 47ans 6mois et 15jours en
train de travailler juste à profit. Néanmoins ce temps ne tient pas en compte plusieurs facteurs
économiques.

4.3.4. Le flux de trésorerie ou Cash-flows


La plupart des éléments constitutifs des cash-flows sont prévisionnels, ce qui les
entache d’une certaine incertitude. Ces éléments sont le chiffre d’affaires, les différents coûts
d’exploitation et les impôts. Par définition on attend par cashflows, la différence entre les
recettes d’exploitation et les dépenses d’exploitation. C’est ce que l’investissement rapporte
année par année.

Cash  Flows (4.4)

Ce sont des recettes diminuer des dépenses imputables au projet. Par cette définition,
le cash-flow n’est rien d’autre que le surplus utilisé dans la relation (4.3).

 Le taux d’actualisation6

Le projet d’investissement peut être décrit sous forme d’une suite annuelle des cash-
flows positifs ou négatifs. L’analyse de cet investissement revient à comparer des flux
positifs avec des flux négatifs, généralement une comparaison entre le capital investi à
l’ensemble des cash-flows liés au projet. Mais cette comparaison implique que l’évaluation
se fasse à une même période.

Une analyse de projet prend en compte les recettes et les dépenses réalisées sur sa
durée de vie. La durée de vie pour notre projet d’extraction offshore du gaz méthane
connectée au réseau est de 50 ans. Dans toute analyse économique, il existe toujours deux
variables, le taux de l’argent et le temps.

Une certaine quantité d’argent payée ou reçue à un moment donné (i) a une valeur
différente si elle est payée ou reçu à un moment différent (j). L’expression « valeur actualisée
» correspond à la valeur actuelle d’une quantité future d’argent ou d’une recette, évaluées
avec un taux d’actualisation donné.

6
Le taux d’actualisation est fixé par le ministère ayant l’économie dans ses attributions.

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La valeur actualisée (VA) d’une future quantité d’argent ou d’une valeur future (VF), à
un taux d’actualisation « r », pour un nombre d’années « n » (autrement dit perçue à la nième
année), est donnée par

VFn
VA0  (4.5)
1  r n
1
Le facteur est appelé « coefficient d’actualisation » et dépends du taux
1  r n
d’actualisation dans le pays.

L’analyse économique d’un projet d’investissement comme celui d’exploitation


gazière, dépend de la situation d’un pays à l’autre. Autrement dit, elle dépend du taux
d’actualisation dans ce dernier. Officiellement en RDC, ce taux est fixé à 8% pour
l’évaluation du projet [78].

Le tableau 20 donne le coefficient d’actualisation pour différents taux


d’actualisation : 6, 8, 10 et 12%.
Tableau 20: coefficient d'actualisation selon le taux d'actualisation

Coef Act. Coef Act. Coef Act. Coef Act.


Année à r=6% à r=8% à r=10% à r=10%
1 0,943 0,926 0,909 0,893
2 0,89 0,857 0,826 0,797
3 0,84 0,794 0,751 0,712
4 0,792 0,735 0,683 0,636
5 0,747 0,681 0,621 0,567
6 0,705 0,63 0,564 0,507
7 0,665 0,583 0,513 0,452
8 0,627 0,54 0,467 0,404
9 0,592 0,5 0,424 0,361
10 0,558 0,463 0,386 0,322
11 0,527 0,429 0,35 0,287
12 0,497 0,397 0,319 0,257
13 0,469 0,368 0,29 0,229
14 0,442 0,34 0,263 0,205
15 0,417 0,315 0,239 0,183
16 0,394 0,292 0,218 0,163
17 0,371 0,27 0,198 0,146
18 0,35 0,25 0,18 0,13
19 0,331 0,232 0,164 0,116
20 0,312 0,215 0,149 0,104
21 0,294 0,199 0,135 0,093

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22 0,278 0,184 0,123 0,083


23 0,262 0,17 0,112 0,074
24 0,247 0,158 0,102 0,066
25 0,233 0,146 0,092 0,059
26 0,22 0,135 0,084 0,053
27 0,207 0,125 0,076 0,047
28 0,196 0,116 0,069 0,042
29 0,185 0,107 0,063 0,037
30 0,174 0,099 0,057 0,033
31 0,164 0,092 0,052 0,03
32 0,155 0,085 0,047 0,027
33 0,146 0,079 0,043 0,024
34 0,138 0,073 0,039 0,021
35 0,13 0,068 0,036 0,019
36 0,123 0,063 0,032 0,017
37 0,116 0,058 0,029 0,015
38 0,109 0,054 0,027 0,013
39 0,103 0,05 0,024 0,012
40 0,097 0,046 0,022 0,011
41 0,092 0,043 0,02 0,01
42 0,087 0,039 0,018 0,009
43 0,082 0,037 0,017 0,008
44 0,077 0,034 0,015 0,007
45 0,073 0,031 0,014 0,006
46 0,069 0,029 0,012 0,005
47 0,065 0,027 0,011 0,005
48 0,061 0,025 0,01 0,004
49 0,058 0,023 0,009 0,004
50 0,054 0,021 0,009 0,003

Ayant ce coefficient d’actualisation, Apprécions la rentabilité de notre projet en


utilisant quelques critères bien connus en économie.

 La Valeur actuelle nette (VAN)

La VAN est la différence entre les cash-flows actualisés sur la durée de vie du projet et
les capitaux investis du projet d’exploitation, il se calcule par la relation suivante :
20
CFi
VAN  C0   (4.6)
i 1 1  r i
CFi est le cash-flows à l’année i. le taux d’actualisation est de 8%, le tableau 21
montre la VAN du projet de 3,577 milliards de dollars qui strictement positif.

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Tableau 21: calcul du cash-flows cumulés et VAN

Coef. C. fixe
Recettes C.Opérat. C. fixe
Invest. C0 Années Act à act. VAN CFi Cumulé
C rev COper CFi
r=8% CFi actua
937290000 0 1 0 0 0 0 -937290000 0
1 0,926 381240000 12225000 369015000 341707890 -595582110 341707890
2 0,857 381240000 12225000 369015000 316245855 -279336255 657953745
3 0,794 381240000 12225000 369015000 292997910 13661655 950951655
4 0,735 381240000 12225000 369015000 271226025 284887680 1,222E+09
5 0,681 381240000 12225000 369015000 251299215 536186895 1,473E+09
6 0,63 381240000 12225000 369015000 232479450 768666345 1,706E+09
7 0,583 381240000 12225000 369015000 215135745 983802090 1,921E+09
8 0,54 381240000 12225000 369015000 199268100 1,183E+09 2,12E+09
9 0,5 381240000 12225000 369015000 184507500 1,368E+09 2,305E+09
10 0,463 381240000 12225000 369015000 170853945 1,538E+09 2,476E+09
11 0,429 381240000 12225000 369015000 158307435 1,697E+09 2,634E+09
12 0,397 381240000 12225000 369015000 146498955 1,843E+09 2,781E+09
13 0,368 381240000 12225000 369015000 135797520 1,979E+09 2,916E+09
14 0,34 381240000 12225000 369015000 125465100 2,105E+09 3,042E+09
15 0,315 381240000 12225000 369015000 116239725 2,221E+09 3,158E+09
16 0,292 381240000 12225000 369015000 107752380 2,328E+09 3,266E+09
17 0,27 381240000 12225000 369015000 99634050 2,428E+09 3,365E+09
18 0,25 381240000 12225000 369015000 92253750 2,52E+09 3,458E+09
19 0,232 381240000 12225000 369015000 85611480 2,606E+09 3,543E+09
20 0,215 381240000 12225000 369015000 79338225 2,685E+09 3,623E+09
21 0,199 381240000 12225000 369015000 73433985 2,759E+09 3,696E+09
22 0,184 381240000 12225000 369015000 67898760 2,827E+09 3,764E+09
23 0,17 381240000 12225000 369015000 62732550 2,889E+09 3,827E+09
24 0,158 381240000 12225000 369015000 58304370 2,948E+09 3,885E+09
25 0,146 381240000 12225000 369015000 53876190 3,002E+09 3,939E+09
26 0,135 381240000 12225000 369015000 49817025 3,051E+09 3,989E+09
27 0,125 381240000 12225000 369015000 46126875 3,098E+09 4,035E+09
28 0,116 381240000 12225000 369015000 42805740 3,14E+09 4,078E+09
29 0,107 381240000 12225000 369015000 39484605 3,18E+09 4,117E+09
30 0,099 381240000 12225000 369015000 36532485 3,216E+09 4,154E+09
31 0,092 381240000 12225000 369015000 33949380 3,25E+09 4,188E+09
32 0,085 381240000 12225000 369015000 31366275 3,282E+09 4,219E+09
33 0,079 381240000 12225000 369015000 29152185 3,311E+09 4,248E+09

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 122

34 0,073 381240000 12225000 369015000 26938095 3,338E+09 4,275E+09


35 0,068 381240000 12225000 369015000 25093020 3,363E+09 4,3E+09
36 0,063 381240000 12225000 369015000 23247945 3,386E+09 4,323E+09
37 0,058 381240000 12225000 369015000 21402870 3,407E+09 4,345E+09
38 0,054 381240000 12225000 369015000 19926810 3,427E+09 4,365E+09
39 0,05 381240000 12225000 369015000 18450750 3,446E+09 4,383E+09
40 0,046 381240000 12225000 369015000 16974690 3,463E+09 4,4E+09
41 0,043 381240000 12225000 369015000 15867645 3,479E+09 4,416E+09
42 0,039 381240000 12225000 369015000 14391585 3,493E+09 4,43E+09
43 0,037 381240000 12225000 369015000 13653555 3,507E+09 4,444E+09
44 0,034 381240000 12225000 369015000 12546510 3,519E+09 4,457E+09
45 0,031 381240000 12225000 369015000 11439465 3,531E+09 4,468E+09
46 0,029 381240000 12225000 369015000 10701435 3,541E+09 4,479E+09
47 0,027 381240000 12225000 369015000 9963405 3,551E+09 4,489E+09
48 0,025 381240000 12225000 369015000 9225375 3,561E+09 4,498E+09
49 0,023 381240000 12225000 369015000 8487345 3,569E+09 4,506E+09
50 0,021 381240000 12225000 369015000 7749315 3,577E+09 4,514E+09

Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, sa VAN doit être strictement
positive. Ce projet est d’autant plus intéressant que sa VAN est élevée. Entre plusieurs projets,
on choisit celui qui possède la plus forte VAN.

A partir de la troisième année d’exploitation, la valeur actualisée nette est positive, elle
a une valeur de 13 661 655dollars, elle croît et à la fin du projet elle sera de
3,577E+09dollars, soit 3 577 milliard de dollars de bénéfices après 50ans.

A partir de ce paramètre VAN nous pouvons conclure que ce projet d’extraction du


gaz méthane en vue de la production de l’électricité à travers la centrale électrique à cycle
combiné est rentable.

 L’indice de profitabilité

Alors que la VAN mesure l’avantage absolu susceptible d’être retiré d’un projet
d’investissement, l’IP mesure l’avantage relatif, c’est-à-dire 1 USD de capital investi.
Pour cela, on fait le rapport entre les cash-flows actualisés par le montant de
l’investissement, soit :

IP 
 CF a
(4.7)
C0

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L’indice de profitabilité pour notre projet est IP = 4,8161834 ce qui signifie que pour 1dollar
investi on aura un profit de 4,816dallars. On accepte le projet, si l’IP >1 et si le projet est
réalisable. L’IP est encore appelé ratio avantages nets-investissement (ratio N/K, « Net
Benefit-Investment Ratio) [76].
Le ratio N/K est le résultat de la division de la valeur actualisée des avantages nets par la
valeur actualisée de l’investissement. Pour la mesure actualisée de la valeur du projet par le
ratio N/K, le critère de sélection classique consiste à accepter tous les projets qui présentent
un ratio N/K ≥ 1
 Délai de récupération du capital (DR)

Le DR est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est
égal au montant du capital. Soit l’année x, l’année où le flux cesse d’être négatif, on peut
calculer pour des projets à flux variables le DR de la manière suivante :

C0  CFc ( x)
DR  année( x)  (4.8)
CFc ( x  1)

CFc (x) et CFc ( x  1) le cash-flows cumulés respectivement aux années x et x+1 ainsi donc
DR = 2,9888219 ans soit 2ans 11mois et 26 jours.

: Ces résultats peuvent être obtenus en traçant la courbe de la fonction VAN en fonction de
la durée de vie du projet comme montré suivante :

4E+09
3,5E+09
3E+09
Valeur actualisée nette

2,5E+09
2E+09
1,5E+09
1E+09
500000000
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49
-5E+08
-1E+09
-1,5E+09
année

VAN

Figure 21 : courbe de la Valeur Actuelle Net

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 124

 Le taux interne de rentabilité TRI

Le taux interne de rentabilité est le taux pour lequel les recettes et les dépenses
actualisées s’équilibrent. C’est le taux d’actualisation qui annule la VAN. Il est un intérêt
maximal qu’un projet puisse rapporter, compte tenu des ressources engagées, si le projet doit
permettre de récupérer l’investissement et les coûts d’exploitation et rester encore en
équilibre. C’est le taux d’actualisation où les valeurs actuelles des recettes sont égales aux
valeurs actuelles des dépenses.

La technique de comparaison la plus usuelle entre les coûts et les avantages d'un
projet est celle du taux de rentabilité interne, « financier ou économique » (TRI), qui
consiste à estimer le rapport entre la valeur des efforts consentis et la valeur des résultats
obtenus, compte tenu du décalage de temps entre l'acceptation des efforts et l'obtention des
résultats [76].

Le TIR mesure l’efficience de l’utilisation des capitaux, il est donné par la relation :

VAN
TRI  Tauxinf  différence.taux.
VAN   VAN 

Tableau 22 : le TRI du projet

taux inf. 0,08 VAN à 3ans 13661655


taux sup 0,1 VAN à 3ans -19918710
TRI Financier 0,088137 Soit 8,814%
Le taux de rentabilité interne pour notre projet est de 8,814%

4.3. Conclusion partielle


L’analyse économique et financière est un domaine qui demande des connaissances
spécifiques dans l’évaluation d’un projet d’investissement. Elle nécessite l’application des
divers critères. Dans ce projet nous nous sommes limités aux critères de la VAN, du TRI,
du DR et de l’IP.

L’exploitation du gaz méthane par la structure semi-submersible offshore connectée


à la centrale électrique à CCGV, telle que présentée dans le chapitre précédent est rentable.
En effet, pour 1 $ investi à un taux d’actualisation de 8%, il produit 4,82$ ; et en plus ce
projet d’exploitation du méthane dans le lac Kivu présente une VAN de 3,577milliard de

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dollars. Et un TRI de 8,814% qui est supérieur au taux d’intérêt ou coût d’opportunité du
capital.

Pour une production de 250MWé par la CCCGV, l’investissement initial du projet


est de 937290000$ correspondant à un investissement moyen de 3,75$/Wé. Ce qui donne
un prix spécifique de l’installation valant 0,443$/kWh. Avec une tarification de l’énergie
produite à 0,18 $/kWh ; cet investissement sera récupéré au bout de 2 ans 11mois et 26
jours de l’exploitation du gaz méthane. Ceci impliquant une exploitation à profit de
l’installation de 47ans 5mois et 16jours.

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 126

CONCLUSION GENERALE
Le présent mémoire a porté sur l’étude d’une plateforme semi-submersible
d’extraction du gaz méthane dans le lac Kivu en vue de la production de l’énergie.

Une description systématique du lac Kivu, des plates formes offshores et des énergies
a constitué notre base d’étude, ce qui nous a permis de concevoir une plateforme du type
semi-submersible flottante dans la concession gazière à 1km du Gouvernorat de Goma au
Nord-Kivu. De la conception au dimensionnement, nous avons vérifié à priori la stabilité
structurale de la plateforme dans son ensemble. Il s’est avéré crucial d’analyser la centrale de
production de l’énergie électrique à implanter à la rive du lac Kivu entre le Gouvernorat et la
plage du peuple. Cette centrale est à CCGV de 250MW, alimentée en gaz sous pression
extrait en offshore et acheminé par un gazoduc. Enfin, ces données ainsi que les résultats
d’une analyse minutieuse ont constitué notre soubassement dans l’étude de la faisabilité et
rentabilité du projet d’extraction. Les résultats d’analyse économique ont été trouvé.

Le problème principal résolu par ce travail consistait à savoir comment éviter


l’éventuelle explosion limnique du lac Kivu vu sa concentration en gaz méthane et valoriser
cette ressource fossile. Ce travail a établi un procédé écologique de dégazage et extraction du
méthane pour des fins énergétiques. De cette problématique, ont pu découler quelques
préoccupations en rapport avec le type de structure à implanter, la stabilité des structures, la
forme d’énergie préférentielle, les impacts socio-économiques et environnementaux de
l’extraction, la faisabilité et la rentabilité de l’exploitation gazière.

Les résultats de ces recherches soutiennent l’installation d’une plateforme de type


semi-submersible supportant les équipements d’extraction et le quartier-vie. La plateforme
pèse au total 3 200,958t, avec une symétrie en géométrie comme en chargement. Elle est
stabilisée principalement par quatre coques épaisses cylindriques de 7cm d’épaisseur,
12,213m de hauteur reliées entre elles par des pontons de 112cm de hauteur interne. La
stabilité horizontale devra être assurée soit par 16 câbles de tension de 12mm de diamètre,
donc 4 câbles par côté, soit par des hélices multidirectionnelles totalisant une puissance de
482,4cv. Les deux solutions étant toutes deux adoptables.

L’extraction à la plateforme est réalisée par la technologie d’auto siphonage à un


rendement de 80% ayant une teneur en méthane valant 65%. La procédure d’extraction et de
rejet proposée satisfait aux impératifs en terme de respect de l’environnement lacustre, de
sécurisation du lac en cours d’exploitation et d’optimisation du coût de l’extraction. La

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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 127

distance de la plateforme à la centrale électrique est optimale également, elle économise le


coût des gazoducs. La centrale à CCGV est constituée de trois alternateurs entrainés par deux
turbines à Gaz et une turbine à vapeur qui récupère la chaleur des gaz brûlés. Elle produit une
puissance électrique de 250MW pour un temps de fonctionnement annuel de 8472h. La partie
structure de la centrale est en béton armé avec charpente métallique.

Quant aux impacts du projet, la conception de la plateforme a concilié les exigences


réglementaires techniques et environnementales. L’évaluation de l’impact du projet sur
plusieurs aspects a été réalisée. Les aspects air, bruit, protection du sol et des eaux, contexte
socio-économique, faune et flore, déchets, intégration architecturale et paysagère du projet et
impact sur la santé ; leurs risques ont été atténués par les enjeux du PGE proposés.

Les résultats de l’analyse financière témoignent que le projet d’exploitation du gaz


méthane tel que présenté dans un environnement certain est rentable. La rentabilité est
soutenue par le fait que, 1$ investi à un taux d’actualisation de 8%, il produit 4,82$. En plus
le projet totalise une VAN de 3,577milliards de dollars pour un investissement de base de
937,29millions de dollars. Cet investissement correspond à une moyenne de 3,75$/Wé au
coût spécifique de l’installation de 0,443$/kWh. Avec une tarification de l’énergie produite à
0,18 $/kWh ; cet investissement serait récupéré au bout de 2 ans 11mois et 26 jours de
l’exploitation du gaz méthane.

Remarquons que cette exploitation a des nombreux impacts positifs à savoir :


Opportunités d’affaires pour des opérateurs économiques, créations d’emplois, augmentation
des capacités de production énergétique et apport de ressources financières à l’Etat de la
RDC.

Eu égard aux résultats de cette étude, il y a lieu de confirmer que les objectifs
poursuivis par le présent travail ont été atteints. Néanmoins, cette recherche a utilisé divers
résultats des travaux antérieurs sur le lac Kivu par manque des équipements de prospection in
situ et des outils de simulation. Certains calculs ont été réalisés par une approche itérative, ce
qui les entache de quelques erreurs quand bien même minimes.

C’est ainsi qu’aux futurs chercheurs qui désireront travailler dans ce domaine nous
suggérons d’établir une approche mathématique analytique de l’évaluation de l’action de la
houle sur le corps immergé. Des perspectives pour des futurs chercheurs souhaitant
compléter ce travail est d’établir un cahier de charge du projet d’exploitation de ce gaz
méthane du lac Kivu.

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En guise de recommandation aux acteurs, parties prenantes dans un tel projet, nous
sollicitons que les banques et institutions de développement comme la Banque Africaine de
Développement BAD, le FIAN (le Fonds d'Infrastructure de l'Afrique Nouvelle), le FMO (la
Banque de Développement Néerlandaise) financent ce projet. Nous souhaitons également que
l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) étudie la possibilité de fournir
une assurance contre les risques politiques de l’exploitation du méthane dans le lac Kivu, et
que le gouvernement congolais accorde des concessions à l’entreprise créée pour l’extraction
du gaz méthane et dégazage du gaz carbonique dans le lac.

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Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 129

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Mémoire de Fin d’Etudes Génie Civil SOA 2019 ACIZA CUBAKA


Etude d’une plateforme semi-submersible d’extraction du gaz méthane dans le
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lac Kivu en vue de la production de l’énergie. P a g e | 134

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